Griotte
[Bourgogne - Retour dans le nid du Balbuzard, sous son aile protectrice.]
Heures sombres. La lueur d'une chandelle vacillait au-dessus d'un parchemin sur lequel s'étalaient des mots que la morveuse avait peiné à écrire. Elle avait hésité longtemps avant de se décider à prendre la plume pour confier son désarroi et le malheur qui s'était abattu sur elle.
Voila plusieurs semaines qu'elle vivait dans le mensonge et l'illusion, tâchant de faire bonne figure pour ne pas trahir le secret qu'elle portait en elle. Un secret bien trop lourd, que dévoilaient ces mots, couchés sur le vélin. Des mots qu'elle ne parvenait pas à confier à ses proches. Des mots qui faisaient brûler en elle la soif de vengeance. Des mots dont elle avait honte.
Heures sombres. La lueur d'une chandelle vacillait au-dessus d'un parchemin sur lequel s'étalaient des mots que la morveuse avait peiné à écrire. Elle avait hésité longtemps avant de se décider à prendre la plume pour confier son désarroi et le malheur qui s'était abattu sur elle.
Voila plusieurs semaines qu'elle vivait dans le mensonge et l'illusion, tâchant de faire bonne figure pour ne pas trahir le secret qu'elle portait en elle. Un secret bien trop lourd, que dévoilaient ces mots, couchés sur le vélin. Des mots qu'elle ne parvenait pas à confier à ses proches. Des mots qui faisaient brûler en elle la soif de vengeance. Des mots dont elle avait honte.
Citation:
A Princesse Rodriguette & la Paillasse blonde.
Je croise les doigts pour que cette lettre vous parvienne et qu'elle ne reste pas sans réponse, comme ce fut le cas pour les précédentes missives que je vous ai envoyé lors de ces derniers mois. Je ne sais si elles se sont perdues en route ou si vous préférez rester silencieux plutôt que de donner de vos nouvelles à la môme que je suis. J'ose espérer que vous vous souciez encore un peu des anciens Fauchards fauchés et que vous porterez intérêt à la disgrâce qui frappe l'une des vôtres.
J'ai été violée par Iban Etxegorry. Cette raclure n'est autre que l'amant de la Comtesse du Lavedan, Agnès de Saint-Just et de Dublith, dont je suis la dame de compagnie. Je vivais sous son toit en étant persuadée que je ne craignais rien. Je pensais qu'elle veillait au grain et qu'elle assurait la protection de sa mesnie. Au lieu de ça, elle passait ses nuits à se faire sauter par un hérétique ou un violeur, quand ce n'était pas par les deux, qui sait ? J'ai préféré prendre la fuite et retourner en Bourgogne.
Je veux que vengeance soit faite sur la crapule qui m'a déshonoré, ainsi que sur sa catin surtitrée. Aidez-moi, soyez les bourreaux du mien. Torturez-le. Faites-le souffrir. Je veux qu'il se sente broyé dans sa chair, comme j'ai pu l'être par sa faute. Je veux qu'il soit humilié, mais ne le tuez pas. Je veux qu'il crève de mes mains et que la dernière chose qu'il voit soit sa victime lui donnant le coup de grâce avant que la Faucheuse ne l'emporte vers l'Enfer lunaire.
Quant à la Comtesse, prenez-lui ce qu'elle a de plus cher : son héritier. Vous les trouverez tous deux à Montauban, où vous croiserez peut-être Iban. Faites d'une pierre deux coups et je pourrais enfin retrouver un semblant de paix.
Aidez-moi et je vous offriais mon soutien indéfectible. Le fer rouge en sera témoin.
Salutations acidulées,
Griotte
Je croise les doigts pour que cette lettre vous parvienne et qu'elle ne reste pas sans réponse, comme ce fut le cas pour les précédentes missives que je vous ai envoyé lors de ces derniers mois. Je ne sais si elles se sont perdues en route ou si vous préférez rester silencieux plutôt que de donner de vos nouvelles à la môme que je suis. J'ose espérer que vous vous souciez encore un peu des anciens Fauchards fauchés et que vous porterez intérêt à la disgrâce qui frappe l'une des vôtres.
J'ai été violée par Iban Etxegorry. Cette raclure n'est autre que l'amant de la Comtesse du Lavedan, Agnès de Saint-Just et de Dublith, dont je suis la dame de compagnie. Je vivais sous son toit en étant persuadée que je ne craignais rien. Je pensais qu'elle veillait au grain et qu'elle assurait la protection de sa mesnie. Au lieu de ça, elle passait ses nuits à se faire sauter par un hérétique ou un violeur, quand ce n'était pas par les deux, qui sait ? J'ai préféré prendre la fuite et retourner en Bourgogne.
Je veux que vengeance soit faite sur la crapule qui m'a déshonoré, ainsi que sur sa catin surtitrée. Aidez-moi, soyez les bourreaux du mien. Torturez-le. Faites-le souffrir. Je veux qu'il se sente broyé dans sa chair, comme j'ai pu l'être par sa faute. Je veux qu'il soit humilié, mais ne le tuez pas. Je veux qu'il crève de mes mains et que la dernière chose qu'il voit soit sa victime lui donnant le coup de grâce avant que la Faucheuse ne l'emporte vers l'Enfer lunaire.
Quant à la Comtesse, prenez-lui ce qu'elle a de plus cher : son héritier. Vous les trouverez tous deux à Montauban, où vous croiserez peut-être Iban. Faites d'une pierre deux coups et je pourrais enfin retrouver un semblant de paix.
Aidez-moi et je vous offriais mon soutien indéfectible. Le fer rouge en sera témoin.
Salutations acidulées,
Griotte