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Info:
Orthez, fin de l'hiver 1457, alors que le printemps arrive à grand pas, Zherk prend une grave décision. Son meilleur ami l'aidera dans sa tâche délicate...

[RP] Pour la postérité

Zherk
Du rêve à la réalité

Il avait parcouru des centaines de kilomètres, avait mis le plus de distance possible entre lui et cette réalité infecte mais comment croire que cela changerait quelque chose? Il n'est point difficile de fuir un comté, il en est tout autre de fuir ses démons...


- Tu n'assumes pas, tu fuis encore!
- Peut-être oui, mais à quoi bon si tout cela n'a plus de sens à mes yeux?... continuer sans elle serait une erreur grossière.
- Je serais déjà morte dix fois si j'avais fait comme toi!
- J'y ai souvent pensé par le passé, mais aujourd'hui c'est différent, c'est bien réfléchi
- Tu réagis comme cela parce que tu es blessé
- NON!
- Si, tu as un égo surdimensionné, tu ne supportes pas qu'elle ai souffert autant que toi de cette histoire. Tu t'es senti mis à l'écart et tu ne le supporte pas.
- Laisse mon égo où il est, regarde plutôt ce que je suis devenu?
- De mon point de vue, tu fuis pour protéger ton égo et rester la victime alors que c'est justement maintenant que tu pourrais changer si tu voulais.


Coup de pieds donné avec rage dans le premier caillou à sa porté, veine tentative d'évacuer la colère qui montait une nouvelle fois en lui, fureur incontrôlable qui le consumait chaque jour davantage. Elle avait tord, elle ne pouvait qu'avoir tord. Changer, devenir un homme respectable après ce qui s'était passé reviendrait à l'oublier et cela, Quentin s'y refusait. L'orage grondait entre son cœur et sa raison. Sa barque se perdait dans les murs d'eau construit par les vagues assassines. Et cette petite voix emplie de sagesse qui ne cessait de marteler avec une justesse horripilante que la fuite n'était pas une solution, pourquoi n'arrivait-il pas simplement à l'écouter? Fuir, il avait fait cela toute sa vie, fuir des sentiments trop pesant pour survivre : Était-il alors devenu trop exigeant? En attendait-il tellement trop des autres? Où seulement était-il devenu trop pressé de connaitre ce que les dieux lui refusait?

Ses mains massant des tempes devenues douloureuses le jeune homme s'affala sur le muret. Il n'était pas une victime et ne l'avait jamais été. Toujours, quelque soit l'obstacle il s'était relevé dans un pieds de nez magistral au destin. Tant de morts, tant de colère qu'il avait gardé en lui toutes ces années préférant le masque de la jovialité pour ne jamais plus avoir à y penser. Tant d'efforts pour ne pas s'écrouler. Géant de papier au cœur de verre, il avait simplement fermé son cœur pour se protéger.

Mais aujourd'hui quelque chose avait changé. Assis sur son muret, laissant ses pensées divaguer au gré des souvenirs qu'il gardait de sa vie, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. On lui avait dit il y a de cela bien longtemps que les gens que l'on aimait ne mourraient jamais et qu'ils vivaient sur les nuages pour veiller sur les enfants égarés. Et bien qu'il était devenu trop grand pour cela, une part de lui avait continué à y croire. *Pourquoi es tu cessé de veiller sur moi? pourquoi as tu abandonné? émit-il alors dans un murmure. Le regard soudain voilé par ses souvenirs, il tentait de se rappeler de la chaleur rassurante de celle qui lui avait fait cadeau de la vie pourtant, une fois de plus ce n'est que le frémissement du vent dans les arbres qui vint lui tenir compagnie.

Le jeune homme soupira presque résigné. Oui, aujourd'hui les choses avaient changé, ... mais ce qui avait changé n'était pas ce qui semblait. Car en effet, il était seul pour la première fois ne sa vie, non pas pour avoir quitté sa famille mais pour avoir cessé de croire à cet ange qui guidait ses pas. Sa résolution était alors prise : si elle ne lui répondait pas, il irait voir de lui-même ce qu'il en était. Mais pour l'heure, c'était son vieil ami fitzz qu'il décida d'aller retrouver.. ils devaient parler.

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"Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir."

Epictète
Fitzzchevalerie


[De la réalité au rêve]

Le muret... Un rayon de soleil transperçait les nuages, laissant s'extasier les oiseaux, avant de se refléter sur la protubérance caillouteuse... Jamais il n'aurait pu espérer trouver meilleur endroit pour s'adosser. L'ambiance était des plus bucolique, dans une main il tenait la lettre encore cachetée de Rose, l'autre main quant à elle caressait machinalement l'herbe. Allait-il enfin la décacheter ou resterait-il ainsi indéfiniment, un sourire appréciateur ornant son visage?
Douce journée que voilà, une de ces journées qui commencent de la plus agréable des manières sans pouvoir prévoir ce qui arrivera ensuite, une de ces journées où l'on sait que tout peut arriver. Oui, douce journée que voilà...

Il porta son autre main à la lettre et enfin l'entrouvrit délicatement avant de la déplier le sourire aux lèvres.

Citation:
Mon cher ami,

Voila maintenant plusieurs semaines que je suis sans nouvelles de vous et l'inquiétude commence à me ronger.
Vostre départ a laissé un vide qu'il est impossible de combler, mesme entouré de ma famille et maugré les routes que nous parcourons en découvrant sans cesse de nouvelles choses, s'émerveillant de tant de nouveautés ou de changements.

Je viens de franchir les frontières Champenoise, me trouvant en Domaine Royal ou mon âme va pouvoir se distraire quelque peu de par mon emploi à la chancellerie.

Ô mon ami, je peux ce jour vous l'avouer, vostre présence me manque, nos longues promenade à cheval me semblent si lointaines !

Je regrette ce jour vostre départ, je peux le dire ce jour, mesme si je savais ce retour chez nous nécessaire, vostre ami a besoin de vous et il aurait été inconvenant que je vous accompagne.

Sur ce vélin, je fais preuve d'une grande audace à vous dire ainsi à quel poinct vostre absence se faict ressentir sur ma personne, mais le faict est indéniable, vostre départ a laissé en moy un grand vide impossible à combler.

Je me laisse à espérer que mes mots ne vous importunent poinct et que ce sentiment d'inquiétude à vostre égard n'est poinct déplacé mais je crains pour vostre vie sur ces routes mal fréquentées.

Ainsi mon Ami, j'ose à croire que cette lettre ne restera poinct sans nouvelles de vous et que mon angoisse grandissante cessera en vous lisant prochainement.

Mes pensées vous accompagnent.

Rose.


Le matin même il avait décidé qu'il était grand temps qu'il essaie de lui donner de ses nouvelles, priant pour que la lettre arrive à destination. Et finalement c'était elle qui l'avait retrouvée et lui avait écrit... Il sourit, heureux de la savoir en parfaite santé. Certes il lui manquait mais outre cela elle se portait bien. Longtemps il avait espéré qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Il était parti si vite, un voleur n'aurait guère fait mieux...
D'autres personnes lui en aurait sans doute voulu mais Rose avait compris son geste. Sans doute le connaissait-elle bien mieux que d'autre, peut être n'étaient ils pas si différent après tout... Sortant plumes et vélin de sa besace il commença à écrire sa réponse, il s'y essaya à plusieurs reprises, tentant de ne pas être trop démonstratif, juste ce qu'il fallait. Ainsi si quelqu'un interceptait la missive il pourrait avoir quelques doutes mais aucunes certitudes.

Citation:
Ma chère amie,

Vostre courrier est pour moi comme un bol d'air et vous ne m'importuner nullement. Il est vrai que j'aurai du vous écrire bien avant mais ne sachant pas si vous étiez toujours en Bourgogne je ne m'y suis pas risqué. Il aurait été fâcheux que la lettre n'arrive poinct à destination...

En Languedoc, comme prévu, j'ai pu retrouver Zherk et me recueillir sur la tombe de ma défunte marraine. Nous avons ensuite repris tout deux la route et nous voilà enfin en Béarn. Le comté se porte plutôt bien et Orthez est une toute autre ville. Elle n'est certes pas pas des plus animée mais les querelles fratricides semblent avoir enfin cessées pour le bien de tous.

Je suis plus que ravi de savoir que vostre voyage se passe bien, la champagne doit estre une fort belle région, tant historiquement qu'au niveau culturel. J'ai aussi appris vostre nomination au poste de chancelière du Nord et tenais à vous en féliciter, vous le méritez amplement.

Par ailleurs vostre absence me tiraille tout autant, ne pas vous avoir à mes côtés, ne pas savoir comment vous allez, m'est par moment fort difficile. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop d'avoir prit la route pour ensuite revenir en Béarn... J'ose songer que très vite nous serons à nouveau réunis et je prie pour qu'alors tout vos rêves se réalisent.

Puisse vostre doux visage demeurer aussi radieux que dans mes souvenirs, puisse Aristote veiller sur vous à ma place et vous permettre d'apprécier ce voyage à sa juste valeur, puisse t-il enfin vous transmettre tout le plaisir que j'ai à avoir de vos nouvelles.

Vostre chevalier servant,


Enfin satisfait il replia sa réponse et la rangea dans sa besace. Il l'enverrai plus tard, pour le moment il préférait savourer l'instant, se laisser un peu aller pour une fois. Tant de question lui tiraillaient sans cesse l'esprit et en ce jour là il voulait se laisser aller à rêver ne serait qu'un court instant, rêver les yeux fermés. Puis une question lui vient à l'esprit, ne devrait-il pas aller voir comment son ami Zherk se portait? Était-ce vraiment utile? Après tout il se portait sans doute à merveille! Il aurait été indécent d'aller mal alors que la journée s'annonçait si douce...

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Zherk
C'est avec une certaine lourdeur que Quentin se leva de son mur comme si aller à la rencontre de son ami allait sceller à jamais son destin et qu'il souhaitait pour un dernier instant profiter de la vie dans ce qu'elle à de plus simple bien loin des tourments d'une vie humaine. Il faisait beau ce jour là, le printemps était proche et peu à peu le monde revenait à la vie. Lui qui songeait à la lune, voilà que le reste du monde songeait au soleil...

Il ne fut même pas surpris de voir à quelques mètres de lui la silhouette de son ami, que faisait-il là? peut importait finalement. Peut-être fallait-il y voir le signe que le chapitre se terminait. Tout à coup alors que son ami approchait, une certaine anxiété l'inonda, l'idée de fuir lui traversa l'esprit; Le temps d'une seconde il se projeta dans ce qui aurait pu être son avenir.

Il se vit alors être devenu le chevalier qu'il avait toujours espérait devenir, chevauchant dans les plaines en compagnie de ses fils. Il s'imagina grand-père, ses enfants devenus adultes, ses amis... et puis le tableau s'effaça pour laisser place au noir. A quoi bon continuer d'espérer, il savait déjà qu'il ne se donnerait pas les moyen d'y arriver. Il se sentait si las, si fatiguait. Il avait essayé... un peu mais le cœur n'y était plus. Non, ce qui manquait à quentin c'était l'espoir, espoir qui l'avait animé dès son plus jeune age, espoir d'un jour connaitre la douceur d'un foyer.

Il dodelina de la tête imperceptiblement. Non cette fois il ne laisserait pas "l'espoir" gagner la partie, il ne l'avait que trop attendu et il se jouait de lui, se laissant capturer un instant pour mieux glisser entre les doigts malhabile de ce dadet au cœur tendre. Malgré l'anxiété, l'envie de faire machine arrière, il émit un sourire en arrivant à hauteur de Fitzz et c'est un visage empreint de détermination qu'il se composa. Non, cette fois il ne reculerait, même fitzz et tous ses rêves ne le rattacherait plus à ce qu'il voulait aujourd'hui quitter.


les deux hommes ses jaugèrent un instant. Comment ne pas voir le contraste saisissant de leurs expressions opposées. l'un joyeux l'autre tourmenté, l'un tourné vers le soleil et l'autre vers la nuit, l'un encore à l'aube et sa vie et l'autre déjà arrivant à son crépuscule.

Le lodévois n'émit pas le moindre mot, se contentant de fixer son ami comme pour garder à jamais ses traits dans sa mémoire comme si par la contemplation de la seule personne qui n'avait jamais faillit allait lui donner les réponses qu'il attendait. Et puis, il se décida enfin à ouvrir la bouche et, invitant son ami à faire quelques pas, regardant droit devant lui cette nature qu'il voyait renaitre pour la dernière fois, et commença d'une voix anormalement douce et calme :


Ne t'ai tu jamais dit que parfois tu n'irais pas au bout du chemin? ou plutôt n'as tu jamais eu envie de savoir ce qu'il pouvait y avoir de l'autre côté? Vois cette nature mon ami, n'est elle pas magnifique. Pourquoi voulons nous toujours plus alors que c'est dans les choses les plus simples que se trouve le bonheur?
J'ai tellement de projets en tête pour l'avenir que cela me semble presque grotesque quand je regarde autour de même cette mère nourricière qui nous donne à tous la vie.


Zherk marqua une pause et regarda son ami avant de reprendre : Je suis fier de ce que tu es devenu mais bien que j'aimerais rester à tes côtés je sans au fond de mon cœur qu'un autre chemin s'offre à moi... j'ai besoin de poursuivre ma route vers cette endroit que je rêve de découvrir depuis que je suis enfants mais, avant de partir pour ce long voyage, je voulais que tu saches combien tu comptes pour moi.
Quentin marqua une nouvelle pause, son discours était dit avec sérénité, sa voix ne tremblait pas. Il savait, oui, il savait qu'il était arrivé au bout de ce chemin et que ce qu'il avait vécu ici, était amplement suffisant. Il reprit alors sa marche et ne sans plus regarder fitzz il se contenta d'énoncer : J'ai bien vécu, il est maintenant temps pour moi d'aller me reposer.

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"La pire lassitude c'est de ne plus vouloir."

Paul-Jean Toulet
Fitzzchevalerie


Tranquillement adossé sur le muret, Fitzz se releva quand d'un œil il vit son ami arrivé. Un mauvais pressentiment s'insinuait en lui, il s'approcha de Zherk. Le temps semblait comme s'être arrêté et en un seul regard il comprit. Et Zherk prit la parole, Fitzz écoutant attentivement chaque terme employé, se plongeant dans le regard de son ami, analysant sa détermination. Si le mot n'était pas prononcé tout semblait pourtant clair, translucide. Ne pourrait-il pas y avoir un soupçon d'opacité dans tout cela? Une pincée de doute? Un zeste d'indécision? Il avait beau chercher mais il ne se heurtait qu'à transparence, limpidité de l'homme qui sait où il va et n'a plus rien à cacher. Dernière difficulté pour Zherk? Choisir ses mots pour ne point trop blesser.

*Dernière difficulté? Vraiment? Que nenni! S'il pensait partir ainsi alors il s'en chatouillait le nerf optique! Jamais il ne le laisserait faire, pas de cette façon en tout cas...
Et ce regard, ce regard qui faisait renaitre en Fitzz tellement de souvenir. Ce n'était pas celui de l'homme qui attend la mort, qui l'appelle de ses vœux. Non c'était bien pire... Celui qui attend la mort reste passif, déterminé peut être mais passif!
Or ce regard, ce regard clair, translucide était celui de l'homme qui savait que jamais la mort ne se déplaçait d'elle même. Elle était bien trop fier pour cela la grande faucheuse! Trop fier ou trop paresseuse... Il était hors de question pour elle d'accomplir la sale besogne. Non elle ne venait pas quand on l'appelait, pas pour faire le travail à votre place. Tout cela n'était qu'illusion! Elle arrivait quand le travail était fini, quand la dépouille était encore fumante. C'était un charognard la mort, elle ne prenait pas le risque de se déplacer pour rien... Oh ça non!

Et dans ce regard il pouvait voir, lire et entendre tout cela. En un seul coup d'œil son ami lui avait transmit le fond de sa pensée: Attendre ne servirait à rien, son heure était venue, maintenant, tout de suite, sur le champs!
Le champs... Terrain plat, à ciel ouvert... N'était ce pas le lieu idéal pour rendre son dernier souffle? Avait on déjà entendu parlé de quelqu'un dont l'âme errait alors qu'il était mort sur le champs? Il aurait fallu qu'elle soit bien sotte son âme... N'avait elle pas alors qu'a monté en ligne droite vers le ciel?
Oui, le champs était le terrain idéal...*

Le silence s'éternisa avant qu'un bruit fasse sortir Fitzz de ses divagations. Zherk avait tourné la tête et déjà il s'en allait. Il le rattrapa alors et le fit s'arrêter. L'espace d'un instant il se voyait face à Baldric ou peut être était-il aujourd'hui Baldric... Ce qui était sûr c'est que celui ci devait le regarder, un sourire mi-amusé mi-triomphant ornant ses lèvres. Du haut de son nuage Baldric se délectait du moment, c'était certain. Et une question demeurait: Serait-il capable de tuer un autre de ses mentor?
Oui, il le serait. Zherk méritait une mort digne de l'homme qu'il était, il était hors de question qu'il se donne la mort lui même. En le laissant faire ça il aurait commis un crime impardonnable. La solution était limpide à son esprit, tout aussi clair et translucide que le regard de son ami. Il allait devoir tuer Zherk de ses propres mains, à la suite d'un ultime combat celui ci rendrait son dernier souffle ; tel le chevalier qu'il aurait rêvé d'être...

Il l'avait déjà fait pour Baldric. Il avait d'ailleurs haï son mentor quand il lui avait demander de le faire. Il l'avait haï, mais finalement son bras avait saisi l'épée, ce même bras qui lui avait ensuite transpercé le cœur. Alors dans une marre de sang l'âme de son mentor s'était évaporé et son visage était redevenu paisible, il jurerait même d'y avoir distinguer un léger sourire. Pourquoi avait-il accepté de faire cela? Il le savait à présent, il l'avait toujours su. Parce qu'il n'y avait guère de mort plus honorable, parce que c'est ainsi qu'il aimerait mourir lui aussi. Mais pourrait-il supporter psychologiquement le fait de renouveler ce geste? Il l'espérait mais connaissait toute la culpabilité que cela entrainerait, culpabilité surtout de n'avoir pas été capable de redonner à Zherk l'envie de vivre. A cela il avait une nouvelle de plus failli...

Il était toujours face à Zherk, quand il prit enfin la parole, tel qu'il s'était placé en voulant l'arrêter.

T'ai je déjà raconter comment les chevaliers d'antan trouvaient la mort Zherk? T'ai-je déjà raconté comment et pourquoi j'ai tué le vieil ermite qui m'a élevé?


Nb: Les passages entre astérisques représentent les pensées les plus «intimes» de Fitzz. Enfin les moments où il divague le plus si vous préférez... ^^

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Zherk
Perdu dans son monde, il fallut plusieurs secondes avant que les paroles de fitzz ne s'insinue dans l'esprit de Quentin et plus encore pour qu'il en perçoivent le sens le faisant retomber brusquement dans la réalité.

C'est un regard curieux qu'il posa sur son ami. Si le moment avait été autre, surement qu'il aurait faut montre de sa stupeur, probablement aurait-il était choqué, peut-être même serait-il parti. Pourtant il n'en fit rien se contentant de regarder avec douceur cet ami tout en se rendant compte que finalement il ne savait rien de lui. Il ne lui avait jamais posé de question, curieux, oui il l'avait été mais il avait préféré laisser son ami faire ce qui lui semblait le mieux et puis connaitre le passé d'un homme amenait à avoir un regard biaisé sur lui. Fitzz était un homme formidable et c'est bien tout ce qui lui avait toujours importait.

Aujourd'hui pourtant il se laissa aller à son envie d'en savoir plus et puis, il serait toujours bien assez temps pour ses autres projets un peu plus tard. Il voulait encore profiter de la douceur de cette journée, de la chaleur de cette amitié.


Non, je ne sais pas mais avant je voudrais savoir... pourquoi ne m'as tu jamais parlé de toi.. je ne connais même pas ton nom...

C'est avec douceur qu'il avait posé cette douce question avant de détourner le regard. Il ne voulait pas forcé son ami à lui parlé mais voulait aussi lui donner une occasion de le faire. Les chevaliers pourraient bien eux aussi attendre. Fitzzz lui était là...

Ainsi c'est un ermite qui t'a élevé?
reprit-il après quelques secondes de peur de voir naître entre eux un silence trop pesant. Il le connaissait bien le fitzz du moins le croyait-il et pourtant tout à coup il lui sembla qu'il lui restait beaucoup de chose à découvrir...
Si les choses avaient été différentes, peut-être que.... "Non, ne pas y penser...plus jamais!"


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"L'amoureux qui n'oublie pas quelquefois meurt par excès, fatigue et tension de mémoire."

Roland Barthes



Edit pour ajout du dernier paragraphe
Fitzzchevalerie


Fitzz ignora, balaya de la main les interrogations de Zherk, il n'est pas question de cela. Savoir tout ça n'avait que peu d'intérêt et il avait lancé le sujet pour une raison toute autre. Mais une question le surprit toutefois et pendant un moment il demeura interdit...

*Son nom? Son nom propre ou propre nom... Qu'était ce un nom à vrai dire? N'était-ce pas la dénomination par laquelle tous vous appellent et par laquelle vous vous reconnaissez? Si c'était le cas alors il s'appelait FitzzChevalerie, c'était incontestable. Tous le connaissait sous ce nom là, il s'était toujours présenter sous ce nom là... Qu'on ai pu vouloir lui donner un autre nom de baptême n'avait pas la moindre importance, pourquoi cette question? FitzzChevalerie ne lui allait-il pas à merveille? N'était-ce pas un nom crédible? Pouvait-on rire d'un tel nom au point qu'on puisse penser que ce n'était certainement pas le sien? Était-il malséant d'afficher ainsi sa bâtardise au yeux de tous? Était-ce un nom si sale qu'il était inconvenant de le faire passer pour nom propre? Devait-il changer de nom?

Guilhem... Ce nom, qui lui avait été donné par son père, à la naissance était sans doute plus honorable, banal. On n'eut guère haussé un sourcil ou prit un air choqué en entendant un homme se présenter sous le nom de Guilhem, c'était indéniable! Oui, Guilhem eut été un nom bien plus convenable. Et pourtant... FitzzChevalerie représentait, condensait en un mot l'essence même de toute son existence. N'était-ce pas ce qu'il était: un bâtard de chevalier, un bâtard de la chevalerie?
Le nom de Guilhem était un nom bien trop personnel pour devenir universel, c'était à vrai dire tout ce qui lui restait de ce père qu'il n'avait pas connu. En lui donnant un autre nom, aussi choquant soit il, Baldric avait sans doute voulu protéger son intimité.
FitzzChevalerie était son nom, c'était indubitable!*

Mon nom Zherk? Pourquoi cette question? Eh bien je m'appelle Fitzz. M'as tu déjà entendu me présenter sous un autre nom que celui là? N'est ce pas ainsi que toi même tu m'appelles? Il fit alors une petite pause, puis sans laisser à son ami le temps de répondre il poursuivit.
Mon père avait souhaité me nommer Guilhem, mais comme je ne l'ai pas connu ce nom est pour moi hors de propos, comme tes autres questions d'ailleurs...
Ce n'est pas pour cette raison que j'ai abordé le sujet, tu sais déjà tout ce que tu dois savoir sur mon compte, t'en dire plus aurait aucun intérêt. Mais, pour les besoins de l'histoire que je vais te raconter, je vais quand même répondre en partie à tes questions.

Tout en disant cela il commença à marcher, Zherk trottant dans son sillage. Il n'avait guère le choix, s'il voulait entendre ce que Fitzz allait lui conter il était bien obligé de le suivre, Fitzz poursuivit donc d'une voix monocorde.

Bâtard d'un chevalier et d'une jeune fille de noble famille, je suis né à Paris. Si j'ai connu ma mère dans mes premières années, je n'ai cependant jamais vu mon père. Quoiqu'il en soit je ne connais rien de l'une et encore moins de l'autre, pas même leur nom tout juste quelques brides de leur histoire que l'homme qui m'a élevé m'a raconté. C'est cet homme d'ailleurs, Baldric, qui m'a donné ce nom de FitzzChevalerie, Fitz en anglois signifiant bâtard. Je ne pense avoir besoin de te faire remarquer le cynisme dont à fait preuve celui que je considère comme mon mentor en ce qui concerne ce choix. C'est ce même Baldric qui m'a donné ces quelques brides concernant mes parents, il l'a fait en grande parti le jour de sa mort.

Baldric fut un chevalier, un des compagnons d'arme de mon père, un de ces chevaliers pour qui l'honneur et le devoir passe avant toute chose. C'est majoritairement cela qu'il s'est évertué à me léguer. Or il existe une coutume chevaleresque vieille comme le monde qui veut qu'une fois que le disciple est prêt, une fois que son mentor n'a plus rien à lui apporter, celui ci tue l'autre dans dans un ultime combat. Ce combat symbolise la fin de l'apprentissage et l'entrée du jeune homme dans le monde adulte. Certains compare même cela à une seconde naissance. Il s'agit d'un moment douloureux pour les deux personnes. Moment douloureux pour le mentor qui doit exiger de son élève plus qu'il n'a jamais exigé et moment douloureux pour le disciple qui doit tuer de ses mains une personne pour qui il éprouve un respect sans égal.

Fitzz s'arrêta et l'observa l'étendue sur laquelle ils venaient de pénétrer, le lieu était idéal, une prairie à ciel ouvert trônant en plein cœur de la foret. Dans une attitude très solennel, se tenant droit et digne il se tourna vers son ami. Puis, d'un geste rapide il sorti son épée du fourreau, mit un genou à terre et prit la parole d'une voix calme et ferme, tintée d'émotion.

Il est dur pour moi Zherk de te soumettre cela, une telle proposition impliquent tant de choses... Cependant jamais je ne pourrais accepter que tu mettes fin toi même à tes jours. Il se tut, son regard se plongea dans celui de Zherk et ce qu'il y lu lui déplut singulièrement. D'une main il envoya brusquement son épée se placer à quelques centimètre de la gorge de celui-ci. Quelques secondes passèrent, ils s'observaient. Et Fitzz se leva, recommençant à parler.
Sais tu ce qui a arrêté ma main Zherk? Tu ne le sais pas? Je vais te le dire alors... C'est la pitié Zherk qui arrêté mon bras, la pitié... Son regard se durcit d'avantage. Tolères tu que ton ami le plus proche puisse éprouver un tel sentiment pour toi? Moi je ne le tolère pas en tout cas! Il y a rien qui me répugne d'avantage que la pitié! Il marqua le dernier mot comme s'il s'agissait d'une insulte, tout cela ayant pour but de faire réagir son ami.

Tu es un homme d'honneur Zherk, tu as commis des erreurs comme tous, c'est aussi pourquoi tu es un modèle. Tu peux être fier, tu dois être fier de toi tu as bien vécu, honorablement. J'ai toujours pu compter sur toi et tu m'as appris tant de chose. Je veux que ta mort soit à l'image de celui que tu es.
Dégaines ton épée! Au prochain coup je n'arrêterai pas ma lame, tu l'arrêtera toi même.
Mais avant cela je vais finir par une dernière phrase, une phrase de Sénèque, un grand auteur grec qui disait cela: « La vie est pièce de théâtre: l'important ce n'est pas qu'elle dure longtemps mais qu'elle sois bien jouée. »
Je n'aime pas rester sur ma fin mon ami, cela me laisse un arrière goût de je ne sais quoi dans la bouche ; alors maintenant faisons tout pour que ton dernier acte soit des plus admirable!

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Zherk
Peu à peu, quentin semblait se détacher de la réalité qui l'entourait, tout lui semblait insignifiant. Une part de lui était bien sur tentée de poursuivre l'aventure avec les gens qu'il aimait et surement aurait-il pu rester... mais au fond de son cœur il savait, oui après la nuit qu'il venait de passer, il savait que ce n'était plus possible.
Il n'avait pu résister à l'envie d'aller une dernière fois en taverne et ce n'est que tard dans la soirée qu'il avait franchit le seuil de sa maison. Il avait alors passé le reste de la nuit à écrire quelques missives puis s'était posé dans son fauteuil et avait entreprit de relire une dernière fois son journal, petit feuillet dans lequel il avait consigné toute sa vie. Il avait alors rit, pleuré, revivant chaque instant avec nostalgie, le sourire aux lèvres. Et ce n'est qu'à l'aube qu'il avait reprit la plume pour en écrire le dernier chapitre. Chapitre final qui résumait à lui seul les espoirs d'un homme résigné à rejoindre les anges, un homme étrangement heureux et confiant, presque hâtif de faire son dernier voyage.

Mais là, au milieu de ce champs, la froideur d'une lame irradiant encore sa gorge tandis que les paroles de fitzz raisonnait dans son esprit, c'est un éclair de détermination d'une toute autre nature qui illumina ses yeux. "Pitié" voila bien un terme que Quentin exécrait et son ami le savait. La résignation qui l'emplissait depuis la veille laissa alors place à de la fougue.

Avec une souplesse dont il ne se savait pas capable, Quentin dégaina son épée. Bien que las, surpris et légèrement blessé par les paroles du lieutenant bearnais, il n'en montera rien et se contenta de rétorquer en fixant le militaire :
Tu ne penses tout de même pas pouvoir en finir avec moi aussi facilement? Crois tu vraiment que je vais te laisser me couper la tête?

Il se mit alors à rire presque nerveusement. A quoi jouer t-il? pourquoi se battre pour sa vie alors que c'est la mort qui lui tendait les bras? Il n'en savait rien mais une chose était sur, jamais il ne se laisserait mourir en voyant dans es yeux de fitzz de la pitié ou un quelconque dégout. Non s'il devait mourir, se serait avec honneur et son ami en lui proposant ce combat mortel l'avait bien compris. Combien de fois n'avez t-il pas palabré pendant des heures en rêvant d'intégrer un jour les licorneux? Oh bien sur Quentin n'en avait pas l'étoffe mais cela ne l'avait jamais empêché d'en rêver.

Si c'était par la lame de Fitzz qu'il devait mourir après avoir perdu le combat, alors il en serait ainsi et puis s'il avait le dessus sur le miliaire peut-être cela voudrait-il dire qu'il devait encore se laisser une chance. Finalement, une fois encore il allait laisser le destin décider de sa destinée, ultime lâcheté, seulement une de plus après tout.

Et c'est avec un regard empli de défit qu'il lança son épée à l'assaut de son ami. Il ne souhaitait pas le blesser mais il ne lui rendrait pas non plus la tache facile. Car pour la première fois de sa vie, il avait le sentiment d'être perçu autrement que comme un moustique, d'être vu comme un homme. Son ami par cette proposition qui pouvait surprendre voir en choquer plus d'un venait de lui faire le plus beau cadeau... lui donner une chance de se réconcilier avec sa propre image, de faire la paix avec lui même.
Et alors que les lames s'entrechoquait, que les corps se mouvaient en fuite de la lame assassine, que les des yeux amis ne se lâchaient pas, dans ce combat à la vie à la mort, ultime sacrifice pour l'un comme pour l'autre, Quentin remercia silencieusement son adversaire inattendu. Il l'avait connu un peu égaré, arrivé à lodève pour on ne sait quelle raison mais avec déjà un sacré charisme et une volonté sans faille, toujours fidèle a lui même et a ses objectifs il avait su gagner le respect tu tribun par sa gentillesse et sa bonté et aujourd'hui le vieux tribun ne pouvait être que fier de ce qu'il était devenu et si ce combat devait être leur dernier échange, alors ils ne s'éterniserait pas en palabres inutile, ce combat parlant plus que milles mots... le reste était bien inutile...

.... il aurait pourtant voulu lui dire tant de chance... il n'en aura pas eut le temps....

Et leur danse funèbre s'intensifia, les coups furent portés avec plus de violence, de précision. L'heure n'était plus aux tergiversations mentales. C'était une lutte pour la survie qui venait de s'engager, combat dont ils n'étaient pas certain d'en revenir indemne, ni l'un.... ni l'autre...

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"Mourir en combattant c'est la mort détruisant la mort. "

William Shakespeare
Robinus70
A l’heure du crépuscule d’une vie, une jeune paysanne, se tenait là, adossée à un arbre.
Si ses parrains l’avait vue ainsi, ils lui auraient fait le clin d’œil de la nommer Robine des bois.

Et si elle pensait à ses parrains en cet instant, c’est que sous ses yeux se déroulait un combat de chevaliers.
Pour avoir vu, plus jeune, si souvent Guss, et Zar, avant lui, s’entrainer dur pour intégrer l’ordre prestigieux de la Licorne, Robinne admirait la dextérité des deux hommes.
Elle s’était faite discrète, se refusant à déranger ce moment.
Les corps se mouvaient dans une danse particulière et guerrière, une chorégraphie légère, ou chacun des partenaires semblait sans effort, et dans une grande complicité jouer du mouvement de l’autre.
La joute hésitante au début, se fit plus sure, plus précise, et Robinne comprit que le jeu prenait une tournure différente du simple entrainement.

Dans les yeux de la jeune femme, nulle horreur, nulle répulsion, mais la flamme d’un immense respect pour ces deux hommes.
Un simple petit soupir imperceptible, signifiant dans son cœur que la chevalerie du royaume allait perdre un grand chevalier, de corps et d’âme.
Elle avait rencontré Quentin, depuis peu, puis Fitzz.
Elle avait l’humilité de ne pas pouvoir empêcher les choses, mais s’accordait le droit discret d’un accompagnement.
L’énergie du grand chêne, fusionnait avec son corps, lui donnant la force d’être présente et sereine. D’attendre là discrètement, veillant comme on veille pour un dernier hommage.
Corail02
La nuit lui avait paru bien longue.
Regardant le ciel, elle décida de faire quelques pas dehors.
La ville lui paraissait bien terne à présent malgré l'accueil des habitants.
Une pensée l'emmena à nimes, ville natal à laquelle elle avait dit adieu pour le bien de ses proches.

Elle marchait le tête ailleurs quand elle entendit des coups d'épée.
Elle regarda dans la direction du bruit et ne reconnu pas de suite les hommes qui se battaient, avancant doucement dans leur direction.
Reconnaissant enfin les combattants, elle n'en croyant pas ses yeux, ça ne pouvait être eux.


Ses jambes tremblèrent, elle se laissa tomber sur ses genoux incapable de voir des amis tel que zherk et fitzz se détruire ainsi.

La tristesse l'envahit, le coeur lourd se demandant ce qui pouvait bien pousser deux être si proche à un tel combat.
Elle regarde impuissante les larmes aux yeux le combat qui se déroulait sous ses yeux.......
Fitzzchevalerie


Une clairière perdu en foret, journée ensoleillé, presque printanière, rythmé par le bruit de l'eau, l'Adour coulant non loin. Dans la clairière, deux hommes, deux femmes, un peu plus loin une femme pêchait. Le tableau semblait idyllique en cette douce journée, certains auraient pu y voir l'occasion d'une racontode délicieuse. Un pique-nique en pleine air par exemple, accompagné de rires et de bonne humeur. Cependant, le destin en avait décidé autrement et quand on regardait plus attentivement, qu'on se laissait aller à ouvrir la boîte de Pandore, c'était une toute autre scène qui se jouait devant nos yeux. On était alors projeté dans la réalité, tristes spectateurs d'un combat fratricide dont seul les deux protagonistes connaissaient la cause.

Un sourire voilà ce qu'on pouvait lire sur le visage de Fitzz en écoutant ce qui était probablement les derniers mots de son ami. Un sourire mélancolique tinté de fierté, il allait lui accordé la mort qu'il méritait, il le ferait pour lui et par respect pour l'homme qui l'était. Il ne doutait pas de gagner le combat qui allait suivre, non pas parce qu'il était un combattant plus aguerri ; il l'était sans l'ombre d'un doute, mais l'homme sentant ses derniers instants arriver était capable de prouesse inégalable. Non il le savait parce que c'était ainsi et pas autrement que cela devait se passer, parce que quand il n'y a pas d'autres issues possibles on est obligé d'accepter ce qui est inéluctable. Il n'allait pas mourir ce jour là, son heure n'était pas encore venue.

Quelque part dans son esprit résonna la voix d'un vieux fol. « Il est temps pour toi Guilhem de faire fasse à ton destin! » Il était grand temps en effet, les trois coup déjà avaient sonné venait l'heure de la fin.

D'un vif mouvement du bras Fitzz porta son premier coup, coup paré sans aucune difficulté. La danse pouvait commencer. Se mouvant aisément comme à son habitude il évitait les coups porter par son adversaire les contrant aisément tandis celui ci faisait de même. Leur regard s'accrochait, tout deux plein de détermination. Une unique personne avait déjà pourté sur lui un tel regard, il personne qui avait énormément comptée, dans un tout, dans un tout autre lieux...
Si s'en était troublant cela ne fit que raffermir sa détermination à vaincre. Et alors qu'une part de son esprit restait concentré sur le combat une autre s'évadait revisitant un passé qui depuis quelques temps ne cessait de guider chacun de ses pas.

*Des bruits d'épées s'entrechoquant, une cour et deux jeunes enfants d'environs une dizaine d'année qui se livrant un duel acharné. L'épée du jeune garçon vole sous le coup ; il la rattrape l'empoignant par son autre main cette fois. Le jeune Fitzz reprend le combat, éreinté ça vue commence à se voler. Mais qu'importe les signaux que lui envois son corps il continuera coute que coute. La jeune fille, elle, semble voler, vive comme l'éclair elle pare sans problème chaque attaque. Puis vient l'erreur fatale, la seconde d'inattention tant attendue, d'un coup elle désarme son adversaire et l'envoie valser au sol, le laissant choir dans un rire moqueur.

« Et voilà! N'en as tu pas marre de te faire ridiculiser en permanence? Dans la vie il y a les vainqueurs et les faibles, toi, tu es un faible! », s'exclame la petite peste, comme si elle parlait à un simple d'esprit.

Tout les jours il s'entraînait avec hargne dans l'espoir de pouvoir remporter le combat et chaque soir c'était la même rengaine, il était fort mais pas assez pour la battre. Esteleta gagnait et il recommençait le lendemain son entrainement avec encore plus d'acharnement. Sachant dans son fort intérieur qu'un jour ou l'autre il arriverai enfin à la battre... Baldric quant à lui regardait la scène d'un air amusé, satisfait. Régulièrement il essayait de préparer sa jeune fille à l'évidence: Fitzz faisait des progrès remarquables, c'était un homme, un jour sa force la surpasserait et il la vaincrait. Mais la petite refusait de l'entendre, personne ne pourrait elle était et de loin la meilleure. Et les enfants grandirent bercés par la routine de leur vie quotidienne elle même cadencée par leur disputes et ordonnée d'une main de maître par le vieux chevalier. Mais jamais le jeune Fitzz ne pu surpasser son adversaire. Alors, pour compenser, il avait trouvé un autre moyen de la dominer ; agissant d'abord innocemment il avait ensuite prit de plus en plus de plaisir à l'écoute de ses cris. Si l'épée à la main elle demeurait la meilleure, dans un toute autre domaine il la possédait toute entière et ses débats n'y faisait rien.

Baldric avait maintes fois entendu les gémissements de sa fille impuissante mais n'était jamais intervenu, cela ne le regardait pas. Il fallait bien que Fitzz est un moyen d'évacuer sa frustration et c'était pour le vieil homme un moyen comme un autre. Avait il lui même imaginé autrement l'acte sexuel? Rien n'était moins sûr... Il se contentait juste de glisser quelques herbes dans les infusions de la gamine pour être sûr qu'elle ne soit pas féconde. Que sa fille est pu en souffrir n'avait pas la moindre importance, cela faisait parti de son apprentissage de la vie!*

Dans les yeux de Zherk il pouvait lire la même expression que dans ceux de la jeune fille cette détermination farouche qui fait que jamais il ne céderait facilement. Son ami se battrait jusqu'au bout, mais ne vaincrait pas. Fitzz tenait enfin sa revanche. Le combat se poursuivait laissant s'étioler son souvenir pour faire place à la réalité. Le lieutenant accéléra alors ses mouvements, tout était calculé, devancer l'adversaire, le surprendre, il ne fallait pas qu'il prenne le dessus, il fallait attendre. Attendre le bon moment, une seule hésitation, une seule faute d'inattention, et la mort frapperait sans crier gare.

La lame de Zherk lui érafla la cuisse, il avait vu le coup venir et ne fut guère surprit. Si on voulait que la victoire soit honorable une blessure au moins était nécessaire, ne serait ce que par égard pour l'adversaire. Il y a des moments où le corps n'est qu'un instrument, où la douleur n'a aucune importance, dans ces moments là seules la volonté compte réellement ; et le destin, ce divin hasard, apporte ensuite son grain de sel qui peut suffire ou non à faire pencher la balance. Fitzz vivait un de ces instants ; il pouvait très bien avoir tout ces membres sectionnés qu'il vaincrait quand même.

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Zherk
"Une personne ne meure vraiment que lorsque est oubliée de tous"
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Amis devenus adversaires pour ce qui s'annonçait être le dernier acte d'une vie, les deux hommes poursuivaient leur danse funeste avec une détermination envoutante. La fin avait déjà été écrite pourtant quelque chose d'étrange se passait. En effet, résigné qu'il avait été tout au long de la journée, Quentin se montrait maintenant farouchement opposé à l'idée de laisser son ami l'emporter trop facilement parvenant même à parer plusieurs coups dont il ne se serait jamais cru capable auparavant. Devait-on y voir là une soif de vivre? Est-ce juste une question d'honneur ou bien simplement le désir de ne pas voir s'envoler l'égo de fitzz? Nul n'aurait pu le dire. La seule chose que l'on pouvait observer était le sourire qui ornait les lèvres du jeune homme à chaque attaque repoussée. Son entrainement auprès du vieux languedocien semblait d'un coup moins inutile qu'il ne l'avait pensé et ses derniers mois passés à s'entrainer étaient sans conteste pas de trop pour éviter les coups assassins du lieutenant béarnais.

Pas de cadeaux, pas de mascarade... juste un combat... un vrai.
Un combat pour la vie, pour la mort, pour l'honneur... pour la postérité.

Et le rouge carmin commença à s'écouler lorsque le jeu monta d'un cran. Lorsque les sourires s'effacèrent pour laisser place à la concentration. Lorsque qu'au détour d'un coup porté, les lames vinrent lécher la peau des duellistes. Blessures superficielles dont les deux protagonistes faisaient fi, transcendés sans nul doute par la situation, la douleur n' avait aucune place.


Et bien mon fitzz on se ramollie? tu vas te laisser battre par un papy? fit Quentin railleur...

Et puis une blessure, légèrement plus profonde que les autres ... Durant un instant une peur dans le regard de Quentin... non il ne voulait pas réellement blesser son ami. Inquiet, il ne vit a contrario que détermination et soif de vaincre dans le regard de son double qui revenait déjà à la charge. Troublé, le Lodèvois se contenta de parer les coups sans riposter. Que se passait-il dans l'esprit de fitzz? N'avait-t-il proposé ce combat que parce qu'il était certain de gagner? Le faisait-il pour l'honneur d'un ami ou par ambition personnelle? Etait-ce pour lui un combat à force égale ou une simple mise à mort... ou était l'honneur dans ce cas?

Et alors que le ridicule de la situation le frappa de plein fouet, l'esprit de Quentin emplit de doutes s'envola vers Millau, vers le seul endroit ou il se sentait en sécurité... vers elle, celle qui accaparait ses pensées jours après jours, nuits après nuits, celle qui était devenue au fil du temps sa lumière, son ange, sa raison de vivre... Douce pensée dans laquelle, l'espace d'un instant, il souhaita se perdre, oublier la colère, les mauvais moments, les doutes, les disputes... la peur.... Et se perdre une fois encore dans la chaleur de ses bras, respirer juste une fois de plus son parfum envoutant, entendre sa mélodie lui murmurer combien elle l'aime et les rires d'enfants raisonner tout autour d'eux. Oublier la fuite, orthez, ce champs, ce combat... et rentrer à la maison... juste rentrer à la maison ...


Alors que son esprit se perdait dans un passé qu'il voulait revivre... Alors que chaque fibre de son corps vibrait encore de cet amour inconditionnel qu'il portait à un petit brin de femme... comprit-il qu'il en avait oublié la réalité, qu'il en avait oublié de parer le coup d'un adversaire trop emporté par les événements pour voir qu'il avait cessé de se battre... ressentit-il la froideur mortelle de la lame amie pénétrer son flanc? A quel moment comprit-il que par ses choix il avait lui-même coupé les ailes de ses rêves...



prenez juste le temps d'écouter....


Des azurs hagards se posèrent doucement sur le soldat béarnais comme pour demander pourquoi... pourquoi en était-il arrivé là... lui qui avait tant cru en la vie? Incrédulité face à la mort d'un être rêveur qui s'était crut immortel... Refus d'une réalité au gout amer pour un jeune prince croyant encore aux contes fées...

Ce rendre compte bien trop tard que la vie n'a pas de prix... que la vie est précieuse et que l'on a tout le temps de songer à la mort.... Garder, jusqu'aux portes du ciel, l'espoir que les choses changent.... Dernier espoir à peine murmuré pour retourner vers eux alors que ses forces déclinent et que la chaleur du carmin inonde son ventre... Prendre peur face à la mort... dernière ironie pour un homme l'ayant tant supplié de venir. Et ressentir ce besoin encore plus vital que que l'oxygène... les revoir encore... les serrer dans ses bras... ne pas abandonner, non jamais!


Porter une main tremblante vers un ami fidèle... l'heure du combat s'est effacée pour laisser place à celle des adieux... adieux qui n'ont pas besoin de mots... seulement un azur aussi clair qu'un ciel d'été pour expliquer les milles tourments d'une vie pourtant simple... les milles raisons d'un choix incompréhensible. Un regard... juste un regard pour dire à un ami que l'amour nait dans les roses et que rien ne vaut plus... pour dire de ne pas être triste, que cela n'est guère douloureux, que le voyage ne fait que commencer. Faire comprendre par un regard qui déjà se voile sa dernière volonté... et doucement sentir le noir ouvrir ses bras pour nous accueillir... Fermer les yeux lentement alors que l'on s'enfonce dans la douceur des nuages et partir un sourire aux lèvres pour dire que maintenant tout ira bien...


    ... Juste vouloir rentrer à la maison ...




La fin d'une histoire...

Alors que doucement Quentin s'était enfoncé dans les profondeurs de la nuit au milieu d'une clairière remplie de lumière, comment imaginer qu'a des centaines de kilomètres de là, dans la demeure familiale, une scène tout aussi tragique se jouait. Qu'aurait-il fait ce jeune homme s'il avait su que son ange se mourait et que bientôt peut-être ses trois enfants deviendraient orphelins... Comment aurait-il pu concevoir que jamais fitzz ne pourrait lui remettre la lettre qu'il avait écrite la veille... Derniers mots pour un ange dont il ne supportait pas avoir brisés les ailes. Derniers mots pour demander de pardonner l'innommable. Derniers mots pour garder espoir qu'un jour peut-être....

    ...et juste vouloir lui écrire : je t'aime







      Mon ange,


    J'ai commis bien des erreurs et quand je regarde derrière moi je me rends compte aujourd'hui combien je t'ai blessée. j'ai commis bien des erreurs mais partir pour Millau en mai est la meilleure chose qui me soit arrivée et saches que malgré tout ce que cela a impliqué... je le referais sans hésiter. J'aimerais seulement revenir un peu en arrière et rencontrer celui que j'ai été, lui expliquer qu'en continuant d'agir comme il fait, il ne ferra que te briser. Je voudrais pouvoir le lui expliquer pour tout effacer et retrouver la complicité que nous unissait. Je sais bien les mots dures que j'ai dit, je sais bien que c'est moi qui suis parti. Comment te dire que j'étais mort de peur parce qu'une seconde sans toi est plus longue que l'éternité. Tu es dans mes pensées à chaque instant et sans toi.. tout simplement je ne peux plus fonctionner.

    Je n'ai rien à t'offrir de plus que la sincérité de mes sentiments, rien de plus à te dire qu'en ce monde tu as quelqu'un qui t'aime plus que tout... plus que sa propre vie. Une personne qui pourtant va partir pour te laisser une chance de vivre une vie heureuse. Je t'aime à me damner mon ange mais je ne sais pas te le montrer et je n'ai fait que te blesser alors que tout ce que je voulais c'était t'avoir à mes côtés. Je ne mérite pas l'ange que le destin à mit sur ma route et j'ai peur aujourd'hui de lui briser les ailes. Je l'aime cet ange... ô oui dieu que je l'aime, j'aime sa douceur, sa tendresse, sa façon de parler et d'aider les gens. J'aime le regard qu'elle porte sur le monde et voir son monde dans le reflet de mes yeux. J'aime mon ange et pourtant j'ai tout gâché par stupidité et cela je ne peux me le pardonner.

    Je t'en supplie mon ange, sois heureuse pour nous deux et saches que de la ou je serais à jamais je veillerais sur toi. Je vais monter vers les étoiles mais toi... tu dois vivre mon amour...

    Je veillerais sur toi... je t'en fais le serment...

    Je t'aime...

    Quentin



HRP : au revoir à tous et merci...
Robinus70
Dans le regard de Robinne, il n’y eut qu’un silence…
Il est des moments ou même entourés, la solitude vous envahit, le décor disparaît, les bruits s’estompent, et le temps s’efface…
On se sent seul, et si petit, que la réalité vous force à vous courber, à vous incliner impuissant, mais serein et respectueux.
Humilité face à notre fragilité.
Nous sommes éphémères.

Un prince rejoignait sa rose…

Elle avait posé ses mains contre l’écorce du grand chêne, se créant le paradoxe de la force et de la vieillesse face à un jeune homme qui s’éteint.
Lorsque le silence cesserait, Robinne irait vers Fitzz et Corail, et seulement alors les choses reprendraient leur ordre naturel, les présences et les soutiens seront palpables, une autre amitié faite de chaleur, et de vie recommencera en déroulant à nouveau le cours de son histoire.

Ce partage là aura noué entre eux l’immortalité d’un ami, qui raisonnera dans les rires, et dans les cœurs, de ceux qui l’ont aimés, lorsque son souvenir sera doux, et que la douleur se sera estompée.
Dans la profondeur noire du regard de Robinne, un mélange de respect et de gratitude passa lorsqu’elle croisa le regard de Fitzz…

Merci.
Corail02
Aucun mot n'aurait pu exprimer ce qu'elle ressenti à cette instant.
Une douleur atroce lui transperçait le coeur, elle n'avait jamais rien éprouvé de pareil.
Un cri monta dans sa gorge mais aucun son n'en sorti.

Elle regarda un instant le ciel, elle savait qu'il avait atteint ce qu'il voulait : une paix interieur.

Promenant son regard au alentour, elle remarqua le contraste entre cet acte brutal et la douceur de la nature qui les entourés.

Jamais il ne serait oublié, son souvenir restera gravé éternellement dans nos ames.

Regardant un instant fitzz et robinus, les larmes coulant le long de ses joues, elle fit demi-tour et parti pour atténuer son chagrin.
Fitzzchevalerie


[Alea iacta est]

Dans un combat, seul l'instant présent doit compter, plus rien n'importe. Laissez votre esprit vagabonder quelques temps et il ne trouvera que la mort pour seule et unique présence. L'homme, quelque soit l'époque, ne se rend compte de la valeur d'une chose que quand il l'a perdu ou risque de la perdre. C'est quand il réalise que tout n'est pas acquit qu'il a le plus envi de se battre. L'homme qui possède tous, d'autant plus de nos jours, est à l'état léthargique. Enlevez lui toute ses possessions, faites avec celle ci un grand feu de joie et vous verrez le phénix renaitre de ses cendres prêt à se battre. Aujourd'hui contrairement au moyen age les rêves ont cessés de nous faire avancer, seul leur réalisation importe. Puisque nous pouvons avoir tout ce dont on peut rêver, pourquoi continuer à le faire? Au diable les chimères place à la consommation de masse!
Achetez vous l'ordinateur dernier cris, remplissez vos placards de chips et de cacahuètes, prenez un siège confortable et laissez vos personnages rêver à votre place s'ils en sont encore capables.
Cape diem revêt à présent une toute autre signification, non? Empiffre-toi, dépense tant que tu le peux sans penser aux conséquences, quant à la fleur va plutôt la chercher chez la fleuriste! Pourquoi s'embêter à aller la cueillir quand d'autres peuvent le faire à ta place?

Ou bien tu peux aussi tout bruler, préparer un grand bucher et jouir de la sensation d'avoir tout perdu, te rendre comte de la valeur de chaque chose et te laisser aller à rêver de tout ce que tu avais et, loin des considérations matérielles, rêve cette fois à tout ce que tu pourrai avoir. C'est dur n'est pas? Combien d'hommes en sont capables? Très peu sans doute... Quelque soit l'époque il a toujours été difficile de regarder la destruction ou la mort en face, de s'extasier de tout ce qu'on a pu vivre quand on vient de tout perdre... Nous pouvons lutter contre notre instinct de survit, lutter contre notre nature mais toujours elle nous rattrape et au dernier souffle on entrevoit alors toute la beauté de la vie. Dernière barrière immunitaire qui se dresse pour vous protéger de la mort, pour ne pas la voir arriver des tas d'images reviennent à l'esprit du mourant. Réminiscences, souvenirs, toute une vie qui se découd devant ses yeux et quand les tisserandes s'apprêtent enfin à couper le fils il ne peut que demeurer coi devant la qualité de l'ouvrage. Mais quelles sont ses pensées à ce moment là? Est-il capable d'apprécier la vie à sa juste valeur, peut-il se réjouir d'avoir vécu tout ça, ou se lamentera t-il plutôt sur tout ce qu'il aura perdu?

Au moyen age l'homme n'était pas maître de sa vie. En se donnant la mort, ou en l'orchestrant alors qu'il pouvait encore être utile à la société, il commettait une erreur impardonnable. Zherk s'en rendait-il compte compte? Surement. C'est avec difficulté qu'il ferait ses adieux et c'est à son dernier souffle qu'il regretterait le plus sa décision. Mais loin de toutes ses considération le combat se poursuivait.


Fitzz ne s'était pas posé de question. S'il avait mis du temps à accepter la décision de Zherk il l'avait fini par la comprendre. Il avait compris que rien ne pourrait le faire changer d'avis, que c'était son destin. Et c'était celui de Fitzz de prendre sur lui tout le déshonneur dû à la mort de son ami. Il était né pour servir les autres et devait bien ça à l'homme qui lui avait tant apporté. Il ne serait pas dit que Zherk aurait mis fin à ses jours lui même.

Son regard s'était durci et il poursuivait le combat, ne pensant qu'au moment présent. Dans le regard de Fitzz on pouvait lire la détermination de l'homme convaincu de faire son devoir et qui le ferai jusqu'au bout. Les coups s'enchainaient rapidement, qu'ils soient de tailles ou d'estocs ils étaient portés avec violence et précision. L'épée de Zherk s'abattit sur lui, avec rapidité il l'évita puis projeta son arme à son tour. L'attaque fut parée sans grande conviction.
Zherk se posait trop de question, petit à petit il était de moins en moins attentif au combat, Fitzz l'avait remarqué. Se préparait-il à mourir?

Le lieutenant n'en savait rien mais il ne relâchait pas la pression. Pendant plusieurs minutes qui parurent une éternité Quentin se contentait de se défendre. Le moment était venu, avec fougue Fitzz enfonça sa lame dans le flanc de son ami, pénétrant la chaire jusqu'à heurter l'os.

Le coup était mortel et le combat fini ; déjà Zherk s'en allait. Sa chemise se teintait de rouge, et alors que son sang s'échappait toute couleur quittait progressivement son visage. Le béarnais lui adressa un dernier sourire empli de tristesse et de sérénité. Ainsi allait la vie il avait fait son choix sans doute le meilleur, Fitzz n'avait pas à en juger. Ils se reverraient au ciel. Il retira sa lame regardant le sang qui continuait à se rependre. S'agenouillant alors auprès de lui il lui serra sa main, tentant d'accompagner son âme vers un lieu ou jamais plus elle ne connaitrait de tourment. *Rien n'est fini Zherk tout commence maintenant, puisses tu demeurer en paix...*
Il aurait pu verser une larme mais se refusait de faire preuve d'égoïsme ce jour là.

S'il avait connu les dernières pensées de son ami, s'il avait su que celui ci espérait encore, sans doute se serait il haït. Là au contraire, il était heureux, persuadé que Zherk s'en allait l'esprit apaisé.

Mais aucun homme s'en va serein Fitzz et tu le comprendras bien assez tôt...

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