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[RP] Château de Luçon : Faire l'malin dans l'maroin

jake
Gustave, le messager de la famille de Valombre vient apporter une missive à l’attention de la Baronne de Luçon.

Citation:
De Sire Jake de Valombre
Seigneur de Chanteloup &Moitoiron

A Oane de Surgères
Baronne de Luçon

Mes amicales salutations,

Suite à notre brève entrevue à l’Agora, je me suis permis de faire des recherches dans ma bibliothèque de Valplume. J’y ai retrouvé un ouvrage intéressant sur l’assèchement des marais en Poitou.

Comme je vous l’avais dit, ce sont les moines qui possédaient cette connaissance. Autour de leurs abbayes, ils isolaient des terres des arrivées d'eau pluviales et marines en construisant une ceinture de digues, un peu comme on construit un rempart autour d'un château.

A l'intérieur de cette ceinture, des fossés sont creusés pour drainer les terres et récupérer les eaux de pluies. Ces fossés expulsent l'eau vers l'extérieur de la ceinture. Les terres isolées sont protégées des inondations. Ainsi naissent les premiers marais desséchés. Tous les terrains situés à l'extérieur de ces digues restent soumis aux inondations de façon quasi permanente.

Donc je vous conseillerait de commencer à élever une digue haute de 2 à 3 mètres, afin de préserver les terres, puis une digue contre les eaux de ruissellement de l'amont, afin d'empêcher l'inondation des terres. Ainsi l'amont va protéger l'aval et devenir le marais inondable. L'aval protégé par ces 2 digues devient donc cultivable c'est le marais desséché.

Le marais mouillé est sacrifié, il recueille les eaux de pluie. Souvent inondé il n'est pas exploitable. Le marais desséché est fertile, céréales et élevages prospèrent. Le marais mouillé stocke le trop plein d'eau de l'automne au printemps, puis alimente le desséché en cas de sécheresse estivale.

Le marais desséché est sillonné de multiples canaux et fossés qui permettent soit d'évacuer les eaux de pluie, soit d'alimenter les cultures et le bétail en eau à partir du marais mouillé en cas de sécheresse. Le bri n’est pas fertile de suite. Le marais desséché est alors avant tout un territoire d'élevage. La culture céréalière est pratiquée en marge de l'élevage, en assurant notamment une rotation élevage - céréale, qui permet d'enrichir les sols grâce aux excréments du bétail.

J’espère que ces explications vous permettront de résoudre votre problème.

Avec tout mon respect,




_________________
Oane
Tiens, elle est pour toi, accepte là.

Nolann lui fourra une rose dans la main, elle n'eut pas d'autre choix que de la saisir pour éviter qu'une épine ne le fasse pour elle. Et aussitôt le jeune homme lui déposa un baiser sur la joue la laissant un sourire cerise sur les lèvres. La présence de Nolann la renvoyait toujours au temps béni de l'enfance. En sa présence, elle se sentait plus .. légère. Et puis, c'était un bout de cette vie qu'elle avait partagé avec Haverock qui pointait son nez entre eux. Tous deux avaient pris en charge l'éducation du pupille d'Elra ensemble. Oane posa son regard bleu sur le dos de la silhouette de son ami. Il se dirigeait vers les portes du château avec Kedeand, son chien à ses talons. Un autre messager arriva et Oane marqua un temps d'arret pour prendre le pli en provenance de Valombre et assurer le messager de sa gratitude. Nolann se retourna et lui lança impatient[/i]

Alors? Où veux-tu qu'on commence notre balade?

Elle fourra le pli dans son corsage et de eux ça devient une manie, elle fit quelques pas et observa la mise du jeune homme de haut en bas et de bas en haut et dit de sa voix haute et claire :

as-tu des bottes ?

Elle jeta un oeil vers ses pieds et les trouvant en effet bottés, un des avantages d'avoir été le pupille d'Elra sans doute à moins que ce ne soit le fruit de son labeur mais Nolann restait mystérieux sur ses activités, elle ajouta, son regard océan tout à coup pétillant :

Et bien, ma foy en guise de ballade ... tu vas être servi !

Elle plongea sa main fine et blanche dans la sienne et l'entrain à sa suite en courant le long de la route puis sans cesser de courir à perdre haleine suivi un sentier au tracé en courbe qui leur fit gravir peu à peu une colline. Une fois en haut toute essoufflée, Oane pris le temps de respirer, les joues rouges et ses lourdes boucles brunes un rien emmêlées. Une fois remise de la cavalcade, elle pointa du doigts l'horizon ou des silhouettes de gens et de charrue se massaient peu à peu.

Regarde ! Viens on va les rejoindre !

Elle dévala alors la butte et ne s’arrêta que face au convoi. Elle salua les gens présent et lorsque Nolann arriva il pu constater que tous étaient équipées d'outils : hache, pelle, panier, fourches et tous semblaient dans l'attente de ce qu'allaient dire la baronne qu'il regardait avec un drôle d'air ne l'ayant jamais vu en une tenue aussi ... étonnante pour une noble dame de sa qualité : braies et bottes boueuses, gilet de laine et veste de cuir.

Bien j’espère que Lanie nostre chère mairesse va arriver car aujourd'hui est le grand jour, Nolann.

Elle lui sourit sa longue chevelure d'un noir de jais soulevée en intermitence par des rafales de vent.

[HRP
Si vous avez envie de vous rouler dans la boue avec nous pour le meilleur et pour le pire c'est maintenant qu'il faut vous manifester RP ouvert à tous]

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--Tamalou
Une vieille femme du marais - les maréchins étaient reconnaissable des simples pauvres des villes à leur odeur caractéristique de moisi permanente et de relents de poissons lié à leur mode de vie et d'alimentation - marchait dans la convoi. Elle s’arrêta et sortit du rang pour s'approcher de la baronne à petites enjambées sans grâce. Elle dit avec son accent bourru un sourire à ses lèvres fendues

Ha ben r'gardes y vouer un peu, vla l'segnour qui nous as rendu vesite ce tantôt!
Raoul ,ven donc saluer l'segnour ! C'est lui qui fait tout s'barouf !

Ben l'bonjhour segnour Oane, dites donc c't'encore loin qu'on doit aller faire c'te mur la dont vous nous avio causé ? C'est pas que mé j'suis plous toute jeunette et avec ces sabots, j'ai d'fichues ampoules, va m'prendre pour un phare si ça continue !


Dans son dos orné de son habituel châle élimé, un vieux maréchin pointa son nez, une solide pelle dans ses mains noueuses. Elle se tourna vers lui et le reconnaissant, son visage se détendit imperceptiblement, elle ajouta

Ah Raoul te v'la ! dis l'bonjhour au segnour Oane

Raoul vanneur de son état scruta le jeune godelureau d'un air méfiant et dit d'une voix voix morne

Bonjhour segnour.
Oane
La jeune femme vit arriver avec plaisir deux maréchins qu'elle avait rencontré plus tôt. Elle serrait toujours dans sa main la rose.

Bonjour Tamalou, bonjour mestre Raoul, je vous présente Nolann, un ami. Mestre Raoul est vannier et tous deux habitent le marais. * dit elle à l'adresse de Nolann*

Je suis ravie de voir que nous pourrons compter sur vos précieuses connaissances du marais et de la façon de l'assécher. Car, finalement, ce que nous allons faire ensemble est ce que vous avez vous mesme fait pour créer vostre potager. Monter une digue et des rigoles pour dévier l'eau. Voyez ! Mêsme ces messiuers les savants ne font que vous copier mon brave !


Oane rit et son rire cristallin fusa autour d'elle puis ajouta

alors nous aussi on va faire pareil.

et en échange d'not corvée, on aura un champs c'est ben ça ?

Oui mestre Raoul, vous pourrez cultiver la terre, un eu comme vostre potager mais en plus grand en somme. En tout cas de quoi passer une douce vieillesse et ptete même nourrir les ptits enfants

Oane se tourna vers le jeune homme à ses côtés et ajouta

En guise de promenade, mon cher Nolann, nous allons suivre le chemin jusqu'à la mer car c'est là bas que nous allons installer nostre campement et c'est là bas qu'il va nous falloir ériger une digue. Alors toujours partant ?
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