Enguerranddevaisneau
Vous voulez vous taper l'incruste? No soucis, mais mp D'ABORD! Et attendre que je donne mon accord, cela va de soit.
Bon jeu!
Bon jeu!
Prenez une chaise, installez vous, car ici commence l'incroyable histoire du Français Vaisneau. Le seul, l'unique, le blond, le beau, l'incroyable!! Ouvrez les mirettes bien grand, et tremblez pour lui, car à ce moment précis, il s'apprête à faire une chose qui risque de changer sa vie, peut être même d'y mettre un terme.
En ce jour, l'Enguerrand pose un pied dans une contrée barbare, une contrée hostile et sauvage. En ce jour, Enguerrand de Vaisneau, premier du nom, entre en BRETAGNE!!!
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[ La veille, campement de nuit en Poitou. ]
Qu'on lui coupe la tête!!!!
L'ordre avait retentit comme un couperet, sortie même des méandres du Vaisneau qui fulminait.
Il était en retard, très en retard pour rejoindre sa belle, sa douce, sa lumière, son soleil quoi..Marzina Montfort Penthièvre, dicte la Prude.
Ou pas.
Le voyage durait depuis maintenant de nombreux jours, trop nombreux même au gout du baron, qui, il fallait se l'avouer, se lassait vite. Le groupe était composé de véhicules éparses et différents.
Douze chevaux d'abord, montés par une garde aussi cruelle qu'importante, composée d'hommes de mains sorties des prisons de St-Lazare, mercenaires pour la plupart, qui vouaient à l'Ittre une obéissance sans failles, pourvu qu'il pait.
Suivait un coche, dans lequel le maitre, le seul, l'unique, la Teigne d'après certaines descriptions, trônait tel un roy, accompagné uniquement de son majordome/ trésorier/intendant, j'ai ainsi nommé Bertrand, homme de lettre sans aucun doute, mais surtout serviteur de la famille Vaisneau depuis sa prime jeunesse.
Puis deux charriotes, la première pleine à craquer des frusques du blond, froufrous et autres fariboles nobles qu'il avait refusé de laisser au sein de la Batisda, et la deuxième pleine également, mais de valets, trois pour le coup, et de la cuisinière accompagnée de deux chambrières.
Massive compagnie qui avait pris place à la nuit tombée, tente montée à la hâte pour le baron, et simples couvertures pour la Maisnie, quand le cris Vaisnien avait retentit.
Bordel! Je viens de dire qu'on lui coupe la tête à cette bourrique!!
Bourrique qui n'était autre qu'une chambrière qui avait mal pliée la couverture du jeune homme, qui au fur et à mesure de son approche chez les Bretons, devenait de plus en plus irritable.
Au brave Bertrand donc, de venir sauver, une fois n'est pas coutume, la peau de la pauvre femme:
-Enfin monsieur, un peu de compassion, la pauvre Huguette vient seulement d'entrer à votre service...
-La compassion est une vertu Gueuse, je ne suis pas un gueux, alors je le répète, QU'ON LUI COUPE LA TETE!!!!
Et au pauvre valet de sursauter, comme sa comparse qui depuis le début tremble comme une feuille.
-Monsieur...
-Bertrand....?
-Nous avons déjà décapiter deux hommes d'armes parcequ'ils s'étaient arrêtés pour uriner..
-Ils n'avaient qu'à me demander! Je les paies pas pour pisser!
-Ils vous avaient déjà demander...Le reste de la garde à du...Se contenter d'uriner dans leurs frusques pour...Garder leurs têtes.
- Et alors?!? Vous m'agacez à la fin à toujours me contredire! Oh et puis zut! Qu'on lui coupe la tête à lui aussi!!
-Moooonnnnsssssiiiiieeeuuuuurssss!!
- Je plaisante mon brave! Vous avez eu peur hein!! Emmenez la p'tite, et apprenez lui à plier ces foutues couvertures, ou c'est la verge que je vous coupe!!!
Et au valet de s'incliner, suivi de près par la pauvre chambrière, alors qu'Enguerrand marche de long en large sous sa tente. Il se devait d'être beau pour son arrivée en Breizh. Du moins, encore plus parfait qu'il ne l'était.
Des fringues de gout, un bon bain, une petite branl..Humhum..Et tout serait parfait.
Comme d'habitude.
A lui de quitter la tente, et de héler un homme de la garde:
-Hey toi!?!
-M'sieur?
-Faites moi préparer un bain!
-N'a pas assez d'eau m'sieur.
-Qu'est-ce que vous voulez que ca me fasse! Trouvez en!!!
-Pas d'baquet non plus...Ms'ieur..
-Ca aussi, j'en ai rien à faire! Faites moi en un!!!
Et de tourner les talons pour retourner sous sa tente en grommelant contre l'incompétence du petit peuple. Son bain, il l'aurait.
[ Le lendemain, en à la frontière Bretonne. ]
Le cortège s'était remit en route, la garde comme la valeterie, aussi épuisées l'une que l'autre.
Ils avaient trouvés de l'eau, à 4 kilomètres, et avaient dus se relayer pour la rapporter dans deux petits seaux alors que les chambrières réunissaient du bois pour créer un baquet. Quelques heures plus tard, s'était chose faite, mais l'Ittre, dans sa splendeur, avait décrété que le bois utilisé risquait d'écorcher, je cite: "sa peau délicate et aussi vierge que la mère de Christos, foi de Vaisneau!" pour terminer par se laver au gant, dans une bassine de métal.
Arrivé à la frontière de Breizh le lendemain matin, il avait décrété:
Deux hommes qui partent en éclaireurs, prenez l'air Bretons, et ne vous faites pas remarquer. Pour faire population locale, n'hésitez pas à loucher, et prenez deux bouteilles de Chouchen, pour accessoires... Oui vous pouvez baver aussi, plus réaliste!
Deux hommes étaient donc partis, dans les dispositions demandées par le patron, les autres, toujours sous les ordres, avait sorties leurs épées, "par mesure de précaution, et parceque certains sont vicieux, méfiez vous des femmes sans culottes!" .
Un grand draps avait était tendue, sur lequel trônait quelques inscriptions, annotées à la suie, qui disaient:
Citation:
Oyez oyez,
Je suis Enguerrand de Vaisneau, le Français!
Si vous savez lire, vous n'êtes surement pas Bretons, donc ceci ne vous concerne pas!
Pour les autres, les Bretons donc, je vous prierais de bien vouloir me laisser passer sans faire d'histoire, continuez à vous saouler comme d'habitude, et passez votre chemin.
Dieu m'aime, Marzina aussi!! Alors du balai!
Je suis Enguerrand de Vaisneau, le Français!
Si vous savez lire, vous n'êtes surement pas Bretons, donc ceci ne vous concerne pas!
Pour les autres, les Bretons donc, je vous prierais de bien vouloir me laisser passer sans faire d'histoire, continuez à vous saouler comme d'habitude, et passez votre chemin.
Dieu m'aime, Marzina aussi!! Alors du balai!
Et au blond de s'exclamer:
Dés que vous voyez un cortège royale, vous me retirez ca! Et en attendant, soyez VI-GI-LA-NT!!!
Et voila notre héros qui s'enfonce dans les terres de Breizh, fier comme un paon, beau comme un dieu, intelligent comme un savant. Mais pourtant, pourtant.
Si touchant.
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