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[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

Zakarine
Une sacrée bonne nouvelle qu'elle avait reçue de la part de Monsieurpatate! Ils allaient enfin repartir en mission dans le Sud. Depuis le temps qu'ils en parlaient, à la Compagnie, et que rien ne se faisait! Là, c'était sûr!

Zakarine prépara ses affaires de voyage à la hâte. Il n'était pas question de chichis ou bien de tralalas. Les amours, c'était bel et bien terminé pour elle alors pourquoi se charger en beaux habits pour rien? Non, elle partait à l'aventure avec trois bricoles dans une malle et des provisions de bouche pour le voyage. C'était bien suffisant, mise à part les armes dont elle aurait surtout besoin.

Elle empila sur sa charrette les sacs de farine qui traînaient dans sa propriété et se rendit à la mairie. Elle se débarrassa de tout son stock auprès d'Ananxis en lui faisant un bon prix pour le tout, ainsi tout le monde était gagnant; elle et la mairie. Zakarine salua le Maire et repartit en direction des tavernes pour dire au revoir à ses amis. La Rousse promit donc à Emeric et aux autres de revenir très vite.

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--Zakarine..



Un pigeon était arrivé chez la Vioque. Il était de Zakarine qui était encore partie pour la guerre. Elle ne lui racontait pas grand-chose, juste qu'elle avait enfin intégré l'armée et qu'elle pensait qu'elle allait enfin se battre. Mais l'adversaire avait changé en route. Faute d'avoir des Royalistes à se mettre sous la dent, c'était la Memento de Namaycush qu'ils allaient déloger de Pau. Pour la Vioque, qui n'était jamais sortie de son village, c'était du chinois. Qui c'était ce Namay.. machin-chose, d'abord? Elle s'en fichait comme de sa première chausse. Ce courrier lui rappela qu'il fallait qu'elle aille faire un tour dans sa demeure pour voir si tout allait bien.

Il faisait trop chaud pour marcher en pleine journée. Elle attendit la fraîcheur du soir avant d'aller visiter le domaine de la rouquine. La Vioque alla chercher une vieille amie trégorroise qui venait de s'installer tout près de chez elle afin de l'accompagner. Toutes deux flânaient, respirant l'air marin de Tréguier qui arrivait jusqu'à elles par la brise légère qui soufflait doucement.

La grille grinça lorsque la Vioque la poussa après avoir introduit la clé. Regardant son amie, elle se mit à rire. Si quelqu'un la voyait à cet instant, il n'en croirait pas ses yeux. La Vioque qui riait! La terre était sèche à cause de la chaleur et le manque de pluie. Toutes deux se dirigèrent vers le puits et en retirèrent de l'eau à l'aide d'un seau. Mais au lieu de la verser sur les fleurs et les légumes, elles se la jetèrent mutuellement en éclatant de rire.


Ben tiens! Attrape ça, si tu peux!

Roooh! Mais! Tu vas voir, toi! Tu vas me le payer! Tu me dois un bon chouchen pour être venue jusqu'ici!

Elles riaient de bon cœur, comme si elles étaient retombées en enfance. Les deux femmes âgées finirent tout de même par arroser le jardin de Zakarine avant de pénétrer dans la maison. Elles aérèrent les pièces et la Vioque fit un clin d’œil complice à son amie. Elle posa son index sur sa bouche en souriant et se dirigea vers le buffet de la grande salle. Elle attrapa deux verres et une bouteille et posa le tout sur la table. Elle remplit les verres à bloc, en tendit un à son amie et leva le sien pour trinquer.

A la bonne nôtre! A la santé de Zakarine aussi et à son chouchen! Irmaaaaaaaatttttt

Les deux rombières burent cul-sec. Faut pas oublier que c'était des Bretonnes et les Bretonnes savaient boire aussi bien que leurs homologues masculins. Evidemment, elles ne s'arrêtèrent pas à un seul verre. La bouteille ne fit pas long feu. Elles trinquèrent gaiement et burent comme deux vraies pochtronnes.
Pour repartir, elles se soutinrent mutuellement en se tenant le bras et chantèrent des chansons sur la route en riant et surtout en titubant.


Citation:

Biskoazh 'm-oa c'hoarzhet kemend-all
'Vel e Poullaouen an deiz all ! } bis

O ta ma Doue, ma Doue, ma Doue
O ta ma Dou, petra Doue ta ! } bis



'Wel't ar binioù gant ar person
E-barzh ar gador o sermon

'Benn ur pennadig, goude-se
'Wel't ar vombard gant ar c'hure


'Wel't an 'ni gozh o ribotat
Serret ganti he daoulagad


Seitek pe driwec'h logodenn
Lammas er ribod war o fenn


Ma lâr ar mevel d'ar vatezh :
- Sach war o lost ma teuint er-maez !



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--La_vioque



Le temps passait lentement à Tréguier. Heureusement pour la Vioque que son amie lui rendait visite très souvent. Elle souffrait beaucoup moins de la solitude, depuis qu'elles s'étaient trouvées toutes les deux.
Ne sachant pas quoi faire ce jour-là, la Vioque décida d'emmener sa comparse chez Zakarine pour faire le tour de sa propriété afin de s'assurer que tout allait bien.

En ce jour de la mi-août, il faisait un peu moins chaud. Pour pour les vieilles, il faisait toujours aussi soif. Pour ne point déroger à leur promesse de surveiller le domaine de l'Etoile Bleue, elles firent surtout le tour... de la cave! C'est avec un énorme sourire affiché sur ses lèvres que la Vioque rejoignit l'autre commère en tenant une bouteille de chouchen.


Et voilà! Tout va très bien dans la maison! Après l'effort, le réconfort!

Elle attrapa deux verres sur la table et les remplit généreusement. Les deux rombières trinquèrent, pour boire cul-sec . Elle riaient des commérages du voisinage qu'elles se racontaient mutuellement tout en vidant le nectar zakarinien. Et blablabla.... hahaha... Mais aussi Blablabla.. blablabla... hihihhi... .

En bonne voisine serviable qu'elle était, la Vioque lava les deux verres et sortit pour jeter la bouteille au milieu des détritus de blé qui restaient après avoir été moulu, tout proche de la grange.
Elle revint pour fermer la porte à clé et reprit la route avec son amie jusque dans le village quelque peu désert en cette saison estivale.

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Starine.
Les de Raïs avaient entendu parler du manque de main d'oeuvre à la mine de Tréguier. Comme leur amie Sisoue était à Rohan pour couper du bois, ils en avaient profité pour la raccompagner et faire un tour dans le village de la soeur de Starine.
Nocturnus portait Philippe endormi dans bras lorsqu'ils arrivèrent devant la maison.


Voilà, Noct, nous y sommes enfin.

La brunette ouvrit le portillon et se dirigea tout droit vers la porte.Elle essaya de l'ouvrir, sans succès. Starine réfléchit un moment.

Oh! Attends que je me souvienne...

Elle regarda un peu partout puis sourit à son compagnon qui commençait à fatiguer à force de porter leur fils qui avait bien grandi.

Eurêka! J'ai trouvé! Sous le pot! La clé d'entrée est sous le pot!

Starine se baissa doucement. Elle souleva le pot de fleurs qui se trouvait juste à ses pieds et attrapa la clé en souriant d'un air triomphal. La jeune femme l'introduisit dans la serrure et ouvrit la porte.

Et voilà! Nous pouvons entrer..

La Rohannaise d'adoption entra et fit visiter la maison à son compagnon. Elle lui montra la chambre où elle dormait lors de son dernier passage chez Zakarine.

Tu peux coucher Philou sur ce lit. C'est la chambre d'amis. Il y sera bien. Dis donc, toi, tu n'aurais pas une petite faim?! La marche a dû te creuser!

Elle riait. Elle connaissait bien l'appétit de son ogre de conjoint. Starine savait bien à quel point il était féroce et celui de son fils n'était pas en reste. Il ressemblait à son père sur bien des points.
Laissant la porte de la chambre où dormait l'enfant ouverte, tous deux retournèrent à la salle à manger. Starine fouilla quelques placards afin d'y trouver des ingrédients à cuire. Il n'y avait rien. Fort heureusement pour eux, il leur restait quelques provisions qu'ils avaient faites avant de partir de chez eux.

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--La_vioque



Elle avait reçu des nouvelles de Zakarine. La Vioque savait que la Rousse n'allait plus trop tarder, ce qui la réjouissait moyennement, finalement. C'était bientôt fini, les parties de beuverie entre copines sur le compte de la propriétaire!

Marchant difficilement à cause de leur grand âge, les deux commères se dirigeaient vers la maison de leur voisine. Tout à coup, la Vioque attrapa le bras de son amie. Stupéfaite, elle resta bouche bée tout en indiquant les fenêtres ouvertes de la demeure.


Qu'est-ce qui t'arrive, la Vioque? C'est quoi ces yeux de merlan frit que tu fais?!

Ben regarde! Regarde donc! Les fenêtres! Tout est ouvert! Et la Rousse qui n'est pas encore rentrée chez elle!

Les deux vieilles regardèrent en direction de la maison, puis se regardèrent l'une l'autre. Du coup, elles ne savaient plus quoi faire. Fallait-il partir et prévenir la Maréchaussée? Allaient-elles voir ce qui se passait à l'intérieur? Elles se concertèrent, toutes deux pesèrent le pour et le contre. Mais la Vioque ne serait pas la Vioque si elle ne décidait pas de voir ce qu'il en était.

Fais ce que tu veux, moi, j'y vais!

Prenant pas son courage à deux mains elle attrapa le bas de sa robe et fila comme une flèche vers l'entrée. Sans un regard vers son amie qui l'attendait à l'arrière, elle cogna à la porte comme une brute épaisse.

Ouvrez!!! Je sais qu'il y a quelqu'un! Ouvrez ou je vais chercher la milice!!!
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Starine.
Cela faisait plusieurs jours que la petite famille avait investi les lieux. Comme le leur avait demandé le maire de Rohan, le couple de Raïs passaient ses journées à travailler dans la mine pour reconstituer les stocks de fer pour le Duché.
Tout le monde se reposait dans une sieste réparatrice quand Starine se réveilla en sursaut.


Ouvrez!!! Je sais qu'il y a quelqu'un! Ouvrez ou je vais chercher la milice!!!

Quelqu'un tambourinait violemment à la porte. La brunette sauta de son lit et, les cheveux tout ébouriffés, se rendit à l'entrée pour ouvrir à l'intruse. Une fois la porte ouverte, elle la salua, un peu inquiète toutefois.

Demat Dame. Je suis Starine, la soeur de Zakarine qui habite ici. Que me vaut le plaisir de votre visite?

La Vioque se présenta aussi et lui expliqua qu'elle était la voisine et qu'elle n'avait pas été prévenue de la visite de la soeur de la Rousse. Quelque peu rassurées, autant l'une que l'autre sur les intentions de chacune, la Vioque appela son amie qui attendait toujours, un peu plus loin derrière.

Je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire entrer. Mon compagnon et mon fils dorment encore. Nous allons bientôt repartir pour Rohan, dans notre maison.

Les deux vieilles repartirent peu de temps après. Starine prépara le goûter pour ses hommes de sa vie qu'elle aimait tant..
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Zakarine
La Vioque l'avait avertie, à son retour de la guerre dans le Béarn. Sa sœur Starine, son beau-frère Nocturnus ainsi que Philippe, son neveu, étaient venus lui rendre visite et Zakarine n'avait même pas été là pour les accueillir! La Rousse était très déçue de les avoir ratés mais la raison d'état prévalait sur tout, même la famille d'autant plus que Rohan n'était pas non au bout du monde! Quelques nœuds seulement les séparaient de Tréguier!

La Navarre était en danger, le Roy Eusaïas, l'hérétique, voulait avoir la main-mise sur elle. Zakarine, sur les ordres de Monsieurpatate, était partie se battre avec la Compagnie de Rhuys. Après mille et un détours, ils arrivèrent enfin à Tarbes où ils intégrèrent l'armée "II Regimiento de Patricios - Ramiro I de Aragón" commandée par Sir_santi, un Hispanique. Tous furent trahis par Namay que les Bretons devaient rejoindre, au départ. L'armée du mercenaire devait aider la Navarre, mais il s'était attaqué au château avec la Memento Mori et ils s'étaient donc retrouvés face à face...
Avec l'aide des béarnais, les Bretons ont combattu l'armée félonne et l'a faite partir. Une fois à Tréguier, Avec Gin, elle avaient reçu une distinction en guise de remerciement pour service rendu. C'était une jolie médaille très.. vache! Elle en rient encore en la regardant, je crois bien!



Sur le retour, elles avaient un peu visité les terres françoises avant de rentrer chez elles. La vie reprenait son cours normal. Zakarine passait tout son temps libre en taverne avec ses amis. Une mission à Vannes vint agrémenter son quotidien. Et voilà le groupe de pochtrons sur le départ!
Zakarine étaient heureuse d'être avec eux, seul un gros point noir assombrit le tableau idyllique: elle était privée de chouchen! Vous rendez-vous compte? Zakarine, privée de sa boisson favorite! En plus du chef, il y avait le tyran adjoint qui la surveillait de très près... Gin ne faillît pas à sa mission.. la Rouquine était sage comme une image.. devant elle...

Ils s'étaient tout de même bien amusés, entre tous. Les Trégorrois d'entendaient bien et c'était là le principal, malgré quelques sacrifices chouchéniques dus au voyage. Ils avaient tout de même pu faire des accrocs lors de pauses en ville. Après une soirée bien arrosée, Sisoue, Gin, Emeric et Zakarine avaient pu chasser et déguster un Ange à Vannes. Ensuite, une bonne cuite à Rohan s'était imposée à eux. Zakarine avait eu l'occasion de revoir sa sœur, ce fut un moment bref, mais intense. Starine devait rentrer tôt à cause de son fils qui était encore un jeune enfant. Ce fut une soirée inoubliable..

Sisoue, Imagine, Emeric, Robin, Numphea, Rico et Esmy étaient des personnes que Zakarine appréciait particulièrement. C'était ses compagnons de taverne et, grâce à leurs présences, elle passait d'excellentes soirées oubliant la solitude qui l'attendait une fois rentrée chez elle.
Elle regardait souvent par la fenêtre, le soir venu. Après son travail au moulin, elle aimait admirer le soleil qui se couchait sur les flots, leur donnant des reflets rougeâtres . C'était la magie de la nature. Quelquefois, elle prenait sa barque, même sans vouloir pêcher, juste pour avoir le plaisir de respirer l'air marin. La Rousse aimait se délasser grâce aux bruits des vagues qui frappaient sur la coque la petite embarcation et aux oiseaux qui la survolaient dans le ciel. Tréguier était un vrai paradis..


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Zakarine
Les élections municipales approchaient, cela se voyait! Il y avait des travaux partout dans la ville. Et vas-y que je te construisais une route par ici et voilà une maison par-là! C'est bien simple, on aurait dit que des champignons sortaient de la terre brusquement.

Pour ne pas déroger à la règle, Zakarine avait aussi fait des travaux chez elle. Elle avait fait construire son moulin dans une grande pièce qui attenait à sa belle maison, près de la mer. Pour rien au monde, elle aurait déménagé de cet endroit idyllique..

Plus tard, elle changerait tout son mobilier, elle allait surtout tout ranger l'ancien.. plus tard...









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Zakarine
Depuis leur retour de voyage, la vie avait repris son cours normalement. Zakarine pêchait, gardait et surtout passait tout son temps de libre en taverne en compagnie de ses amis.
Sa fierté du moment, c'était l'aménagement de sa maison. Presque tous ses meubles avaient été livrés et installés. La Rousse s'était même fait installer des luxueuses latrines dans son jardin.





La saison des fêtes de la Saint Noël approchait. Partout dans la ville c'était l’effervescence. Les gens s'affairaient à décorer leurs maisons avec des arbres, les boutiques étaient pleines à cause des clients qui faisaient leurs achats de dernière minute et, pour couronner le tout, la neige était tombée abondamment. Petits et grands jouaient à se jeter des boules de neige. On voyait même fleurir çà et là quelques bonhommes de neige, au nez orangers.

Mais le calme revenait sur Tréguier. Une fois la nuit tombée, de la fumée s'échappait des cheminées accompagnée d'une douce odeur acre de bois brûlé. Très peu de personnes fréquentaient les rues en cette période presque hivernale. Le froid poussait les villageois à se retrancher chez eux.

Zakarine ne dérogeait pas à la règle. Un grand feu crépitait dans l'âtre. Il régnait une ambiance chaleureuse et agréable. Ce soir-là, c'était la pleine lune. Les rayons filtraient par la fenêtre éclairant par endroits de la pièce d'une lumière bleutée qui rivalisait avec la lumière rougeâtre du feu dans la cheminée.
Elle était assise là, contemplative à demi endormie quand un bruit la fit sursauter. Zakarine tourna la tête et regarda dans tous les sens mais ne vit rien de suspect. Un deuxième bruit se fit entendre. C'était un cliquetis, comme si une porte se refermait doucement. Mais dans le silence imposant de la maison, le moindre craquement était perçu comme un fracas.
Elle préférait s'assurer que tout allait bien. Zakarine se leva de son confortable siège et se dirigea vers l'endroit d'où il lui semblait avoir entendu le son de la porte. Elle marcha lentement, chandelle en main quand elle tomba nez à nez avec une ombre. Elle poussa un cri strident de terreur!


Ahhhhhhhhhhhhhh!!!!! Qui va là ?

La Rousse était devenue blanche comme un linge, toute tremblante. Elle entendait une forte respiration s'approcher d'elle, puis un visage qui se dessinait au fur et à mesure que l'ombre approchait de la lumière de la bougie. Il était grand et fort. Zakarine n'était pas très rassurée de le voir chez elle alors qu'il n'y avait pas été invité. Il faisait nuit mais il n'était pas si tard en cette soirée hivernale.

Ola, Dam'Zakarine! Je viens livrer le meub que vot'fiston a fait pour vous! J'ai frappé à vot'porte mais personne n'a répondu et comme il fait froid dehors, je suis entré. La porte était ouverte..

L'homme portait sur l'épaule une corde reliée à une ravissante commode qu'il tirait doucement sur le parquet. Zakarine poussa un énorme soupir de soulagement. C'était donc ça, la surprise que Robin lui avait concoctée.

Vous avez bien fait. Suivez-moi, je vous prie.

Elle le précéda et lui montra le chemin jusqu'à sa chambre où il plaça le meuble, juste à côté de son lit. La Rousse chercha un peu de monnaie dans son escarcelle et la lui tendit.

Trugarez mon brave. Tenez et passez un beau Nowel avec votre famille!

L'homme repartit et Zakarine admira l'oeuvre de son charpentier de fils. Elle se disait qu'elle avait bien de la chance d'être aussi bien entourée dans sa vie.



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--Imagine_de_brasco..



Un pigeon vint s'écraser sur la fenêtre après avoir survolé la maison. Il glisse le long de la vitre amortissant la chute de battements d'ailes puis se laisse choir sur le dos , les deux pattes en l'air, inanimé . Il voit sa vie défiler. Ses proches disparus lui font une haie d'honneur le long d'une forte lumière. Piaf, titi, zoizo... ils sont tous là pour lui. Des centaines de becs lui tendent les ailes. Tout à coup, le ciel s'assombrit, les amis pigeons deviennent noirs corbeaux ricanant. Il voit des flammes. Ca sent les petits pois fumés. Son corps sursaute et ses paupières s'ouvrent. Son heure n'est pas encore venu. Il reprend ses esprit, se redresse aussitôt et de son bec se recoiffe les plumes. Prêt à accomplir sa mission, il becte à la fenêtre et attaque les cents pas le long du bord, attendant qu'on vienne lui oter le message à sa patte.




Chère Zak,

Il y a quelques jours que j'ai quitté Rohan pour Tréguier. Ca c'était avant que le cocher ne se trompe de chemin. Nous avons donc fait demi tour pour nous retrouver à notre point de départ. Rohan. C'était aussi avant que l'on y reste coincé parce que ce jeune imbécile s'est engagé à travailler à la mine pour 22 H au lieu des 10 initialement prévues. Il ne sait pas lire mais signe naturellement à tord et à travers . Bref j'ai cru gagner du temps avec lui , je n'ai fait qu'en perdre.

Tout cela pour te dire et tu l'auras compris que j'arriverai en retard comme à mon habitude. L'année 62 sera comme celle d'avant . C'est bien mieux que si c'était pire.

Embrasse tout le monde de ma part. Ne t'oublie pas au passage .

Gin qui prie pour arriver avant le printemps.


Emericbr


4h01 du matin, chez Emeric.


ZZzzzzzzZZZZZzzzzzZZZZzzzz... humf, gneu... c'l'heure ? Nah, papotib', pas travailler... Gnumf, demain... zzzZZZZZzzzzZZZZZzzzzZZZZzzzz..



6h02 du matin, chez Emeric.


ZZZZZzzzzZZZzzzz... Screumf... J'vais être en retard.



6h15 du matin, devant chez Zakarine.


*baille*
Emeric s'était levé de bonne heure, aujourd'hui. Pas réveillé, non, juste levé. Ne lui en demandez pas trop. Il s'était donc rendu chez Zak après s'être habillé, et s'être emparé d'un vieux cor de chasse. Une fois sur place *Rhaa, mais c'est qu'il fait un froid de canard, en plus*, il tourna un peu autour de la maison. Les volets étaient fermés. La porte aussi, naturellement. Puisqu'il avait la clé, il ne se fit pas prier pour l'ouvrir silencieusement, et entrer sur la pointe des pieds. Toujours en silence, il progressa vers la chambre de Zak, semblant profondément endormie. Il s'approcha un instant pour la régarder. Elle aussi, était toute ébouriffée.
Il se saisit donc du cor :



TTUUUUUuuuuuUUUUUUUUUuuuuuuUuUUuuuUUUUUUUUUuuuUUUTTTTTTTtUUUUUUUUUUuuuutTTTTuuuuuuuUUUUUUUUUU !

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Zakarine
Tréguier revivait. De nombreux visiteurs, de nouveaux habitants avaient élu domicile dans le village et fréquentaient les tavernes assidûment. Comme tout ne pouvait pas être tout bleu, des vilains trolls s'invitaient aussi à la fête. Il fallait entendre les taverniers hurler aux portiers de toutes les tavernes de les jeter dehors à grands coups de pieds aux séants!
Zakarine [i]avait retrouvé avec plaisir Soazig, une ancienne Trégorroise, qui était revenue.

Et bien entendu, son amie Imagine avait tout raté! La Rousse avait reçu un pigeon de son amie qui s'était trompée pour le chemin de retour. A sa lecture, Zakarine avait éclaté de rire. Une blonde restait une blonde! Et Gin ne changerait jamais! Elle avait tout de même trouvé la bonne route et tous les amis se retrouvaient le soir, en taverne.

Les bonnes nouvelles fusaient. Sisoue et Robin leur en avaient appris deux: la venue prochaine d'un bébé et leur mariage futur. La famille Tréguier allait encore s'agrandir..

Ils passaient tous du bon temps. Un soir, deux défis. Zakarine menaça de quitter Emeric. Il lui promit un réveil en fanfare aux aurores. Du coup, chacun avait dormi dans sa propre maison, chacun son propre lit. Premier pari exécuté!
Le second devait se passer le matin. Zakarine espérait un réveil en douceur, une sorte d'aubade au biniou.

La Rouquine eut du mal à s'endormir cette-nuit là. La présence de son amoureux lui avait manquée, elle avait reperdue l'habitude de dormir seule. Une fois attrapé, le sommeil fut doux et réparateur. Elle dormit d'une seule traite, dans l'espoir de se faire réveiller par son Prince charmant, tout en musique.


ZZZzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzZZZZZZ

5 heures du mat' j'ai des frissons,
Je claque des dents et je monte le son,
Seul dans mon lit
Dans mes draps bleus froissés..


Non! Pas du tout! Zakarine dormait profondément encore à cette heure-ci. 6 heure et des poussières.. Tout était calme à la maison. Aucun bruit ne dérangeait la quiétude de la maison. La meunière dormait paisiblement dans ses draps blancs, la tête auréolée par ses cheveux couleur de feu.


TTUUUUUuuuuUUUUUUUUUuuuuuUuUUuuuUUUUUUUUUuuuUUUTTTTTTTtUUUUUUUUuuuutTTTTuuuuuuuUUUUUUUUU !

Elle se réveilla en sursaut et elle se redressa d'un bond. Le son du cor résonnait encore dans sa tête. Son coeur battait la chamade. Blême, la pauvre victime était hébétée, ne sachant pas ce qu'il lui arrivait.

Eme! C'est toi? Mais c'est quoi ce raffut ?
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Emericbr
Eme! C'est toi? Mais c'est quoi ce raffut ?

Non, je suis le pape et j'attend ma soeur ! Allez allez, debout ! Au garde-à-vous ! Ne bougez plus ! Les mains sur la tête ! Et pas un geste ! Plus vite que ça ! Aller aller ! Pas d'résistance ! N'essayez pas de faire le p'tit malin ! Tili di twa la di dwi la di dwi la ditwi !

Pour ceux qui reconnaitrons la référence...


Bien ! Maintenant que tu es réveillée par mon chant nuptiale, je vais pouvoir reprendre la place qui me revient de droit ! Maintenant, femme, file à la cuisine préparer le petit déjeuner. Et qu'ça saute, pardi !

Il se décala pour laisser à la rouquine la place de sortir du lit, en tendant le bras pour lui désigner la cuisine.
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Zakarine
Époustouflée! Elle n'en revenait pas! Mais savait-il à qui il parlait? Déjà qu'il la réveillait sauvagement avec un cor de chasse au lieu de la musique douce à laquelle elle s'attendait, le voilà qu'il lui donnait des ordres à présent!

Bien ! Maintenant que tu es réveillée par mon chant nuptial, je vais pouvoir reprendre la place qui me revient de droit ! Maintenant, femme, file à la cuisine préparer le petit déjeuner. Et qu'ça saute, pardi !

Ton chant nuptial, dis-tu? Tu n'es pas prêt de le chanter, celui-là! Et puis, ce ne sont pas des façons de parler à sa compagne, rhoooo!

Zakarine sauta du lit et lui fit face. Bien qu'énervée sur le moment, son sentiment vira à l'amusement de le voir avec son cor de chasse, les yeux encore gonflés de sommeil. Finalement, la blague qu'il voulait lui faire se retournait aussi un peu contre lui. Il s'était levé aux aurores. Bien évidemment, elle ne voulut rien lui montrer. La Rouquine fronçait les sourcils et montra à Emeric le bras tendu vers la cuisine avec son menton.

Je vais y aller oui, mais gare au retour du rouleau!
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Emericbr
Je vais y aller oui, mais gare au retour du rouleau!

Oui oui, et plus vite que ça, hein ? Non mais oh, tu crois que c'est facile d'être un homme ? Si seulement sur savais à quel point c'est difficile de tout le temps devoir dire quoi faire aux femmes ! Ah, si seulement elles prenaient des initiatives ! Non mais...

Une fois Zak debout, il déposa le cor sur la table de nuit, et prit la place de Zak dans son lit. Non mais sérieusement, quoi ! Il se blottit confortablement dans les draps, laissant quand même de la place pour Zak pour lorsqu'elle reviendra de la cuisine avec le rouleau.
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