Lady.
Une lame lumineuse lui transperce le crâne.
Les minutes de conscience égrainées au fil des semaines d'un sommeil plus proche du coma traumatique que de la convalescence restent de longues séances de tortures. Son cuir chevelu a peut être cicatrisé, ses os se sont peut être plus ou moins ressoudés, une partie sous-jacente reste irrémédiablement en bouillie. Avec des conséquences plus ou moins attendues.
Une main ferme et bienveillante avait tenté de la noyer d'un peu de bouillon qu'elle aurait refusé. Lady sombre à nouveau.
Étrangement, l'indicible souffrance toujours aussi présente c'était faite muette. La douleur était là mais sans aucune importance. Un répit?
Un tourbillon de sons accroche le bord de l'esprit de la comtesse alitée. L'océan? Comme extirpées d'une poix aussi sombre qu'épaisse, malgré elles, quelques pensées s'attirent et un souvenir d'Oane colore l'inconscient puis le conscient de Lady. Bleu. Doux.
Oane babille et pour la première fois depuis des semaines, Lady en saisi davantage que le simple réconfort de sa présence. Son ton légèrement forcé se veut empreint de gaieté. Ô Ciel comme elle voudrait la savoir heureuse. Elle tente d'écouter son propos.
Échouant à coasser quelques mots, elle referme simplement sa main sur la sienne.
La Vie fait bien les choses. La Mort aussi. Plus que l'ombre d'elle même, Lady parvient à réaliser qu'elle vit certainement les instants de sérénité qu'Elles se sont accordées à octroyer en ultimes préparatifs au Dernier Voyage. Par la Sainte Lumière, oui, les choses sont bien faites. A l'heure du départ, Aristote ou peut être le Très Haut en personne lui offre un moment avec son Oane...
...Oane...
De sa gorge parcheminée s'effritent quelques mots .
Mon enfant, promets moi d'être heureuse.
Souviens-toi de ma lettre, le fameux jour n'a jamais été aussi proche.
Pas de la fin, de la transition. D'un au revoir plus long que de coutume.
Je n'ai pas peur, je n'ai pas de regret, je serai libérée.
Pleure moi juste un instant puis souris à la vie qu'il te reste encore. La mienne a été remplie, assez pour 2 ou 3 existences, remplis la tienne davantage encore. Vis pour toi, sans te contraindre. Ne bride pas ton existence sous quelque prétexte que ce soit.
Lady marque une pause, épuisée par sa rauque tirade.
Les minutes de conscience égrainées au fil des semaines d'un sommeil plus proche du coma traumatique que de la convalescence restent de longues séances de tortures. Son cuir chevelu a peut être cicatrisé, ses os se sont peut être plus ou moins ressoudés, une partie sous-jacente reste irrémédiablement en bouillie. Avec des conséquences plus ou moins attendues.
Une main ferme et bienveillante avait tenté de la noyer d'un peu de bouillon qu'elle aurait refusé. Lady sombre à nouveau.
Étrangement, l'indicible souffrance toujours aussi présente c'était faite muette. La douleur était là mais sans aucune importance. Un répit?
Un tourbillon de sons accroche le bord de l'esprit de la comtesse alitée. L'océan? Comme extirpées d'une poix aussi sombre qu'épaisse, malgré elles, quelques pensées s'attirent et un souvenir d'Oane colore l'inconscient puis le conscient de Lady. Bleu. Doux.
Oane babille et pour la première fois depuis des semaines, Lady en saisi davantage que le simple réconfort de sa présence. Son ton légèrement forcé se veut empreint de gaieté. Ô Ciel comme elle voudrait la savoir heureuse. Elle tente d'écouter son propos.
Échouant à coasser quelques mots, elle referme simplement sa main sur la sienne.
La Vie fait bien les choses. La Mort aussi. Plus que l'ombre d'elle même, Lady parvient à réaliser qu'elle vit certainement les instants de sérénité qu'Elles se sont accordées à octroyer en ultimes préparatifs au Dernier Voyage. Par la Sainte Lumière, oui, les choses sont bien faites. A l'heure du départ, Aristote ou peut être le Très Haut en personne lui offre un moment avec son Oane...
...Oane...
De sa gorge parcheminée s'effritent quelques mots .
Mon enfant, promets moi d'être heureuse.
Souviens-toi de ma lettre, le fameux jour n'a jamais été aussi proche.
Pas de la fin, de la transition. D'un au revoir plus long que de coutume.
Je n'ai pas peur, je n'ai pas de regret, je serai libérée.
Pleure moi juste un instant puis souris à la vie qu'il te reste encore. La mienne a été remplie, assez pour 2 ou 3 existences, remplis la tienne davantage encore. Vis pour toi, sans te contraindre. Ne bride pas ton existence sous quelque prétexte que ce soit.
Lady marque une pause, épuisée par sa rauque tirade.