Oane
Perdue dans sa douleur, incommensurable poigne de fer chauffée à blanc qui lui tord les entrailles, la comtesse naura pas réaliser que Datan la tirait à lintérieur, soucieux avant tout de son bien être. Sa maigre tentative de résistance, consciente à travers les brumes de la perte, quelle attend quelquun, quelque chose - être sauvée ? se réveiller et réaliser que cest un mauvais rêve ?- naura pas suffit face à la détermination de lEpervier.
Ma chère amie, je suis malheureux en imaginant votre mère partie, mais que puis-je faire pour vous soutenir dans cette folle douleur. Je ne saurai pas trouver les mots, on ne trouve jamais les bons. Mais juste être là à vos côtés, vous le savez.
La voix grave de Datan berce le coeur dOane sur cette vague de tristesse où elle manquerait de se noyer sans ce rocher auquel se raccrocher de tout temps que vante bise;
Dérivent les océans,
se perdent et se noient,
menacent de déborder.
Puis, la brûlure immense,
la flamme qui lèche les parois de son coeur et assèche tout,
consume le chagrin pour y déposer les cendres dune haine qui naura de cesse de brûler, tâche charbonneuse dans ce cur jusqualors intact de sombres sentiments.
Car Oane est généreuse et adepte du Pardon,
cest sa nature profonde.
Mais cette fois, une mauvaise graine germe en elle malgré elle,
étend les racines du mal;
déjà le terreau attendait,
fruit de nombreuses ruptures,
de trahison multiples...
Les curs ombres font tâches dhuile
Et pervertissent tout autour deux...
Fayom est ainsi, une gangrène
Qui ronge le cur du Poitou
Oane se redresse et sert les poings à sen faire blanchir les phalanges
Datan. Merci d'être là.
*silence habité, le regard ocean se relève farouche, presque sauvage, tempête annoncée*
Un médicastre oui et une enquête, Datan.
Je veux la tête de ce monstre.
Oane sonne la cloche et Gandrelina apparait.
Comtessa Oane ?
Amenez icelieu la lettre ...
et faictes prevenir un autre médicastre qu'on mande ses services à Surgères d'urgence. A l'Ostel Dieu, si Jake de Valombre n'est poinct disponible, il saura nous envoyer une personne.
La bocèle hoche la tête et disparait, le silence revient à peine quand :
Des bruits de pas.
Sire Brisson de Beauregard pour vous comtesse.
Dit un garde avec un salut martial.
Faictes-le entrer, merci.
Le garde s'efface et le procureur entre dans la pièce. Oane droite comme I à quelques centimètres seulement du corps du sire de Boutonne voit arriver Brisson et pose son regard délavé sur lui, elle s'élance vers lui. Il hésite un instant seulement et marque un arrêt. Elle aussi.
Soudain, le regard dOane flamboie. Elle perçoit comme une gêne... ou un reproche dans ce regard censé être ami. Est-ce detre encore en robe de saint Nicolas qui le gêne ainsi ? Lui reprocherait-t-il de lavoir tiré dun sommeil bien mérité après ce bal ? La jeune femme chasse dun revers de la main ses questionnements, il y a plus urgent. Posée déposée là devant lui à un bon mètre les bras ballants, elle ne bouge plus. Il est son meilleur ami et son confident depuis un long moment déjà, et il est celui qui la connaît mieux que personne sur cette Terre à part Mère ... nouvelle menace de débordement. Et pourtant, elle reste loin, très loin de lui comme statufiée à nouveau. Le corps emmagasine des souvenirs, celui la perçoit une barrière et respecte la distance.
Brisson... je suis désolée de vous avoir sorti du lit enfin.. vous naviez poinct eu le temps dy entrer si jen juge par vostre accoutrement... la nuit a été longue...pourtant je ...
Je ...
Oane baisse les yeux, noue ses mains blanches et dit à voix plus basse
Jai besoin de vous.
Elle relève son regard océan et dit dune voix blanche
Mère est ... au Paradis Solaire.
Une perle de nacre miroite sur un cil noir de jais. Envolé le sourire cerise.
Bonjour Tristesse.
Et je vous demande d'enquêter sur son assassinat.
Gandrélina pénètre alors dans la pièce tendant un parchemin, la lettre du traître. Oane fait signe à la servante de confier la lettre à ces messieurs.
La jeune femme désormais orpheline vacille un instant.
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Ma chère amie, je suis malheureux en imaginant votre mère partie, mais que puis-je faire pour vous soutenir dans cette folle douleur. Je ne saurai pas trouver les mots, on ne trouve jamais les bons. Mais juste être là à vos côtés, vous le savez.
La voix grave de Datan berce le coeur dOane sur cette vague de tristesse où elle manquerait de se noyer sans ce rocher auquel se raccrocher de tout temps que vante bise;
Dérivent les océans,
se perdent et se noient,
menacent de déborder.
Puis, la brûlure immense,
la flamme qui lèche les parois de son coeur et assèche tout,
consume le chagrin pour y déposer les cendres dune haine qui naura de cesse de brûler, tâche charbonneuse dans ce cur jusqualors intact de sombres sentiments.
Car Oane est généreuse et adepte du Pardon,
cest sa nature profonde.
Mais cette fois, une mauvaise graine germe en elle malgré elle,
étend les racines du mal;
déjà le terreau attendait,
fruit de nombreuses ruptures,
de trahison multiples...
Les curs ombres font tâches dhuile
Et pervertissent tout autour deux...
Fayom est ainsi, une gangrène
Qui ronge le cur du Poitou
Oane se redresse et sert les poings à sen faire blanchir les phalanges
Datan. Merci d'être là.
*silence habité, le regard ocean se relève farouche, presque sauvage, tempête annoncée*
Un médicastre oui et une enquête, Datan.
Je veux la tête de ce monstre.
Oane sonne la cloche et Gandrelina apparait.
Comtessa Oane ?
Amenez icelieu la lettre ...
et faictes prevenir un autre médicastre qu'on mande ses services à Surgères d'urgence. A l'Ostel Dieu, si Jake de Valombre n'est poinct disponible, il saura nous envoyer une personne.
La bocèle hoche la tête et disparait, le silence revient à peine quand :
Des bruits de pas.
Sire Brisson de Beauregard pour vous comtesse.
Dit un garde avec un salut martial.
Faictes-le entrer, merci.
Le garde s'efface et le procureur entre dans la pièce. Oane droite comme I à quelques centimètres seulement du corps du sire de Boutonne voit arriver Brisson et pose son regard délavé sur lui, elle s'élance vers lui. Il hésite un instant seulement et marque un arrêt. Elle aussi.
Soudain, le regard dOane flamboie. Elle perçoit comme une gêne... ou un reproche dans ce regard censé être ami. Est-ce detre encore en robe de saint Nicolas qui le gêne ainsi ? Lui reprocherait-t-il de lavoir tiré dun sommeil bien mérité après ce bal ? La jeune femme chasse dun revers de la main ses questionnements, il y a plus urgent. Posée déposée là devant lui à un bon mètre les bras ballants, elle ne bouge plus. Il est son meilleur ami et son confident depuis un long moment déjà, et il est celui qui la connaît mieux que personne sur cette Terre à part Mère ... nouvelle menace de débordement. Et pourtant, elle reste loin, très loin de lui comme statufiée à nouveau. Le corps emmagasine des souvenirs, celui la perçoit une barrière et respecte la distance.
Brisson... je suis désolée de vous avoir sorti du lit enfin.. vous naviez poinct eu le temps dy entrer si jen juge par vostre accoutrement... la nuit a été longue...pourtant je ...
Je ...
Oane baisse les yeux, noue ses mains blanches et dit à voix plus basse
Jai besoin de vous.
Elle relève son regard océan et dit dune voix blanche
Mère est ... au Paradis Solaire.
Une perle de nacre miroite sur un cil noir de jais. Envolé le sourire cerise.
Bonjour Tristesse.
Et je vous demande d'enquêter sur son assassinat.
Gandrélina pénètre alors dans la pièce tendant un parchemin, la lettre du traître. Oane fait signe à la servante de confier la lettre à ces messieurs.
La jeune femme désormais orpheline vacille un instant.
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