Oane
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[Luçon, un petit matin ensoleillé]
Les yeux océan d'Oane flottaient sur la ligne d'horizon. Juchée sur la plus haute tour du château de Luçon, la jeune baronne prenait possession de son domaine du regard, sa longue chevelure d'un noir de jais, échappée en une longue queue de cheval, de son bonnet de fourrure, et flottant au vent douest empli dembrun. Car en effet, à l'ouest, en plissant bien les yeux pour filtrer les rayons de ce soleil d'hiver qui s'acharnait à transpercer « les nuages de lait de l'immensiTHE céleste » comme laurait dit el senor Sandino, troubadour de son état- autrement dit un ciel dhiver d'une couleur indéfinie, annonçant sans doute une prochaine chute de neige, on entrapercevait la mer. Oane inspira à grand goulée lair marin se repaissant de ce souffle vivifiant. Un bout se son domaine avait les pieds dans leau. Pas de quoi en faire un grand port lui avait expliqué son Infini Grandeur de Père, non, tout juste quelques criques sauvages car difficile daccès et « non exploitable pour la pêche ». Un sourcil brun se fronça en se souvenant des termes précis de son paternels avec le même ton docte employé par celui-ci sous sa caboche- quest ce qui pouvait bien rendre une baie non exploitable restait à aller découvrir par soi-même.
La jeune femme se tourna ensuite vers les étendue arables au sud de son domaine. Juste derrière la porte Sud du château, démarraient uen étendue blanche où jailliraient au printemps des carrés multicolores, vaste étendue cultivée. Néanmoins, aucun de ces champs nétait sis sur le domaine de Luçon. Ils appartenaient tous à la ville de Poitiers. Ce qui nous amenait à lest du domaine, où une foret giboyeuse, où Oane aimait chasser, étalait ses cimes. Enfin, le regard bleu se pausa sur une vaste étendue sombre et inquiétante qui continuait bien au delà de son domaine : les marais poitevins.
Faoeeit lui avait dit que cette parie de son domaine ne valait pas un clou et quil valait mieux éviter dy mettre les pieds au risque de senliser dans ces marécages nauséabonds. La preuve : même les couper jarrets et autres marauds ne sy terraient pas. Ils préféraient de loin se réfugier de la foret -où il fallait parfois les déloger en même temps que le gibier commun- tant y mettre le pied était tout bonnement impossible disait-on.
Oane murmura :
Rien nest impossible
Ses paroles senvolèrent dans le vent.
La jeune femme descendit dans la cour et, retrouva le palefrenier qui lui amenait Eole. Elle cria aux gardes en faction devant les portes nord :
Ouvrez les portes !
Merci ! A ce soir !
Elle sélança au trot sur la route caillouteuse dans le petit matin blême, puis bifurqua rapidement sur des chemins de terre où elle galopa, ravie de sentir le souffle sur son visage de porcelaine et cette sensation vertigineuse de vitesse, ses cuisses fermes et musclées plaquées avec force contre les flancs de sa monture, le dos incliné et la tête sur la même ligne pour mieux fendre le vent, son regard bleu rivé sur la lisière des marais.
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