[Rp] Chez Ella Durée

--Lyes.

Le monde est un gâteau plein de douceur.

''Sort le nez de ton trou'' qu'ils avaient dit avec un sourire à donner envie de les tuer, '' Va donc à Paris et fait toi plaisir'' qu'ils avaient dit avec ce même sourire qui lui donnait envie de pleurer ; comment tout le monde pouvaient encore sourire ? Pourquoi le temps ne c'était-il pas arrêter au moment même de cette annonce qui avait détruit la vie de cet ange à jamais ? Sortir et avoir du plaisir à Paris s'il vous plaît comme un vrai homme qu'il n'était absolument pas. Alors, Lyes avait attrapé la bourse en cuir remplit d'écus et sans un seul mot était parti pour Paris et Le quartier des Halles et ses Galeries LaFayotte.

Que faire dans un tel endroit ? Il n'était pas à sa place le bonhomme, lui ce qu'il voulait c'était retourner dans ''son trou'' comme ses parents aimaient le dire, le trou en question étant la Seigneurie de Soye, son domaine et ses champs, son Château. Un endroit paisible loin des autres âmes humaines bruyantes qui pénétrait dans son espace vital toutes les trente secondes. Le blondinet leva les yeux au ciel et resta planté devant une boutique de Gâteau ''Chez Ella Durée'' laissant son regard couleur de l'océan savourer toutes ces gourmandise qui s'offraient à lui, un vrais régal pour les connaisseurs très certainement, mais Lyes n'y connaissait rien.

Depuis la mort de son ainé, il mangeait sans saveur, dormait sans sommeil, travaillait sans plaisir et avait perdu la parole, muet notre ange, plus un mot sortait de sa bouche pour le plus grand malheur de toute sa famille, mais pas le sien. Ne pas parler ne le dérangeait pas, pour dire quoi de toute façon ? Qu'il souffrait ? Cela ce remarquait sur son visage non ?!

S'approchant de la vendeuse, il lui sourit sans sourire et pointa du doigt un des nombreux gâteaux, comprendra-t-elle ? Il en doutait fortement, au mieux elle sera aimable, au pire il passerait pour un goujat. Grimaçant il attendait la réaction de celle-ci, mais également des autres clients.

Eilinn_melani

[Parce que les bonbons c'est tellement bon]

Une journée comme une autre à Paris pour la jeune Eilinn. Voguer entre l'AAP, l'Hérauderie, le Louvre, et autres occupations dignes d'une jeune demoiselle noble. Néanmoins, baillant d'ennui à cette heure précise de la journée, elle décida d'une incursion dans son antre préférée, l'un des rares lieux ou la tenancière la reconnaissait dès son entrée, et ou elle se retrouvait choyée à grand coups de choux à la crème, calissons et macarons. Néanmoins il y avait un peu de monde, ainsi prit-elle son mal en patience, avant de se dire que la masse de cheveux blonds devant elle ne lui était pas inconnue.
Réflexion, réflexion. Pas possible d'entendre sa voix, il ne communiquait que par signes auprès de la vendeuse qui semblait bien en peine pour comprendre la commande. Avec cette curiosité, et ce froncement de sourcil habituel, elle se pencha en avant et leva la tête pour observer le jeune homme, d'une façon peu protocolaire, comme une souris étudierait un morceau de fromage. Et le visage d'Eilinn s'éclaira.

Lyes !

Elle manqua rajouter un "Tu me reconnais ?", avant de se dire que oui, il devait la reconnaitre, ayant été jusqu'à demander sa main à son beau-père. Mais pourquoi ne parlait-il pas ? En tout cas, il grimaçait, peut-être souffrait-il de quelque mal étrange. D'un saut, elle se mit à côté de lui, lui attrapa le bras prestement, et servit son plus aimable sourire à Ella.

Il est avec moi, mettez-nous en deux de chaque sorte ! En salle je vous prie.

Bien entendu, cela commençait à représenter une masse conséquente de sucre, mais qu'importe ? L'arrivée d'une tête couronnée changea bien l'humeur de la vendeuse, qui se fit tout sourire en imaginant la facture, et les invita à passer derrière le rideau qui séparait la boutique d'une petite pièce avec quelques tables et chaises. Eilinn entraina Lyes par le bras, sans se préoccuper vraiment de savoir si il était d'accord ou non, après tout, qui pouvait lui refuser quoi que ce soit ?

Viens !

Puis d'un ton fervent à la vendeuse :

Mettez-ça sur mon ardoise Ella je vous prie. Avec deux infusions.

Bien vicomtesse.

C'était un ravissement pour la jeune fille que de commander et d'être obéi avec célérité, l'auréole de la couronne éveillant souvent chez les roturiers quelque révérence, et la certitude qu'ils seraient payés rubis sur l'ongle.
La gamine s'installa à une table, lâchant le bras du jeune homme dans le même temps, et ôta sa cape. Il faisait bien agréable dans la confiserie, la chaleur des fours et des braseros donnant une atmosphère relaxante au lieu. Et la perspective de s'empiffrer de gâteaux (son seul vice) en compagnie de son ami, ravissait la jeune fille même si elle s'inquiétait de son mutisme soudain.

Et bien, que t'arrives-t-il ?
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--Lyes.

~ Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le. ~

Un coup d'oeil à gauche, un autre à droite avant de secouer la tête avec fermeté, mordillant ses lèvres de pêche il pointa une nouvelle fois le gâteau du bout des doigts et montra la bourse accrochée à sa ceinture. Sans grand succès pour une énième fois et les clients qui s'accumulaient derrière lui n'aidaient pas à remplir son estomac. Lyes voulait partir, vite et honteusement sans plus jamais remettre le moindre petit doigt de pied dans cette boutique, oui il voulait le faire, mais une voix prononça son prénom.

Gros yeux et sursaut, cette voix c'était celle d'une Colombe, tournant la tête le jeune de Divonne regarda la plus grande mangeuse de gâteau de tout le Royaume de France et leva une main qu'il posa devant sa bouche et l'avança contre Eillin brasant l'air étrangement, un petit sourire pour parfaire de tout. C'est ainsi qu'as présent le jeune homme saluait toutes les personnes de sa connaissance. Heureusement pour lui, la Cistercienne décida de prendre les choses de mains, deux gâteaux de chaque sorte en salle ? ! QUOI ! Non il ne pouvait pas rester avec elle, pas sans voix il était déjà assez minable devant-elle comme ça pas besoin de plus. Remarquez Lyes n'eut pas le choix, son bras fut prit en otage et à moins d'en faire le deuil il était obligé de la suivre dans ce lieu inconnu.

Restant planté là, comme un petit poussin perdu au milieu d'un lac inconnu, Lyes regarda celle qui avait tant aimée, elle n'avait pas changée la Colombe toujours aussi belle, toujours aussi fraiche et pleine de vie, le contraire de notre ange. Une seule différence pourtant, une couronne sublimait sa crinière de cheveux noir, Vicomtesse s'il vous plaît. Le fils de la Dame de Soye laissa tomber ses épaules et tira la chaise en face de son ami pour y prendre place à contrecœur. S'il restait un espoir pour qu'un jour ces deux-là finissent devant un Clerc dans une jolie petite chapelle, ce petit espoir venait de s'envoler loin très loin de Paris.

''Que t'arrive-t-il ? '' demanda-t-elle avec ce petit quelque chose que Lyes connaissait bien: De l'inquiétude. Celle-ci ce retrouvait sur les visages de toutes sa famille, ses amis et parfois même des domestiques. Le blondinet déglutie avec pleine et déposa ses mains glacées sur son cou, lentement il enlaça celui-ci et ouvrit la bouche. Avait-elle compris ? L'ange ne s'en soucia pas et continua son explication silencieuse ; à l'aide de ses doigts il forma une croix et fini par lever une main au ciel avant de la faire retomber et de reposer ses mains sur son cou, puis il haussa les épaules et regarda la Vicomtesse avec plein d'espoir. Il aurait aimé parler pendant des heures, raconter la souffrance de son coeur et retrouver sa vie d'avant, les chopes de bières avalées en taverne, les rires au coin d'un feu et les soirées à la belle étoile.

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Eilinn_melani

Il semblait bien affligé le fils de Typhaine. Eilinn fit une moue perplexe en le voyant commencer à faire des gestes. Elle tentait tant bien que mal à comprendre ce qu'il voulait dire, et elle eut à la fin une illumination.

Oh ! oh j'ai compris ! tu as perdu ta voix !

Waouh ! Quel esprit de déduction brillant dites donc ! Bon, le passage avec la croix qui s'envolait, ça restait obscur, mais elle finirait bien par saisir. Enfin ça ne devait pas être très grave, une extinction de voix ça arrive à tout le monde.

Mais ne t'inquiètes pas ! Il y a plein de miel dans ces gâteaux, ça t'aidera à faire revenir ta voix ! Le miel c'est trèèèèèèès bon pour la gorge, parole de cuisinière !

Et piapiapia, et piapiapia, Eilinn était partie en mode "pipelette" (pour changer), si il ne voulait pas parler, elle allait faire la conversation pour deux. Une des servantes amena alors l'ENORME monceau de gâteaux commandé par Eilinn, de quoi nourrir un régiment de bretons, ainsi que deux tasses fumantes d'infusion à la verveine. Eilinn en salivait d'avance, elle n'imaginait pas en manger autant, mais l'occasion faisait le larron.

Tiens prends ce gâteau, il est super bon !

Et Eilinn de tendre un dégoulinant gateau au miel et à l'orange à Lyes, avant d'elle même en engouffrer un à une vitesse supra-luminique. Mais comment un si gros gâteau pouvait rentrer dans une si petite bouche ?!?
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--Lyes.

Bon voyon le positif, elle avait compris qu'il n'avait plus de voix, mais n'avait pas compris pourquoi et pensais à une malade de la gorge sombrement inconnu de l'ange. La regardant il constata que la damoiselle sous son nez était toujours aussi vivante et peut-être un poil moins chouchouter par son beau-père. Secouant la tête négativement il leva les yeux au ciel et leva les deux mains lui demandant de se calmer trente secondes, les femmes sont toujours trop bavarde selon lui. Doucement il massa ses tempes cherchant une solution à son problème de communication, bon alors comment faire ? Passant une main dans ses cheveux il la regarda et leva une main au-dessus de sa tête un peu à côté de lui, puis posa un doigt sur son torse avant de refaire une croix avec ses deux doigts, puis pour terminer il posa deux doigts en dessous de ses yeux et simula des larmes qui coulent le long de ses joues plusieurs fois.

Dans un moue indescriptible, Lyes regarda Eillin et attrapa doucement sa main dans la sienne pour les poser toutes les deux sur le coeur de la Vicomtesse. Elle ne pouvait pas comprendre bien sûr, sa mère n'étant plus Cistercienne les deux femmes ne devaient pas souvent bavarder et même si Typhanie c'était certainement confiée à ses 'ex' frères, ceux-ci n'avaient certainement pas trop rependu la triste nouvelle. Voyant peu à peu toutes ses chances de dialogue réduit à néant, l'ange regarda le gâteau et croqua du bout des dents reniflant légèrement. Ce n'était pas mauvais, moins bon qu'il l'aurait cru, mais moins bon que les gâteaux d'Eillin.

Il la pointa du doigt et ouvrit les deux mains dans un geste vers l'extérieur, une sorte de rond ouvert contre elle quoi, que voulait-il dire ? Lui-même ne le savait pas, mais Lyes savait une chose l'entendre parler lui donnait envie de rester muet et l'idée de ses parents n'était pas si mauvaise il était sorti de son trou et avait revue une amie la journée pourrait être belle finalement.

Lui accordant un sourire sans âme, le blondinet lui tendit son assiette de gâteau et haussa les épaules, il n'avait pas très faim finalement et puis le gâteau qui lui donnait envie c'était le petit plein de crème la-bas.

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Eilinn_melani

Lyes reprit sa représentation de marionnettes, semblant vouloir faire taire Eilinn. Elle le fit de mauvaise grâce, mais se tût quand même, en tentant de comprendre les gestes qu'il faisait.
Alors, "plus grand que moi", la croix, qui peut-être symbolisait la mort, et le mouvement des larmes semblait cohérent.

Eilinn mâchonna le gâteau, tentant de donner du sens à tout ceci. Qui pouvait être plus grand que Lyes, très important pour lui ? Ses parents allaient bien aux dernières nouvelles, quand soudain elle se remémora des paroles sur son grand frère. Un grand frère qui menait une vie dissolue, mais que le jeune homme aimait énormément. Soudain tous les faits s'assemblèrent dans un dessin parfait, et elle comprit pourquoi il ne parlait pas. Elle se rappelait que sa mère n'avait plus prononcé de mot après son accouchement, ayant trop souffert, il devait s'être produit la même chose pour Lyes. Malheureusement, elle n'avait pas la moindre idée de comment sa mère avait récupéré sa voix, et était donc bien en peine pour aider le jeune homme.

Oh, Lyes, Lyes ! C'est si triste ! Je suis si désolée pour toi ! Et moi qui croyais que tu avais seulement une extinction de voix... Et tu m'avais dit que tu aimais tellement ton frère... Achille c'est bien ça ?

Elle se rappelait juste que c'était un nom de héros de mythologie, elle espérait ne pas se tromper. Lyes continua ses gestes, et la gamine resta un instant confuse à tenter de comprendre le sens. Il repoussa son assiette, ne semblant plus avoir faim, au grand dam de la gamine. Ne pas avoir faim étant en général mauvais signe chez elle, mais il était compréhensible qu'il n'ait pas le gout du sucre en ces moments sombres.

Ce n'est pas grave, on demandera un sachet pour les emporter, tu pourras les manger sur la route ou les donner à ta mère !

Eilinn réfléchit, que pourraient-ils faire ? Si il n'avait pas faim, cela ne servait à rien de rester ici, et il fallait lui changer les idées. Elle se rappelait qu'elle avait rencontré Aléanore peu de temps après la mort de sa mère, et la jeune fille l'avait justement amené ici, pour la faire parler, et faire connaissance avec elle. Elle se retrouvait dans une situation similaire, sauf que les rôles étaient inversés... Tous les remèdes ne convenaient pas aux mêmes patients, alors ce qui redonnerait le sourire au jeune homme ne serait pas de s'empiffrer de gâteaux.

Qu'est ce qui te ferait envie ?
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--Lyes.

Afin de lui faire comprendre que oui son frère ainé était mort, Lyes leva les deux pouces et la regarda dans les yeux, oui Achille était mort et enterré d'ailleurs. Ce frère auprès de qui il avait grandi, mais aussi appris à manier l'épée et regarder sous les robes des jeunes damoiselle avait quitté ce monde à tout jamais pour rejoindre le paradis solaire ou l'enfer lunaire seul le Très-Haut avait la réponse après tout. Achille un grand blond comme lui, libre comme l'aigle, aussi rusée que le renard et rapide qu'un lièvre manquait énormément à notre ange, car malgré ses provocations contre leur père et ses envies de révolte contre leur mère, il restait un personnage important dans la famille de par son rôle d'ainé, mais également sa bonne humeur quotidienne. Lyes mordilla ses lèvres et secoua la tête une énième fois, pauvre Eillin elle n'avait rien demandée et la voilà en compagnie d'un demi-zombi sans voix ni sourire. Pour ne pas la décevoir, il attrapa le gâteau et en croqua une seconde bouchée peut-être qu'ainsi elle ne le prendrait pas trop pour un goujat ? Rien n'était certain, mais l'important était d'avoir fait un petit effort non ?

Levant la main il montra du doigt la couronne de sa jeune amie et fronça les sourcils, puis avant de pencher la tête curieusement. La dernière fois qu'il l'avait vu elle était encore qu'une enfant de noble, jeune héritière d'une terre et aujourd'hui là voilà Vicomtesse et avec une belle couronne sur la tête. Désirant avoir plus d'explication et souhaitant l'entendre parler un peu de sa vie. Lyes lui accorda un de ces faux sourires et arriva même à -oh miracle- laisser sortir de sa gorge une sorte de rire bloqué par ces cordes vocales imaginez la chose.

Quel genre de pensée mettait notre ange dans un tel état d'euphorie ? La regardant il posa une main sur son ventre et rit de bon coeur sans le moindre bruit, ce qui donnait une scène particulièrement étrange. Une fois plus ou moins calme, il la regarda et attrapa sa main mimant d'y faire passer une bague imaginaire, puis secoua la tête en guise de refus et fini par remontrer la couronne du doigt et hausser les épaules. Lyes avait peut-être une petite chance de l'épouser il y a longtemps à présent il savait parfaitement qu'un pauvre gueux ne suffira jamais à la belle-fille de Rhân, malheureusement. La regardant il lui accorda un clin d'oeil sans joie et la regarda encore. Que voulait-il faire ? Tapant légèrement sur la table, il voulait lui faire comprendre qu'une idée lui trottait dans la tête, mais avant il voulais vraiment manger ce gâteau plein de crème la-bas !

Lui attrapant la manche, il pointa du doigt son précieux désire et passa une langue rose sur ses lèvres couleur pêche. Puis regardant Eillin il frotta son ventre et remonta le gâteau histoire d'être certain que la Vicomtesse avait compris sa demande silencieuse. Vu que son amie était là seule à pouvoir lui commander cette merveille, le jeune homme ne pouvait que prier pour son estomac qui commençait à réclamer sérieusement ce que ses yeux dévoraient du regard, glissant dans la main de la Cistercienne quelques écus il attendit sagement son aide précieuse.

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Eilinn_melani

Visiblement elle avait réussi à comprendre la partie concernant la mort d'Achille. Même qu'elle ne s'était pas trompée de prénom, un exploit ! Il reprit sa danse des signes, faisant référence à la couronne, et à sa demande en mariage, semblant toujours déçu de la décision de Rhân. Eilinn se rappelait bien la colère qu'elle avait ressenti en l'apprenant à Cauvisson.

D'un air distrait, elle toucha la petite couronne.

Oh, oui... J'ai eu quatorze ans il y a quelques semaines, et ma mère souhaitait que je reprenne son fief à ma majorité. Si tu avais vu la montagne de livres de comptes d'exploitation que j'ai eu avec, une horreur ! On vous vante le beau blason, la couronne, les mondanités, mais on vous parle pas de comptabilité et de calcul ! J'ai même du demander de l'aide pour réussir à m'en sortir !

Mais ma vie reste très... banale tu sais...

Elle eut un sourire contrit quand il haussa les épaules à propos de l'impossibilité de l'épouser. Elle ne savait pas vraiment comment le consoler.

Oui je sais... Mais bon, j'ai appris récemment ce qui se passait la nuit de noces entre un homme et une femme, tu sais... là le truc ou ils ont pas de vêtements, et bon... comme on m'a expliqué, avec des bombardes qui giclent, comme quoi fallait enfoncer une brèche et tout, ben ça me fait pas envie !

Elle pouffa de rire en repensant à cette étrange leçon des choses de la vie avec Jehanne Elissa, manquant renverser le contenu de sa tasse de tisane sur la table.

Pardon ! Je dis n'importe quoi et je ne fais pas attention à ce que je fais !

Et un nouveau changement de sujet, il souhaitait un autre gâteau que ceux sur la table, et tenta de lui désigner, toujours à l'aide de gestes. Elle se retourna pour distinguer ce qui était l'objet de la convoitise de son ami, et LE vit ! Une montagne de crème dégoulinante !
Mon dieu que ça avait l'air... crémeux, gras, calorique ! Une bombe à retardement pour toute hanche féminine et innocente ! Elle eut un petit rire.

Tu as raison, il a l'air délicieux !

Il glissa alors les pièces dans sa main, et elle leva les yeux au ciel d'un air amusé, comprenant bien sa gêne à l'idée de retourner au comptoir.

D'accord, j'ai compris, j'y vais !

Eilinn se leva, et retourna au comptoir commander l'énorme gâteau à la crème. Elle hésita l'espace d'un instant à en commander un aussi, se disant qu'en avalant ça elle n'aurait plus de problème à remplir ses robes, mais déjà elle n'avait plus faim. Une fois la transaction terminée, elle revint avec la gourmandise souhaitée. D'un ton exagérément obséquieux et protocolaire, elle déclara :

Le gâteau de Messire est avancé ! Et ce n'est pas tous les jours que vous êtes servi par une vicomtesse, très cher !

Et de déposer cérémonieusement le gâteau devant Lyes, en concluant d'un : Tada ! avant d'aller se rasseoir.
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Chez Ella Durée

--Lyes.

Eilinn_melani

--Lyes.

Eilinn_melani

--Lyes.

Eilinn_melani

--Lyes.

Eilinn_melani

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