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[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

Scavola
A l'intérieur ? Hé bien, il y a le costume du Crapaud qui s'est métamorphosé en prince Charmant, grâce à l'amour de sa belle. Tu veux que je te montre ? Mais par contre, il ne faut pas que tu regardes, c'est une surprise.

Avec un sourire il la prit dans ses bras et la retourna vers la fenêtre.

Naaaaa regarde les jolies mouettes qui volent dehors pendant que je m'habille

Quelques instants après il reprit

Voilà, je suis fin prêt pour le bal

--La_vioque
De sa fenêtre, la Vioque pouvait observer tout ce qui se passait chez ses voisins:


Après avoir été tournée comme une crêpe bretonne par Scavola, Zakarine se retourna pour voir à quoi le crapaud s'était transformé. Elle n'en croyait pas ses yeux. Quelle métamorphose!
Lui qui, d'ordinaire, se laissait plutôt aller point de vue vestimentaire; Zakarine le trouvait tout simplement fabuleux.
Le costume était taillé dans une très belle étoffe agrémentée de broderies argentées. Elle remarqua aussi le collier qu'il portait autour de son cou. A ce qu'elle le trouvait beau! A cet instant, elle aurait plus eu envie de le déshabiller qu'autre chose mais elle admira les efforts qu'il avait fournis.


Comme tu es beau, Amore Mio!!! Tourne-toi, un peu pour voir?

Il se montra sous son meilleur jour, le sourire aux lèvres. Elle s'approcha de lui et obtint de lui un ultime baiser avant de s'en aller au bal, bras-dessus, bras-dessous.
C'était leur dernière sortie à Tréguier avant longtemps. Ils partirent le lendemain-même pour une mission en Irlande...
--La_vioque



Les propriétaires étaient toujours en Irlande pour aider les alliés de la Bretagne faisant partie de l'Alliance Celtique contre leurs ennemis communs, les Fretalians.

La Vioque se rendit chez Zakarine et Scavola pour jeter un petit coup d'oeil. La canne à la main, elle se traînait jusqu'à leur demeure. Elle fit lentement le tour de la maison, ne laissant rien échapper à ses yeux vieillis. La dame était très âgée. Son corps avait du mal à suivre mais son esprit était toujours alerte. Fallait pas lui raconter des histoires, à elle!


Ben,ben.. Tout est correct! Je peux m'en retourner chez moi!

Elle avait tout vérifié : jardin, portes, fenêtres. Tout était normal. Elle reprit à petits pas le chemin de son chez elle.

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien
--Cira.


Quelque part, part delà le Royaume de France, un pigeon prend son envol des mains d'une petite fille. Celle-ci le suit des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse à sa vue, espérant qu'il trouve le chemin et puisse apporter son message..



Chère tatie chérie,

Comment vas tu ?
Tu es rentrée ?
Tu es toujours avec ton amoureux ?
C'était bien ton voyage ?
Tu as gagné ?

Moi ça va un peu bien enfin c'est pas la forme. Mais je vais partir en voyage avec ma Duchesse alors ça sera bien, on va voir pleins de villes que je ne connais pas. J'essaierais de t'écrire et puis peut être qu'on viendra jusqu'à la maison. Ca serait super, tu me manque et tatie Gin aussi. Comment va tatie Starine ? J'ai plus de nouvelles depuis qu'elle est partit de Albi.
Je sais pas si tu as eu mon dernier pigeon d'ailleurs, je suis plus à Albi, ils ont été méchant avec moi et comme papa venait pas me chercher je suis partit ailleurs et là j'ai rencontré des gens et ils s'occupent bien de moi.
En plus tu as vu maintenant je sais lire et écrire comme une grande. Et puis d'abord je suis une grande moi.

Est-ce que tu pourras passer sur la tombe de maman et lui faire un bisou pour moi ? Tu lui dis bien que je pense beaucoup à elle et à Luka.

Je te fais de gros gros bisous tatie.

Cira




--La_vioque



Comme il était dans ses habitudes, la Vioque faisait le tour du quartier pour voir si rien d'anormal ne se passait. Elle voyait parois quelques couples illégitimes se chasper dans des lieux qu'ils pensaient loin de la vue de tous mais sans compter sur la Vieille qui voyait tout, qui entendait tout!
La voilà de retour chez ses voisins. Ce n'était pourtant pas son jour de visite. De sa fenêtre, elle avait vu un pigeon tournoyer au-dessus de la maison et atterrir plusieurs fois dans le jardin ou bien dur le bord de la fenêtre. Mais comme il n'y avait personne, elle se dévoua pour aller chercher un éventuel courrier. Elle marchait très lentement, accrochée à sa canne. Elle dût mettre plusieurs minutes pour atteindre le jardinet de la propriété de Zakarine et de Scavola. Elle accéléra le pas quand elle aperçut le volatile qui commençait sérieusement à s'impatienter. Elle voyait le moment où il repartait, son message à la patte.


Demat petit oiseau! Ne bouge pas, j'arrive!

Elle s'approcha de lui et, délicatement, retira le vélin de sa bague. Elle reposa l'oiseau qui semblait tout content d'avoir rempli sa mission et qui se sentait plus léger, tout à coup.

Ne bouge pas de là, toi!

Sa vue baissant, la Vioque avait du mal à lire. Elle reculait la main qui tenait le message, puis l'avançait maintes fois jusqu'à ce qu'elle put distinguer les mots écrits. Elle reconnut une écriture enfantine. Elle se mit à sourire quand elle vit la signature Cira!
Elle se souvenait très bien de la petite fille, l'enfant de Robin et de Esmeira, feue son épouse.
Des petites larmes perlèrent dans ses yeux. C'était un message bien triste pour une petite fille de cet âge. La Rouquine n'étant pas là, elle décida de lui répondre, malgré ses propres difficultés pour l'écriture.

Elle ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur. la Vieille se dirigea tout droit vers la table où se trouvait tout le matériel et s'assit face au bureau. Elle attrapa un vélin et une plume qu'elle trempa soigneusement dans l'encrier.
Elle prit soin de faire le moins de pâtés possible.


Citation:
Demat petite Cira!


Bon.. Jusque là, elle s'en sortait plutôt pas mal.

Citation:
Ta tatie Zak n'é pas ché zelle. Elle est à la guère ché les zétranjés. Kan elle reviendra, je lui diré que tu a écri!

Fé bien atenssion à toi, ma petite!

Tendresse

La Vioque!


Elle souffla sur l'encre pour la faire sécher. Une fois son message prêt à être envoyé, elle captura le pigeon et enfila le vélin roulé dans la bague prévue à cet effet. Elle relâcha l'oiseau et il s'envola vers d'autres cieux.
Elle referma la maison et rentra chez elle.


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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien
--Cira.


Cela faisait 2 jours que la petite fixait le ciel, attendant une réponse à sa missive. Plus le temps passait, plus elle avait peur que Vaillant ce soit perdu pour rentrer à la maison. Treguier était loin et peut être avait-il oublié le chemin ou pire, peut être s'était-il fait manger par un faucon... Elle savait que c'était arrivé au premier pigeon de sa mère et elle ne voulait pas que ce soit pareil pour le siens.
Ses grands yeux fixaient donc le ciel quand elle le vit enfin revenir vers elle. Un énorme sourire fendit son visage et elle ouvrit en grand sa fenêtre.


Viens ! Doucement..non ici..Yan-Yan là ! aie ! ouie !

Fidèle à lui même, le pigeon venait de louper l’atterrissage . . .

Maman elle a dit quoi ? Faut bien viser la fenêtre, pfff ralala, bon fais voir si t'as un message.

Parcourant la lettre, le pauvre pigeon sur ses genoux, l'enfant parut quelque peu déçu en voyant que ce n'était pas sa tante. Elle répondit tout de mêm, connaissant la mamie de vue.



Chère La Vioque,

Merci d'avoir répondu quand même.
Faites un gros bisous à tatie quand elle reviendra et puis vous pouvez faire quand même ce que j'ai demandé, s'il vous plait ?

Bisous, prenez pas froid.

Cira


La petite plia la lettre, rejoignit le pigeonnier du manoir et accrocha le message à la patte d'un autre pigeon plus costaud.

Bon tu te perd pas et tu fais gaffe aux faucons. Allez hop !

La petite le suivit des yeux puis rentra. Elle avait un voyage vers le nord à préparer . . .

Zakarine
Il était temps pour la Rousse de rentrer chez elle. Cette mission en Irlande n'avait que trop duré! Elle avait pourtant si bien commencé..

Elle avait commencé par la consécration de l'Amour de Zakarine et de Scavola au bal de l'Automne donné à Tréguier. Ils étaient tellement heureux à ce moment-là! On les aurait cru les Rois du monde! Rien, ni personne, ne comptait plus que eux deux. Ils avaient des rêves plein la tête, ils regardaient dans la même direction.

Ils avaient soigneusement préparé leur expédition vers l'Irlande: ils s'étaient armés au cas ils auraient dû se défendre, ils avaient pris pour plusieurs jours de nourriture. Les deux membres du couple avaient les désirs d'aventure communs.

Que dire de leur voyage en bateau? Une vraie lune de miel.. Les journées étaient longues, les nuits l'étaient encore plus. Ils échappèrent de peu à l'assaut de la Normande qui en voulait au Saint Jarkov. Après quelques jours de repos à Port Láirge, ils étaient repartis en mission contre les Anglois qui en voulaient aux Irlandais. La Bretagne faisant partie de l'Alliance Celtique, elle se devait d'aider son alliée. Malgré l'angoisse et la peur, Scavola et Zakarine étaient restés soudés, se tenant la main bien serrée dans celle de l'autre. Ils s'aimaient.. follement, passionnément. La Rousse était aux petits soins pour son amant. Pour lui, rien n'était trop beau. Elle s'était donnée à lui corps et âme.. jusqu'à ce matin du 8 décembre 1460! Sans que rien ne pût l'alerter, ils avaient passé leur dernière nuit ensemble torridement, comme à leur habitude. le matin, ils s'étaient séparés pour trouver du travail et depuis, elle n'avait plus entendu parler de lui. La peur au ventre, elle avait pourtant fouillé chaque buisson. Les plages et le port de la ville n'avaient plus aucun secret pour elle. Elle avait retourné chaque pierre, cherchant des traces de lui, mais rien. Tous les matins des jours suivants, elle se pointait très tôt au bord de la mer, craignant ou bien espérant retrouver le cadavre de son Amour. Sa détresse fut sans bornes. Il était parti... Elle ne vivait plus, elle survivait. Ce nouvel abandon était celui de trop. Elle ne sortait plus de sa chambre d'auberge que pour aller pêcher, ce qui la détendait, ou bien travailler chez quelque paysan du coin. Suite au départ de son amie Osmoz, la seule Bretonne qu'elle croisait de temps en temps, Zakarine n'allait plus en taverne, cela ne lui disait plus rien.

Le voyage devait continuer. Imagine les avait rejoints, mais trop tard. Le bateau prit de nouveau la mer avec Sisoue et ses amis qui tentaient de lui remonter le moral comme ils pouvaient, mais c'était peine perdue. Ce n'était plus vraiment de la tristesse qu'elle ressentait, mais de la haine mélangée à sa détresse. Partir ainsi alors qu'il disait l'aimer...

Le retour vers la Bretagne fut plus que maussade. La traversée parut durer une éternité à la Trégorroise. Le coeur n'y était plus. Même pêcher sur le bateau ne lui procurait plus autant de plaisir qu'avant: la preuve, aucun poisson ne vint mordre à l'hameçon.. Pourtant, elle sentait bien que ça pitait, ils semblaient se moquer d'elle mais elle n'en avait cure. C'était un échange de bons procédés après tout. Ils étaient à quai. Ils attendaient l'autorisation de débarquer.
Épuisée par des nuits sans sommeil, elle s'était endormie quand tous descendirent à terre.. presque tous. Fen, le Capitaine du navire et ami de Zakarine, avait attendu le petit matin avant de faire décharger ses bagages. La Rouquine avait tellement de malles qu'il fallut aux marins plusieurs heures pour tout mettre sur une chariote.
Les yeux bouffis de trop avoir dormi, elle le remercia et se rendit directement chez elle sans passer par la case taverne.

La maison était là, pareille à son souvenir. Son coeur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Elle était partie fort heureuse, elle revenait triste et abandonnée..
Zakarine ne défit pas de suite ses bagages. Elle fila tout droit à son moulin moudre le blé qui l'attendait depuis son départ et qui s'était entassé dans la grange.
Finalement, elle ne passa que très peu de temps dans sa maison les jours suivants. Trop de souvenirs étaient encore vivants. Tout lui parlait de Scavola. La cuisine où il aimait se restaurer des petits plats que Zakarine lui concoctait. La salle à vivre où ils passaient des heures devant la cheminée, allongés sur le tapis. Sans parler de leur chambre.... Son dernier souvenir en ce lieu fut celui de leur retour du bal. Ils étaient si beaux, si amoureux!

Elle prit l'habitude de passer en taverne voir ses amis pour boire quelques chopes, mais elle rentrait très vite. La Rousse prit ses quartiers dans son moulin. Elle y passait toutes ses journées jusque tard le soir. Souvent, à la lueur d'une bougie, elle s'attablait pour rédiger ses courriers. C'était le seul lien qui lui restait avec les autres. Tout ce qu'elle attendait, patiemment, c'était la date de son prochain départ pour .. l'Aventure...

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Zakarine
La pause avait été de courte durée. Voilà que Zakarine préparait de nouveau ses affaires pour un petit voyage. La destination n'était pas très éloignée de Tréguier, c'était juste une affaire de quelques jours. Son amie Sisoue avait enfin vendu son champs à Rohan et elle pouvait habiter dans son village désormais. Les trois amies seraient à nouveau réunies! Gin, Sisoue et Zak étaient amies de très longue date, du temps de leur enfance, en Provence. Après des années où elles s'étaient perdues de vue, elles s'étaient enfin retrouvées et depuis ne s'étaient plus jamais quittées.
Elles s'étaient surnommées elles-même "les trois Grâces", comme les déesses romaines représentant l'Allégresse, l'Abondance et la Splendeur. Tout leur portrait, quoi!
Les aleas de la vie avaient fait que toutes trois se retrouvaient à nouveau célibataires. Elle étaient bien décidées à reprendre du poil de la bête et de recommencer à vivre intensément, pour elles-même.


Quelques provisions suffiront à subvenir à mes besoins pour ce court séjour à Rohan..

Elle regarda partout, ferma toutes les fenêtres. Sa besace contenait les quelques écus utiles pour aller en taverne et cela suffisait. Zakarine ferma la porte, rangea la petite malle sur sa chariote pour aller chercher sa nouvelle amie Osmoz qui s'était proposée pour les accompagner, puis Sisoue qui résidait encore à l'auberge en attendant d'avoir son chez elle à Tréguier. A son retour d'Irlande, Imagine aura la surprise de voir une nouvelle Trégorroise sur les registres municipaux. Cette pensée fit sourire la Rouquine qui partit au grand galop.

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--La_vioque



Le printemps s’immisçait en plein mois de février. Il faisait une belle journée, douce et ensoleillée. Même les arbres se trompaient de saison! Des bourgeons sortaient des arbres fruitiers, promettant une récolte prolifique à la seule condition que le froid ne réapparaîtrait sournoisement.

La vioque se baladait dans Tréguier, jetant un coup d'oeil ça et là, par dessus les murs des clôtures du voisinage. Elle écoutait les oiseaux qui piaillaient dans les branches des grands chênes. Elle essayait de les voir en mettant ses deux mains en casquette au-dessus de ses yeux mais sa vue dégénérait d'année en année. La pauvre vieille ne se contentait plus que de vagues silhouettes et des sons pour se repérer envers les autres. Elle ne voulait surtout pas inspirer de la pitié alors elle grugeait au maximum pour n'être à la charge de personne.

Il lui arrivait encore de s'énerver avec les gens, les menaçant de sa canne, plus pour le sport que par pure méchanceté. Elle se tenait en forme comme elle pouvait, quoi!

Passant devant la maison de Zak, elle fit une petite inspection. Comme rien ne semblait suspect. elle reprit le chemin de sa maison. Cette petite promenade l'avait fatiguée. Elle s'accrochait à sa canne comme si sa vie en dépendait. Son bâton de vieillesse... son seul réel soutien... La Vioque était une femme fière. Jamais elle n'aurait voulu quémander l'aide de qui que ce soit.

Une soupe à quoi? Poireaux? Choux? Pourquoi pas les deux? Oh.. elle cuisinerait ce qu'elle trouverait dans son jardin. Oui, une bonne soupe...
Zakarine
Son voyage à Rohan avait duré plus que prévu. Elle, qui ne devait rester quelques jours, y avait demeuré plusieurs semaines. Sur sa charrette tirée par un très beau cheval, elle avait ramenée son amie Sisoue et toutes ses affaires en vue de son installation dans son village.
Tréguier était et resterait toujours dans son coeur. Même si elle voyageait souvent, elle y revenait toujours. Zakarine déposa son amie dans son nouveau chez elle puis fila vers sa propre maison.

La rouquine déballa le peu d'affaires qu'elle avait prises sur elle. Tout était contenu dans une petite malle, contrairement à ses habitudes. Une simple malle avec le strict minimum. Pas de tratala, pas de tenue coquette pour attirer le regard des hommes, rien!
Le dernier pour qui elle s'était faite belle avait disparu un matin de décembre, en Irlande. Depuis, la Trégorroise vivait presque recluse.

Elle sortait bien de temps en temps, mais bien trop rarement. Entre deux moulinages, elle reprenait ses livres sur la navigation. C'était son moyen à elle de s'évader. Rêver de voyage, besoin de voir d'autres horizons.. mais toujours celui de revenir se ressourcer dans sa chaumière. Tréguier était sa force, la sève du chêne qu'elle était devenue.

Zakarine avait pourtant un secret. Si le jour elle était la jeune femme que tout le monde connaissait, la nuit, elle partait sur les chemins, vers une destination connue de quelques membres de la Compagnie Noire seulement.
Emmitouflée dans sa cape, sur son cheval au grand galop, elle partait s’entraîner dans l'Art du combat. Oui, c'était cela qui la maintenait en forme.
La Rouquine était devenue une véritable aventurière, toujours au service de la Bretagne. C'était pour cette raison qu'elle ne pouvait pas s'investir comme elle l'aurait désiré dans son village: elle était amenée à partir en mission du jour au lendemain et aurait dû tout lâcher sans explication. Et ça, elle n'aimait pas!

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Zakarine
Très peu de missions étaient à l'ordre du jour depuis son retour. Zakarine passait ses journées dans son moulin et ses soirées en taverne voir ses amis, pour rentrer, seule à la maison. Elle commençait à s'ennuyer un peu dans cette vie sédentaire. Non pas qu'elle n'aimait pas sa vie à Tréguier, non, ce n'était pas ça! Elle adorait son village. Mais elle sentait bien que quelque chose, ou quelqu'un, lui manquait. la solitude lui pesait chaque jour un peu plus, malgré tout ce qu'elle pouvait bien en dire.. Alors, quand le Duc de Rhuys lui demanda de l'escorter jusqu'à Rennes, elle sauta sur l'occasion pour s'aérer l'esprit. L'action l'empêcher de se concentrer sur son petit nombril.

Comme elle en avait pris l'habitude, elle organisa la troupe qui allait se rendre jusqu'à la Capitale Bretonne. Zakarine, aidée de son amie Sisoue, prit en charge ceux qui étaient avec elle en Irlande pour les raccompagner chez eux. A sa grande surprise, Riwan, le Grand-Duc, se joignit à leur groupe qui marcha plusieurs noeuds jusqu'à destination.

Après son retour, elle reprit en main tout le blé qui lui restait à moudre et, quand son stock fut épuisé, elle reprit ses livres sur la navigation. Sa farine ne se vendait pas. Ses prix n'étaient pas assez compétitifs par rapport à d'autres meuniers qui possédaient leurs propres champs de blé. Et dire que les sacs se vendaient 13 écus chacun, autrefois!
Zakarine possédait quelques écus de côté qu'elle gardait dans un coffre, en cas de besoin. Elle se décida d'acquérir des terrains pour planter la précieuse matière première.

Elle se dirigea vers la mairie et consulta les annonces de ventes foncières. Seul un potager était proposé à la vente. Elle prit rendez-vous avec le propriétaire afin de le visiter. La terre lui plut. Les légumes arrivaient à maturité. L'affaire fut très vite conclue. Quelques jours plus tard, elle engagea un employé afin de le récolter et obtint de magnifiques fruits de la terre, qui était désormais la sienne.

Zakarine réfléchit un temps. Elle décida d'arracher les plantes potagères déjà présentes pour faire semer du blé. Et, pour augmenter sa production de matière première vitale à son activité de meunière, elle acheta un second champs de blé. Ainsi, elle ne connaîtrait plus la pénurie de blé. Elle posa régulièrement des annonces en Mairie pour embaucher des gens et reconstituer son stock.

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Zakarine
Avec ses deux nouveaux champs, Zakarine avait plus de frais: plus d'impôts et plus de salaires à payer, en plus de ses propres études qu'elle devait financer.
Sa cagnotte baissait de jour en jour et sa farine qui ne se vendait pas! Elle rageait envers ceux qui cassaient les prix et qui ne laissaient aucune chance aux meuniers de gagner leur vie correctement. Enfin bref .. c'était comme ça....
Un bon vent, un jour, vint souffler dans les bronches de la bourse de la rousse. La mairie lui acheta une bonne partie de son stock de farine, lui permettant de respirer un peu et de pouvoir continuer à étudier tout en faisant travailler ses champs, sans se préoccuper du lendemain.

La Trégorroise mettait donc des affiches un peu partout dans le bureau municipal réservé aux offres d'emploi. Contre toute attente, un homme, très souvent le même, se présentait au chef d'exploitation qui le dirigea dans son travail.
Entre deux pages de son livre sur la navigation, Zakarine l'observait de sa fenêtre, à travers les carreaux. Il était blond et, d'après sa silhouette qui se dessinait, il lui semblait qu'il fut très musclé. Il poussait avec aisance la lourde charrue tirée par deux chevaux de traits. Il était là, assidu et appliqué, à travailler dans le domaine de la Rouquine.



Chaque jour, elle espérait le retrouver là, œuvrant dans ses champs. A la même heure, chaque matin, Zakarine se mettait à sa fenêtre. C'était devenu comme une habitude chez elle, un rendez-vous auquel elle ne voulait échapper, sous aucun prétexte. Lorsqu'il arrivait à l'homme de regarder en direction de la maison, Zakarine se cachait derrière une tenture et rougissait comme une jouvencelle prise en flagrant délit d'espionnage. Sans qu'elle sût pourquoi, son coeur se mettait à battre très fort dans sa poitrine dès qu'elle l'apercevait. La solitude devait certainement commencer à la travailler sérieusement.

Un jour, il eu l'audace de lui envoyer un petit mot de remerciement pour ses engagements. C'est comme ça qu'elle apprit qu'il s’appelait Thibaullt et qu'il était nouveau dans le village.
Le soir, une fois dans son lit, elle lisait et relisait le message à la lueur de la bougie de sa table de chevet. Dans ses rêves les plus fous, elle s'imaginait vivre une romance avec cet inconnu qui s'occupait de ses terres dans la journée.
Oubliait-elle la méfiance envers la gent masculine qu'elle s'était promise?! N'avait-elle pas assez souffert à cause des hommes?! Elle ne voulait pas y penser..Il ne s'était rien passé, de toute façon. Ils ne s'étaient même encore jamais croisés! Alors, pourquoi ne pas se laisser aller à des fantasmes qui lui réchauffaient à la fois le coeur et le corps, la nuit, alors qu'elle se sentait bien seule?! Elle ne craignait rien, de cette manière. Seule son imagination la faisait voyager et elle ne lui ferait jamais de mal, elle...

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Zakarine
Un jour, alors qu'elle se promenait du côté des tavernes, Zakarine aperçut Osmoz à travers la fenêtre de l'une d'elles. Le lieu s'était ouvert tout récemment. A la lecture de la pancarte, la Rousse fit la moue. Le propriétaire n'avait pas l'air commode, mais elle entra tout de même rejoindre son amie. Aussi curieuses l'une que l'autre, elles visitèrent la taverne et découvrirent des alcôves dissimulées derrière des voilages de toutes les couleurs. La décoration était digne des contes des Mille et une Nuits. Il régnait une atmosphère douce et épicée. Zakarine était ébahie, elle n'avait jamais vu ce genre d'endroit. Elle en avait juste entendu parlé dans les histoires de contes orientaux qu'on lui avait narrés lorsqu'elle était petite.
Toutes deux s'amusèrent comme des petites folles, essayant les poufs et les lits aux couvertures chamarrées mis à la disposition des clients éventuels.

Lorsqu'elles retournèrent dans la salle, une nouvelle figure était là, derrière le comptoir. Même si les traits de son visage ne lui disaient rien, la silhouette de l'homme n'était pas inconnue à la rousse. Zakarine reconnut tout de suite le blond qui venait travailler dans ses champs. C'était lui qui faisait battre son coeur depuis quelques jours.

Certains Trégorrois les rejoignirent. Ils engagèrent tous la conversation. Le charme retomba quand le propriétaire prit la parole. Au lieu de se montrer le prince charmant dont Zakarine rêvait, il se montra comme un être vil et méprisable. Ses paroles n'étaient pas celles d'un homme gentil et surtout accueillant pour un tavernier, comme il était l'usage à Tréguier. Non.. décidément, rien ne lui plaisait en lui.. L'affreux bonhomme était un vrai goujat.

Une illusion .. L'amour qu'elle avait imaginé, du haut de sa tour d'ivoire, n'existait plus. Chacun rentra de son côté.
Le coeur gros, la rouquine retrouva sa maison, sa chambre vide. La nuit fut agitée. Zakarine fit les pires cauchemars. Elle entendait Thibaullt se moquer d'elle alors qu'elle lui criait son amour. Ensuite vint le tour de Scavola de se mêler à ce tableau aussi noir que les ténèbres. Il lui disait qu'il l'aimait mais partait en riant, l'abandonnant, là, qui pleurait à chaudes larmes.
Arriva enfin le matin. Les yeux cernés, Zakarine se leva difficilement. Elle n'avait plus goût à rien. Pourquoi? Mais pourquoi n'était -elle pas faite pour l'Amour? Elle le savait pourtant! Mais voilà.. Comme une courge, elle espérait encore...

L'homme ne vint plus jamais travailler dans ses champs. La soirée de l'autre jour devait certainement y être pour quelque chose. Zakarine se plongea de nouveau dans ses livres jusqu'au jour où elle décida de rendre visite aux nonnes afin de demander conseil. Elle avait besoin de calme et de sérénité. La Trégorroise passa la nuit au couvent. Seule en cellule, elle put réfléchir à sa vie, à ses ambitions tout en priant avec ferveur. Le matin au réveil, elle était bien reposée. Enfin tranquille dans son esprit, elle prit déjà la décision de rentrer chez elle. Elle remercia les sœurs de leur accueil en les gratifiant d'un sourire et d'une aumônière pleine d'écus pour leurs bonnes œuvres.
Elle s'arrêta un moment dans la taverne municipale où elle rencontra une damoiselle qui lui rappelait une vieille connaissance. Elle burent quelques chopines ensemble. la vie recommençait...


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Zakarine
Juste au moment où Tréguier reprenait vie, Zakarine reçu son ordre de mission. La Bande à Thoros menaçait le Poitou et Poitiers, en particulier. La Bretagne étant l'alliée du Comté, la Rousse était envoyée en renfort afin de prêter main forte aux Poitevins.

Elle prépara une petite malle, à peine de quoi manger et s'habiller puis alla chercher son amie Sisoue qui l'accompagnait, une fois encore..
Une fois la maison fermée, la malle hissée sur la charrette, elle prit le chemin qui la menait hors de la ville, non sans avoir demandé à la Vioque de surveiller sa demeure..

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Zakarine
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.. C'est tout qu'on pourra retenir comme morale de la guerre que Zakarine et la Compagnie Noire venaient de mener contre l'armée de Thoros. Certains de la Compagnie de Rhuys étaient déjà sur place, ils avaient eu la chance de combattre, mais pas elle, pas la Rousse!

Le temps d'organiser son départ de Tréguier, elle avait pris un temps fou pour rejoindre les autres. Son village était très éloigné du point de rendez-vous qu'était Rieux. Elle était ensuite allée dans le Poitou où elle avait intégré l'armée d'Albatrus avec son amie Sisoue qui la suivait partout. Gin, cette fois encore, n'avait pu être là mais elle était sûre qu'elle serait disponible pour la prochaine.

La prochaine, la Trégorroise l'attendait, inlassablement. Tréguier était devenue triste à pleurer. Plus personne dans les rues et encore moins dans les tavernes. C'est à croire que les Bretons n'étaient plus ce qu'ils étaient. Autrefois, c'était un peuple fier et craint partout dans le Royaume ! Aujourd'hui, alors que les armées royales faisait n’importe quoi et que le Sud avait besoin de son aide, la Bretagne réfléchissait. A quoi? Personne ne le savait. Pourtant, une alliance était toujours utile pour des futures relations diplomatiques ou bien commerciales: personne n'était à l'abri et la Bretagne pas plus que les autres.

Enfin voilà.. Zakarine croupissait entre son moulin, la mine et le travail chez les paysans du coin. Elle passait de temps en temps en taverne, y voyait bien quelques amis à elle, mais le cœur y était de moins en moins. Elle sombrait dans la dépression à cause de la monotonie de sa vie actuelle et ce n'était pas bon signe pour la Rousse. Il fallait qu'elle se reprenne au plus vite.
C'était une battante : Allez Zak, bouge-toi! Aujourd'hui est un autre jour. Le soleil brille, les oiseaux chantent, la vie est belle! Se disait-elle, pleine d'entrain en se levant chaque matin mais le soir, c'était la mélancolie qui l'accompagnait jusque dans sa chambre .

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