Gnia
A lire avant de poster.
Cadre : Cours de Justice Ducale, sise au Palais de l'Ombrière;
Sécurité renforcée, gardes postés à l'entrée et dans la salle pour veiller à éviter tout débordement.
Interventions : Vos persos peuvent assister au procès, chuchoter, commenter, mais toute intervention qui nuira au bon déroulement du procès aura les conséquences RP qui vont de paire, à savoir un raccompagnement musclé à la sortie.
Aucune intervention de PNJ.
Pour tout post qui dérogerai au cadre du RP, une demande sera faite à la censure pour suppression.
Acte d'accusation, réquisitoire, témoignages et verdict seront retranscris IG.
Bon jeu à tous.
Cadre : Cours de Justice Ducale, sise au Palais de l'Ombrière;
Sécurité renforcée, gardes postés à l'entrée et dans la salle pour veiller à éviter tout débordement.
Interventions : Vos persos peuvent assister au procès, chuchoter, commenter, mais toute intervention qui nuira au bon déroulement du procès aura les conséquences RP qui vont de paire, à savoir un raccompagnement musclé à la sortie.
Aucune intervention de PNJ.
Pour tout post qui dérogerai au cadre du RP, une demande sera faite à la censure pour suppression.
Acte d'accusation, réquisitoire, témoignages et verdict seront retranscris IG.
Bon jeu à tous.
[ Générique que ponctue la voix off qui va bien...
Commin' soon...
"Le Duché de Guyenne vs Fantomas... : Crime of High Treason"
Staring :
Le Duché de Guyenne as The Victim,
ASJ as The Infamous Prosecutor,
Emi as Duchess and Judge,
Fantomas... as The Evil Nasty Guy who did things wrong
And many guest stars to come... ]
Sourde au brouhaha qui régnait dans la Grand salle qui abritait la Cour de Justice Ducale, La Saint Just relisait pour la énième fois ses notes en pinçant machinalement la fine balafre qui courait sur sa mâchoire. Les lèvres bougeaient, récitation muette de ce qu'elle allait dire quelques instants plus tard à haute et intelligible voix.
Habitude prise lorsqu'elle instruisait les procès héraldiques, les caducées en moins. Ce qui lui manquait un peu dans le cas présent. Devoir se passer de la manie de les agiter en tout sens pour appuyer son propos tout en faisant les cent pas devant l'assistance.
On fera sans.
Nommée procureur pour l'occasion, elle se demandait combien encore de mauvaises surprises du genre le mandat lui réservait. Car si la mise en procès suivait une logique implacable, le contexte était délicat.
Les lenteurs administratives l'amenaient à s'ouvrir alors que les dépôts de listes venaient de débuter et de là à ce qu'on hurle à la manoeuvre politicarde, il n'y avait qu'un pas.
C'te manie de vouloir une justice impartiale... Idée saugrenue s'il en ait.
Puisqu'il n'est de Juste que le Très Hauct. Et que par essence, l'Homme est faillible.
Léger haussement d'épaule qui accueille l'entrée de la Duchesse flanquée de son Juge.
Silence dans la salle, un huissier frappe les trois coups et la Saint Just, après avoir lissé machinalement son tabard sombre et s'être éclairci la voix, entre en scène.
Vostre Grasce, si vous siégez aujourd'hui en cette Cour de Justice Ducale devant le bon peuple de Guyenne, c'est que l'affaire que nous présentons ce jourd'hui à vostre connaissance est affaire de Haute Trahison.
En effet, tout au long de se procès, nous tâcherons de démontrer que le Sieur Fantomas... a dérogé à ses devoirs de Conseiller Ducal élu par le peuple de Guyenne.
Bon... Sans le caducée qui va bien en main, avec son velours fleurdelysé si doux et rassurant, ça le faisait pas du tout. Le procureur d'un jour se saisit des feuillets en rouleaux qui reposaient sur son écritoire non loin et forte de ce qui ferait office de grigri pour l'occasion, elle reprit en déambulant devant la chaire où siégeait la Duchesse, mains croisées dans le dos.
Débutons cette sordide affaire par un rapide rappel des faits...
Le 24 janvier 1459, le Sieur Fantomas... fut élu conseiller ducal par le peuple de Guyenne suivant la coutume en usage dans tout le Royaume.
A ce titre et à sa demande, lui ont été remises les clefs du Palais de l'Ombrière comme pour tout conseiller ducal, puisque c'est en ce Palais, au deuxième étage du donjon plus précisément, que se déroulent les discussions entre les onze conseillers ducaux et le Duc et là où donc le Conseiller est amené à produire le travail demandé par sa charge.
Messer Fantomas se présenta donc à l'entrée de ce fameux deuxième étage afin d'y obtenir ses clefs, clefs qui lui furent remises dans la soirée.
Dès le 25 Janvier, notre accusé put donc se présenter aux autres membres du conseil, ce qu'il fit, à l'instar de ses collègues.
Les discussions entre conseillers purent ainsi commencer.
Outre le fait que messer Fantomas y participa relativement peu, tout se déroula plutôt bien dans un premier temps.
Chaque jour, les gardes du Palais de l'Ombrière pouvaient le voir se rendre au deuxième étage au pas de course tel un sportif accompli, afin de glisser un petit mot de-ci de-là sur quelques sujets, même s'il parut rapidement évident que peu de discussions retenaient son attention.
Pour être exact, messer Fantomas... n'apporta son opinion qu'à l'ouverture de trois sujets sur la quarantaine abordés par le Haut Conseil. Mais à côté de cela, il y apportait une certaine bonne humeur et surtout, nous insisterons sur ce point, aucune contestation.
Et puis tout à coup, après le 28 Janvier soit quatre jours seulement après avoir obtenu ses clefs, plus aucun garde du Palais de l'Ombrière ne le vit revenir au deuxième étage.
Ni au deuxième étage ni d'ailleurs au Palais en lui-même : Messer Fantomas se fit subitement absent.
Un débat en Gargote guyennaise fut également ouvert le 31 Janvier 1459 par le conseil ducal, notre accusé ne s'y manifesta pas davantage.
Une pause. Un effet de manche qui passa pour théâtral alors que c'était juste le tissu du tabard qui gênait la Saint Just aux entournures. Et le rouleau de parchemin s'agita sous le nez de la Duchesse.
S'il est de coutume de voir parfois un conseiller s'absenter de temps à autre du conseil ducal et de l'Ombrière en cas d'empêchement, il est également de coutume qu'il le signale dans le registre désigné à cet effet.
Il faut cependant bien conserver à l'esprit que si une courte vacance argumentée de sa charge de conseiller est tolérée, lorsque l'on est élu par le peuple et porté au conseil ducal pour deux mois consécutifs, il ne s'agit pas de déserter complètement les lieux durant quinze jours complets, soit un quart du mandat, sans prévenir personne.
Nous savions tous que Messer Fantomas était en vie : Il fut aperçu actif et en bonne santé par les Maréchaux de Marmande le 29 Janvier, voyageant tranquillement. Le 3 Février, il fut également aperçu par les Maréchaux d'Agen, et tout allait bien pour lui.
Le 4 février, les gardes du Palais le virent soudain entrer au deuxième étage. Une entrée pas du tout remarquée par les autres conseillers puisque le Sieur Fantomas ne reprit pas le cours des discussions qui s'étaient accumulées depuis son absence. Pas un mot de sa part ne fut prononcé ce jour là malgré la multitude de débats qui préoccupaient ses collègues. Il disparut ce jour là comme il était venu : Dans le plus grand silence, sans même prendre la peine de signaler un quelconque empêchement sur le registre idoine.
Froissement de rouleau de parchemin que l'on consent enfin à abaisser et dérouler.
Le Frère Kronembourg l'aperçut tandis qu'il quittait les lieux et décida, en sa qualité de Vice-Duc, de lui rédiger missive afin de le rappeler à ses devoirs de conseiller.
Cette lettre, dont nous allons vous faire la lecture et faisons verser au dossier d'accusation, fut envoyée à messer Fantomas attaché à la papatte d'un brave pigeon voyageur le 6 Février 1459.
"Le bon jour messer Fantomas
Tout d'abord j'espère que vous vous portez bien ; votre absence au 2e étage du Palais me porte à croire que vous êtes peut-être souffrant.
Si ça n'est pas le cas, je vous invite à venir participer aux nombreux débats qui sont ouverts : Comme vous pourrez le voir il y en a pour tous les gouts, de la diplomatie à la sécurité, en passant par l'économie, etc ...
Je me plais à croire qu'une opinion venant de l'opposition est toujours bonne à entendre. Il n'y a qu'en confrontant des idées contraires que nous parviendrons tous ensemble à avancer dans les débats, il est possible que certains points de vue nous échappent, c'est pourquoi votre vision des choses est aussi importante que celle de n'importe quel conseiller.
En espérant vous revoir bientôt,
Frère Kronembourg, vice-Duc"
Froissement du parchemin qu'on reroule consciencieusement et qu'on saisit par l'autre extrémité, moins froissée que celle qui a servi de manche pour la première partie du réquisitoire.
Nouvelle suite de cent pas face au Juge et Régnant de Guyenne.
Et le temps passa ...
Le pigeon du Vice-Duc ne revenant pas à son expéditeur, ce dernier interrogea les gardes : Personne n'avait aperçu le Sieur Fantomas depuis ce fameux 4 février où il n'avait pas prononcé un mot. La lettre du 6 Février ne risquait donc pas d'être lue.
Pendant ce temps, Messer Fantomas voyageait toujours.
Il fut aperçut par les Maréchaux de Montauban en plein forme dans le nuit du 7 Février 1459 et pourtant, il ne participa pas davantage aux discussions ouvertes au Palais de l'Ombrière qu'à celle proposée en gargote.
Bien entendu, aucune allégeance ne fut faite par Messer Fantomas à la Duchesse Emi4218 dans le délai de 5 jours dont il disposait pour le faire. A l'heure où nous entamons cette procédure d'ailleurs, au jour du 25 Février 1459, seuls deux conseillers ne se sont pas acquittés de leur allégeance de rigueur : Messer Fantomas et son colistier Messer Jenrhoque.
Puis, le 13 Février, soit 7 jours après l'envoi de son pigeon, le Frère Kronembourg ouvrit une discussion au Palais de l'Ombrière au sujet des sanctions à prendre en cas d'absence prolongée des conseillers.
Ce n'est que deux jours plus tard que l'accusé se décida à remettre enfin les pieds au Palais...
Pour y confirmer son absence auprès des autres conseillers dès lors qu'il s'aperçut que sa disparition était au coeur des discussions !
Geste noble de sa part, après 18 jours complets de manque de participation !
Non content de cela et voyant venir le procès, l'accusé se mit à contre-attaquer. Selon lui, subitement, le Palais de l'Ombrière devenait un lieu illégitime car " Non reconnu par Levan " , voilà pourquoi il aurait refusé de participer aux différents débats.
Curieuse attitude, lorsque l'on sait qu'il s'y était présenté humblement quelques temps plus tôt, sans jamais manifester sa moindre opposition à discuter dans les lieux prévus à cet effet.
Mieux que ça, Messer Fantomas se proclama ce jour là victime d'un complot politique et osa nier sa non-présence en prétendant que le conseil ne parviendrait jamais à prouver quoi que ce soit, menaça de faire grand bruit jusqu'à Levan et Lord John Silver avant de s'enfoncer dans un délire aussi profond que dangereux lorsqu'il s'en prit à la conseillère Mayouche en lui déclarant :
" Tiens vous habiterez dans le futur à Vichy Mayouche!!
Mince pourquoi je dis ça?
Prémonition sans doute! "
Et là, une pause à l'emphase toute calculée cette fois, les yeux qui roulent au ciel, les sourcils qui se haussent, les bras qui s'écartent paumes au ciel, le bout du parchemin pendant lamentablement vers le sol.
Vous comprendrez à la lumière de ce que nous vous contons que la mauvaise foi de notre accusé n'aura certainement pas de limite tout au long de sa plaidoirie. Lorsque l'on sait qu'il n'a aucunement participé au débat ducal ouvert en gargote, pas plus qu'il n'a prêté allégeance à notre duchesse, pas plus qu'il n'a pris position sur les sujets sensibles au conseil ducal, l'on se doute qu'il va certainement trouver un prétexte formidable à tous ces manquements, en rejetant bien sûr la faute sur ses confrères.
Et pour étayer ce jour la mise en procès de ce conseiller qui a failli aux devoirs inhérents à sa charge, je conclurai en vous citant deux articles du grand coutumier de Guyenne, et ce afin que vous puissiez juger Messer Fantomas sur les faits et non sur les prétextes qu'il ne manquera pas d'invoquer.
Le coin de la liasse de parchemins est rapidement soulevé, rapide lecture de celui du dessous.
"Livre II - De la justice
Chapitre IV
Article 5
La Haute Trahison, de manière non exhaustive, comprend :
- Toute dérogation d'un Conseiller aux devoirs inhérents à sa charge.
Livre I - De la Guyenne
Chapitre II
Opus II
Article 3
Les devoirs de chaque Conseiller, dont le Chancelier, sont :
- de prêter devant le Duc un serment de fidélité au Duché de Guyenne, dans les cinq jours suivants la prestation d'allégeance du Duc à la Couronne ou son accession à la charge de Conseiller Ducal.
- de participer activement à l'activité et à l'ensemble des débats menés au sein du Conseil."
Il apparait donc clairement que le Sieur Fantomas n'a aucunement respecté les devoirs cités dans l'Article 3.
Pour étayer cette accusation, nous appellerons à témoigner le Frère Kronembourg et la Conseillère Mayouche.
Se tournant vers l'assistance, elle se défait enfin de son arme de papier qu'elle pose sur l'écritoire et ajoute
Nous laissons à présent la parole à l'accusé.
Qu'il soit su que dans sa grande mansuétude, la Cour accorde à tout accusé le droit de faire appel à un avocat, afin qu'il lui prête assistance et le défende durant ce procès. Avocat que l'accusé pourra choisir parmi ceux exerçant en Guyenne, à savoir :
Maitre Melior
Maître Pet Ova... Hahem... Betoval
Maitre Hugo_Mercier
et Maitre Philipusaficus.
Pour l'accusation, en ce vingt cinquième jour de février mil quatre cent vingt neuf, Agnès de Saint Just et de Dublith, Procureur de Guyenne.
_________________