Afficher le menu
Information and comments (7)
<<   <   1, 2   >>

[RP] On a le droit de prier pour que le Très-Haut descende ?

Fitz
[Cache ton affection surtout..]

Etait-ce vraiment normal qu'un clerc ne se soit jamais senti aussi à l'aise dans sa vie qu'avec une petite gamine rose ? Tous deux étaient tranquillement assis dans son bureau, discourant sur le Très-Haut comme s'ils étaient à un pique-nique mondain.. même s'il ne participait pas à des piques-niques mondains.

Un comportement somme toute approprié à l'âge de la petite qu'il voit là.. Malgré sa position dans la société, elle oublie ses codes et se met à l'aise. Elle oublie que les jupes ne sont pas faites pour êtres portées avec des jambes en tailleur. Le clerc ne s'en offusque pas. Au contraire, il en sourit.. Lui et la bienséance.. On pouvait sans peine stipuler que ça faisait deux.

Les inquisiteurs.. Sujet qui revenait invariablement sur la table dès qu'une personne était ne serait-ce qu'un peu reliée à l'Anjou. Et lorsque l'on se présente en tant que "Princesse de l'Anjou', on ne pouvait pas s'attendre à mieux. Les Statuts, magnifiquement expliqués. Cette petite avait reçu une bonne éducation pour son âge.


Mais dis-moi, ma petite, qui était donc en charge de ton éducation ? Tu connais une multitude détails sur notre religion pour ton si jeune âge..

Puis, inévitablement, une question de Sa gamine. Il n'en était même plus surpris. Il attendait presque impatiemment le moment où il serait en train de chercher ses mots pour lui répondre..

Disons que c'est un choix de vie particulier.. On devient prêtre parce qu'on le veut au plus profond de nous, parce qu'on veut servir le Très-Haut de la meilleure manière qui soit..

Et au niveau pratique, un prêtre inspire le respect, ce qui n'est pas un aspect négligeable. Cependant, il s'agit d'une situation bien moins rémunérée que ce qu'un noble obtient de par sa seule existence..


Satisfaite de la réponse ? Peu importait.. Le Père attendait peut-être La question, mais ne l'incitait jamais à poursuivre plus loin sa réflexion. Venait donc le temps pour lui de lui lire trois textes* faisant partie de l'examen final déclaré obligatoire par Rome.

Il sortit donc un parchemin, tenta de lui faire une lecture posée pour que la petite puisse bien intégrer les différentes notions et lui posa les questions fatidiques, clôturant cette pastorale tant désirée par la Princesse rose. Ce qu'on ne peut pas faire pour l'Amour d'une Marraine.. Et quelle Marraine ! Reprenant son souffle, il scrute son visage.. "Dis-moi que tu as tout compris.." Le clerc n'avait pas envie de tout répéter..


Pour m'assurer que tu as eu une bonne compréhension des textes que je viens de te lire, tu vas répondre à trois questions les concernant, si tu veux bien..

Que t'apporte le baptême ? Quel est le sens de la Vie ? Et que faut-il faire pour le pardon de nos péchés ?


Et voilà ! Bientôt la Bourguignonne quitterait son bureau et la vie reprendrait son train quotidien..


_________________

* : [HRP on] Trois textes envoyés par MP.. [HRP off]
_________________
Yolanda_isabel
[Je n'ai qu'une philosophie, être acceptée comme je suis ..]

Deux doigts.
Deux doigts potelés qui se tendent vers la boîte de macarons et qui sont arrêtés sur la route par la question du vicaire. Question qui la laisse pantoise et la bouche ouverte se referme à mesure que la main est rapatriée vers la gorge où coule un chapelet de nacre terminé par un médaillon de Saint Clément. Un souvenir aux cheveux noirs, des récits du Très-Haut, de l’amour, son passage préféré de la grande histoire de son enfance, autrement appelé par les connaisseurs Dogme Aristotélicien, et le chapelet, et puis plus de souvenir, parti, évacué dans les turpitudes de sa mémoire. Et le peu de fois où la chose a été évoquée, personne n’arrive à en parler, ne comprenant rien des élucubrations de l’infante.


-« Un Souvenir, c’est un souvenir qui m’a appris, et qui m’a donnée un cadeau. »

La médaille d’or est tripotée, tournée, retournée, et c’est un souvenir plus proche, plus tangible que le suivant.

-« Et puis Aimbaud a appris, alors je restais dans le coin à écouter qu’est-ce qu’on lui apprenait. »

Dans le coin, comprenez, gracieusement assise sur un fauteuil à bâfrer tandis qu’on assenait à son frère les leçons que tout bon fils de noble doit entendre et comprendre. La mémoire est un formidable outil, et celle de l’Infante quant à elle, tourne à vive allure. On ne peut décemment être grosse, blonde et stupide, Yolanda possède un don pour assimiler les choses, les chiffres, qualité infiniment précieuse en pâtisserie, les langues, mais pas l’écriture, juste la façon de la parler, les mots compliqués qu’elle répète avec entrain, le dessin et les techniques de peintures que pour le plus grand déplaisir de son frère, elle aime à recouvrir les murs de Corbigny. Un génie que cette obèse-là.

Et le génie d’observer en silence le prêtre qui expose les avantages et inconvénients de la prêtrise, s’il savait.. S’il savait qu’un duché tout riche soit-il peut tomber en ruines pour ce qu’un père absent et alcoolique ne se préoccupe plus de le gérer et que la charge en revient à un adolescent de quatorze ans.. Un soupir et un sourire teinté d’amertume, du peu qu’elle comprend de la vie et des préoccupations d’Aimbaud. Mais déjà le sourire se fait plus vrai quand il lui propose de lui lire une histoire, les premières phrases sont compliquées, mais les suivantes sont plus familières. L’Amour.. Elle comprend alors que ce n’est pas une histoire, mais se prête au jeu comme avec le souvenir, les lèvres roses sucrées s’écartent et en silence, récitent de tête le texte de l’Amour. C’est une grande histoire pleine de jolies morales qu’elle comprend mais n’accepte pas forcément.

L’infante de répondre avec un air docte, celui qu’on attend d’une petite fille qui aurait bien appris sa leçon.


-« Le baptême, ça permet de rentrer dans la famille des aristoté..li..ciens ! Comme Marraine ou vous, ou Maman ou Papa, et après si on prie bien fort, si on fait bien comme il faut, alors on est encore plus de l’ami aristotélicien. C’est bien. »

Oui, tout est bien, Yolanda.. L’amour est bien aussi, un sourire rêveur, un souvenir aux mèches noires qui remplace la voix du prêtre.

-« Le sens de la vie, c’est l’Amour, qu’on a dans le cœur pour les gens, pour le Très-Haut, pour tout autour, c’est ça le sens de la vie, c’est aimer et se faire aimé fort. Même si les autres savent pas, mais si les autres veulent pas, il faut aimer, puisque c’est comme ça. »

Bien la seule chose qu’elle approuve, l’amour mais pas celui de Dieu, l’Amour universel.

-« Et pis pour être pardonné, il faut bien dire tous ses péchés comme il faut, et après, on doit accepter de faire des choses pour être pardonnée, comme faire de la prière ou porter des vilaines robes quand on a fait de l’orgueil. C’est de la repentation… On a fini ? Vous allez me baptiser après avec Marraine ? »

Parce que tu croyais vraiment qu’elle allait t’laisser t’en tirer comme ça, crédule petit curé.
___________
* si, si, même moi, j'ai honte là
_________________
Fitz
[La vie est à nous. Rien d'autre ne compte..]

Si mature et jeune à la fois..
Quand le clerc regarde sa gamine, il ne parvient pas à la cerner complètement. Elle est à la fois réfléchie et spontanée. Lorsqu'elle parle d'un Souvenir, il sait qu'il y a plus. Mais qu'elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Sa main s'était posée sur un chapelet. Le Souvenir devait être très croyant pour offrir un chapelet en cadeau à une gosse.

Un médaillon du premier inquisiteur pendu à son cou.. Le Souvenir ne devait certainement pas être angevin, ou possédait un grand sens de l'humour. L'Anjou.. Il se souvient d'une Dame aux Framboises. Ce Souvenir ne lui était pas revenu depuis un certain temps. La Dame de Concèzes.. elle, était une vraie croyante. Mais mieux valait ne plus y penser..

Ecoute toujours aussi attentive de la petite. Elle aime quand il lui raconte des "histoires de Dieu". Il le sait. Elle boit ses paroles comme du petit lait. Et bientôt, tout ça sera terminé. Il lui aura fait sa pastorale et elle s'en retournerait chez elle. Auprès des siens et de la Reyne. La vraie Reyne. Cette histoire lui était restée au travers de la gorge..

Il ne fait même plus vraiment attention à ses réponses. Elle connaît déjà tout. Plus ou moins. Il pense à la suite. A son ennuyeux quotidien qui transparaît déjà à l'horizon.. Il avait encore la vie devant lui, mais il ne trouvait déjà plus d'envies, de rêves à réaliser. C'était triste. Et là, même en se disant préparé, il ne voit pas venir La question. Elle avait enchaîné, sans laisser de pause. Elle ne lui avait pas laissé le temps d'y penser. Combat inégal.


Comment ça, te baptiser ?

Avec la Marraine. Petit rire nerveux.. Elle est sérieuse en plus là.

Je pensais que tu allais te faire baptiser par quelqu'un d'important dans un lieu important vu ta Marraine.. Puis, de toute manière, je ne peux pas officier n'importe où. Et je suppose que tu ne veux pas te faire baptiser en Alençon, parmi des inconnus, sans ta famille, donc..

Parce que tu croyais m'avoir aussi facilement, mutine petite fille..

Le regard se fait quand même tendre quand il réalise qu'ils vont bientôt quitter ce cocon qu'ils s'étaient fabriqués de par leur seule présence.

La petite boule rose allait lui manquer.

_________________
Yolanda_isabel
Un souvenir, ça n’est qu’un souvenir si important soit-il et pour elle, le Souvenir n’est qu’un souvenir intangible, une farce de la vie dont elle ne comprend pas la chute, rien de plus. Un Souvenir dont elle s’est habituée à la présence, et dont elle n’essaye même plus de connaître l’identité, un souvenir voilà tout, comme le souvenir de Sidie, plus tangible, mais qui n’est qu’un souvenir de sa vie. Alors que le prêtre s’attarde sur la tirade, elle, elle est déjà loin de tout cela, elle s’imagine déjà baptisée pouvant offrir à la face du monde sa Marraine comme étant réellement sa Marraine.

Et il la fait redescendre sur terre avec sa question somme toute bien débile.


-« Bah.. Maintenant que je sais bien et que vous savez bien que je sais bien, il faut que les gens savent bien que vous savez bien que je sais bien comment bien savoir l’aristotélité, non ? Alors vous devez me baptiser pour que je devienne une amie aristotélicienne ! »

Non, mais ça semble évident, non ? Les adultes..

Elle écoute, un sourcil haussé l’énoncé du vicaire, et finalement, se décide à attraper un macaron pour se donner du temps pour réfléchir. Quelqu’un d’important ? Un lieu important ? Elle ne connaît pas d’hommes d’églises, personnellement, il est le seul et à bien y réfléchir, le seul dont elle veut qu’il la baptise finalement. Le Lieu ? Ca sera la Chapelle Royale ? Où d’autre ?

Le macaron est avalé, la petite langue vient nettoyer les miettes restantes sur les lèvres, et elle suce les résidus de sucre sur ses doigts, faire disparaître toute preuve de gourmandise, chacune d’elles, comme s’il n’avait jamais été question de gourmandise finalement, leur discussion est sérieuse, et là, plus encore.


-« Je connais pas de gens important qui sait faire un baptême. Un lieu important, c’est comme la Chapelle de Marraine ? C’est important, non ? »

Elle sait que c’est fini, que c’est le moment de partir, alors elle sort de son fauteuil mais oscille sur la pointe des pieds, peu décidée à partir finalement. On est pas bien là, à la fraiche ?

-« On se revoit ? Ou plus jamais ? Vous êtes prêtre dedans l’Alençon ? Moi, je dois y aller, je vais dire à Marraine que je sais et que je peux être baptisé et que je veux que vous me baptisez, vous voulez bien ? »

Oui, parce qu’il paraît que c’est mieux de demander.
_________________
Fitz
[Chaque fin est le commencement d'une autre histoire..]

Perdu.

Il est complètement perdu. Le clerc suivait encore le raisonnement jusqu'au "je sais bien que vous savez bien" mais la petite l'avait vite semé.. Elle parlait seule à présent, sans s'en rendre compte. Il comprenait par contre aisément cette expression sur son visage : il passait pour le débile de service. Auprès d'une enfant de six ans. Il aura tout vu ainsi..

Un dernier macaron rejoint les précédents dans le ventre de l'Infante. Il attend la chute de l'histoire. C'était à elle de proposer en fin de compte, vu qu'il n'ose pas lui dire non. Le Père n'est d'ailleurs toujours pas à l'aise avec cette nouvelle impression. Lui qui a toujours eu suffisamment de caractère pour exprimer son opinion haut et fort réfléchissait maintenant à deux fois avant de refuser quelque chose à Sa gamine.

La Chapelle de la Reyne ? Importante ? Non, du tout, ma petite.. Mais quelle naïveté. Il ne cesserait jamais d'en sourire. Elle s'est faufilée hors de son fauteuil et reste plantée là. Le moment d'en finir avec tes questions était enfin venu. Choisis bien..

Le clerc reste assis. Il s'est toujours dit que les enfants doivent se sentir continuellement oppressés de voir d'en bas. Alors il reste à sa hauteur. Et écoute patiemment ce qu'elle a à dire.. et à demander surtout. Il a droit à une avalanche de questions cette fois !


Je suis prêtre en Alençon, oui en effet..

Et si la Marraine acceptait, il suppose qu'il ne pourra bien entendu pas refuser..

On se reverra peut-être si ta Marraine ne trouve pas de clerc plus important que moi pour te baptiser. Ou si tu insistes tant et si bien auprès de ta Marraine qu'elle me choisisse pour officier.

Mais elle, elle doit y aller, dixit la petiote. Repartir vers la Bourgogne et ses terres. Alors le vicaire diocésain se lève, hésite.. puis décide de lui faire quand même la bise, en choisissant la joue qu'il considérait comme la plus propre après ce goûter plus que copieux.

Se quitter pour ne plus se revoir ou pour mieux "savourer" les retrouvailles ? Peut-être un nouveau commencement en devenir..

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)