[rp]La roseraie Chez Fée et ses amis.

Le calme semblait revenu au dehors, les voix se faisaient moins fortes, presque inaudibles de l'intérieur de la grange.

Pourtant, soudain une voix s'était élevée un peu plus forte que les autres.

"Qui êtes-vous?"

"Répondez ! Qui êtes-vous ?"

Dans un premier temps, Swift avait tenté d'y répondre mais en vain, aucun son n'était sorti de sa bouche. Ce n'est qu'après une grande inspiration et rassemblant toute sa volonté qu'il était parvenu à arracher un timide

"Swift !! Jonathan Swift!!"

L'oreille collée à la porte et le cœur battant, seuls quelques murmures lui parvenaient de l'extérieur en guise de réponse.
Swift commençait à se demander si sa raison ne lui jouait quelque tour, ou bien encore s'il n'était tout bonnement en train de faire un cauchemar et que bientôt il finirait bien par se réveiller.

Arpha avait toujours l'oreille collée à la porte, son coeur battait tellement fort qu'elle se demandait si elle allait entendre quelque chose.
Autour d'elle les discussions s'étaient faites raisonnables, chacun reprenait son souffle et se préparait. Les propositions ne manquaient pas et chacune d'entre elles prenait en compte la sécurité de chaque citoyen ainsi que de ses biens.
Arpha était fière d'appartenir à un village où dans l'adversité, tout le monde se réunissait pour se battre côte à côte et sans rancune.

Et au milieu de ses pensées, son coeur fit un saut, passa un battement, et s'emballa à nouveau. Arpha avait entendu...

"Swift !! Jonathan Swift!!"

Si faible et si lointain qu'elle n'était pas sûre. Elle leva la main pour faire signe aux autres qu'elle entendait quelque chose.
Arpha pressa encore son oreille contre le bois et attendit. Gorge sèche et langue pâteuse, yeux humides et joues rosies, elle attendit. Elle était tendue comme un arc, maintenue entre curiosité et peur, équilibre bien instable. L'aiguillon de la peur la poussait en arrière, celui de la curiosité et de l' aventure la talonnait vers l'avant. Qui était derrière cette porte ? Jonan Swit, avait-elle cru comprendre.
Elle répéta ce nom tout haut en demandant si quelqu'un savait... si quelqu'un connaissait.
Arpha les regarda et retendit l'oreille, inquiète de rater le moindre murmure qui passerait à travers la porte.
Et elle imagina la scène d'en haut. Deux âmes tendues et épuisées, séparées par une porte, chacune se demandant ce qu'il va se passer, chacune dans un cauchemar de peur et de déraison.

Arpha n'en pouvait plus de ce silence pesant, de cette incertitude rongeante.

J'entrebâille la porte !

C'est ce qu'elle fit doucement en regardant Floche et Shrek tous deux prêts à bondir comme des lions. Elle fit un signe de tête à Fée, Coeur et Arma, elles attendaient elles aussi armées jusqu'aux dents.
Mais rien... Il n'y avait pas de petit bonhomme vert s'enfuyant par l'entrebâillement. Alors Arpha se fit courageuse et glissa sa main blessée et enturbannée dans l'ouverture. Elle prit une grande inspiration et essaya de contrôler les tremblements de son corps sans succès. Si c'était un Lutin, il lui ferait une farce, si c'était un cheval il lui lècherait la main, si c'était un ogre il la lui mangerait et si c'était un être humain, elle ne savait pas mais c'était sans doute sans danger. Le tout était de faire, à temps, la différence entre le cheval et l'ogre.

Fée tenait son bout de filet en serrant les lèvres, très concentrée elle répondit à Floche.

Pas de problème Floche, je le tiens fortement.

Elle regardait Arphée en haussant un sourcil, elle la trouvait très courageuse et était très fière d'elle.

A ce moment là Gaudefroy arrivait l'air de rien, Fée lui demanda de regarder au sol au cas ou le petit Lutin sortirait de la grange, elle lui sourit et se trournait vers la porte.

Arpha, le bras toujours tendu dans l'ouverture de la porte, se demandait pendant combien de temps encore allait-elle être capable de résister à l'incroyable pression qu'elle subissait en ce moment de vérité tragique.
Sa respiration se faisait de plus en plus hachée et son coeur affolé mélangeait les battements.

Elle prit une douloureuse inspiration et appela Fée.

Ce sont peut-être mes dernières minutes, Fée, je sais que tu as du papier et une plume sur toi. Peux-tu prendre note pour moi, s'il-te-plaît ?

Fée fut rapide, concise, précise, en un mot efficace...

Il faut envoyer cette lettre à l'évêque ! Il est sur la place principale de Toul.

Arpha siffla et son pigeon vint se déposer sur son épaule.

Voilà, mon fidèle garçon de course. Si je meurs... rends-lui sa liberté. Merci !

Arpha se retourna à nouveau vers la porte, plus tendue et plus curieuse que jamais.

Fée avait donné son bout de filet à Constance, pendant qu'elle prenait soigneusement note des paroles d Arphasar, tête baissé elle s'appliquait de sa main droite, soudain elle regardait Arphasar en faisant une drole de tête, elle lui dit " Rhooo mais Arphée que dis tu ! ton dernier jours voyons,quand même, nous sommes là pour te protèger et il ne t'arrivera rien de mal" Elle regardait le reste du groupe en leur faisant signe d'encourager Arphasar, juste derrière la tête de Floche elle vu arriver le père Guillaume, elle fini d'écrire ce que lui avait dicté son amie puis elle accrocha le pachemin à la patte du pigeon d'Arphasar, celui ci fit un vol en pique puis il redescenda sur la tête du père Monseigneur G-B.


Bonsoir bonsoir mon père, la bienvenue à Toul, ainsi que à la Roseraie, comme je vous l'avais raconté dans les bureaux du CCL, nous sommes à la chasse au Lutin et il se trouve qu'il est dans ma grange, notre amie Arphasar vous a justement adressé une missive...


Elle se tourna vers la grange en regardant le père d'un air mysterieux...