[RP] Dessine moi une histoire, écris moi un mouton. II

Naelhy

[Si c'est pas triste ça.]

La drogue peut vous mener aux extrêmes les plus imprévus, ainsi, notre Tartine, après de nombreuses péripéties et échanges épistolaires en guise d'entretien d'embauche, était venu en sauveuse apprendre à écrire à une gosse de six ans.
Nombres interrogations se bousculaient dans sa tête, mais cette fois-ci elle ne laissait rien transparaitre de son dilemme intérieur à son fidèle compagnon Hizabelle-Albert, un pigeon au QI tellement développé que même moi, ça me dépasse.
Le volatile, lui, voyait bien la tourmente dans laquelle s'était enfermée sa maîtresse, mais il était franchement plus occupé à lorgner la boîte que trainait la blonde divine qui faisait office de maîtresse. Boîte contenant un lombric enfaite, mais ça, ça ne vous regarde pas!

« Et toi! Ouais toi l'môme. T'as pas vu une gamine qui a l'air idiote avec un nom si super long que même toi il t'ennuirait? »

Air incrédule. Pourquoi tout le monde, même son pigeon, la regardait avec le même air? Etait-elle devenue laide? Non, c'est pas rationnel. D'ailleurs si c'était ça pourquoi le pigeon la regarderait comme ça alors qu'à coup sur, il la vénère!

« Bon, tu vas m'dire ou qu'elle est oui ou mer...zut! » Là, il semblait vachement plus impressionné.

Regard méchant à la sauce Tartine et voilà qu'il pointait une direction, il avait même l'air terrifié, ou du moins ça faisait plaisir à la blonde que je dise qu'il était terrifié. Ca lui rappellerait presque sa soeur.
Et les pieds qui s'engouffre dans la rue indiquée, pavée sinon ça serait pas drôle, comme interlude en attendant qu'elle arrive vers la fin de la rue j'vous propose d'imaginer un instant dans quelle position se trouvait le lombric, enfermé dans une boîte avec trois cailloux pour ne pas qu'il se fasse bouffé par Hizabelle-Albert.
En vérité, ce ver était un cadeau que lui avait filé un vicomte pour la gamine.
Pauvre gosse (le ver, pas la môme).

Après ce petit interlude dramatique.

« Je viens voir Isabella! Euh... Albert! Files moi la lettre! Goddam...où j'l'ai mis! Attendez...
AH! Voilààà! Je l'ai! Eh...Yolanda-Isabel de Josselinière, Fille cadette d'Erik de Josselinière et Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, Pair de France, Ducs de Corbigny, de Chateau-Gonthier et Seigneurs de la Croixille, cette enfant est une adorable fillette dépourvue de toute fi...Damn it. Ch'ui allée trop loin. » 'Lily lève alors les yeux vers les aubergistes de l'auberge la plus huppée, parce que quand on est la future secrétaire de la filleule de la Reyne on va pas chercher à pechno-land, même quand on est blonde.
« Oula. Ca fait beaucoup hein? Hinhin. Oui c'est pas drôle d'accord. Bon elle est où la filleule de la Reyne? Je suis sa secrétaire! »
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Le temps guérit tout sauf la vérité..

Et la vérité s’étale comme l’encre sur les vélins, inutilement, futilement, de façon incompréhensible, stupide pour un peu qu’on se mette à la place d’une fillette de six ans qui ne cerne qu’à peine les lettres formant son prénom. Marraine est occupée, alors elle est seule. Marraine est partie, alors elle est toute seule. Mais elle a une excuse cette marraine, Yolanda le sait, elle est Reine, et être reine, ça excuse tout. Alors parce que sa marraine est à ses affaires de reine, l’Infante s’invente des affaires de Princesse, des affaires dont elle s’occupe avec brio. Sauver les fées roses des odieux lutins orange, oui, le orange est une couleur infâme, moche, voire même très moche. Alors, elle les sauve à grands coups d’imaginaire. Mais ce jour, l’imaginaire ne marche pas, elle entend Constance à côté qui gazouille et chantonne des histoires à Louis le Canard, et la solitude se fait étouffante, comme une plongée en eau trouble, en eau orange, moche, très moche..

La vérité, c’est cette solitude.

Cette solitude et ce silence qui sont soudainement mis à mal par une voix inconnue mais qui énonce des mots connus.

- « Bon elle est où la filleule de la Reyne? Je suis sa secrétaire! »

Un espoir, une réalité étoilée dans un monde rendu brumeux par les adultes, une voix inconnue, et finalement, elle s’en moque bien l’Infante qui déjà abandonne Princesse Starla pour sortir de sa chambre en trombe et gagner celle où séjourne Constance.

- « ‘Stance ? »
-« Quoi encore ? »
- « Les affaires que Papa il a donné, les lettres qui font des sous ? C’est où ? »
-« L’escarcelle sur le tabouret, pourquoi faire ? »

Pas un mot, un silence triomphant quand elle récupère les lettres de change, les papiers officiels et officieux dont Constance avait la charge jusqu’alors. Un silence triomphant que vient couper une voix douce et enfantine, une voix qui a appris des aînées, de la bonne société.

- « Je te remercie bien Constance. Quand je dis remercier, ça veut dire que tu peux t’en aller. Pour toujours, à jamais. Et oublie pas le Canard ! »
-« Que racontez-vous encore ? Je commence à être fatiguée de vos simagrées. »
- « Tu t’en vas, c’est ça que je veux dire. Que tu pars, loin, pour la vie. »

Remerciée, virée, congédiée la Constance et son ignoble rejeton braillard, les papiers à la main sont glissés dans la sienne d’escarcelle, rose, attachée à la ceinture de velours rehaussé de broderies dorées et elle court, l’Infante, elle dévale les escaliers de l’auberge pour gagner le rez-de-chaussée et cette inconnue qu’elle a déjà hâte de connaître. Et là, alors qu’elle s’apprête à filer lancée comme un boulet de canon, il y a un mur de bienséance qui se dresse et la voix de Blanche en écho « Il ne faut pas vous transformer en demoiselle pourrie gâtée » alors, elle freine l’allure, et adopte un pas modéré jusqu’à la jeune fille qu’elle observe du coin de l’œil.

-« Je suis la filleule de la Reyne.. T’es Naeva Lisbeth Hyacinthe et tout ? »

Et finalement, un sourire qui s’ouvre sur des petites dents de perle et qui fait remonter les joues alors qu’elle soupire de contentement. Elle n’est pas vieille, elle n’est pas moche, et elle n’a pas de canard sur elle. Parfait !

-« Moi, je préfère Na’. C’est mieux, je trouve dans le mieux. »

Un coup d’œil sur les affaires de sa nouvelle secrétaire, un coup d’œil en arrière pour voir une Constance hésitante sur le pallier, un sourire adorablement mauvais sur les lèvres roses sucrées qui veut dire tout et pire encore, et les degrés sont descendus par Constance, déjà oubliée. L’attention se reporte sur la boite, puis le pigeon, qu’elle connait d’ailleurs, puis de nouveau la boite.

-« C’est pour qui ? C’est pour moi ? »

Et l’écho blanc de s’effacer au rythme des trépignements d’impatience de l’Infante.
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Naelhy

C'est d'un long. D'un lassant. D'un ennuyant. Oui, j'aime les synonymes, et alors? C'est d'un abusé!

Regard à gauche, à droite. C'est d'un beau ce trou paumé aussi. Beau bled. Elle est où la gosse, elle entend une sorte de boulet de canon, elle est vraiment défoncée la blonde.
Enfaite, vous l'aurez compris, ou du moins vous l'auriez compris si vous aviez remarquer que notre blonde a le QI d'une serpillère, elle (du moins quand elle est défoncée, ou peut-être l'inverse), notre lumière intersidérale avait pris la boule rose pour un boulet de canon.

« Bon, elle est où cette gosse? Elle arrive quand! Je ne suis pas n'impo...»
« Je suis la filleule de la Reyne.. T’es Naeva Lisbeth Hyacinthe et tout ? »
« Naelhy Wol... »
« Moi, je préfère Na’. C’est mieux, je trouve dans le mieux. »
« ... » Air troublé. Un peu comme celui du pigeon philosophe vous savez, d'ailleurs lui il se gausse de la situation.

Les yeux osent se baisser, ou plutôt de pas se relever de cette chose peu descriptible, ou enfaite si, ce machin rose et franchement gros! Pas laide mais certainement pas belle, potelée comme une meringue et blonde comme un ange tombé du ciel! -oui, le blond, ça excuse le reste, du moins ça l'excusera aujourd'hui.

« Je te présente Hizabelle-Albert mon pig... »
« C’est pour qui ? C’est pour moi ? »

Elle baisse les yeux sur la boîte. Triste petit machin en...bois? (oui parce que le carton ça n'existe pas à cette époque), avec des trous, partout, à la "one again". Les mirettes jugent l'objet, dans le vague, parce qu'elle ne comprend pas grand chose, avant de se rappeler la présence de l'invertébré.

« Ceci est mo...un lombric. Tenu entre le pouce et l'index avec précaution et monté à la hauteur de ses yeux, les siens pas ceux de la môme, elle reprend: Un vicomte de St Machin...Pardis? Pardoux! L'est gentil même si il en a pas l'air le rustre M'a dit que c'était de famille que ta maman elle jouait avec quand elle était petite et...comme je suis gentille et tolérante avec la diversité, j'l'ai transporté jusqu'à toi! »

Trop gentil, vraiment, on en pleurait presque.
Elle se rappelle le jour émouvant ou...à Guéret? La rencontre avec le Vicomte s'était finit par son offrande de ce cadeau, délicate attention qu'offrir un...truc gluant sans cerveau à une gamine qui n'en aura sûrement pas plus pour s'en occuper.
Mais Na' est gentille.

« Alors, heureuse? Tu lui trouves un nom! Et moi bah j't'apprends à l'écrire! »

Si c'est pas feune.
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Il faut pouvoir assumer son moi et son sur-moi.. Nous descendons tous du singe, n’est-ce pas Hizabelle-Albert ?

Et Maman descend des dieux ! Alors quand elle parle de sa mère, qu’elle soit assimilée de près ou de loin à un lombric, à un vicomte qu’il soit de Pardoux ou d’ailleurs, pardi, on le pardonne parce qu’à ce jeu, il n’y a guère que la Mère qui puisse obnubiler à ce point l’enfante qui en oublie tout et surtout l’essentiel. La faim ! Et le ventre se rappelle à elle par un bruit de gargouillis, les mains potelées viennent se plaquer sur la robe avec une moue d’excuse à l’encontre de sa toute nouvelle secrétaire. Secrétaire qu’elle gratifie d’un grand sourire alors qu’elle récupère dans ses mains le lombric qu’elle considère avec un grand regard amoureux avant de le replacer dans la boite avec milles précautions.

-« Je crois que je vais l’appeler Prune, je crois que c’est de la fille, un peu. Et pis, oui, elle est de la couleur, t’as vu ? Merci, Marraine, elle dit de bien dire merci quand on fait un présent, et là, c’est vraiment du gentil présent. Merci vraiment Na’ ! »

Oui, merci, c’est con d’aimer quelqu’un pour un ver de terre, c’est plus con encore d’aimer quelqu’un au premier coup d’œil juste à la simple pensée que grâce à cette personne, on pourra écrire aux personnes chères, leur dire des choses intéressantes, notamment qu’elle a Prune maintenant. Mais chaque chose en son temps. Le regard bleu se lève et papillonne vers l’aubergiste.

-« J’ai faim. Maintenant, j’ai faim. Tu viens manger avec moi ? Et puis après, tu vois ta nouvelle chambre ? Et après, on apprend comment on écrit Prune ? »

Foutue la Nae’.. Foutue, j’vous dis.

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Naelhy

« Nihilisme! Le Nihilisme! »

Elle regarde le vélin qu'elle à filé à la môme. Plus terrifiant tu crêves. Certes cette dernière l'a gavé de macaron, mais la blonde a toujours pas rencontré la Reyne, le ver de terre va bientôt se retrouver en obésité morbide...
Comme elle enfaite. C'est pour ça qu'elle boude les macarons, c'dur pourtant. Mais le self-control.

« J'ai dis Nihilisme, pas Nilsme! Nan! Un H, et pas un Y. Nihilisme, pas Grec! Et puis Grec c'pas avec un K! Bordel... »

Niant toute existence elle aussi, ou du moins elle adorerait pouvoir nier l'existence de la défaillance psychologique de la môme. Mais il semblait que sa tête abritait un gouffre, ce qui était très légèrement, voir franchement gênant quand on voulait lui apprendre à écrire des mots comme Prune, et pas Qrune, ou encore Qroune, et pourquoi pas courgette tant qu'on y est?

« Laisses-moi voir ça. N-Y-L-I-H-S-S-N-M-E. »

Non, elle ne comprend guère pas. Gardant le vélin entre ses mains, ou plutôt le tenant tel le ver de terre, entre le pouce et l'index, elle se laisse tomber sur un fauteuil. Il était doré, il était beau, bordel qu'il était confortable et rassurant. Et si elle se planquait dessous en attendant la mort de la gamine et en sortir une fois sûre de son état de nuisible mental soit inexistant?

« Je veux dire. C'est très bien. » Gros sourire crispé. « D'ailleurs ça nous fait quatre lettres correctes.» Elle avance les yeux plissés. « La première lettre est dans l'bon ordre! »

Elle regarde les cousins. C'était le mot du jour, de son premier jour.

C'en était fini d'elle, de sa vie d'avant, les yeux se fixent sur l'enfant. Mais qu'est ce qu'on va bien pouvoir en faire? Encore pimpante la jeune et fraiche Naelhy avait sa vie devant elle, et maintenant elle se retrouvait enfermée avec un lombric nommé Prune, son pigeon Hizabelle-Albert et Yolanda-Isabel de Josselinière-Penthièvre.

Mais enfin, comment va-t-elle se sortir de là?
Huhu.
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Un profond soupir qu’elle vient étouffer avec un macaron rose framboise, en attendant que les valets dépêchés en la Capitale reviennent avec les nouveautés d’Ella Durée, fraîchement débarquées, un profond soupir donc, et une moue boudeuse. Les doigts sont tachés d’encre, la joue aussi puisqu’elle s’est appuyée sur cette main.

« J'ai dis Nihilisme, pas Nilsme! Nan! Un H, et pas un Y. Nihilisme, pas Grec! Et puis Grec c'pas avec un K! Bordel... »
-« C’est pas moi d’abord ! C’est Cassian et Aimbaud qui font rien qu’à en parler.. »

Du nihilisme ? Des grecs ! Le nihilisme, même si après l’explication de Naelhy, elle sait ce que cela signifie, même si malgré ses six ans, elle a compris le sens et le concept du mot, il est bien clair que l’Infante ne sait toujours pas l’écrire. Pas faute d’essayer, bon d’accord, un poil de mauvaise volonté quand même, parce que même si c’était son idée de recruter une secrétaire, elle n’aime pas écrire, ni lire, parce que l’échec rebute beaucoup dans ce cas, et qu’on le serait à moins..

-« Laisses-moi voir ça. N-Y-L-I-H-S-S-N-M-E. »

Et au fur et à mesure qu’elle épelle, Yolanda prononce le mot à mi-voix avant de soupirer de plus belle, ce n’est toujours pas ça, au moins aussi abattue que la blonde, les deux mains potelées viennent se plaquer contre les deux yeux qui se ferment sous le coup, ne plus rien voir, ni l’encre, ni la plume, ni le vélin et moins encore, l’air affligé de Naelhy.

-« Je veux dire. C'est très bien. » Les doigts s’écartent lentement. « D'ailleurs ça nous fait quatre lettres correctes.» Une main qui s’ôte pour la regarder en coin. « La première lettre est dans l'bon ordre! »

Elle voudrait en pleurer de cet enthousiasme à peine crédible, parce qu’elle ne sait si elle fait ça pour se réconforter elle, ou pour la réconforter. Dans les deux cas, c’est bien triste. Pourtant, malgré le mensonge sous-jacent, il y a une lueur d’espoir dans les yeux de la fillette, alors elle attrape un macaron et se lève subitement, pour le fourrer d’autorité dans la main de sa secrétaire avant de récupérer le vélin.

-« Je vais chercher la pipe ! Hein ? D’accord ! Et après, je refais ! On va y arriver ! »

Roule la boule rose jusqu’à la chambre voisine dans laquelle, elle déniche la pipe et le nécessaire à fumer de Naelhy, elle le sait, elle ne le sent pas, elle sent, parce que cette odeur est connue par l’enfant qui a senti la même chez sa mère, et la même quand elle était bébé dans les bras de sa première préceptrice, son souvenir, l’odeur, la même chez Naelhy, et c’est cette odeur qu’elle aime chez elle, au moins autant que le corps menu qui lui rappelle celui de Clémence, et le souvenir. La pipe est ramenée dans sa propre chambre et déposée sur les genoux de la Tartine, avec l’essentiel, elle court ouvrir la fenêtre, juste un peu, l’hiver est rigoureux avant de se remettre devant le vélin, la plume à moitié à la bouche.

-« Nihilisme.. Ni-hi-li-sme..Sme. Bon ! Ni.. » Elle gratte avec application le papier devant elle. N-Y.. Non pas un Y.. N-I.. « Ni..Hi.. » N-I-I.. Le sourire s’étale, puis se remballe, on va pas non plus donner l’impression à la secrétaire que c’est pour lui faire plaisir, hein ?! « Nihili.. C’est comme Lisbeth ? Ouais ! » N-I-I-L-I, il pétille le regard qu’elle jette à Prune sur le bureau, Prune qui se terre dans un coin de sa boite et qu’elle chatouille du bout de la plume avant de re-mâcher ladite plume. Propre. « Nihili..Smeuh ! » Elle tient le bon bout ! N-I-I-L-I-S-M-E-U-H ! Comme les vaches, c’est simple ! »Nihilisme ! »

Alors elle se lève et se précipite vers Na’ pour lui tendre le vélin.

-« Tu crois que c’est vrai ? Que rien n’existe ? Mais si rien n’existe pas, qu’y a pas d’existence, on est rien ? Tu es rien ? Je suis rien ? Et Prune ? Et le Très-Haut, il est rien ? Il existe pas ? Na ? »

Voilà pourquoi on n’apprend pas de mots compliqués aux enfants, parce qu’ils comprennent tellement peu que leur raisonnement sont souvent bien plus justes que ceux des adultes.
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Naelhy

C'est fou comme les gosses peuvent parfois vous épater, alors où il n'y avait plus d'espoir la boule rose illumine le visage de la Tartine.
Le regard va de l'Infante qui s'est remis à écrire à la pipe.

« Nihilisme.. Ni-hi-li-sme..Sme. Bon ! Ni.. » Constance lui avait dit de pas s'adonner à ses vices deva... « Ni..Hi.. » C'est qu'on dirait que rien que toucher l'opium la rend intelligente alors au pire. « Nihili.. C’est comme Lisbeth ? Ouais ! » La blonde à toujours su que c'était une bonne pédagogue. « Nihili..Smeuh ! » Vas-y ma fille! Vas-y...! L'aiguille s'approche vite fait du liquide pour un tiré une goutte. »Nihilisme ! » C'est ça ouais.

Sans lever les yeux sur la bravoure de la môme sûrement récompensée par l'intérêt que la blonde éprouve pour la boulette au bout de l'aiguille. Et vas-y que j'brasse l'air sans lever le sourcil.

« Tu crois que c’est vrai ? Que rien n’existe ? Mais si rien n’existe pas, qu’y a pas d’existence, on est rien ? Tu es rien ? Je suis rien ? Et Prune ? Et le Très-Haut, il est rien ? Il existe pas ? Na ? »
« Gnié? »

L'vélin sous l'pif elle se reconcentre sur la tête blonde et boursouflée. Faudra lui apprendre le mot régime aussi, elle raisonnera moins.

« What's ze fu...Eh. Bien sûr que le Très-Haut existe! Il veille sur chacun de nos, un peu comme comme Eh...Ta mère tu vois, elle veille sur toi, mais de loin! L'univers, La vie, Les créatures... »

C'est un peu dur de pondre un discours sur la religion quand un être de six ans vous à fait douté de l'existence du Très-haut durant tout une journée. Alors la boulette approchée du foyer de la pipe allumée est respirée par une 'Lily qui a bien mérité sa pause! Nan?

« Le Nihilisme est contre la valeur de la hiérarchie des morales et de Dieu mais ça veut pas dire qu'il existe pas! Bien que si on par du cynisme dans lequel tu plon...sortit! -Il se pourrait bien que euh... Damn it! Hizabelle! Viens expliquer le Nihilisme à Yo'! Dans ma tête c'est le néant! »
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Elle a récupéré les macarons entre temps, et un coussin bien rembourré qu’elle a jeté aux pieds de Naelhy, alors elle se laisse tomber sur le coussin et la regarde faire sans vraiment la regarder finalement, préférant se concentrer sur ce qu’elle dit. Sa mère veille sur elle de loin, sa mère prie surtout, l’icône dorée et recluse prie un Dieu que Yolanda n’apprécie pas du tout, puisqu’Il la prive de sa mère. Alors, c’est un sourcil haussé et sceptique qui fait face à la ferveur religieuse de sa secrétaire, alors qu’elle engouffre les macarons au rythme où Naelhy engouffre la fumée.

-« Le Nihilisme est contre la valeur de la hiérarchie des morales et de Dieu mais ça veut pas dire qu'il existe pas! Bien que si on par du cynisme dans lequel tu plon...sortit! -Il se pourrait bien que euh... Damn it! Hizabelle! Viens expliquer le Nihilisme à Yo'! Dans ma tête c'est le néant! »
-« Je suis pas cynique.. En plus, je sais pas qu’est-ce que ça veut dire, tu m’insultes pas dans mon dos comme ça devant moi ! Hizabelle, aide moiiiii ! Elle comprend rien du rien du tout ! »

Et à ce moment, on se demande comment l’humain peut prétendre à l’évolution de sa race, car pour ni l’une, ni l’autre, ce n’est de l’humour. Hizabelle peut les aider pour de vrai, si, si, aussi vrai que Prune qui est dépressive parce qu’elle a pas encore trouvé le Ver Charmant. Non, parce qu’on se le dise, le ridicule, c’est une question de perspective, pas une valeur universelle. Et alors que sa secrétaire se drogue, l’Infante appuyée contre un des pieds du fauteuil, un macaron à la bouche et un autre tenu en l’air pour Hizabelle, de débattre avec le pigeon freudien.

-« Ca me laisse un peu de la perplexité tout ça.. Je veux dire.. J’ai rien contre le fait que Dieu existe hein, fait bien sa vie l’tit père, mais cômmême ? Abuser comme ça des gens qui sont bêtes ? C’est pas tip-top gentil, j’trouve. Tu feras quoi dans ma situation Hizabelle ? Non, parce que je me sens un peu de la paumitude, je t’avoue.. Je suis paumée pour de vrai ? C’est ça ? »

Un roucoulement réprobateur qui répond à son interrogation, alors elle avale la bouchée de macaron avant de poursuivre.

-« Non, mais je veux dire, je suis pas à plaindre et puis tu sais, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Moi si je devais résumer ma vie, aujourd'hui, avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seule chez moi, et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée, parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, je dirais le miroir qui vous aide à avancer ; alors ce n'est pas mon cas comme je le disais là, puisque moi au contraire j'ai pu et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour, et finalement quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent : Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? Et bah je leur réponds très simplement, je leur dis : c'est ce goût de l'amour, ce goût donc qui m'a poussé, aujourd'hui, à entreprendre cette recherche sur le Très-Haut mais demain, qui sait, peut-être, simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi... »*

Un silence, un grand et gros silence entre le pigeon et la gamine. Et la mine carrément cynique de la gosse de six ans de se plisser en un masque de dépit, alors que comme toujours dans ces moments-là, le patois angevin reprend le dessus.

-« Vas y .. Laisse béton Zabelle, j’craque.. Trop de nihilisme tue le nihilisme là.. »

Carrément.
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*Parce que toi aussi, t'es un fan d'Otis, derrière ton p'tit ordinateur, Cadeau!
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Naelhy

Biensûr. Parler à un pigeon n'est pas donné à tout le monde. Et ça la gamine ne le comprend pas. Regard de la blonde fortement intéressée par la boule rose trop étoilée qui essaie de parler à SON pigeon.

-« Je suis pas cynique.. En plus, je sais pas qu’est-ce que ça veut dire, tu m’insultes pas dans mon dos comme ça devant moi ! Hizabelle, aide moiiiii ! Elle comprend rien du rien du tout ! »
Nan parce que de toutes façons elle comprend rien du tout la blonde.

C'est ce que voudrait bien articuler l'intelligent pigeon devant la gamine au QI pas bien plus élevé que celui de sa maîtresse mais qui a tout l'reg...avenir devant elle pour remédier à ses maux.

-« Ca me laisse un peu de la perplexité tout ça.. Je veux dire.. J’ai rien contre le fait que Dieu existe hein, fait bien sa vie l’tit père, mais cômmême ? Abuser comme ça des gens qui sont bêtes ? C’est pas tip-top gentil, j’trouve. Tu feras quoi dans ma situation Hizabelle ? Non, parce que je me sens un peu de la paumitude, je t’avoue.. Je suis paumée pour de vrai ? C’est ça ? » Vous aussi le trop plein de rose du post vous fait flipper?

Alors l'pigeon chope du bout du bec le macaron. Et il essaie de le manger mais un pigeon ça ne peut pas manger de macaron, alors c'est bête il en met partout. D'ailleurs si la petite était intelligente elle aurait comprit que si Prune était dépressive c'est qu'elle pensait être trop grosse pour trouver le Ver charmand depuis qu'elle avait rencontré la gamine. Mais ça lui passera.
Roucoulement réprobateur.

-« Non, mais je veux dire, je suis pas à plaindre et puis tu sais, Air compréhensif moi je ne crois pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Air ahurit. C'est une bonne situation ça, élève d'une secrétaire junkie? Moi si je devais résumer ma vie, aujourd'hui, avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main, Et peut-être trop de macarons. peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seule chez moi, et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée, Oui. Assez, c'est marrant euh hein? parce que quand on a le goût de la chose, Macaron quand on a le goût de la chose bien faite, Naelhy? le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, je dirais le miroir qui vous aide à avancer Prune ; alors ce n'est pas mon cas comme je le disais là, puisque moi au contraire j'ai pu et je dis merci... à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour, et calories et finalement quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent : Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? Et bah je leur réponds très simplement, je leur dis : ZZZzzz. c'est ce goût de l'amour, ce goût donc qui m'a poussé, aujourd'hui, à entreprendre Pigeon à demi-mort cette recherche sur le Très-Haut mais demain, qui sait, peut-être, simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi... »

Les yeux clos on peut réfléchir à la facilité avec laquelle la gamine à l'aide de quelques phrases à peine à réussit à faire naître dans le coeur de pigeon du pigeon une somnolence à peut-près semblable à celle de la Tartine qui ronfle sur son fauteuil.

-« Vas y .. Laisse béton Zabelle, j’craque.. Trop de nihilisme tue le nihilisme là.. »
- Parler dans le vide nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage, ne commencez pas.

Regard alerté vers la Tartine. Pitié, par pitié, emmène-moi avec toi à Paris pour chercher ta mandragore et ton opium. Si elle était fraiche et pimpante elle aurait pu répondre qu'il pouvait toujours aller s'torcher.
-Ci'mer.
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Seule tout !

Elle est seule tout dans la chambre de l’auberge avec pour seule consolation des enveloppes scellées à la va-vite par sa secrétaire qui est partie à Paris pour une course soit disant urgente et prétendument essentielle. Mais puisqu’elle a promis de ramener des macarons de chez Ella Durée, cela ne peut être qu’important d’aller à Paris, alors Yolanda est restée en Alençon, est restée dans l’auberge avec Titi Pierre et la tenancière en guise de nourrice pour l’occasion.

Seule tout ? Non, puisqu’un lombric neurasthénique femelle résiste encore et toujours à la désertion ! Alors, après un regard plein de tendresse maternelle à Prune, Yolanda décachette la première enveloppe du « Mot du jour de l’avant que j’arrive » datée pour le six mars. Nous sommes le six mars et le mot du jour est ..

Citation:

Philippique.

Le vélin est tendu à la tenancière qui le lui lit à haute voix, énonçant un par un les mots sans leur trouver une quelconque signification. Yolanda, elle, un macaron dans la bouche, répète mentalement les mots jusqu’à ce qu’ils veuillent bien dire quelque chose dans son esprit. Et enfin, elle avale le macaron tout rond et secoue ses mains potelées et constellées de miettes au dessus de la boîte de Prune.

-« Tu sais quoi Prune ? Je crois que Na’ elle a craqué sa culotte longue.. »

Et le papier est ôté des mains de la tenancière et posé devant elle, qui une plume à la main s’acharne à recopier d’abord sans regarder, puis en jetant quelques coups d’œil ce charmant mot qui lui donne envie de s’adonner à quelques philippiques à l’égard d’une blonde qui l’a lâchement abandonné. Et enfin, après moultes ratures, ce sont quelques lettres qui viennent s’aligner au bas du vélin parsemé de tâches d’encre. P-H-I-L-L-I-P-I-Q-U-E.. Une dernière vérification et un P est rajouté de justesse et un L meurt sous l’assaut d’une rature assassine, non, elle n’a pas triché, elle a renseigné un doute.

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Yolanda_isabel

Elle vit la ville au dehors, elle vit mal parce que son marché se déserte et que si elle vivait ailleurs que dans la meilleure auberge, elle aurait elle aussi à vivre mal. Appuyée au bord de la fenêtre, l’infante angevine observe Mortagne vivre tandis que la tenancière décachette l’enveloppe du sept mars et se met à lire le contenu.

Citation:

Rodomontade.

Pouacre.

-« Z’êtes sure qu’elle vous aime vraiment cette blonde ? »
-« Oui, elle m’aime et même, elle m’aide, c’est pour dire des jolies choses à Marraine quand je la verrai. »

Bien sûr qu’elle l’aime, elle ne le sait pas encore et comment savoir puisqu’en sa présence, l’Etoile fait tout pour l’agacer, mais quand Na’ n’est pas là, il fait vide dans le cœur de l’infante.

-« Vous savez Na’, elle aime le vert.. Vous croyez que vous pouvez trouver quelqu’un qui pourra me faire une robe verte ? »
-« Je vais chercher ça.. Vous écrivez ? Vous êtes une bonne petite. »
-« Oui. »

Il est perdu dans les rues le regard, elle est petite mais avec l’aide de Na’, elle ne le sera plus. Dans la rue, elle voit l’aubergiste qui se dirige vers les boutiques. Une robe verte simple pour Na’, une robe qu’elle gardera pour la porter un jour.. Ou pas. Elle gagne le petit secrétaire et s’y attable, un regard à Titi Pierre qui ne quitte plus la chambre pour la surveiller, elle se justifie d’une faible voix.

-« Tu comprends, c’est une rodomontade la robe verte.. C’est pour .. Je sais pas mais je la mettrai pas ! Jamais ! Ils sont pouacres les gens qui portent du vert. »

Oui, une rodomontade pour Na’, parce que cette farce est ridicule et prétentieuse, à la hauteur de la bonne petite Yolanda qui, une plume à la main et la langue tirée, s’escrime à écrire les mots du jour et un de plus. R-O-D-O-M-M-O-N-T-A-D-E P-O-U-A-C-R-E V-A-I-R *rature* V-E-R
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Naelhy

Le jour où elle arrive. Après deux jours d'avant qu'elle arrive, plus en vérité mais son élève et son travail laissait à désiré côté endurance, peut-être du au manque de sérieux dans les exercices de la secrétaire, mais ça, ça ne nous regarde pas.
Alors la blonde monte les marches, lasse, c'est foutrement haut, et sa caboche n'arrive à décider si elle a envie de revoir la boule rose, ou même Isabel-Albert. Comment va-t-elle réagir en la voyant? Va-t-elle pleurer? La regarder, indifférente? Ou la frapper? A savoir qui aura cette réaction entre les deux blondes pour le coup.

« Je suis reviendûûûe! »

A ce stade là de l'histoire la poupée plate comme un objet que la narratrice peine à trouver mais qui pourrait servir de comparaison très intéressante entre son personnage et le dit objet, seulement, la narratrice ne trouve pas à cette heure-ci, elle est aussi fatiguée que la blonde.

Ses yeux vont de droite à gauche, seulement pas de haut en bas, alors forcement, elle voit rien arriver. Ce qui est bien avec les mômes c'est que même en étant petit on peu ressentir un minimum de supériorité avant qu'ils finissent leur croissance, ou plus simplement, qu'ils nous dépassent.

« Attention! J'ai un ver! -Et je n'hésiterais pas à en faire du service! »

La voix cristalline de l'Infante parut d'abord étrangère à la Tartine, sûrement le côté cristallin dû à l'immense joie de retrouver ce visage si familier, doux, tendre, surtout parfait voire divin enfaite, qui est celui de Na' - qui d'autre?

Le réflexe le plus humain aurait été la baffe, seulement quand on a seize ans et le QI d'une cuillère on a plutôt tendance à poser des yeux horrifiés et drogués sur une étoile angevine ou bourgimignonne, on sait plus franchement enfaite, avant de répondre par un regard blasé de celle qui n'a pas calculé qu'on s'adressait à elle et surtout comment la gamine avait fait pour encore prendre du poids en si peu de journées d'absence.
Non, il n'y a aucune logique dans le texte ci-dessus et non plus, malheureusement, dans la tête d'une blonde aussi parfait soit-elle.

« Mon ta...ETOILE! Oui, mon étoile! »

Et d'ouvrir grand les bras avant que la phrase fatidique lui revienne fatalement en tête - « Attention! J'ai un ver! -Et je n'hésiterais pas à en faire du service! ».

Stoppage net.
Excrement!
Ver.
Gosse.
Grosse.
Surtout grosse.

Yolanda était tombée malade!

« Feuque. J't'avais dis d'pas bouffer le papier pourtant. Comment je vais faire? Je fais comment pour me trouver un baron riche et vieux si on apprend que j'ai empoisonné une princesse... On va l'combattre ce ver, j'le laisserait pas t'bouffer. »

Pourtant c'était évident que la gamine parlait de Prune le lombric neurasthénique.

Note de l'auteur: apprendre à écrire neurasthénique sans aller vérifier l'orthographe...
Note pour la défense de l'auteur: Il est tard.
Comment ça l'auteur devrait aller s'coucher?
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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Les feuillets sont étalés sur le bureau, elle a écrit plus ou moins laborieusement chacun des mots de l’avant que Naelhy revienne, philippique, rodomontade, pouacre, palimpseste, apex, affété, obsolescence, nycthémère, paradigmatique.. Tous ! Et Na’ n’est pas revenue, indicible tristesse qui la ronge, convaincue que la blonde l’a tout bonnement abandonnée, comme le font si bien les adultes alors recroquevillée dans le fauteuil préféré de la Wolback, elle mange encore et toujours, la boîte contenant Prune sur les genoux, et soudain la porte s’ouvre à la volée, la coupant dans sa mélancolie. A aucun moment, elle ne se dit que si le géant angevin qui fait office de garde du corps a laissé entrer la personne, c’est que ladite personne est connue, alors, elle s’éjecte du fauteuil, Prune en main.

-« Attention! J'ai un ver! -Et je n'hésiterais pas à en faire du service! »

Elle réalise un peu tard qu’il s’agit de Na’, alors la boîte est posée en vitesse et elle trottine jusqu’à la blonde enfin revenue, les bras viennent enserrer la taille, aspirant à plein poumons l’odeur particulière de la Wolback, elle prend à peine garde à la phrase énoncée, elle en rit parce qu’elle l’aime avec ses défauts et que sa capacité à être tout à fait à côté de la plaque, mais déjà les mains se détachent et elle court jusqu’au petit secrétaire pour prendre tous les feuillets qu’elle sert contre elle.

-« J’ai tout fait ! Sans tricher ! Presque .. »

Presque, la preuve, il y a grand maximum une faute par mot, elle est fière l’Infante et heureuse, car finalement, Na’ est revenue.
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Dessine moi une histoire, écris moi un mouton. II

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

Citation:

Philippique.

Yolanda_isabel

Citation:

Rodomontade.

Pouacre.

Naelhy

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.

Yolanda_isabel

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[RP] Dessine moi une histoire, écris moi un mouton. II