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[RP]Ostel de Surgères : La cascade des Songes

Oane
Puis, sur le seuil, Oane apparut, en hautes bottes de cuir à lacets, braies serrées couleur de terre et veste de cuir, une echarpe de laine enroulé autour du cou ou s’était accroché une plume blanche à petit poids, caractéristique du faucon crécerelle qu'elle utilisait à la chasse. Son visage de porcelaine avait gardé sa teinte grave, se doutant à moitié du sujet qui amenait Gauvhin jusque chez elle en ce jour. Elle s'approcha de lui et planta son regard océan dans ses prunelles

Sire Gauvhin, je ne vous demande pas ce qui vous amène icelieu. Vous me voyez le coeur broyé par cette tragédie. Ah quelle bien triste nouvelle ! Vostre chagrin doit estre immense.
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Gauvhin
Le garde le fait rentrer et quelques instants une dame arrive.

Citation:
Sirrre Gauvhin, yé vous conduit dé souité à ma mestresse yé crois qu'elle n'est pas encorr parrrti pourr la chasse.
Ma... j'y piensa : vous n'avio pas encore réçou la missive que la comtessa vous a fait envoyé par coursier ?


Merci beaucoup dit il avec soulagement que Oane ne soit pas partie.

Oui j’ai reçu une missive, et je dois m’entretenir avec votre maîtresse à ce sujet.

Citation:
Vos avez dou croiser Marcelino sur la carretera.. la rroute sirre la rroute !


J’ai peut être croisé Marcelino, carretera ? la route ? je ne connais pas bien l’Espagne.

Entrée dans le boudoir bleu, bref instant et venue d’Oane.

Votre Grandeur Oane, je vous remercie pour votre missive, oui je suis anéanti comme vous vous en doutez.

Je viens vous faire une nouvelle concernant vous et les nouveaux-nés, enfin l’un d’entre eux, si vous ne connaissez déjà de quoi il s’agit ?

Cela va nous rapprocher, je l'espère.

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Florelanne
A La Rochelle

Tout était prêt pour le transport d’Azzazelo en le castel de Surgères , Florelanne avait délaissé la caserne pour s’occuper du blessé . Elle sentait au fond d’elle-même qu’Azza ne serait jamais plus comme avant , il ne lui restait plus que l’espoir et les prières .

En route ! Ne perdons pas de temps .Et par Aristote faites attention aux ornières !


Arrivée au château de Surgères


Dressée sur son cheval , jamais le même Florelanne déteste ces bêtes capricieuses , elle surveilla le passage du pont levis puis posa pied à terre dans la cour d’honneur .

Elle frotta ses habits , plus par habitude que par coquetterie .Ses cheveux dont le roux virait à la couleur terre ,étaient recouverts de poussière ; son visage était blême.

Florelanne s’adressa au garde le plus proche .

Voudriez vous appeler Jehanne au plus vite que je puisse installer Messire Azzazelo ? Et annoncer à Sa Grandeur Oane que Florelanne vient d’arriver .
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Oane
Oane observait Gauvhin tandis que celui ci lui expliquait la raison de sa venue ; elle reconnaissait que trop bien les marques que le chagrin due à la disparition d'un proche creusait sur le visage de son hôte. Elle posa sa main sur son bras alors que le mot anéanti flottait encore dans l'air devenu soudain épais. Puis, elle fit quelques pas et se retourna vers lui alors qu'il évoquait les jumeaux

Agnés vous a faict don du plus précieux, deux vies ; Vous estes pere désormais et deux estre vigoureux comptent sur vous. Toutes mes félicitations Gauvhin.

Une nouvelle concernant les nouveaux nés ?


Oane baissa son opale de porcelaine et le releva un regard taquin tapi en creux et, malgré les circonstances ou peut être a cause des circonstances son invité, elle dit d'une voix haute et claire :

Vous voulez appeler vostre fils Faoeeit de Plantagenet pour hosnorer mon père pour sa contribution immense á l'histoere poitevine ?

Oane attendait la réaction de Gauvhin tandis qu'aux portes du chateau, Jehanne allait à la rencontre de Florelanne et la conduisait elle et Azzazello présentement sur un brancard jusqu'aux appartements bleus et donnait des instructions afin que les domestiques leur fournissent tout le necessaire puis, elle fila a travers les couloirs pour venir prevenir la comtesse qui recevait l'aîné des Plantagenet.
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Gauvhin
Merci Votre Grandeur, oui ils comptent sur moi, je dois reprendre courage pour eux et leur mère qui est au ciel.

Regardant Oane, il continua à parler, à s'accrocher malgré la chute.

J’ai une nouvelle pour vous, Faoeeit, peut être en deuxième prénom,

Agnes et moi voulions qu’il se nomme Richard en hommage aux grands monarques d’antan et que vous soyez sa marraine, si vous le voulez bien ?


Gauvhin attendit la réponse, perdu dans sa douleur.
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Oane
Oane percevait la détresse dans la voix du noble seigneur et ne le fit pas plus mariner

Richard, un bien joli prénom
Ce sera de facto un coeur de lion
Estre la marraine de vostre fils héritier
J'en suis ma foy très hosnorée
Et je gâterai de ce nouveau né
De tous les bien faits que je ne puis donner
Faute d'enfants miens à materner


Tout pela c'était sorti comme cela d'un trait cela lui arrivait parfois à la comtesse des Siants Songes de partir en vrille en vers à l'envers pour ainsi dire !
Sans doute l'arrivée d'un bébé à choyer n'y était elle pas étrangère, la vieille fille on le savait rêvait d'enfant sans trouver géniteur;


Je ne remercierai jamais assez Agnes pour cet émouvant présent
En revanche vous je le puis...


Oane plongea ses océans agités et débordant dans les prunelles sombres du blondinet qui lui rappelait par ailleurs par sa chevelure couleur de soleil, tout l'opposé des siens, son frère Eldric, elle imagina un instant l'enfant, Richard, comme un petit être rayonnant, les joues rouges et rebondies de fins cheveux blonds sur son petit crane, son coeur se gonfla, elle rougit et dit de sa voix haute et clair un rien tremblotante

Gauvhin
je...

merci infiniment


Puis après quelques secondes de silence habité, elle ajouta les yeux brillants et le sourire cerise malicieux.

Marraine Oane, ca sonne bien noooon ? Il va me falloir une baguette magique !

On frappa à la porte; Jehanne entra la mine grave et annonça

Comtesse,
j'ai installé Dame Florelanne et son compagnon Azzazelo dans leurs appartements,
j'ai également envoyé quérir un médicastre.
Avez vous d'autres volontés ?


Non point, merci

Jéhanne disparut à nouveau
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Oane
ljd Gauvhin en vacances un bon moment, pour laisser le RP filer, je poursuis


L'opale de porcelaine avait revêtu ses teintes blanches et ses traits graves. Elle dit d'uen voix ou perçait une tonalité aiguë d’inquiétude

Cher sire Gauvhin, vous ne m'en voudrez pas, je dois vous laisser séant ; un mien proches vient de'arriver bien mal en poinct et mon devoir d'hotesse de rappelle

Oane saisit une cloche en métal entre ses doigts et la fit tinter. Un serviteur en livrée approcha aussitôt. Oane planta son regard ocean sur le domestique et dit de sa voix claire :

Veuillez raccompagnez le seigneur de Plantagenêt et veillez à son confort

Elle releva ensuite ses opales vers Gauvhin et ajouta

Promettez-moi de m'amener ces petits trésors sous peu, j'ai si envie de les voir
A bientôt


Puis elle pris congé et disparut dans un froissement d'étoffes

Appartement bleus

Oane grimpât quatre à quatre les escaliers de l'antique demeure familiale, elle se rendit dans les apparemment ou Jehanne avait fait installé sur son injonction Azzazelo. Elle arriva quelque peu haletante devant la porte et l'ouvrit sans bruit, elle tomba sur le visage défait de Florelanne et comprit que cela devait etre grave. Elle avança dans la pièce à pas feutrés et vint se placer à coté de son amie, au chevet du souleur émérite.

Florelanne... que s'est passé ?
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Eldric
Quand une dame donne un rendez-vous il serait idiot de le manquer

Surtout si la dame en question est la compagne d'un ami, manquer cela serait un drame. Slim avait préparer à peu prêt tout pour ce voyage vers on ne sait ou. Angèle toujours indécise mais qu'a cela ne tienne la blond ne voulait pas la laisser dépérir toute seule encore un drame sinon. Puis elle broie trop de noir, à croire que tout le monde est ainsi en ce moment.

Tout ça pour dire qu'eldric sortait enfin de son léthargie du moins on va dire qu'il s'y efforce aujourd'hui puis faut dire que Salbart il ne peut plus y rester. Tout est sombre, tout lui rappel sa confidente trépassée. Il referma donc la porte de ces appartement fit sceller un cheval et tchao la famille bonjour la route, les tavernes, la débauche , la drogue et.. et on s’arrête à la route c'est qu'il veut être diacre voir curé le gamin saint de corps et d'esprit bla bla bla.

Il relut la missive de flore, elle indiquait surgère mouarf surgères chez la dame des songes qui avaient hanter, hante encore? ses songes des nuits durant. Ainsi soit il, le voici devant ledit hotel.


Youhou y'a quelqu'un?

Oui forcement y'a l'ombre d'oane, l'espagnol matrone qui veille. Ola dame flore est là il me semble pouvez vous lui dire qu'eldric l'attend.
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Oane
Gandrelina tourne ses yeux de biche vers le blondinet roulant des hanches à qui mieux mieux en approchant ses esgourdes du gentilhomme.

Qué voilà oun heureuse distractioné, ma mestresse sera si contenté dé voux vouer... Cé qu'elle a pas lé moralé en ce momento. Pis faut vouer c omment elle frétille à, l'idée de gamins a)à mkn avis elle estv mour pourrr...

Ah qué ?

vous voulez vouer Doumnia Florélanne ? zetes sours pas la coumtessa ?[/g]



La bocele ecarquille les yeux il se trame des trucs qu'elle ignore la et ca c'est pas normale va falloir qu'elle manoeuvre son monde son reseau faiblit...


Ben en vla ouna bonne... Allez y entrada entrada

L'espagnole oscilla du popotin devant le sire le conduiant ainsi jusque devant les lourds vanteaux de l'ostel puis à travers l'immense escaliers puis des enfilades de couloirs et enfin la porte des appartements bleus. Elle, poussa les portes et annonça à l'adresse de la comtesse aussi bien que de Florelanne


Doumnia, Sirrre dé Plantagenet esta là

Oane lève un sourcil d'un noir de jais et regarde l'espagnole etonnée


Sire de Plantagenet mais il vient de... aurait il oublié quelque chose ?


Elle se lève et s'éloigne un peu du lit ou Azza repose;

faicte le entrer, merci Gandrelina

Oane regarde la, porte et soudain son opale de porcelaine s’éclaire, un rire clair s'échappe de ses lèvres cerises
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Florelanne
Appartement bleu

Près de la couche, Florelanne surveillait Azza ; elle se redressa quand Oane fit son entrée

Mon amie , excusez moi de tout ce chambardement ; comme je suis heureuse d'être en vôtre castel et d'être près de vous !
L'air de la maison vide de La Rochelle est devenu insoutenable , la vue du corps d'Azza sans réaction me déstabilise , la mort est trop présente .Aucun médecin de la ville n'est capable de le soigner ; mes prières ne servent à rien .


Une larme coulait sur sa joue ; sa pâleur faisait ressortir sa chevelure flamboyante .Elle s'essuya rapidement , releva la tête et affronta le regard d'Oane

Il fallait que je bouge , que j'agisse ; je ne peux rester ainsi encore durant des mois .Je suis une combattante et j'entends le rester en toutes circonstances . J'ai assez pleuré .
J'ai écrit à Messire Eldric qu'il nous rejoigne ici lieu pour préparer un voyage à la recherche d'un faiseur de miracles , il doit bien en avoir un sur cette terre ou au delà des océans . Eldric ne devrait pas tarder à arriver , j'ai foi en sa parole .


Youhou y'a quelqu'un?


Que vous disais je ?
Florelanne sourit à Oane

Je descends avec vous l'accueillir .

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Gauvhin
Je vous remercie d’avoir accepter, je vous le présenterai d’ici peu comme prévu.

Que tout ailles bien ! , à bientôt


Petite révérence et suivi le domestique jusque là sortie.
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Oane
Les jours et les semaines, les mois s'écoulaient ; à la fois si vite que le temps ressemblait au sable fin que l'on trouve sur les plages de La Rochelle, vous savez, celui qui file si vite que l'on y prend pas gare entre ses longs doigts fins tachés d'encre bleue ; et à la fois si lentement qu'un vide plus grand que celui qui inonde les chambres funéraires des caveaux familiaux s'ouvrait alors sous vos pieds pour vous laisser sombrer à l'infini sans jamais vous noyer sur l'horizon de cette solitude inepte du vivre.
La comtesse broyait du noir dans son immense appartement. Les bruits de pas avaient laissés place à un silence feutré. Où était adonc ses amis à cette heure ?

Florelanne et son compagnon, remis sur pied, au bout de quelques temps avaient filé reprendre le cours de leur vie qu'ils avaient revé à deux et pourtant ils y marcheraient aux dernières nouvelles séparément.
Oane qui avait vu en ce couple un modèle d'union avait pris cette rupture comme un nouveau signe du destin : l'amour même le plus passionné était vouée á l'échec, une immense source de souffrance qu'il valait sans doute mieux éviter pour, comme aurait dit son Infinie Grandeur de père se consacrer à un mariage solide puisque basée sur quelque union d'intérêt entre grandes familles. Sa raison en était convaincue depuis un moment et ne parvenait pas tout á fait pourtant á vaincre une poche de résistance en son coeur par trop fleur bleue. Mais la source de l'espoir s'amenuisait de jour en jour.

Nulle visite de Gauvhin, d'Eldrik ou d'Icie d'ailleurs, elle n'avait jamais vu son filleul et pourtant... La De Surgéres ne rêvait que de cela, de marmots dans ses jupes !
Toutefoy, les reproducteurs potentiels se faisaient trop rares ; dés que la jeune femme s'amourachait quelque peu et osait faire un pas, ils fuyaient á toute volée : Oane se morfondait, persuadée séant en visualisant les visages aimés au fil du temps qu'elle était repoussante sinon maudite ou mieux : les deux à la fois.

Assise sur sa couche les yeux grands ouverts á l'entendue de ses idées lugubres, la comtesse se leva, enfila pantoufle et robe de chambre et se glissa dans le silence grinçant du chateau dans le clair de lune pour sortir dans l'immense parc qui le bordait. Fantôme de femme, elle sembla survoler l'étendue ombreuse avant de se poser tel un oiseau aux plumes blanches surmontée d'une collerette noire sur la balançoire qui abrita ses jeux d'enfant.

Vent avant
Vent arrière
Etrange va et vient


Elle se souvient d'un baladin malicieux venu en Poitou et fredonna cet air qui l'avait tant charmée

Moi, je m'balance,
Je m'offre à tous les vents,
Sans réticences,
Moi, je m'balance,
Je m'offre à qui je prends,
Le cœur indifférent,

Venez, venez vite,
J'veux tout, mais tout de suite,
Entrez dans ma danse

Moi j'me balance le coeur en évidence...






# HRP chanson de Barbara "Moi j'me balance"
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Gandrelina_bellissima
A travers les ruelles de la capitale, c’est une Gandrélina joviale qui saluait avec son fort accent rocailleux les courageux habitants qui, à cette heure matinale, ouvraient leurs volets. La bocèle, partie remplir les cabas pour les cuisines du château et régler quelques affaires en l’absence de Dame Jehanne, l’intendante de Surgères, n’était pas peu fière de sa trouvaille de l’aube : un lorrain à point. Voilà qui saurait ragaillardir l’humeur morose de la jouvencelle coincée ; elle jeta un coup d’œil au gaillard à l’allure de paysan qui traînait ses guêtres à ses côtés. Il avait certes forci du poitrail ces derniers temps mais si ses manières s’étaient quelques peu arrangées, tant qu’il n’ouvrait pas la bouche, on eut dit de la gueusaille ; quoique argenté car sa mise était de qualité il faut le reconnaître. On eut pu croire à quelque clerc là ou l’on avait un futur ducaillon. Gandrélina haussa les épaules. BB comme était le surnommer Oane saluait du bonnet tous les pictaves ; il fallait lui reconnaître cela au lorrain : son allure modeste, ses longues gardes sur les remparts et sa descente le faisait apprécier de la populace, contrairement à la comtesse, qui elle, statut de marbre indéchiffrable pour la plupart restait l’icône du sang bleu, ODS lointaine à la face aussi expressive que celle de l’écailleux qui ornait ses armoiries ; la De Surgères était aussi difficile à saisir qu’un brochet, le mestre de ces eaux. Mais qui sait si l’on parvenait à l’attraper un jour si elle ne se changerait pas en sirène ? En tous cas, si quelques uns s’y étaient risqué aucun n’y était arrivé et les chants semblait se mourir dans sa gorge à c’t’heure . Elle nous broyait du noir pour sur ! l4espagnole pensait avoir trouvé le remède ce matin même.

Ils furent bientôt en vue de l’Ostel. Deux gardes encadraient l’entrée, affalé dans un sommeil sans doute aidé de quelques chopine après des parties endiablées d’osselets qui les auraient tenu éveiller un certain temps. Gandrélina leva les yeux au ciel en constatant que les gus ronflaient, avaient ils déjà oublié cette funeste nuit ou le traître s’était glissé à la faveur de la nuit pour achever son forfait ? Gandrélina plissa le nee puis se faufila a pas de louve derreire l’un des deux gardes, souleva un pichet puis deversa ce qui restait de vinasse sur la tête du bougre


Débout la dédans, tas dé fainéants !
Heurreussément qué nous né sommes pas vénous prendre la citadelle car ça sérait déjà fait que vous pionceriez encor !
Foutus têtes de nœuds !


Les deux gardes la regardaient, l’un encore ahuri et lapant les coulures de vin sur le bord de ses lèvres et l’autre tout sourire, le regard bordé de rêves, tout absorbé par la poitrine opulente de la ravageuse espagnole, poitrine qui tressautait dans son corsage plutôt que par la colère qui sourdait à son encontre. L’espagnole avait la colère facile et volatile, elle était prompt à oublier.

Ceto qu’faut annoncer sirrrre Brissonne dé Beauregard à la comtessa

Florentin, le plus jeune des deux gardes, détacha son regard de l’outrageante paire et dit d’une voix grave

C’est comme si c’était déjà fait mdam

Gandrélina bougonna

Yé souis pas ouna dam aucune manière pétite gars

Mais son teint de cuivre sembla rougir quelque peu, elle regarda s’éloigner la silhouette du jeune homme

Puis, elle passa les lourdes portes et avança dans la courette suivie du Beauregard. Ils allaient monter les marches menant au Grand Hall quand Florentin revint vers eux essouffler. Il dit d’une voix peu assurée

C’est qu’elle n’est pas là m’dam’

Agacée.

Et biene où est-elle en cet cas Florentino ?

C’est que justement, personne ne le sait.

Comment céla... personna né lé sait ?

Hé bienne vous cet matin, Hortense n’a trouvé personne dans son lit, elle semble avoir disparue depuis cette nuit ;

Disparue ? DISPARUE ? COMMENT CELA DISPARUE ?
COMMENT PEUT ELLE AVOIR DISPARUE ?


Hors d’elle.

SI VOUS SURVEILLIEZ CETTE PORTE AU LIEU DE RONQUER, ON EN SERAIT PAS LA !
INCAPABLES !
IDIOTS !


La bossèle posa ses paniers et leva les bras au ciel

Por la tres sancte, Qui m`a foutu des idiotes pareil ?

Elle posa ses deux billes sombres et s’abîma quelques secondes tout au plus sur la terre battue de la cour puis jeta en biais un oeil aux écuries et s'y dirigea d'un pas preste
Brisson.
Brisson suivit l'espagnole qui marchait à grand pas à travers les artères de la capitale éclairées par une lumière rasante qui perçaient à travers les arbres bordant les rue. Même de bon matin, Poitiers restait une de ces villes toujours très animée,. Il saluait au passage d'un signe de la tête les visages qui se retournaient vers eux. Cela faisait quelques temps déjà que Brisson n'avait pas traversé la ville. Le printemps, il l'avait passé enfermé chez lui ainsi qu'une grande partie de l'été, vivant presque reclus chez lui en compagnie de ses dernières bouteilles et ne sortant la nuit que pour reprendre ses rondes sur les remparts.

Quelques pas avant d'arriver, dans l'idée de ne pas paraître trop débraillé devant la comtesse, il s’apprêtait à rajuster ses habits et glisser sa chemise noire dans ses pantalons. L'arrivée devant les portes de la demeure de la De Surgères le laissa tout pantois en voyant les gardes qui viciaient tellement l'air d'une puanteur de vieille vinasse bon marché qu'on y voyait même les mouches voleter autour de leurs ronflements. Et dire que la comtesse, avait été souvent si prompte à lui faire la morale ou à le traiter si gentiment de goujat, malotru, rustre, ivrogne et à lui reprocher ses mauvaises manières... Au moins quand Brisson levait le coude, il le faisait avec du vin parmi les meilleurs ou sa fiole de mirabelle, mais toujours avec un minimum de classe. Sauf après, quand des chausses croisent sa route). Fichtre! Là, Y avait-il un sérieux laisser aller chez la comtesse? Mais bon, après tout, ça ne le regardait pas vraiment... elle peut bien faire ce qu'elle veut la comtesse et se faire garder par qui elle veut.

Mais c'est avec un sourire amusé, que le jeune observa le manège de l'espagnole envers le personnel.


--Gandrelina_Bellissima a écrit:

Disparue ? DISPARUE ? COMMENT CELA DISPARUE ?
COMMENT PEUT ELLE AVOIR DISPARUE ?



Brisson, se dit un instant qu'il débarquait peut-être au mauvais moment.

Je...

Mais pas le temps d'en dire plus que la bocèle filait déjà à tout allure en direction des écuries. Brisson après 1...2...3 secondes d'hésitation partit à sa suite et...

Écoutez GaLenDRina,
si votre patronne a découché... elle doit être bien fatigué.


Et de continuer à trottiner en arrière d'elle en insistant d'un ton trop poli.

Vous savez, C'est pas urgent pour le médicastre, je repasserai plus tard...

C'est qu'en vérité, Brisson venait de se dire que la maîtresse de la maison était peut-être bien dans le même état que ses gardes ou pire encore.

... ou je peux rester, Je serai peut-être utile...si il y a une brouette à rapporter en ville...

finit-il par marmoner, alors qu'ils arrivaient en avant des écuries.
Gandrelina_belissima, incarné par Oane
Écoutez GaLenDRina,
si votre patronne a découché... elle doit être bien fatigué.


Déjà qu'elle était en colère et inquiète alors si le bouffon de Lorrain ne cessait pas de l'affubler de petit nom tous aussi ineptes les uns que les autres elle douta de savoir se contenir encore bien longtemps...


Vous savez, C'est pas urgent pour le médicastre, je repasserai plus tard...

Gandrélina avait tout juste eu le temps de voir que la monture d'Oane Eole etait toujours à l'écurie et de faire demi tour se retrouvant ainsi face au poltron qui tentait une manoeuvre pour se défiler, elle lui jeta un regard plus noir que le fond de la grotte ou sommeille l'abominable homme des marais

... ou je peux rester, Je serai peut-être utile...si il y a une brouette à rapporter en ville...

Faites y don' céla, rrrendez-vous outile
D'autant qué tout céla a commencé aprés vot' départ sirreee Brissonnne au coeur de pierre vous savez ce qui se dicio dans lé tout Poitier ? Il alloume l'amadou et laisse la flamme mourrrir : coeur dé pierre !

Allez donc vouer si la comtesse a pris oun dé ces crécelles dans la fauconnerie


Brisson eut un air ahuri tout á coup et sembla ocsiller sur lui meme. La bocele soupira et montra du doigt une direction. Elle regretta immédiatement den avoir trop dit sur le coup de la colère, la comtesse ne supportait as que lon se mela de ses histoires, encore moins si elle révélait ce qu'elle assimilait á une faiblesse. Une De Surgéres qui prenait un râteau ca devait être une faiblesse ca non ? miércoles la coumtessa allait lui en vouloir a muerte. Mais voila l'espagnole était en petard et dans ce cas la, les mots avaient tendance a preceder sa pensee.

Vous n'avio jamais été avec elle dans soun antre ? Deos sait pourrtant à quel point elle aime ses deux crécelles

Elle haussa les épaules se demandant comment on pouvait se prétendre amis ou pis sans partager les passions, elle ne comprendrait jamais rien a ces nobles

La bas lé baraquement ave la pétite porte en bois

Elle attendit le retour du lorrain dans un mélange de crainte et d'espoir puis une fois que Brisson fut arrivé et lui eut dit que non aucun volatile ne manquait a l appel, le maitre fauconnier l aurait renseigner, elle ajouta

Yé né souis pas inquiète, yé pense savoir oú elle est partie, elle fait souvent céla ces derniers temps, elle a ce mal étrange céloui qui a le meme nom qué la fleur lá, mais il est vrai qu'elle n a jamais découché jusqu´a cet jour
Vénez


Gandrélina se mit à marcher de son allure presque trotinnante ´a travers la cour jusqu'une petite porte en épais bois brute en bas de la muraille, elle la poussa et entra dans un jardin fermé par quatre hauts murs qui le bordee come une enceinte. IL était joliment arborée et trônait au milieu une marre traversé d'un pont de bois, et non loin un banc de pierre. Des simples étaient cultivés dans le pourtour des hauts murs. Gandrélina maintint son allure ne prêtant aucune attention á la beauté sereine du lieu et allât droit vers uen autre petite porte presque dissimulé par un églantier en fleur sur sa treille. Elle repoussa les branches puis disparut derriere la petite porte.
Elle attendit le nobliot.
Devant eux s'étendait un immense jardin, ou plutôt une prairie bordée de bois immenses ; au loin, l'oeil entrevoyait les rives d'un lac en grande partie dissimulés par les grands chênes et frenes.
Gandrélina se dirigea sans hésitation à droite et pénétra dans le verger et plus exactement vers un immense cerisier.

L'espagnole montra du menton une balançoire accrochée á une solide branche de l'arbre.
A quelques metres, on voyait qu'aucune silhouette ne s`y trouvait, la bocele soupira sans se rapprocher davantage et sans voir qu'il y avait sur la balançoire un petit tas d'étoffes blanc.


Elle s'y rend quand lé choses né vont pas comme elle veut voyez...
Y'avait espéré l'y trouver.
Por la tres sancta
si elle n'est pas lá alorrs peut être qué...


Et le visage de l'espagnole vira au gris

Quelle incapablé yé fait !
10 jours qué Jehanne est parrrtie pour aider sa tante malade
10 jours qué yé souis responsable dé Sourgeres et de la vida dé la coumtessa
et voila qu'elle aura été enlevée ou pis touyee, assassinada como sou madre
sous mon nez á Sourgeres
tout céla dé ma faute ! Mi culpa !
Yé la perdito !

Pauvre dé la coumtessa ! pauvre dé mia !


Le vent faisait osciller la balançoire en bois et sa robe de nuit á dentelles tandis que par moment, quand la bocele reprenait son souffle entre deux tirades digne d'une tragedie grecques des temps anciens, enfin, l accent mis á part, l'écho du vrombissement lointain d'une rivière sombrant dans ses propres abimes, se faisait entendre travers l'épais manteau d'arbres.

C'est ouna tragedia !
Yé vé chercher la gardes, on va ratisser lé Poitou en entier, lé marais, les bois, chaque maisonne, chaque iglesia parrrtout

On va la rétrouver elle et les salopios qui ont osé l'enlever !

On ...
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