Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, 4   >>

[RP] Au détour d'une auberge chalonnaise

Miguael_enguerrand
Une auberge, cela était une chic idée sauf que... aucun n'était plus haut que trois pommes. Et que les tavernes bourguignonnes étaient souvent mal famées. Et celle-ci, celle des sans titres, devait l'être plus que toute autre. En fait, était-ce "sans" ou "cent" ? Il n'en savait rien mais celui qui croyait pouvoir réunir cent titres dans une pauvre taverne de Bourgogne n'était pas encore né ! Alors que réunir les sans-titres c'était... Le pain quotidien des tôliers bourguignons.

Un peu en retard, il avait laissé ses petites camarades de voyage entrer avant lui. Mais ne souhaitant pas les laisser trop longtemps seules. Car oui, la galanterie oblige de laisser les femmes entrer en premier mais il ne serait pas dit que Miguaël laisserait celles-ci seules, à l'intérieur d'une auberge où se propageait sûrement le crime et peut-être même l'hérésie.
Dans un élan chevaleresque -car oui, Miguaël avait lu les romans- il entra dans la taverne. Bon, il était vrai qu'en réalité, le jeune garçon ne faisait pas vraiment le fier. Passant la porte, il ne savait trop à quoi s'attendre mais la vision qu'il eut était quelque peu étrange. Elles avaient trouvé des connaissances, et même, des têtes couronnées. Ce tôlier avait il réussi le pari des cent titres ?

Lui ne connaissait pas les personnes qu'étaient allées voir Jehanne Elissa et Eilinn, aussi il s'approcha. Certes timide il n'était pas, mais les événements qui l'avaient touché ces derniers temps l'obligeaient à une certaine pudeur. Il osa un :


Bonjour.
_________________
Flex
Le borgne riait jaune suite à la remarque de Blanche. Il voulait rajouter une couche, car il avait un sens particulier de l'auto-dérision, mais en fut empêché par ce que Della lui dit. Flex était un homme quelque peu superstitieux. Il croyait en Dieu et aux forces du mal, mais expliquait aussi la destinée d'une manière toute autant scientifique. Il comprit ce que la Railly voulu lui dire.

« - Houla, je vous souhaite de ne point vous y perdre. C'est une abysse, un amas de vices.

Comme une fois n'est pas coutume, il fallait que Angelyque se fasse entendre. Le borgne la voyait jalouse et faire n'importe quoi autour de la tablée pour attirer son attention auprès d'elle. Ca ne se voyait qu'à la manière qu'elle eut d'arracher aux mains de Della le verre qu'il lui avait donné quelques minutes auparavant.

Angelyque vous avez trop bu ce soir.

Dit-il pour la charrier. Mais il semblait qu'il avait raison. Lorsqu'il plongea son regard dans celui de la duchesse, il n'y trouva que des pupilles dilatées. Constatant l'effet de la boisson sur son amie, Enguerrand se redressa de la tablée, et fit une annonce.

La duchesse et moy allons rentrer au palais, car il est l'heure. Mesdames j'ai été ravi de faire votre connaissance. J'écrirai un jour pour vous.. Adieu.

S'il en aurait eu le temps, Flex aurait baisé les mains une à une des dames qui restaient. Mais la convoitise de Angelyque, qui commençait presque à tituber, le poussa à prendre ses responsabilités bien qu'il voulait plus que tout au monde rester ici.
Il quittait le clan, Angelyque suspendue à son bras. Flex se signa de loin en direction des languedociens, uniquement pour les provoquer par sa politesse. Il fit signe à Ciaram de le rejoindre, et déposa au comptoir une bourse qu'il eut beaucoup de mal à se séparer. En se retournant, il bouscula Miguael Enguerrand.


Hé ! Gamin !... Aimbaud, c'est toi ? »

Il paraissait que ce dernier avait grandi depuis la dernière fois qu'il l'avait croisé. Ce serait magnifique, songea-t-il, de faire à nouveau connaissance. Toutefois la duchesse Angelyque l'entrainant dehors, le borgne n'allait pas refuser une telle avance.
_________________

Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
Actarius
Le Vicomte était toujours bien là. Certains lui prêtaient le regard vicieux, la mine grise et pourtant, de fait il n'en était rien. Son seul vice était sa folie, mais cette folie "dévastatrice" ne s'exprimait qu'en de rares occasions et ce soir-là, elle demeurait bien loin. Ses yeux se fixaient tour à tour sur son épouse et son baron d'ami, peu soucieux et peu curieux non seulement de ce qui se tramait à quelques tablées de là, mais aussi des personnes allant et venant dans cette auberge des "Cent Titres".

C'est décidé alors, nous irons ! Ce disant dans la belle et musicale langue d'oc, il ne se doutait pas un instant des circonstances tragiques qui allaient suivre. Pas le moins du monde, il ne s'attendait à ce que son retour de Paris ne soit marqué par une sombre nouvelle qui l'obligerait à changer ses plans. Mais cela est une autre histoire.

Alors que la conversation avait repris de plus belle, une douce et petit voix, un timbre étoilé du sud vint délicatement caresser son esprit. Jehanne... En un volte-face digne de John Woo, le Phénix comme on le surnommait se retourna, se leva même et dans un élan improbable de douceur paternelle posa un regard attendrissant.

Ma jeune amie... Nous revenons à peine de croisade après une longue chevauchée. Votre missive aurait reçu réponse, mais pas avant quelques jours, car je reprends la route cette nuit même...

Souriant à Eilinn, il s'inclina légèrement et poursuivit en oïl. Ma demoiselle, je savais que vous accompagnez ma douce Elissa. Et cette seule pensée a suffi à apaiser mes craintes... Je crois Eilinn que vous n'avez jamais rencontré mon épouse. D'un geste plein d'allant, il tendit son bras en direction de l'aimée. Voici ma lumière, Nanelle. Au recto de cette sommaire présentation succéda le verso. Mon aimée, voici Eilinn Melani, la jeune Vicomtesse d'Avize.

Mais je vous en prie, prenez place. Il eut à peine parler qu'un nouveau pichet gracieusement offert par un Flex qui eut droit à un clin d'oeil inattendu et une légère inclinaison de tête en guise de remerciement. La discussion allait reprendre lorsqu'apparut près de la tablée un jeune homme fort bien de sa personne. Chaleureux et amical, il se releva et posa une grande main ferme sur l'épaule de ce dernier. Vous l'aurez compris, le Mendois n'avait pas même remarqué le départ et le salut de Flex.

Et voici notre preux protecteur de ces demoiselles. Et oui, voilà la preuve s'il en était encore besoin après sa remarque à Eilinn que le Vicomte avait bel et bien lu la lettre de sa protégée. Il lança un coup d'oeil à son épouse, puis à Adrien. Laissez-moi vous présenter Miguaël Enguerrand de Montfort-La Louveterie. Un jeune homme, dont on m'a dit le plus grand bien. Convivial au possible et toujours cette large main posée sur l'épaule du garçon, il offrit un rayonnant sourire au jeune homme. Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais ce n'est pas notre première rencontre. Le Vicomte était effectivement convaincu d'avoir croisé l'héritier en Vaunage lors d'une sauterie adolescente. Actarius d'Euphor, Pair de France. Paf ! Mine de rien, il venait de lâcher une information qui ne manquerait pas de susciter l'étonnement des deux demoiselles. Voici mon épouse Nanelle et mon grand ami, mon frère pourrais-je dire le baron Adrien Desage. Asseyez-vous Miguaël...

Le reste de la soirée fut quelque peu brumeuse pour le Phénix. Ainsi en fut-il du moins de sa souvenance dans la fraiche nuit qu'il traversait au galop en direction de Paris.

La joie d'une prestigieuse nomination, le bonheur de retrouver son étoile, celui de revoir sa cousine. L'euphorie avait gagné l'Euphor. Car l'alcool, qu'en soldat de carrière et surtout natif des plateaux granitiques de Margeride, il tenait très bien, ne pouvait expliquer ce bonheur éphémère d'une soirée, un bonheur tel qu'il n'en avait plus connu depuis des années, une quinzaine au bas mot. Ce soir-là, il redevint le garçon passionné, enthousiasmé qui venait d'arriver à Mende, qui écumait les tavernes offrant ses poèmes enflammés. Ce soir-là, il avait ri, souri, il avait été loquace. Ce soir-là, il avait été heureux pour la dernière fois sans même le savoir.

_________________
Angelyque
Angelyque essayait tant bien que mal de suivre. Elle n'avait plus qu'une idée en tête, donner un coup de pied à Blanche. Elle ne focalisait plus que la-dessus.

Elle se tourna vers Flex, mais son visage lui paraissait trouble, elle se demanda un instant comment il faisait pour avoir deux têtes. Elle aurait préféré qu'il ait deux yeux. Elle le lui murmura en pouffant. Puis se retourna vers Blanche.

C'est à ce moment là qu'elle se sentit relevée. Ses lèvres ne parvinrent pas sur le moment à lui obéir pour exprimer son mécontentement. La partie de dés n'avait pas commencée, elle n'avait nulle envie de rentrer se coucher.

Mais la pression de ses mains sur son bras était trop forte pour qu'elle tente de s'en échapper, et puis, grâce à lui elle parvenait à tenir debout comme par enchantement. Elle s'accorda même le privilège de s'appuyer légérement contre lui. Enguerrand était fort, Enguerrand sentait bon.

Elle ne pensa pas à saluer tout le monde, son frère le faisait pour elle, mais la Duchesse souriait d'un air innocent.

Vu de l'exterieur, il était impossible de voir que la duchesse avait trop bu, elle ne vacilla que lorsque le jeune Mirandole bouscala le jeune homme qui venait de rentrer. Elle regarda celui ci fixement, il ressemblait à l'un de ses amis disparus, cela lui fit un choc qui lui fit retrouver la raison.


Enguerrand, ce n'est pas Aimbaud, Aimbaud est le fils du Tri.
_________________
Miguael_enguerrand
Après mûre réflexion et force effort de mémoire, Miguaël Enguerrand se rendit compte que l'homme discutant avec Jehanne Elissa et Eilinn ne lui était pas inconnu. Avant même d'avoir le temps de mettre un nom ou un événement sur ce visage, il venait d'être bousculé. Manquant de tomber -car oui, quand on pousse une crevette, ça vacille !- il se retourna vers le responsable de l'attaque.
Lorsque celui-ci parla à peu près en sa direction, la petite tête fit demi-tour et se rendit compte qu'il n'y avait pas d'autre garçon derrière lui. Ainsi donc, il lui parlait forcément.


Euh non... Je ne suis pas Aimbaud, je m'appelle Miguaël Enguerrand de Montfort et de la Louveterie.

La femme à côté de l'homme en question, il la connaissait. Il savait que c'était une personne que son père connaissait, et il savait même qu'elle avait causé des ennuis à sa grande sœur.
Mais avant qu'il n'ait le temps de demander à l'homme qui il était ou même de saluer cette femme dont il venait de se remémorer le nom, une main chaleureuse se posa sur son épaule.
Miguaël se retourna, y avait-il d'autres amis de la famille dans l'auberge ?
Une nouvelle tête bien plus haute que lui, et de nouveau il se trouvait dans l'obligation de se tordre le cou pour détailler le visage de l'homme en question. Lui aussi il le connaissait, mais il ne se rappelait pas de l'avoir vu avec son père.
Et avant même qu'il n'ait eu le temps de mettre une situation et un nom sur ce faciès, les paroles du connu (bah oui, on dit bien "l'inconnu") imprimèrent un sourire -car oui, chassez le naturel et il revient au galop, c'est bien connu- sur son visage de pré adolescent. Lui, preux protecteur ? C'était bien évidemment son rêve de jeune homme de son temps, d'enfant dont les rêves étaient bien larges et les désillusions inconnues. Protecteur de trois jeunes filles, protecteur de deux vicomtesses et d'une petite fille aussi torturée que son histoire était compliquée, que pouvait-il espérer de mieux ? En fallait-il plus pour qu'il ait oublié momentanément les turpitudes de la vie ?
Il répondit à l'homme.


Eh bien, Votre Seigneurie Actarius, je suis honoré de vous rencontrer de nouveau. Vous avez bien fait de me remémorer votre nom car il s'était échappé des méandres de mon entendement.

Miguaël ne savait pas qui avait rencardé le Phoenix sur lui mais il venait de lui prendre l'envie de lancer un regard complice vers Jehanne Elissa, pure coïncidence en réalité. Ah il ne savait pas quels étaient leurs liens à eux deux, mais il savait qu'il lui était impossible de se brouiller avec homme. Mais pourquoi l'aurait-il fait puisque celui-ci était si chaleureux et semblait le tenir en si grande estime alors qu'ils n'avaient encore jamais discuté ? La polémique était close.
Puis il salua les deux personnes que le nouveau pair venait de lui présenter.

S'asseoir ? Oui peut-être, oui pourquoi pas, oui.

_________________
Della
Le regard que lui porta Angélyque aurait pu être mortel s'il avait été armé.
Della ne comprit pas la raison de cet éclair...Après tout, c'était bien elle qui se trouvait à nouveau sans un verre devant elle et le gosier sec !
La Duchesse devait croire que le Chambellan voulait faire du charme à Enguerrand et le Chambellan en soupira en secouant doucement la tête. Personne d'autre qu'elle ne comprendrait la raison de ce geste, peu importait...Jamais Della ne serait infidèle à son époux avec un autre homme.
Elle rougit ! Prise sous le coup de sa pensée dans laquelle elle insistait sur les trois dernier mot...Ce devait être la présence de la Blanche Colombe qui lui faisait l'effet de l'alcool sans même en avoir bu une seule goutte encore. Le rouge de ses joues s'accentua encore...mais personne n'y prêta attention parce que Enguerrand jugeant que sa soeur avait assez fait de bêtises, emmena celle-ci tant bien que mal, laissant à la table les femmes, seules.

Della suivit le couple fraternel du regard, s'amusant de voir Enguerrand bousculer un jeune garçon qui lui aussi prit place à la table voisine.

Reportant son attention sur la tablée féminine :

Hé bien, nous voilà entre nous...
Elle leva le bras et demanda à ce que le serveur apporte un cruchon de Chablis et des gobelets.
J'ai soif !

Le départ des deux avait créé un peu de mouvement autour de cette table mais Della avait veillé à se réinstaller auprès de Blanche...pas envie d'être loin d'elle.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)