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[ RP ] Eglise Saint-Nicolaïde de Montmirail (3)

Bradwen
Ses yeux étaient pétillants, bien trop pétillants pour qu'il puisse conserver son sérieux. A regrets, Bradwen détourna le regard de Kaelig et s'approcha de Zodaelle. Il se baissa pour récupérer la burette qui se trouvait au pied du baptistère.

Dame Zodaelle, voulez-vous baisser la teste s'il vous plait ? C'te l'heure d'la grande lessive de l'asme ! Promis, vous n'la mettez point sur l'billot vot'teste !

Le diacre passa sa main sur le front de la soldate et versa sur l'abondante chevelure quelques gouttes d'eau, qui perlèrent jusqu'au front. Les rattrapant de sa main il en badigeonna le front de la dame.

Zodaelle, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité. Honoré, sois le bienvenu parmi la grande famille des croyants et des baptisés !

Puis il se retourna vers Kaelig, un sourire presque carnassier illuminant son visage... mais son sourire qui se changea vite en sourire de tendresse.

A toi.. Euh.. A vot'tout dame Kaelig de venir mettre vot'asme et son enveloppe physique sous baptistère.

Lorsque la blondinette s'exécuta, l'homme fit, à son tour couler quelques gouttes d'eau sur le front. Mais était-il perturbé ? Distrait ? Toujours est-il que les gouttes perlèrent du front au joues, et jusque dans le cou. Dans un geste précipité, Bradwen vint effleurer la gorge de Kaelig et disperser l'eau bénite sur son front.

Kaelig, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité. Honoré, sois le bienvenu parmi la grande famille des croyants et des baptisés !

Il déposa la burette avec précautions et se dirigea vers l'autel. Il prit le livre des vertus qu'il avait utilisé précédemment, et sur le costé, ouvrit une petite porte pour en sortir deux vélins, deux chandelles, et deux médaillons d'Aristote.

Puis il revint vers ses deux nouvelles fidèles, les bras pleins.


Mesdames, recevez c'te chandelle en guise d'souvenir d'ce jour inoubliable qui vous a vu entrer dans la communauté des fidèles d'Aristote...



Recevez également c'te médaillon qu'vous d'vez porter sur vous et qui prouve qu'vous estes baptisée.



Kaelig, voici un livre des vertus. Durant vot'pastorale, vous m'aviez dit qu'vous n'en n'aviez pas à vous. Celui-ci c'ra l'vostre. Il n'a presque pas servi... excepté pour c'te cérémonie.

Puis il tendit à chacune un vélin.

Voici vot'certificat d'baptesme. Il en s'ra conservé un exemplaire à l'archevesché... mais puis-je vous r'commander d'le conserver précieusement ? L'papier est si fragile...





Enfin mesdames, j'voudrions simplement vous rappeler que par c'te baptesme, Dieu vous entr'ouvre les portes du paradis solaire. Comportez-vous vertueusement toute vot' vie durant et les portes du paradis s'ouvriront toute grande quand vous quitterez c'te terre.

Enfin, mesdames, j'vous invite à vot'tour, à diffuser la foi parmi les vostres afin qu'd'aut puissent partager l'instant d'bonheur qu'vous venez d'vivre. Mesdames, sachez également que j'srais toujours lèa pour vous soutenir dans vot'foi, aider à la développer et vous soutenir dans les moments de doute.


La cérémonie s'achevait. Le diacre alla congratuler les nouvelles fidèles ainsi que le nouveau parrain aristotélicien. D'un signe de la teste, il salua l'autre blondinette qui avait assisté à l'office.

Toujours dans l'église, le diacre enleva ensuite l'aube qu'Irella lui avait offerte le jour de sa première messe en tant que diacre et s'approcha de Kaelig.


Kaelig... Euh... Hum... Auriez-vous encore quelques instants à me consacrer ?
Vitalie


Vitalie, la petite blonde, savait ce qui allait se passer sous peu à l'Eglise.
Doucement, elle se faufila entre les gens qui sortaient tous heureux d'être baptisés. Tout en félicitant certains, la blondinette avançait et c'est dernier un large pilier qu'elle se cacha pour regarder sa soeur et Bradwen, son client adoré. Chuuuuut, tu vas te faire repérer Vita !
Plus un mot, plus un geste, juste deux yeux ressortit de la planque en direction du couple.
Eloane
Quand Eloane rentra dans l'église, il y avait plusieurs personnes qui apparemment se félicitaient. Une cérémonie venait de se finir. Se voulant la plus discrète possible, elle se signa puis marcha tout doucement malgré son boitillement.

En faisant le tour, elle fût surprise de voir Vitalie cachée derrière un pilier. Elle sourit un peu perplexe de la voir ici. Peut être un jeu de cache cache était organisé dans l'église? La rousette n'était pas là pour ça, elle passa près d'elle sans dire un mot, ne voulant pas dévoiler la cachette de cette dernière.

La jambe droite traînant un peu, elle s'avança jusqu'à un petit autel où quelques cierges brûlaient déjà. Une pièce glissée dans la fente pour payer celui qu'elle allait allumer. La mèche s'embrasa en une seconde.

Elle ne pouvait encore s'agenouiller. Les yeux fermés, la tête courbée, un chapelet dépassait de ses mains jointes, elle se mit à prier. Une prière exutoire afin de calmer tous ses tourments qui la rongeaient un peu plus chaque jour.

Son passé la rattrapait et elle avait du mal à le supporter. Pourtant, elle avait passé de long mois au couvent pour retrouver la paix intérieure mais là elle culpabilisait de ce qui s'était passé quelques jours avant.

Les jambes tremblantes, elle s'installa sur le banc le plus proche. Elle serrait fort ce collier de perles en bois agrémenter d'un croix. Il glissait entre ses doigts en même temps qu'elle murmurait des paroles. Elle resta assise à méditer dans le seul lieu qui arrivait encore à calmer ce mal qui se consumait en elle, oubliant la notion du temps.
Max_premier
Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur terre de l'Être Divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.


Lui habituellement si volubile avait du mal ce jour là ; à part réciter les prières... Faut dire que c'était un sacré fard... euh non une sacrée responsabilité d'être parrain mais il était content que Kaelig ait pensé à lui. La jeune mairesse avait besoin de quelques fidèles amis autour d'elle en ces temps difficiles. Mesquineries, insultes et sape du travail quotidien auraient pour plus d'un d'entre eux mis à mal le moral mais elle tenait la petite blonde. Il était fier aujourd'hui d'être son parrain.

Bradwen tendit des bougies, des livres et des médailles. Max porta sa main autour de son cou et discrètement la rabaissa. Il est vrai qu'il ne la portait pas la sienne, de peur de l'abimer avec le travail quotidien mais aujourd'hui, il aurait pu faire un effort. Il se mordit les lèvres, repentissant de l'avoir oubliée mais les choses étaient faites et le principal c'était d'être là.

Les portes de l'église s'ouvraient régulièrement apportant un petit air frais mais pas suffisant pour qu'il soit complètement à l'aise encore. Alors il prit la décision de laisser sa joie se montrer.


Kaelig ma fillotte, je suis heureux et fier d'être ton parrain aujourd'hui. Il lui fait une bise sonore sur les deux joues et la prit un instant dans ses bras pour la féliciter. Il allait en faire autant avec l'autre demoiselle mais se retint de justesse... Euh Damoiselle.. félicitations à vous... Bienvenue dans le monde de l'astre solaire qui ouvre les portes du paradis. Il prit sa main qu'il secoua énergiquement pour calmer sa gêne.

Bradwen, bravo, c'était presque'aussi bien que ma diaconesse préférée... Il le salua également mais faut dire que tu avais fort affaire, y'avait aussi mon parrain l'évêque le jour de mon baptême. Il se mit à rire en voyant la petite moue de son ami.
Kaelig
Bradwen se met à la tâche. Il semble aussi "égaré" qu'elle. Des gouttes sacrées coulent de son front pour glisser sur ses joues et atterrir le long de son cou. Ça la chatouille, ce qui lui décoche un sourire. Le diacre récupère sa maladresse d'un mouvement précipité. La paysanne ferme brièvement les mirettes pour les diriger pleinement vers le clerc. Elles ne ratent point une miette de pain du spectacle qui s'offre à elle.

La lessive terminée, le forgeron s'écarte pour leur apporter à toutes deux un parchemin de qualité, une chandelle, le fameux médaillon d'Aristote et pour elle, un exemplaire du Livre des Vertus. Journée inoubliable, cadeaux inestimables. Le médaillon glisse autour de son cou, à côté de son anneau en or duquel elle ne se sépare jamais. Un à un, elle prend par ordre le livre religieux, la chandelle ainsi que le parchemin qu'elle enroule après l'avoir brièvement admiré.

Merci mon a... euh Bradwen!

La blondinette a à peine le temps de finir sa phrase que deux bras masculins la serrent contre un torse. Les bras chargés, elle fait ce qu'elle peut pour lui rendre son accolade fière et heureuse.

Oh merci Max! Et quelle fierté pour moi d'avoir un parrain et un ami aussi présent, attentionné... au physique athlétique.

La mairesse rit de bon coeur. Quel bonheur de plaisanter avec autant d'innocence et de frivolité! Ses yeux clairs se plissent de bien-être alors qu'elle remercie à son tour Zodaelle.

Nous voici ENFIN entrée dans cette Grande Famille. Je veux que vous sachiez que ce fut un réel bonheur de faire cette pastorale, ainsi que d'effectuer ce baptême groupir. Nous arrivons à l'achèvement de cette cérémonie mais cela ne signifie guère la fin de notre correspondance lettrée. Nous voici au début de notre chemin religieux officiel!

Ses mirettes se plissent un peu plus laissant apparaître de légères ridules au coin de celles-ci. Il se sent léger le champ de blé. Tellement léger qu'il croit apercevoir une personne inconnue venir se repentir en ce lieu saint. Sa rêverie est tirée vers la réalité lorsqu'elle perçoit la voix réconfortante du diacre. Elle le regarde avec tendresse. Alors qu'elle était occupée, il a eu le temps de se dévêtir de son aube. Sa tignasse est légèrement éméchée, ce qui lui donne un air des plus désirables. Le moment est déconvenu de passer ses mains fines dans ses cheveux et de l'embrasser...

Oui Bradwen? Bien sûr que j'ai du temps à te consacrer. Que se passe-t-il?

La légumière s'approche du concerné qui semble vouloir lui faire un aveu alors que son parchemin tente de glisser et que sa soeur se dirige vers eux. La chevelure dorée ne cesse de sourire en ce jour béni.
Bradwen
Visiblement, le paysan semblait nerveux. Il s'approcha de la dame pendant que dans le choeur, la chorale qui elle aussi était restée là, se mit à chanter.

Bradwen prit les mains de sa compagne dans les siennes et la regarda droit dans les yeux. Il reprit les paroles du chant en les altérant à peine...



Les étoiles étaient dans le ciel
Toi dans les bras de Bradwen
Il faisait beau, c'était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Et tu allais te faire baptiser...


Près du baptistère, sur un socle enfiché dans le mur, à hauteur d'homme, trosnait une statue en pierre blanche de Maria et Giosep. Le diacre leva la main dans cette direction et celle-ci disparut quelque part du costé des pieds de la sainte mère de Christos.

En ressortit une rose rouge qu'il présenta à Kaelig.




Pour vous ma mie, une rose rouge témoin de... de...

Bradwen soupira de déception.

J'avions pourtant répété cent fois c'te passage là chez moi, et voyez-vous au moment opportun, j'n'arrive point à l'débiter.

S'inclinant, il se mit à genoux devant son aimée et leva la teste vers elle. Pour une fois, c'est lui qui devait lever la teste !

Kaelig, comme dans c'te chant, l'amour s'vit et grandit dans les joies comme dans les peines. Dans les p'tits bonheur comme dans les grands drames. Tout partager, tel est l'désir d'ceusses qui s'aiment.

L'homme, car en cet instant le diacre s'effaçait devant l'homme, prit une profonde respiration et continua son discours.

J'sais qu'vous allez dire que j'brusle les étapes, que j'suis trop impatient, mais au fond d'moi y'a comme quelque chose qui m'pousse à faire c'que j'm'appreste à faire là...

Kaelig, j'ne veux point qu'vous m'donniez une réponse là, maint'nant. J'veux qu'vous preniez l'temps d'la réflexion, qu'vous murissiez pleinement vot'réponse, qu'vous en mesurez les t'nants et les aboutissants.

J'veux aussi qu'vous compreniez que quelle que soit c'te réponse, elle n'changera rien aux sentiments que j'vous porte.


Il prit une nouvelle inspiration comme si, en son for intérieur, il recherchait du courage, le mesme courage que celui qu'il avait trouvé le 3 décembre 1458. Bradwen ferma furtivement les yeux et croisa de nouveaux le regard de Kaelig pour ne plus le lascher.

Kaelig, auriez-vous un peu d'temps disponible au printemps ou à l'été pour... Kaelig, voulez-vous d'venir ma promise ? Kaelig, veux-tu m'épouser ?
Kaelig
Voyant le sérieux de son homme de coeur devenir de plus en plus important, la blondinette s'empresse de déposer ses fatras sur une chaise religieusement posée non loin. La chorale se met à chantonner une douce mélodie aux paroles interpellantes. Les mirettes de la donzelle passent de Bradwen à la chorale, pour revenir à Bradwen. Mais... que?

Les deux mains du clerc s'empressent de venir enlacer les siennes. Pour qu'il affiche leur relation ainsi au grand jour sans l'Eglise, c'est qu'il doit lui annoncer un évènement bien important! Le paysan se met à fredonner alors qu'il caresse doucement ses doigts. La blonde incline légèrement la caboche, ses yeux ses plissent tendrement. Elle les écarquille soudain lorsqu'une rose rouge apparaît, presque comme par sorcellerie. Le forgeron est de plus en plus mystérieux. Cela l'intrigue. Qu'a-t-il en caboche?

La mairesse empoigne en finesse la fleur offerte alors qu'il se met à genoux. Non... Oh si! Oh si! Il parle nerveusement, il cherche les mots adéquats, il les pèse un à un avant de les lâcher à haute voix, pourtant son discours semble en partie improvisé. Le forgeron prend une grande inspiration pour se lancer et ne plus cesser. Au fur et à mesure des syllabes, Kaelig agrandit les mirettes. Plus il y a de mots et plus ses émeraudes ressemblent au regard de sa chouette blanche, Berwyn. Son attention est totalement dirigée vers l'élu de son coeur. Elle ne peut détacher son regard de l'homme qu'elle aime plus que tout. Une réponse, pourquoi faire une réponse? Les tenants et aboutissants? Il possède le même regard empli de courage qu'en cette nuit étoilée du 3 décembre 1458.

Soudain, ses pupilles se dilatent. La légumière perd pied. Elle se sent dériver. Son coeur rate non un battement mais deux, voire trois. La première fois que cela est arrivé, c'est lorsqu'il a frôlé ses lèvres en cette soirée uniquement étoilée. La deuxième fois, c'est dans les bureaux privés du tribun. Et là, c'était la troisième fois. Jamais deux sans trois dit-on? Et jamais trois sans quatre? Jamais quatre sans cinq? Qu'importe! Le moment est mal choisi pour tergiverser. Le moment est à l'action.

Kaelig n'a jamais été aussi heureuse depuis qu'elle est née. Ce qui est le plus époustouflant, c'est qu'elle est certaine que ce jour de baptême et de fiançailles n'est point l'apogée de leur bien-être commun. Oh non, ils en ont des projets à vivre! Elle ne compte guère le lâcher de sitôt cet homme-là! Sans réfléchir plus longtemps, la jeune femme blonde affiche un sourire radieux, non-retenu. Aucun mot ne sert d'entre ses lèvres, elle donnera une réponse dans quelques jours. Comme promis à son âme-coeur. A la place, la donzelle s'agenouille à hauteur du demandeur pour poser une de ses mains fines dans sa nuque, le pouce débordant sur sa joue. L'autre main est occupée par la rose rouge. Son regard clair en dit long sur sa réponse et sur l'évolution de leur relation ces derniers mois. Ses joyaux brillent de mille éclats. Leur avenir reluit de mille idées. Les lèvres féminines se sentent attirées par celle du paysan.

C'est donc en plein milieu d'une bâtisse religieuse que deux êtres s'aimant avec passion accordent leur violon pour chantonner la même mélodie du bonheur... et sceller officiellement leur union par un baiser d'amour et d'eau bénite. Toutefois, un murmure s'échappe en un écho divin. Seulement trois lettres et tant de sens.

OUI
Bradwen
Voilà c'est fait ! Il s'est lancé. Il est maintenant comme un prince-démon dans l'eau bénite. Il ne sait s'il en ressortira purifié... ou détruit ! Il sent une certaine fébrilité s'emparer de lui. Son regard s'ancre dans celui de Kaelig. Saura t-il deviner ses intentions en les lisant dans ses mirettes d'emeraudes ?

De ses mains collées à celle de son aimée, il sent alors un apaisement envahir tout son estre. Il lit de l'amour dans son regard de femme. Peut-estre a t-il été vite en besogne, oui, mais il sent à cet instant qu'il n'a pas perdu l'amour de sa blondinette. Que risque t-il au pire ? Qu'elle lui dise qu'elle n'est pas faite pour le mariage ? Qu'elle lui dise qu'il est bien trop tost pour parler mariage ? Bah ! Dans le premier des cas, il s'en passera et il adaptera son mode de vie à ses volontés. Dans le second cas... eh bien, cela lui donnera l'occasion de la redemander une deuxième fois en mariage !

Alors que le diacre était taraudé par milles scénarios qui s'entrechoquaient dans son esprit, Kaelig s'agenouille à son tour et passe sa main dans son cou. Le souffle du paysan devient lourd, sa respiration difficile. Inconsciemment mesme, il la bloque pendant quelques secondes. La blonde ferme ses yeux verts et ses lèvres partent à la recherche de celle du diacre. Comment résister ? Pourquoi résister ? A son tour, il se laisse aller à son désir et accepte le baiser de sa dame.

Son esprit s'égara dans d'innombrables volutes de plaisir alors que leurs lèvres étaient intimement collées l'une à l'autre. Mais... avait-elle dit oui ? Avait-il resvé ce mot qu'il désirait tant ?
Max_premier
Max s'était mis de côté le regard attiré par le fond de l'église, sentant qu'il devait laisser sa fillotte avoir une discussion privée avec le diacre.

Quant il vit ce dernier prendre une rose d'un rouge éclatant et tout tremblant mettre un genou à terre, il ne put que retenir sa respiration, heureux pour lui.


Ne voulant pas écouter aux portes, il n'avait pas entendu la réponse de Kaelig mais quand il vit les tourtereaux s'embrasser il n'y avait plus de doute.

Elle a dit oui ? Bradwen mon ami, ma fillotte a accepter ta demande ? Il regarda le diacre les yeux pétillants. Oh je vois que oui. Max se mit alors sans retenue à applaudir, après tout un lieu de culte n'était pas un lieu interdit à quelques démonstrations de joie.

Félicitations tous les deux... Et bien que d'émotions. Max alla serrer la main chaleureusement de Bradwen, la secouant le temps de lui dire deux mots. Bon je sais que tu es prévenant, fidèle et tout et tout hein, mais maintenant tu veux épouser ma fillotte alors attention, je veillerai qu'elle ne manque de rien, comme la prunelle de tes yeux. Puis suivi un grand éclat de rire au regard surpris de Bradwen. Max alla voir Kaelig et tout à son bonheur, la décolla du sol.

Oh ce coup-ci je ne fais pas les choses à moitié hein ? Deux nouvelles bises claquèrent sur ses joues et il la reposa le plus doucement possible, s'apercevant qu'elle pouvait être gênée de tant de démonstration. Ma fillotte, je suis très heureux pour toi et pour ce rustre, mon ami. Je vous souhaite beaucoup de bonheur et plein de petits... enfin, ça vous avez le temps... En tout cas, j'ai des potions pour ça fini-t-il par lui souffler discrètement.

Bon c'est pas le tout mais ça s'arrose hein ? Bradwen tu as prévu quelque chose ? Ou bien on improvise à la salle des fêtes et je vais chercher ce qu'il faut ?
Kaelig
Ses lèvres refusent de se décoller, pourtant il le faut. La fiancée ouvre lentement les mirettes, savourant l'instant. Son regard brille. Le temps s'arrête pour reprendre et s'accélérer. Comme pour rattraper les quelques secondes gagnées au ralenti. Tout ceci n'est que perception bien entendu. Toujours est-il qu'elle se retrouve dans les bras de Max, les paluches décollées du sol, sans explication aucune. Kaelig rit de bien-être alors qu'elle entoure chaleureusement son parrain de ses bras, arquant une jambe en l'air comme dans les romans à l'eau de rose. Le contact du sol revient. Deux bises claquantes comme Max les aime atterrissent énergiquement sur ses joues, la faisant légèrement rougir. La blondinette s'émerveille toujours des marques d'affection qu'on peut lui témoigner. Et elle désire ne jamais perdre cet émerveillement enfantin. La mairesse pose ensuite un regard des plus tendres sur l'élu de son coeur alors qu'elle vient se blottir tout contre lui. La paysanne fait tout de même attention de ne guère écraser la rose rouge entre eux deux. Après le blanc, c'est sa couleur préférée : le rouge.

Dis-moi Max? Que réserves-tu à mon futur époux s'il prend soin de moi tel un rustre?

A ces mots, la presque charpentière resserre doucement son étreinte alors qu'un sourire espiègle s'adresse à l'artisan boulanger. "Futur époux", "fiancé", "promis", "mariage". Ces syllabes sont si nouvelles et si familières. Mais elle les a déjà adopté!

Un chatouillis de paluches à la plume de paon? Une épilation forcée?

Hors de question d'adresser un regard à son âme-coeur. Elle imagine très bien son expression faciale. Ou la pression de ses mains sur son corps de femme.

La salle des fêtes? Fêter cela? Quelle bonne idée! Nous pouvons tous amener quelque chose!

Lentement, elle dirige son regard émeraude vers celui clair étoilé. Le timbre de sa voix se fait plus discret. Bien plus discret.

Ou préfères-tu peut-être que je prenne soin de toi en privé?

Lorsque son regard scintille ainsi, c'est que la légumière a une idée derrière la caboche. Ou deux. Ou trois...
Bradwen
Ni une ni deux, la voilà qu'elle l'entraine vers la sortie de l'église où Max les apostrophe.

Citation:
Dis-moi Max? Que réserves-tu à mon futur époux s'il prend soin de moi tel un rustre?


Dans cette phrase, son esprit est restée collée sur deux mots. Deux mots tout simples mais lourd de sous-entendus... Futur époux... Ainsi donc son esprit ne lui avait pas joué de tours. Si elle-mesme utilise ces termes-là, c'est qu'elle a accepté... ou qu'elle va accepter ! Quelle importance désormais ? Seul compte l'envie. Et elle a dit oui... ou elle s'appreste à dire oui. Une vague de soulagement déferle alors de la teste aux pieds du paysan. Un vague fraiche, mesme en cette période hivernale. Il se sent soudain soulagé d'un grand poids.. un peu comme quand l'on prend une grand gorgée d'eau fraiche l'été après avoir souffert de la soif !

Ses mains marquent sa détente. Elles se resserrent délicatement dans celles de Kaelig. Ses doigts tapotent une mélodie, sur laquelle ils ont dansé la première fois.

Il la regarde de profil. Il la trouve belle, comme s'il la découvrait pour la première fois. Elle, elle rit. Elle est heureuse. Elle discute avec Max, son parrain et lui n'a d'yeux que pour elle. Il l'imagine déjà, par un grand jour ensoleillé, avançant dans cette mesme allée, marchant vers lui dans sa robe blanche. Blanche la robe ? Vraiment ? Oui, blanc ! Elle aime le blanc et il le sait. Il a encore du mal à réaliser qu'elle est sa promise... ou qu'elle acceptera de le devenir.


Les paroles échangées entre elle et Max, il les entend à peine. Elles entrent par l'oreille droit et ressortent par l'oreille gauche. Aucun douanier n'est là pour les arrester, pour vérifier si elles sont pertinentes, si elles doivent s'arrester ou au contraire continuer. Il lui semble vaguement qu'il y est question de la salle des festes...

Pardon ? Quoi donc ?... La salle des festes ? Ma foi... Effectivement, nous avons bien deux jeunes nouvelles fidèles à fester ce jour-là ! Passons donc au marché emporter d'quoi s'caler l'estomac ! Moi, j'passe à l'abbaye prendre c'qu'il faut en bières et allons festoyer, danser, chanter jusqu'au bout d'la nuit !

Enfin, elle tourne son regard vers elle. Elle brille de milles feux la mairesse de Montmirail ! Il esquisse un léger sourire, trop occupé qu'il est à se délecter d'elle. Ses mains passent autour de sa taille et il lui dépose un chasté baiser sur le front, pendant qu'elle lui susurre à l'oreille...

Citation:
Ou préfères-tu peut-être que je prenne soin de toi en privé?


Son visage se déplace vers ses esgourdes et un autre baiser vint se briser dans son cou, baiser accompagné de...

Je te sais bien occupée, mais tout l'monde a l'droit à une journée d'repos, n'est-ce pas ? Viens-tu à la salle des festes ce jour ? Quand à la nuit...c'qui s'y passe est toujours du domaine du privé non ?

A t-il des idées derrière la teste lui ? Oui une.. une seule : improviser !
Wu
Wu arriva dans le lieu saint avec Chabon, il ne remarqua pas que c'était une fin de baptême et se place devant la statue du Christos avec Chabon.

Voyez, Chabon, c'est Lui, c'est Lui....

Oui, je vois je vois.....

Non vous ne voyez pas ! Vous ne voyez rien, pourtant c'est évident !

Évident, pour vous, certes.....

C'est lui qui rythme notre vie : Pastorales, baptêmes, messes, mariages, communions, enterrements.....

Et alors ?

Regardez, c'est Lui qui fait qu'il y a des églises partout.

J'aimerais vous aider....

Ne m'aidez pas, cela s'ra inutile....

Bon eh bien, je m'en vais...... Vous v'nez ?

Non, partez, je vous rejoins.....


Et Chabon partit.

Wu sortit et vit Bradwen, la Mairesse et un autre homme.

Je vous salue !

Puis il se recula et observa l'église.

Hmmmmm, ah oui.... Quand même.....
Kaelig
Leur première danse. La veillée. Maria était maire. Son jeu de cordes avec cette dernière, l'histoire rocambolesque de Max, la danse d'Alpaïde, la chansonnette de Decanisy. Le flash-back peut se lire dans ses émeraudes. Alors que sa bouche est grande ouverte, parée à répondre aux dires de Bradwen, la mairesse aperçoit l'architecte Wu entrer dans l'Eglise pour ainsi tergiverser avec un autre homme qu'elle ne connait guère plus que les concombres de son voisin de bicoque. Son regard se tourne vers l'intéressé comme si elle regarde un troupeau de moutons tourner en rond dans un enclos. Ses pensées fusent, la donzelle en vient à faire des comparaisons insensées. Elle éclate de rire alors que les deux hommes sortent de la bâtisse religieuse.

Excellente journée Messires!

Ses mirettes posent à nouveau leur attention sur le diacre. Elles semblent impatientes. Impatiente de lui dire oui? Impatiente de vivre pleinement une vie commune avec son âme-coeur? Impatiente de fonder une famille? Les mains masculines posées sur ses hanches lui procurent du réconfort. Alors qu'elle se colle un peu plus à lui, les mains posées sur son torse, la paysanne lui sourit amoureusement. Cette manière de faire est parfois bien plus intense qu'un baiser volé. Ses lèvres gourmandes s'approchent de son visage pour murmurer...

Bien vite l'arrivée de Dame Lune alors! Que je te prive de la parole...

Elle ne se recule point plus, la légumière regarde toujours aussi intensément le forgeron. L'index de sa main droite vient effleurer le bout de son nez. La jeune femme rit. Elle le regarde comme au premier jour de leur rencontre, un peu comme si elle retombait amoureuse. Elle perd pied... pour se rappeler que son parrain et bien d'autres montmiraillais sont présents. Son champ de blé se secoue doucement de gauche à droite.

Alors, on y va à cette salle des fêtes? Cela m'a donné soif cette eau bénite! Et j'ai une faim d'ours! Oui d'ours, vous avez bien entendu! Je vous mangerais une rivière entière de saumons la remontant à pleine vigueur!

Kaelig n'a d'yeux que pour Bradwen. Son énergie, sa bonne humeur, sa ténacité, elle la puise en lui. Sans sa présence et son amour, elle n'est rien qu'une femme banale et fade. Il est tout, toute sa vie à présent.
Michelmichel
Pour quelques formalités administrativo-spirituelles, l'Miche s'rendit à l'église, refranchir c'parvis lui procura un plaisir inattendu, mais aussi une piqûre de rappel nostalgique. Souvenir amusant d'une Maria grimaçante et réticente à entrée dans l'lieux saint, mais qui l'avait quand même fait pour lui ...
Grumf.


-"M'sieur Bradwen?"
Bradwen
Ce matin-là, le soleil n'était pas encore levé quand Bradwen avait franchi le pas de St-Nicolaïde. Pas de visite dans son sous-sol cette fois, mais bien des activités au grand jour ! Oui, le diacre était venu pour préparer son office du lendemain.

Dans la sacristie, attablé devant un godet de St-Daju corsé, il farfouillait désespérément dans le livre des vertus à la recherche de l'inspiration qui avait du mal à émerger.

Un bruit anodin attira son attention. Quelqu'un venait d'entrer dans l'église. Le livre des vertus sous le bras (C'était tout aussi efficace qu'une crosse contre le brigandage de bas étage), le diacre franchit le pas de la porte pour aller voir ce qui se passait par là...


Sieur Michel ?!?!?!? Mais... qu'est-ce que vous faites icelieu ? V'nez-vous prier ? Car si c't'une messe qu'vous voulez, elle aura lieu juste... demain !

Un sourire taquin naquit au coin de ses lèvres.

Conseil d'Irella... Chasser le conformisme partout où il se trouve... un jour dimanche... un jour samedi... La date de l'office, ça tient les fidèles en alerte !
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