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Information and comments (1)
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[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

Gin.
Le feuillage des haies qui bordaient le chemin, se balançaient au grès du vent léger. Deux tetes apparurent. Une blonde, l'autre plus petite et brune. Gin et Cira s'avançaient sur le chemin. Gin avait CIRA dans les bras. Elle n'était pas prête de la poser à terre. Cira était la fille d'ESMEIRA et ROBIN. Une bonne bouille. Une belle bouille. Un visage rond, de bonnes joues, des yeux...de grands yeux d'un bleu profond. Des cheveux fins, noirs ébène coupés au carré encadraient ce petit visage. La frange bordait ce regard curieux et vif. Elle était à croquer dans sa petite robe en coton qui laissait paraitre ses petits jambes potelées.

Gin revenait de chez ROBIN. ESMEIRA étant en état de choc suite à la mort de Lanna et son enfant, Gin avait souhaité prendre Cira chez elle pour la nuit et soulager ainsi ROBIN. Aussitot sortis de chez ses parents, la gamine s'était amusée à rendre folle Gin en se cachant dans des endroits pas possibles dans la ferme.

Gin avait bien passé 1/4 d'heure à lui courir après avant de pouvoir l'attraper. A sa décharge, il faut dire que l'enfant avait grand besoin de se dégourdir les jambes. Une enfant de cet age, ça doit bouger.

Cira, le pouce à la bouche, sa poupée dans l'autre main se laissait balloter par les pas rapides de Gin.

- heureusement que la maison n'est pas loin parce que tu n'es pas légère hein ?

Cira répondit un "hmmm" qui voulait dire ...ben en fait Gin interpréta ce "hmm" comme un oui de quelqu'un qui n'avait pas envie d'ouvrir la bouche pour le laisser sortir mais ce n'était qu'une supposition.

Gin ouvrit le petit portail du jardin de ZAK, le referma et posa Cira parterre.

- Nous y voici Poupette ! Tu peux courir dans tous les sens si tu veux, là tu ne peux sortir dans la rue.

A peine eut-elle fini sa phrase, qu'elle entendit les pattes de Papouille courir sur le gravier.

- Ou tu étais toi, encore derrière le jardin hein ? si jamais tu as encore creusé dans le potager tu vas m'entendre ! Laisse la petite...doucement c'est un bébé...

Papouille s'empressa de sentir Cira sous toutes les coutures. La queue remuant dans tous les sens.

Cira essayait de l'attraper tandis que Papouille essayait de lui échapper tout en continuant à la renifler.

Gin entra dans la maison laissant la porte ouverte. Dans la cuisine, elle se servit un verre d'eau et en but la moitié.

- Ciraaaaaaa, tu as soif ? tu veux boire ?

Gin entendait Cira rire avec le chien. Tant mieux, tant mieux. Elle, qui craignait que la petite soit un peu réticente de se voir dans une autre maison... finalement cela se passait mieux qu'elle l'espérait aussi elle n'osa pas interrompre le jeu.

Elle revint s'asseoir sur le banc pour les regarder jouer.

- Tiens Cira, lance lui ça, c'est son jouet préféré !

Gin tendit un morceau de tissus noué. Cira le saisit et l'envoya sur papouille en pleine figure. Le chien commença à mordiller son jouet. Cira attrapa le jouet par un bout et le tira de son coté tandis que Papouille ne lachait pas et tirait de son coté en grognant.

- Cira, tu joues encore un peu ensuite il faudra rentrer, poupette. Il faut te laver, manger et ensuite on va se raconter des histoires pour s'endormir.

Gin réfléchissait déjà aux histoires qu'elle allait lui raconter. Elle s'apprêtait à lui en raconter jusqu'à ce qu'elle tombe de sommeil. Son lit, son papa, sa maman allaient surement lui manquer, il ne fallait pas qu'elle lui laisse le temps de s'en rendre compte.
Gin.
Gin se leva la première. Elle jeta un coup d'oeil à Cira qui avait dormi avec qu'elle dans le meme lit. Oh ben c'est sure que ça ne se fait pas, un enfant doit dormir dans son lit ! ben allez lui expliquer. Pourtant Gin avait fait comme elle avait vu faire :

- Allez Cira, au lit maintenant. Je t'ai préparé le lit, tu vas dormir dans la chambre de ZAK , juste à coté de la mienne, comme une grand fille ! t'es une grande fille n'est-ce pas ?

Cira fit un signe de tete de droite à gauche.

- tu n'es pas une grande fille ? ça m'étonnerait bien parce qu'on te dirait presque une jeune fille. D'abord on va coucher la poupée , on va faire un petit pipi et ensuite on va se coucher.

Pour mettre la poupée dans le lit de ZAK, ça a été trèèèèèèèès facile. Cira a meme remonté le drap pour bien la couvrir. Ensuite pipi. Là encore pas de problème :

- Tu sais t'essuyer toute seule ? ha non ? mince ! bon ben viens ici ! ah oui, biensur , termine d'abord ! .... ça y est , c'est fini ? ben c'est pas possible, d'ou tu sors tout ce pipi ? en plus je n'entends rien tombé ? Tu es sure que tu n'as pas terminé ?

Cira fit semblant de forcer .

- allez, lève-toi maintenant, quand y'en a plus, y'en a plus !

Cira se lève et se laissa essuyer.

- Allez au lit , tu vas rejoindre ta poupée qui s'ennuit toute seule.

Cira partit en courant dans la chambre, sauta dans le lit et se couvrit.

Gin la rejoingnit.

- Déjà au lit ? parfait ! un bisou ? Un bisou de la part de maman, un de la part de papa, un de la part de papouille, un de la part de zak et un pour moi ! On ferme ses yeux et on fait de beau rêve ! Bisouuuuuuuuus ! Je te laisse la porte ouverte, je suis juste à coté.

Gin partit dans sa chambre la chandelle à la main. A peine au lit, elle entendit Cira l'appeler :

- Ginnnnnn , tata ginnnn, j'ai peuuuuuuur !

Gin bien décidée à se faire respecter lui répondit :

- Viens dans mon lit et n'oublie pas ta poupée sinon tu vas devoir retourner dans la chambre !

Pas le temps de finir la phrase que Cira montait déjà dans le lit avec sa poupée.

- tu ne ronfles pas au moins ? allez , bonne nuit Cira !

Gin remonta la couverture comme il faut et posa sa tete sur l'oreiller. Cira se blotit contre son dos. La nuit sera bonne.
Gin.
La tasse de lait et les tartines étant pretes, Gin alla lever Cira

- Cira ! Ciraaaaa c'est l'heure de se lever, ton petit déjeuner est pret ! Tu te rappelle que l'on va au port aujourd'hui ?

Cira se leva d'un bond, les cheveux en bataille. Elle chercha sa poupée sous les draps et donna la main à Gin.

Cira était assise devant sa tasse de lait, les jambes pandouillant et se balançant sur la chaise. La poupée sur la table. Cira machait du pain. Gin buvait sa tisane. Papouille grattait à la porte.

-dès que tu as fini ton lait, je t'habille et on file comme ça on aura tout le temps de donner à manger aux poissons. J'ai préparé un petit sac de pain dur. Comment ? avale ton pain , je ne comprends pas ce que tu dis ? d'abord pipi ? oui, tu fais pipi et ensuite je te prépare.
Gin.
- Ne t'approche pas du bord comme ça ! tu me fais peur ! Ecoute-moi, si tu tombes dans l'eau , je ne pourrais pas aller te chercher ... tu sais nager ? non et bien moi non plus !

Gin empoigna Cira par la ceinture.

- hep, ne rouspète pas ! Soit je t'attrape par la ceinture , soit on rentre ! Oh mais pas la peine de croiser tes bras et faire la moue, c'est comme ça et puis c'est tout. Tiens, on va aller plus loin, on va lancer du pain aux oiseaux.

L'air salé et humide faisait flotter leurs cheveux. Les cris des mouettes couvraient leurs voix. Elles rodaient autour d'un petit bateau qui devait certainement revenir du large. Les hommes s'agitaient à son bord. Le port était trés animé. On entendait crier de tous cotés. Certains déchargeaient, d'autres embarquaient. Les uns se promenaient comme elles, les autres faisaient la queue devant les étalages de poisson et coquillages. Les prix se discutaient. Les vendeurs hurlaient chacun leur tour, à qui voulait l'entendre, qu'ils avaient le meilleur poisson. Par ci, par là, on écaille, vide, tranche du poisson. On pèse. On empaquète. Des étalages de bois vidés, se remplissent. Ca frétille. On jette des seaux d'eau de mer pour nettoyer les emplacements. On marche dans la boue. Les dames ont leur robes relevées.

Cira ne savait ou donner de la tête. Tantôt elle avait peur des poissons, et la seconde d'après, elle essayait de leur enfoncer ses petits doigts dans les yeux ou essayait de leur faire manger des petites pierres . Pour les plus gros poissons, Cira demandait les bras à Gin et ensuite osait tout juste les caresser du bout des doigts.

- Regarde là, Cira, celui là on dirait un serpent ! Mais non il ne te fera rien, il est mort ! touche le ! Non tu ne veux pas ? allez viens, on va voir vers les rochers, c'est là qu'il faut aller pour donner à manger aux mouettes.

En chemin, Gin profita qu'un vieux monsieur déversait un seau d'eau de mer sur les mains d'une dame pour faire laver les mains à Cira.

- Merci bien ! Elle a du tripoter tous les poissons du port je crois ! C'est que c'est tenace cette odeur ! Encore merci !

Gin lui essuya les mains avec un mouchoir et elles partirent sur les rochers lancer des morceaux de pain que les mouettes attrapaient au vol en les frolant. Cira était entre peur et rires nerveux. Elles finiront par repasser au port pour vider les quelques miettes de pain qui restaient dans le torchon. Les miettes ayant sombrer au fond du port, elles prirent le chemin du retour.
Esmeira
Esmei avait fait les tavernes, les auberges, personne n'avait vu sa fille. L'angoisse la prenait au ventre, aux tripes. Si il était arrivé malheur à sa fille elle ne se le pardonnerait jamais. Ses pas la conduisirent jusqu'au port où elle essaya de se frayer un chemin parmi la foule, les étals, les poissons tout en criant le nom de la petite. Où pouvait-elle être ?! Comment avait-elle put sortir ?! Et Robin, pourquoi ne l'a t-il pas entendue ? vue ?! Et si jamais elle avait était kidnappée ? Si elle s'était noyée dans le port ?! Toutes ses questions tournaient en boucle dans sa tête. Les gens la regardaient bizarrement, après tout elle était la folle de Tréguier à rester et converser avec des morts.
Elle crut apercevoir sa fille au loin et se précipita vers elle avant de la tourner vers elle. Hélas ce n'était pas Cira et elle s'excusa auprès de sa mère qui avait prit l'enfant dans ses bras, l'air paniqué, croyant qu'Esmei voulait lui enlever.


'' Excusez moi....non ce n'est pas ce que vous croyez....je suis désolée.....je cherche ma fille...une petite brune....elle a 3 ans....vous ne l'avez pas vu ?....bien....merci quand même....excusez moi encore.... ''

Et revoila Esmei qui repart à travers la foule, hurlant le nom de son enfant. Elle aperçut un tonneau dans un coin et s'y hissa dessus avant de s'assoir sur le bord d'une fenêtre. Elle plissa les yeux et essaya de voir. Sa tête lui disait que ca ne servait rien, qu'elle ne pourrait jamais la retrouver parmi tout ce monde mais Esmei refusait d'écouter. Elle ne pouvait pas abandonner, elle ne pouvait pas renoncer. Cira était toute sa vie et elle l'avait trop délaissé pendant ses moments de folie. Il fallait qu'elles rattrapent le temps perdu toutes les deux.

Au bout du port, il y avait une sorte de plage avec des rochers. La jeune femme prit une grande inspiration, descendit puis prit cette direction. Après la plage il ne resterait plus que la forêt. Esmei marcha it vite, le souffle court. Elle poussa, s'excusa, bouscula, fut balloté dans tout les sens mais arriva enfin sur la plage. Elle regarda à droite à gauche puis aperçut une femme blonde accompagnée d'une petite fille. Esmei savait que ca ne serait surement pas sa fille mais il fallait en être sûr. Elle prit donc la direction du duo et plus elle s'approchait, plus elle sentait que ça n'était peut être pas une fausse piste. Ses doutes disparurent quand elle vie une poupée verte voltiger dans les air et la petite bouille de l'enfant se tourner dans sa direction.


'' Par Aristote !
CIRAAAAA !!!!!!!
''


Esmei se précipita vers elle et la prit dans ses bras remerciant le ciel que sa fille soit toujours en vie.

'' Excuse moi ma puce....maman n'aurait jamais dut t'abandonner comme ça....j'ai perdu la raison avec ce qui est arrivé à tata Lana et cousin Lacan......oh Cira j'ai tellement eu peur de te perdre.....tu vas voir avec papa on repart en voyage, ça ira hein, je ne vous abandonnerais plus tout les 3..... ''

Esmei couvrit sa fille de bisous, soulagée qu'elle soit saine et sauve puis, se souvenant que sa fille n'était pas seule, que quelqu'un l'avait emmené, elle se tourna vers la blonde, le sang battant à ses tempes, la colère grondissant. Qui avait osé enlever sa fille ?!

'' COMMENT OSEZ VOUS ? ! …... GIN ???!!!! …... Que fais tu avec Cira ? Ne t'avise plus JAMAIS à me la prendre sans m'en avoir parlé ! C'est compris ?! Je te faisais confiance ! ''

Esmei regardait la pauvre Gin, les yeux emplis de fureur.
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Gin.
Gin sursauta et se retourna brusquement lorsqu'elle entendit que l'on hurlait le nom de Cira. Elle reconnut immédiatement ESMEIRA. Elle commença à sourire lorsqu'elle réalisa qu'ESMEIRA tremblait. Elle était essoufflée et en panique. Gin ne comprenait pas. La situation était en décalage. Son regard croisa le regard furieux d'ESMEIRA et elle n'eut pas le temps d'analyser qu'elle entendit :

- COMMENT OSEZ VOUS ? ! …... GIN ???!!!! …... Que fais tu avec Cira ? Ne t'avise plus JAMAIS à me la prendre sans m'en avoir parlé ! C'est compris ?! Je te faisais confiance ! ''

En une fraction de seconde, des images mélangées lui traversèrent l'esprit : Gin et Cira sur le chemin , Robin et Mattthieu debouts dans la maison , Gin prenant la veste de Cira, Cira dans le parc, le visage de Robin, Robin embrassant sa fille, le sourire de Robin ....

- Quoi ? ..mais... ROBIN ne t'a rien dit ? je ne comprends pas ... Je n'ai pas prise Cira...enfin si... mais c'était juste pour la sortir, tu n'étais pas bien.. ROBIN le savait sinon je ne me serais jamais permise ...je suis désolée, je ne comprends pas,mais il ne t'a rien dit ?

Gin était déconcertée et ne savait comment se justifier.
Esmeira
Esmei tenait serré contre elle son enfant et regardait Gin avec un regard noir.

'' Non il n'a rien dit et je ne pense pas que tu lui ai laissé le temps de dire si ca lui allait ou non de te la laisser ! Gin ! Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Pour ce qui est de mon état je vais très bien alors la prochaine fois laisse moi gérer ma famille compris ? ''

La brune serrait les dents fasse à la blonde qui ne comprenait pas pourquoi elle lui sautait dessus comme ca. Esmei n'y allait pas de main morte en plus, niveau calme et self contrôle il faudrait repasser.
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Gin.
Gin reçu une douche froide ! La fureur d'ESMEIRA laissait Gin interdite. C'était incompréhensible. Elle aurait pu prendre la petite sans que Robin soit d'accord ? pourquoi l'a t'il laissé faire ?

Quant aux dernières phrases d'ESMEIRA :

- Gin ! Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Pour ce qui est de mon état je vais très bien alors la prochaine fois laisse moi gérer ma famille compris ? ''

elles se plantèrent dans le coeur de Gin et le traversèrent.

Gin se montrait certes insouciante avec Papouille, mais parce que justement c'était Papouille. Un chien. Qu'un chien ! lui dire qu'elle ne savait meme pas s'occuper d'un chien à qui il suffisait de balancer un os pour le rendre heureux, revenait à lui dire qu'elle était incapable de s'occuper d'un enfant. Incapable d'être une mère !

qu'avait elle fait de mal ?Elle serait une mauvaise mère ? Son coeur se tordit. Cela expliquerait pourquoi la vie ne lui a toujours pas fait ce cadeau, elle qui adorait les enfants ! Le regard noir d'ESMEIRA était sans pitié. Oui elle n'est pas une bonne mère. S'en était trop, son coeur se mit à saigner avant de s'emballer. Il cognait dans sa poitrine. Elle l'entendait battre dans ses oreilles. Des bouffées de chaleur l'envahissaient. Ses mains glacées se mirent à picoter. Elle regarda autour d'elle, des gens étaient en arrêt, les yeux fixés sur elle. Des regards accusateurs. Des regards en colère. Des regards malveillants... Gin croisa le regard apeuré de Cira. Il lui fallait de l'air...de l'air.

Gin recula tout en s'excusant :

- je suis désolée...je suis désolée .. je

Les larmes lui montaient aux yeux, sa gorge se nouait, l'étranglait, sa voix ne sortait plus. Gin tourna les talons et partit à grands pas, prenant de grandes inspirations. Ses larmes lui brouillaient la vue. Elle n'entendait plus rien. Sa gorge, son ventre étaient très douloureux.

Les phrases d'ESMEIRA tournaient en boucle dans son esprit.

Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Tu n'es pas capable.... Occupe toi d'abord comme il faut du chien... ...pas capable de garder un chien alors une enfant ! Je te faisais confiance. Tu as pris mon enfant. Pas capable de t'occuper d'un enfant... tu pourras t'improviser nounou APRES ! t'improviser ! alors un enfant !


et ce regard...noir, haineux... Gin avait beau se passer et se repasser les scènes , elle ne trouvait pas. Elle ne comprenait pas.. Mais qu'ai-je fait de mal ? pourquoi cette méchanceté ? me suis-je vraiment imposer à Robin ? lui ai je enlevé sa fille ? l'ai je maltraitée ou mise en danger ? qu'est ce que j'aurai fait si j'avais été une bonne mère ? qu'est ce que j'aurais du faire ?

Le chemin lui parut bien long. Ses sentiments de honte et d'humiliation se changèrent au fil de sa réflexion en incompréhension et colère. Colère contre celle qu'elle avait voulu aider, voulu soulager. Contre celle à qui elle avait tendu la main. Colère contre celle qui l'avait blessée, celle qui l'avait rabaissée, humiliée sur la place publique.

Quand Gin entra dans la maison de ZAK, ses sentiments avaient encore évolués. Pourquoi n'avait -elle pas répondu à ESMEIRA ? pourquoi s'est-elle laissée rabaissée ? pourquoi s'était-elle laissée submergée par ses émotions ? EISMERA devait être sous l'emprise de la peur. La peur d'avoir pu perdre sa fille. EISMERA ne pouvait pas connaitre IMAGINE. La vraie IMAGINE. Celle qui a du fuir, celle qui a renoncé à sa famille. Celle qui s'est sacrifiée pour sa meilleure amie. celle qui a du s' inventer une nouvelle enfance, de nouveaux souvenirs. Celle qui s'est imaginée une nouvelle vie. Celle qui se cache derrière IMAGINE. N'était elle pas fautive de sa nouvelle image ? n'était elle pas fautive de s'être inventée une Gin tête en l'air, superficielle , maladroite ? A trop vouloir se cacher, Gin s'est effacée. Gin était en colère contre elle meme ! Elle se faisait honte !

Parcourir tout ce chemin avait calmé Gin. Ses joues étaient rouges d'avoir marché à vive allure mais l'air lui avait fait du bien.

Son esprit se calmait. Elle s'allongea sur son lit fixant le plafond et laissa ses pensées libres.

- Avait-elle le choix ? la vraie Gin ne pouvait apparaître au grand jour. Non. C'était une certitude. Elle n'avait pas le droit. Elle n'était pas seule dans l'affaire. Elle se revoit preter serment : "si l'une d'entre nous trahie ses soeurs, elle périra des mains de ses soeurs". Gin revit les mains des 4 jeunes filles se joindre aux siennes. Gin revit les visages graves de chacune. Elle revit aussi le visage de son père, ses tantes, ses grands mères, sa famille, ses amis, le château, les jardins, ses terres, sa terre... Non elle ne pouvait leur faire ça !
Esmeira
A peine avait-elle lâchait ces mots qu'Esmei le regrettait. La peur d'avoir perdu sa fille, de ne plus la revoir avait dicté sa conduite. N'avait-elle pas entendu, quand elle était à demi-consciente du monde qui l'entourait, que Gin appelait sa fille ? La même intonation que la jeune femme prenait quand elle cherchait quelqu'un, quand elle cherchait Papouille. Gin était de nature tête en l'air, maladroite, inconsciente, elle aurait très bien put perdre Cira. Mais tout ceci n'excusait pas les mots qu'Esmei avait employé, du moins ni le regard emplit de fureur, ni l'intonation qu'elle avait prise. Malheureusement le temps qu'elle se reprenne et s'excuse, Gin était déjà partit en courant. La trégorroise cria son nom puis regarda autour d'elle. Des badauds étaient là, à les regarder, à les écouter.

'' Vous n'avez rien d'autre à faire ?!!! ''

Esmei siffla de colère entre ses dents puis regarda la direction que Gin avait prise mais hélas elle avait disparut. Elle resta un moment à regarder puis recala Cira dans ses bras, embrassa sa joue potelée et prit le chemin de chez elle. La colère était toujours présente chez la jeune femme mais elle était maintenant dirigé vers les badauds mais aussi sur elle qui n'avait pas put se contrôler.

Une fois chez elle, ne lâchant pas Cira, elle attrapa un parchemin et se mit à rédiger une missive à l'adresse de Gin....




Chère Gin,

C'est avec honte et colère que je t'adresse cette missive. Honte pour t'avoir blessé et colère contre mon comportement.
Tu sais que les dernières semaines ont été plus que très dures pour moi mais ça n'excuse pas les mots que j'ai employé.
Tu es une fille formidable Gin, tu es venue à la maison alors que tout le monde me rejetait, tu es restée là à m'écouter délirer, tu à proposais de rester, de m'aider et moi en retour je t'ai balancé des horreurs.
Pour ma défense je ne peux que dire que c'est la peur de perdre Cira, de perdre de nouveau un être cher, un être qui compte le plus à mes yeux qui a fait sortir ce flot de paroles.
Tu es une amie Gin, quelqu'un de solide, quelqu'un sur qui on peut compter, tu es attentionnée, courageuse (il faut l'être pour avoir osé s'aventurer dans la maison), et tu as un coeur d'or alors surtout ne laisse pas les paroles d'une folle te blesser.
Je ne m'attend pas à ce que tu m'excuse pour ce que je t'ai dit et ça serait tout à fait normal et concevable que tu ne le fasse pas.
Sache tout de même que je regrette vraiment et que si tu as besoin de quelque chose, de quelqu'un, je suis là.
Merci de t'être occupé de Cira, elle a surement dut être beaucoup plus heureuse avec toi en 2 jours qu'avec ce qui lui sert de mère pendant ces dernières semaines.

Affectueusement,
Esmei.

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Esmeira
Esmei n'avait vu Gin de la journée, ni n'avait eu de nouvelles. Le départ approchant elle alla jusqu'à chez Zak et frappa à la porte. 1 fois. 2 fois. Personne. La jeune femme soupira. Peut être qu'elle était là mais qu'elle ne voulait pas lui parler, ce qui pouvait être tout à fait légitime.
Esmeira fouilla son sac et sortit un bout de parchemin et un charbon. Ah les sac des femmes ! Il y a vraiment tout ! (et c'est pas en vrac ! C'est du bor*el organisé :wink:) Elle sortit donc ce qu'il fallait pour écrire et rédigea sa lettre.


Citation:
Chere Gin,

Je pars ce soir avec les enfants pour un voyage à durée encore indéterminée. Je souhaitais te dire au revoir et encore m'excuser pour ce qui s'est passé sur la plage. Je regrette sincèrement.
Merci encore de t'être occupé de Cira, comme une mère aurait dut le faire.

Cira et moi t'embrassons ainsi que Luka.
Une caresse de Cira pour Papouille.
Prend soin de toi.
Esmeira.


La jeune femme relut sa lettre et la glissa sous la porte espérant que Gin la verrait...
_________________
Gin.
Les jours avaient défilés à une allure folle. Gin s'était réfugiée dans le travail. De longues journées, du lever du jour au coucher. L'été était une bonne période pour les travailleurs des champs. Dur labeur, mais le travail était régulier. Le travail se faisant plus rare en hiver, c'était le moment d'en profiter.

Gin ne travaillait pas aujourd'hui. Elle profita de se mettre à jour de son courrier. Elle n'avait pas encore répondu aux lettres d'ESMEIRA et elle tenait à lui assurer de son amitié. Esmeira était partie avec les enfants, c'était bon signe. Signe qu'elle reprenait les choses en main. Signe qu'elle réagissait. Signe qu'elle passait à autre chose. Voir les vies autour d'elle évoluées lui faisaient peur et au meme temps la rassuraient. Oui, si l'on ne controlait pas sa vie on pouvait au moins lui faire prendre un autre chemin. Telle une branche d'arbre stoppée dans sa croissance par un mur, il lui suffisait de le longer pour recouvrir la liberté et pousser à volonté. Seul demeurait une bosse ou courbe en souvenir. Une branche trouve toujours une solution qui la mène à la lumière. Gin sourit à la penser d'un arbre avec des branches toutes droites, sans aucun défaut. Ce ne serait pas bien beau en fait.


Chère Esmeira,

J'ai mis du temps à te répondre, je travaille d'arrache pied comme tous les étés. Je prends le travail ou il est et surtout tant qu'il est là.

Ne te fais pas de soucis pour notre amitié , il est plus fort que cela. J'ai bien compris qu'avec tout ce malheur tu n'étais plus toi. Quand la vie te prend des êtres chers, j'imagine que notre esprit essaye de les récupérer et pour cela il s'en va ailleurs jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne peut plus rien et là, il revient à sa place dans notre tete. Ou alors notre esprit les accompagne quelque part puis ensuite revient. Enfin un truc dans ce genre. Nul ne sait. Toujours est-il que je me suis réjouis de lire que la vraie ESMEIRA était de nouveau parmi nous. Il y a bien eu des bruits ici pendant quelques temps, selon lesquels Robin serait parti mais bon, je n'ai eu guère le temps de mettre les pieds au village. Et puis tu sais ce que c'est , tout le monde parle mais en fait personne ne sait !

Peu importe quel coup dur t'est encore tombé dessus, je lis à travers ta lettre que tu t'es relevée. Tu as pris la décision de partir. J'y vois là une chance que tu t'accordes ainsi qu'aux enfants. Une chance de repartir ailleurs. On dit que l'herbe est plus verte ailleurs. Moi je dis que l'herbe est partout pareil, mais quand tu la penses plus verte qu'ailleurs, c'est un signe. Pose tes valises !

Je suis contente pour vous tous et je suis sur que le ciel sera plus clément. Il ne peut quand meme tout mettre sur le dos des memes. C'est injuste et illogique. Je pense que tu as reçu les malheurs de toute une vie en très peu de temps, normalement tu devrais être tranquille jusqu'à la fin de ta vie... Qu'Aristote m'entende !

Esmeira, je te dis à une de ces quatres... à la croisée des chemins.

Je vous embrasse tous bien fort.

Gin.
Gin.
Une mouche vint se poser sur la joue de Gin. Elle fit une grimace et se retourna. La mouche s'envola puis survola son oreille. Gin remonta le drap et se couvrit le visage. La mouche partit survoler la chambre. Deux minutes plus tard, se pensant tranquille et surtout manquant d'air, Gin sortit son visage de dessous le drap. Le mouche reprit aussitot ses va et vients au dessus de l'oreille avec ses fameux bzzzzzzzz. Exédée, Gin balança sa main un peu au hasard espérant la placarder. Elle ne pensait pas l'avoir atteint mais toujours est il qu'elle était maintenant réveillée.

Un rayon de soleil traversait la chambre. Gin sourit, attrappa son oreiller, se le calla sous l'oreille et referma ses yeux en pensant à la belle matinée qui s'annonçait. Pas à se lever ce matin. Pas à travailler. Juste à paresser. Gin se mit sur le dos, toujours avec un petit sourire aux lèvres, et mit une jambe d'un coté et une jambe de l'autre coté du lit. Puis à peine eut elle finit de mettre ses bras croisés derrière la tete que ces yeux s'ouvrirent en grands. Oh mais mince, c'est vrai ! Gin sauta du lit, passa une robe, se coiffa avec les doigts et se fit une queue de cheval avec un ruban. Elle dévala les escaliers pieds nus , entra dans la cuisine et commença à faire la vaisselle. Vite, viiiiiiite. Elle essuya ses mains trempées sur sa robe et se mit à balayer. Elle ouvrit la porte et balança toute la poussière dans le jardin. Elle claqua la porte, déposa le balai et courant vers la salle à manger elle ramassa quelques habits qui trainaient, prit le tas de linge propre qu'elle n'avait toujours pas plié et remonta le jeter sur son lit. Elle ressortit dans le couloir, récupéra une chaussure dans le hall et retourna la jeter dans la chambre. Elle entra dans la chambre de Zak, balaya vite la chambre du regard. C'est bien ce qu'elle pensait. Elle repartit dans sa chambre et fouilla dans le tas de linge qu'elle avait jeté sur son lit. Ha ils sont là. Elle repartit à vive allure et retourna dans la chambre de zak. Sur le lit, elle lissa les bas blancs qu'elle lui avait empruntés. Elle les plia, et les plaça dans le tiroir de la commande qui était déjà ouvert. Elle le referma. En sortant, son regard fut attirée par le dessus de la commode qui était vide. Mince, mince, et mince, ou je l'ai mise ??? Elle rassembla ses derniers souvenirs. Bonsang, ou j'étais quand je l'avais dans les mains pour la dernière fois ???? ha si ! Elle ressortit de la chambre, dévala les escaliers, traversa la cuisine, ouvrit la porte et sortit dans le jardin. Elle contourna la maison, et se dirigea vers la bassine qui était retournée. Elle se baissa et prit la brosse à cheveux. Elle remonta dans la chambre de Zak et y déposa la brosse sur la commode. En sortant, elle claqua la porte. Dans le hall , elle s'arrêta un instant et réfléchit. Elle ouvrit le tiroir du petit meuble qui était dans le couloir et sortit un chiffon qu'elle passa sur les meubles qu'elle trouvait en passant. Elle finit par donner un coup de balai général. Et regarda autour d'elle. Ca pouvait aller. Record battu. Elle était satisfaite. Elle se fit chauffer une tisane.

Devant la fenetre, sa tasse à la main, elle scruptait l'horizon. Elle ne m'a pas dit si elle venait le matin ou bien l'après midi. Elle vient bien aujourd'hui au moins ? il ne manquerait plus que ça, que je me trompe de jour. Gin prit la lettre qui était sur le buffet de la cuisine.... Elle la parcouru... Donc quand elle l'a écrit, on était le ...ok... plus 6 jours de voyage...Ben c'est ça ..... dans la journée ! et cela si tout va bien, sinon hop un jour de retard et je me serai tuer à la tache pour rien !

Gin remonta dans sa chambre, plia le linge, le rangea. Elle s'enleva sa robe et se jeta dans son lit. Elle se couvrit, calla sa tete sur son oreiller. Si zak arrive alors qu'elle dort c'est pas grave. Elle verra au moins que Gin n'est pas du genre à se coucher le soir en laissant la maison en bordel.
Zakarine
Aux premières lueurs du jour, la carriole s'immobilisa dans un grincement strident qui réveilla Zakarine en sursaut. Ils étaient enfin dans son beau village qu'est toujours Tréguier.
Fyn, sensé les mener à bon port, dormait d'un sommeil profond, ayant laissé échapper les rennes qui pendaient lamentablement sur le sol.
Elle le regarda amusée pensant qu'il avait bien mérité un peu de repos. Dyn et Val aussi dormaient les poings fermés...

Elle descendit prestement et fut émerveillée par la vision qui s'offrait à elle.
Les fleurs multicolores parsemaient son jardin et leurs senteurs exhalaient de douces effluves qui embaumaient la douce brise matinale.
La rouquine déchargea la charrette de tout ce qu'elle avait rapporté de son voyage. Elle rangerait plus tard.. pour l'instant, elle allait se rafraichir un peu.

Je vois que Gin n'a pas chômé, pendant mon absence, la pauvre... Le jardin est magnifique!

Avançant vers la chaumière, elle s'arrêta devant son champs de blé qui promettait une récolte abondante grâce aux bons soins apportés par les employés que Gin avait embauchés à sa place durant son absence.

Ni tenant plus, elle se précipita dans la chaumière et appela Imagine à tue-tête....

Elle n'est surement pas là. Ben tant pis!

La météo montait en température et Zakarine commençait à avoir chaud. Elle alla prendre vite un bain dans le petit bassin qu'elle avait fait construire. La sueur et la poussière ne faisaient pas bon ménage sur une aussi élégante jeune dame (au ventre plat et seulement lui, hein !!! :wink: ).
Elle regarda bien qu'il n'y avait personne aux alentours et se déshabilla, complètement nue.
Elle pénétra dans le bassin, à petits pas. L'eau était bonne, juste assez fraiche pour elle.... Elle se reposa un moment, allongée dans l'onde les yeux fermés. La rouquine appréciait le calme environnant. Les seuls bruits qu'elle entendait c'était les oiseaux qui chantaient... Elle se lava tranquillement puis sortit se sécher au soleil.

Une fois habillée de propre, elle entra dans la maison et monta voir dans la chambre de Gin s'assurer que tout allait bien. Zakarine frappa à la porte, attendit un peu, puis l'ouvrit tout doucement. La belle damoiselle dormait comme une souche! Zak n'eut pas le cœur à la réveiller pour l'avertir de son arrivée et referma la porte tout aussi doucement...

Elle descendit à la cuisine et commença à préparer le déjeuner auquel elle allait convier ses amis ...

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Gin.
Sous une chaleur torride, son champs de blé lui prenait tout son temps , semer,labourer,récolter, elle n'en voyait plus la fin !!!!!!!! et le jardin de zak à arroser tous les soirs, une vraie ptite abeille ......
Elle monta dans sa chambre se reposer un moment , endormie depuis peu , elle entendit un vaccarme infernal en bas dans la cuisine.
Elle prit se qui lui tombait sous la main et descida de descendre voir un peu !!!!!!!!!
Un vase (vide,je précise!!)à la main ,je descends les marches des escaliers à pas de loup,passe la tête lentement à l'entrée de la cuisine.
J'entendais mon coeur battre comme un tambour en espérant que l'intru lui n'entendait rien . Je bondis d'un coup d'un seul mon vase en l'air , prète à frapper très fort!!!!!!!!

AHHHHHHHHHHHHHHH ZAKKKKKKKKKKKK c'est TOIIIIIIIII
Tu m'as fais peur , je croyais que c'était un brigand (quoique en réfléchissant un peu , il viendrait voler quoi , le povre !!!!!!hummm à part moi , je vois pas trop !!!! )

et se mit à rire aux éclats de son idée

Saute au coup de Zak et lui fait une bise qui claque fort .

T es arrivée quand ???
Tu vas bien ??
Et ton voyage ??
Raconte moi !!

bé dis quelque chose !!!!!!! reste pas plantée là ,je me languis un peu de savoir MOI mince alors ......... tout en continuant de l'étouffée sans, sans rendre compte.
Zakarine
"AHHHHHHHHHHHHHHH ZAKKKKKKKKKKKK c'est TOIIIIIIIII"

Alors qu'elle était aux fourneaux, Zakarine fit un bond de trois mètres de haut (bon, ça va.. je suis Marseillaise... ). Elle sursauta, quoi!
Son amie Gin venait de pénétrer dans la cuisine en hurlant de bonheur! Elles se bizouillèrent joyeusement en riant, gin la bombardait de questions.


"T es arrivée quand ???
Tu vas bien ??
Et ton voyage ??
Raconte moi !! "


La rouquine essaya de reprendre son souffle doucement. Imagine n'y était pas allée de main morte.
La voyageuse commença alors son récit.


Bon voilà.. je suis arrivée à Tréguier en compagnie d'amis Fougérois que tu rencontreras surement lors de leur retour... Mais auparavant, je suis rentrée de voyage vers la Bretagne dans un groupe de nouveaux amis Bourguignons... Ceci est le résumé de mon retour !

Mon voyage... Comme tu le sais, nous sommes repartis vers l'Helvétie avec Lyane pour aller chercher ses affaires. Le parcours se déroulait très bien. J'ai pu faire mes petites affaires comme je le voulais... :wink:

Mais malheureusement, il n'y a pas que des honnêtes gens sur les routes... A peine avoir franchi la France Comté, nous voilà sauvagement attaqués par une furie qui avait profité de notre grosse fatigue et de notre sommeil! La folle nous a laissés mourants sur notre charrette , ne prenant que les quelques bricoles que nous avions sur nous. Surement dérangée, elle n'avait pas eu le temps d'ouvrir le coffre-fort où il y avait une véritable fortune en écus et surtout en marchandise.

Nous avons eu une chance inouïe que le cheval nous a arrêtés à Pontarlier. Là-bas, nous y avons rencontré des gens formidables! Tigre_d_o nous a soignés comme une mère l'aurait fait... ou un père plutôt... Il cuisinait très bien et ses tartes sont connues dans toute la Fc!


La belle avait la gorge sèche... Elle se servit une timbale d'eau fraiche, en proposa une à Gin et la but cul-sec...

Humm, il faisait soif! Elle se tien le menton de deux doigts et regarda en l'air pensivement.

Où en étais-je déjà? Ah oui, à Pontarlier! c'est à partir de ce moment que Lyane commençait à changer...
Il ne sortait plus de la chambre que Tigre avait mise à notre disposition dans son auberge. On aurait même dit qu'il avait perdu l'usage de la parole, tant il était devenu taciturne! Il a tout juste remercié notre hôte à notre départ...

La peur de nous faire encore agresser me torturait le ventre. Je voyais bien que Lyane avait perdu le goût de tout... Il ne fallait que je ne compte que sur moi-même. Il désirait tout de même continuer le voyage jusque chez lui...
Nous arrivâmes donc dans sa ville, à Fribourg. Je le déposais dans sa chaumière et partis de mon côté dans une auberge, seule. J'avais besoin de réfléchir à la situation... J'avais déjà souffert de l'absence d'un amour, je ne voulais pas recommencer. C'est d'un homme présent dont j'ai besoin. D'un homme qui est là pour me réchauffer quand j'ai froid. Qui me rassure quand j'ai peur, avec qui je peux discuter le soir au coin du feu... pas d'un fantôme.
Un matin, j'allais le voir pour prendre de ses nouvelles et l'informer que j'allais reprendre la route. Je trouvai porte close. Le triste sire était parti chez les moines sans même laisser un mot à mon attention... quand je pense qu'il avait critiqué Mikado qui avait fait de même à Sisoue, c'est à mourir de rire!!!

Chemin faisant, seule, je ne pensais plus qu'à commercer et apporter du bois pour Tréguier qui en manquait cruellement...
Arrivée à Chalon, j'ai rencontré une couple merveilleux. Ce sont eux qui m'ont accompagnée jusqu'en Bretagne: Gian et Lionix.

Si tu voyais leur ours, je te garantis une belle frayeur!

Ils m'ont remonté le moral avec leur gentillesse. Nous passâmes par Nevers. Numéro 1 de ma nouvelle liste, Drageur m'a fait un excellent accueil en taverne en faisant un joli strip-tease. Soirée mémorable, mais soirée unique...

Nous continuâmes notre périple, sans encombres puisque six dans le groupe, jusque Vendôme.
Très jolie ville. Nous étions tous en taverne à boire et à discuter quand numéro 2 nous rejoignit. Il se faisait tard pour les autres qui étaient épuisés par la route. Ils allèrent dans la chariote se reposer un peu avant le départ. Nous restâmes seuls Carapatouille et moi.
Nous fîmes connaissance quand, je ne sais pas pourquoi, je glissais et me retrouvais à terre. Il m'aida à me relever et massa ma cheville endolorie...

Depuis mon départ de chez lui, nous avions gardé contact et nous nous écrivions régulièrement . Il vint nous rejoindre à Fougères. Malheureusement Bioul, le prévôt, lui a refusé le laissez-passer pour la Bretagne.
Il a dû repartir vers la Touraine et j'ai intégré le groupe de Fyn pour venir jusqu'à Tréguier...

J'ai revu Ninnoz en taverne... cela m'a fait chaud au cœur de voir qu'il n'avait pas changé!

Voilà, tu sais tout ma chère Gin !!!
Quelles sont les nouvelles de ton côté?

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