Izea
[Rp fermé] Et un jour tout bascule à nouveau
__________________________
[Domaine familial des Salaun des Kerkrenv]
Il fallait partir et vite.
Le temps pressait maintenant.
Il ne sagissait tout au plus que dune question dheures.
Ce matin-là, matin glacial dhiver où les averses se déchainaient sans interruption sur Brest, dans la demeure familiale des Salaun de Kerkrenv, une étrange atmosphère se dégageait.
Quelques heures auparavant, la sulfureuse bretonne avait regagné précipitamment le domaine. La lecture de la missive de sa sur aînée avait fait rager la Blonde. De longs grognements sétaient fait entendre pendant quelques minutes dans les locaux de la mairie avant que la jeune femme prenne la décision de reprendre la route immédiatement malgré le déluge. Cela avait assurément mis la brestoise de bien mauvaise humeur ce qui ne présageait rien de bon pour la journée qui arrivait.De plus, elle avait été réveillée au cur de la nuit par la pluie qui frappait sans cesse les carreaux de sa fenêtre. La jeune femme avait eu beau se tourner et se retourner dans tous les sens le sommeil ne lavait pas rattrapé. Elle était donc partie de bonne heure afin de prendre de lavance sur son travail à la mairie mais là-bas son pigeon lattendait et lui apportait la nouvelle : leur retour était maintenant imminent. Bien sûr elle était heureuse de la revoir mais lui ! Oh lui non elle ne voulait même pas croiser son regard !
Anxiété ? Non, jamais. La Blonde restait maitresse de ses sentiments en toute situation. Elle savait simplement quelle devait quitter les lieux. Cétait elle qui choisirait le jour où elle laffronterait de nouveau or ce jour nétait pas encore arrivé, elle en était plus que persuadée. Lenfant renié devait rester dans lombre pendant encore quelques temps.
Après avoir vérifié rapidement mais minutieusement quelle navait laissé aucune trace de son passage, la jeune femme claqua la porte de son ancienne chambre. Un léger grognement séleva car cela signifiait aussi quelle allait devoir troquer à nouveau ce luxe dans lequel elle avait grandi au profit dune misérable chambre dans une auberge. Et tout cela toujours à cause de lui !
Avant de descendre les escaliers, Izéa, bien que le temps pressait, se décida à pénétrer une nouvelle fois dans la chambre de sa grande sur, elle sapprocha de son grand lit à baldaquin et du meuble qui le juxtaposait. Avec un profond soupir, dune main elle ouvrit sa besace et en sortit de magnifiques bijoux il sagissait des mêmes quelle portait le jour du mariage de Souzix et Trilo. Elle les prit délicatement dans ses mains et les replaça avec soin dans le coffret à bijoux. Ses doigts se promenèrent quelques secondes sur la parure ce qui eut le don de la calmer brusquement. Dodelinement de la tête pendant cet instant rare de sérénité.
MADAME MADAME !
Lillusion était rompue. Retour à la réalité. La Blonde fit brusquement volteface, intuitivement elle se douta que rien nallait se dérouler comme prévu, en entendant la voix de sa suivante. Sans prendre gare à refermer le coffre à bijoux elle sortit précipitamment de la chambre. Arrivée au seuil de lescalier, elle prit le pan de sa robe entre ses mains et descendit à toute allure les marches de lescalier...
Hélas, il arrive souvent que nos intuitions soient les bonnes
_________________
__________________________
[Domaine familial des Salaun des Kerkrenv]
Il fallait partir et vite.
Le temps pressait maintenant.
Il ne sagissait tout au plus que dune question dheures.
Ce matin-là, matin glacial dhiver où les averses se déchainaient sans interruption sur Brest, dans la demeure familiale des Salaun de Kerkrenv, une étrange atmosphère se dégageait.
Quelques heures auparavant, la sulfureuse bretonne avait regagné précipitamment le domaine. La lecture de la missive de sa sur aînée avait fait rager la Blonde. De longs grognements sétaient fait entendre pendant quelques minutes dans les locaux de la mairie avant que la jeune femme prenne la décision de reprendre la route immédiatement malgré le déluge. Cela avait assurément mis la brestoise de bien mauvaise humeur ce qui ne présageait rien de bon pour la journée qui arrivait.De plus, elle avait été réveillée au cur de la nuit par la pluie qui frappait sans cesse les carreaux de sa fenêtre. La jeune femme avait eu beau se tourner et se retourner dans tous les sens le sommeil ne lavait pas rattrapé. Elle était donc partie de bonne heure afin de prendre de lavance sur son travail à la mairie mais là-bas son pigeon lattendait et lui apportait la nouvelle : leur retour était maintenant imminent. Bien sûr elle était heureuse de la revoir mais lui ! Oh lui non elle ne voulait même pas croiser son regard !
Anxiété ? Non, jamais. La Blonde restait maitresse de ses sentiments en toute situation. Elle savait simplement quelle devait quitter les lieux. Cétait elle qui choisirait le jour où elle laffronterait de nouveau or ce jour nétait pas encore arrivé, elle en était plus que persuadée. Lenfant renié devait rester dans lombre pendant encore quelques temps.
Après avoir vérifié rapidement mais minutieusement quelle navait laissé aucune trace de son passage, la jeune femme claqua la porte de son ancienne chambre. Un léger grognement séleva car cela signifiait aussi quelle allait devoir troquer à nouveau ce luxe dans lequel elle avait grandi au profit dune misérable chambre dans une auberge. Et tout cela toujours à cause de lui !
Avant de descendre les escaliers, Izéa, bien que le temps pressait, se décida à pénétrer une nouvelle fois dans la chambre de sa grande sur, elle sapprocha de son grand lit à baldaquin et du meuble qui le juxtaposait. Avec un profond soupir, dune main elle ouvrit sa besace et en sortit de magnifiques bijoux il sagissait des mêmes quelle portait le jour du mariage de Souzix et Trilo. Elle les prit délicatement dans ses mains et les replaça avec soin dans le coffret à bijoux. Ses doigts se promenèrent quelques secondes sur la parure ce qui eut le don de la calmer brusquement. Dodelinement de la tête pendant cet instant rare de sérénité.
MADAME MADAME !
Lillusion était rompue. Retour à la réalité. La Blonde fit brusquement volteface, intuitivement elle se douta que rien nallait se dérouler comme prévu, en entendant la voix de sa suivante. Sans prendre gare à refermer le coffre à bijoux elle sortit précipitamment de la chambre. Arrivée au seuil de lescalier, elle prit le pan de sa robe entre ses mains et descendit à toute allure les marches de lescalier...
Hélas, il arrive souvent que nos intuitions soient les bonnes
_________________