[rp]La roseraie Chez Fée et ses amis.

Au coeur de l'un des plus jolis villages de la Lorraine, niché au coeur du village, dans un vallon fleuri aux abords du marché de Toul, la Petite, Roseraie où Feeetelfe a vécu des jours heureux en famille et entre amis.
vous découvrirez une vieille demeure restaurée avec sa boulangerie, sa taverne "L'orange amère" où est servi le petit déjeuner à 5 écus, la salle des fêtes du village s'y trouve juste en face, la demeure jouit également d'une petite ferme ou des animeaux profitent d'une belle vie calme et heureuse.





Ce matin Fée avait reçu une missive, c'est en buvant sa tisane qu'elle la lisait à haute voix.



Heureuse elle reposait sa tasse sur la table, en se levant de son fauteuil, pour préparer les chambres de ses amis, elle se réjouissait de leur arrivée.
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Fée les regardait attendrissement.

Mais oui, Coeur sera choyé comme elle le mérite, ne t'inquiète pas Gaudefroy.
Elle lui sourit.

Bien je vais vous préparer un petit quelque chose à manger, vous devez être affamé, je ne me trompe ?
Elle leur fit un clin d'oeil complice, et se levait pour se rendre en cuisine.

Fée sourit à son fils...

Je vais te préparer ton plat préfèré, Ragoût de boeuf, purée maison, petits légumes ... hmm ça donne faim ...

Fée s'appliquait en cuisine, elle retournait de temps en temps dans la taverne pour voir si tout allait bien pour son fils ^^ et sa coucounette.

Après que son râgout avait tranquillement mijoté, elle amenait les assiettes à table.

Une bouteille de vin de bourgogne sur la table, une petite bougie, et le charme fut à son comble.

Hmmm bon appetit mes chéris.

A peine était elle arrivée à la maison, qu'elle étalait déjà les pigments tout autour de la roseraie, elle n'oublia pas d'en mettre sur les rebords des fenêtres, les seuils de porte, et devant celle de "l'orange amère". Voila il ne lui restait plus que la grange .. La elle avait une toute autre idée, on lui avait dit que les Lutins aimaient spécialement les cheveaux, bizarrement le petit Lutin Toulois ne s'y était pas approché, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'allait pas essayé...

Elle arriva donc dans la grange avec un grand seau d'avoine mélangé à de la glue, elle prit une échelle et le plaçait au-dessus de la porte de l’étable.

Fée était satisfaite de ses pièges, elle pénétra dans la maison, elle posa ses affaires sur une chaise et mit de l'eau à chauffer pour se faire une tisane avant de s'assoire à la cuisine bougies éteintes, pour guetter le petit Lutin, elle se fit toute petite dans le plus grand silence...

Pas le temps de reprendre ses esprits ni même de tenter de se débarrasser de ce qui coulait le long de son visage et de ses épaules qu’une soudaine force survenue dans son dos l’avait projeté au sol.

Une voix aiguë et nasillarde avait retenti pendant que son auteur lui liait les chevilles et lui dérobait sa bourse bien maigre au demeurant fort heureusement.

Un discours embrouillé autant que sa vue pouvait l’être, l’empêchant de distinguer autre chose qu’une petite silhouette déformée…

« Une guerre… Tremblez…Les malheurs tomberont… »

Swift n’en croyait pas ses oreilles, comment diable, alors qu’il tentait de rendre service essayant de s’ouvrir au monde qui l’entourait, avait-il pu se retrouver en pareille situation, terrassé, pieds liés et aveuglé par une mixture aussi collante que piquante, pendant qu’une petite chose informe proférait des menaces à son encontre et à celui des habitants.

« J’espère que tu répéteras mots pour mots ce que je viens de te dire, tête de nœud »

Pour l’heure, il lui semblait plus important d’échapper aux sabots des chevaux qui, devenus libres, risquaient de le piétiner à tout instant. C’est alors qu’une voix se fit entendre à l’extérieur « Au secouuuuuuuuuuuuurs aidez moi ! aidez moi !!!! »

Swift avait blêmi en imaginant une nouvelle catastrophe à ces mots oubliant l’ombre d’un instant qu’il pouvait être lui même la cause de ce nouveau trouble.

Se redressant, les yeux mi clos, il détacha le lien qui entravait ses chevilles et se releva les mains tendues devant lui tâtonnant dans le vide en direction des cris.

C'est alors que le sort s'acharna une nouvelle fois, ses pieds se prenant dans la chausse que le Lutin avait abandonné, il s'affala une fois de plus au sol.

Elle obeissait sans réfléchir à la voix d'Arphée, son cri strident lorsqu'elle avait découvert le Lutin.

Oui reviiiiiiens vite je t'en conjure reviennnnns !

Fée poussait de grandes caisses de stères de bois vers la porte, elle n'avait pas osé regarder dans l'étable, elle entendait encore la voix d'Arphée lui répéter que le lutin était grand très grand même, vilain et très baveux... De ou un lutin pouvait il être grand ?... elle avait tellement la frousse qu'elle failli s'évanouir à l'idée de devoir le capturer.

Fée était tétanisée, les mains contre une caisse, elle poussait de toutes ses forces au cas ou le Lutin venait à s'échapper, elle attendait de l'aide les villageois allaient arriver d'une seconde à l'autre, elle respirait à toute vitesse.

Oh non alors pas de feu .. J'y tiens beaucoup à ma grange, c'est mon arrière arrière grand père qui l'avait construite il y a fort bien longtemps c'est une histoire de famille, la voir bruler serait comme bruler mon arrière arriè... ^^


Pendant que Fée faisait la pipelette Crc arriva à la roseraie avec Arphasar.

Elle fit une pause et écoutait Shrek parler, soudainement du bruit dans la grande, un hennissement, tout le monde se tu...

Elle aussi avait entendu cette voix d'homme tremblante qui demandait qu'on lui ouvre la grande porte, Fée regardait Arphée en hochant de la tête pour lui confirmer ce qu'elle avait dans la tête.

Elle regardait son amie s'approcher de la porte et demander qui était là ...

Fée attendait comme tout le monde une réponse...

Fée réfléchissait à la question d'Armael, elle prit son souffle et expliquait mot pour mot ce qu'elle avait fait en rentrant de la mairie, qu'elle avait mis des pigments tout autour de la maison, qu'elle avait eu l'idée de mettre un piège dans la grange, elle leur expliqua comment elle avait mis un seau rempli de glue et d'avoine, qu'elle avait ensuite placé soigneusement en dessus de la porte au cas ou le Lutin venait à y pénétrer, il se retrouverai plus ou moins scotché au sol, elle fini par leur dire qu'elle avait entendu du bruit alors qu'elle surveillait depuis la cuisine, mais qu'elle n'avait pas pu tout voir vu qu'elle s'était assoupie. C'est ainsi qu'elle était sortie de chez elle toute affolée et qu'elle avait cru appercevoir un homme au sol, mais que l'arrivée d'Arphasar avait confirmée plutot la thèse d'un lutin géant.

Voila ce qu'il s'est passé cette nuit ... A vrai dire je n'attends personne ... Gaudefroy est parti en voyage, Maximilliano est toujours en vacances avec sa marraine et Coeurtendre est normalement à la salle des fêtes.

Que devons nous faire Shrek ? Floche penses tu qu'il nous faut ouvrir cette porte ?

Arpha avait toujours l'oreille collée à la porte, son coeur battait tellement fort qu'elle se demandait si elle allait entendre quelque chose.
Autour d'elle les discussions s'étaient faites raisonnables, chacun reprenait son souffle et se préparait. Les propositions ne manquaient pas et chacune d'entre elles prenait en compte la sécurité de chaque citoyen ainsi que de ses biens.
Arpha était fière d'appartenir à un village où dans l'adversité, tout le monde se réunissait pour se battre côte à côte et sans rancune.

Et au milieu de ses pensées, son coeur fit un saut, passa un battement, et s'emballa à nouveau. Arpha avait entendu...

"Swift !! Jonathan Swift!!"

Si faible et si lointain qu'elle n'était pas sûre. Elle leva la main pour faire signe aux autres qu'elle entendait quelque chose.
Arpha pressa encore son oreille contre le bois et attendit. Gorge sèche et langue pâteuse, yeux humides et joues rosies, elle attendit. Elle était tendue comme un arc, maintenue entre curiosité et peur, équilibre bien instable. L'aiguillon de la peur la poussait en arrière, celui de la curiosité et de l' aventure la talonnait vers l'avant. Qui était derrière cette porte ? Jonan Swit, avait-elle cru comprendre.
Elle répéta ce nom tout haut en demandant si quelqu'un savait... si quelqu'un connaissait.
Arpha les regarda et retendit l'oreille, inquiète de rater le moindre murmure qui passerait à travers la porte.
Et elle imagina la scène d'en haut. Deux âmes tendues et épuisées, séparées par une porte, chacune se demandant ce qu'il va se passer, chacune dans un cauchemar de peur et de déraison.

Arpha n'en pouvait plus de ce silence pesant, de cette incertitude rongeante.

J'entrebâille la porte !

C'est ce qu'elle fit doucement en regardant Floche et Shrek tous deux prêts à bondir comme des lions. Elle fit un signe de tête à Fée, Coeur et Arma, elles attendaient elles aussi armées jusqu'aux dents.
Mais rien... Il n'y avait pas de petit bonhomme vert s'enfuyant par l'entrebâillement. Alors Arpha se fit courageuse et glissa sa main blessée et enturbannée dans l'ouverture. Elle prit une grande inspiration et essaya de contrôler les tremblements de son corps sans succès. Si c'était un Lutin, il lui ferait une farce, si c'était un cheval il lui lècherait la main, si c'était un ogre il la lui mangerait et si c'était un être humain, elle ne savait pas mais c'était sans doute sans danger. Le tout était de faire, à temps, la différence entre le cheval et l'ogre.

Arpha, le bras toujours tendu dans l'ouverture de la porte, se demandait pendant combien de temps encore allait-elle être capable de résister à l'incroyable pression qu'elle subissait en ce moment de vérité tragique.
Sa respiration se faisait de plus en plus hachée et son coeur affolé mélangeait les battements.

Elle prit une douloureuse inspiration et appela Fée.

Ce sont peut-être mes dernières minutes, Fée, je sais que tu as du papier et une plume sur toi. Peux-tu prendre note pour moi, s'il-te-plaît ?

Fée fut rapide, concise, précise, en un mot efficace...

Il faut envoyer cette lettre à l'évêque ! Il est sur la place principale de Toul.

Arpha siffla et son pigeon vint se déposer sur son épaule.

Voilà, mon fidèle garçon de course. Si je meurs... rends-lui sa liberté. Merci !

Arpha se retourna à nouveau vers la porte, plus tendue et plus curieuse que jamais.

Fée avait donné son bout de filet à Constance, pendant qu'elle prenait soigneusement note des paroles d Arphasar, tête baissé elle s'appliquait de sa main droite, soudain elle regardait Arphasar en faisant une drole de tête, elle lui dit " Rhooo mais Arphée que dis tu ! ton dernier jours voyons,quand même, nous sommes là pour te protèger et il ne t'arrivera rien de mal" Elle regardait le reste du groupe en leur faisant signe d'encourager Arphasar, juste derrière la tête de Floche elle vu arriver le père Guillaume, elle fini d'écrire ce que lui avait dicté son amie puis elle accrocha le pachemin à la patte du pigeon d'Arphasar, celui ci fit un vol en pique puis il redescenda sur la tête du père Monseigneur G-B.


Bonsoir bonsoir mon père, la bienvenue à Toul, ainsi que à la Roseraie, comme je vous l'avais raconté dans les bureaux du CCL, nous sommes à la chasse au Lutin et il se trouve qu'il est dans ma grange, notre amie Arphasar vous a justement adressé une missive...


Elle se tourna vers la grange en regardant le père d'un air mysterieux...

Arpha qui avait tant attendu, tant souffert de cette attente insoutenable resta les bras ballants, la bouche bée et les yeux écarquillés.
C'était une déception sans nom qui l'envahissait, une chappe de peur qui s'en allait et une lourdeur dans les mouvements qui s'intallait.

Les cris de Coeur lui parvenaient dans le lointain... Une chose était sûre, ce n'était pas le Lutin. Arpha se retourna les larmes aux yeux. Elle s'éloigna un peu et s'assit par terre tenant sa main blessée contre son coeur. Son courage n'avait servi à rien. Elle s'était trompée, et elle s'en voulait terriblement. Tant de frayeur par sa seule bêtise.
Le barrage craqua et les larmes se déversèrent sur ses joues. Elle renifla...

Et puis subitement, Arpha se releva et retourna à la grange. Elle ouvrit grand les portes, se campa sur ses jambes devant Jonathan et hurla.

T'ES PAS LE LUTIN !!!!! Je te déteste !

Voilà qui était dit. Elle prit une courte inspiration et tendit sa main brusquement.

Moi c'est Arpha.

Puis se retournant, elle présenta tout le monde...

Crc57, Floche, Armael, Gaudefroy, Coeurtendre, Féeetelfe, Constance de Clèves, l'évêque, Moni, ...

Elle s'arrêta subitement dans son énumération...
Arpha le regarda le fusillant du regard.

Et quelle est la preuve que tu n'es pas le Lutin que nous cherchons ?

Mais qu'elle histoire abracadabrante, Fée en avait perdu sa langue, abasourdie elle était restée bouche ouverte. Elle avait honte d'avoir mis un innocent dans un tel embarras.

Elle s'approcha du messire en se faisant toute petite.

Je... je suis vraiment confuse et désolée de se qui s'est passé, c'est vraiment pas de chance... Et c'est tombé sur vous messire Swift, ça devait être au Lutin de tomber dans mon piège ... Enfin je suis ... navrée.

La voix d'Armael criant au Pain qui brule, elle se retourne vers elle en lui disant " Vas y Arma Vas y, je passerai te voir demain à tête reposé, merci pour tout!"

Fée regardait les amis présents, elle pensait qu'il était temps de saluer tout le monde et de rentrer se coucher, le coup du Lutin avait cette fois été trop loin, dire qu'on aurait pu mettre le feu à la grange, l'idée la fit frémir, un innocent aurait pu y perdre la vie.