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[RP]Ostel de Surgères : La cascade des Songes

Brisson.

Sa mère! A part l’accent - Gandrelina lui faisait penser à sa mère, à sa façon de donner ses directives ‘Faites ci, faites ça…’ Après les gardes, c’était maintenant le tour du jeune homme de suivre les consignes et d'obéir sans discuter. Il part en courant, cette fois en direction de la vollière puis de revenir bredouille, sans aucune autre information. Et de se prendre aussi la litanie des reproches, c’est la faute à Brisson toussa…toussa. Mais le caractère effervescent de la bocèle n’était pas vraiment propice pour débattre sur le sujet. Brisson ravala donc sa salive et ne dit rien. De toute façon, lui il aurait commencé ses recherches en allant jeter un oeil vers la cave.


mais il est vrai qu'elle n a jamais découché jusqu´a cet jour

Techniquement, Brisson savait que ce n’était pas tout à fait vrai. La comtesse avait déjà passé au moins une nuit endormie loin du confort de sa couche, puis qu’elle avait passé la nuit plus ou moins douillettement dans une brouette. D’ailleurs là aussi il se l’était fait reproché, c’était soit disant la faute du Brisson…si Oane avait eut l’esprit embrumé par les vapeurs éthylo-ennivrante de l’alcool. Mais là encore, il jugea prudent de ne pas entrer dans le sujet avec l’espagnole au sang chaud.

Et les voila repartis, la partie de cache-cache continue…


Faut pas vous inquiéter comme ça. Votre maîtresse, je la connais. Elle est capable d'en étaler au moins 10 malfrats avant de se faire enlever. Regardez autour de vous, ya même pas l'ombre d'une mouche morte. Je suis sur qu'il n'est rien arrivé de tragique.



Et le jeune homme ajouta pour finir de rassurer l'espagnole:

Pis, je connais personne qui oserait s'en prendre à elle en sachant qu'ensuite il aurait à subir les foudres de votre colère ?

Peut-être qu'elle se met juste à marcher toute seule dans son sommeil, votre Oane. Quand j'étais en Lorraine, y avait une jeune femme dans le village, la femme du poissonnier juste en face de chez nous, ben... dès que la nuit tombait, je la voyais parfois qui sortait par la fenêtre et qui marchait dans les rues. Elle rentrait même dans une maison, des fois c'était dans une grange et elle en ressortait toujours quelques heures après puis elle s'en retournait chez elle... Ma mère m'avait dit que ça s'appelait du somnambulisme c'te maladie là.
Peut-être qu'Oane en souffre aussi et c'est juste perdue sur le chemin du retour.


Espérant calmer la bocèle, avant de voir rappliquer la moitié du Poitou, alertée par ses cris. Après une pause, le temps qu'une super idée grandiose surgisse dans son esprit, il s'exclame.

J'ai trouvé! * tapant son poing dans la paume de sa main.*

Avant d'alerter le tout Poitou, Faites sortir votre meute de chiens et une fois lachés, je vous parie ma chemise propre que les fauves vont filer au vent et vous la pister jusqu'à la débusquer comme... un lapin de garenne.


Pas certains d'avoir convaincu l'espagnole du génie indéniable de son plan, il avait au moins réussi à la calmer le temps qu'il parle.

Après que son regard s'accroche sur la balançoire, il la pointe de la main
et désignant un bout de tissu


C'est pas une étoffe qu'elle aurait laissé traîner par là ?

Lançant un regard archi-fier vers la bocèle, il imaginait déjà les chiens frotter leur truffe sur l'étoffe puis voir la meute partir aux abois sur les traces de la comtesse.

Gandrelina_bellissima
Pis, je connais personne qui oserait s'en prendre à elle en sachant qu'ensuite il aurait à subir les foudres de votre colère ?

L'espagnole grogna, pas dupe pour deux sous des flatteries brissonniennes

Peut-être qu'elle se met juste à marcher toute seule dans son sommeil, votre Oane. Quand j'étais en Lorraine, y avait une jeune femme dans le village, la femme du poissonnier juste en face de chez nous, ben... dès que la nuit tombait, je la voyais parfois qui sortait par la fenêtre et qui marchait dans les rues. Elle rentrait même dans une maison, des fois c'était dans une grange et elle en ressortait toujours quelques heures après puis elle s'en retournait chez elle... Ma mère m'avait dit que ça s'appelait du somnambulisme c'te maladie là.
Peut-être qu'Oane en souffre aussi et c'est juste perdue sur le chemin du retour.


La bocèle secoua la tête et leva ses yeux noisette au ciel : sur qu'ils faisaient la paire ces deux là ! Ouna belle paire dé puceaux si ! Comment pouvait-on etre aussi niais à leur âge ? Dou somnambulisme et pis quoi encorrre ! Enfin, heureusement que feue Lady la mère d'Oane avait contrairement à celle du rustaud lorrain tenté d'éveiller sa comtesse de fille aux pratiques de la noblesse en matière de jupons, au moins si elle ne pratiquait pas les connaissait-elle. Tssiist, que ne fallait-il pas entendre. Enfin, l'heure n'était pas à faire l'éducation de ce jeunot mais à retrouver illico la trace de la comtesse et vu comment elle était coincée...

Non... Oane n'a jamais fait dè soumnabulite enfin vous savez quoi et pis y'a pas dé grangé dans lé coin hein

J'ai trouvé ! * il tapa son poing dans la paume de sa main.*

Avant d'alerter le tout Poitou, Faites sortir votre meute de chiens et une fois lachés, je vous parie ma chemise propre que les fauves vont filer au vent et vous la pister jusqu'à la débusquer comme... un lapin de garenne.

Le visage de l'intendante remplaçante jusque la ravagé par la culpabilité sembla s’éclairer enfin : une chance de retrouver par elle même la comtesse, de réparer sa faute avant que le tout POitiers ne sache qu'elle était incapable de prendre soin de sa maîtresse, incapable de gérer le domaine en l’absence de Jehanne, incapable, inoutile...
,
Les chiens si ... en voila ouna bonne idée, j'y vais dé cet pas.

Gandrélina avait déjà fait demi tour vers le castel et marchait à grand pas décidés quand le noblioy ajouta

C'est pas une étoffe qu'elle aurait laissé traîner par là ?

L'espagnole fit demi tour aussi vite qu'elle le put et fila droit vers la balançoire dépassant volontairement Brisson, elle tendit la main et soulevant l'étoffe elle dit pensive

Ceto lé la sortie dé lit dé la comtessa

Le jeune homme fronçant les yeux devant le bout d’étoffe blanc, elle ajouta agacée

Como oun peignoirr mais pour l'été, la doumnia aime bienn....

Mais le regard du jeune homme restait chiffonné, comme attaché, presque hypnotisé, par le vêtement délicat. Le sang de Gandrelina fit un tour de plus dans ses veines; il lui fallait un exutoire, il était tout trouvé...

Qué encorr ! Vous n'en avio jamais vou ou qué ! Oun en porte pas dans vot' pays dé barbarrres dou nord ? ou pte qué vous etes trop nigaud pour avoir vu ouna femme ... même en peignoir !

Au sommet de sa colère, elle déploya le fameux peignoir devant les yeux ronds du lorrain et là elle comprit ce qui retenait l'attention de celui qui fut prévôt un moment. Le tissu était déchiré et maculé de marron dégoulinant et de rouge poisseux sur une moitié.
Le sang de Gandrélina se figea ; et chez cette femme haute en couleur, l'on put voir son teint de bronze refluer de son visage pour le laisser d'un blanc sale.

Silence.


Par la Tres Sancta Madre ! Qué s'est il donc bienn passé aqui ?
Vous voyiez yé vous l'avio dicho : la comtessa l'est pas somnatruquisée, un coupe jarret en goguette l'aura vou la et sourement enlevée alorrs qu'elle était sour sa balançoire, oun beau brin dé femme como esta il l'aura oh no il l'aura !


Gandrélina imagina le viol, terrible, les coups qui pleuvent, l'insinutaion brutale entre les cuisses, l'affreuse pénétration, douloureuse ; la sensation d’étouffement sous le poids du gorret, les ongles cassés à se défendre en vain, puis cette salissure indélébile en dedans, le rejet sur le coté puis ... le meurtre ou encore d'autres viols et la revente comme esclave dans quelque bordel loin du Poitou ; toute chose commune par ailleurs en ce bas monde dans sa caste pour une femme qui osait braver le monde seule la nuit. Elle était à la fois en colère contre l'inconsciente comtesse -ces nobliots, dieu des champs de bataille, roy du monde et pas foutus de s'occuper d'eux même !- et en même temps plein de pitié au sort qui l'attendait.

Les chiennes, yé vé chercher les chiennes, ils vont la rétrouver avant qu'il né soit trop tarrd !

Gandrélina serra le peignoir contre elle et se mit à courir vers l'ombre des remparts du château de Surgères, plantant là le lorrain. En route, uen fois n'est pas coutume, elle se mit à prier.
Brisson.
Como oun peignoirr mais pour l'été, la doumnia aime bienn....

Toujours aussi expressive, l'espagnole agitait en avant de lui, une étoffe blanche teintée de rouge sang que Brisson fixait de ses deux globes. Avec un peu d'imagination, un spectateur assistant à la scène aurait put croire qu'elle se prenait pour un toréador faisant tourner la cape devant les cornes du toro Brisson qui attendait le moment propice pour charger. Mais, il ne s'agissait pas là d'un jeu, au contraire car la situation était gravissime si on se fiait aux dires de la servante.

A force de l'entendre fulminer les pires affres qui pourraient arriver à la comtesse, Brisson était en train de se laisser persuader et imaginait lui aussi qu'il ne faisait plus aucun doute qu'Oane avait été enlevé, en plein coeur de son domaine par une nuit d'été... et pas enlevé, comme dans les historiettes de princesse, par un prince fort charmant, avec le cheval aussi blanc et éclatant que son sourire, le long baiser au parfum de menthe fraîchement cueillie qui s'éternise à n'en plus finir pendant que les petites hirondelles qui se font des mamours sur les branches des oliviers... toussa, toussa... Là, elle venait de se faire embarquer par quelque tortionnaire débauché et pervers. Le seul point commun qu'il risquait d'y avoir entre la réalité d'Oane et le conte de fée pour princesse, c'était peut être juste la fin, juste avant le point final quand le livre se referme et que la voix qui conte s'essouffle en murmurant le '...et eurent beaucoup d'enfants.'


Les chiennes, yé vé chercher les chiennes, ils vont la rétrouver avant qu'il né soit trop tarrd !

La voix de Gandrélina tira aussitôt le jeune homme hors de ses pensées. Quand à la bocèle, elle avait déjà retroussé ses jupons et reprenait au galop la route vers la demeure De Surgères.

Brisson se retrouvant seul et ne sachant pas trop quoi faire sur le moment, il s'installa machinalement sur la balançoire et en 2-3 coups de rein commença à se balancer. En se levant ce matin, jamais il s'attendait à passer une petite journée tranquille et n'aurait crut que sa journée serait aussi animée. Brisson aimait bien Oane... surtout la taquiner à la moindre occasion. La jeune femme avait le verbe facile et ne manquait pas de répondant. Brisson tire sus ses bras et se balance plus fortement jusqu'à porter son regard par delà la cime des arbres tout proche. Il se rappela leur première rencontre sur les remparts de Poitiers, le duel qui s'en suivit, son mandat de la comtesse et cette bataille de noyau de cerises qu'ils avaient fait dans son bureau et les jardins du château. Son regarde se tourne de l'autre coté, Gandrelina n'est plus qu'un petit point dans le parc qui continue de s'éloigner. Brisson esquisse un léger sourire. Il avait mis du temps à s'en rendre compte, mais sous son attitude altière la comtesse masquait une grande sensibilité romanesque, et sous son armure de sainte Oane, elle cachait quelques petits péchés mignon. Mouais... dire qu'elle les 'cachait' n'est pas vraiment juste. elle ne dissimulait plus trop sa gourmandise. Le tout Poitiers connaissait son goût immodéré pour les petits fruits rouge, la De Surgères se damnerait l'âme pour les...les...


Les cerises! Gandrelinaaaa
La tache sur la robe c'est... Des Cerises!!!
Des Cerises!
Des Cerises!!!


Brisson hurlait à maintenant à tue tête, les accents du Lorrain portés par le vent matinal s'envolant avec les élans de la balançoire.


Gandrelina_bellissima
Pendant que le lorrain balançait ses idées noyées dans la mirabelle au gré du vent en un shaker géant, espérant trouver un cocktail digne d'expliquer les différents ingrédients, Gandrélina, elle, n'avait pas chômé. La course à travers près fut rondement menée par une espagnole boostée à l'adrénaline. Ces grandes enjambées l'avaient certes essouffler mais aussi lui avaient éclaircit, si ce n'est l'esprit, du moins la voix.

Une fois au centre de la cour, elle se plia en deux et reprit son souffle devant quelques domestiques médusés sentant là le vent forcir. Elle posa les deux mains sur ses genoux mais même le gus qui avait pleine vu sur ses balconnets baissa le regard tant le creux de ses amandes bouillonnaient. Puis, sa douce voix aux accents chantant du sud s’éleva dans les airs...


Marrrrcous Prépous Salinterre, allez mé chercher les chiennes DE SOUITE

La coumtessa est dans la miércoles... il faut la rétrouver avant qué...

Tous les chiennes !


Elle tendit au gus qui avait avancé d'un pas le vêtement et dit :

Dites au mestre chienne qué yé veux lé voir touté dé souite et donnez loui cela

Le garçon s’exécuta et partit en courant. Bientôt un homme d'age mur aux cheveux blanc mais à la stature bien bâtie avança vers l'espagnole tenant dans sa main le tissu déchiré et taché.

Vous voila : moui bienn.
La cooumtessa a disparou cette nouitée.
Yé rétrouvé cet vetement sour la balançoire la bas vous sabez.

Il y a dou sang.
Yé craidns le pirrre.

Prenez tous les chiennes et rechercher la et... si vous trouvez un estranger sur nos terres, sourtout un umbre ou des umbres,

yé les veux vivantes si vous pouvez ...
ou muerte.
Vous m'avez bien coumpris ?
rétrouvez Oane !


Si seignorita enfin oui mdam'.

Gandrélina, après quelques minutes silencieuses mâchoire serrée, rentra un instant dans les cuisines tandis que le maître chien disparu dans le chenil.
Quelques minutes plus tard, la cour de Surgères était envahie d'aboiements sonores.
Quand Gandrélina ressortit des cuisines, elle eut la satisfaction de voir que les chiens étaient déjà partis en compagnie de leur maître et d'autres gens de maison faire la chasse aux coupes-jarrets et retrouver la comtesse. C'est alors qu'elle se souvint, mais un peu tard, de Brisson. Dans la précipitation, elle avait totalement oublié le jeune homme. Elle l'avait tout bonnement laisser à la balançoire seul et n'avait pas pensé à prévenir le maître chien. Son coeur s'emballa à l'idée d'une future catastrophe et elle se mit à nouveau à courir de toute ses jambes pour tenter de rattraper hommes et chiens...


Mama mia... mais qu'ai je fait ?
Brisson.
Des Cerises!!!
Des Cerises...

Les hurlements du jeune homme s'éteignirent dans sa gorge.Rien ne sert de s'époumoner, la bocèle est déjà trop loin. Gandrelina n’avait pas entendu ses cris et avait poursuivi sa course jusqu’à complètement disparaître de sa vue. Ne sachant pas trop quoi faire, Brisson tira une dernière fois sur les cordes de la balançoire en donnant un bon coup de reins pour s'envoler plus haut et tenter de percevoir la présence de la comtesse aux alentours. Rien. Aucun signe, En plus aucune réponse n'était venu quand il avait lancé le cri de la cerise. Et ça de la part d'Oane, c'était inquiétant...

Bon! Allez.... il était temps que Brisson prenne les choses en main et se lance à la recherche de la comtesse. Le jeune homme laissa glisser ses fesses en bas de la balançoire et lâche les cordes pour sauter à terre. La chevelure au vent, le saut dans toute sa splendeur laisse entendre un...


Criiiiiiiiccc

... provenant du fond de son pantalon. Brisson pivota sur lui-même pour constater qu'un bout de tissu noir pendouillait, accroché sur la planche de la balançoire. Il n'eut pas besoin de se retourner son visage ou de passer sa main sur ses fesses pour savoir d'ou provenait le morceau d'étoffe. Bah...tant pis.

Brisson quittant alors l'ombre du cerisier-balançoire fit quelque pas pour rebrousser chemin et revenir vers la bordure du verger. Du regard, il balaya les alentours. Sur la gauche, il suivait les traces de Gandrélina vers la demeure d'ODS. Sur la droite, la vue s'étirait jusqu'à de grands arbres éparpillés qui semblaient entouré un petit lac. Le soleil entre les branches faisant miroiter des reflets brillants à la surface de l'eau. Il opta pour la droite. D'un pas rapide il marcha en direction des grands arbres tout en scrutant sur le trajet si il n’apercevait pas un petit indice qui signalerait la présence de la comtesse ou d'un quelconque malfrat sur son terrain.

Juste avant les berges du lac, il s’arrêta et mit ses mains en porte voix et prit une grande respiration pour hurler au vent.


Oaaane!??
Youhouuuuuu???? Oaaaaaaaaaaane!??

Etes vous laaaaaaaa ?????
Oane_de_surgeres


Avant que ne déboule tout ce beau monde au milieu de son près, de son verger, de ses marais, Oane était, souvenez-vous, sur sa balançoire, assise en chemise de nuit blanche á dentelle, sa longue chevelure couleur de nuit sans lune jouant se ses reflets dans son dos... qu'est ce qui pouvait expliquer sa mystérieuse disparition ?

Retour dans le ... passé
Une voix haute et claire s'élève au clair de lune jouant avec les mots á la façon d'une chanson enfantine


Vent avant
Vent arrière
Hiers en émoi
Moi, j'me balance
Lance plus haut
Eaux lointaines
Haine évite
Vite vite Vitesse

Délit de liesse
Délicatesses

Déesse des lits
Délivre-moi
Moi, j'me balance
balance des coeurs
Coeur en évidence
Danse des hauts séants
Océans dans les étoiles
Toile de vagues
vague á l'arme
Arme á bout
Boucles brunes
Runes du temps
Tempête d'acier
Ciez la branche


KAI kaiiiiiiii kaiiiii

Oane tend l'oreille á travers son réseau tissé de mots, entrelacs sens dessus dessous et n'entend plus rien, elle secoue ses boucles brunes aurait elle imaginé ce son ? Un cri ? Le silence dure. Elle reprend :

Coeur en accroche lune
Tape tape tape
plus fort encore !
Reve d'ailleurs


Ahhhhhhouuuuuu Awouaaaaa

Oane fait la moue, elle ne sait plus ou elle en était restée, elle n'arrive plus á lier les mots et voila maintenant d'autres bruits, d'autres cris trainant, poignant ... des pleurs ?La jeune femme saute de la balançoire prestement.

ScrIiiiiiiiiiiiiiiitch plom plom plom

Oane baisse les yeux et voit ses précieuses, ses rubis s'égayer dans les herbes

Sacré nom de D...
Pffuit ! Dans ma précipitation, voilà que j'en ai oublié ma réserve de cerises . Pfuittt . resultats toute ma cueillette éparpillée, crénom de nom !


La De Surgères regarde sa robe de chambre estivale, un bout est restée accrochée sur un des clous de la balançoire. Elle la détache mais il est trop tard. Elle est déchirée et tachée par quelques cerises écrasées. Les pleurs se font entendre de nouveaux. Temps pis, elle la laisse là. ce qui la fait rager, c'est la perte des cerises. Elle se baise et en ramasse le plus possible dans le bas les fourre dans le bas de sa chemise de nuit. Oane écoute la nuit et avance á pas de louve vers l'origine du son qui lui vrille les entrailles. Elle marche marche encore s'arrete, grignote une cerise crache le noyau alentour et écoute, écoute encore alerte.

Ahhhhhhouuuuuu Ahhhhhahhhouuouu

Elle bifurque sur la droite, regarde à gauche, gobe un fruit a la chair delicate et crache le noyau et regarde à droite ; elle se décide et avance vers le lac. Sur les rives, elle scrute tout en suçotant trois noyaux qu'elle recrache ensuite. Les pleurs se font plus proches mais elle ne voit rien. Son esprit cherche. Nouvelle cerise, nouveau noyau. Un renard piégé par un braconnier ? Un chien errant ? Oane fait claquer sa langue et avance encore, le sol devient mou et humide sous ses pieds nus, elle fait la grimace, elle ne veut pas s'enliser sur les berges.

Ahouuuuu Ahou Ahou Ahou

Oane remonte le fil de l'eau et séme derriere elle telle une petite poucette ces graines de folies bien á elle, fruits défendus. Un ruisseau alimente le lac. Elle en suit les rives enjambe les roches, scrute les rayons de lune ; elle se rapproche, elle le sent, le son emplie désormais l'espace entre les hautes frondaisons de part et d'autres du rigaillou. Ses océans balayent la petite clairière sans trouver d'ombre vivante et pourtant les pleurs raisonnent tout proches. Un bruit de battement d'aile signalant l'envol de quelques nocturnes. Le coeur d'Oane cogne dans sa poitrine. Dernière cerise. Elle avance pied á pied sur le tapis de feuilles et de mousse, les pleurs reprennent encore. Ils sont si proches et pourtant elle ne voit rien. Elle fronce ses sourcils d'un noir de jais. Comment est-ce possible ? Quelques choses á la lisière de sa conscience prend forme, si ce n'est pas au sol, c'est en hau, dans les arbres, elle leve la tete et scrute les ombres frissonnantes, ele fait un pas et sent que la terre cede sous elle, son esprit lui souffle "en haut ou en bas... sous la terre" mais C#est trop tard, rien n'y fera ni sa main qui accroche au passage une racine, si ses pieds qui griffent la terre. Elle chute un instant d'éternité puis percute violemment une surface spongieuse. Son souffle ets coupé net, elle voit les anges danser une farandole au dessus de sa tete. Elle respire à nouveau. La douleur lui fend le corps en milles facettes aiguës. Elle sert les dents.

Kai.

Le son raisonne. Manquant faire exploser sa tete endolorid. Des halètements qui approchent, un coup de langue, deux. Oane frissonne. La langue râpeuse lui lèche le visage. Elle se demande si l'animal va se contenter de la lécher ou si le gout du sang est ce qui l'attire... Elle tend la main, la langue lèche alors les longs doigts fins, elle cherche la tete, caresse le poils, duveteux, épais, doux. L'animal lui semble amical, de petite taille. Probablement un chien ; tombé ici, dans ce trou. Elle regroupe ses membres et s'assoit pour reprendre ses esprits sur fond de halètements.

Parbleu, si j´avais su, je serai pas venue !
Par tous les saints ! On pourra dire que tu m'en auras fait faire pour te sortir de lá le chien.


Elle se releve et observe la surface au dessus de sa tete, un rayon de lune éclaire le haut de cette crevasse. C'est au moins deux fois haut comme elle. Elle tate la cheminée, C'est tres humide, si elle accroche les plantes, elles s'arrachent ne permettant pas de prise, Oane soupire.

On est pas sortis de l'auberge ... enfin de ce trou á rats...

T'as pas une idée boule de poils ?


L'animal bouge en guise de réponse. Elle entend ses halètements. Elle fait quelques pas vers lui. Un souffle d'air. Elle avance encore et découvre que ce qu'elle croyait être un trou est en fait un boyau. Immédiatement elle reve d'une sortie. Elle s'enfonce dans la terre sur les talons du chien.

Oane_de_surgeres
Je fourre mon nez dans le linge, y décode une odeur en 4D, technicolor et son suround: ben oui quoi, ça cause une odeur, ça braille même ! Pis celle l’est fastoche c’est celle de la chef de meute des Sans Truffe.
La truffe, la mienne justement, humide, toute agitée de tressaillements furtifs, à ras de sol, je galope de mes quatre pattes tout azimut, la piste est facile à suivre, c’est par là. C’est un autoroute des sens. J’abois pour que ça suive, la derrière.



Wa Wa Wa


Pas besoin de me retourner, je les sens là sur mes talons. Je ne suis pas particulièrement excité par cette chasse ; d’habitude, avec les copains, on court plutôt après un Grand Cornu ou un Gros à Groin et le maître nous donne une part sur la bête. Là sur qu’il nous donnera pas un jambon de la chef de meute ! Quelle drôle d’idée cette chasse à la femme ? Pari qu’Elle est en danger. Virage à gauche

Wa !

Je vais la sauver moi la chef, la ramener, je ferai le fier arborant haut mon poil lustré et les oreilles en quinconce, je leur ferai le coup de l'oeil mouillé et on me donnera un bon quart de bidoche ! Je rêvasse, je me vois le ventre rond, repu, étalé sur le tapis, le molleux tout chaud, prés de la cheminée, recevant des caresses... Ah canince extase ! Rien que d’y songer, j'ai la babine qui bave. Je file encore plus vite car la pente dévale vers l’endroit où elle passe des heures à glaner de ces boules étranges dont on nous donne parfois la chair acide ; Poouah ! Rien à voir avec un bon gueuleton ; comprend pas qu’Elle en bouffe autant sans être malade. Tiens, une autre odeur est passée par là Je frétille et m’émoustille : c’était une lapine, je lape ses minuscules crottes avec délectation. J’aime bien chasser les lapines. Elle sont la crotte facile ça me met en bouche. Je dérive, m’assoit sur mon séant, les autres arrivent me tournent autour en jappant, c’est bien: ils me suivent. La lapine m’a fait perdre la tête et la piste de la sans Truffe. Je reprend le sniffage de la piste, remonte là où j’ai croisé celle de la lapine et reprend. Arrivée au verger, voilà qu’une autre odeur d’homme se fait insistante, je la connais cette odeur elle l’a sur elle parfois. Etrange les deux odeurs se croisent mais pas dans le même temps, et Elle repart là, lui, Il est là. Je tourne en rond en remuant de la queue sans me décider. Les autres arrivent à toutes pattes dans le verger bientôt envahi par la meute qui se met à grogner unanime et continue son chemin direction la Mirabelle.C'est odeur à lui une touche dominante de mirabelle, un rien d'urine au grain acide, une larme de bière, de la poussière des remparts, une tache l'encre et ce jour, l'odeur s'est pomellée. Au loin, je voix un bout d’homme, l’hallali est sonnée, j’hurle et m’élance, des mollets vont saigner ! On mord d'abord on mord ensuite aussi ; pour la réflexion : c'est le boulot des Sans Truffe.



Wa Wa Wa


Ahouououououo


GrrrrrrRRRRRRRRRRRRRRRR

wa wawa
Oane_de_surgeres


La nuit, c'est dégueulasse, y'a des tas de monstres tapis dans l'ombre. C'est dégoûtant !
DE GOU TANT !
Oane frissonne : elle patauge dans la boue, des choses humides et visqueuses se collent à sa peau, sa chemise de nuit n'est plus qu'une lourde armure de mélasse qu'elle a envie d'arracher, ses pieds s'enfoncent dans la gadoue spongieuse et ses chaussures restent à chacun de ses pas engluées ; un long tremblement sillonne sa colonne vertébrale, elle repousse du doigts un truc gluant qui vient d’atterrir sur le bout de son nez, truc qui s’avère bougé ; non, elle préfère ne pas se demander ce que c'est. Comment sinon trouver le courage de s'enfoncer dans ce tunnel humide, ce boyau putride dans le ventre de la terre, long tunnel de ténèbres qui seul est son espoir d'une issue ? Un aboiement devant elle la guide. Boule de poils a l'air de savoir où il va.Morbleu c'est déjà ça !
Retrouver l'air libre.
La lumière.
Se concentrer pour faire face aux assauts de ses propres ténèbres, ceux qui la grignotent de l'intérieur. Alors ça ressemble à ça la mort ? elle s'imagine corps décati en putréfaction coincé comme icelle sous la terre et marchant sans fin en tours et détours le longs de ces sinistres parois, zombie de Surgères...

Les cauchemars enfouis dans les limbes de son esprit, sa part d'ombre.

Elle a comme l'impression de se dédoubler : une petite fille en robe à dentelle blanche semble rire à l’intérieur d'elle et s'invente d'un bout de bois une épée magique apte à vaincre le plus terrible monstre qu'ait porté cette bouche du monde du Dessous tandis que la part adulte d'elle même semble se recroqueviller, frileuse à l'idée de mettre un pied devant l'autre, ne sachant quel danger recèle cette étrange épreuve et craigant de triover au bout dans son propre reflet, la mort.

Oane respire et se redresse, un machin tombe sur son visage, elle le retire prestement.


J'ai affronté des armées, embroché des tas de gaillards, des costauds, des filous et même des gonzesses et plus dur, j'ai affronté la honte de non seulement avoir attaqué par mégarde entre chien et loup nos alliés artésiens mais en prime celle de m'etre faite abattre par Smurf !
Je dois pouvoir avancer dans ce fichu tunnel de boue qu'en dis-tu boule de poil ?


Oane se décida et avança à nouveau à travers la galerie. Un bruit de sucions l'informa que désormais, cela serait sans ses chausses qui demeuraient à jamais dans ce marécage des profondeurs. Par un effort de volonté, elle garda à la limite de son esprit les êtres imaginaires des contes poitevins qui avaient manifestement envie de hanter ces souterrains, les oreilles pointus des elfes noirs, les longues dents de trolls des marais et autres. Seules les images de multitudes de minuscules araignées grouillant et marchant en colonnes dans sa direction l’obligeaient de temps à autres à s’arrêter pour respirer à fond et retrouver son calme.

Non, non, il n'y pas d’araignée assez bêtes pour faire sa toile icelle ; pas sottes, elles préfèrent de loin les endroits plus secs comme les pièces non usités du castel ou mesem si on les laisse faire, elle s'installent là ou il fait chaud.

Au bout d'un certain temps, la nature de ce qui l'entourait changea brutalement. Ses pieds ne s'enfonçaient plus dans la vase. le sol était redevenu dur, plus froid et plus sec aussi. elle tata les parois autour d'elle, de la végétation les recouvraient, il était difficile de dire mais il lui semblait que... elle avança encore et tata à nouveau les bords : c'était désormais de la pierre. Oane leva un sourcil d'un noir de jais.

Un tunnel en pierre. un souterrain...
MMhh ...nous sommes sans doute dans un des souterrains du château.


Oane
Oane avance le coeur battant la chamade ; elle a retrouvé sans aucun doute d'anciens souterrains qui doivent permettre de sortir de son castel et donc d'y retourner. La question qui se pose pour l'heure est seront ils obstrués ? Son père en avaient mentionné un certain nombre qu'elle connait et a visité mais, ceux là en l’occurrence ne font pas partis de l'héritage. Soit que son père ne lui ait pas confié tous ses secrets avant de rejoindre le Très Haut : vu le personnage, c'est tout à fait envisageable ; surtout si ces souterrains là lui permettaient de rejoindre quelque bouge malfamé où il s'alimentait en prostitués ou de rejoindre l'une de ses trop nombreuses maîtresses. Oane tâte la roche autour d'elle et avance ainsi à tâtons ; elle se sent déjà mieux depuis que le sol n'est plus aussi spongieux. Elle tend l'oreille car elle ne sent plus la présence de Boule de Poil. L'air lui parait plus respirable. Elle songe que les souterrains doivent permettre à l'air de circuler ce qui est bon signe, ils ne doivent pas etre fermés mais bel et bien donné sur une sortie. Soudain elle sursaute. Puis elle réalise que ce qui frotte ses jambes doit etre précisément le chien. Elle tend la main et tente de le caresser mais il disparaît à nouveau. Elle avance alors dans le tunnel toujours dans une obscurité totale que même les nuits sans Lune n'offre pas sur la peau du monde. Elle frissonne à nouveau et s'exclame

Parbleu faudra pas compter sur moi pour devenir sainte en m'enfermant dans une grotte sans manger ni boire pendant des jours... brrrrr tout à faict sinistre !

Pis de toute façon, Saint Oane, olé déjà pris !


Elle marche ainsi un temps certain. Progressivement, il lui semble qu'il y a une clarté nouvelle. Elle commence à distinguer à peine l'arche formé par le tunnel, à peine plus clair que les murs. Elle avance toujours tout droit jusqu'à ce qui lui semble être un carrefour : deux tunnels s'offrent à elle, l'un a l'air en piteux état et l'autre est au contraire bien entretenu, elle choisira donc le second et continue sa marche jusqu'à se retrouver face à une porte en bois massif, fermée à clef. Elle s'en est rendue compte en actionnant la poignée, une fois deux fois trois fois avant de s’écrier :

Par les cornes du Malin ! Mais qu'ai je fait au bon Déos pour passer une nuit pareille ? Voilà ce que c'est d'avoir le coeur tendre et de vouloir sauver le chiot et l'orphelin ! Tsssitt bigre d'andouille !

Oane fait claquer sa langue puis plisse les yeux, elle reprend son calme et réfléchit.
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Oane_de_surgeres
{Court Forest ! Court !}

Sur la terre comme au ciel

Gandrélina ne sent plus ses jambes, elle est á bout de souffle et regrette les quiches lorraines devenues specialités de la vieille Blanche sous l'influence du Beauregard, le tourteau au fromage célèbre spécialité poitevine et autres délices qui ont récemment embelli ses hanches por le plus grand plaisir de ces messieurs. Des images terribles se succèdent sous sa caboche : Chiens déchiquetants les restes du Bribri, Hommes le frappant de leur batons et dans tous les scenarios, comtesse de retour la faisant clouer á une porte comme supplice pour avoir abimé son BB adoré.

Mama mia !


Autant vous dire que la peur lui donne des ailes á défaut de lui rendre ses jambes de ses ans. Elle suit les aboiement et se retrouve bientôt á talonner la meute dans le verger. Soudain, elle voit les chiens se masser sous un arbre et certain sauter en l'air: Elle crie et sa voix ets plutôt tonitruante mais la panique qui étreint son coeur fait monter sa voix dans les aiguës: Entre cela et les aboiement de la meute, pas sure que les hommes armes de fourches et de batons l'entendent...

Maitre chienne !
Ye oublie dé vous dirree un trouc importante : C'est Brissonne ! Ne frappez pas Sirrre Brissonne ! Il est avec nous autrre ! Pas touchéeeeeeeeeee !


Trop tard : un chien qui bondit plus haut que les autres attrape une chausse.

Sous la terre, chemin du purgatoire

Oane rebrousse chemin. Elle va essayer l'autre passage moins bien entretenu mais d'où provient la lumière. Une ouverture existe, c'est sur. Apres quelques minutes, elle mets son plan á exécution et explore ce nouveau boyau sous la terre. Elle sourit en distinguant la silhouette de boule de poil dans le tunnel. La clarté se fait plus franche, elle approche de la bouche. Elle s'approche de la source lumineuse tel ces papillons de nuit attiré par la flamme et bientôt distingue la fameuse ouverture. Elle peste :


Wa wa wa !


Oui, oui je la vois boule de poils.
Ventrevelu ! Voila bien ma veine.


Wa wa wa !

La bouche brille ouverte sur le jour tiède mais deja éblouissant pour qui a séjourné dans les abysses. Oane clos ses paupières aux longs cils dun noir de jais et secoud ses lourdes boucles poisseuses.

Pourquoi faut-il que cette ouverture soit accidentelle au lieu d'une belle sortie, une arche de pierre ou une porte ouverte mmhh ?
Tout au plus une crevasse... et en prime á au moins trois mètres du sol pardi, grumphh !
Je me demande bien oú elle débouche ... et si comment je vais pouvoir y accéder...


Wa wa wa ! WAOUOUOUOUOUOUOUOU AOUOUOUO

Ah mais tais toi donc la bete tu m'casses les esgourdes !


On entend plus haut en réponse

wafwaf kiiii kiiii

Boule de poil remue de la queue

Morbleu, par Saint Croquette, tu as retrouvé tes potes ... bien, demande-leur de nous sortir de la alors gros malin !


Dis donc la haut ya un sacre ram dam... des chiens qui aboient et comme si la terre étaient labourées par une armee en marche étrange.. on est quand meme pas dans la ville sous une rue me semblait plutôt être non loin de l'ostel...

Oane le nez en l'air , ses oceans étrécis, observe les parois menant á son salut quand soudain une collision se produit.


Aieeeeeeeeeeuuuuuuuuuu !

La jeune femme se baisse, tâtonne et ramasse le coupable :

un fruit, celui du peché à n'en pas douter.

marmonne-t-elle rageuse en massant l'arrete de son nez.

Une pomme ?

Oane est perplexe
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