Ernest_duree
Ernest renonçait à tout, sauf à sa mère. Sa mère, c'était son Monde. Le livre, c'était sa mère. Ella n'existait pas, sans ses macarons. Le livre, c'était sa mère. Le Livre... LE livre. Il ne pouvait pas survivre à Ella. Ella morte, le livre mourrait, et pour la seconde fois, hurlant de douleur physique, morale, mystique , Ernest envoya son bras en l'air, agité, en désordre, sa manche en feu. Il le remuait en tous sens, serrant de l'autre sa mère et le livre, sous lui. Ce bras dangereux, terrifiant, créait au centre de la cuisine un oeuf cosmique intouchable. Il le bougeait et criait et bougeait encore, et bien après, la trainée de lumière que sa manche enflammée offrait à voir barrait tout accès à Ella.
Ella mourait. Le livre mourait. Ernest mourrait. L'huile des calels renversés s'illuminait, léchant les lambris des meubles. Sur les bassines de cuivre accrochées aux murs, la coruscance de l'incendie se mirait au centuple.
Eilinn ? Elle n'existait plus pour Ernest. Seule sa mère demeurait, et l'idée que tout le reste luttait contre leur heureuse réunion éternelle.
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Vicomte et pâtissier
Ella mourait. Le livre mourait. Ernest mourrait. L'huile des calels renversés s'illuminait, léchant les lambris des meubles. Sur les bassines de cuivre accrochées aux murs, la coruscance de l'incendie se mirait au centuple.
Eilinn ? Elle n'existait plus pour Ernest. Seule sa mère demeurait, et l'idée que tout le reste luttait contre leur heureuse réunion éternelle.
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Vicomte et pâtissier