Aria_la_rousse
Merci de prendre contact avec moi par mp, pour toute personne non invitée dans ce rp et désirant y participer
[La veille à Autun, à l'aube]
Une lueur orangée éclaira les cheveux de la rousse qui attendait à l'extérieur de sa chaumière.
Cette lueur, Aria l'attendait tout comme elle la craignait. Annonciatrice de la naissance d'un jour, cette lumière douce venait d'entamer les dernières heures de sa vie.
La jeune femme avait passé sa nuit assise sur ce banc de pierres. Elle avait voulu toucher une dernière fois le manteau sombre et froid qui recouvrait le village. Elle avait voulu le voir s'étendre sur sa forêt adorée, la couvant de ce voile épais. Elle avait voulu ressentir cette morsure du léger vent sur sa peau, comme pour s'habituer à cette obscurité dans laquelle elle serait bientôt plongée.
Les rayons s'intensifiaient doucement à présent. Résolue, la rouquine se leva pour aller réveiller son fils.
Loup, né de ce premier faux amour, bâtard roux qu'elle avait aimé et protégé comme une louve. Loup, du haut de ses deux ans, qui promettait déjà d'être aussi apprécié qu'elle l'avait été.
Les bras se resserrèrent tendrement autour du corps mal réveillé. La dernière étreinte, le dernier réveil, la dernière fois qu'elle le verrait frotter ses yeux encore endormis.
Avant de quitter la chaumière, elle vérifia que tout y était. Car oui, il fallait absolument que tout y soit.
Aria passa en revue chaque missive écrite. Elle n'avait pas eu le courage d'écrire à tous ceux qu'elle avait aimé
Lettre n°1:
Citation:
A toi, mon miel, ma sublime,
Quand tu liras ce courrier, ma belle amie, je ne serai plus de ce monde. Je sais déjà combien tu me gronderais si tu m'entendais dire cela. J'adore quand tu me grondes, j'adore quand tu râles et j'adore quand tu succombes presque... je t'aime ma Lady.
Une connaissance m'aidera à accomplir ce geste que je suis incapable d'achever. On s'est données rendez-vous dans une clairière à la sortie de Nevers... tu y trouveras mon corps et je m'excuse pour ce que je te fais vivre.
Je te confie mon bien le plus précieux, je sais qu'entre tes douces mains, rien ne pourra arriver à Loup.
Toi seule en a la garde ma belle. Bien entendu, son parrain, Godefroy de Volvent tout comme sa marraine Maelle, pourront s'en occuper quand ils le souhaiteront de par leur statut.
Je te demanderai de prévenir ceux que nous connaissons en commun. Tu sais ceux que je porte ou non dans mon cur, et à ceux qui y sont, je te demande de leur dire qu'ils resteront de très beaux souvenirs que j'emporte avec moi dans ce sommeil prolongé.
Ne pleure pas ma sublime, je t'ai connu joviale, je te veux toujours souriante et rougissante. Je veillerai sur vous... et peut-être aurais-je enfin l'occasion de voir ton corps tant désiré.
Tu me surnommais "tentation" tu ignores sûrement combien en réalité c'était toi le fruit défendu.
Ne m'oublie pas... je suis dans chaque grain de raisin, chaque gorgée de vin.
Adieu Lady et.. ne le punis pas trop c'était ma décision.
Je t'aime,
Ta flamboyante, Aria
Quand tu liras ce courrier, ma belle amie, je ne serai plus de ce monde. Je sais déjà combien tu me gronderais si tu m'entendais dire cela. J'adore quand tu me grondes, j'adore quand tu râles et j'adore quand tu succombes presque... je t'aime ma Lady.
Une connaissance m'aidera à accomplir ce geste que je suis incapable d'achever. On s'est données rendez-vous dans une clairière à la sortie de Nevers... tu y trouveras mon corps et je m'excuse pour ce que je te fais vivre.
Je te confie mon bien le plus précieux, je sais qu'entre tes douces mains, rien ne pourra arriver à Loup.
Toi seule en a la garde ma belle. Bien entendu, son parrain, Godefroy de Volvent tout comme sa marraine Maelle, pourront s'en occuper quand ils le souhaiteront de par leur statut.
Je te demanderai de prévenir ceux que nous connaissons en commun. Tu sais ceux que je porte ou non dans mon cur, et à ceux qui y sont, je te demande de leur dire qu'ils resteront de très beaux souvenirs que j'emporte avec moi dans ce sommeil prolongé.
Ne pleure pas ma sublime, je t'ai connu joviale, je te veux toujours souriante et rougissante. Je veillerai sur vous... et peut-être aurais-je enfin l'occasion de voir ton corps tant désiré.
Tu me surnommais "tentation" tu ignores sûrement combien en réalité c'était toi le fruit défendu.
Ne m'oublie pas... je suis dans chaque grain de raisin, chaque gorgée de vin.
Adieu Lady et.. ne le punis pas trop c'était ma décision.
Je t'aime,
Ta flamboyante, Aria
Lettre n°2 :
Citation:
Ma loutre, Ganju, Niria, Victoire, Anaëlle et Gaëlen
Lili, je ne suis plus parmi vous. Mais si le corps n'y est plus, mon cur appartient toujours à ceux que j'aime. Et tu fais partie de ceux là. Reste toujours aussi forte. Je t'ai déjà détesté, adoré, admiré, aimé... protège ta famille, travaille ce caractère que je me plais tant à taquiner, garde ta fraicheur et ta droiture. J'accompagnerai toujours tes pas... je l'ai toujours fait, d'aussi loin que j'ai pu être.
Ganju, mon ami, mon frère de cur. Tu es bien celui avec qui j'aurais eu les plus violentes disputes. Mais tu es le seul homme à ne m'avoir jamais abandonné au final. Merci pour ça, merci pour ce que tu es, merci d'aimer autant cette femme que tu mérites complètement. Je me souviendrai toujours de notre rencontre plutôt... mal entamée. C'était alors sans savoir la place que toi et ta famille prendraient dans ma vie. Reste aussi intègre.. ne me déteste pas pour ma lâcheté..
Niria, un jour on te lira peut-être cette lettre. Car à l'heure où elle est écrite, tu es encore un peu petite. Sûrement ne te rappelleras tu pas de moi. Sache que je t'ai vu grandir durant quelques années, je sens que tu deviendras une merveilleuse jeune femme, avec apparemment plein de caractère.. Ne le dis pas à ton père... mais si tu as des prétendants, fais bien attention prends en un avec assez de répartie si tu veux que ton paternel ne le réduise pas au néant. Fais attention à toi et sois heureuse.
Victoire, Anaëlle, Gaëlen. Je ne vous aurai pas beaucoup connus. Je ne vous en aime pas moins pour autant. Soyez heureux.
Chère petite famille de Volvent-Franchimont, rendez moi un dernier service. Vous savez combien ma foi était faible... j'ai toujours préféré la forêt aux couvents... si vous parveniez à brûler mon corps plutôt qu'à les laisser m'enterrer... afin de rendre mes cendres au vent... je vous en remercierai jamais assez.
A jamais,
Je vous aime,
Aria
Lili, je ne suis plus parmi vous. Mais si le corps n'y est plus, mon cur appartient toujours à ceux que j'aime. Et tu fais partie de ceux là. Reste toujours aussi forte. Je t'ai déjà détesté, adoré, admiré, aimé... protège ta famille, travaille ce caractère que je me plais tant à taquiner, garde ta fraicheur et ta droiture. J'accompagnerai toujours tes pas... je l'ai toujours fait, d'aussi loin que j'ai pu être.
Ganju, mon ami, mon frère de cur. Tu es bien celui avec qui j'aurais eu les plus violentes disputes. Mais tu es le seul homme à ne m'avoir jamais abandonné au final. Merci pour ça, merci pour ce que tu es, merci d'aimer autant cette femme que tu mérites complètement. Je me souviendrai toujours de notre rencontre plutôt... mal entamée. C'était alors sans savoir la place que toi et ta famille prendraient dans ma vie. Reste aussi intègre.. ne me déteste pas pour ma lâcheté..
Niria, un jour on te lira peut-être cette lettre. Car à l'heure où elle est écrite, tu es encore un peu petite. Sûrement ne te rappelleras tu pas de moi. Sache que je t'ai vu grandir durant quelques années, je sens que tu deviendras une merveilleuse jeune femme, avec apparemment plein de caractère.. Ne le dis pas à ton père... mais si tu as des prétendants, fais bien attention prends en un avec assez de répartie si tu veux que ton paternel ne le réduise pas au néant. Fais attention à toi et sois heureuse.
Victoire, Anaëlle, Gaëlen. Je ne vous aurai pas beaucoup connus. Je ne vous en aime pas moins pour autant. Soyez heureux.
Chère petite famille de Volvent-Franchimont, rendez moi un dernier service. Vous savez combien ma foi était faible... j'ai toujours préféré la forêt aux couvents... si vous parveniez à brûler mon corps plutôt qu'à les laisser m'enterrer... afin de rendre mes cendres au vent... je vous en remercierai jamais assez.
A jamais,
Je vous aime,
Aria
Elle fit venir un gamin pour qu'il aille livrer ces lettres à Lady et Lili, lui disant bien de prendre son temps, qu'il n'y avait rien de pressé.
Lettre 3 :
Citation:
Loup, mon amour,
Si tu lis cette lettre, c'est que tu as grandit. Que tu es en âge de savoir pourquoi je ne suis plus à tes côtés pour t'accompagner.
Me pardonneras-tu ma faiblesse un jour ?
Si je t'ai laissé, mon Loup, c'est que j'étais incapable de me reconstruire. Car vois-tu, après ton père, j'ai aimé... de façon tellement puissante que mon cur ne s'est jamais remis de l'abandon qui en suivit.
Sache que je t'aime, je t'ai laissé auprès de ceux qui t'apporteront le meilleur dans cette vie.
Je te laisse le champ, le moulin, la chaumière ainsi que quelques économies sur lesquelles veillera Lady, ta mère.
T'abandonner me déchire, le fait d'y songer me confirme que je n'ai plus ma place ici.
Je te laisse aussi... ma flamboyance. Elle ne doit pas s'éteindre, tu as déjà le caractère qu'il faut pour t'éclairer.
J'espère que tu n'as pas perdu tes airs taquins. Je sais que tu dois être devenu un séduisant jeune homme... n'en use pas trop... profite de la vie sans aller dans les mêmes extrêmes que moi. Sois toujours loyal, franc et.... même sil n'y a pas que mon sang dans tes veines... essaye de rester honnête.
J'ai confiance en mes amis, je suis certaine que tu es heureux aujourd'hui.
Je te souhaite une merveilleuse vie, mon tout petit.
Tes rires, tes larmes, tes petites mains, tes boucles rousses et ton sourire me manquent déjà...
Je t'aime,
Ta première maman.
Loup, mon amour,
Si tu lis cette lettre, c'est que tu as grandit. Que tu es en âge de savoir pourquoi je ne suis plus à tes côtés pour t'accompagner.
Me pardonneras-tu ma faiblesse un jour ?
Si je t'ai laissé, mon Loup, c'est que j'étais incapable de me reconstruire. Car vois-tu, après ton père, j'ai aimé... de façon tellement puissante que mon cur ne s'est jamais remis de l'abandon qui en suivit.
Sache que je t'aime, je t'ai laissé auprès de ceux qui t'apporteront le meilleur dans cette vie.
Je te laisse le champ, le moulin, la chaumière ainsi que quelques économies sur lesquelles veillera Lady, ta mère.
T'abandonner me déchire, le fait d'y songer me confirme que je n'ai plus ma place ici.
Je te laisse aussi... ma flamboyance. Elle ne doit pas s'éteindre, tu as déjà le caractère qu'il faut pour t'éclairer.
J'espère que tu n'as pas perdu tes airs taquins. Je sais que tu dois être devenu un séduisant jeune homme... n'en use pas trop... profite de la vie sans aller dans les mêmes extrêmes que moi. Sois toujours loyal, franc et.... même sil n'y a pas que mon sang dans tes veines... essaye de rester honnête.
J'ai confiance en mes amis, je suis certaine que tu es heureux aujourd'hui.
Je te souhaite une merveilleuse vie, mon tout petit.
Tes rires, tes larmes, tes petites mains, tes boucles rousses et ton sourire me manquent déjà...
Je t'aime,
Ta première maman.
Lettre n° 4
Citation:
Sans vous, je tombe.
Je vous aime.
A
Sans vous, je tombe.
Je vous aime.
A
La flamboyante envoya cette dernière missive, directement à son destinataire.
Elle referma la chaumière, investit quelques écus dans une monture qui les menèrent, elle et Loup à la demeure de Lady.
[Demeure de Lady, fin de matinée]
L'accueil de son amie, parvint à faire sourire Aria un peu plus sincèrement que ce qu'elle parvenait à laisser voir depuis son arrivée à la demeure. Elle avait demandé à Lady de lui garder Loup, car elle devait partir à Nevers et qu'elle en avait marre de le trimballer. Telle avait été l'excuse.
Déjà Loup partait jouer avec un petit salue de ses menottes potelées en sa direction accompagné d'un "A p'us tard 'man". Si le miel n'était pas entrain de la regarder, elle se serait effondrée tant ces adieux étaient cruels.
Envoyant une volée de baisers au petit roux, elle justifia son air sombre par quelques douleurs, éludant rapidement le sujet.
C'était fait, elle avait réussi à échapper aux questions inquisitrices de la sublime et avait reprit la route, la poitrine meurtrie tant son coeur battait vite et fort.
Sur toute la route qui la menait à Nevers, le cheval lancé à vive allure pour l'empêcher de faire demi tour, la jeune femme ressassait ses souvenirs en compagnie des deux hommes de sa vie : celui qui l'avait abandonné et celui qu'elle abandonnait.
[Arrivée à Nevers, à la clairière, fin de journée]
C'est le coeur au bord des lèvres qu'Aria était arrivée dans la clairière. Elle avait attaché la monture à un arbre, puis s'était recroquevillée en attendant qu'elle arrive... Elle, sa libératrice, sa meurtrière.
Jamais la nuit ne lui était apparue aussi hostile, jamais elle n'avait eut aussi peur de la mort.
Le seul avec qui elle en avait ri était aussi celui qui l'y avait poussé inconsciemment. Le seul avec qui elle l'aurait affronté avec insolence, l'avait lâché en route, arrachant avec lui son assurance, son arrogance, sa fierté... tout.
Il ne restait que les masques, plus que ces apparences qu'elle savait si bien manier à présent.
Car oui elle avait ri depuis, elle avait séduit depuis, mais jamais rien n'avait été fait sans l'espoir de le revoir apparaitre un jour, lui disant qu'il s'était trompé. Espoir que sa conscience avait vite fait d'étouffer en lui disant qu'un Theognis lassé, ne revient pas sur ses pas.
Là voilà donc, cette pitoyable rouquine, prête à rencontrer celle qui avait accepté de lui ôter cette vie qu'elle ne savait plus contrôler.
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