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Information and comments (2)
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[RP] Maison Ella Durée.

Attia.
Dans le crépitement des yeux volontaires, Attia reconnut la vraie Ella et sourit de plaisir.
Du chemin avait été parcouru oui.
Elle regretta un court instant de n'être pas venue avec Livia, mais la petite fille n'aurait pas été à sa place. Elle trouverait une autre occasion.
Le regard sombre porta sur Ernest. Il était beau et lointain. Elle porta les yeux sur Eilinn, elle ne les connaissait pas, mais s'il faisaient le bonheur d'Ella, alors c'est que tout était pour le mieux.

Sa main glissant doucement de celle d'Ella elle se releva pour laisser la maîtresse des lieux s'adresser à ses invités.
Elle reçut avec plaisir des mains d'Ernest une coupe d'Hypocras puis ce furent les macarons.

La gitane fit Signe a Eli de se rapprocher. La fine bourse des sérénissimes était reçu ainsi que la jolie boite ronde des Doigts d'Or, autant de fierté que de plaisir.
Une pensée pour les égéries défuntes et l'impatience de découvrir les nouveautés.

Si les mains n'avaient été pleines elle aurait applaudi. Elle attrapa du bout des doigts les sérénissimes, puis posa la main sur l'épaule douce d'Ella, attirant son regard et lui dédia la coupe, elle n'osa pas le " A ta santé " mais dans ses yeux, beaucoup plus.


- Merci Ella...

Même si cela signifiait que les mains expertes de la Durée ne vivraient plus des mélanges originaux de la pâte des macarons, cela signifiait plus car ce jour, La Durée accédait à l'immortalité et y faisait entrer dans son sillage de chanceux élus. Elle frémissait d'en être.

Elle but une gorgée, adressa un sourire à Ernest qui faisait de grands efforts pour honorer sa mère et sa jeune épouse.
Doucement elle s'éloigna, à contrecœur, elle si possessive qui si elle s'écoutait s'accaparerait la veuve Durée tout le temps... Mais elle avait des macarons à faire goûter au palais encore vierge de Margot.

Et puis il y avait encore tellement à voir et a goûter ...
La douce main vint effleurer la joue de Margot.


- Pardonnes moi Mignonne, Ella est une amie. Nous irons te présenter tout à l'heure. A présente goûtons!

La boite d'assortiment, les sérénissimes et les Doigts d'Or furent posés sur la petite table à laquelle s'installa Attia.
Le regard malicieux observait Margot alors qu'un macaron tomate-cerise lui fondait sur le palais. Elle savait que l'enfant n'avait goûté à rien de pareil de son existence et il lui était un plaisir que d'en être à l'origine.


Elle regarda ensuite Eli.

- Comment Diable veut tu que je résiste a ces merveilles ?

Le regard balaya la pièce. Il y avait plus d'arrivées. Elle reconnut l'épouse du Duc d'Orléans, la comtesse d'Albizzi à la quelle elle adressa un léger salut de la tête et Blanche.
Assurément l'on aurait pu se croire quelques temps en arrière, du vivant de la reine Béatritz dont l'essence spirituelle ne devait pas se trouver bien loin.

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**********Je ne prend pas de commandes par MP/Commande=RP **********
Cl0e
Entre deux tournées de macarons jaillissait de l'hypocras artisanal devant chacune et chacun, comme par enchantement. Oui c'était cela, la maison Durée était un antre enchanté, recelant les saveurs les plus goûteuses et variées qui dépassent l'entendement. On n'oserait l'imaginer. Cela n'en finissait jamais.

Elle observa, avec une peine qu'elle prit le soin de dissimuler, la détérioration de la santé de la pâtissière de renom. Elle retint un soupir, et manqua sursauter quand le fils lui offrit un coffret d'Améthystes. Duquel s'échappaient de délicieuses effluves. Elle le remercia d'un signe de tête, le sourire aux lèvres, et saisit le coffret avec précaution, comme s'il risquait de s'effritait, et l'observa avec nostalgie.

Ah, cette nostalgie qui ne la quittait jamais. Mieux valait qu'elle prenne garde à ne pas délaisser son présent et futur à se remémorer autant le passé.
Si bien qu'elle n'avait pas vu que la Volpilhat s'était effondrée, et se doutait encore moins de la tragédie qui se jouait en cet instant même pour elle. Qui plus est, plusieurs personnes lui cachait la scène. Elle put cependant apercevoir Attia, et la salua en retour, un sourire avec.

Et du bout du doigts, elle caressa le couvercle du coffret violet.

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Ezequiel.a.joaquin
Tout est grand. Trop grand, trop fastueux, trop vaste. Les prunelles adolescentes parcourent la pièce, comme elle reste silencieuse, admirative de tant de goût et d’opulence. La pièce est pleine à craquer de visiteurs conviés à la fête, richement vêtus, parés de leurs plus beaux atours et d’un sourire ravi sur chacun de leurs visages.

L’assemblée l’impressionne autant que l’endroit, aussi reste-t-elle aux côtés de celle qui est et restera toujours son modèle ; gracieuse, élégante, un port de reine, une démarche impériale, et une façon de se vêtir avec classe, même dans la plus grande sobriété. Attia est une déesse, indubitablement.

Vissée aux longues jambes de la méditerranéenne, Margot n’ose lever les yeux, les rivant au sol plutôt qu’aux êtres, tentant de passer inaperçue. Comme si quelqu’un pouvait la remarquer, quand Attia habite l’espace, où qu’elle se trouve. Sa maîtresse semble à son aise, évoluant dans la pièce comme un poisson dans l’eau ; autant que Margot, les joues rougies de timidité, moque un de la même espèce, cette fois-ci en manque d’air, comme sur le sol boueux d’une berge.

Pourtant elle est heureuse, épanouie et comblée, comme à chaque fois qu’elle accompagne la gitane quelque part. Vêtue d’une robe somptueuse, créée de toutes pièces par les doigts d’or de la divine brune, elle marche tout à côté, et tente de faire honneur au vêtement. La démarche est malhabile, la gosse peu habituée encore à une si jolie toilette, mais l’effort est là, ainsi que le sourire qu’elle tend à sa presque maman, pour la remercier, silencieusement, de l’avoir emmenée avec elle.

Elle écoute avec convoitise et curiosité la mère de Livia parler, sourire, rencontrer des amis ; elle vit son bonheur, par procuration, mais véritablement. Si la gourmandise est de mise, si le comble est au faste, c’est pourtant la simple caresse de la main féminine à sa joue d’enfant qui la fit le plus grandement sourire ce soir-là, quand bien même ses papilles fourmillèrent de mille plaisirs à la dégustation d’une ses pâtisseries sucrées.

Car vivre auprès d’une personne qu’on admire, c’est assurément là le plus grand des délices. Un murmure, un seul, après un baiser posée sur la joue maternelle :


- Merci.



[Edit: Ajout des liens cachés.]
Yolanda_isabel
Un instant, un instant, elle se souvient du jour où Ella Durée est entrée dans les Cuisines du Louvre. C’était la première fois qu’elle voyait Eilinn et Ella côte à côte en cuisine, la première mais pas la dernière. Mais déjà le présent la rattrape, en la personne de Clémence, a-t-on jamais vu belles-sœurs s’aimer autant ? Au baiser léger déposé sur sa main, elle répond par un sourire éclatant et un regard confiant à Alix. Vois comme elles sont adorables, vois comme même les usages n’arrivent pas à nous empêcher de nous aimer. La phrase revient encore, comme elle est venue de la bouche d’Attia. Presque une femme, n’est-ce pas ? Et cette presque-femme a tant de questions à poser que l’on pose quand on devient femme justement. Le regard est rendu, comme pour vérifier que Rome n’a rien ôté de la superbe de la Marquise. D’une voix distraite, elle répond à Clémence.

-« Cela veut dire fée en breton, Clémence. Alix vient du même endroit que Blanche. »

Le nom est dit, et le regard court sur l’assemblée pour trouver celle à qui il correspond. Assise à la table, elle ne voit pas que la Marquise tient en main un garçonnet, elle ne voit que Blanche qui sourit à Della et Keridil. Le regard se détourne un temps, la rancune est tenace d’avoir été délaissée quand l’instant était au réconfort, il se détourne assez pour voir, comme Clémence, que la Comtesse d’Igny ne mange pas, assez pour voir que d’autres entrent qu’elle connaît et reconnaît, et se promet d’aller rejoindre au moment opportun. La question d’Alix Ann la prend au dépourvu, et elle y répond par un éclat de rire avant de taquiner d’un doigt mutin le bout du nez de la Fadette.

-« Allez-y donc ma boudig, ils sont faits pour cela. C’est meilleur que les madeleines ! » Plus bas. « Ici nous n’avons que des amies ma boudig, ne vous inquiétez pas. Mangez. »

Oui, profite. Un sourire doux et une main qui vient caresser les boucles blondes d’une platine insolente, celle-là même qui est l’apanage des bretonnes. Et quand il est question de jasmin et de coquelicot, le visage de Clémence se tend, et la main de la Josselinière vient saisir celle de sa belle-sœur pour la serrer dans la main, ignorante des vraies raisons de cette crispation, ne décelant depuis le mariage de l’Epine et du Josselinière qu’une tension palpable entre les protagonistes, mais pour autant doit-elle laisser sa sœur dans l’embarras ? Non. Le ton est donné, Ella Durée, c’est le chef d’orchestre qui dirige d’une main de maître cette pièce digne d’une tragédie grecque, Ella Durée, c’est la pièce maîtresse d’un filet de remembrances tendu au dessus d’eux tous. Oui, la Reine défunte pourrait être là, que personne ne s’en étonnerait, mais elle ne viendra pas n’est-ce pas, puisqu’elle n’est plus.. Comme celui qu’évoque Ella, alors même qu’elle se saisit des Féériques. L’azur se relève du coffret de macarons pour regarder qui Clémence, qui Jehanne Elissa. Si la Volpilhat est anéantie, la Josselinière est choquée, la bouche s’ouvre un temps, le temps qu’il suffit à la Goupil pour s’échapper de son mieux. Elle suit du regard le cheminement malheureux, et la main toujours tenant celle de Clémence, se crispe au risque peut être d’abimer sa sœur. C’est le malheur qui parle dans cette démarche titubante, mais c’est la tristesse et la détresse qui font mourir ce sourire qu’elles aiment toutes pour ce qu’il est toujours présent chez la Volpilhat. En mourant, Fauconnier a tué le sourire de Jehanne Elissa. Le coffret de Féériques est déposé devant Alix Ann, et la Lune se lève, se raccrochant à cette table, à cette main qu’elle baise, et tout bas pour elle, puis plus haut.

Votre Dieu n'a pas l'air de vouloir laisser en paix les pucelles.. Pouvez-vous rester avec Alix, ma sœur ? Je vais. »

L’habitude reprend le pas sur les manières. La phrase ne l’a pas quittée depuis son enfance. Elle va. Où ? Et bien il suffit de suivre ses pas pour le savoir. Elle rejoint Jehanne Elissa, qui d’autre, les autres sont oubliées un temps. Il y a cette amie qui souffre de savoir son fiancé mort, et comme elle sait, elle, que cette pilule là est dure à avaler. Toutefois, la bienséance ne s’oublie pas, et aux présentes, elle offre un salut de la tête, comment aurait-elle pu reconnaître une des pupilles de l’ancienne reine, au regard de la croissance de celle-ci, l’adolescence change tant les personnes. Doucement, la main potelée vient se saisir d’une main et y déposer un baiser.

-« Desvòli que lo volpilh aplanta de risolejar, la meuna amiga.. » (1)

La langue est d’Oc pour être comprise d’elle seule et ne pas lui faire l’affront devant tous de tenter un réconfort qui pourrait échouer. Elle n’est pas folle, elle sait bien qu’elle n’a de lien avec la Volpilhat que celui qu’elle lui a concédée au prix de nombreuses rencontres, mais tout de même, malgré son jeune âge, elle est de celles qui chérissent la Goupil, et la voir l’âme meurtrie de ce qui l’a détruite, elle aussi peu de temps auparavant, lui navre le cœur. Et puisqu’elle sait la Goupil très pieuse, et que son précepteur, faute de pouvoir lui inculquer la foi, lui a fait apprendre par cœur le Dogme Aristotélicien, et parce que sa mémoire est un prodige de la nature. Les mots s’écoulent à l’oreille de la Volpilhat.

-« Oane diguèt : Ajatz pas crenta, car ma mòrt es sonque una passada ta rejuntar Domnideu. Alavetz, que vòstras lagremas siàgan pas de tristesa mas de gaug, ajatz Domnideu me fa lo mai polit dels presentes.. » (2)

La chose est dite, les dés sont jetés, et du coin de l’œil, elle cherche Eilinn avant que de lui jeter un regard qu’elle espère évident. Dans son dos, Marie Alice qui lui faut rejoindre, dans son dos, la Comtesse du Maine, et des jeunes filles du Sud, toutes qu’elle connaît, alors le minois se tourne et elle sourit de son mieux avant de reporter son regard sur la Volpilhat.

-« Pouvez-vous vous lever Vicomtesse ? Nous allons rejoindre Sa Seigneurie, la Comtesse d’Igny. »

De la même façon que Clémence tant de fois, l’a fait, c’est un rappel. Un rappel de leur condition, de qui elles sont, et de ce qu’elles ne peuvent faire. Paraître faible en public en fait partie. Et comme elle s’en veut de ce rappel.
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1 - Je ne veux pas que le goupil arrête de sourire mon amie..
2 - Oane dit : N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. [...] Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux

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Puisqu'on distribue des titres-bon points à tout le monde, j'en veux aussi ! J'ai été sage !
Zelha
Dame de compagnie, deuxième sortie et déjà le cauchemar recommençait. Soit, sa maitresse pour une fois avait invité tout son beau monde à v’nir s’abriter et convoyer dans son coche et pas sur ou sous quelques animaux de misères mais cela n’était point l’paradis pour autant Le châtelain pour sa part, ne venant pas à l’évènement n’avait point jugé utile de se mêler de sa garde-robe. Ainsi pour une fois elle avait pu se faire plaisir, enfilant une merveilleuse robe de soie verte, qui faisait ressortir ses mirettes. L’deuxième avantage de cette robe était bien sûr, la longueur indécente qui lui avait permis de garder ses bottes rouges en toute discrétion.
Exaspérée par un conseil…relativement houleux, l’ordre de sa maitresse avait été perçu comme un heureux présage avant qu’elle n’apprit que viennent aussi l’vassal…en la personne de Jakarta, toujours prêt à la taquiner, à la faire rugir et s’amusant à la déstabiliser. Et comme rien n’est jamais simple en sa compagnie elles avaient dû l’attendre, supporter l’odeur qui s’dégageait de sa personne. Il avait usé et abusait de parfum et sûr que les deux jeunes femmes allaient porter l’odeur de son eau de toilette.

Comme si cela ne suffisait pas, à peine partie et l’voilà qu’il s’était endormie, elle rageait la rousse aux mèches claires et elle savait qu’il l’accuserait de la chose au moment de se réveiller. Ne l’avait-elle pas envoyé traiter des transactions il y a peu.

Une fois réveillé, les deux petites clapotes faites sur ses deux jours pour faire partir les traces du moment de somme, et les vêtements frottés, elle lui fit signe de descendre du coche avant elle…. Les trois entrèrent dans la salle somptueuse décorée avec énormément de gout et la vi comtesse lui fit signe de choisir la table adéquate.

Intimidée par tant de monde, Zelha allait prendre place à une des seules tables quasi vide s'portant à son regard, quand soudain une dame vint chercher secours à ses cotés. etvoila qu'elle se retrouvait prise aux pieges entre la bleme dame et la future femme...
Hey. ; Vous…

Oups, croisement du regard de Tsampa pour s’rappeler de rester à sa place….

vous êtes toute pale. Et si la décence le permet vous pouvez vous accrocher à moi comme une moule à un rocher mais juste le temps de retrouver vos couleurs naturelles…

Impair ou pas ! Impossible de voir ses compagnons pour juger de la pertinence de ses propos
Jehanne_elissa
- « Vous allez bien ? »

La Goupile releva la tête... à peine. Le temps de la hocher. Il y avait à cette table, à sa droite, deux jeunes femmes, un petit, et une vieille.
Elle réalisa vite qu'à sa gauche, aussi, il y avait quelqu'un, une autre rousse. Et d'autres encore ? De toute façon, dans cette boutique étroite, il y avait du monde partout.

Sa tête déjà dodelina derechef.


- « Hey. Vous...
vous êtes toute pale. Et si la décence le permet vous pouvez vous accrocher à moi comme une moule à un rocher mais juste le temps de retrouver vos couleurs naturelles... »


C'était la rousse à sa gauche. Adrian... Comment es-tu mort ? Venais-tu me rejoindre ? Fus-tu héroïque ? Adrian... Es-tu mort de m'avoir délaissée ? Adrian... Es-tu mort d'amour ? Adrian... Fièvre, mal vénérien, gangrène, scorbut ? Où reposes-tu ?
Jehanne ne répondit rien à sa voisine rousse. Les mots étaient vains, désormais, rien ne valait la peine d'être dit. Elle passa sa main sous le bras de sa voisine, qui qu'elle fût, et s'y accrocha. Sentir une chaleur, un corps où vibre le sang. Essayer de se souvenir si elle s'était un jour accrochée comme cela avec Adrian. Serait-il parti, si elle s'était cramponnée à lui ? L'aurait-il laissée sans nouvelles ?
Les mots étaient impuissants. Trop d'hypothèses, trop peu de certitudes. Juste ce bras auquel elle s'accroche, alors que résonne la voix lointaine de Yolanda Isabel :


- « Desvòli que lo volpilh aplanta de risolejar, la meuna amiga...
Oane diguèt : Ajatz pas crenta, car ma mòrt es sonque una passada ta rejuntar Domnideu. Alavetz, que vòstras lagremas siàgan pas de tristesa mas de gaug, ajatz Domnideu me fa lo mai polit dels presentes...
Pouvez-vous vous lever Vicomtesse ? Nous allons rejoindre Sa Seigneurie, la Comtesse d’Igny. »


L'occitan... Cauvisson... Cet été de bonheur à l'état pur, cet été d'enfance et d'insouciance... De sa main libre, elle joue avec le bout de ses cheveux, qui dépasse de son chignon en couronne et repose sur son épaule. Enfin, jouer, c'est trop dire, elle se raccroche à ces choses infimes, à la douceur d'un pelage de renard. Ses lèvres s'entrouvrent, mais elle ne sourit pas. Elle ne se lève pas. Jehanne a beau entendre tous les rappels du monde, sur son rang, sur les convenances, on l'a élevée à ne pas s'y sentir piégée comme sa mère. On l'a élevée à choisir un homme qu'elle aimerait assez, on l'a élevée à être spontanée et enjouée. Et... Elle ne sourit pas.

- « Yolanda... O saupràs ? »*

Que fait Eilinn, que fait Ernest, que fait Ella ? Que font ces invités tous assemblés ici ? L'on vient d'annoncer un décès, et ils rient et mangent et boivent et suspendent leurs oreilles aux lèvres de la bourgeoise. Jehanne se cramponne à ce bras offert comme un rocher au naufragé. Yolanda, si tu veux m'enlever de là, il faudra m'expliquer tout ce que tu sais !

*Vous le saviez ?
La chronologie n'est pas tout à fait celle des posts ; paroles de Yolanda décalées après celles de Zelha avec accord de LJD Yolanda.

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Judas
Le merci.

Judas incline le chef vers ce fils qui semble bien dévoué envers Ella, son Ella. L'hypocras est accepté de bonne grâce, la main baguée du Frayner s'en vient en un délicat tour de passe passe y jeter quelques gouttes de la sacro-sainte fiole. Icelle regagne ses pénates, au chaud sous le bliaut brodé. S'enfonçant dans son siège, il écoute le Maistre Macaronnier vanter l'anthologie de ses merveilles sans mot dire, concentré sur le chapelet de souvenir qui semble émaner de cette litanie chevrotante. Parmi toutes ces appellations aussi bigarrées qu'inventives, Judas note un détail. Elle n'a pas mentionné les Malemortels... Ho, bien entendu, il serait inconvenant de parler d'une friandise a l'effigie de la mort inespérée d'une Reyne qui n'en eut que le nom... En public et en si bonne compagnie. Pourtant, savaient-ils tous combien leur subtilité à la Belladone leur avait conféré un caractère inimitable...? Combien leur propre création était imprégnée des grands maux de l'époque, ce qui les rendait uniques et symboliquement fort? Non, ils ne le savaient pas, car l'on ignore toujours l'essence des choses ... Lorsqu'il s'agit d'inconvenance. Officiellement tout du moins.

La coupe fut portée aux lèvres d'Ella.
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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Riwenn


Derrière une fille, il y a toujours un père.

Et pour ne pas déroger à la maxime, le Duc Riwenn estait présent. Il avait passé les portes de la pièce armé d'une canne qui le soutenait de temps à autre, bien qu'il se portait encor très bien pour son asge.

Oui, aucun des membres de sa famille n'estait au courant de sa venue. Mais qu'importe ! Le patriarche devait-il rendre compte de ses faicts et gestes à toute sa famille ?

L'odeur sucrée qui envahissait la salle fascina les narines gasconnes qui portèrent au visage noble un sourire de bienséance et de gourmandise. Il n'avait jamais assisté à ce genre de cérémonies, mesme s'il estait au courant de son existence. Mais il fallait une première pour tout non ?

Allait-il avouer à sa petite qu'il la suivait depuis l'Armanhac e Comenge ? qu'il ne voulait pas la laisser faire n'importe quoi ? pire, qu'il estait un peu paranoïaque ?


Adishatz ! clama-t-il à tous iceux présents. Et à voix assez haute poru qu'icelles qui le connoissaient, surtout les jeunes femmes de sa famille, aient une réaction.

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Héraldique européenne
Asalais
Aspirée par la foule, Blondie se plongea dans un mutisme qui trahissait son malaise. Par fierté, elle ne prendrait pas ses jambes à son cou mais dieu sait qu'elle en crevait d'envie.
Toute petite déjà, elle avait l'intuition que grandir craindrait pour elle. Cependant, ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle prit conscience de la réalité de sa prémonition. Oui, petite elle rêvait de beaucoup de choses, mais jamais de manger des macarons, entourée de froufrous et de conversations oisives entre grandes Dames. Ses rêves d'enfant étaient plutôt emplis de grandes ambitions tyranniques où les têtes tombaient dès qu'elle en donnait l'ordre. Il ne fallait pas lui en vouloir, elle avait été élevé par des hommes alors la couleur du ruban qu'elle portait dans les cheveux lui importait peu. Elle tentait juste de jouer le jeu et de se convaincre elle-même que cette couleur avait de l'importance, c'était tout.

Enfin, il fallait faire ce qu'on attendait d'elle, c'est pourquoi elle planta un sourire de convenance sur ses lèvres et saluait poliment les inconnus qui se trouvaient sur son passage. Oh bien sur, jusqu'à franchir le pas de la boutique, elle était persuadée de passer un bon moment. Son enthousiasme la quitta lorsqu'elle se rendit compte qu'à ces yeux, cette sortie se transformerait vite en une virée en enfer. La petite était sociale qu'à partir du moment où elle était le centre de l'attention. Ici, elle n'était rien et paradoxalement, elle en fut heureuse.

Après ce qui lui sembla une éternité à flâner de ci de là, son regard noisette partit à la recherche de Lanceline qu'elle finit par apercevoir et rejoindre, deux macaron à la main. Machinalement, elle lui en tendit un et prit une grande inspiration. A cet instant, elle décida que Lanceline serait la seule qui sache réellement et à jamais ce qui se cachait sous sa caboche. Du moins, lors de ce genre d'évènement.


Il y a trop de monde. Je n'aime pas. C'est grave ?


Elle mordit dans un macaron et adressa un sourire rayonnant à une parfaite inconnue à qui elle fit un petit signe afin de lui faire part du délice de ce macaron et de cet instant. Oui, elle jouait le rôle à merveille.


Cela sera ainsi à chaque fois ? Je veux dire, c'est ainsi que cela doit être ? Et...

Dans un sursaut, elle se tourna brusquement et écarquilla les yeux. Mais oui mais oui, son pay se tenait bien à quelques mètres d'elle. Le rouge lui monta aux joues et son coeur se mit à battre la chamade au point de manquer de lui sortir du thorax. La scène aurait été comique.

Line que fait il ici ? Line !


L'espace d'un instant, sa vision se troubla mais elle se reprit, secouant énergiquement la tête en faisant voleter ses boucles blondes autour de sa frimousse. Tout aussi énergiquement, elle se dirigea vers son pay qu'elle attrapa par le bras sans ménagement aucun afin de l'entraîner dans un coin plus ou moins calme. La colère se lisait sur son visage, ça avait sûrement été la goûte de trop. Mais aujourd'hui, elle était grande et il n'avait rien à faire ici. Et puis c'était la honte. Les autres n'avaient pas leurs pères elles ! L'épreuve était assez difficile comme cela. Incapable d'en dire plus, elle lâcha :

P'pa ! Vas t'en !
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Jakarta
Lui en retard? Jamais! Et ce n'est pas les sermons de sa suzeraine qui le feront se préparer plus vite. Il lui fallait tout de même un minimum de temps pour être présentable, même si son charme naturel fait déjà des ravages...Pour Tsampa la vie est plus facile il fallait l'avouer, un sac de maïs pour cacher son bidon, et la voilà habillée! Toutes ces histoires pour une vente de macarons, friandise qui n'était pas sa favorite au passage... le Jak aime les chouquettes et les chouquettes aiment Jak, logique!

Bref, c'est donc en ayant pris son temps que le Renouard se présenta dans le coche, s'affala sur une des banquettes, laissant le plaisir a sa suzeraine de se coller a sa dame de compagnie.

Suis-je vraiment obligé? Pourquoi c'est toujours moi qui me colle les sorties sans intérêt? Et puis j'aime pas les macarons en plus...
Il préfère les chouquettes si vous avez suivi!

Un regard vers l’extérieur, un bâillement, et voila que le Jak s'endors paisiblement, jusqu’à être dérangé encore et toujours par Zehla. Une fois sorti du coche tout beau tout propre, il suivi sa suzeraine jusque dans la boutique. Il devait avouer qu'au moins l'odeur était agréable, plus que celle de la dame de compagnie de sa Suzeraine! Scrutant l'assemblée, il remarqua quelques blondes, quelques brunes, des minces et autres, plus porté sur le macaron! Il comprit désormais pourquoi Tsampa l'avait traîné dans cette boutique, c'était un vrai rassemblement pour femme.
Essayant de se faire discret, il resta derrière sa Suzeraine, trouvant qu'une femme enceinte, c’était pas si mal comme cachette!
Tsampa
Envie de pousser vers l'avant, vers la lumière celui qui a ronflé tout le trajet durant, envie de le décoller de son ombre, pour qu'il vole de ses propres ailes dans l'univers papillonnant de la noblesse quand elle se rassemble en choses futiles.

Mais la voix de sa damoiselle de compagnie l'en empêche. Ou du moins, lui fait repousser le grand saut de Jak à plus tard.
Zelha. Zelha qui laisse échapper son franc parler à autre qu'elle. Le visage de Tsampa se chiffonne, et le regard se courrouce, l'espace d'un instant, d'un instant seulement, celui de voir que la dame ne s'en offusque pas. Qu'elle étouffe, mais pas de colère contre cette comparaison osée entre sa personne et un mollusque certes délicieux avec une sauce marinière et des frites, mais assurément pas flatteur quand il s'agit de l'associer à une dame.
Tsampa s'approche, l'ombre de son ombre avec elle, ombre à laquelle elle indique un siège. L'heure est inquiétante, et Tsampa en comprend rien.
Pas plus qu'elle ne comprend l'occitan dans lequel s'exprime Yolanda Isabel, jeune fille en fleur il y a peu, jeune femme en seins depuis peu.

Alors elle s'incline, respectueuse, devant la rousse qui s'accroche, oui, comme Zelha l'a si bien proposé, comme donc, une moule à son rocher.


Ma dame, si je puis vous aider?
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Lanceline
Bien vite elle se relève, et s'écarte pour laisser les autres entrer. Elle se dirige vers les macarons, la peur au ventre. Peur de bousculer quelqu'un, peur de tomber, peur de mal faire.
Les macarons vont lui remonter le moral, pour sûr. Trois pas... Deux pas... Elle y est et pousse un discret soupir de soulagement. La Balafrée s'empare d'un macaron à la violette, son favori, et le mange avec délice. En commander. D'urgence. C'est tellement bon ! Sa senestre s'empare d'un second. Elle tourne partiellement le dos à la foule, jette de temps un autre un œil à la porte, bref, le rêve : elle peut se camoufler, personne ne la voit.
Les noisettes tombent sur Yolanda, se font tendre à la vue de la filleule de Beatrice -qu'elle demeure en paix- avant de chercher quelqu'un, sans savoir qui, dans la foule.
Elle s'étonne de voir un homme -non, deux!- ici. Elle ne pensait pas que des mâles seraient intéressés par le babillage des femmes. « Allez. N'y pense pas. » Fâcheuse manie qu'elle avait prise de parler toute seule, cela à cause de Liloïa, évidemment. Qui d'autre?
La peur doit se sentir, aussi elle se concentre et inspire de grandes bolées d'air pour les expirer lentement. Calmer son cœur.


Il y a trop de monde. Je n'aime pas. C'est grave ?

La Valdesti prend le macaron, regarde l'enfant, sourit.

J'ai peur aussi.

La complicité est présente, la Blonde est contente, elle a une alliée dans la place. Néanmoins elle n'en dira pas plus parce qu'elle est sûre qu'Asalaïs la comprend.

Cela sera ainsi à chaque fois ? Je veux dire, c'est ainsi que cela doit être ? Et...

Elle amorce un acquiescement de la tête mais n'a pas le temps de le finir.

Adishatz !

Ses mains se crispent sur le macaron qu'elle tient toujours et tout son corps se fige. Il est là. Pourquoi est-il venu ?
Les noisettes, soudain absentes, se portent sur Asalaïs qui commence à paniquer, et cela se voit.


Line que fait il ici ? Line !

Ladite Line est bien en peine de lui répondre. Est-il venu pour sa fille ou pour sa cousine ? Ou est-il simplement venu déguster ces macarons ?
Un sourire mauvais se peint sur les lèvres de la jeune femme. Non. Il est là pour l'une d'elles. Il se fiche des macarons. Reste à déterminer pour laquelle. Elle suit Asalaïs, macaron détruit toujours en main, qu'elle s'empresse de porter à sa bouche. Même comme cela, il est bon.
La Valdesti s'approche d'eux, fixe le patriarche. Si l'on était attentif, on pourrait lire dans ses yeux une question : « Pourquoi venez-vous toujours tout gâcher ? »
Guerre de famille, épisode un.

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Linien_lamora
Alors que le brouhaha montait, que les macarons étaient dégustés, tout comme les gâteaux, il était temps de présenter l'avenir de la Maison Durée. Avenir qui ne s'incarnait pas seulement dans l'émergence de la nouvelle génération, mais également dans cette quête du macaron avec un grand M.
Eilinn fit un signe de tête à Ernest, et lui demanda d'apporter le premier des trois nouveaux coffrets.


Nous venons de célébrer le passé. Il est vrai, Votre Grasce, inflexion de la tête de la vicomtesse envers Keridil, que rien de tout cela n'aurait été possible sans Sa Majesté Béatrice. Son règne fut celui du luxe, de la Beauté, de l'achèvement artistique, et son empreinte marquera durablement notre Maison.

Mais il est temps désormais de célébrer l'avenir. La Maison Durée a ainsi désigné trois nouvelles égéries, pour lesquelles nous avons conçu un nouveau macaron.


Ernest apporta alors la boite en forme de Dannebrog, et Eilinn s'en saisit, pour l'amener à Ingeburge. Un sourire léger flottait sur ses lèvres.



Nous l'avons nommé "Fraicheur Sylvestre", et il est parfumé à la sève de pin et au miel. Un mélange frais, et parfait pour éviter de tousser pendant les cérémonies héraldiques. J'espère qu'il vous plaira.

Il y avait un certain humour dans le nom du coffret, car la Prinzessin avait été "Phylogène" bien avant d'être Montjoie. Alors que la mère d'Eilinn, elle, avait été une des "Sylvestre" de l'Hérauderie, bien des années plus tôt.
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Riwenn


Un simple mot, une simple salutation, et voilà qu'il se retrouvait dans un coin de la pièce, à l'écart. Ses deux femmes de famille ne semblaient pas heureuses de le voir. Allez savoir pourquoi, il avait tant traverser à leurs costés, pourquoi se mettaient-elles dans cet estat ?

P'pa ! va t'en !

Pourquoi s'en aller ?

Mais je viens juste d'arriver, n'ai-je point le droit moi aussi de profiter des délices sucrés d'Ella Durée ?

Il n'allait tout de mesme pas dire qu'il estait là pour l'une d'elles en particulier.

Nous l'avons nommé "Fraicheur Sylvestre", et il est parfumé à la sève de pin et au miel. Un mélange frais, et parfait pour éviter de tousser pendant les cérémonies héraldiques. J'espère qu'il vous plaira.

D'ailleurs, il est temps d'aller voir les nouveautés. Juste le nom prononcé par la dauna me met l'eau à la bouche.

Et il tenta de s'enfuir...euh se rapprocher. Espérant qu'elles le suivraient sans un mot.

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Héraldique européenne
Yolanda_isabel
Prenez un goupil, essayez de l’amener dans un endroit bien précis, et vous aurez face à vous l’un des animaux les plus butés de la création. On fait tant de cas de l’hermine, mais à dire vrai, l’animal le plus têtu du règne animal n’est autre que le renard, qui une fois l’idée ancrée dans sa tête, ne veut rien faire d’autre que ce qu’il a décidé. Et notre petite Lune, adorable adoratrice de bestioles en tout poil, de se retrouver confrontée à ce goupil désorienté, acculé par la douleur, accrochée à son rocher. Et le monde autour de commencer à s’agglutiner, des visages connus du reste, car il semblerait que la rousse qui parle à la Volpilhat de façon si cavalière accompagne Alençon. Alençon qui s’inquiète, elle aussi, alors qu’on aurait tôt fait de penser que c’est pour elle qui faut s’inquiéter vu la gravidité qui est la sienne. Mais le sujet du jour, ce n’est pas la brune aux coquilles, c’est la rousse goupil qui l’interroge directement, la mettant mal à l’aise de devoir s’occuper de cette affaire-là, alors même qu’elle-même a vécu la même chose, il y a de cela plusieurs mois.

La vie s’acharne. Et la voix se fait empressée d’expliquer, même si la langue d’ Òc n’est pas sa langue naturelle, c’est pourtant avec fluidité qu’elle coule, comme pour justifier cette horreur. Et pour que nul ne sache alentours que les choses se gâtent de leur côté. Il n'y a plus de vouvoiement, il n'y a que deux jeunes filles qui ont souffert et souffrent des mêmes maux.


-« Oh Joana..Òc, ai aprés fa qualques jorns. Te juri que pensavi que sabiás. Me an dich que quora lors dometges son anats a l'Isle, la vailetalha del comte plorava son mèstre. Pensavi que sabiás, Joana.. »(1)

Comme une supplique.. Oui, naïvement, elle l’a pensé.. Naïvement, au sourire de Jehanne Elissa, elle a pensé que leur amie, encore une fois, faisait preuve de force et de bonne volonté, et que dans sa profonde foi en le bonheur, et leur Dieu, elle se cachait à elle-même cette douleur. Ô douleureuse désillusion.. Jehanne ne sait pas et c’est à elle de lui annoncer. Mais lui annoncer quoi ? Le strict minimum, à savoir que quand elle a contacté les Durée quelques jours auparavant pour savoir qui serait là, en bonne commère, on lui a répondu quelques noms avant que de lui faire part de l’absence funeste du Comte.

-« Te dòl, lo sabi.. Lo sabi tròp plan.. »(2)

Oui, comme elle le sait. Cette impuissance à savoir que celui à qui on devait lier sa vie, son avenir, est mort. Et que tout est à refaire, et qu’on ne le verra plus.

Elle n’aimait pas Thibert comme la Goupil aimait le Fauconnier. Mais la douleur est là, moindre mais toujours présente.

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1 - Oh Jehanne.. Oui, j'ai appris, il y a quelques jours.. Je te jure que je pensais que tu savais. Ils m'ont dit que quand leurs domestiques sont allés à l'Isle, la valetaille du comte pleurait son maître. Je pensais que tu savais Jehanne.
2 - Ca te fait mal, je le sais. Je le sais trop bien..

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Puisqu'on distribue des titres-bon points à tout le monde, j'en veux aussi ! J'ai été sage !
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