Unan n'est plus...
Et un sage de plus qui s'éteint... La jeune Montpensieroise était encore affectée par le décès de sa marraine la Baronne d'Aloigny, et puis une triste nouvelle, un nouveau décès... Mais pourquoi Aristote prenait-il ceux qui uvraient chaque jour pour leurs contrées, pour leurs villages ? Non, pas une nouvelle douleur, elle n'en pouvait plus. Elle n'essayait pas d'accepter cela, aucunement. Imaginant qu'elle le retrouverait bientôt lorsqu'elle serait de retour au Conseil Municipal de Montpensier, qu'elle travaillerait de nouveau à ses côtés, qu'elle profitera de ses précieux conseils et de sa compagnie. Non, elle ne pouvait accepter cela. Souvenirs datant de quelques années, ses débuts, ses premiers pas, alors qu'elle était qu'une jeune fille sans engagement, il avait cru en elle, il l'avait encouragé, il lui avait fait confiance, il l'avait intégré au Conseil Municipal, ils avaient travaillé ensemble... Elle avait quitté la municipalité lorsque son mandat avait terminé, lui qui avait laissé une grande place... Et puis vint sa disparition, la jeune tribun à l'époque, la douce Helliette, sa promise, lui avait dit qu'il était allé au monastère pour une durée indéterminée. Et quelle durée...
C'est avec un cur déchiré qu'elle franchit les portes de l'église ou se passaient ses funérailles, elle ne prêtait plus attention à quoi que se soit autour d'elle, que de vagues visages... Elle s'assit sur un banc, ni près ni loin, et vit la Diaconesse de Montpensier, Agna, elle ne l'avait vu depuis une éternité. Geste de tête en guise de salut. Puis aperçut Bettym et Beths. Elle leur fit de même. Agna commença son office. La Montpensieroise s'approcha pour dire son mot à son tour, les yeux baissés. Unan...
Unan était un homme d'exception. J'ai eu la chance de le côtoyer de près et de le connaitre, de connaitre sa valeur. Il travaillait sans cesse dans l'ombre pour le bien de Montpensier, pour sa prospérité. Il était fervent croyant, et fidèle à lui même.
C'est grâce à lui que je suis ce que je suis. Unan, à jamais tu seras dans nos curs, paix à ton âme.
Une grosse goutte de larme glissa le long de sa joue... Il aurait été son parrain, et le lui avait demandé lorsqu'elle était conseillère ducale en son bureau de Porte-Parole, avec la présence de sa cousine et de sa sur. Elle avait remarqué sa fatigue, sa maladie... Mais pourquoi ?! "Rosée, tu aurais du faire quelque chose, tu auras pu l'aider, pauvre fille que tu es... Bonne à rien..."Disait une petite voix raisonnant dans sa tête._________________
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Rosée Montbazon-Navailles, dicte Rosée du Matin