Brisson.
Sa mère! A part laccent - Gandrelina lui faisait penser à sa mère, à sa façon de donner ses directives Faites ci, faites ça Après les gardes, cétait maintenant le tour du jeune homme de suivre les consignes et d'obéir sans discuter. Il part en courant, cette fois en direction de la vollière puis de revenir bredouille, sans aucune autre information. Et de se prendre aussi la litanie des reproches, cest la faute à Brisson toussa toussa. Mais le caractère effervescent de la bocèle nétait pas vraiment propice pour débattre sur le sujet. Brisson ravala donc sa salive et ne dit rien. De toute façon, lui il aurait commencé ses recherches en allant jeter un oeil vers la cave.
mais il est vrai qu'elle n a jamais découché jusqu´a cet jour
Techniquement, Brisson savait que ce nétait pas tout à fait vrai. La comtesse avait déjà passé au moins une nuit endormie loin du confort de sa couche, puis quelle avait passé la nuit plus ou moins douillettement dans une brouette. Dailleurs là aussi il se létait fait reproché, cétait soit disant la faute du Brisson si Oane avait eut lesprit embrumé par les vapeurs éthylo-ennivrante de lalcool. Mais là encore, il jugea prudent de ne pas entrer dans le sujet avec lespagnole au sang chaud.
Et les voila repartis, la partie de cache-cache continue
Faut pas vous inquiéter comme ça. Votre maîtresse, je la connais. Elle est capable d'en étaler au moins 10 malfrats avant de se faire enlever. Regardez autour de vous, ya même pas l'ombre d'une mouche morte. Je suis sur qu'il n'est rien arrivé de tragique.
Et le jeune homme ajouta pour finir de rassurer l'espagnole:
Pis, je connais personne qui oserait s'en prendre à elle en sachant qu'ensuite il aurait à subir les foudres de votre colère ?
Peut-être qu'elle se met juste à marcher toute seule dans son sommeil, votre Oane. Quand j'étais en Lorraine, y avait une jeune femme dans le village, la femme du poissonnier juste en face de chez nous, ben... dès que la nuit tombait, je la voyais parfois qui sortait par la fenêtre et qui marchait dans les rues. Elle rentrait même dans une maison, des fois c'était dans une grange et elle en ressortait toujours quelques heures après puis elle s'en retournait chez elle... Ma mère m'avait dit que ça s'appelait du somnambulisme c'te maladie là.
Peut-être qu'Oane en souffre aussi et c'est juste perdue sur le chemin du retour.
Espérant calmer la bocèle, avant de voir rappliquer la moitié du Poitou, alertée par ses cris. Après une pause, le temps qu'une super idée grandiose surgisse dans son esprit, il s'exclame.
J'ai trouvé! * tapant son poing dans la paume de sa main.*
Avant d'alerter le tout Poitou, Faites sortir votre meute de chiens et une fois lachés, je vous parie ma chemise propre que les fauves vont filer au vent et vous la pister jusqu'à la débusquer comme... un lapin de garenne.
Pas certains d'avoir convaincu l'espagnole du génie indéniable de son plan, il avait au moins réussi à la calmer le temps qu'il parle.
Après que son regard s'accroche sur la balançoire, il la pointe de la main
et désignant un bout de tissu
C'est pas une étoffe qu'elle aurait laissé traîner par là ?
Lançant un regard archi-fier vers la bocèle, il imaginait déjà les chiens frotter leur truffe sur l'étoffe puis voir la meute partir aux abois sur les traces de la comtesse.