Zherk
Du rêve à la réalité
Il avait parcouru des centaines de kilomètres, avait mis le plus de distance possible entre lui et cette réalité infecte mais comment croire que cela changerait quelque chose? Il n'est point difficile de fuir un comté, il en est tout autre de fuir ses démons...
- Tu n'assumes pas, tu fuis encore!
- Peut-être oui, mais à quoi bon si tout cela n'a plus de sens à mes yeux?... continuer sans elle serait une erreur grossière.
- Je serais déjà morte dix fois si j'avais fait comme toi!
- J'y ai souvent pensé par le passé, mais aujourd'hui c'est différent, c'est bien réfléchi
- Tu réagis comme cela parce que tu es blessé
- NON!
- Si, tu as un égo surdimensionné, tu ne supportes pas qu'elle ai souffert autant que toi de cette histoire. Tu t'es senti mis à l'écart et tu ne le supporte pas.
- Laisse mon égo où il est, regarde plutôt ce que je suis devenu?
- De mon point de vue, tu fuis pour protéger ton égo et rester la victime alors que c'est justement maintenant que tu pourrais changer si tu voulais.
Coup de pieds donné avec rage dans le premier caillou à sa porté, veine tentative d'évacuer la colère qui montait une nouvelle fois en lui, fureur incontrôlable qui le consumait chaque jour davantage. Elle avait tord, elle ne pouvait qu'avoir tord. Changer, devenir un homme respectable après ce qui s'était passé reviendrait à l'oublier et cela, Quentin s'y refusait. L'orage grondait entre son cur et sa raison. Sa barque se perdait dans les murs d'eau construit par les vagues assassines. Et cette petite voix emplie de sagesse qui ne cessait de marteler avec une justesse horripilante que la fuite n'était pas une solution, pourquoi n'arrivait-il pas simplement à l'écouter? Fuir, il avait fait cela toute sa vie, fuir des sentiments trop pesant pour survivre : Était-il alors devenu trop exigeant? En attendait-il tellement trop des autres? Où seulement était-il devenu trop pressé de connaitre ce que les dieux lui refusait?
Ses mains massant des tempes devenues douloureuses le jeune homme s'affala sur le muret. Il n'était pas une victime et ne l'avait jamais été. Toujours, quelque soit l'obstacle il s'était relevé dans un pieds de nez magistral au destin. Tant de morts, tant de colère qu'il avait gardé en lui toutes ces années préférant le masque de la jovialité pour ne jamais plus avoir à y penser. Tant d'efforts pour ne pas s'écrouler. Géant de papier au cur de verre, il avait simplement fermé son cur pour se protéger.
Mais aujourd'hui quelque chose avait changé. Assis sur son muret, laissant ses pensées divaguer au gré des souvenirs qu'il gardait de sa vie, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. On lui avait dit il y a de cela bien longtemps que les gens que l'on aimait ne mourraient jamais et qu'ils vivaient sur les nuages pour veiller sur les enfants égarés. Et bien qu'il était devenu trop grand pour cela, une part de lui avait continué à y croire. *Pourquoi es tu cessé de veiller sur moi? pourquoi as tu abandonné? émit-il alors dans un murmure. Le regard soudain voilé par ses souvenirs, il tentait de se rappeler de la chaleur rassurante de celle qui lui avait fait cadeau de la vie pourtant, une fois de plus ce n'est que le frémissement du vent dans les arbres qui vint lui tenir compagnie.
Le jeune homme soupira presque résigné. Oui, aujourd'hui les choses avaient changé, ... mais ce qui avait changé n'était pas ce qui semblait. Car en effet, il était seul pour la première fois ne sa vie, non pas pour avoir quitté sa famille mais pour avoir cessé de croire à cet ange qui guidait ses pas. Sa résolution était alors prise : si elle ne lui répondait pas, il irait voir de lui-même ce qu'il en était. Mais pour l'heure, c'était son vieil ami fitzz qu'il décida d'aller retrouver.. ils devaient parler.
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"Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir."
Epictète
Il avait parcouru des centaines de kilomètres, avait mis le plus de distance possible entre lui et cette réalité infecte mais comment croire que cela changerait quelque chose? Il n'est point difficile de fuir un comté, il en est tout autre de fuir ses démons...
- Tu n'assumes pas, tu fuis encore!
- Peut-être oui, mais à quoi bon si tout cela n'a plus de sens à mes yeux?... continuer sans elle serait une erreur grossière.
- Je serais déjà morte dix fois si j'avais fait comme toi!
- J'y ai souvent pensé par le passé, mais aujourd'hui c'est différent, c'est bien réfléchi
- Tu réagis comme cela parce que tu es blessé
- NON!
- Si, tu as un égo surdimensionné, tu ne supportes pas qu'elle ai souffert autant que toi de cette histoire. Tu t'es senti mis à l'écart et tu ne le supporte pas.
- Laisse mon égo où il est, regarde plutôt ce que je suis devenu?
- De mon point de vue, tu fuis pour protéger ton égo et rester la victime alors que c'est justement maintenant que tu pourrais changer si tu voulais.
Coup de pieds donné avec rage dans le premier caillou à sa porté, veine tentative d'évacuer la colère qui montait une nouvelle fois en lui, fureur incontrôlable qui le consumait chaque jour davantage. Elle avait tord, elle ne pouvait qu'avoir tord. Changer, devenir un homme respectable après ce qui s'était passé reviendrait à l'oublier et cela, Quentin s'y refusait. L'orage grondait entre son cur et sa raison. Sa barque se perdait dans les murs d'eau construit par les vagues assassines. Et cette petite voix emplie de sagesse qui ne cessait de marteler avec une justesse horripilante que la fuite n'était pas une solution, pourquoi n'arrivait-il pas simplement à l'écouter? Fuir, il avait fait cela toute sa vie, fuir des sentiments trop pesant pour survivre : Était-il alors devenu trop exigeant? En attendait-il tellement trop des autres? Où seulement était-il devenu trop pressé de connaitre ce que les dieux lui refusait?
Ses mains massant des tempes devenues douloureuses le jeune homme s'affala sur le muret. Il n'était pas une victime et ne l'avait jamais été. Toujours, quelque soit l'obstacle il s'était relevé dans un pieds de nez magistral au destin. Tant de morts, tant de colère qu'il avait gardé en lui toutes ces années préférant le masque de la jovialité pour ne jamais plus avoir à y penser. Tant d'efforts pour ne pas s'écrouler. Géant de papier au cur de verre, il avait simplement fermé son cur pour se protéger.
Mais aujourd'hui quelque chose avait changé. Assis sur son muret, laissant ses pensées divaguer au gré des souvenirs qu'il gardait de sa vie, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. On lui avait dit il y a de cela bien longtemps que les gens que l'on aimait ne mourraient jamais et qu'ils vivaient sur les nuages pour veiller sur les enfants égarés. Et bien qu'il était devenu trop grand pour cela, une part de lui avait continué à y croire. *Pourquoi es tu cessé de veiller sur moi? pourquoi as tu abandonné? émit-il alors dans un murmure. Le regard soudain voilé par ses souvenirs, il tentait de se rappeler de la chaleur rassurante de celle qui lui avait fait cadeau de la vie pourtant, une fois de plus ce n'est que le frémissement du vent dans les arbres qui vint lui tenir compagnie.
Le jeune homme soupira presque résigné. Oui, aujourd'hui les choses avaient changé, ... mais ce qui avait changé n'était pas ce qui semblait. Car en effet, il était seul pour la première fois ne sa vie, non pas pour avoir quitté sa famille mais pour avoir cessé de croire à cet ange qui guidait ses pas. Sa résolution était alors prise : si elle ne lui répondait pas, il irait voir de lui-même ce qu'il en était. Mais pour l'heure, c'était son vieil ami fitzz qu'il décida d'aller retrouver.. ils devaient parler.
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"Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir."
Epictète