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[RP]Ostel de Surgères : La cascade des Songes

Oane
Oane revécu silencieuse les évènements déroulés sur les remparts qui l'avait conduite jusque chez la veuve Petronille dans la chambrette du jeune homme. Si on lui avait dit que la première fois serait ainsi ...




Sire Brisson de Beauregard,

C’est avec un grand désappointement que j’apprends que vous ne répondrez poinct à mon invitation. Néanmoins, je comprends, ayant pu constater sur pièce le minimalisme de vostre équipement pour la pêche que vous n’ayez point envie de vous joindre à moi dans cette aventure océane. Il est vrai que la pêche au brochet s’apparente à celle dicte « au gros » et qu’il faut être pour cela muni d’une fort belle canne, à la fois longue, épaisse pour bien la prendre en main, et souple comme le roseau afin que contre vents et marées elle ne brise poinct. Sans compter la réserve d’appâts à déployer avec dextre dans une symphonie précise digne d’une danse nuptiale du cygne afin d’attirer le bon poisson. Tout un art en somme qu'en neo-pictave descendant tout droit de sa montagne au parfum de quiche et mirabelle, vous ne maîtrisez encore.

Vu vostre organe, dont vous m’avez faict joliette démonstration lors de cette fameuse soirée dont vous n’avez gardé qu’un souvenir aussi vague qu’amer, vous risqueriez pour vostre part d’attirer dans vos filets une sirène et vous ne pourriez plus jamais retourner en Lorraine, prisonnier des charmes infinis de la chanteuse à voix de soprane et à la nudité écaillée ; vous finiriez cette fois, non au fond des fossés pictaves mais, au fond de mes océans, dans cette baie au goût sauvage où nulle barque n’a encore vogué. Je ne sais ce qui s'apparente le plus au paradis solaire ou à l'enfer lunaire.

Quant à ce mouchoir bordé de dentelle et brodé de mes initiales, que vous avez retrouvé dans vostre chambrette, je vous saurai gré en effet de me le faire rapporter si du moins, il est encore en état vu l’usage que, dans un moment d’égarement subi, j’en ai faict alors. C’est en effet un souvenir précieux pour moi.

Que le Très Haut vous guide sur le chemin de la raison,

Oane de Surgères


La jeune femme repensa à ce fameux mouchoir celui qu’Il lui a donné pour essuyer les tempêtes au coin du ciel de ses yeux. Elle soupire.

Jehanne, vous êtes là ?

Oui.

Figurez vous que mon mouchoir égaré ce n’est plus la peine que vous le cherchiez. Je l’ai oublié .... chez Brisson, enfin chez Pétronille, sa logeuse.
Mais qu’est ce qui m’a pris ce soir là?
Pourvu que personne ne m’aie vue sinon la rumeur va se répandre comme une traînée de poudre. Enfin... d’un autre coté, ce n’est pas mon genre de laisser un homme même ivre mourir de froid dans un faussé. Je n’avais adonc point de meilleur choix. Ventrebleu, pourvu que mon mouchoir ne soit pas impur à jamais.


Elle arbore une mine dégoûtée à l'idée du vomi qu'elle a essuyé au coin des lèvres d'un Brisson livide et verdâtre.

Ce n’est qu’un mouchoir dame Oane.

Malheureusement *soupire* c’est celui la mesme que qui .. enfin qui essuyait les tempêtes au coin du ciel de Ses yeux ...

Oh ! Celui de vostre cançon ?

Oane hoche de la tête puis, elle se lève et va prendre sur la cheminée le trophée de Montaigu. Un cheval de bronze. Le seul objet qu’elle a gardé de lui, Elra. Elle le caresse du bout de ses longs doigts blancs et dit à l’adresse de la dame de compagnie. Puis elle repose l'objet habité d’une nouvelle résolution et dit :

Jehanne, pourriez –vous s’il vous plait prendre un de mes mouchoirs, celui au brochet, et y broder les initiales de sire Brisson ?

Oui bien sûr, vous voulez lui en faire présent ?

En effet.

Quel est le nom de ce jeune homme ?

Dit la jeune femme en souriant à demi

Brisson de Beauregard

BDB alors ... ou BB ?

Oane réfléchit à peine, un sourire cerise éclaire son opale de porcelaine, elle se remémore une phrase vous me faites pensez à .. ma mère" .

BB. Brodez BB puis, faictes lui livrer la missive et le mouchoir. Vous le trouverez sur les remparts tous les soirs.
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Noah


Ma douce enfant,

Cela fait bien des jours que je n'ai eu l'occasion de sentir ton sourire réchauffer mes os. Je me doute que tu dois être fort affairée mais j'espère que tu prends tout de même bien soin de toi.

Quel ne fut pas mon étonnement lorsque j'ai senti ma dernière apparition en taverne créer un certain malaise... La conversation semblait justement tourner autour de toi et d'un certain jet de gant... Enfin, il a fallut faire accoucher l'assemblée de client d'une souris pour tenter de comprendre quoi que ce soit!

Ma Fille! Qu'as-tu donc dans le crâne de provoquer ainsi en duel ce jeune Brisson? Je suis fort soucieuse du fait que tu risque fort certainement de le couper en rondelle ce petit libertin... Enfin ceci dit je ne suis pas sûre qu'il ne l'ai pas mille fois mérité même si je ne suis pas sûre d'avoir bien compris en quoi il t'avait offensée. Enfin bref...

Comment se passent tous tes projets? Et ton coeur, comment va-t-il? Se trouve-t-il quelques occupations? Ta tête lui laisse-t-elle quelques occasions de s'exprimer? J'espère que tu prends soin de te distraire un peu de tout ce travail tout de même...

Je suis impatiente de te voir, Mon Enfant, j'espère que nous nous rencontrerons bientôt.

Affectueusement...

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Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Oane
[ Quand la baronne tape un puceau à Poitiers ]
notez l'absence de "se"^^

De retour du tribunal poitevin, la jeune juge posa son mantel qui la protégeait de la fraîcheur des soirées d'avril sur un canapé couvert de velours bleus. Elle ôta quelques barrettes de sa longue chevelure d'un noir de jais et laissa dégringoler librement ses lourdes boucles brunes à l'exception de ces deux tresses qui ceignaient sa tête. Elle passa ses doigts dans ses mèches histoire de se détendre après cette longue journée de labeur. Elle prit mesme le temps de se brosser, activité qui laissait défiler les pensées en suspend. Jehanne pénétra dans sa chambre et se plaçant derriere se chaise, prit la brosse et finit de la brosser

votre journée s'est-elle bien passée dame Oane ?

Oui Jehanne. * elle lui sourit* Fort bien. J'ai bien eu quelques hésitations lors des verdicts, il n'est poinct aisé de démêler le vrai du faux et je ne voudrais poinct commettre d'injustice mais l'art est difficile. Et vous comment cela s'est iol passé à Surgères ?

Et bien je serai heureuse lorsque nous aurons enfin un intendant, je ne vous cache pas que gérer la maisonnée entière est un poids surtout avec Gandrelina qui fait encore des frasques !

Oane sourit Elle s’apprêtait à demander avec quelles facéties la servante au tempérament de feu avait encore bien pu déclencher al colère de la droite Jehanne mais elle fit interrompue

Oh, j'allais oublié ! votre mère est passée et dépité de ne pas vous voir elle a déposée une missive. Elle a dit qu'elle repasserait sous peu.

La dame de compagnie tendit le pli cacheté à la De Surgères.

Je vais vous chercher une camomille.

Oane hocha la tête, ce rituel du soir entre son amie et dame de compagnie Jehanne et elle la reposait. Intriguée, elle décacheta la lettre etg lut puis se leva et allât rejoindre son bureau. Aussitôt, elle se mit à rédiger une réponse à Lady.





Ma mère bien aimée,

j'ai bien reçu vostre missive et suis fort en joy de vous savoir de retour en nos murs. Nos conversations me manquent ainsi que vostre infinie tendresse. Gageons que nous nous retrouverons toutes deux seules à seules pour partager un instant de cette intimité qui m'est précieuse.
Oui, j'ai jeté le gant à sire Brisson. Pensez-vous ! Il fait tellement de dégât dans le coeur des damoiselles et a égratigné au passage la vertu des vierges poitevines dit-on. La petite Camille, un magnifique et ingénu bouton de fleur laissé à l’abandon par les hasards de la vie, orpheline de passage, est venue implorer mon aide.
Elle était comme beaucoup avant elle, désespérée, et s’apprêtait à quitter la ville où son coeur a été transpercé de part en part. Foudroyée d'amour puis abandonnée là sans espoir. D'autres avant elle ont fait de mesme : il s'agit là d'une épidémie dont le dénominateur commun n'est autre que sire Brisson de Beauregard. Il faut accroire qu'il ne se contente pas d’être un pochtron, de vomir sur les chausses des dames, d’être incapable d'assurer ses gardes ou autres vulgarités du mesme tonneau. Pour incroyable que cela puise paraître de la part de ce grand maladroit à peine dégrossi, le jeune lorrain est aussi un dandy ! Comment il subjugue les femmes, je n'en ai aucune idée !
Quoique non, cela serait vous mentir ma bien chère mère. Sire Brisson sait être charmant sans excès, d’une tendresse affectueuse mesme, selon ces dames, qui ferait de lui un bon père et un bon mari se dit-il ; il possède ce rien de maladresse qui séduit certaines femmes sans doute effrayées par les hommes trop sûrs de leur virilité, et il est d’une grande intelligence alliée a un tempérament pondéré, cultivé, il est fort agréable de converser avec lui, du moins quand il est sobre.
Mais, si nous voulons conserver quelque femme à marier en la capitale, il nous agir avant que la mirliflor malgré lui n’ait faict plus de dégât.
Je n'ai jamais reculé devant une tâche difficile, vous le savez, ma mère. Mais il en est qui sont impossible. Comme cette requête farfelue de la rousse orpheline. C’est pourquoi, pour lui
porter secours sans me condamner moi-mesme, j’ai choisi de m’en remettre au Très Haut en provoquant en duel l’insolent séducteur, le Brisson bris’coeur. Si je gagne, ce qui ne saurait faire doute, il devra vivre comme un moine jusqu’à ce qu’il trouve femme. Peut-être devrais-je inclure une clause à ce pari lui permettant de faire sa cour à la Dame de son choix, une et une seule, sinon il risque fort de se retrouver moine pour de bon. Cela serait gâcher. Tout de mesme, je me demande ce que fait la veuve Pétronille. Après tout, c’est à elle que revient l’éducation de ce jeune homme. A croire que la bigote encourage ses frasques. Le monde à l’envers !
Quant à mon propre coeur, vous savez que je l’ai mis dans ma poche avec un mouchoir par dessus à la mort d’Haverock. Jamais, je ne pourrai retrouver un homme qui lui arrive à la cheville. Il était si droit, si ...
Mais, je ne m’en plaint pas bien au contraire. J’ai ainsi tout le temps de me consacrer à d’autres tâches passionnantes qu’aucun époux fut-il bienveillant, ne me laisserait faire préférant sans aucun doute une épouse toute dédiée à la broderie de la layette. Ne vous inquiétez poinct, viendra un jour où vous serez grand-mère toutefois je vous remercie de m’accordailler ce temps pour trouver chausse à mon pied.

De vostre coté comment vous portez-vous ? Sire Thierryvlad est-il toujours à vos cotés ?

Ma bien chère mère, je vous embrasse de tout coeur

Que le Très Haut vous garde

O.


Oane relut la lettre se mordillant parfois la lèvre inférieure ou fronçant un sourcil. Le temps de l'enfance était passé et avec lui l'innocence. Bien sur qu'elle ne disait pas tout à sa mère... Sa mère s'inquiétait sans cesse qu'elle n'eut pas de prétendant et adonc qu'elle mesme n'avait poinct de descendance. Depuis que le sire de Boutonne, l'actuel comte Datan avait demandé à sa parentèle dans un moment solennel de courage de devenir son "protecteur" - et oui il ne fallait du courage de sa part pour oser affronter son Infinie Grandeur de Père- pour la fuir sans mot dire deux jours après Oane savait n'y être pour rien, elle n'avait mesme pas vu Datan durant les deux jours écoulés. Elle n'avait adonc pu par maladresse ou par une quelconque attitude froisser cet homme. Toutefois, sa mère s'était mise dans l'idée que sa fille faisaient fuir les hommes. Elle allait mesme jusqu'à dire tout haut et en public en prime qu'Oane était une émasculeuse d'hommes ! Emasculeuse.... La jeune femme en était blessée -comment sa mère pouvait elle penser cela d'elle ?- et ne pouvait évoquer ce sujet avec sa tendre génitrice. Elle n'avait nul envie de se disputer avec elle d'autant que sans doute sa mère aurait tout oublié de la dispute quelques jours après tout comme l'existence de sa fille dans une de ces crises passagères. Comment voulez-vous après cela que les nobles encore libres ne prennent pas leurs jambes à leur cou ? Elle avait pourtant bien eu quelques seigneurs intéressés, de ceux dont les oreilles n'avaient eu vent sans doute des propos maternels. Dont un au fort beau lignage, un guerrier féroce en son temps, quoique temps éculé désormais, qui fort bien titré aurait pu faire un parti digne selon les critères en vigueur en sa caste. Mais c’était sans compter avec la folie des grandeurs de son bien aimé père qui, à moins d'un prince ou d'un roy, trouverait toujours le prétendants indigne de sa seule et unique héritière. Oane souffla dans ses cheveux pour dessus son nez troussé. Comment voulez vous qu'elle songe sereinement à écouter son coeur en ces conditions ? D'autant que l'exemple donné par ses parents ne lui donnait pas précisément envie de se faire mettre la bague au doigt. Son père languissait après la mort de sa mère dans l'espoir de se remarier pour agrandir les terres familiales. Quelle perspective sur l'Amour !
La jeune femme quoique rouée à l'affreuse réalité du genre humain et des rouages politico-familiaux n'en restait pas moins une incurable romantique, princesse attendant de voir la frimousse d'un cheval blanc se pointer à l'horizon de ses 24 ans.
Oane se fichait comme d'une guigne d'être traitée de vieille fille par certains aigris et se raccrochait à l'adage bien connu "mieux vaut vivre seule que mal accompagnée" qu'elle s’employait à merveille à démontrer tant elle était une femme seule oui, mais tout simplement ... comblée. Elle songea alors à ses amis et un sourire cerise éclaira son visage.

Oane fit grésiller la cire sur la bougie puis cacheta a son tour la lettre et la posa sur le bureau. Jehanne la ferait partir dès le lendemain. Quant à elle, il lui fallait se reposer, le duel avait lieu demain à l'aube.

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Datan
[Au chateau de Poitiers, bureau du Comte]

Il venait à peine de finir son message qu'il fit venir un coursier. Sa malle encore fermée trônait près de l'entrée. Son retour de la Trémouille où il avait passé quelques jours avait été rapide, car il voulait répondre à l'appel de la Baronne de Surgères, ne voulant point encore une fois la décevoir. Aussitôt donc, le courrier partit vers son hostel particulier. Alors que les serviteurs commençaient à peine à ranger ses affaires, le Comte annonça qu'il souhaitait partir au plus tôt vers Niort, dès que cette affaire serait réglée.

Citation:
Bien chère Baronne,


Me voilà de retour à l'instant de mon voyage qui ne souffrait aucun retard. Après avoir rempli mes tâches comtales, je serai libre de venir vous témoigner mon amitié et mon soutien.

Je suis curieux de savoir où en est cette affaire, ne sachant même pas si le jeune éperdu git six pieds sous terre et si ses tripes servent déjà de repas aux rapaces qui nichent dans les remparts de Poitiers. J'espère qu'il n'aura pas l'affront de laisser une quelconque trace sur ce visage qui ne m'a pas quitté, même à La Trémouille...

Avec impatience j'attends de vos nouvelles afin que, dès l'affaire réglée, nous puissions prendre la route ensemble vers Niort, si cela vous convient. J'en serai heureux.

Bien à vous, puisse Aristote veiller sur vous.


Datan l'Epervier
Comte du Poitou


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Pair de France - Chancelier du Poitou - Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Épervier dans l'âme...
Oane
Le temps filait entre les doigts de la grande couturière céleste au mesme rythme que d'habitude et pourtant pour la comtesse Oane le fil semblait s'étirer plus vite qu'à l’accoutumé. Régner était un lourd fardeau en ces temps troublés. Puis, une ombre planait sur la maisonnée de Surgères. Oane avait reçu de sa mère un billet lui indiquant brièvement et sobrement que l'heure était venue. C'est pourquoi le carrosse aux armes des Surgères et du Poitou cahotait à bon train das les rues de la capitale entre le castel de Poitiers et l'Ostel de Surgères. Derrière le rideau le visage d’albâtre d'Oane était obscurci d'ombres qui accentuaient ses traits. Le coche fit halte dans al cour de Surgères et allât poser le marche pied puis ouvrir la porte. Un bottillon noir en sorti : Oane ne s’habillait plus qu'en noir depuis la mort d'Haverock. Et à peine avait-elle envisagé de porter à nouveau des couleurs que le pape Eugène était mort. Un sombre pressentiment indiquait à la jeune femme qu'elle n'était pas preste de sortir de ses habits de deuil. Après tout, il n'était un secret pour personne que son Infinie Grandeur de Père avait lentement décliné pour devenir depuis quelques semaines un vieillard mourant ne quittant plus son lit. Sur le coeur d'Oane, un forgeron cosmique avait dû poser une enclume.
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Noah
Jamais elle n'avait vu une telle clôture de la cérémonie des allégeances.

Alors qu'une fois encore tout le decorum trainait en longueur, une fois le devoir du Héraut accompli, c'est juste si la Comtesse en titre n'a pas lancé sa couronne sur son trône pour s'en débarrasser et s'élancer en courant sur le tapis entraînant sa mère dans sa course...

Oane avait officiellement jeté le pavé dans la noble mare. Pataugeant dans son sillage, le bras emprisonné dans l'affectueux étaux de la poigne impétueuse de sa fille, Lady a le temps d'apercevoir quelques visages médusés et de croiser le regard de quelques amis, dont ceux de Datan ou Kiriell...
Indifférence, sourires condescendants, penauds ou compatissants, cette palette de sentiments sociaux est la dernière vision de Lady du château. Perdue dans ses pensées, les couloirs se sont succédés dans imprimer de souvenir à Lady avant qu'elle ne se concentre sur la hauteur du marche-pied permettant l'accès au carrosse comtal.
Un silence pesant mais naturel s'est installé entre les 2 femmes, certainement toutes deux déjà tournées vers leur destination et ce qu'elles vont y trouver.

Descendant à la suite de sa fille, Lady remercie d'un simple regard le cocher de son aide et rejoint la jeune femme déjà dans l'entrée...

Sans attendre l'arrivée de qui que ce soit dans le hall silencieux, Lady prend le relais et entraîne à son tour sa fille jusqu'aux appartements de son père.

[Dans les appartements où SIG est alitée]

L'atmosphère est pesante.

Ces couloirs se montrent de plus en plus peuplés mais étrangement aussi peu animés, les bruissements d'étoffes et les murmures feutrant singulièrement le silence ambiant.
Une pénombre inhabituelle baigne les lieux comme si le climat lui même voulait marquer la scène. On aurait presque envie de retenir son souffle. Lady réprime l'agacement que cet univers mélodramatique lui susurre. Les nerfs à fleur de peau, elle ne sait plus quel est vraiment le motif de sa tension. Sûrement le reflet de celle de son enfant, toujours crispée à son bras.

Quelques mots de réconforts auraient sûrement été les bienvenus... mais son visage fermé arrête Lady. Finalement, l'étau sur son bras ne semble être qu'une pâle imitation de celui qui sert le coeur d'Oane.

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Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Oane
Il est des moments que l'on ne voudrait onc vivre. la mort d'un parent en est et pourtant il est dans l'ordre naturel des choses. c'est l'inverse qui est toujours navrant. nonobstant, il y a un avant et un après la mort du père.
Le pied botté de cuir noir se pose sur la marche froide et grise de cet escalier en colimaçon qui mène aux appartement de son Infinie Grandeur de père. Elle ne pense plus. Elle ets ce pied qui se pose là sur cette marche et ce bars qui la sert en étau. Sa mère est à ses côtés. Elle se le rappelle soudain, et lui jette un regard de reconnaissance. la fille n'st pas sans connaitre les sentiments de sa mère à l'égard de son géniteur. Si elle est triste, sa mère elle échappe enfin au joug pesant d'un Epoux jamais aimé et jamais aimant. Le malheur des uns faict le bonheur des autres. Elle ne lui en veut pas et ne souhaite son sort à personne, elle qui fuit justement le mariage pour y échapper. Son coeur manque un battement. Sa mère a faict halte devant la porte de la chambre de son père. Celle ci bée sur le chambranle, gouffre sombre ouvert sur les râles d'un mourant et l'odeur putride de la chair malade. L'étau se ressert. le souffle se fait court. Le pied botté de cuir noir se pose sur le tapis finement entrelacé qui réchauffe la pièce.
Un pas
deux pas
trois pas.
Le lit à baldaquin.
La forme d'un corps sou le draps.
Le visage émacié de son infinie grandeur de père.
Sous les rideules qui strie la peau et le gris marbré de la maladie, elle devine et retrace de son regard océan les traits de l'homme anguleux, ce héros au coeur endurci parfois inique, elle se souvient de cet air si particulier qu'il adopte rarement mais qui signifie que pour une foy, il donne au lieu d'exiger et de prendre. Oane s'assoit sur la fauteuil de velours cramoisi et se penche prenant la main osseuse et brulante dans la sienne, longue blanche et fraiche. La différence de température la surprend sans doute son père a-t-il de la fièvre. Il dort. Pourra t-il se réveiller ? L'entendre lui, parler ou sera t il trop faible dejà ? Oane murmure


Père ...
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Faooeit
Aux mots de sa fille, Faooeit ouvrait doucement les yeux, la cherchant du regard avant de la trouver. Il serra la main d’Oane et avec un regard insistant, lui disait, non sans quelques difficultés :

Te voilà comtesse du Poitou… Je suis fier de toi, j’ai… j’ai toujours su que ma lignée ferait de grandes choses… Mon père était évêque, j’ai été le plus grand comte de… de ces terres, et toi… Toi tu deviendras bien plus encore… Tu dois devenir plus que comtesse… Tu dois aussi poursuivre ce que j’ai fait… Ne sois pas séduite par les Parisiens… Et tu dois... tu dois agir de la même manière que moi… Sois forte et impose ton… ton autorité, car Dieu a décidé que les Surgères règnent… sur le monde… Honore ma mémoire, et sers-t-en pour t’aider à avancer… Garde mes alliés à tes côtés, et rallie-toi mes… mes ennemis… Marie-toi avec un Grand homme qui… qui te permettra de progresser en pouvoir… N’oublie pas… Non n’oublie pas que les bonnes entreprises politiques nécessitent souvent… Des actions moins vertueuses… Alors pense au bienfait de l’objectif final… Et… et n’aie pas peur de faire des mauvaises choses pour… pour y accéder… C’est ainsi que tu pourras véritablement… véritablement régner…

Puis il regardait vers les deux côtés d’Oane :

Où… Où est Davor ? Je veux le voir…
Oane
Il frémit puis soulève ses paupières comme si c'était du plomb, le regarde fixe enfin et accroche ses océans. Le visage est émacié, les traits tirés, Faooeit n'est plus que l'ombre de l'homme qu'il fut et pourtant au fond de ses prunelles, Oane retrouve la flamme qui a animé Son Infinie Grandeur de père toute sa vie durant. Il sert sa main Oane lui sourit à travers ses brumes qui voile sa vision et écoute ce qu sera sans doute les derniers mots de son père. Un bien long discours que la fille connait par coeur. Elle se souvient que déja alors qu'elle n'était encore haute que comme trois pommes, il lui disait ces mots. Tous deux en haut des remparts d'Oleron, d'où s’étend par delà la mer à l'horizon la terre de Poitou. Alors elle l'écoutait et se faisait fort de remplir comme une mission sacré tous les espoirs de son Père. Elle serait ce frère qui n'avait poinct survécu, elle serait cette fille à marier dont il avait besoin. Elle accomplirait tout cela au nom des Surgères. Elle avait appris l'escrime et le latin, la danse et l'écriture romantique en mesme temps que l'art de la politique. Elle devait être à la hauteur. Elle avait grandi ce jour d'hui et parfoy le doute s'insinuait en son coeur.
Au moment mesme où elle gravissait une marche où enfin elle pouvait espérer la fierté de sa parentèle, voilà que son père allait ...
Et sans lui, nul doute qu'elle ne l'aurait pas fait. Elle se souvenait encore qu'au moment où elle aurait céder le trône à son ainé le vicomte Jéhan de Proisy, c'était précisément son père qui lui avait dit quelque chose comme "on se présente pour gagner ou on se présente pas et si on peut gagner : on le fait" balayant ainsi toute hésitation chez la jeune femme.
Oane secoua la tête silencieuse, une larme roula sur sa joue. A quoi bon tout cela si ce n’était pas pour Lui ?


Père ... Je ferai l'impossible pour vous et du Paradis solaire vous me verrez accomplir tout cela en nostre Nom, pour hosnorer vostre mémoire. Vous allez me maquer terriblement....

Elle ferma les yeux un instant d’éternité. Le coeur d'Oane semblait étreint par un étau. Les rêves de son père n'était-il poinct trop grand pour elle ? Ne serait elle pas au final qu'une immense déception pour sa parentèle ? Et sur qu'elle n'épouserait jamais un homme pour son pouvoir et ses relations. Quant aux méthodes paternelles .. elle essayait de s'en garder. Si elle aimait son père et voulait lui donner satisfaction du moins était-elle différente et tenait à le rester. Mais à quoi bon le lui redire au seuil de la mort ?
Ils avaient déja eu toutes ces discussions tournant parfoy à la disputes -concernant le mariage-. Au moins partirait-il heureux se dit-elle. Elle serra sa main et se pencha vers lui. De son autre main, elle caressa sa joue et releva une mèche de cheveux collée sur son visage et la replaça. Elle se releva et l'embrassa sur la joue.


Je vais faire appeler Davor de ce pas, il attend dans le petit salon.

Elle s'éloigna et lâcha la main à regret, elle ne pouvait garder ces derniers instants pour elle seule elle le savait. Avant de dépasser le seuil de la porte, elle se retourna et regarda une dernière fois le comte Faooeit de Surgères. Il était assoupi à nouveau. Elle dit à voix de basse:

Je vous aime Père.
Que le Tres Haut veille sur vous.


La comtesse de Poitou se retourna et quitta la chambre.
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Fayom


A Niort, bureau du maire


Fayom venait de transmettre ses charges de connétable au commandant Tornade. Il était enfin débarassé de sa mission de conseillers - bien qu'il a accepté d'aider son successeur - et surtout de l'obligation de supporter l'idiotie de certains de ces collègues. Que cela peut être stupide un homme au pouvoir ! Fayom repensait à son procès pour trahison - oui il en faut peu au Poitou pour être un traître, enfin ça dépend - après avoir rendu service à sa ville. Pourtant tout Niort le remercie d'avoir assumer cet intérim mais les pauvres débiles au conseil, se sont sentis vexés de pas avoir pu afficher une petite annonce auparavant pour se faire bien voir. Seulement on voit le résultat : A Niort, la question fut réglé le jour même, la ville n'eut pas à souffrir de la transition mais à Thouars où le conseil a organisé la passation, que de jours entre la demande de démission du maire élu et la reprise par Pano. Et ces jours auront pénalisé la ville, ne serait ce parce qu'elle ne put vendre au comté ses céréales. Mais bon ça c'est pas le problème de ces conseillers, la seule chose qui les intéresse c'est que cela vienne d'eux, nul autre qu'eux ne peut savoir agir pour le bien des Poitevins. Sans nul doute, ils doivent être tout fier de leur défense à Niort face à la menace des hommes de Thoros. Et pourtant ils n'auront fait que dire "attention danger !" C'est Fayom et son conseil qui auront tout organisé, c'est lui qui aura fait venir les habitants sur les remparts, c'est lui qui aura organisé les tours de garde et mit fin à alerte et c'est encore lui qui nourrit avec sa propre bourse les défenseurs. Mais il ne faut pas espérer le moindre remerciement, le moindre geste de leur part.

Enfin toujours est il qu'il en avait fini avec cela, et encore quelques jours, il en aura fini également avec ses obligations municipales. Aussi il avait prévu de prendre la route. Cela pour faire plaisir à son épouse envers qui il avait à se faire pardonner, puis pour en profiter pour se faire deux-trois brigands sur le passage. Il avait décidé que sa première étape serait la capitale afin de rendre visite à quelques amis. C'est dans ce but qu'il prit la plume pour rédiger cette lettre :

Citation:
Votre grandeur Lady d'Elric-Surgères,

J'espère que tout va bien pour vous. J'ai appris pour la mort de son infini grandeur, votre époux et vous présente mes sincères condoléances. Toutefois, je vous les ferai de vive voix. En effet, ma charge de maire se termine dans une semaine et je souhaiterai - si vous le désirez - venir vous rendre visite en votre hôtel de Poitiers. Dans le cas d'une réponse favorable, puis je espérer que l'hospitalité me serait offerte à ma famille ? Votre fille avait mis un appartement à ma disposition dans le cadre de ma fonction de capitaine de sa garde, mais trouvant qu'être à son service est fort peu valorisant, j'ai quitté celui ci.
Dans l'attente de votre réponse, je vous adresse mes salutations les plus affectueuses.

Fayom de Niort


Fayom scella la missive puis fit venir Foulques.

Cher ami, peux tu apporter ceci à la comtesse d'Oléron ? Je t'en remercie.
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Foulques
Foulques était dans le bureau du maire, il prit la missive que lui tendit celui ci et dit :

Je prends de suite la route pour le lui donner.

Il salua Fayom puis sortit pour se rendre à l'écurie. Il prit l'un des chevaux municipaux et partit au galop sur la route nord. Plusieurs heures plus tard, il fit son entrée dans Poitiers. Il descendit du cheval et circula dans les ruelles de la capitale jusqu'à l'hôtel des Surgères. Devant la grande porte qui était ouverte, il se signala au garde :

Bonjour, je suis Foulques et suis mandé par le maire de Niort pour apporter une missive à sa grandeur Lady.
Oane
Son règne était passé comme une lettre dans le bec d'une Mesange voyageuse. Elle revenait cette foy en sa demeure le coeur meurtri et aurait le temps de vivre son chagrin. Se noyer dans sa peine. Tandem. Puis se relever. Le moment venu.
Elle avait perdu son Infinie Grandeur de Pere au tout début de son règne et avait du serrer les dents, servir son comté, choisir décider sans se laisser aller.... et que de décisions !
Elle n'avait onc imaginé un seul instant que son règne eut été si mouvementé. La guerre Touraine versus Berry avait entrainé le Ponant dans une guerre plus vaste qui grondait depuis fort longtemps mais qui n'avait vu le jour qu'en cette époque d'extreme faiblesse des Pouvoirs les plus Hauts. La mort du Pape Eugene V et la mort de la Reyne Beatrix avait laissé le Royaume françoys livré aux charognards. La Touraine et ses alliés avaient envahi le Berry, prit ses mines et assiégé son château. Le peuple berrichon avait appelé à la rescousse ses nouveaux allieés et le Ponant avait répondu présent. Ce second front ouvert avait libéré le Berry. Mais cette guerre de position à la frontière angevino-tourangelle durait encore... Cela n'était plus à elle de décider, c'était désormais au comte Jake de Valombre. A lui aussi de se débrouiller de cette armée de vilains qui rodaient dans les bois poitevins avec à sa tête Thoros le Fou. La jeune femme sourit.

Oane étira ses longues jambes fuselées sous son bureau, un sourcil d'un noir de jais légèrement arqué. Elle était à la fois ravie de pouvoir enfin se reposer et en mesme temps ne pouvait s’empêcher de penser à tout cela, comme une roue qui une fois lancée dans la pente ne saurait s’arrêter. A lui de faire avancer le Poitou. Un petit pincement au coeur, elle se l'avoue. Elle aurait aimer continuer à etre au coeur de son comté.

Oane allongea la main sur la pile de courriers que la fin de son règne tourmenté lui avait fait négliger et après avoir compulsé le tout dernier en date prit sa plume, se pencha et écrivit de ses boucles régulières.


Citation:
Mon cher Ducho,

C'eut été avec grand joy que je vous eûtes rejoint sur le chemin de l’aventure l’épée au clair et la voix haute, néanmoins je me dois de décliner vostre invitation car je m'en vais pour une petite semaine en ma retraite spirituelle annuelle.

Que le Très haut garde un oeil sur vous Ducho l'intrépide,




Des bruits dans l'appartement voisin, craquements du bois sous les pas de sa mère. Oane sourit, elle est rentrée, elle ira la voir.

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Noah
Du couloir où tout semblait se dérouler au ralenti, Lady observe avec compassion Davor qui donne l'impression de ne pouvoir se résoudre à franchir le pas du dernier hommage à son suzerain.

Hésitante, une petite voix lui souffle à l'oreille:

Comtesse Lady... pardonnez-moi... Un certain Foulques dit vous apporter une missive du maire de Niort...

Le maire de Niort???
Lady n'a pu s'empêcher de s'exclamer à haute voix dans le couloir.
La vieille comtesse fouille dans sa mémoire pour vérifier qu'elle n'ait pas une affaire quelconque en instance avec la ville mais cela fait tellement longtemps qu'elle ne s'occupe plus de ce genre de chose que... mais qui est maire à Niort en ce moment?


Introduisez-le auprès de l'intendant, nous verrons cela plus tard...

[Quelques jours après^^ (un ordre linéaire dans les évènements? pour quoi faire?) ^^]

3 fois que l'intendant lui demande de faire le point... les fermages, le courrier, des travaux... Lady se retient de lever les yeux au ciel, le pauvre homme ne fait que son travail avec le sérieux dont il a toujours été coutumier. Se contentant de parafer des documents déjà prêt la plupart du temps, la comtesse se soumet de bonne grâce aux quelques obligations qui lui restent encore. Elle est fort marie de trouver une lettre de Fayom qui date déjà de quelques jours et annonçant sa visite prochaine.

Évidemment qu'il peut venir avec sa famille... Nos demeures ont toujours été ouvertes aux familles poitevines...

Lady relit une nouvelle fois le courrier.
Une phrase en particulier la fait tiquer...
La Comtesse subodore que ces quelques mots couchés là expriment bien plus que l'attention qu'elle avait pu leur accorder à première lecture. Toute à s'occuper des derniers évènements, elle avait du rater quelques "épisodes politico-people de l'été"
Il pourrait être intéressant de consulter Oane sur le sujet... Si la Comtesse le prévoit mentalement, la Mère n'y manquera pas. Prise d'une subite inspiration, elle questionne son intendant qui après 2 ou 3 tergiversations se lance sur la question. Ah oui. Effectivement. Hum. Délicat dans les circonstances actuelles en plus...
Prenant la plume, Lady se mordille légèrement la lèvre inférieure.


Citation:
Cher Fayom.
Je vous remercie pour vos pré-condoléances et accepte d'en recevoir de vive voix en nos murs endeuillés de Poitiers. J'ai peut être le regret de ne pas être en mesure de promettre à votre charmante Cybeline toute la liesse généralement contenue entre les lignes de nos invitations. Peut être en profiterez vous pour me donner des nouvelles du large, j'ai cru comprendre que vous y faisiez de plus en plus souvent des vagues...
En espérant que nous nous épargnerions larmes et embruns,
Lady.


Lady hésite à cacheter sa réponse d'un scel officiel... La dernière chose dont elle aurait besoin ces jours-ci serait bien d'une visite à caractère protocolaire... Elle se rassérène en songeant que les visites de Fayom sont souvent plutôt débonnaires et si elle s'en trouve assommée c'est plus d'avoir trinqué que bataillé...
Vous voudrez bien vous charger de faire parvenir la missive à Niort?
Devant le hochement de tête de son homme de confiance, Lady le remercie et passe aux dossiers suivant.
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Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Fayom


le 4 août


Fayom et sa famille étaient partis de Niort tôt le matin. Sur la charrette, ils avançaient à faible allure sur la route cabossée reliant sa ville à la capitale. La route se fit sans heurt, les enfants s'occupant comme ils pouvaient, dormant une bonne partie du trajet. Fayom discutait avec son épouse, celle ci heureuse de prendre la route. C'était pour elle que Fayom avait prévu ce long voyage, il avait tant à se faire pardonner. Lui, aurait préféré aller rejoindre Cornélia sur la front pour une fois qu'il y avait un conflit intéressant. Mais bon, au moins avait il eu de l'action lors de la menace Thoros.

Arrivés devant Poitiers en fin d'après midi, ils virent que l'entrée était contrôlée. D'ordinaire c'était le cas à la tombée de la nuit mais en journée, l'entrée était libre. Toutefois suite à l'interdiction du comte pour les non Ponantais de venir dans la capitale, les gardes s'employaient tout au long de la journée. Finalement, ils purent passer la douane et se faufilait comme ils pouvaient dans les ruelles de la vie pour aller à l'hôtel de Surgères, la comtesse Lady ayant accepté de l'accueillir.

Devant l'entrée de l'hôtel, Fayom s'annonça, le garde ayant été prévenu de son arrivée, le laissa passer. Il traversa alors la petite cours et mena alors la charrette à l'écurie où il demanda au garçon d'écurie de nourrir son cheval. Puis ils se dirigèrent vers la demeure, montèrent les quelques marches menant à la porte, Fayom tira sur la cloche et attendit que le majordome leur ouvre.
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Fayom


le 9 août


L'heure de reprendre la route était venue, direction La Trémouille. Il avait avec joie eu vent des résultats des élections municipales et la défaite de la dinde lui avait fait grand plaisir. Comme promis, il allait aider Aude et Kali à prendre en main la mairie. Son épouse était encore plus heureuse que lui puisqu'elle retrouvait les lieux de son enfance.

Son séjour a Poitiers fut agréable dans l'ensemble, il discuta longuement avec la comtesse Lady, un peu avec Merveille aussi. Il n'eut par contre pas le plaisir de voir Sarmite, Oane ou Ptronille. Côté bonne surprise, la venue de sa fillotte qui allait sur Thouars, celle ci lui annonça que l'idée d'un mariage commençait enfin à devenir une réalite, Fayom en fut soulagé même s'il fut étonné de savoir que l'élu était son vieille ami Legris, de 20 ans plus âgé. En parlant d'étonnement, quel ne fut pas le sien quand il se vit refuser l'entrée de l'âge de bière, taverne de son "amie" Alixane. Celle ci avait sans doute une bonne raison mais pas le courage de lui dire, sûrement une mauvaise habitude prise en faisant campagne avec 3P. Durant le séjour, il eut aussi hélas le fardeau d'annoncer à Olianne - tout juste sorti du couvent - le décès de sa soeur. Cela fut un énorme choc pour elle et Fayom était vraiment dépité de voir que le sort s'abattait autant sur elle.

Enfin le séjour à Poitiers se terminait, il sortit de la ville par la porte est, porte qu'il n'avait pas pris depuis deux ans. Il se demandait si La Trémouille redeviendrait aussi festive qu'avant que la gourdasse la salisse de ses grosses pattes.
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