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[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

--La_voisine



Après avoir reçu la missive de Zakarine, le Vioque alla vers un tour dans sa maison pour évaluer dans quel état se trouvait la demeure. Elle commença par le jardin. Elle soupira en voyant dans quel état d'abandon il était. La pluie incessante de cet été avait bien arrosé la terre, mais l'herbe avait envahi le lieu.
Elle se dit que celle qu'elle allait engager allait suer sang et eau la fortune qu'on allait la payer!

La fabuleuse voisine entra ensuite dans la maison. Son regard balaya les pièces une à une et nota dans sa tête, elle ne savait ni lire ni écrire, toutes les choses à faire.

Il y avait encore quelques affaires de Lordoflove qu'il fallait absolument débarrasser avant que Zakarine ne revint. La rousse avait suffisamment souffert comme ça et n'avait pas besoin qu'on lui rappelle sa peine.

Son tour terminé, elle rentra chez elle satisfaite. Elle prenait sa tâche, très au sérieux, la Vioque!



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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien
--La_voisine


Mais que se passait-il? Pourquoi est-ce la Vioque tirait cette jeune fille par une oreille en l’entraînant vers la maison de Zakarine ?
On pouvait entendre les cris de la petite à cent lieues à la ronde


Mais laisse-moi tranquille, espèce de vieille peau! Je ne t'ai rien fait à toi!!! Et puis, où est-ce que tu m’emmènes d'abord, hein?!

Quand la voisine générale de Tréguier ( générale, car elle se mêle de tous et de toutes.. enfin bref ^^) avait une idée en tête, elle ne l'avait pas aux pieds. Elle devait trouver quelqu'un pour faire le ménage chez la Rousse et personne ne s'était présenté.
C'est qu'elle ne se démontait pas, la Vioque! Elle devait trouver et ben là, elle était servie et sur un plateau, en plus.

La petiote n'avait pas plus de 13 ans. C'était une vagabonde qui errait depuis plusieurs jours en ville. Parmi tous les voyageurs présents, elle passait totalement inaperçue.
Enfin pas si totalement que ça parce la vieille Trégorroise, elle, elle l'avait repérée. La petite maligne était entrain de faire les poches à un touriste sur la place du marché en lui faisant de grands sourires quand la Vioque avait surpris son manège.
Brandissant sa canne en l'air, elle fit de grands pas vers la voleuse en criant. L'homme, très en colère d'avoir été dupé, avait attrapé la jeune fille et l'avait sommée de lui rendre sa bourse ou bien qu'il se serait remboursé d'une autre manière.

Malgré son sacré caractère de femme aigrie par la solitude, la Vioque avait un grand coeur mais le cachait bien. Il n'était question une seule seconde que l'homme touchât à un cheveu de la pucelle, aussi elle avait fouillé la poche de la jeune fille et en avait sorti l'objet du délit qu'elle avait tendu à la victime. L'étranger était reparti en bougonnant, mais la Vioque n'avait pas lâché la chapardeuse pour autant. La regardant bien droit dans les yeux, en fronçant les sourcils, elle lui avait dit:


Tu veux des sous, c'est ça? Et ben, ma petiote, tu vas les mériter!

Et depuis, plus un mot de sa part. La môme avait beau répliqué, lui demandant où elle l’entraînait mais motus et bouche cousue. Quand elle se débattait un peu trop, la vieille la menaçait de sa canne mais ne la lâchait pas d'un pouce.
Les voilà arrivées devant la demeure de Zakarine. La Vioque consentit enfin à la libérer. La très jeune fille regarda la maison, puis sa tortionnaire.


Où est-ce qu'on est? Pourquoi est-ce que tu m'as tirée jusqu'ici?

Pour changer un peu, tu vas gagner ta vie honnêtement. On a besoin de personnel et toi tu as besoin d'argent pour vivre.
Si tu ne veux pas finir au cachot, tu as intérêt à t'y mettre et tout de suite! Allez, suis-moi. je vais te montrer tout ce qu'il y a à faire...


La petiote, qui s'appelait Fantine, regardait la Vioque d'un air hébété. C'était bien la première fois qu'on s'occupait d'elle. Malgré ses airs de vieille mégère, elle voyait dans son regard de la bienveillance.
Bien entendu, elle crânait un peu en faisant la rebelle, mais elle la suivit docilement jusqu'à l'intérieur après que la voisine eut ouvert la porte..


Dis? Comment est-ce que tu t'appelles, au fait?

Tout le monde me nomme la Vioque, alors fais pareil et ça ira très bien! Screugneugneu de Screugneugneu .. Et toi ?

Se sentant presque obligée d'en faire autant, elle lui posa la même question.

Et toi ?

Moi c'est Fantine.. Et...hum.. enfin.. merci pour tout à l'heure, j'ai eu bien peur quand le sieur a dit qu'il se rembourserait..

Encore tu as eu de la chance! Tu vois où mène la malhonnêteté? Allez, au travail, tu as tout le ménage à faire et il n'est pas trop tôt!

Consciencieusement, et contre toute attente, Fantine mettait du coeur à l'ouvrage. Elle nettoyait chaque coin et recoin de la maison. Elle portait les baquets remplis d'eau qui étaient lourds pour sa petite taille, mais ne se plaignait pas. Elle frottait à quatre pattes le sol.
La Vioque l'observait, assise sur une chaise. A un moment, elle sortit du pain et du fromage de sa besace.


Viens manger un peu. Tu reprendras plus tard.

Toutes deux partagèrent le frugal repas, puis la petiote se remit au travail. La soirée arrivait et la Vioque lui demanda où est-ce qu'elle dormait.

Je dors dans les bois, bien à l'abri dans une cabane abandonnée.

La vieille la regarda et, d'un air qu'elle prit sévère, lui proposa.

Pas question que tu te dérobes, ma petite! Tu as encore du boulot qui t'attend! Ce soir, tu dors chez moi! Nous reviendrons demain ensemble! Namého!

Fantine n'était pas dupe. Elle sourit à la Vioque et la suivit jusque chez elle.

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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--La_voisine


Le lendemain était un autre jour. La jeune Fantine dormait à poings fermés quand la Vioque alla la chercher pour partir faire sa journée de travail chez Zakarine. Elle frappa à la porte, puis l'ouvrit avec fracas. Les cheveux de Fantine étaient étalés sur l'oreiller. On aurait dit un ange, tellement elle était belle avec son visage enfantin qui souriait. La Vioque grimaça de pitié mais c'était la Vioque et elle avait une réputation à conserver!

Elle bouscula la jeune fille sans ménagement pour la tirer du pays des songes en grognant.


Où est-ce que tu te crois?! A l'auberge??? Lève-toi feignasse! Et plus vite que ça!

Surprise de se retrouver dans un vrai lit, la petiote balaya la pièce d'un regard apeuré, puis se remémora la scène de la veille: le vol de la bourse, le ménage imposé par la Vieille pour lui éviter un vilain châtiment que le Gentilhomme lui aurait sans doute fait subir.

Elle n'aimait pas du tout la façon dont la Vioque lui parlait. Si elle avait quitté la maison très jeune, c'était pour échapper à la violence familiale. Elle s'était promis que plus jamais personne ne lui parlerait mal.


Hey là! Je ne suis pas ton esclave, hein? Je vais travailler, si JE veux et c'est tout!

Oulàlà! Qu'est-ce qu'elle n'avait pas dit! La Vioque vit rouge. Elle attrapa la fille par le bras et la tira hors du lit. Avec ses faible forces, elle ne risquait pas de lui faire mal et elle le savait bien. Mais il fallait qu'elle la respectât!
Fantine s'était retrouvée par terre


On file tout de suite. Allez suis-moi! Débarbouille-toi un peu avec l'eau du seau qui se trouve dans la cuisine.

Elle faisait la tête mais elle la suivait sans un mot sur tout le chemin les menant jusqu'à chez Zakarine.
Comme la veille, la Vioque ouvrit la porte et elles entrèrent toutes les deux.
Comme la veille, la vieille s'assit.
Comme la veille, la jeune fille entreprit de tout nettoyer aux endroits qu'elle n'avait pas encore faits.


Là c'est bon! Vas plutôt à l'étage, dans les chambres. Je viendrai te rejoindre tout à l'heure.

La Vioque était fatiguée. La chemin qu'elle avait parcouru avec Fantine l'avait épuisée, malgré la canne qui lui servait de troisième jambe..
Elle reprenait son souffle, doucement assise sur la chaise tout en observant la jeune fille qui montait les marches.


Et que ce soit propre, hein?

Fantine se mit au travail. Elle avait commencé par les deux chambres d'amis. A part un peu de poussière qui s'était nichée sur les meubles et le sol, il n'y avait pas grand-chose à faire.

Elle secoua les édredons, les passa par-dessus la fenêtre pour qu'ils prirent l'air pendant que le sol séchait. La petiote regarda la vue d'en haut. Elle se dit que la Bretagne était belle de là où elle était. Ce n'était pas comme le village d'où elle venait où misère et violence régnaient chaque jour..

Elle se mit à quatre pattes et frotta assidument le parterre en pierres. Elle descendit pour vider l'eau de son seau et en prendre de la propre. La Vioque s'était enfin remise. Elle la suivit au moment où elle remontait à l'étage.


Tu as presque fini? Tu as fait quoi?

J'ai déjà fait deux chambres, il ne me manque que celle de Dame Zakarine. Enfin, je suppose car les deux autres étaient vides...


On va voir ça!

La Vioque gravissait très difficilement les marches avec l'aide de sa canne. Elle avait préféré rester derrière la fille pour ne pas qu'elle la vit s'essouffler. Et oui, la fierté inconditionnelle Bretonne!

Fantine lui montra le travail déjà accompli. La Vioque acquiesça. L'enfant avait un bon coup de main. La vieille passa devant et ouvrit la porte de Zakarine.
Fantine fut émerveillée par la beauté de la pièce. Les meubles étaient en bois précieux et finement sculptés. Sur la coiffeuse de la propriétaire, on pouvait voir une boite à bijoux qui devait contenir des trésors. Une belle bouteille d'essence de fleurs trônait juste à côté de la psyché et de la brosse à cheveux sur laquelle quelques longs cheveux roux y étaient encore accrochés.

La jeune fille n'avait pas pu s'empêcher de s'approcher et de caresser le bois de la coiffeuse. Elle ouvrit la bouteille et respira le contenu en fermant les yeux. Elle la referma délicatement et se regarda dans le miroir en se touchant le visage, puis les cheveux.
En fait, c'était la première fois qu'elle découvrait son reflet dans une vraie glace. D'ordinaire, elle se devinait sur la surface d'un ruisseau.

La Vioque était attendrie en la regardant faire. Cependant, point trop n'en faut! Son mauvais caractère reprenant le dessus, elle lui rappela le pourquoi elle se trouvait là.


Bon, ça suffit! Au travail, maintenant!

Et la petite qui reprit, à regret, seau et balai. Elle épousseta, ici aussi, meubles et couvertures, tentures et tapisseries. Elle fut intriguée par un tableau qui représentait un couple, mais dont dont la femme était blonde. Curieuse, elle osa poser la question à la Vioque.



Qui c'est là-dessus? De la famille à Dame Zakarine?

La Vioque soupira lentement en hochant la tête.

Non, ce couple n'appartient pas à la famille. C'était l'ancien compagnon de la Rousse et sa maitresse...
Décroche-le et jette-le dans le feu. On va lui épargner tout ce qui lui rappelle tous les mauvais souvenirs d'avant son départ.


Elle regarda dans l'armoire et vit des beaux habits d'homme. Elle tendit son bras en leur direction et commanda à Fantine de tout ramasser


Tiens, prends ça aussi. Fais-en un baluchon, on va en faire don à des malheureux. Dame Zakarine m'a bien précisé qu'elle ne voulait plus rien de sa vie d'avant.

Elle rajouta, sur le ton de la confidence, avec un petit sourire.

La Rouquine ramène un homme avec elle. J'espère que ce sera le bon, cette fois..
Pauvre femme, elle aura connu bien des malheurs! Sieur Lordoflove est mort accidentellement pendant le Bal Masqué que la mairie avait organisé. Pour la Rousse, ça était une vraie tragédie!


Tout ce qui devait être fait fut terminé. Satisfaite du travail soigneux de Fantine, la Vioque sortit la bourse prévue pour rémunérer la jeune fille et la lui tendit avant de reprendre la route.


Tiens ma fille, c'est mérité! Tu as bien travaillé.. Allons à la maison, un bon repas nous attend..

La jeune fille se saisit de l'objet, l'ouvrit et compta, puis recompta les pièces. Elle n'en revenait pas. C'était la première fois qu'elle recevait autant d'argent pour un travail! Elle remercia la vieille d'un sourire et repartit avec elle.

Hummm, j'ai une faim de loup, en plus!


Fatiguée, mais heureuse, elle donna le bras à la Vioque qui ronchonnait qu'elle n'était pas si vieille, qu'elle pouvait encore marcher seule mais qui, au fond d'elle-même, était bien contente de l'avoir pour compagnie...






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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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Zakarine
Il faisait encore nuit noire lorsqu'ils franchirent les portes de Tréguier. Zakarine ressentait des palpitations dans sa poitrine en regardant son compagnon de route. Elle s'accrochait à lui, comme une moule à son rocher.

Plus ils avançaient, plus elle avait peur. Peur de quoi, direz-vous? Elle ne le savait pas elle-même. Ils étaient passés devant le château où avait eu le funeste Bal masqué. Tout à coup, les mauvais souvenirs lui avaient sauté au visage. La mort de Lord, elle qui criait au secours, l'enterrement qu'elle avait fait seule, son deuil renfermée chez elle et d'avoir Gin pour seule visite, l'aide qu'elle avait demandée à Salomé, en tant que mairesse, et qu'elle n'avait pas reçue avant son départ ...

Heureusement que le Duc, Comte Balmora, son ami, lui avait proposé de faire un tour en France. Le voyage lui avait bien changé les idées mais son coeur était encore triste et désabusé jusqu'à Angers...

Angers la belle! Angers, la ville où la Rousse reprit définitivement goût à la vie! En ce jour béni du dix-neuvième jour du mois de juillet, elle fit la rencontre qui allait changer le cours de sa vie.
Cet homme avait les cheveux en broussailles et une petite infirmité à la main droite. Malgré cela, il avait le don de rendre Zakarine heureuse et c'était cela le principal...

Dans le village, tout était éteint. Vu l'heure tardive de leur arrivée, tout était calme. Ils marchaient tantôt main dans la main, tantôt Zakarine blottie dans les bras de son amoureux, la tête sur son épaule.
La maison approchait. La Rouquine serrait la main de Scavola un peu plus fort que d'ordinaire.


Nous voici arrivés, mon Sca..

Ils s'arrêtèrent sur le seuil. Zakarine s'écarta de son compagnon et s'accroupit devant le pot de fleurs qui siégeait juste à côté de la porte d'entrée.
La clé était toujours là, à sa place. Elle la récupéra et se mit de nouveau debout.


Nous voilà chez nous, mon Amour...

Zakarine passa délicatement la clé dans la serrure, puis l'actionna mollement. Un Click se fit entendre. Elle tourna la tête vers Scavola. Elle ne savait pas si elle devait rire d'être à nouveau heureuse avec lui ou bien si elle allait pleurer de retrouver le lieu de tous ces malheurs derniers..

Elle s'attarda sur ses yeux. Son regard, sombre à cause de la nuit encore noire, reflétait tout l'amour qu'il lui montrait depuis leur départ.. du moins, l'espérait-elle. Elle voulait croire à nouveau en l'Amour! Zakarine était une éternelle romantique. Sans même y penser, ce fut le sourire qui s'afficha sur ses lèvres.
Elle poussa doucement la porte. Juste à l'entrée, sur une petite table, il y avait un bougeoir. Une chandelle était allumée, illuminant à peine la pièce où ils se trouvaient.

La Vioque y a pensé... se dit-elle. Elle attrapa le bougeoir et avança lentement vers la pièce à vivre. Elle respira cette bonne odeur de propre que son passage avait laissée.


Tu peux déposer tes affaires ici, pour ce soir. Nous rangerons tout demain...

Elle le dévisageait. A la lueur de la bougie, elle le trouvait plus beau encore..

Bienvenu chez nous, mon Amour. Da Garan...

Elle avait tout lâché sur le sol et s'était empressée de l'embrasser passionnément. Elle le tira ensuite vers l'escalier qui les menait aux chambres.
Une fois devant la sienne, elle ferma les yeux, le coeur battant la chamade, elle poussa la porte. Elle rouvrit les yeux et regarda son brun. Elle le lâcha pour déposer le bougeoir sur la table de chevet.
C'est avec soulagement, qu'elle s'aperçut que nombre de choses avaient disparu.
La Vioque avait bien suivi ses instructions. La page était enfin tournée. Zakarine regardait vers l'avenir, à présent. Elle se déshabilla puis se coucha dans le lit aux draps propres qui sentaient l'essence de fleurs. Scavola en fit tout autant. Puis, d'un ton qui se voulait coquin, elle lui dit:


Reposons-nous, le voyage nous a épuisés. Demain est un autre jour, mon Amour....

Comme toutes les nuits depuis qu'ils se connaissaient, elle s'endormit blottie dans ses bras...
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Scavola
Un moment, il ne savait plus où il était, ouvrant les yeux dans une chambre inconnue. Puis les souvenirs reviennent d'un coup. L'arrivée de nuit, la joie et l'angoisse de Zak mêlées, sa première nuit chez elle. Oui chez elle, car il ne se sentait pas tout à fait chez lui, devinant les meubles, les objets à la clarté de la bougie, flairant les fantômes possibles. De fantôme, pour lui , il n'y avait pas. Mais pour Zak ? Et s'il y en avait, comment leur faire face ? La solution de Sca était simple : pas de discours, ouvrir grand ses bras pour que celle qu'il aimait pût s'y blottir. Puis un sommeil de plomb. Puis le jour, et le réveil dans cette chambre qu'il ne reconnaissait pas.
Il s'étira, se leva, et explora la pièce. Sobre. Peu d'objets. Propre. Tout avait été préparé pour leur retour. Il se décida à visiter la maison, pour s'y repérer un peu, avant de se préparer à sortir...
Zakarine
Elle était partie de Tréguier le coeur brisé en mille morceaux, Zakarine était revenue avec un organe tout neuf.
Scavola y était pour beaucoup, bien entendu, mais aussi son village. Il lui donnait la vigueur qui avait tant manqué lors de son départ.. Elle revoyait ses amis avec grand plaisir en taverne, son moulin n'avait jamais aussi bien tourné.

Cependant, même si le ciel était clair et bleu, elle ne pouvait s'empêcher de voir un petit nuage noir imaginaire planer au-dessus de sa tête: sans doute son côté Bretonne, ça... Même si elle était parfaitement convaincue que son bonheur présent la comblait, par moments un doute s'installait. C'était trop beau pour être vrai, elle s'attendait à la cagade qui allait lui tomber dessus...
Et dans ces moments-là, elle s'isolait jusqu'à ce que ce sentiment s'étiole pour revenir requinquée et sourire à tout va.

Zakarine avait très vite repris ses marques. La Rousse espérait que Scavola s'habituait à sa nouvelle vie. La vie à la maison s'écoulait doucement en journée, les nuits étaient vécues par le couple avec délectation.
Scavola était très doux et très tendre avec notre amie aux cheveux de feu. Zakarine était enfin très heureuse avec lui....

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Zakarine
Levée très tôt ce matin-là, aussi excitée qu'une puce, Zakarine préparait tout son attirail de pêche qui dormait dans un coin depuis des années. Elle vérifiait que rien ne manquait: la canne, bien sûr, mais aussi des petites billes de fer liées au fil qui le faisaient couler et sur lequel était attaché l'hameçon qui lui rapporterait sans doute un très beau poisson!

Dans un panier en osier, elle rajouta du fil, au cas où il casserait, et des hameçons rejoints de tout plein des billes de fer en secours. Valait mieux être prudente pour la première journée de pêche. Rien ne devait gâcher ce délicieux moment de paix et de sérénité.

La Rousse se prépara aussi un petit casse-croûte au cas où elle aurait une petite faim: faut pas croire mais l'air marin, ça creuse! Pour une fois, elle a été raisonnable. Au lieu de son chouchen habituel, elle prit une gourde d'eau pour accompagner son repas. Ce n'était pas le jour de passer par-dessus bord pour cause d'ivresse!

mais à sa joie, se mêlait un sentiment de culpabilité. Zakarine devait laisser Scavola seul à la maison alors qu'il ne se sentait pas très bien.. Oh, cela n'avait pas l'air bien grave, mais tout de même! Elle culpabilisait un petit peu.. Elle se promit qu'en rentrant le soir, elle se rattraperait largement..

Juste avant de partir, elle monta dans sa chambre et posa un baiser sur les lèvres endormies de son amant, tâta son front légèrement fiévreux en soupirant. Que devait-elle faire? Aller pêcher ou bien rester? Il toussait, éternuait, mais à part ça il n'avait pas l'air si mal, la veille.. Elle décida de tout de même de sortir en mer et de revenir le plus tôt possible.
Avant de partir, elle lui laissa un petit mot sur le chevet, bien en évidence, pour qu'il le voit aussitôt réveillé.


Citation:
Mon amour..

Je suis allée étrenner ma barque à la pêche. Je te promets de rentrer aussitôt que j'aurais eu un beau poisson.

Dès mon retour, je te le ferai griller. Ça te redonnera des forces pour affronter le climat humide de Bretagne..

Da garan.. à très vite.. je t'aime..

Ta Rousse

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Scavola
En voyant le billet laissé par sa belle, Scavola décida de sortir pour aller scruter le rivage, au cas où....Cela faisait plusieurs jours qu'il était à Tréguier, et il n'était même pas allé voir la mer ! Et ce n'était pas un peu de fièvre qui allait l'en empêcher. Ainsi, hop un quignon de pain dans la besace, et direction ar morr.
Zakarine
Parties de pêche terminées, le blé était moulu. Ce jour , n'était pas un jour pas comme les autres.
Scavola et Zakarine préparaient leurs affaires en prévision d'un long voyage en bateau vers l'étranger.


Scaaa?! Tu n'oublieras pas de prendre assez de pains pour la traversée, hein?
Je pense que le mess sera bien rempli mais on ne sait jamais. Avec les vents qui risquent d'être contraire, le voyage pourrait bien durer plus longtemps que prévu, on ne sait jamais..


La rousse, quant à elle, préparait soigneusement ses malles. Elle ne voulait pas manquer de quoi que ce soit. Elle désirait avoir ce qu'il lui fallait sous la main quelque fut la situation dans laquelle elle aurait été susceptible de se trouver.

Une fois faites,les malles furent descendues et chargées sur la charrette qui les mèneraient jusqu'au port. Zakarine revêtit une belle toilette, coiffa ses cheveux flamboyants et se parfuma. Elle voulait plaire à son amant. Elle voulait qu'il soit fier d'elle. Elle l'aimait...


Es-tu prêt mon coeur? Il ne faudrait pas que nous rations l'embarquement!

Elle se mit à rire en se précipitant vers lui pour lui donner un doux baiser et le tira ensuite vers la sortie. Elle s'adressa aux gens venus les aider.

Trugarez pour votre travail! Vous pouvez rentrer chez vous à présent..

La rouquine leur tendit quelques piécettes à chacun d'eux qui repartirent en la remerciant chaleureusement. Puis, comme la tradition le voulait, elle ferma la porte et remit la clé sous le fameux pot de fleurs, sur le seuil..
Scavola l'aida à monter sur la carriole, monta lui-même, et ils s'en allèrent vers les quais du port où les attendait le Saint Jarkov.

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--La_vioque




La Vioque savait que Dame Zakarine et son nouveau compagnon étaient partis en mission ducale sur un bateau à l'autre bout de la terre. Elle a donc décidé d'aller faire un tour pour vérifier que tout allait bien. Sa canne à la main, elle marchait sur le chemin qui la menait jusqu'à la demeure de la rouquine. Sa santé n'était plus aussi bonne que d'antan. Il lui fallut s'arrêter plusieurs fois sur la route pour reprendre sa respiration. Des manants la croisaient et la saluaient, chapeaux à la main, et lui demandaient des nouvelles de sa santé. Malgré son sale caractère, la vieille dame était respectée.

Demat, demat! Oui, tout va bien, ne vous en faites pas! Ce n'est pas encore aujourd'hui que l'Ankou a décidé de venir me chercher. Je ne le laisserai pas faire, namého!

La Vioque reprenait sa route comme si rien n'était. Elle savait cependant que son heure allait bientôt sonner. Son état défaillait de semaine en semaine. Ses forces l'abandonnaient doucement. C'est qu'elle n'était plus toute jeune, la Vioque! Elle allait bien sur ses soixante-dix printemps comme si, à son âge, on pouvait encore parler de printemps au lieu d'automne ou même d'hiver!

Son seul regret? Celui de n'avoir jamais enfanté. Elle s'était attachée à la jeune Fantine qui lui rendait visite de temps en temps. Mais elle pensait qu'elle mourrait seule et ça lui faisait très peur.
C'était pour cette raison qu'elle voulait se rendre utile à tout prix, juste histoire de laisser une trace de son passage sur cette terre...







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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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Zakarine
Terre, terre! Tréguier en vue! Criait la vigie.

Les côtes bretonnes se dessinaient à l'horizon. Le Saint Jarkov s'approchait lentement du port, amorçant un accostage périlleux du au vent qui soufflait très fort. Les amants se tenaient à la rambarde du bateau, sur le pont, dans les bras l'un de l'autre.
Malgré le froid et l'humidité de l'air marin, ils n'auraient manqué le spectacle pour rien au monde. Les cheveux roux de Zakarine volaient dans tous les sens, caressant le visage de Scavola au passage. L'heure du retour était venue.

Le Capitaine s'infiltra correctement entre les récifs. Certains marins jetèrent l'ancre dans le port. D'autres amarrèrent le bateau sur le quai. De là où se trouvait le couple, on pouvait entendre le brouhaha de l'animation du village. On abaissa les voiles. Ils étaient arrivés. Zakarine et Scavola retournèrent dans leur cabine récupérer leurs bagages avant de débarquer. Un dernier baiser dans leur cabine puis ils en ressortirent, heureux de ce fabuleux voyage en Hollande, au service du Duché.

Ils avaient fait charger les grosses malles de Zakarine et des marchandises dont ils s'étaient portés acquéreurs, sur une charrette par un badaud qui attendait les voyageurs pour les ramener chez eux.
Zak et Sca grimpèrent sur la carriole. Ils commandèrent au charretier la direction leur maison. Un peu plus de trois semaines étaient passées depuis leur départ. La rousse espérait que son compagnon s'habituerait enfin à son nouvel environnement. Il n'en avait pas eu le temps, la première fois, puisqu'ils étaient très vite partis en mission ducale sur le Saint Jarkov.
Ils traversèrent Tréguier, saluèrent les villageois qu'ils croisèrent tout en se laissant mener vers leur demeure.

Une fois arrivés, ils descendirent et remercièrent le conducteur qui venait de décharger les bagages en lui donnant quelques écus pour le trajet. Zakarine ouvrit la porte de la maison. Une atmosphère chaleureuse les accueillit . Elle n'avait plus l'appréhension de se retrouver chez elle depuis qu'elle connaissait son Angevin. Il la rassurait, elle était heureuse.


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Zakarine
A peine étaient-ils revenus que déjà ils repartaient. Cette fois, ils partaient en groupe, sur une carriole pleine d'amis, avec un beau cheval choisi minutieusement par Scavola.
Le compte à rebours avait commencé. Plus que quelques jours et le nouvel amour de Zakarine serait définitivement Trégorrois! Enfin.. définitivement... rien n'est définitif.. La pauvre rousse en avait fait l'amère expérience plusieurs fois mais elle y voulait y croire; elle y croyait dur comme fer, à cette histoire, à leur histoire.

Elle avait même pensé à faire rouvrir son Domaine. Arthur avait déjà reçu quelques ordres à ce sujet. Il avait commencé les travaux de rénovation, notamment les appartements de Zakarine où tant de souvenirs y étaient imprégnés.
Les anciens seraient fermés, il en ouvrirait des tous neufs juste pour eux deux. Zak ne voulait surtout pas gêner Scavola, qui ne se serait pas tout à fait senti chez lui. Elle était si heureuse que Robin, son fils préféré, s'entende avec lui! Cela faciliterait drôlement la réinstallation de tous les membres de la famille.

La Rouquine prépara ses affaires dans les malles, aussi un peu de nourriture pour le voyage. Elle les fit monter sur la carriole et se balada dans Tréguier, en attendant leur départ.

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Zakarine
Zakarine et Scavola étaient revenus d'Angers où ils étaient allés chercher les affaires de ce dernier en vue de son emménagement à Tréguier. Leurs amis les avaient accompagnés et la joyeuse troupe était toute dans le village; travaillant dans leurs échoppes pour les uns, pêchant pour les autres.

L'installation du Brun s'était très passée. Il s'adaptait à la vie du village, à la grande joie de Zakarine. La Rousse remerciait chaque jour le Très-Haut d'avoir mis cet homme sur son chemin. Elle sentait au plus profond d'elle-même que c'était le bon cette fois-ci. Elle adorait son humour d'Angevin ainsi que sa tendresse. Ils avaient de nombreux points communs, toujours prêts pour l'aventure. Enfin un compagnon qui la faisait rêver!

Un bal était organisé dans le village. Bien entendu, Zakarine avait longtemps hésité à demander à Scavola de l'y emmener. La dernière réception à laquelle elle avait participée avait fini tragiquement pour elle.
Elle avait décidé de tourner la page sur son passé, sans pour cela l'oublier, et le Bal de l'Automne lui servirait pour conjurer le mauvais sort.

En cachette de Scavola, elle avait commandé une belle robe scintillante. Zakarine voulait lui faire une surprise; aussi n'était-elle pas allée à son moulin pendant qu'il travaillait ce jour-là, le temps pour elle de se préparer et de se montrer une fois parfaitement apprêtée.

Fidèle à elle-même, la jeune femme prit un grand soin dans ses ablutions. Elle n'aimait pas la crasse et surtout elle raffolait de sentir bon. Dans son bain, elle y rajoutait toujours des essences de fleurs qui laissaient ensuite un léger parfum sur sa peau douce. Elle se sécha délicatement. Venait le moment pour elle de passer sa nouvelle robe.
Zakarine avait eu besoin de faire appel à la couturière pour l'aider à s'habiller. Il n'était pas aisé de se vêtir de ce genre de toilette. Après quelques retouches de dernière minute, la rouquine était fin prête pour les finitions, telles que la coiffure, le maquillage et les bijoux. Elle paya la femme et la pria de vite quitter la maison avant que son compagnon n'arrive. Il aurait trouvé étrange de la voir là, alors qu'il n'était au courant de rien.

Par la suite, Zakarine s'assit sur le siège face à sa coiffeuse et brossa sa chevelure devant la psyché. La lumière des bougies donnait à ses cheveux une belle couleur cuivrée. Elle se mira et se mit à sourire. Décidément, elle n'avait rien à envier à la tignasse en bataille de Scavola! Elle aurait pu prendre le soin de la retenir en un chignon, mais elle aimait bien sentir ses cheveux lui caresser les épaules. Et puis, il les caressait très souvent, un chignon aurait été plutôt gênant. Il aurait même pu se piquer avec les épingles de la coiffure. Pour parer sa tête, Zakarine avait tout de même ajouté une jolie petite couronne dorée. Elle voulait être la princesse du bal, sa princesse...


Des bruits de pas de cheval se firent entendre sous sa fenêtre. C'était lui! Une dernière touche de maquillage et Zakarine attendit avec impatience que son prince passât la porte avant de se montrer.


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Scavola
Tagada tagada, Sca arrive devant sa maison LEUR maison maintenant. Il descend de son canasson, porteur d'un petit paquet. Sa Zak lui avait demandé timidement s'il acceptait de la mener au Bal d'Automne. Il avait accepté sans hésitation, fier de se montrer à ses côtés, tellement elle était belle, tellement elle était éblouissante, tellement elle était...Zak, quoi.

Du coup il s'était dit qu'il allait falloir trouver un costume un rien cossu pour bien figurer, et il avait trouvé....

Il ouvrit la porte en portant son petit paquet, et huma en souriant l'odeur de fleurs....elle avait pris son bain. Il monta discrètement et entra dans la chambre.

Il cligna des yeux, il ouvrit la bouche et en laissa tomber son habit.

Quand il était petit, il se souvenait vaguement que sa mère lui avait raconté des histoires de Princesse fabuleusement belles, sauvées pas des Princes courageux. Mais il s'était dit que c'était des contes, dans la réalité ça n'existe pas ces choses là....

Et pourtant si , il en avait une devant lui.

Ma Princesse, réussit-il à murmurer....comme tu es.....

Il s'approcha d'elle et lui prit la main, presque timidement....

Je me sens comme un petit crapaud devant tant de beauté.....mais tu sais, j'imagine, ce qu'il faut faire pour me transformer en prince charmant ? reprit-il avec un sourire entendu...
Zakarine
Je me sens comme un petit crapaud devant tant de beauté.....mais tu sais, j'imagine, ce qu'il faut faire pour me transformer en prince charmant ?

Zakarine lui rendit son sourire malicieux, approcha ses lèvres des siennes et y déposa un doux baiser, ne lâchant pas la main qui la tenait si tendrement.

Est-ce de cette manière, cher Crapeau?

Son regard plongé dans le sien, elle lui sourit. Elle réitéra son baiser, l'enlaçant amoureusement.

Oui, mon amour. Te voilà devenu un vrai prince!

Zakarine se détacha de Scavola pour lui montrer sa nouvelle robe sous toutes ses coutures. Tout en reculant, ses yeux se posèrent sur le paquet qu'il avait fait tomber en entrant dans leur chambre. Curieuse, elle se baissa pour le ramasser et le lui tendit .

Qu'y a-t-il à l’intérieur?
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