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[RP] La Dagyde, herboristerie

--Mougeotte


Un léger sourire s'étire sur les lèvres de la vieilles sorcière, aux paroles de l'artésienne. Elle acquiesce avant de préciser :

I fauloer prévoer ùne charéte pr le chari demoén. Çheù encanchàe grnetàie. *

Puis elle jauge l'homme qui fait tapisserie derrière la jeune femme avant de se pencher vers cette dernière.

I étre forcious, hén ! I fauloer qu'i massibràe la acheti ... **

Méfiante la Mougeotte ? Toujours ! Surtout avec ce genre d'énergumène ! Tout dans le muscle et rien dans la caboche ! Enfin muscle ... C'est vite dit, car c'est bien souvent aussi flasque que de la cervelle, justement celle qui leur fait défaut !
On dira donc plus prudente que méfiante. C'est qu'elle connait son affaire la Mougeotte.

Puis elle reporte ses jades sur la jeune femme.


Pr aneùt, çheù-lae fét ... Petite pause le temps de balayer du regard, la commande posée sur le bord du comptoir.75 éçhus. **

La somme annoncée, elle repasse derrière le comptoir pour fourrer le tout dans une petite besace en toile, qu'elle pose devant la jeune femme sur le bois patiné par l'usure.

* Il est costaud, hein ? Il faudrait pas qu'il abîme la marchandise ...

** Pour aujourd'hui, cela fait ... [...] 75 écus.
--Thimote
Aaaaah la uuune, la deuuuuuux....

Thimotée agitait le bras en balancier, tenant de manière savante la bille de bois entre ses doigts.
Devant lui, au sol, un trou creusé à la cuillère dans la terre, et une bonne dizaine de billes en bois plus ou moins sphériques qui avaient échoués pour la plupart à bonne distance de la petite fosse. Les autres enfants participants au défi bougeaient la tête en cadence, les yeux rivés sur la bille de bois de la petite motte, ainsi que l'on surnommait Thimotée, la bouche ouverte, serrant les poings.
La tension était à son comble.
Si Thimotée était fidèle à sa réputation et glissait la bille dans le trou, il empocherait la mise faramineuse d'un bout de ficelle, de trois boutons et de deux bâtons de réglisse...
Une fortune.


Eeeeet... Trrrrrro..


Les enfants arrêtèrent de respirer, suspendus au bras de la petite motte qui... resta soudainement immobile dans les airs.
Le garçon tendit l'oreille et se retourna, rangeant la bille dans sa poche.


J'revenons, bougez point les loufions !


Un "oooh" de déception et des soupirs dans l'assistance en jetant leurs couvre-chefs sur le sol se firent entendre tandis que Thimotée se précipita à l'herboristerie. Il avait reconnu le sifflement si particulier de la vieille Mougeotte et esquivait les gens et les obstacles sur son chemin pour se rendre au plus vite auprès d'elle.
La première fois qu'ils s'étaient rencontré, l'enfant des rues n'avouera jamais avoir eu un peu peur -et s'être un peu oublié dans ses braies-, mais depuis il s'était attaché à la saintoise et aimait lui rendre service. Surtout que la petite motte savait qu'il aurait une belle récompense.

Il l'aperçut toujours à la même place, à deux pas de sa porte, et s'approcha d'elle en se mettant sur la pointe des pieds pour tendre l'oreille dans laquelle elle chuchota quelques mots. Les demandes de la vieille Mougeotte ne le surprenaient plus et il se posait non plus pas trop de questions. Il hochait vivement la tête et repartit aussitôt.

Thimotée revient vers les autres enfants, assis à l'ombre, buvant une bonne rasade d'eau dans laquelle ils y avaient mélangé à loisirs du miel et des graine d'anis.
Il leur déclara :


Bon l'crevards, on oublie l'jeu !

Il leva le bras pour stopper les contestations avant de poursuivre :

V'là c'que j'proposions ! Si j'rentrions la bille, vous obéirez à mes ordres ce soir !

Thimotée fouilla dans sa poche et jeta nonchalamment sa bille de bois sans regarder.
Et la bille plongea dans le trou.



*


Les douze coups du clocher retentissaient, et tous étaient au point de rendez-vous à l'orée du bois, reniflant et se mouchant dans leurs manches, et tenant le coup à coup de bonnes rasades de jus de pomme dérobé à l'école du coin.
La petite motte agitait sa branche de roseau et passait en revue sa troupe en marchant de long en long.


Ecouuutez-moi bien, j'me répéterions pas deux fois !

Not' cible, ce soir, sont bruns, rayés d'noir en spirale, et s'trouvent sur et sous les feuillages des fourrés. Iiiiiinterdiction d'vous fourrer dans l'fourrés sous peine de zigouiller notre cible... nous la voulons vivante !
Restez seulement au bord de ch'mins et n'prenez que ceux qui sont plus gros que la taille de vot' pouce !

J'répétions qu'on les veut vivantes, grosses et intactes ! Sinon j'vous tatane l'gueule à la récré !


Un "Oui, 'culard !" collégiale résonna et la troupe d'enfants des rues s'activa en respectant scrupuleusement les consignes, à la lueur d'un flambeau pris dans une ruelle pour l'éclairer.

Et c'est ainsi qu'au petit matin, à l'aide de ses camarades, Thimotée porta soigneusement un énorme sac de toile, où dormaient précédemment des patates, durement rempli par des petits gris à la place au cours de la nuit et du début de l'aube, et toqua à la porte de la Dagyde aux premières lueurs, triomphant.

L'vieille ! On a tes escargots !!!
Ombeline
I fauloer prévoer ùne charéte pr le chari demoén. Çheù encanchàe grnetàie. *

Et l'acheteuse tiqua ... Une charrette ? Avait-elle bien ouï ? Sa curiosité était piquée à vif. Elle s'apprêtait à l'interroger afin de satisfaire cette dernière mais la Mougeotte poursuivit.

I étre forcious, hén ! I fauloer qu'i massibràe la acheti ... **

Un sourcil circonspect se souleva suite aux dires de l'herboriste dont le décryptage devenait plus aisé au fur et à mesure de leurs échanges. Ses prunelles suivirent la direction désignée par la Mougeotte ... celle où se tenait son coursier qui gloup's ... qui tripatouillait ses attributs masculins se croyant à l'abri des regards. Tssssssss. Cette vision lui arracha un énorme soupir et une moue dubitative éclos sur son minois. Serait-il réellement l'homme de la situation ? Pouvait-elle le laisser se charger de cela seul ? Ah hum ... La nuit apporterait certainement son lot de conseils.

Hum ... Mouis ... Peut-être mieux de l'accompagner ou d'y envoyer une personne plus hum ... dirons-nous plus délicate.

Elle tendit l'esgourde aux nouvelles paroles de l'herboriste.

Pr aneùt, çheù-lae fét ...
75 éçhus. **

La vicomtesse opina du chef et ouvrit sa petite bourse en cuir. Elle déposa la somme annoncée sur le comptoir. Elle prit ensuite la petite besace en toile devant elle, déposée à son intention.

Voilà pour vous.
Bien, je vous remercie donc.
La bonne journée et peut-être à demain.


Ombeline prit la sortie rejointe quelques instants plus tard, par Rufus, après bien entendu un rappel à l'ordre pour ce dernier.
_________________

http://nsa22.casimages.com/img/2011/10/16/111016024800109917.jpg
--Mougeotte


Son dû récolté, elle le fourre dans la poche de son tablier et regarde ses visiteurs s'en aller. Une fois que ceux-ci ont quitté la boutique, elle s'empresse de faire du rangement, remettant parfaitement chaque bocal que le commis aux grosses paluches avait déplacé par curiosité. C'est qu'elle était un peu maniaque la Mougeotte !

Elle fabriqua quelque remèdes et autres décoction le retant de la journée avant de fermer boutique pour la nuit, espérant que la cueillette du gamin serait bonne.


A l'aube le lendemain matin.

Les Primes n'avaient pas encore sonné que l'on tambourinait déjà à la porte. Bougonne, la Mougeotte se passe un châle sur les épaules et descend l'escalier. Ce dernier, vermoulu, hurle et grince sous son léger poids.
La filasse en bataille, les yeux injectés de sang après une nuit trop courte.
En effet la sorcière s'était relevée en pleine nuit, car c'était la pleine lune, et certains remèdes ne se font que les nuits de pleine lune ...
La porte s'ouvre, laissant paraitre d'un côté, une vieille à l'air plus effrayant que d'habitude, et de l'autre, un gamin crasseux à la bouille triomphante !

Les émeraudes ensommeillées scrutent alors la toile de jute tendue par le môme. Les mains crochues s'en saisissent et l'ouvre, admirant avec joie la copieuse récolte d'hélix aspera aspera (1).
C'est souriante qu'elle félicite son coursier, lui ébouriffant la tignasse d'une serre amicale.


Jholivàie ramassajhe Thimoté ! Te avoer bén ouvrajhàe, veçhi ta aloujhai. *

Elle pose le sac sur le seuil de la porte, se saisit de quelque chose posé sur un guéridon non loin et le temps au gamin.
Il découvre avec émerveillement sa récompense. Les deux billes pétillants de joie face aux bâtons de réglisse, aux petits pains et autres petites douceurs.
Elle le gâtait comme à chaque fois, car elle savait qu'elle pouvait compter sur lui et qu'il ne la décevrait pas.

Le gamin repartit, elle prend le sac, referme sa porte et dépose le trésor du jour dans un gros tonneau rempli de terre et dans lequel elle avait placé de quoi nourrir les petites bêtes à cornes pendant quelques semaines. Avant qu'elles mêmes ne se fassent manger par l'équipage ... En soupe ou en ragoût, ré-haussé de raifort (2).
Tout ce qu'il fallait pour se prémunir ou sortir de la Peste du marin ...

Espérons juste que pour cette jeune femme et ses compagnons, il ne soit pas trop tard. Cette escale à terre étant peut-être ce qui allait les sauver.

Elle referme le tonneau puis se prépare pour une nouvelle journée et c'est derrière le comptoir, qu'elle attend le client, toute occupée à sa couture.


* Jolie récolte Thimoté ! Tu as bien travaillé, voici ta récompense.

(1) http://www.helixdesmontades.fr/accueil.html
(2) http://www.saveursdumonde.net/produits/legumes/raifort/
--Rufus


Le lendemain de bon matin.

Le pépère avait opiné de la caboche aux directives de la patronneu devant l'auberge. Elle ne lui lâcha pas la grappe avant un temps trop long à son goût. ... Attention à ceci, attention à cela, prendre soin de Sylvine et si et ça, pouet pouet pouet, elle lui courait sur le haricot plutôt qu'autre chose.

Et dire qu'il avait prévu de mander un fortifiant particulier ou autre décoction pour les empêcheurs de tourner en rond, à la vieille bique aux doigts crochus. Ben avec la préceptrice dans les guiboles, c'était diablement mal parti. M'enfin, elle puait bon la rose, et causait bien, après tout, rien n'empêchait qu'elle parlotte avec la sorcière un peu. Et pis elle pourra porter la commission, ça lui fera les biscottaux, pensa le bonhomme tout en préparant la charriote allouée pour cette emplette.

Il prit place et attendit la brunette qui elle aussi était inondée d'un flot de parlottes de la patronne mais en mode chuchotis. L'avait trop de cire dans l'esgourde pour le coup, il n'entendit rein de rein. Toutefois, il ne perdait pas une miette de la jolie vue sous ses noeilnoeils ... Ben c'est un homme hein, un vrai mâleuuuuuuuu, et pis pas déclaré Don Juan d'Artois pour rien, le pépère. Il avait ses groupies, certes pas encore publiquement déclarées, mais bon il en avait c'était sur ! Il avait eu le trophée ! Hé, c'est bien une preuve que ça. Il rêvassaient souvent d'elles, se pâmant devant ses charmes rufulesques. La charriote s'affaissa légèrement. La brunette venait de prendre place à ses côtés. Sourire édenté de sorti à son attention.


Zety partiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Hue hue hue


La route fut comme il le pensait, la grosse embrouille. Y avait pas idée d'aller dans ce quartier aux ruelles étroites avec une charriote. En plus, y'avait des gens dont la fiole lui disait rien qui vaille. Et pis que faisaient-ils dehors tous ces gens, pas idée de se promener, grumph. Il se rapprocha discrètement de sa voisine et susurra sous son haleine de chacal.

J'zuizze là, zinquiètez pas.

Il baragouina ensuite sur leur destination, la tronche de la baraque et de sa proprio, qui avait des faux airs de la Tante Angèle. Une autre vieille bique qui lui a fichu les jetons depuis une certaine scène bien étrange dans les bois.
La venelle de la Mougeotte était plusqu'à quelques mètres. Il stoppa la charriote, mit pied à terre et telle un gentleman, après un beau crachat verdâtre au sol et récurage des écuries, il tendit sa main moite à la jeune femme afin qu'elle descende de là.


Zi zelle veut bien v'nir. Zety la chez la vieille bique, zallez voir, zety pas zune gâtée par la nature. Ne la brusquez pas, hein des fois y'a le mauvais oeil qui nous foudroie.

déclara-t-il à voix basse, tout en vérifiant que personne n'était aux alentours quand même. L'était tout d'même pas rassuré le pépère ... Il avait comme qui dirait un peu les foies là ... Et pourtant, il devait bien prendre sur lui s'il voulait lui aussi ses p'tits produits.

Il invita la brunette à passer devant ... toujours femme et enfant d'abord, ça il a retenu le pépère ... Lui, il assurait les arrières, en parlant d'arrière, il reluqua le popotin un brin, avant de prendre la porte sans grande douceur ... ce qui fit teinter la clochette à tout va ...

Il ne vit pas de suite la Mougeotte en pleine couture, et claironna de sa voix caverneuse.


Zety nous qué r'voila.
J'zuizze zavec d' la compagnie !


Il avança vers le comptoir et invita Sylvine à faire de même.

Viendez, viendez, fauty pas m'laizzer zeul là.

La Mougeotte lety là ?
Leportel62
Alors que Lou recherchait toujours le moyen d'acheter du fromage de chèvre et du vin d'Anjou, chose peu facile d'ailleurs, Omby vint lui confier Gwanaelle.
Elle se voulut rassurante en précisant que le petite venait de s'alimenter et qu'elle n'en avait pas pour longtemps.
A sa demande concernant sa destination, il eut droit à un sourire énigmatique.
Elle avait probablement encore repéré une échoppe de frous frous et sa bourse allait en prendre un coup. Enfin, si c'était pour le plaisir des siennes, il n'allait pas lui en vouloir.

Lorsqu'elle revint, la petite dormait encore. Il fut surpris qu'elle ne soit pas chargée comme un baudet.
Il ne sut rien de sa sortie, n'ayant pour réponse que son joli sourire sur son minois.

Par contre, le lendemain, sa curiosité fut piquée au vif lorsqu'il vit Sylvine montée dans une charriotte menée par le guignol de service.
Il pâlit quelque peu se disant que son ange était rentrée les mains vides car elle avait dû dévaliser l'échoppe et le renfort d'un moyen de locomotion était de mise.

Lou allait se mettre à sa recherche quand il fit volte face et décida de suivre le duo.
La présence de la préceptrice le conforta dans son idée qu'il allait encore falloir sauter à pieds joints sur les malles pour résussir à les fermer.
Il n'avait rien de prévu ce matin là et discrétement, il se mit en route.

L'étroitesse des rues et ruelles faisait qu'il n'avait aucun mal à les suivre. L'endroit ressemblait plus à un coupe gorge qu'autre chose. Décidément, elle avait le chique pour dénicher des endroits pour faire ses emplettes.

L'Ruru arrêta enfin l'attelage. Son visage s'assombrit, ne voyant rien qui ressemblait à une échoppe de frous frous.
Pire encore, il les vit rentrer dans un truc crasseux, vue de l'extérieur.

D'un seul coup, Lou se souvint qu'à une époque, elle recherchait certaines herbes pour des migraines atroces.
Lui cacherait elle quelque chose à propos de sa santé?
Pourquoi un attelage?
Elle n'avait quand même pas acheter toutes les réserves?
Est-ce la tante Angèle qui lui avait passé commande?

Tant de questions en suspens...

_________________
Sylvine
Sylvine s’était rendue en l’auberge où Ombeline séjournait dès qu’un gosse des rues lui eut porté le pli la mandant.
L’intendant, qui était en converse avec elle, s’éloigna.
La jeune femme le salua et s’approcha de la noble dame, lui souhaitant la bonne journée. Elle se demandait qu’elle pouvait être sa requête.
A mots couverts, elle en prit connaissance. La brunette hocha la tête.


Bien Ombeline. Je suis ravie de pouvoir me rendre utile et de seconder messire Rufus à quérir ta commande.
Elle regarda le messire en question finir d’atteler une charrette.
Elle était un peu surprise qu’une commande en herboristerie nécessitât un tel attelage.

Affublée de sa mission, elle ne posa pas plus de questions que ce fût sur le contenu ou la raison, confiante, elle grimpa aux côtés de Rufus qui arborait ses chicots dans un sourire.
La damoiselle lui sourit et agrippa le rebord de la carriole.


Zety partiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Hue hue hue


L’équipage se mit en route. Sylvine fit un rapide geste de la main à Ombeline qui disparut dès le coin de rue passé.

La Bertincourtoise tournait, de temps à autre, la tête, sur les côtés, pour admirer les maisons, se repérer dans le dédale de rues mais aussi pour respirer un air différent à l’haleine du messire à ses côtés.

Les belles bâtisses de pierre se changèrent en maisons plus humbles, les rues rétrécissaient et étaient plus sombres. Instinctivement la jeune femme resserra les pans de sa jupe sous elle.
Elle examinait toute ombre ou pauvre hère qui s’approchait un peu trop près d’eux, de crainte que ce ne fût quelque coupe-jarret ou autre engeance du même acabit.

Elle avait l’impression d’être observée depuis le départ. Elle passa une de ses mains derrière son cou. Le picotement était toujours présent.
Elle n’en avait touché aucun mot à son accompagnateur, tellement celui-ci était absorbé dans sa conduite..

J'zuizze là, zinquiètez pas. Un timide sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme.

Bientôt l’odeur des rues était telle qu’elle couvrit celle buccale de l’intendant. Elle écouta d’une oreille discrète les paroles qu’il débitait. Ses prunelles scrutaient, de temps en temps elle se retournait légèrement espérant connaître la source de son trouble.

Enfin la monture s’arrêta à l’entrée d’une venelle.

Zi zelle veut bien v'nir. Zety la chez la vieille bique, zallez voir, zety pas zune gâtée par la nature. Ne la brusquez pas, hein des fois y'a le mauvais oeil qui nous foudroie.
Elle s’aida du bras de Rufus pour mettre pied à terre.
Evitant soigneusemet le crachat vert sur le sol, elle fit quelque pas..

Merci cher Rufus. C’est donc ici notre but
Un léger frisson lui descendit le long de l’échine, elle allait se retourner pour en avoir le cœur net mais fût poussée doucement vers une échoppe à l’enseigne grinçante.
Elle tapa sur le pan en bois et pénétra dans la sombre boutique. Elle fut assaillie par mille parfums différents. Elle s’arrêta puis se mit sur le côté observant les différents pots et étagères, les bouquets séchant au plafond.


Zety nous qué r'voila.
J'zuizze zavec d' la compagnie !
Viendez, viendez, fauty pas m'laizzer zeul là.

La Mougeotte lety là ?


Sylvine fit retomber son regard et vit une vieille femme derrière une table occupée à coudre. Lorsque celle-ci leva son visage ridé vers eux, elle ne put s’empêcher de souffler le mot masco*. Son visage se décomposa. Les craintes d’une enfant, les jours d’orage lui revinrent de plein fouet.

Elle se raisonna un peu et s’approcha du centre de la pièce.

Bien le bonjour, bonne femme.
Je… Je me nomme Sylvine. J’accompagne ce messire pour quérir ce que vous a demandé dame Ombeline.


Masco :*(provençal) sorcière.

_________________
Mougeotte, incarné par Yoyo_le_rouble


Le nez ridé se fronce et le visage se relève quand à grand fracas, le benêt de la veille revient, accompagné cette fois par une autre damoiselle. Cette dernière salue la Mougeotte timidement, bafouillant légèrement.
Elle se lève et les salue de la tête, accompagnant le geste de sa voix éraillée.


Bunjhor madame, moussuallun ... Bénvenue*

La tente se penche légèrement pour jauger la nouvelle visiteuse dont un mot lui avait échappé ... Un sourcil broussailleux s'arque, tandis qu'un sourire flotte sur les lèvres ridées. Pas un mot, l'attitude suffit.

Voutre quemande étre pràet. **

La main à l'index crochu se tend alors vers le gros tonneau en retrait dans la boutique. Puis elle s'en approche et en soulève le couvercle, dévoilant aux yeux surpris le contenu miraculeux, d'après les dires de l'herboriste.
Trônant sur le couvercle, fixés par leur mucus séché, des dizaines de "petits gris".


Cagoulles ! Lés méllour, lés luma barai. I yi en avoer tant qu'assé pr ùn moes. ***

Puis attrapant une besace posée non loin, elle rajoute.

Pi dau raclle pr lés aduvementàe. ****

Un sourire, témoignant la fierté, illuminait le visage de la Mougeotte.

Enfin elle ajouta :
I v'faloer àutre chouse ? *****


* Bonjour Madame, monsieur (1) ... Bienvenue. * (1) Monsieur de manière péjorative.

** Votre commande est prête.

*** Escargots ! Les meilleurs, ceux à la coquille rayée. Il y en a assez pour un mois.

**** Et du raifort pour les assaisonner.

***** Il vous faut autre chose ?


Posté en accord de LJD Mougeotte dont le personnage est en dehors du Poitou.
Sylvine, incarné par Yoyo_le_rouble
Bunjhor madame, moussuallun ... Bénvenue

Lorsque Sylvine entendit la voix rauque de la vielle femme, sa première pensée se confirma, par contre, elle se sentait de moins en moins en danger.
Le sourire, qui s’esquissa en face d'elle pour lui souhaiter la bienvenue, la réconforta.
Si sorcière elle était, ce ne pouvait être que de celles qui connussent et usassent de bonne façon des plantes.
Aux regards et au ton qu’avait pris l’herboriste, la jeune femme se douta que messire Rufus n’était point apprécié.



Voutre quemande étre pràet.


Elle tourna la tête vers le tonneau désigné et ne perdit pas une miette des déplacements et gestes que fit la vieille femme. La brunette, la bouche ronde de surprise découvrit que le fut contenait des limaçons.


Cagoulles ! Lés méllour, lés luma barai. I yi en avoer tant qu'assé pr ùn moes.

Elle ne put que hocher la tête d’acquiescement. Mais dans sa pauvre caboche, moultes questions s’entrechoquaient.
Qu’allait faire Ombeline de tout cela !!! Avait-elle eu la prescription ??
Elle se tourna vers Rufus cherchant une réponse ; celui-ci semblait s’être trouvé une autre occupation.

La vieille femme revint avec une besace de laquelle elle sortit une poignée de racines.
Sylvine haussa un de ses sourcils, plus rien ne semblait pouvoir l’étonner.

Pi dau raclle pr lés aduvementàe.

La jeune femme rendit le sourire à celle qui était de plusieurs années son aînée.
I v'faloer àutre chouse ?
Gramaci forço*.
Elle pencha doucement son chef vers l’avant en signe de remerciement.
Perdounès à la pauro jouvènto que sieù...**
Elle se mordit les lèvres : elle recommençait à parler la langue de sa nourrice.
Relevant l’échine, elle continua la converse en oil.

Pourriez-vous m’expliquer la manière de fabriquer le remède que je puisse le redire à la Baronne ainsi que le nombre de fois qu’il faut le prendre.

L’idée de faire baver les bêtes à cornes ne la réjouissait guère.
Elle aurait bien aimé poursuivre sur les plantes, leur nom, leur vertu mais le temps était compté. Elle avait de plus besoin d’un remède mais les nonnes y pourvoiraient dès leur prochaine escale.

Elle attendit sagement les dernières recommandations de l’apothicaire qui pesait ses mots comme ses ingrédients.


Je vous souhaite une longue vie, dame …. Elle se rendit compte qu’elle ne connaissait point son nom, elle n’osa dire dagyde car ce n’était point une poupée qu’elle avait devant ses yeux.
Il nous faut continuer notre périple. Peut-être nos chemins se recroiseront.
Messire Rufuuuus…

Elle sourit de le voir réapparaître.
Nous avons ce tonneau à porter à la charrette. Je me charge de ce fagot de longues racines.
Pourriez-vous amener le fût ? Vous qui êtes le bras d’acier d’Artois, cela ne devrait point poser de soucis, n’est-ce pas?.

Son sourire se fit des plus enjôleurs, ses cils battirent une fois lentement.
Je vous attends dehors. Ne tardez pas trop.
La petite brune salua derechef la vieille femme et sortit dans la sombre ruelle, non sans avoir jeté un regard circulaire avant de s’engager.

* Merci beaucoup.
**Pardonnez à la pauvre fille que je suis


.. Posté en accord avec ljd Sylvine dont le personnage est hors du Poitou
Mougeotte, incarné par Yoyo_le_rouble


Sourire qui s'esquisse sur le visage de la Mougeotte. La jeune dame parle elle aussi dans son patois du sud. Rencontre pittoresque ...
Puis elle s'interroge sur le comment de l'utilisation des escargots, la vieille sorcière retient un rire, puis explique.


Mé i étre pr lés menjhàe ! *

Et là le rire éclate, la Mougeotte ne pouvant plus se retenir.

Un ménjherie pr seménne. **

Elle continue son explication, les faire dégorger avec du sel, une fois fait et au bout de quelques jours, utiliser de l'eau de mer pour les rincer, avant de les ébouillanter. Ceci fait il ne reste plus qu'à les poêler et à assaisonner avec du raifort râpé.

Les instructions prises, le dégoût surmonté aussi, le couple de visiteur s'en retourne avec le tonneau rempli de colimaçons !

De nouveau seule, la Mougeotte reprend sa couture en attendant une nouvelle visite.



* Mais c'est pour les manger !

** Un repas par semaine.


Posté en accord de LJD Mougeotte dont le personnage est en dehors du Poitou.
Rufus, incarné par Yoyo_le_rouble
[Visite avec Sylvine chez la Dagyde]



Bien le bonjour, bonne femme.
Je… Je me nomme Sylvine. J’accompagne ce messire pour quérir ce que vous a demandé dame Ombeline.


Bunjhor madame, moussuallun ... Bénvenue

L e pépère sourit à la Mougeotte et s’approcha du comptoir.

Voutre quemande étre pràet.

Une lueur de surprise se peigna sur la fiole du Rufus en repérant un gros tonneau en retrait qui de toute évidence les attendait. Il suivit le mouvement et alla y jeter un œil dedans quand la Mougeotte en souleva le couvercle. Nouveau coup de surprise en découvrant des cagouilles.

Cagoulles ! Lés méllour, lés luma barai. I yi en avoer tant qu'assé pr ùn moes.

L’était sur le popotin, le pépère. N’avait en rein compris la commande de sa patronne la vieille ou était-ce bien là LE remède ? Mais un remède à quoi ? Les neurones se mirent en branle, tant et si bien, au vu du peu d’habitude, qu’il en eut mal au crâne et dut stopper net ses intenses cogitations. Sylvine gérait la situation, il pouvait se la couler douce, enfin presque ! Fallait qu’il se tape le gros tonneau à porter. Bon, en attendant, il reluqua les diverses fioles qu’il tripota de ses gros doigts boudinés. Il avait lui aussi une petite commande mais avec la Sylvine dans les pattes, l’était pas à l’aise. L’aurait pas le choix, fallait revenir, pesta-t-il dans son coin. Et pis l’était pas encore fixé sur ce qu’il voulait, enfin si, enfin nan, enfin il avait une petite idée quand même … Sourire niais sur la fiole, il rêvassa les noeilnoeils grands ouverts sur quelques crasses à faire sur le Major avec quelques remèdes de la veille bique … jusqu’à ce que la brunette l’interpela.

Messire Rufuuuus…

Il fit volte face et s’avança vers elle, non sans grommeler d’être dérangé en plein moment intense de béatitude.

Nous avons ce tonneau à porter à la charrette. Je me charge de ce fagot de longues racines.
Pourriez-vous amener le fût ? Vous qui êtes le bras d’acier d’Artois, cela ne devrait point poser de soucis, n’est-ce pas?.


Il allait houspiller contre la manière dont on se servait une fois encore de sa poire mais le sourire enjôleur et les battements de cils de la brunette, le laissa tout pantois. Un léger filet de bave dégoulina du coin du bec. Le corps avait pris le pas sur la raison du bonhomme. Il bredouilla un.

Va faire za … zety zun plaizir d’vous faire plaizir zolie Sylvinette.

Je vous attends dehors. Ne tardez pas trop.

Zavec moua, y’en a pas pour d’lustres ! Costaud l’ Hildagooooooooooo de zes dameuuuuuu.
Zattendez zen toute zérénité.


dit-il tout en jouant des biceps sous les mirettes de la brunette. Le pépère en quelques pas s’approcha du tonneau. Il tourna autour, l’esprit à la cogitation et ô combien elle était en pleine tournante. Il ne savait point par quel bout prendre.

Zety y’a pas d’poignet la d’ssus pour zur d’zur.

Il tenta bien de le soulever à en devenir aussi rouge qu’un homard et souffler comme un buffle … mais rien n’y fait, ce n’était pas du poids plume ce tonneau ! Il zieuta un noeil sur la vieille bique mais elle semblait affairer à sa satanée couture. Grommelant dans sa barbiche de quelques jours, il réitéra la manœuvre une fois, deux fois, trois fois avant de se résigner. Une illumination germa au fond de pois chiche lui servant de cervelle.

Zety va l’ faire rouler !

Et hop, il s'attela à la tâche non sans lâcher quelques jolis jurons et montrer qu'il se donnait à fond, suant à grosses gouttes. Le tonneau fut enfin chargé. Il passa une dernière fois la caboche dans l’encadrement de la porte de la boutique et beugla un :

Za la revoyure, hein.
Va tâcher d’ r’venir pour ma p’tiote commizzion mais sans l’chaponne.


Il reprit place aux côtés de Sylvine. Il sentait ben bien bon l'homme là.

Bon zety parti ma zolie, zen route pour r’trouver la patronneuuu.

Hue hue hue !!!




Posté en accord de LJD Rufus dont le persoonage est en dehors du Poitou
Sylvine, incarné par Yoyo_le_rouble


Sylvine avait prit place sur le banc de l’attelage, remit bien en place les plis de sa jupe, posant délicatement le petit tas de raifort sur ses genoux.

A sa grande surprise, elle entendit pester l’intendant peu de temps après. Il réussit à mettre le fût à l’arrière. Elle regarda sceptique le tonneau espérant que l’intendant n’avait pas trop malmené les petites bêtes à l’intérieur.


La jeune femme s’accrocha au rebord lorsque celui-ci grimpa. Elle effleura une bosse sur le côté.
Qu’est-ce qui pouvait ainsi faire gonfler sa hanche ?

Elle tâta du bout des doigts l’étoffe et pâlit, tournant les yeux vers Rufus qui attrapait les rênes.
Elle les lui arracha


Non non il ne faut pas partir !!! On n’a pas fini de payer l’herboriste !!!!

Elle sortit la petite bourse aux armes d’Ytres que lui avait remis plus tôt la Baronne.

O Rufus. Il me faut retourner dans l’échoppe. Elle soupira faisant balancer doucement par les cordons la petite escarcelle. Elle rabattit une fois puis une deuxième ses longs cils.

Vous..hum je n’ose vous demander…

La brune damoiselle détourna la tête fugacement la tête vers l’entrée du commerce.

Non ce ne serait pas très charitable pour vous.

Puis se tournant à nouveau vers le messire, elle plongea ses prunelles pailletés de vert dans les siennes.

Pourriez-vous aller régler nos dettes ?

Elle lui glissa la petite masse de cuir dans le creux de la main et lui sourit. A son soulagement l’intendant descendit. Elle le suivit du regard pénétrer de nouveau dans la sombre boutique. Soulagée, elle patienta gentiment jusqu’à son retour.


Posté en accord avec LJD Sylvine dont le personnage est en-dehors du Poitou
Rufus, incarné par Yoyo_le_rouble
[Et on y retourne pour les belles mirettes de la gazelle.]



Hue hue hoooooooooooooooooooooooooo mais zety quoi qu’elle veut ?

Beugla le Rufus en sentant qu’on lui arrachait les rênes des paluches. Aurait-elle soudainement des pulsions sur sa fiole. ... Pensées libidineuses du pépère en route … Son fantasme deviendrait-il réalité, là dans une sombre petite ruelle poitevine. Oh qu'il aimait d'un trac, le Poitou, le pépère.

Non non il ne faut pas partir !!! On n’a pas fini de payer l’herboriste !!!!

Oh zety zattendez za d’puis ziiiiii …

Temps d’arrêt … Pourquoi parlait-elle de la vieille bique ? Elle ne l’intéressait pas du tout la vieille bique ! Chiabrena, la petite Sylvine lui en avait caché des choses sur ses gouts. Il la pensait des plus prudes, des plus Grumph … Ben mon couillon, c’est ton jour d’chance, songea le pépère. Il s’y croyait déjà bien qu’il se passerait bien de faire ça avec la sorcière quand même … Y’avait de quoi être dégrisé à voir sa trogne toute fripée, m’enfin que ne ferait-il pas pour plaire à sa douce gazelle. Il fermerait les noeilnoeils le temps de lui faire son affaire à l’autre à moins que ce soit Sylvine qui … La voix de sa voisine le fit sortir de ses pensées, guère chastes mais bon c’était du Ruru tout craché.

O Rufus. Il me faut retourner dans l’échoppe.
Vous..hum je n’ose vous demander…


Perdu l'était le pépère, perdu dans le ronflement de la poitrine de la belle voisine qui se soulevait et s'abaissait qui l'émoustillait diablement. La danse voluptueuse des cils ne le laissait pas non plus indifférent. Oh futegarce, l'était chaud chaud là ... Comment résister à ce joli minois, à cette bouche, à ... Il suait à grosses gouttes le pépère. Depuis le temps qu'il faisait choux blanc, lui, le grand Don Juan d'Artois, pffff un monde que za !!!

Non ce ne serait pas très charitable pour vous.

Dedious, tant pis pour la vieille bique, j’me torcherai bien avant, pensa le pépère. Il prit dans ses paluches moites, les mimines de la gazelle qui était tombé sous ses charmes, enfin ! Son p'tit cœur battait la chamade.

J’ znes que j’ décroch’rais la lune pour vioussssss. Zety j'espérai plou moua. Dîtes moua tout … Vous voulez faire za comment ?

Pourriez-vous aller régler nos dettes ?


... Douche froide …

L’était le cul entre deux chaises le pépère … entre le soulagement de ne pas faire sa petite affaire avec la vieille peau, et la déception d’avoir cru que Sylvine voulait lui sauter dessus là maintenant … Il retomba bien vite quand même sur ses pattes et prit la petite masse de cuir. L’avait pas eu la berlue quand même, elle en avait fait des mimiques sensuelles pour l’attirer dans ses filets. Il devait belle et bien avoir le ticket mais elle n’osait se l’avouer et lui confesser à LUI… de la pudeur sans doute … Lui fallait un coup d’pouce à la Sylvine pour se lâcher pour de bon et ventredieu, l’avait une idée le pépère. Il descendit de la charriote et retourna dans la boutique. La clochette teinta à son entrée.


Hé zety zencore moua que voilà !

Gloussements du pépère.

Il arriva près du comptoir et déposa la bourse tout en gardant la paluche dessus.


Elle a pas dit combien qu’elle d’vait la patronneuu ! Fauty pas croire l’on part zà la poudre d’escampette hein. Les bons comptas fonty les bons euuu …

Petit blanc … Il ne savait plus … Fallait pas trop lui en demander quand même. Il tapota sur la masse de cuir, puis zieuta à droite, à gauche, et tendit le cou afin d’inviter la vieille à écouter ses confidences, sous son haleine de chacal.

J’ai zune p’tite commizzion pour moua zauzzi, zautant faire zune pierre trois coups !
M’faudrait zune p’tiote potion zattire f’melle, elle voit ? Et pis, zun fortifiant pour m’aider za zortir l’grand jeu, pas que j’en ai pas dans l’braies, hein qu’elle croit pas za, hein…. Mais zety j’zuizze ben bien zouvent mander hein, fauty les contenter les gazelles. Elle a za dans za boutique ?


Il releva le menton. Les neurones se remirent en branle. Il chuchota de nouveau à voix basse, prenant des airs de conspirateurs.

Et quelque choze pour bien s'vider les boyaux et d’ restez zun bon bout d’temps zaux latrines. Elle aurait za zen magazin ? J’ai l’pécule moua. Hein, alors, elle a tout za ? Fauty pas trop trainer par contr', j'dois zencore turbiner moua.

Posté en accord de LJD Rufus dont le personnage bah est toujours hors du Poitou
Leportel62, incarné par Yoyo_le_rouble


Lou, toujours caché, surveillait la sortie de Sylvine et du zouave. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'il vit ce dernier en baver pour charger un fût.

Mais qu'est ce qu'elle a pu encore commander ?

Alors qu'ils étaient tous deux dehors, il vit l'intendant retourner dans la boutique, et en ressortir.

L'attelage se mit enfin en branle pour de bon.

Lou s'approcha et fit son entrée. Il repéra de suite la vieille femme qui se tenait au fond. Elle lui fit penser à la tante Angèle; la sorcière comme l'appelait l'Ruru.
Un rapide coup d'œil lui fit comprendre qu'Omby était venue chercher des remèdes. Ça, il comprenait, mais un fût!!!

Il s'avança doucement et fixa cette femme. Un léger sourire vint orner son visage.


Bonjour, Dame.
Je me présente, je suis Leportel62 dit Lou, le compagnon de la vicomtesse qui a dû vous passer la commande que le vioc et la dame viennent de prendre.


Il réfléchit quelques instants sur la façon d'aborder le sujet et surtout ne pas la froisser.

Pourriez vous m'indiquer les produits qu'elle a achetés et ils ont pour but de soigner quelle maladie?
De plus, qui y a t'il dans cet énorme fût?


Joignant le geste à la parole, il sortit une bourse bien remplie qu'il déposât devant la vieille femme.

Ses yeux ne quittèrent pas les siens, attendant toutes réactions...

Posté en accord du LJD leportel62 dont le personnage est en-dehors du Poitou.. et oui, et oui
--Mougeotte


Il y a des jours comme ça où .... C'est le bordel !

Elle se croyait enfin tranquille, pouvant se consacrer exclusivement à sa couture. Et il le fallait bien, vu le passage de plus en plus conséquent dans sa boutique ...

Plongée dans son ouvrage, elle sursaute quand la porte s'ouvre de nouveau avec violence, faisant place - hélas - au valet étrange de la bonne dame qui venait de quitter les lieux.
Sourire forcé de circonstance, mais la vieille cervelle qui n'en pensait pas moi ... *Pfff c'pas ma journée*

Elle l'écoute tout de même avec attention, réprimant difficilement ses grimaces lors des descriptions conduisant à de véritables visions d'horreur !
Long frisson qui la parcourt, suivi d'un léger haut-le-cœur ... le détail sur les latrines, s'en était de trop !

Sans même un mot, elle s'affaire à préparer des potions, fermant les yeux pour conjurer les images ô combien terrifiantes qui lui venaient à l'esprit ...

Elle n'avait jamais travaillé aussi vite la Mougeotte, les doigts pourtant perclus d'arthrite allaient et venaient à la manière des phalanges d'un virtuose ...
La fin justifie les moyens !

Une lotion à la lavande en guise de cache misère, pour les effluves difficilement supportables ...

Un mélange de gingembre et de yohimbe pour les levés de drapeaux difficiles ...

Un mélange d'absinthe, d'ache, d'achillée et un soupçon de baguenaudier terminait l'odieuse commande ...

Aussitôt commandés, aussitôt préparés, les potions trônaient sur le comptoir et la vieille calculait mentalement la somme dû.


Cheù-la fét 87 éçhus pr lés cagoulles pi 50 échus pr vousàutres. *

Bourses prélevées, valet repartit, la Mougeotte peut enfin se remettre à l'ouvrage. Mais c'était sans compter l'arrivée d'un homme très porté sur la questionnette et surtout bien curieux ...
Et le secret professionnel, il connait le mari jaloux ?

Sourire narquois qui étire les lèvres de la bonne vieille sorcière. Elle n'avait pas pour habitude de dévoiler les secrets de ses clients et c'est pas aujourd'hui que ça allait commencer.
Elle se retourne momentanément, juste le temps pour elle d'instiller dans ses yeux un peu de belladone avec un pigment qui lui colorerait le blanc de l'œil en jaune.Elle se retourne alors avec ce regard digne du Sans Nom, usant de son tour préféré ... Celui du feu follet ...

Espérant que cela suffirait à effrayer l'homme bien trop curieux ...



* Cela fait 87 écus pour les escargots et 50 écus pour vous..
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