Cassian_darlezac
L'adolescence...
A l'age ou la bêtise et l'ambition atteignent leur paroxysme, l'intrépide chiard ne transigeait pas avec la règle. Au contraire, il se plongeait avec délectation dans un torrent de stupidité, sa mégalomanie menant la barre. Ainsi tout lui semblait-il possible et chacun de ses actes constituaient pour lui un exploit hors du commun. Mais c'est le soir, loin des regards indiscrets, que ses pensées les plus folles réveillaient en lui le démon qui en chacun sommeil. C'est là dans le noir le plus complet que sa virilité se matérialisait et que son rêve le plus audacieux reprenait vie.
Il faisait beau, l'ombre laissant place au soleil sitôt ses yeux clos, les oiseaux gazouillaient avec ardeur, tout semblait féérique. Elle était là, face à lui ses yeux brillant de passion, ses cheveux brun virevoltant dans le vent, sa couronne rayonnant au sommet de son crâne gracieux, son sourire exalté laissant s'empourprer ses lèvres charnues, elle le réconfortait de ses bras délicats. « Ô douce Béâtrice ! Que ne puis-je vous essayer chaque fois que je le voudrais ! Devra-t-on en cachette, toute notre vie, vivre notre si prodigieuse amourette ? ! », s'exclamait-il alors dans un élan de mélancolie.
Comme à son habitude elle demeurait muette, l'encadrant de ses bras, refermant son emprise comme pour confirmer ses dires. Et ils restaient enserrés l'un à l'autre alors qu'il reniflait bruyamment de manière fichtrement viril à son goût sa tignasse pour s'imprégner de toutes ses effluves, senteurs de femelles de très haute noblesse qui rappelait quelque peu maman. Là il pouvait y puiser son réconfort et le temps s'arrêtait. Alors pour la première fois une mélopée envoutante, aux airs latins emplie l'air comme murmurée par le vent. D'abord douce, elle avait ensuite gagnée en volume, contrariant son rêve jusqu'à en faire disparaître sa mie. Il n'avait même pas eu le temps de lui baiser sensuellement les mains comme à son habitude. Puis tout le reste s'était évanoui également, au diable le soleil, sur la lune les oiseaux, ne restait plus que cette mélodie, chantée dans cette langue qu'il croyait deviner. Une langue terrible, lourde de conséquence.
Combien de temps lui avait-il fallu pour comprendre tout ce que cette musique aux sonorités inquiétantes laissait présager ? Il ne s'en rappelait guerre, le fait est qu'il s'était réveiller en sueur les yeux exorbités et avait aussitôt quitté sa tente pour plonger dans celle du Sénéchal et le secouer avec vigueur. « 'baud ! Réveille toi vite, c'est important ! Il m'est arrivé quelque chose de bigrement horrible ! Je rêvais quand un type c'est mis à chanté en grec dans ma tête ! AAAAAIIIIMBAAAAUUUUD ! Dis ? Tu crois que c'est grave ? Ça t'es déjà arrivé ? »
L'intrépide morveux devenait-il grec ? Sa vie sentimentale était-elle ruinée à jamais ? Ne pourrait-il jamais épouser sa reine ? Ne rêverait-il plus jamais d'elle sans que des grecs envahissent ses songes ? Devait-il aussitôt mettre fin à ses jours ?
_________________
A l'age ou la bêtise et l'ambition atteignent leur paroxysme, l'intrépide chiard ne transigeait pas avec la règle. Au contraire, il se plongeait avec délectation dans un torrent de stupidité, sa mégalomanie menant la barre. Ainsi tout lui semblait-il possible et chacun de ses actes constituaient pour lui un exploit hors du commun. Mais c'est le soir, loin des regards indiscrets, que ses pensées les plus folles réveillaient en lui le démon qui en chacun sommeil. C'est là dans le noir le plus complet que sa virilité se matérialisait et que son rêve le plus audacieux reprenait vie.
Il faisait beau, l'ombre laissant place au soleil sitôt ses yeux clos, les oiseaux gazouillaient avec ardeur, tout semblait féérique. Elle était là, face à lui ses yeux brillant de passion, ses cheveux brun virevoltant dans le vent, sa couronne rayonnant au sommet de son crâne gracieux, son sourire exalté laissant s'empourprer ses lèvres charnues, elle le réconfortait de ses bras délicats. « Ô douce Béâtrice ! Que ne puis-je vous essayer chaque fois que je le voudrais ! Devra-t-on en cachette, toute notre vie, vivre notre si prodigieuse amourette ? ! », s'exclamait-il alors dans un élan de mélancolie.
Comme à son habitude elle demeurait muette, l'encadrant de ses bras, refermant son emprise comme pour confirmer ses dires. Et ils restaient enserrés l'un à l'autre alors qu'il reniflait bruyamment de manière fichtrement viril à son goût sa tignasse pour s'imprégner de toutes ses effluves, senteurs de femelles de très haute noblesse qui rappelait quelque peu maman. Là il pouvait y puiser son réconfort et le temps s'arrêtait. Alors pour la première fois une mélopée envoutante, aux airs latins emplie l'air comme murmurée par le vent. D'abord douce, elle avait ensuite gagnée en volume, contrariant son rêve jusqu'à en faire disparaître sa mie. Il n'avait même pas eu le temps de lui baiser sensuellement les mains comme à son habitude. Puis tout le reste s'était évanoui également, au diable le soleil, sur la lune les oiseaux, ne restait plus que cette mélodie, chantée dans cette langue qu'il croyait deviner. Une langue terrible, lourde de conséquence.
Combien de temps lui avait-il fallu pour comprendre tout ce que cette musique aux sonorités inquiétantes laissait présager ? Il ne s'en rappelait guerre, le fait est qu'il s'était réveiller en sueur les yeux exorbités et avait aussitôt quitté sa tente pour plonger dans celle du Sénéchal et le secouer avec vigueur. « 'baud ! Réveille toi vite, c'est important ! Il m'est arrivé quelque chose de bigrement horrible ! Je rêvais quand un type c'est mis à chanté en grec dans ma tête ! AAAAAIIIIMBAAAAUUUUD ! Dis ? Tu crois que c'est grave ? Ça t'es déjà arrivé ? »
L'intrépide morveux devenait-il grec ? Sa vie sentimentale était-elle ruinée à jamais ? Ne pourrait-il jamais épouser sa reine ? Ne rêverait-il plus jamais d'elle sans que des grecs envahissent ses songes ? Devait-il aussitôt mettre fin à ses jours ?
_________________