[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

Gin.

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Zak s'était mise encore une fois en quatre pour recevoir chez elle. Gin entra la première. Une bouffée de chaleur l'accueillit. Tout en s'enlevant sa cape :

- ça sent bonnnn zak ! Gin accrocha sa cape et jeta un coup d'oeil à la pièce.
Oh tu as déjà mis la table ? je pensais t'aider ... tu veux que je fasse quelque chose d'autres Zak ?

Gin réalisa que le plancher avait été lustré, sur la pointe des pieds, elle retourna essuyer au mieux ses bottes sur le tapis de l'entrée.

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Fyndecano

Fyn , Sisoue à son bras, entra à la suite de Gin

Dem dem Zakounette, ha qu'il fait bon chez toi!!!

Et Gin à bien raison, çà sent rudement bon, et mon estomac criant famine , je suis suis prêt à avaler un bœuf sabot compris.

je t'ai apporté un petit quelque chose, rajouta t il en déposant une cruche poussiéreuse sur la table.

Comme tu t'en doutes, ce ne peut être que de la boisson :wink:

Il y a quelque temps déjà, Missanges que tu connais, m'a fait cadeau de cette bouteille de "prune à vampi" me disant de la réserver pour une grande occasion.

Et quelle meilleure occasion que de boire entre amis, à ta santé toi qui sait si bien nous recevoir, à Gin et Dao nos futurs mariés, et enfin à ma douce et merveilleuse sisoue qui me redonne vraiment goût à la vie.

Fyn se pencha et scella ses dires par un doux et profond baiser à la femme de sa future vie.

Sisoue

Petite mise au point concernant le passé de Sisoue pour les habitants du village de Bretagne et sûrement pour son nouvel amour :

Elle était née à Blois , où elle passa plusieurs années à survivre , mais son coeur battait au plus profond de son être dans le sud : Marseille

Un jour la soeur de Zak , Starine est venue la chercher car elle l avoue , elle s ennuyait fermement pas que les Blésois n étaient pas des gens sympathiques mais que son caractère sauvage l y en obligeait et c est là que tout bascula sans qu elle s en aperçoive .

Son voyage la fit faire des rencontres pas très , pas très ..... bien , un brigand en particulier que l'on va surnommer "le gascon" dont -elle tomba amoureuse enfin c est se qu'elle pensait car l 'amour , le vrai , le pur , elle ne le connaissait pas encore . Un jour , elle pris sa décision et quitta ce monde dont -elle ne faisait vraiment pas partis et prit le chemin de Tréguier pour le mariage de Gin dont-elle appris , un peu plus tard , au court de son voyage .

C' est d 'ailleurs avec son amour , le vrai qu 'elle entra le sourire aux lèvres dans la maison de Zak pour se retrouver " en famille ".

La maison brillait comme un sou neuf , le feu allumé , la table mise ...

tiens !!!! de la vaisselle blanche et les couverts de ses parents , elle avait donc pu la ramener !!!! je pensais pas ........

A manger , a boire , des amis quoi de plus pour passer une bonne soirée

Noz vat Zak s 'approchant d'elle lui faisant une grosse bise qui claque fort comme l 'amitié

Zakarine

Tous ses amis étaient là... Zakarine était la plus heureuse des femmes. Elle adorait recevoir à la maison et là c'était une occasion spéciale: le baptême de sa meilleure amie!
Le repas fut joyeux et bien... arrosé. Tout ce passa très bien pour le petit groupe.
La maitresse de maison se leva et prit la parole.

Irmaaaaaaaaaat! Hummm très bonne cette prune, Fyn! Trugarez!

La rouquine se tourna vers Imagine et Daovarius et leva sa chope

A votre futur bonheur à vous deux! A votre mariage, qu'il soit long et heureux!
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Missanges

Elle était là droite au milieu de sa cuisine faisant sûrement des vocalises à l’ensemble de ses amis réunis autour d’elle et je la voyais heureuse. Dans la ruelle au travers du carreau je la voyais faire.
Et ce fut une surprise une arrivée tout à fait imprévue. Cognant contre la vitre je tapais fort contre celle-ci.

TOC ...TOC
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Encyclopédie de Guyenne

Zakarine

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Zakarine regarda par la fenêtre et que vit-elle? Son amie Missanges! La rouquine sortit précipitamment la rejoindre dehors

Misssssssssss!!! Que je suis heureuse de te voir, cela fait si longtemps!!! Entre donc à la maison te réchauffer un peu!

Zak la prit par la main et l'entraina jusque chez elle. Elle n'avait pas revu son amie depuis le décès de Nek, elle espérait seulement qu'elle allait bien...
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Missanges

Et hop ! Une rouquine qui embarque une autre flamboyante !
Il y allait avoir de la rumba dans l'air de la prunàvampi de travers...
L'embrassant affectueusement, j'étais heureuse de la voir.

Moi aussi je suis heureuse de te voir, j'espère voir Esmy et Rico aussi ce soir. Je repars cette nuit...

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Encyclopédie de Guyenne

Zakarine

Le repas de baptême était terminé, Missanges devait déjà repartir.. Puis vint le mariage de Gin et Dao.

Ce fut une cérémonie dont on se souviendrait longtemps.. Un éclair dans la nuit pendant un orage, aussi rapide mais aussi lumineux!
La mariée resplendissait par sa beauté, Zakarine était très fière de son amie d'enfance. Le bonheur se lisait dans les yeux des deux tourtereaux qui roucoulaient et qui semblaient seuls au monde... jusqu'à l'arrivée tardive et fracassante du témoin avec les alliances...

Et oui! La bonne copine avait cherché les précieuses bagues partout dans la maison avant de se rendre en retard à l'église... Mais elle était arrivée juste à temps, lors des échanges de vœux. Tout était bien qui finît bien!

Depuis, la rouquine avait repris sérieusement ses études. Et elle se trouvait très bien comme ça.
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Zakarine

Le jour de la Saint Valentin.. mais qu'était-ce donc? Zakarine en avait oublié le sens ... pas d'homme en vue et surtout, elle n'en cherchait pas... Voir les amoureux autour d'elle lui rappelait de doux souvenirs, bien entendu, mais rien n'égalait sa liberté! Et oui, tout avait un prix dans la vie...
Pour ce jour, elle avait mit ses études entre parenthèses et avait décidé d'aller à Rohan pour couper du bois.
Charrette vidée de ses objets inutiles, elle avait ainsi pu faire plus de place pour y entreposer les stères. La rouquine avait tout de même prévu une hache de secours au cas où la sienne la lâcherait en route..

Depuis que Gin s'était mariée à Dao, la maison semblait bien vide. Zak tournait en rond et s'était plongée dans ses livres, mais là elle avait envie de prendre l'air.. utilement! Avec Annie, elle en avaient parlé et le jour était arrivé!

Elle ferma sa maison et alla chercher son amie qui se renfermait de plus en plus sur elle-même depuis la disparition d'Arcange. Ce qui lui semblait bizarre, c'était de voir la boulangerie fermée, et ce depuis plusieurs jours. Cela ne lui plaisait guère. La rouquine frappa longuement à sa porte, sans réponse.
Zakarine commença à s'affoler, espérant qu'il ne lui soit pas arrivé malheur, à elle aussi!
Elle fit le tour de la maison, mais tous les volets étaient clos.

Ne nous fais pas ça, Annie! S'il te plait!

Zakarine leva ses yeux vers le ciel. Aristote, je t'en prie! Fasse que tout aille bien pour Annie et que nous aurons la joie de la revoir bientôt!

Le cœur de la Trégorroise battait à tout rompre. Pour se rassurer, elle se dit qu'Annie était surement dans un de ses champs, ou bien à se promener sur la plage..
Elle fit encore le tour de Tréguier la cherchant désespérément avant de prendre la route pour la forêt Rohannaise..
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Zakarine

Les herbes folles avaient envahi le jardin, Gin n'était plus là pour s'en occuper pendant les absences de Zakarine... C'est là que la rouquine prit vraiment conscience du départ de son amie d'enfance. Elle soupira en souriant.

Ahum... Là voilà partie vivre une nouvelle vie. Je lui souhaite beaucoup de bonheur... mais qui va s'occuper de la maison pendant mes voyages maintenant?

La jeune femme était enfin de retour chez elle. Ses amis l'avaient aidée à décharger sa marchandise devant la maison mais, trop fatigués par le voyage, s'en étaient allés rejoindre leurs demeures pour se reposer. La charge avait été presque doublée puisqu' à Rohan un voyageur François s'était joint à eux pour faire un bout de chemin ensemble. Mais les deux bras supplémentaires avaient disparus lors du départ prévu de St Brieuc... Les Trégorrois étaient donc épuisés! La leçon avait été apprise et Zak savait qu'elle ne pouvait compter que sur ses vrais amis, à présent...

Une fois la porte ouverte, la rouquine posa sa besace par terre et courut se jeter dans son lit pour un repos bien mérité. Elle irait voir Patate plus tard pour ses transactions de bois...

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Zakarine

29 mars 1459 au matin. Le soleil était à peine levé quand un pigeon se posa sur la fenêtre de la chambre de Zakarine. La jeune femme dormait tellement bien qu'elle ne l'entendit pas.
Ce volatile n'était pas un oiseau comme les autres, il venait exprès tout droit du couvent de la Rochelle apporter un funeste message à la rouquine..
Sa patience étant très limitée, il cogna au carreau pour se faire ouvrir et faire son boulot de messager.
Devant son insistance, Zak fut tirée de son sommeil ne comprenant pas tout de suite ce qu'il se passait.. L'oiseau faisait les cent pas sur le bord de la fenêtre tout en la piquant du bec.

Elle ouvrit les yeux, se les essuya avec ses mains pour être sûre de ce qu'elle voyait et bailla un bon coup. Soudain elle réalisa de l'heure matinale qu'il était et se dit que ce devait être très important.. Elle se leva d'un bond et fit entrer le messager. Elle le débarrassa aussitôt de la missive qu'il transportait à la patte et la lut.
Oh ce fut un bien court message, juste quelques lignes mais qui firent très mal à notre pauvre amie.
Ninnoz s'était éteint tout doucement, en fin de journée.. Il ne s'était pas sorti de son comas, juste pas réveillé... Voilà comment périt le premier amour de la Trégorroise, le plus grand sans nul doute!

Cette fois, son départ était définitif, plus aucune raison d'espérer le revoir arriver le rustre mais néanmoins gentil bonhomme. Son humour allait lui manquer terriblement à son presque époux qui aurait dû l'être à plusieurs reprises..
La bague qu'il lui avait offerte lors de leur dernier voyage brillait toujours à son doigt. Zakarine la regarda en soupirant: le mariage n'était pas leur destin... il fallait faire avec...

Des larmes de chagrin roulèrent sur ses joues pendant qu'elle pensait au bon vieux temps avec lui... c'était fini... à jamais... Elle se dirigea vers son armoire qu'elle ouvrit puis elle attrapa le petit coffret qui était caché parmi les draps de lits. Elle ne savait pas pourquoi ce besoin de le cacher, mais c'était son trésor rien qu'à elle. Personne d'autre qu'elle n'avait le droit d'y toucher. Elle alla s'asseoir sur son lit avec l'objet entre ses mains.
Zakarine glissa la petite clé qu'elle gardait précieusement dans son bas dans la serrure et ouvrit le couvercle.
Toutes les lettres que Ninnoz lui avait envoyées étaient là, à l'intérieur. Elle les sortit et les étala sur l'édredon. La jeune femme les parcourut une à une.

Le temps passa lentement, très lentement.. Plus rien ne pouvait la perturber, pas même le pigeon qui en avait profité pour reprendre son vol en direction de la Rochelle alors qu'elle était plongée dans sa lecture.

De longues heures s'étaient écoulées. La rouquine rangea tout son courrier dans la boîte, le dernier message lui annonçant la mort de Ninnoz avec les autres. Elle remit le coffret à sa place, puis s'habilla. Au lieu d'aller à son moulin, elle se dirigea vers l'église . Elle voulait rendre un dernier hommage par la prière à celui qui était si croyant...
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Zakarine

Tout son blé avait été moulu et sa farine vendue. Zakarine avait décidé qu'elle reprendrait plus tard les études.
Un petit voyage vers la belle forêt de Rohan lui avait paru très bien pour se ressourcer dans la nature avant de se renfermer de nouveau en compagnie de ses livres dans son bureau. Ses amis Sisoue et Fyn y avaient élu domicile, raison de plus d'aller leur rendre visite..

La veille de son départ, Zakarine avait passé la soirée en compagnie d'une Troll rouquine toute poilue, de Protozoaire encore un rouquin et d'un blond municipal appelé MonsieurPatate. Ils avaient tous passé une excellente soirée, et comme elle avait prévu de voyager, elle passa le relais à l'auberge municipale. Proto serait désormais le nouveau tavernier..
Bon d'accord... ce n'est pas tout à fait comme ça que ça c'était passé! pfff
Il avait osé critiqué la pauvre Zak et sa manière de servir à table. Môssieur Proto prenait un peu trop ses aises, chose que la belle aux cheveux de feu avait du mal à accepter. Du coup, elle avait rendu son tablier et Patate avait confié au client récalcitrant la charge de tavernier. Du coup, les deux s'en étaient donné à cœur-joie! Et Proto par-ci.. et Proto par-là! Enfin bref, ils s'étaient bien amusés, quoi!

La fin de soirée fut aussi très agréable. Elle s'était adjugée un droit auquel seuls les Roux avaient accès par décret municipal...
Mais comme toutes les bonnes choses, elle devait avoir une fin. Ce n'est qu'au petit matin que Zakarine rentra chez elle, extrêmement fatiguée...

Après un repos réparateur, elle prépara le peu d'affaires qu'elle allait emporter. Un simple balluchon suffirait pour mettre quelque nourriture et du rechange. Sa charrette attendait dehors, prête à être tirée. La Trégorroise allait encore couper du bois.. Décidément, elle y avait pris goût! Elle ferma sa porte pour prendre le chemin du centre-ville de Tréguier.
La rousse fit un petit tour en taverne pour saluer ses amis avant de prendre la route.

Elle voulait longer la côte jusqu'à Saint Brieuc. L'air marin en cette douce soirée de printemps était vivifiant et la mettait toujours de très bonne humeur.
Un dernier coup d'œil vers le village breton cher à son cœur et la voilà partie!
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Zakarine

Le village était très calme au petit matin de ce mois d'avril. Le temps était doux, on pouvait entendre les oiseaux piailler dans les arbres en fleurs. Le printemps était bien là, toute la nature était en éveil.

Pourtant, Zakarine entra dans Tréguier un peu plus vite que d'ordinaire. Depuis l'attaque qu'elle avait subie en direction de Rohan, elle ne se sentait plus en sécurité sur les routes.

Son séjour chez son amie Sisoue s'était très bien passé, elle avait pu couper le bois dont elle avait besoin. La Rouquine avait rencontré d'autres amies avec qui elle avait bien ri aussi.
Elle serait bien restée plus longtemps, d'autant plus que Sisoue était prête à accoucher mais elle ne voulait pas mettre la future parturiente en danger.

Ces derniers jours, elle sentait comme une présence non loin d'elle mais sans jamais voir personne.. Ce n'était peut-être qu'un pressentiment, mais elle en avait la chair de poule.
Et s' ILS l'avaient retrouvée ?

Il va falloir que j'écrive à Star et à Gin pour les avertir. L'Ombre a peut-être donné de ses nouvelles... mais nous laisseront-ils un jour tranquilles???

Arrivée devant sa maison, elle déchargea sa charrette du bois transporté et pénétra dans sa demeure, sa besace sur l'épaule. Comme telle n'était pas son habitude, elle referma sa porte à double tour derrière elle et se précipita à sa fenêtre pour voir si quelqu'un ne l'avait pas suivie jusque chez elle..

Une fois rassurée sur ce point, elle ouvrit les volets de toutes les fenêtres pour faire entrer le jour. Elle grignota pour caler une petite faim puis s'installa à son bureau pour écrire une lettre à Gin et non à Starine, sa sœur, qu'elle ne voulait pas affoler et puis la Labritoise avait déjà ses propres problèmes à régler. Elles n'allaient pas tarder à revenir en Bretagne, il fallait qu'elles se tiennent prêtes à toute éventualité!

A Rohan, Pupa lui avait demandé si le poste de douanière ne l'aurait pas intéressée. Sur le coup, elle avait refusée mais après mûre réflexion Zakarine pensa que finalement ça n'était pas une si mauvaise idée. Elle pourrait ainsi surveiller les allées et venues des personnes étrangères aux village. C'était une idée à suivre..
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Zakarine

Un nouveau petit Breton venait de naître! Kerwan, le fils de ses amis Sisoue et Fyn, était né dans leur domaine entouré de tout l'amour de ses parents et de leurs amis.
Il était toujours très agréable d'assister à de tels évènements! Zakarine était folle de joie de voir ce petit boud'chou arriver... elle était même entrain de fêter ça, une bouteille de vin à la main, en compagnie de celles et ceux qui n'assistaient pas à l'accouchement, pendant un pique-nique près du lac.
On pouvait entendre la pauvre Sisoue hurler à six lieues à la ronde, puis un cri de bébé . Tout le monde était en émoi. Tout le monde se mit à chanter, un verre de vin à la main!
Le temps de laver le petit Roy, ils avaient tous déboulé dans la chambre voir Kerwan et féliciter les parents. La rouquine trouvait qu'il ressemblait vraiment à son père. Fyndecano était très fier de sa progéniture qu'il avait aidé à naître. Il gardait fièrement les stigmates ensanglantés à cause des ongles de Sisoue sur la main qu'elle tenait fort pendant les contractions.

La journée s'était bien terminée et Zakarine était rentrée chez elle. Le fameux pressentiment qu'elle ressentait était toujours présent. Elle ne savait pas pourquoi elle éprouvait ce malaise, comme si un malheur allait s'abattre sur elle ou bien sur quelqu'un qu'elle aimait...

Pour se changer les idées, elle s'arrêta chez le coiffeur. Elle en avait assez de cette coiffure qui la vieillissait prématurément.
C'était une boutique assez sobre, mais bien tenue. Des douces effluves de parfums d'Orient embaumaient le lieu. Le sieur qui s'occupait des têtes Trégorroises avait un air.. heu.. disons qu'il n'était pas très... heu... masculin! C'était avec un léger déhanché qu'il vint l’accueillir d'une voix chantante un peu plus aigüe que la moyenne.
La rouquine ne put s'empêcher de rire en le voyant.

Demat ma bonne dame! Alors, on vous fait quoi ?

Demat Messire ! Je voudrais changer de coiffure. Celle-ci ne me plait plus du tout.. en fait, je l'ai toujours détestée...

On va lâcher ces cheveux pour voir ce qu'on peut faire. Asseyez-vous là, chère Dame!

Zakarine s'installa confortablement sur un fauteuil, face à un meuble sculpté qui portait une psyché. Elle pouvait voir tous les faits et gestes de l'homme à qui elle confiait sa tête.
Délicatement, il délia le nœud qui tenait sa belle chevelure rousse qui tomba aussitôt en cascade sur ses épaules.

Rhooooo, mais ils sont magnifiques! Quel dommage de les garder attachés! tsssss
Vous me faites confiance? Je sais exactement ce qu'il vous faut!

Heu.. ouii, bien sûr...

Elle lui souriait, mais elle commençait à s'inquiéter. Serait-il à la hauteur? Elle ne voulait pas qu'il lui ratât la coupe qu'il venait d'entreprendre. Zak ne voulait surtout pas porter de foulard pour se cacher.
Un peigne en ivoire et une paire de ciseaux et le voilà qui coupait, taillait la chevelure dans à peu près tous les sens. Cela dura une bonne heure, mais le résultat fut remarquable! La rouquine avait du mal à se reconnaitre dans le miroir.
Remarquant son visage ahuri, il lui sourit gentiment.

Cela vous plait-il? Je vous trouve bien mieux, le visage ainsi dégagé.

Zakarine ne revenait pas du changement opéré. Elle avait du mal à trouver ses mots.

Oh oui! C'est parfait! Vraiment très joli, trugarez!

Il balaya de ses mains les cheveux coupés qui trainaient sur ses épaules et sur son dos, juste avant de redonner un dernier coup de brosse nacrée, cette fois. Elle se leva puis récupéra la cape que le coiffeur avait pris soin de garder dans une armoire, non loin de l'entrée. Elle plongea ensuite sa main dans sa bourse qui se trouvait dans sa besace.

Combien vous dois-je, s'il vous plait?

Juste un écu et six deniers

Très contente du résultat, la rouquine lui donna deux écus de pourboire.
L'homme aux mille manières et à la voix fine, lui fit des courbettes en guise de remerciements jusqu'à ce qu'elle sorte de la boutique.

Trugarez, Dame, trugarez!

Ce petit intermède avait fait fait un bien énorme à Zak. Elle en oubliait même la peur qu'elle avait ressentie juste avant d'entrer dans l'échoppe, malgré la nuit qui était tombée sur Tréguier.

Arrivée à la maison, un pigeon l'attendait en picorant tranquillement sur le seuil de sa porte. Intriguée, Zakarine ne prit pas le temps d'ouvrir sa porte pour se saisir de la bête et en retirer le message qu'il transportait.

Elle relâcha le volatile qui prit son envol et entra chez elle. Une bougie en main, elle lut la signature sur le vélin et vit qu'il était de sa sœur Starine.

Avec Gin et Dao, ils n'étaient plus très loin. Il ne leur manquait qu'une dizaine de jours tout au plus pour arriver à Rohan. Ils allaient rendre tout d'abord visite à Sisoue et à son bébé qu'elle était impatiente de connaitre, puis ils viendraient à Tréguier.
Mais ce n'était pas tout... il y avait aussi un secret qu'elle lui confiait. Un secret que Zak n'aurait jamais imaginé venant de Starine.. Elle était enceinte et pas de Noct, son compagnon! Elle voulait faire passer l'enfant, mais elle voulait la voir avant, juste au cas où ça se passerait mal...

Zakarine se mit à trembler, se disant que c'était un signe, que c'était ça le malheur qui devait arriver...

Non ma sœur! Tout se passera très bien, je te protègerai! Tu auras tous les soins nécessaires, même si je devais y laisser toute ma fortune!

Elle se retira dans sa chambre, éreintée de sa folle journée, pour s'y endormir. Son sommeil ne fut guère tendre avec elle, il la fit patienter de très longues heures avant de venir jusqu'à elle...
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Zakarine

Le pigeon qui vint se poser n'était pas inconnu de Zakarine. C'était celui de son amie Gin qui lui apportait un message. La Trégorroise aimait bien recevoir des nouvelles d'elle, elle avait un tel sens de l'humour! Et puis, elle ramenait sa sœur Starine avec elle, alors elle était doublement heureuse.

Citation:

Chère Zakarine,

Enfin un moment de répit ! Star est en train de faire gouter son fils et Tristan qui viennent de s'entretenir une bonne heure à jouer aux chevaliers. Elle m'a bien fait rire. Elle avait tellement peur que Tristan fasse mal à Philippe qu'elle s'est tenue durant tout le jeu prête à parer un mauvais coup. Il est vrai que Tristan est plus grand et ne contrôle pas encore sa force.

Ici, tout va bien. Les frontières sont de nouveau ouvertes, nous n'avons plus à partir en catastrophe pour quitter le territoire. Nous pensons cependant ne plus tarder, si nous voulons être à temps pour l'accouchement de Sisoue.

Ma lettre n'est pas anodine . Nous avons beaucoup hésiter avec Star avant de t'en parler mais je me décide enfin. J'ai reçu de l'ombre un message assez flou et incompréhensif pour star et moi. Je pense que tu ne comprendras pas plus mais je préfère t'en informer. Je te recopie ses écrits mot pour mot.

"En poste aux frontières. Tu n'es pas concernée. Restez toutes et tous groupés en Bretagne. Nous serons autour"

et il a souligné 3 fois le mot "Bretagne". Je n'y comprends rien et Star non plus. N'étant pas concernée, je pense que cela n'a rien à voir avec nous. Certainement que cela concerne la bretagne sinon j'aurai eu des instructions. Pour notre part, nous irons nous regrouper où tu sais. Rejoins nous là-bas. Sisoue y sera aussi.

Je t'embrasse bien fort. Passe mon bonjour à Lagunien et Toppette si tu les vois.

Gin.

A la lecture du vélin, Zakarine fronça les sourcils. Mais de quoi pouvait bien parler Imagine?
Elle relut la lettre et s'arrêta un moment sur le passage de l'Ombre. Elle prévenait son amie d'un danger.. en Bretagne...
Son sixième sens ne l'avait donc pas trompée! Un malheur se préparait bien ici.. Serait-ce Sisoue qui était concernée. Son bébé ?

Elle prit en vitesse quelques affaires et se rendit au domaine de Fyndecano où les filles avaient rendez-vous. Il fallait absolument qu'elle en ait le cœur net. Et comme elles étaient à mi-chemin, cela permettrait à Zakarine de revoir sa sœur Starine un peu plus vite.

Connaissant son problème, elle allait demander à Chieuz, la spécialiste en la matière, si elle pouvait faire quelque chose pour elle. Malgré sa désinvolture, Chieuz était de très bon conseil..
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Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue

Ninnoz

Par une curiosité dont on ne savait que penser, Ninnoz ramena son boule (comme qui dirait), et jugea la chaumière de son ex-moult-choses avec un brin de nostalgie. Il, de sa paluche grossière, frappa la porte de Zakarine.

Devant une fois de plus repartir sur son île, Ninnoz avait eu bien du mal à croiser Zakarine dans la journée de son départ pour la prévenir de son départ précipité. Ils devaient, somme toute, partir ensemble, avec d'autres protagonistes, vers le sud... Mais quelle merdouille quand même!

Un vent frais promit, à ce moment-là, quelques jours de calme chaleur.
Le refuge du front travailleur.

Zakarine

Depuis qu'elle avait détruit son armée, la vie de Zakarine était beaucoup plus sereine. Elle allait et venait dans Tréguier à sa guise. Elle avait même repris ses études et lisait qu'elle en avait l'occasion devant sa cheminée ou bien au soleil dans son jardin, dès que le vent cessait de souffler, un gros manteau la protégeant du froid. De plus, le voyage qui se préparait la mettait dans une euphorie qu'elle n'avait pas ressentie depuis très longtemps.

La rousse avait repris les gardes pour la maréchaussée, cette fois. De cette manière, elle soulageait son amie Ode qui pouvait, elle aussi, vaquer à d'autres affaires qui lui tenait à coeur.

Un jour, au petit matin après avoir fait sa ronde, elle alla voir si Aurore était encore là. Elle avait bien vu le groupe partir mais le nombre de gens ne correspondait pas au groupe qui était arrivé. Et puis une silhouette ne lui avait pas été inconnue. Un gros doute s'était insinué et elle voulait en avoir le coeur net. Zak commença par la chambre où la jeune fille dormait, personne! Elle fit le tour de la maison à sa recherche mais elle ne la trouva nulle part. Passablement énervée, elle fouilla partout pour voir si elle lui avait laissé un mot pour l'avertir.. Même pas! Roussette avait fugué!

Elle ressortit et prit son cheval rendre visite à Edwige dans son couvent afin de lui faire part de la situation. Elle était très déçue de savoir qu'elle sa fille ne voulait pas suivre Zakarine mais, en plus, très en colère de la savoir sur les routes sans avoir eu la politesse de prévenir de son départ.

La Trégorroise avait attendu quelques jours, espérant que Aurore aurait l'idée de donner de ses nouvelles. Mais rien... Elle savait avec qui elle était et n'était pas inquiète pour sa santé mais elle décida de lui écrire pour en savoir un peu plus. Elle essayait de contenir sa colère dans les mots qu'elle gravait à son attention.
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Aurore.r

Aurore mange à la table, profite des l'ambiance pour regardé tout le petit monde a tablé. La puce est vite rassasier et un peu triste que Edwige sa mamoune ne soit pas la pour ce beau moment. Sourit de voir chacun heureux, essaye d'écouté les uns les autres, respectant les conversation des grands qui l'entour.

Le marchant de sable commence a faire une tourné de poussière de sommeil, que la puce baille sans le vouloir avec ça petite main devant la bouche.

oups désoler
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Zakarine

Ahhhhhhhhhhh quel beau Nowel ils avaient tous passé! La famille, les amis, tous avaient tous été là pour fêter l’avènement de Christos . La nouvelle année et son lot de bonnes résolutions étaient arrivés aussi. Aurore avait élu domicile chez elle avec tous ses animaux en attendant que Edwige, qui se reposait au couvent, rentre à la maison.

Le 4 janvier, coup de folie! . Zakarine commit l'impensable! Elle détruisit l'armée dont elle avait été le Capitaine durant plusieurs mois. Comme elle se sentait libérée! Et puis.. cette idée ne lui était pas venue seule. Le but d'un grand voyage à travers les royaumes décidé entre amies avait été l’élément déclencheur. Alexandrie! Snagov! Ces belles destinations n'attendaient que le groupe de fiers Trégorrois!

Le voyage serait long, elle le savait mais, pour la première fois, peu lui chalait. La Rousse avait besoin de s'aérer, d'effacer ces derniers mois qui avaient été les plus pénibles de toute sa vie. Une renaissance... la nouvelle Zak allait enfin ressembler à l'ancienne, celle qui était pleine de projets.

La Puce avait décidé, au dernier moment, de ne plus les suivre car elle avait peur des routes. La Duchesse comprit tout à fait et la laisserait donc à Tréguier, avec les domestiques et les précepteurs afin qu'elle ne perdît pas son temps. Le voyage se ferait donc uniquement entre grands, sans compter sur les enfants de Nathaniel qui venaient aussi, et tous avaient répondu présents, très excités par l'expédition qui se préparait dans chacun des foyers.
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Zakarine

Aurore et Elios avaient donné de leurs nouvelles, la petite allait bien. Elle était avec l'animateur préféré des Bretons et, surtout, ami de la rouquine. Zakarine était rassurée sur ce point. En attendant son départ pour le grand voyage de sa vie, elle continuait à œuvrer pour Tréguier entre le port et les gardes pour la maréchaussée. Elle se demandait qui allait les remplacer, Ode et elle, une fois parties pour les gardes. Les prétendants, comme d'habitude, ne se sont pas précipités pour leur offrir leur aide.. Les postes pour le port et la mairie avaient été prévus, c'était déjà deux soucis de moins.

L'heure était aux festivités. Sa vieille amie Esmylady allait être anoblie. Arthur, le vieux compagnon de route de Zakarine s'était occupé de tout dans son domaine du Kerborzh. Elle n'avait rien d'autre à faire qu'à lancer les invitations à ses vassaux et à se préparer pour la cérémonie. Toute la paperasse avait été préparée chez le Roy d'Armes. Tout était fin prêt. Il n'y avait plus qu'à..
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Ode...

Il semble ne manquer personne et si d'autres venaient à arriver, une place leur serait trouvée sans souci. Un sourire en écoutant Zak s'exprimer avant de trinquer avec tous en levant son verre signifiant à la suite de sa nièce.

Yec' hed mat ha Nedeleg laouen !
Trugarez à toi Duchesse du Trégor de tous nous accueillir chez toi!

Un clin d'oeil à Zak , un sourire amusé à sa nièce accompagné d'un murmure.

Si vous vouliez passer inaperçu c'est mort.
Effectivement vous avez une rencontre très particulière.... En tous les cas je suis ravie que vous soyez avec nous ce soir.

Puis tous se mettent à manger en conversant gaiement, mais Kaëlig n'a pas oublié le mot surprise de la nièce d'Ode.
Aussi elle vient doucement tirer sur la manche de Roxane.

Dis tu as croisé qui? C'est quand la surprise?

La petite puce de trois printemps sourit de toutes ses petites quenottes en espérant avoir la réponse. Mais Ronan la regarde de loin en lui faisant les gros yeux, ce qui fait rire la jeune Kerloc'h

Allons si elle te le dit ça ne sera plus une surprise.

L'enfant fait une légère moue avant de reprendre à l'attention de Roxane.

hum... Vi mais c'était qui?

Soit, elle n'en démord pas en même temps les enfants sont aussi têtus que les grands si ce n'est même plus.
Elle trépigne d'impatience d'un pied sur l'autre en regardant aussi ce qui se trouve dans les assiettes de chacun.

Vous avez grandement éveillé la curiosité du ce petit ange ou démon selon les jours. Je crains qu'elle ne vous laisse pas tranquille avant un moment.

Kaëlig regarde Ode en pestouillant doucettement

Non! Je suis grande, peux attendre....

Puis de sourire de toutes ses dents à Roxane.

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Roxane_dk

Et la duchesse elle même ouvre la porte. Accolade bien mieux que la bisouille.

Je vous remercie de m'accueillir chez vous vôtre grâce.

Je m'avance avec elle alors qu'elle annonce l'ultime convive surprise. Je souris aux invités, petit signe de main en guise de salutations générales et je suis aussitôt assaillie par le bisou de tantine

Ma tante...et oui vous avez deviné un renne qui bloquait la route...J'avais prévu toutes façons d'arriver au dernier moment pour éviter de mettre la main à la patte...mais chutt..

Sans plus attendre elle me présente son amour Nath qui est tout à fait charmant, les autres effectivement je connaissais. Et les canetons arrivent et leur souris

Ho les enfants !! Heureuse de vous revoir. Trugarez Ronan..je savais que tu avais très bon goût ! Si vous saviez qui j'ai croisé...mais surprise !!

Il était temps de passer à table. Débarrassée de mon mantel je suis le mouvement admirant la jolie table

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Zakarine

Chacun avait mis la main à la pâte. La soirée était une véritable réussite. Que de bonheur que de voir presque tous amis trégorrois réunis pour cette merveilleuse soirée! Les adultes mangeaient, buvaient, chantaient. Les enfants, quant à eux, se faisaient plus discrets en jouant dans leur coin. Sans doute attendaient-ils les cadeaux que Nowel .. Zakarine demanda à faire silence en frappant dans ses mains.

Les amis, un peu de silence, mar plij! Je voudrais tout d'abord vous remercier d'avoir accepté de venir ici, ce soir.

Elle regarda Roxane et lui sourit.

Et remercier également Roxane, la nièce de notre chère amie Ode, d'avoir fait tout ce chemin afin de passer cette soirée en notre compagnie.

L'ambiance était chaleureuse. Des bougies étaient parsemées partout sur la grande table, le feu de l'âtre crépitait comme jamais.

Contrairement à certains, je ne suis pas douée pour les discours. Si quelqu'un désire prendre la parole, qu'il le fasse, sinon je n'ai plus qu'à vous souhaiter un bon appétit! Mais d'abord trinquons et Joyeux Nowel! Irmat!!!!!

Zakarine regardait tout le monde et sourit en buvant, en attendant que les autres se manifestent.
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Roxane_dk

[ Arrivée pile poil pour se mettre les pieds sous la table ]

Qui croyait que je n'allais pas venir ? Tantine ?? Je suis làààà ! Quelques coups de heurtoir

Toc toc !!

Vite on se dépêche d'ouvrir il ne fait pas chaud. Dans le coche des paquets pour la petite famille d'Ode ainsi que pour l'hôte, la duchesse du Trégor et invités. Il y avait bien évidemment parmi les colis, le tressoir pour Ode.

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Zakarine

Titia se mit en cuisine afin d'aider Zakarine à faire le pire des boulots qui soit: la corvée d'épluchage. Mais, à deux, ça allait beaucoup plus vite. Le repas était quasiment terminé quand Nathaniel vint proposer son aide.

Que pourrais-je faire?

La Rousse sourit avant de lui répondre.

Peut-être nous aider à tout porter sur la table? Tout le monde a bien travaillé, nous méritons tous de nous asseoir et profiter de la fête.

Soudain, on entendit du bruit. Il venait de la porte d'entrée. Un retardataire, se dit l'hôtesse. Quand elle ouvrit, un grand sourire éclaira son visage? Ce n'était pas un mais une retardataire. Comme si elle la connaissait depuis longtemps, Zakarine la prit dans ses bras pour l'accueillir chaleureusement et la fit entrer.

Je vous en prie, vous arrivez juste à temps. Nous allions passer à table.

Elle se tourna vers Ode et se mit à parler un peu plus fort afin qu'elle l'entende au milieu du brouhaha.

Surprise!! Devine qui vient dîner!

La Rousse l'accompagna jusque vers la troupe de joyeux convives, réunis en famille pour fêter Nowel.
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Roxane_dk

Clap clap !! La duchesse requiert son attention en tapant des mains. Les invités se taisent d'autres finissent d'avaler leur bouchée pour écouter Zakarine.
Ho mais je vais finir par rougir !! Et oui j'avais fait une longue et pénible route couverte de neige. J'avais même croisé un renne perdu. Je crois qu'il avait un nez rouge d'ailleurs comme celui de Tad Kozh an Nedeleg *.

Je souris quand les regards se tournent vers moi puis nous passons à autre chose.
Un discours ? Ah ? Non pas moi merci. Je préfère prendre mon hanap et le lever

Yec' hed mat ha Nedeleg laouen !*

(*Tad Kozh an Nedeleg = Grand père de Noël
Yec' hed mat ha Nedeleg laouen = Bonne santé et Joyeux Noël)

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Ode...

Affairée à l'organisation comme tout à chacun, après avoir aidé à porter tous les mets délicieux et gourmands sur la table, la jeune femme entourée de ses amies et amis, conservant un oeil sur les enfants de Nathaniel qui s'amusent dans un coin de la pièce au pied ud sapin, est enchantée et ravie en apercevant sa nièce après avoir entendu Zakarine l'interpeller.

Roxane! Quel plaisir de vous voir, je craignais que vous soyez retenu par je ne sais quoi... un renne peut-être.

Tendrement, ses mains se saisissent de celles de sa nièce, une douce bise sur sa joue fraîche.

Venez donc vous installer près de nous, je vous présente à chacun.

D'abord à Nathaniel qu'elle ne connait pas du tout, puis à Titia et aux autres qu'elle connait par contre. Ravie un large sourire aux lèvres, Ode est ravie que sa nièce ait pu se libérer.
Les enfants de Nath en reconnaissant Roxane viennent la salue.

Coucou, je suis contente de te revoir.

Dit Kaëlig suivie d'une petite révérence ratée qui ne manque pas de faire rire ceux qui la voient faire.

Demat Dimnzell , je suis contente de vous revoir.

Demat moi aussi je suis content et vous êtes toujours très belle.

La vérité sort de la bouche des enfants... Oh pardon Ronan des jeunes gens.
Allons passons à table .

Un Ronan qui rougit, des adultes amusés, Ode aide sa nièce à se mettre à l'aise en ôtant son mantel et les voilà tous réunis, la fête peut débuter!

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Nathaniel89

L'aménagement de la pièce pour le repas se termine, chacun vaque à ses occupations. Une fois les changements terminés, Nathaniel va en cuisine pour proposer son aide.

Que pourrais-je faire?

Les plats préparés n'attendent qu'à être mis en place, une dernière touche est portée et il les amènent sur les tables. De retour en cuisine, il attend qu'on lui donne de nouvelles directives. Chacun à prit place.
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Aurore.r

A l'ouverture de la porte, la petite reçoit deux grosse bise en réponse en fait de même,

Bonjour Zazou.

Puis la puce se secoue dehors avant d'entré pour évité de faire rentré de la neige. Défait sa cape et la pose a l'endroit prévue. Puis suit une peu la duchesse pour pas rester dans l'entré.
une messe a la maison quelle bonne idée, on aura pas a traverser le froid.
Aurore reste debout tourne parfois sur elle même pour admiré la décoration de la demeure. et quand elle croise quelqu'un elle lui dit bonjour, selon la personne soit elle fait une grosse bise, soit une petite révérence en inclinant la tête.
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Ode...

L'ambiance est à la fête, Ode salue et bise chaque arrivée sans cesser de s'affairer à la préparation des mets divers et variés de façon à ce que chacun puisse se régaler. De toutes sortes, pour tous les goûts sans compter ce que chacun apporte.
Ode pourtant s'absente un moment pour aller chercher les enfants de Nathaniel, avant de revenir par l'entrée des artistes, laissant aux trios enfantins le soin d'aller saluer tout le monde.

Quand elle en a totalement terminé en cuisine, la jeune Kerloc'h va finir d'aider à décorer la table festive. Combien seront ils? Elle n'en sait rien le jour même elle a également invité Azure et sa soeur Fauves, comme lui avait dit de le faire Zakarine.
La jeune femme virevolte dans le salon de sa suzeraine, passant entre les invités, claquant quelques bises amusées, papotant de tout et de rien, surtout quelques conneries dites au passage.

L'atmosphère est bon enfant, agréable, entre rires et chants, amusement et conversations sérieuses, la jeune femme est aux anges! Elle qui craignait de passer Noël seule, au final, ils vont le passer tous ensemble chez Zakarine, la duchesse du Trégor, le pilier de Tréguier!

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Titia.

Titi rentre quand Zak lui ouvre la porte, elle la bisouille et sourit, puis file faire un coucou à chaque invité, elle bisouille sa Odinette d'amour.

Coucou Zak
Coucou tout le monde !
Coucou ma chérie !

Si tu ne sais pas quoi faire Titia, tu peux venir m'aider à éplucher les légumes si tu le souhaites. Dis-moi, tu as bien prévenu les filles qu'elles sont également conviées? Tu sais, ce soir, la porte est ouverte à tous. Ce n'est pas une soirée officielle! Pas d'invitation solennelle, donc..

Oh oui, pas de soucis, ma Duduche !
Oui j'ai prévenue les filles.
Mais je ne sais pas si elles vont venir.
Et puis tu sais, elles aiment bien faire noël à poil chez elles!

Titi la suit en riant, en arrivant en cuisine, elle regarde tous ses plats déjà prêt et sourit.

Humm, on va se régaler ce soir !

Elle épluche les légumes avec Zak, les filles discutent de tout et de rien en cuisinant.
Elles sont contentes de passer ce noël avec tous leurs amis.
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Titia.

Titi se prépare et file chez sa duduche pour l'aider à préparer la petite fête de noël.

Elle frappe à la porte et attend qu'on vienne lui ouvrir.

Punaise ça caille, vite ma duduche !

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Cathelineau.

Reclu depuis quelques jours chez lui afin de préparer le conclave, il se faisait une joie de sortir pour aller retrouver ses amis. S’habillant simplement pour l’occasion il prit avec lui quelques bouteilles et partit ensuite chez Zakarine.

Demat Zakarine, comment vas tu ? J’ai apporté quelques bouteilles d’un vin italien que je trouve fameux de l’Aglianico.
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Zakarine

Ton gâteau m'a l'air succulent Elios. On va essayer de ne pas y toucher jusqu'à ce soir! Lili et les enfants viendront plus tard?

Les amis, la famille, continuaient à arriver chez Zak, les bras chargés de paquets. La Rousse les accueillait, un large sourire aux lèvres. Cela faisait très longtemps que la maison n'avait pas reçu autant de monde à la fois. Elle ouvrit à Titia ainsi qu'à Cathelineau. Elle leur fit la bise et leur fit signe rapidement d'entrer.

Oh Humm... Que cela semble bon tout ça! Entrez vite que vous allez attraper la mort!

Elle leur montra Nath et Ode, déjà affairés à préparer la soirée du réveillon et Elios qui venait d'arriver.

Si voulez, les hommes peuvent aider Nath à déménager les meubles pour pouvoir mettre les tables au milieu. Je ne sais pas combien nous serons mais il faut de la place!

Elle prit les boutilles que Cathlineau avait portée et lui chuchota doucement à l'oreille.

Trugarez à toi mais celles-la, je vais les cacher. Je crains que certains ivrognes ne soient tenter de les boire avant ce soir.

Elle lui fit un clin d'oeil amusé et retourna dans sa cuisine.

Si tu ne sais pas quoi faire Titia, tu peux venir m'aider à éplucher les légumes si tu le souhaites. Dis-moi, tu as bien prévenu les filles qu'elles sont également conviées? Tu sais, ce soir, la porte est ouverte à tous. Ce n'est pas une soirée officielle! Pas d'invitation solennelle, donc..

Elle regardait tout le monde bouger et elle se réjouissait. Un gros couteau en main, elle commença à entailler une pintade au niveau du fion et à la vider de ses entrailles sur sa table de travail. Elle gardait soigneusement les abats pour en faire un pâté. Et les préparatifs continuaient dans la joie et la bonne humeur.
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Ode...

Veille du réveillon
Ne laissera pas passer l'occasion de faire la fête avec ses amies et les siens!

Peu après la messe, la jeune baronne arrive chez sa suzeraine, la maison sur la plage. C'est là qu'est prévu la soirée du réveillon de Noël, ravie de le passer avec ses amies et sa nièce... Les bras chargés de paniers dans lesquels se trouvent différents mets mais aussi petites décorations de table ou autre selon si Zak en a besoin ou non.
Elle qui craignait de passer les fêtes seules,elle qui s'était dit qu'elle irait jusque Rennes pour profiter de son tendre et ses amies, elle qui était triste il y a encore quelques jours, ce dimanche a le coeur en fête!

Ode ne sait pas faire semblant, pas plus que les salamalecs, nature brute de pomme quand elle est en joie, elle ne boude pas son plaisir ni ne tente de le dissimuler.
Et malgré toutes les petites choses qui l'agacent depuis leur retour, en cette belle journée et pour les jours à venir, Ode balaie de la main toutes ses petites tracasseries pour se concentrer sur l'essentiel et profiter de la fête.

Aujourd'hui rien d'autre n'existe que les préparatifs pour la grande veillée! Heureuse, d'un pas preste et déterminé, la jeune femme débarque sans préavis chez Zakarine.
Un coup au heurtoir, puis deux et trois!
IMPATIENTE? oh si peu!

Quand on lui ouvre la porte, c'est bien entendu sa suzeraine et amie qui doit se demander qui est le ou la fada qui tape ainsi sur sa porte d'entrée! La tornade Ode pénètre dans l'enceinte de sa demeure, envolée de bises joyeuses, petites bousculades amicales à cause des paniers qui prennent de la place.

Coucou ma Duduche!
Je suis venue apporter quelques mets et... Ahem tu verras bien.
Dis en Provence on fait bien les treize desserts non?
Alors je suis venue pour t'aider aux préparatifs de demain...

Non elle ne demande pas si Zak a besoin d'aide, en fait, Ode s'incruste! Effectivement au départ, elle voulait le faire entourée des siens dans le chateau de la Baronnie, mais Zak en a décidé autrement. Et comme elle a déjà fait sa crèche et autres, la jeune Barbar ne se voyait pas discuter le bout de gras et de plus peu importait le lieux tant qu'ils étaient tous ensembles n'est ce pas?

Tape l'incruste effectue quelques pas, toujours bien encombrée et encombrante pour le coup, il faut bien l'avouer... Pauvre Zak la quiétude est terminée pour l'heure. Donc la jeune Kerloc'h aperçoit la crèche et c'est naturellement qu'elle fonce dessus emportant avec elle des effluves de cannelles, peau d'orange et autres épices qu'elle utilise pour la préparation du vin chaud.

Quelle jolie crèche! Je n'en ai toujours pas moi, il me faudrait tout de même songer à en faire l'acquisition ou demander à Nath qu'il me sculpte ou me fasse en argile des figurines.

Elle sourit avant de poursuivre.

Vraiment très jolie, bravo!

Puis elle se redresse pour faire volte face à Zakarine, un large sourire aux lèvres:

Alors, que puis je faire?
En décoration? En cuisine? colle moi où tu veux! J'adore préparer les fêtes.

Ce n'est pas une vérité, ni un mensonge, elle adore certes mais les dernières années les fêtes de fin d'années étaient bien moroses mais cela, elle n'en parlerait pas.
Prête à faire toutes les tâches qu'on lui assignera!

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Zakarine

En pleine activité pâtissière, Zakarine n'avait pas de suite entendu qu'on frappait à la porte. Elle chantonnait des airs de Nowel qui lui revenaient en tête, les mains dans la pâte. Tout à coup, les coups se firent plus violents sur le heurtoir de la porte. La Rousse fronça les sourcils, se demandant qui cela pouvait être. Elle se rinça les menottes dans un petit baquet d'eau et les essuya sur son tabler avant d'aller ouvrir. Un large sourire se dessina sur son visage quand elle vit apparaître Ode, les bras chargés.

Oh mais quelle surprise! Aurais-tu besoin d'un petit coup de main, peut-être?

Zakarine l'invita à rentrer, enfin façon de dire car La Barbar était déjà à l'intérieur avant qu'elle ne put ouvrir la bouche.

Alors, que puis je faire?
En décoration? En cuisine? colle moi où tu veux! J'adore préparer les fêtes.

Trugarez. Un peu d'aide serait la bienvenue, bien entendu. La décoration est un peu sommaire. Je ne savais pas qu'on allait être plusieurs quand je l'ai faite. Si cela te dit... C'est volontiers! Pour ce qui est de la cuisine, si tu as une spécialité que tu souhaiterais nous faire découvrir, fais-toi plaisir!

Finalement, cette soirée de Nowel ne serait pas aussi morose qu'elle aurait pu le craindre.

C'est une fête de partage et nous partagerons tout.

Émue par l'amitié que Ode lui avait toujours témoignée, surtout quand elle en avait eu le plus besoin, Zakarine la prit dans ses bras et la serra très fort contre elle.

Trugarez pour tout, mon amie.
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Eliossz

TOC TOC TOC

Elios frappa à la porte, il avait apporté une petite surprise mais attendit qu'on vienne lui ouvrir
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Nathaniel89

Après sa journée de travail à son atelier, Nathaniel passe au manoir et prend un bon bain puis se change. Il relis la lettre de Zak et se dit qu'un coup de main pour les préparatifs serait le bienvenu. Il prend donc la route.

À son arrivée, il voit Elios.

Bonjour mon ami, attends je crois que tu n'a pas été entendu.

Nathaniel frappe à la porte.

C'est le personnel pour l'aménagement. On nous a demandé de venir. Y a quelqu'un?
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Lagunien

en partant lag passe devant la maison de zak , vois la lumiere s'approche doucement et aperçois zak et ode s'enlacer . lag affiche un leger sourrir baisse la tete pour se proteger du froid mordant et s'en v a dans la nuit noir

Zakarine

On frappait encore. Zakarine regarda Ode .

Qui cela peut-il être?

Elle alla ouvrir la port et vit leur ami Elios, Nathaniel et Lagunien qui repartait. Elle leur fit la bise

Demat d'an holl! Quelle bonne surprise! Entrez donc, il fait meilleur dedans que dehors.

La Rousse était heureuse. la fête se présentait sous ses meilleurs auspices.

Un peu d'aide serait la bienvenue, trugarez à vous tous!
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Aurore.r

la puce avait été convié avec Edwige sa mamoune. Aurore s'est fait toute belle pour aller vous ça dame, sa duchesse Zazou.
Puis viens toqué a la demeure de Zakarine

Zazou, c'est moi !

surement en retard avait du mal a se préparé
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Zakarine

Le repas était presque terminé, la table dressée. Zakarine n'avait pas oublié d'y mettre les trois nappes traditionnelles blanches, posées les unes sur les autres, rappelant la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Un chandelier composé de 3 bougies éclairait la table, symbolisant les trois temps : le Passé, en souvenir de nos proches décédés, le Présent, en témoignage de fidélité aux amis et parents, et le Futur, dans l'espérance des enfants à naître. Elle avait aussi disposé aussi les trois écuelles de blé de la Sainte-Barbe qui rappelle de nouveau la Sainte Trinité, ainsi que l’Espérance. La table était parée également des plus beaux services. La tradition du gros souper provençal était respectée autant qu'il se pouvait.

On toqua sur le heurtoir. Il arrivait encore du monde. La Rousse alla ouvrir et sourit à la Puce qui attendait derrière la porte. Elle lui fit deux grosses bises

Entre vite qu'il fait froid, Roussette! Joyeux Nowel! On a presque terminé les préparations. Tout le monde n'est pas encore là mais ce n'est pas grave, nous avons toute la nuit devant nous. Il y a même Cathelineau qui nous fera la Messe de minuit..

Elle sourit en regardant tout le monde s'affairer joyeusement. Zakarine retourna vite en cuisine pour vérifier que tout se passait bien. Les viandes brûlées, ce n'était pas vraiment ce qu'elle aurait aimé présenter à ses amis.

Elle avait eu de la chance de trouver de très beaux anchois. La Duchesse avait aussi préparé un plat qu'elle voulait leur faire découvrir: la Bagna Cauda. Cette sauce était très conviviale, elle était préparée à base d'ail, d'anchois et d'huile d'olive, et se servait généralement chaude en accompagnement de légumes crus bien taillés.

Coucou les amis! Tout le monde a très bien travaillé et je vous en remercie. N'auriez-vous pas une petite soif? Notre cher Cath a apporté de bonnes boutilles de vin.

Entretemps, Zakarine avait ressorti les bouteilles qu'elle avait cachées afin de les préserver des buveurs intempestifs.
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Zakarine

La levée de ban était terminée. L'armée des Faucons de Tréguier qui stationnait à Rennes était rentrée dans le Tregor et veillait aux abords de sa capitale. L'avantage, c'est que Zakarine pouvait dormir chez elle et non plus dans la tente. Par ce temps glacial, c'était bien agréable, pour elle qui était très frileuse. C'est d'ailleurs la première chose qu'elle fit en entrant chez elle. Elle alluma un grand feu de cheminée et s'assit devant, dans sa chaise à bascule, admirant les flammes qui léchaient l'âtre. Une douce chaleur envahit la pièce. Elle était bien... La Rousse aurait pu passer des heures là, à ne plus bouger, mais elle avait encore fort à faire. En cette période de fêtes, la maison avait besoin d'être un peu égayée. Zakarine se leva d'un bond et alla chercher la malle réservée à cet effet.

Allons Duduche! Au boulot!

Elle aurait pu demander de l'aide à des domestiques pour cela mais elle n'avait encore prévenu personne de son arrivée et puis, elle avait besoin de s'occuper.

Alors, qu'y a-t-il là-dedans??? Hummm.... voyons voir....

Elle ressortit les étoiles en bois, les petits santons fabriqués avec de la terre qui lui rappelaient ceux de son enfance. Une crèche! Elle ne pouvait pas ne pas la faire! Elle mit son manteau et sortit de la maison, un panier sous le bras. Elle sella son cheval et le monta pour le diriger vers la forêt la plus proche afin de récupérer le plus de mousse possible. Des brindilles et des petites branches de bois se rajoutèrent au butin. Zakarine se mit à sourire. Elle imaginait déjà à quoi elle allait ressembler. Ses pas crissaient sur les feuilles mortes. De temps en temps, des petits animaux filaient se réfugier dans des abris de fortune, de peur d'être les proies des chasseurs. Elle avait désormais tout ce dont elle avait besoin. Le froid commençait à la piquer sérieusement malgré de mantel qui la protégeait. Elle se dépêcha de rentrer en faisant galoper sa monture qui était ravie de cette balade improvisée. Le vent secouait les arbres et la mer était démontée. La Rousse se languissait d'être à nouveau chez elle, bien au chaud.

A peine rentrée, elle posa ses trouvailles près de la cheminée. Elle chercha des morceaux de ficelle pour monter la crèche grâce aux petits bois trouvés un peu plus tôt. Un peu plus d'une heure plus tard, elle y rajouta de la paille et les petits santons qui attendaient d'être placés au milieu. Elle sourit, satisfaite de son travail bien que celles faites par ses parents étaient inégalables. Son père formait un véritable village provençal, avec des maisons, une colline où étaient posés des bergers et des moutons, sans oublier le Ravi. Il y avait toujours un idiot dans un village et lui, il ne dérogeait pas à la règle. Pour cette année, elle se contenterait de cette petite crèche. Les années suivantes.... elle verrait bien si le Très-Haut lui prêtait encore vie.

Pas si mal! Ce n'est pas tout mais, le travail ça creuse!

Elle se souvenait de la merveilleuse crèche, dans tous les détails, que ses parents faisaient chaque année

Spoiler:

Le lendemain, elle irait couper des branches de pin pour faire des couronnes mais, pour le moment, il était l'heure de se restaurer. La nuit était déjà tombée. Le temps passait très vite quand on s'occupait. Après son repas, elle reprit les armes et alla patrouiller sur les routes de Tréguier.
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Ode...

Zakarine l’accueille avec enthousiasme et joie, Ode l’écoute amusée sans mot dire, acquiesçant pourtant à chacun de ses propos. La jeune Kerloc’h est bel et bien là pour aider, elle le fait avec plaisir. Le partage oui évidemment, Ode est à pour cela aussi mais surtout pour voir ses amies et amis sourire.
Partager les joies, les emmerdes, les peines, les jeux, les … TOUT oui elles partagent tout même si elles ne sont pas toujours d’accord, les deux jeunes femmes partagent effectivement tout et savent s’écouter. C’est donc naturellement et de bon cœur qu’Ode serre fort son amie contre son cœur.

Trugarez à toi, d’être qui tu es.

L’instant tendresse amical est interrompu par le heurtoir et une voix en suivant qu’elle reconnait entre mille, son tendre amour. Haussement d’épaules à la question de Zakarine, puis elle rit en voyant Elios accompagné de Nathaniel.
Une bise à Elios, un doux baiser langoureux à son tendre amour !
Puis elle les laisse vaquer à leurs occupations en les informations :

Je vais nous préparer un vin chaud et quelques amuses bouche pour l’apéritif… Oh personne ne vient picorer mes mets sinon je serai dans l’obligation de vous mordre les oreilles !

La jeune Kerloc’h fait un clin d’œil entendu à Nathaniel, un large sourire aux autres avant d’aller s’enfermer dans la cuisine de sa suzeraine.

Au fait ton sapin est magnifique dans ton jardin !

Dépose ses divers paquets et se met au travail sans plus tarder, aucune idée du nombre exact qu’ils seront mais une chose est sûre, ils seront en famille.
Les membres du clan sont conviés, Roxane, sa nièce... Oui Ode est aux anges, ravie!
HEUREUSE comme elle ne l'a pas été depuis plusieurs Noël et ça... sans chacun d'eux ça ne serait pas possible.

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Eliossz

Elios souria à Guillaume qui arrivait lui aussi devant la porte

coucou Zak

Comment vas-tu?

Je t'apporte un petit far breton

Elios lui fit la bise

Tiens Zak! il est aux pruneaux

puis il alla dire bonjour à tout le monde
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Zakarine

Derrière ses fourneaux à préparer le repas du matin, Zakarine entendit une petite voix lui souhaiter le bonjour et lui demander ce qui sentait bon. La rousse, la grande, se retourna et lui sourit et s'approcha d'elle afin de lui faire deux grosses bises.

Demat Roussette. As-tu bien dormi? Ce qui sent si bon, c'est le gâteau qui est entrain de cuire et que nous allons manger tout à l'heure.

Elle posa sur la table des fruits, du lait chaud .

Que voudrais-tu faire aujourd'hui? Mamoune ne devrait plus trop tarder. Si tu le souhaites, après une balade en ville, on pourrait lui fabriquer un cadeau de ta part. Cela lui ferait certainement plaisir. Qu'en dis-tu?

Une douce odeur de sucré retint son attention et elle se leva en riant.

Quand ça sent très bon, c'est que c'est cuit. Il ne faudrait pas que le gâteau brûle, même si c'est le genre de chose dont raffole Frag, notre ami pyromane!
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Aurore.r

Sourit a Zakarine et s'assoie à la table et regarde la grande rousse finir de préparé.

Oui, j'ai bien dormis Zazou et toi ? J'ai pas trop gigoter ?

Aime le parfum que dégage et regarde les provision sur la table

Oui, ça serait chouette pour mamoune, mais je sais pas quand elle rentre.
On pourrais faire quoi ? Tu l'as connais bien ma mamoune ? tu sais se quelle aime ?

Sourit tendrement
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Zakarine

Cette année, Nowel allait être très différent de ceux que Zakarine avait connu jusque là. Elle ne savait pas trop si elle allait se donner autant de mal que d'habitude pour les préparatifs étant donné qu'elle allait le passer seule chez elle. Elle avait tout de même pris soin de décorer sa petite maison au bord de la plage, histoire de marquer la fête. Mais c'était sans compter sur ses amis. Titia lui avait proposé de venir le passer chez elle afin de lui tenir compagnie. Ce qui avait ravi notre Rouquine, bien évidemment. Aussitôt, une idée lui vint en tête: celle d'inviter d'autres proches. Non, ce réveillon ne serait pas triste! La tradition voulait que ce fut une belle fête et elle le serait! Elle prépara non pas des invitations informelles mais elle orna l'entrée de la maisonnette de guirlandes faites de branchages d'arbres qu'elle avait agrémentées de rubans colorés. Elle avait également posé plein de lanternes qu'elle allumerait ce soir-là afin que tous sachent que c'était là qu'il devaient venir. Elle espérait que les plus proches, ceux qu'elle considérait comme sa famille, seraient là.

Ça, c'est fait! Allez zou! A la cuisine, à présent!

Elle commença par les desserts. Elle fit plusieurs gibassiers dont un qu'elle allait réserver pour le concours ducal.

Le lendemain, elle irait sur le marché pour trouver tout ce qui lui manquait pour étoffer son buffet.
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Aurore.r

Oui zazou, on est bien là.

Sourit et se lotis contre Zakarine pour finir de regarder les ombres dans la cabane lit.

On va faire des beaux rêve Zazou ?

montre les ombre du doigt en dessine le contourne
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Zakarine

Elle avait gardé le petit corps de Roussette contre le sien toute la nuit. Zakarine savait que Edwige manquait beaucoup à Aurore alors elle lui avait donné un peu de chaleur maternelle le temps de son sommeil. La Rousse, la grande, se réveillait toujours aux aurores. Avant de se lever délicatement pour ne pas réveiller l'enfante, elle la contempla en souriant. On aurait dit une Princesse des contes, ses cheveux auréolant son doux visage flamboyants à la lumière des dernières braises qui brûlaient dans l'âtre. Un petit baiser sur la joue et descendit du lit. La Trégorroise remonta l'édredon sur Aurore et remit quelques bûches dans la cheminée pour qu'elle n'ait pas froid au moment de son réveil.

Après s'être couverte de sa robe de chambre, elle se dirigea vers la cuisine. Les petits estomacs étaient toujours plus affamés que ceux des grands. En essayant de faire le moins de bruit possible, elle se mit en quête de lui préparer un bon repas. Elle se mit à fredonner cette chanson qu'elle aimait bien, même si le gâteau qu'elle confectionnait n'était pas destiné à un éventuel fiancé mais à une adorable petite fille.

Préparez votre, préparez votre pâte
Dans une jatte, dans une jatte plate
Et sans plus de discours
Allumez votre, allumez votre four
Prenez de la, prenez de la farine
Versez dans la, versez dans la terrine
Quatre mains bien pesées
Autour d'un puits creux,
Autour d'un puits creusé
Choisissez quatre,
Choisissez quatre œuf frais
Qu'ils soient du matin faits
Car à plus de vingt jours
Un poussin sort,
Un poussin sort toujours
Un bol entier, un bol entier de lait
Bien crémeux s'il,
Bien crémeux s'il vous plaît

De sucre parsemez
Et vous amalga, et vous amalgamez
Une main de, une main de beurre fin
Un souffle de, un souffle de levain
Une larme de miel
Et un soupçon, et un soupçon de sel
Il est temps à, il est temps à présent
Tandis que vous,
Tandis que vous brassez
De glisser un présent
Pour votre fian, pour votre fiancé
Un souhait d'a
Un souhait d'amour s'impose
Tandis que la, que la pâte repose
Lissez le plat de beurre
Et laissez cuire,
Et laissez cuire une heure...

Le cake d'amour du film "Peau d'Âne"

Hummm, que ça sent bon! La petite gourmande va l'adorer!
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Aurore.r

La puce s'était endormis avec la berceuse de Zakarine, c'est contre sa Zazou comme elle fait avec sa maman Edwige, l'une contre l'autre comme une maman et son enfant. La petite rousse est paisible sentant la chaleureuse présence, rassurante. Sa fait du bien d'être la paisible, la puce ayant grandit s'est aussi que se retrouvé seul du jour au lendemain, n'est pas chose simple. Il eut plusieurs matin où au réveille, elle cherche ses parents. Alors une soirée pareille, lui fait plaisir et cela lui semble réciproque.

Elle se réveilla quand le soleil traversait la fenêtre, puis sent les parfums de la cuisine qui monte jusqu'à la chambre réveillant son estomac. Toute fois, elle pris le temps, s'essaya dans le lit regardant la pièce. la pièce et le lit lui semble bien plus immense avec la lumière du jour. Il y fait bon, la chaleur est agréable. Mais fait plus chaud dans le lit et cherche de quoi mettre sur son dos, regarde le placard entre ouvert, va fouillé dedans prend une grande chemise et suit les odeurs jusqu'a la cuisine, arrive derrière Zakarine

Hum, ça sent mon on mange quoi ?

Lui sourit

Bonjour, ma Zazou
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Aurore.r

Aurore regarde et écoute Zakarine qui pale du trésor de la princesse, lui sourit puis s'allonge face a la duchesse. Et réfléchi,

Y a une couronne ? pour les princesse ? Je sais pas ce qu'est le petit trésor d'une princesse

Tu le sais toi, ce que c'est ?

fait mine de réfléchir

des bijoux ? des petits qui brillent ?

Regarde vers le plafond du lit et regarde les tenture tenu par les montants du lit, ce dit que ça ferais une belle cabane de princesse. La puce vois Zakarine comme une personne pas comme une duchesse

ça fait quoi si on faire avec les grands drap sur les coté du lit ?

Lui montre du doigt
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Zakarine

Des petits bijoux qui brillent, oui.. aussi. Dans les trésors qui sont chers aux petites filles, il pourrait également y avoir des lettres de leurs maman ou bien de leur papa.

Tout juste avait-elle terminé sa phrase que Aurore changeait déjà de sujet en lui proposant d'accrocher des draps sur le côté du lit.

Une cabane? Très bonne idée! Tu m'aides? On va chercher ce qu'il nous faut dans l'armoire.

Pour éviter tout malencontreux accident, Zakarine retira le plateau et le posa sur la table de chevet. Elle attendit la jeune fille avant d'ouvrir le meuble.

Hum.. mais quelle couleur choisir... ? Quelle est ta préférée?

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Aurore.r

Sourit a Zakarine, se rend bien compte quelle avait changer de sujet.

Bleu pour le ciel, et vert pour les feuilles des arbres ?

Sourit tendrement regardant encore les ombre

Si tu as Zazou !

Baille un peu, et se frotte un oeil, espère que Zakarine ne l'ait pas vue ni entendu
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Zakarine

Alors du bleu et du vert... Zakarine regardait si elle avait ça dans l'armoire à linge. Elle s'empara des draps qu'elle allait accrocher et revint vers le lit, son chargement dans les bras. Les petits yeux d'Aurore papillonnaient de fatigue. Zakarine se mit à sourire doucement.

Allonge-toi là, si tu veux. Je fais vite la cabane et je me couche à côté de toi. Je suis un peu fatiguée, ce soir, pas toi?

La Rousse, la grande, monta sur le lit et se mit debout. Elle passa les draps par-dessus le cadre en bois du lit pour en faire des tentures. Elle s’effondra près de Roussette et remonta l'édredon rouge sang sur elles. Elle la prit dans ses bras et lui fit un gros câlin

On n'est pas bien, là? Les lumières s'éteindront dans la nuit. Comme ça, nous ne serons pas dans le noir pour nous endormir.

Zakarine lui baisa le haut de la tête et lui fredonna une berceuse bretonne, bien serrée contre elle et s'assoupit doucement.
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Aurore.r

Aurore prend le chiffon humidifiée pour essuyer ses mains, elle essuie minutieusement ses mains

Merci Zazou

Regarde l'ombre d'écrit par Zakarine sourit tendrement

Oui, on dirait bien

Rit

Nan, les dragons protégé les jolies princesse.

Sourit tendrement

Des méchants barbare qui veulent voler son trésors
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Zakarine

Zakarine sourit à la réponse d'Aurore. Elle avait une imagination fertile et cela lui plaisait bien.

Oh oui! Il protège le trésor de la Princesse. Mais que peut-il bien contenir, ce trésor?

Zakarine fronça les sourcils, posa son index sur la joue et pencha la tête sur le côté, coude sur le lit. Elle faisant mine de réfléchir..

Humm.. moi, je dirais.. heu... une couronne. Une jolie petite couronne avec plein de pierres précieuses qui scintillent. Et toi? Que dirais-tu qu'il contient, ce trésor?

Elle regardait la fillette en souriant.
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Zakarine

Zakarine se mit à rire en regardant Aurore faire le pitre en lui montrant ses mains propres et en parlant de groin.

Mais non, tu n'es pas un cochon, tu es mignonne comme tout! Mais, tu sais, même les grands peuvent salir en mangeant!

Alors qu'elle se déshabillait, l'enfante se cacha les yeux. Zakarine n'avait pas fait attention, ne se sentant pas le moins du monde indécente dans sa tenue. Vu qu'elle s'était coincée dans son vêtement, elle l'aida Roussette à l'ôter. Zakarine rangea les robes dans l'armoire afin qu'elles ne se froissèrent pas et attrapa le plateau qu'elle posa sur le lit. Elle s'assit en tailleur et fit signe à la fillette de la rejoindre..

Allez grimpe ma puce! Assieds-toi là, en face.. Sers-toi, si tu veux. C'est là pour ça.

La lumière des torches murales vacillaient un peu, faisant apparaître un jeu d'ombres mouvantes.

Et si on faisait un jeu? Il faudra dire à quoi les ombres sur le mur te font penser. En attendant de réfléchir, il faut remplir son estomac!

Elle craignait qu'Aurore ne se gênât, elle se servit donc la première pour montrer l'exemple.

Hummmm, que c'est bon! Goûte pour voir?!

Elle mangea en riant.
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Aurore.r

Zak ayant aidant a se mettre en tenu de nuit, sourit a la demande de monté dans le lit, se met devant le plateau face a Zakarine, comme la grande rousse.
La puce n'ose pas trop se servir, Zakarine semble le pressentir et montre l'exemple en lui disant quelle pouvait y allez

un jeu, un jeu ! chouette chouette

La puce est contante d'etre la, écoute le jeu proposer en prenant une boucher d'une friandise, en regardant les ombres, puis regarde Zakarine en lui souriant

A des petite fée qui danse, Dit elle en montrant le mure quelle regarder, ce nourri de différant francise que Zakarine avait préparé pour la soirée

Oui, c'est très bon Zazou, merci

Sourit tendrement avec quelque miettes entre les dents

Et toi tu vois quoi ?

Puis regarde ses mains qui colle un peu, puis regarde Zakarine

t'as le truc pour essuyer les mi-mines
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Zakarine

Bah, j'espère bien, que ça va être bon avec tout le mal que je me suis donné!

Un petit rire et elle débarrassa Aurore de sa cape puis la pendit au porte manteau de l'entrée. Zakarine attrapa un plateau et posa tout un tas de friandises, du jus de pommes accompagné de godets et des fruits divers et variés. Elle, qui préférait le fromage, rajouta du pain pour compléter le repas sur le lit qu'elles allaient faire toutes les deux.

Allez, tu viens? Tu vas voir comme il est grand! Je ne te demanderais qu'une seule chose: c'est de manger proprement.

Le plateau dans ses mains, elle passa devant la jeune fille pour la guider. Elle posa le tout sur le chevet et alla vers l'armoire de la chambre. Zakarine en tira un grand drap avec lequel elle recouvrit le bel édredon rouge.

Et voilà, comme ça, on ne l'abîmera pas

Zakarine lui sourit et commença à se déshabiller, gardant sur elle son chainse de lin.

A toi ma puce. Tu veux que je t'aide?
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Zakarine

A force de manger des sucreries, les mains commençaient à coller. Aurore, en petite fille bien élevée, demanda à Zakarine de quoi essuyer les siennes. Elle se leva et alla chercher une touaille humidifiée.

Tiens, nettoie-moi donc ces petites mains toutes pégueuses!

Elle lui sourit en lui tendant le linge et se rassit, face à la jeune fille. Elle observa le mur de gauche et tendit son index. L'ombre du lectrin était déformée par les flammes des torches murales.

Oh regarde! Ne dirait-on pas un gros Dragon?

Zakarine fixa Aurore dans un sourire.

D'après toi? Que va-t-il faire? Du mal à la jolie Princesse que j'ai en face de moi?

La Duchesse hocha la tête en signe de négation.

Imagine donc, une histoire avec un gentil dragon.

Elle lui sourit, n'ayant pas envie que Roussette fit des cauchemars cette nuit.
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Zakarine

Depuis qu'elle avait été nommée chef de port de Tréguier, Zakarine avait réintégré sa maison du bord de mer. C'était beaucoup plus pratique pour elle et puis, elle avait ses amies à proximité. Lorsque l'une d'elle avait envie de papoter, elle n'avait que quelques pas à faire. Le Kerborzh était un beau domaine mais bien trop grand, trop froid pour une femme seule. Même si de nombreux domestiques y travaillaient, il lui manquait la chaleur humaine qu'elle échangeait dans la Capitale du Tregor.

Il ventait très fort. Debout sur la terrasse, emmitouflée dans sa cape, elle recevait l'air marin accompagné d'embruns vivifiants de plein fouet sur le visage. Elle fermait les yeux. Elle respirait lentement mais profondément, se laissant envahir par un bien-être réconfortant. La mer était déchaînée. Les vagues étaient hautes. Soudain surgit une queue de ce qu'on aurait pu dire que c'était celle d'un dauphin. Zakarine se mit à rire en repensant à la conversation qu'elle avait eu un peu plus tôt dans la journée. Et si c'était une sirène? Sans doute une des nombreuses maîtresses de ce cher Chevalier Pat qui compte repeupler l'océan?. Il lui plaisait d'imaginer le pauvre Pat nageant avec une multitude de sirènes afin de leur faire la cour, ses fameuses dragées bleues dans la main précieusement gardées.

Le froid et l'humidité la pénétraient. Elle frissonna. La Rousse décida de rentrer. Dans sa bibliothèque se trouvaient de nombreux livres qu'elle n'avait pas encore eu le temps de lire, entre ses allers et venues. Ce jour-là, elle avait décidé de ne s'occuper que d'elle-même. Elle prit un bain chaud dans son baquet et se cala par la suite devant la cheminée qui lui renvoyait une douce chaleur et une belle clarté pour lire, en plus des torches accrochées aux murs de sa maison. Elle ne s'arrêta pas de lire jusqu'à l'heure du souper pour, ensuite, faire un petit tour en taverne voir ses amis avant de repartir patrouiller. Finalement, elle commençait à apprécier cette nouvelle amie qu'était la solitude. Grâce à elle, elle faisait tout ce qu'elle voulait, à l'heure qu'elle voulait, sans n'avoir de compte à rendre à personne. La liberté se payait parfois très chère mais ce qu'elle était bonne à consommer!
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Zakarine

Grâce à la course aux escargots qu'avait organisée son ami Eliossz et que Zakarine avait gagnée avec l'aide précieuse de Cagot n°14, la Duchesse avait réorganisé sa petite maison de la plage. Le premier prix étant un super grand lit de luxe, elle s'était prestement débarrassée de l'ancien, faisant table rase de ce passé qu'elle cherchait au plus vite à oublier. Elle avait passé la journée de la veille à tout déménager chez elle. Son nouvel intérieur la comblait. Presque plus rien ne ressemblait à sa vie d'avant à part, peut-être quelques souvenirs qui s'estompaient peu à peu, eux aussi. Pour son bien-être, elle avait décidé d'en faire le tri et sa tête lui obéissait au doigt et à l'oeil.

Spoiler:

Ce fut un travail ardu mais ça valait la peine! Allez zou! Un petit remontant! Je l'ai bien mérité!

Elle s'installa confortablement et sirota son chouchen. Elle retourna dans sa chambre qu'elle admira encore une fois. Son lit sentait le neuf, signe de sa nouvelle vie. Il était si grand et si confortable qu'elle avait invité Aurore pour une prochaine soirée entre filles. D'autres seraient les bienvenues si elles le souhaitaient, il y avait largement de la place!
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Aurore.r

Aurore avait préparé son petit baluchon de nuit, toute heureuse Zakarien avait accepter dépasser la soirée puis la nuit avec elle, même si la puce grandis, elle garde des envie d'enfant. Par contre, elle regarda Isadia, elle avait pas demander si Isadia pouvait aussi venir alors elle demanda a Tuche de garder sa louve qui a bien grandi aussi.
Puis une peu avant l'heure du souper Aurore, toc a la grande porte de Zakarien et l'appelle derrière la porte

ZAZOUUUUU T'ES LA C'EST PETITE PUCE

Dit elle, avec son baluchon a la main la cape trop grande quelle avait garder de son Père Alexandre, toute contante d'aller chez sa Zazou qui se retrouve seul chez elle, un peu comme elle en se moment même si elle a Tuche qui veille, et que tat'is passe aussi
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Zakarine

Toute occupée à la friture de maïs éclaté et caramélisé au miel qu'Aurore affectionnait particulièrement, Zakarine entendit frapper à la porte. Elle posa sa louche sur la table, les friandises sur des touailles propres pour lever le trop plein de gras et retira la marmite du feu avant d'aller ouvrir. Elle-même embaumait le graillon. Elle passa ses mains à l'eau claire, les essuya et enfin, alla ouvrir. Elle sourit en grand en voyant la petite, baluchon sur le dos.

Ah Roussette, tu es là! Viens entre ma puce.

Zakarine la débarrassa de son fardeau et la fit entrer.

Tu n'as pas oublié ton vêtement de nuit? Même si on va passer une bonne partie de la soirée à papoter..

Elle lui sourit et lui montra le tas de friandises sur la table.

Devine de quoi on va se nourrir?! Que de bêtises!

Elle éclata de rire en regardant l'enfante. Elle adorait cette petite fille qui, malgré son jeune âge, sentait mieux les choses que certaines grandes personnes.
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Aurore.r

Sourit voyant la porte s'ouvrir, le maïs grille avait embaumé la pièce et l'odeur s'en échappa de la porte ouverte. Se retrouve alléger de son baluchon, une fois entré des fait la cape

Peu la mettre où

Tend la cape

Oui je les ai pris son dans le baluchon avec blondine

Une fois la cape ranger cours à la table, hum le parfum des friandise en fermant les yeux. Accoudé a la table les genoux sur la chaise, tourne la tête vers Zakarine, avec un sourire

ça va être bon Zaza

Sourit d'entendre Zakarine rire, elle descendit de la chaise n'étant pas assis comme il faut. Se tient debout face à la grande rouquine, avec un doux sourire, attendant d'être guider, ne savant pas trop quoi faire, même si heureuse d'être là.
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Zakarine

La course contre le temps avait suivi cette belle période de Nowel. Les mandats de mairesses avaient succédé aux missions pour la prévôté. Le 14 mai 1466, à Nantes, château du Grand-Duc de Bretagne: Sa Majesté Lemerco lui fit l'immense honneur de lui donner le titre de Duchesse du Tregor, avec tout ce que cela comportait comme tâches supplémentaires. La première à laquelle elle avait pensée, c'était de récompenser ses amis fidèles au Tregor. En compagnie du Roy d'Armes, elle avait travaillé d'arrache-pieds à la liste de ceux qu'elle voulait distinguer, quels titre leur attribuer et quels fiefs leur donner.

De plus, avec les patrouilles de l'armée qui s'enchaînaient toutes les soirées, elle n'était pas souvent à la maison. Excepté au petit matin où elle plongeait d'un sommeil profond aussitôt rentrée. Prise dans le tourbillon de la vie, elle ne se rendait pas compte qu'elle négligeait son compagnon. Pourtant, elle l'aimait comme au premier jour. Il n'y avait pas une heure ou bien une minute où elle ne pensait pas à lui. Aussi tomba-t-elle de très haut lorsque celui-ci, un soir en taverne où, pour la première fois, il se trouvait seul, lui fit part de son sentiment au sujet de leur couple. Elle devait prendre le départ vers les ports quelques heures après... Cette conversation, elle ne l'attendait pas. Pas de sa bouche à lui, Mamour. Il trouvait qu'ils étaient tombés dans la routine. Que c'était un vieux couple.. Non.. Choucrousse n'avait vraiment rien vu venir. La discussion avait vite tourné court suite à la venue de leurs amis, elle n'en saurait pas plus ce soir-là. Mais le peu qu'il en avait dit, lui travaillait le cerveau.

Alors qu'elle était sur la route vers le premier port naturel en direction de St Brieuc, son esprit était encore dans la taverne de la veille. Elle tournait et retournait les paroles d'Emeric dans sa tête. Tout ce qu'elle en déduisait, c'était qu'il désirait rompre mais qu'il n'avait pas le courage de le faire. Dès le lendemain, elle entreprit de lui écrire une lettre de rupture. Elle y mit même des mots mensongers pour le déculpabiliser. Non, son amour ne s'était pas transformé en simple tendresse, son amour à elle n'avait en rien changé.

Citation:

À Emericbr Date d'envoi Le 15 Août 1466 à 09h30
Objet .................... Expire le 02 Septembre 2018

Demat Emeric

Je n'ai de cesse de penser à ce que tu m'as dit hier soir. Je t'avoue que j'y songeais sans vouloir me l'avouer vraiment. Il est vrai que notre amour s'est transformé en la tendresse d'un vieux couple. Nous nous sommes toujours respectés et avons été honnêtes l'un envers l'autre. Pour cela, je te remercie grandement.

Comme toutes les bonnes choses, notre histoire arrive tout doucement à son terme. Nos regards ne se tournent plus dans la même direction, n'avons plus les mêmes objectifs. Je pense qu'il est grand temps que nos chemins se séparent. Je t'aurais bien écrit : avant que nous arrivions à nous détester mais cela ne pourrait jamais arriver. Je te le dis et je le pense sincèrement, tu es un homme merveilleux et toutes ces années à vivre à tes côtés ont été un vrai bonheur.

J'ai bien senti, toutefois, que tu t'éloignais de moi lors des manifestations qui se passaient à Tréguier. C'est pourquoi je prends le taureau par les cornes en te rapportant la décision la plus difficile que j'ai eu à prendre de toute ma vie. Comme tu n'avais pas trop l'air d'oser, je la prends pour nous deux.

Pour la dernière fois , da garan Mamour

Ton ex Choucrousse

La réponse ne tarda pas. Quelques heures après, elle reçut un courrier d'Emeric. Elle le lut et la tristesse l'envahit à nouveau. Il ne contestait pas. Cette fois, c'était fini et bien fini..

Citation:

De Emericbr Date d'envoi Le 15 Août 1466 à 12h58
Objet Re: .................... Expire le 02 Septembre 2018

Demat Zak,

Les mots ne me viennent pas vraiment. Sans doute est-ce pour le mieux. Et je partage tes impressions. Tu es une femme merveilleuse et intègre, et j'ai passé à tes côté des moments incroyables. Sans doute les meilleurs de ma vie. Je te remercie, pour ça. Pour l'amour que tu m'as porté et que nous avons partagé. Pour tout ce que tu as pu m'offrir. Pour ta compréhension, et pour tout le reste. Grâce à toi, moi aussi, j'ai vécu heureux, toutes ces années.

Je garderai à jamais ce vide dans mon coeur. Moi aussi, je te le dis, pour la dernière fois. Da garan, Mamour.

Emeric.

Profitant de sa solitude, Zakarine ruminait tout ça en boucle. Très peu de jours après, lors de son retour, Elle eut l'impression qu'il la fuyait. Elle voyait des silhouettes qui passaient près de la taverne sans y entrer. Elle n'en voyait pourtant pas la raison, ils s'étaient quittés mais sans être fâchés. Puis, elle repensa à une autre conversation qu'ils avaient eue, auparavant. Elle avait appris qu'il voulait partir à Vannes. Elle lui avait proposé qu'il attende son retour pour l'accompagner. Il avait refusé, lui disant qu'elle pouvait le rejoindre par la suite, elle en était restée bouche bée. Mais ne pouvait qu'acquiescer. Iscambe organisa une groupe pour partir qui n'attendait que lui. Quand il fut entré, elle sut que c'était le jour du départ. Elle alla chez lui demander des explications. C'est là qu'il lui avoua qu'ils s'était rapproché de sa tavernière. Un coup d'épée en plein coeur aurait fait moins de dégâts que cette aveu. Au moins, elle était fixée.

Il y avait pourtant bien eu des signes avant coureurs qui auraient dû la mettre en garde mais elle était aveuglée, confiante. Il n'était plus aussi affectueux avec elle lorsqu'ils se voyaient. Quand ils se croisaient en taverne, il ne restait que quelques instants. A peine avaient-ils le temps de se donner un baiser. Le fait qu'il lui ait levé les clés de la taverne sans même lui en parler, cela lui avait fait quelque chose mais elle n'avait pas osé le lui dire. Immense fierté oblige... Et puis, l'écriteau où il présentait Iscambe comme sa très chère tavernière. Où voyait-on cela de la part d'un homme amoureux? Elle avait été bien naïve.. Elle pensait que le terrain avait été bien préparé. Tout ça n'était pas arrivé du jour au lendemain. On ne se "rapproche" pas de quelqu'un sans arrière pensée, de but en blanc..

Heureusement pour elle, Zakarine avait d'autres chats à fouetter. Enfin, des vassaux à anoblir. Cela allait lui faire penser à autre chose durant un moment. Elle quitta la maison sur la plage trégorroise pour s'installer dans son domaine du Kerborzh
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Aurore.r

Oui, Zazou, ça sera bon, toujours bon les friandise que tu m'offre.

La puce sourit a Zakarine soucieuse de la qualité des préparations. Aurore suivit Zakarine pour allez au grand lit, une fois débarrasser de la cape, faisant bon en chaleur mais aussi dans l'ambiance. La puce sautille heureuse de la soirée qui s'annonce

Y a que les groin groin qui mange comme des cochons. J'ai pas un groin et en plus j'ai des mi-mine.

Lui montre les mains propre affichant un sourire en fermant les yeux, puis les ouvres pour regarder Zakarine finir de préparé le lit et la regarde se déshabiller un peu surprise puis ferme les yeux, pour que Zakarine se change. Puis les ouvres timidement entendant Zakarine dire "A toi ma puce" sourit en voyant le chaise de lin

Oui, en tenu de nuit. Hihiiii ouiiiii. comme ça si sommeil pouf déjà prête

Sourit retire maladroitement ça chemise se retrouve les bras en l'aire la tête dans la chemise... avait oublier de dessert le laçage

Zazou ch'uis coincé

Rit de sa bêtise, portant son haillon de lin en dessus
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Zakarine

Et Cracccccccc. Zakarine fronça les sourcils en sursautant au bruit de la noix écrasée. Elle ne savait pas si c'était le fruit à coque ou bien le doigts d'Emeric qui avait craqué. Quand il distribua les morceaux à Robin, elle lui dit en riant.

Ah ça c'est beau! Apprends-lui des bêtises!

Elle regardait le petit garçon avec tendresse puis, son compagnon.

En effet. Ce sont les treize desserts provençaux. Alors, vous voulez y goûter ou pas? Tous à table!

Alors que l'enfant se précipitait dans la grand-salle, Zakarine s'approcha d'Emeric et l'embrassa avec tout l'amour qu'elle ressentait pour lui.

Joyeux Nowel Mamour...
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Emericbr

En effet. Ce sont les treize desserts provençaux. Alors, vous voulez y goûter ou pas? Tous à table!

Oui, mon amour... C'est très appétissant, tout ça !

Puis lorsque sa rousse s'approcha de lui, il l'embrassa longuement, amoureusement.

Joyeux Nowel Mamour...

Joyeux Nowel à toi aussi, mon ange.

Il la contempla un instant, des étoiles plein les yeux. Cette robe lui allait à merveille. Parfois, il se demandait encore comment il avait pu attirer l'attention d'une si charmante créature.

Mamour, tu es magnifique...
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Zakarine

Zakarine sourit à Emeric.

trugarez, Mamour. Allons vite dîner avant que ton goinfre de fils ne termine tout!

Elle donna sa main à son compagnon et l'entraîna délicatement vers la grande table garnie. Le souper se passa dans la joie et la bonne humeur. Juste avant de sortir pour la messe, Zakarine sortit le bel habit confectionné pour l'occasion.

Tiens Robin, c'est pour toi.

Émue, elle proposa de l'aider à s'habiller.

Tu seras aussi beau qu'un prince. Puis-je t'aider ou bien préfères-tu que ce soit ton papa qui le fasse?
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Emericbr

Le regard contemplatif et perdu dans les flammes, Emeric chantait tout bas un chant marin, contant le sort des prisonniers à Brest, et les coups de canons tirés du fort : le trop fameux tonnerre de Brest. Son chant s'interrompu soudain lorsqu'il entendit le bruit familier de la serrure. Un sourire s'afficha alors sur ses lèvres.

Demat Mamour. Je... nous... sommes là.

Nous ? Emeric tourna la tête, aperçu sa rousse dans un premier temps, puis...

- Bonjour papa...

Il fallu bien un instant pour le Troll, d'abord pour apercevoir le gamin, puis pour percuter la situation. Robin ? Robin ? Il l'observa un court moment, puis sa rousse, puis lui à nouveau. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Un sentiment coupable le traversa alors, et dès qu'il eut repris ses esprits, il se leva, et s'approcha de son fils.

"Robin ? Mais... Qu'est-ce que tu fais là ?", dit-il en s’accroupissant et en prenant le petit dans ses bras. Puis, sans vraiment lui laisser le temps de répondre, il se releva en le soulevant.

Hé ben mon gars, c'est que t'as grandis !

Il l'inspecta alors de la tête au pied. Il mangeait, au moins, ce petit ?

T'as l'air gelé... Viens près du feu, je vais te trouver un vêtement plus chaud. Tu as mangé ?

En installant Robin sur le fauteuil près du feu, Emeric adressa un regard interrogateur à Zak.
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Zakarine

Le père et le fils enfin réunis à la lueur rougie de l'âtre qui chauffait la pièce. Restée légèrement en retrait, Zakarine les regardait tous les deux, attendrie. Elle croisa ensuite le regard interrogateur de son compagnon. Elle s'approcha d'eux et lui tendit le courrier que lui avait remis l'enfant un peu plus tôt.

Je ne sais pas comment il a fait pour venir seul de Niort jusqu'à Tréguier. Il est venu à la mairie et a demandé son papa.

Elle lui laissa le temps de lire la missive avant de poursuivre.

C'est honteux! Mettre un enfant de cet âge à la rue et par ce froid!
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Emericbr

Tout en lisant la lettre, Emeric écoutait sa rousse lui résumer la situation. Il dû tout de même faire un effort pour ne pas se montrer grossier devant son fils. Pas question de lui montrer si vite un mauvais exemple. Après tout, ce n'était pas parce que c'était un mauvais père qu'il fallait se comporter comme tel.

Tout seul de Niort ? C'est pas vrai... Elle aurait au moins pu me prévenir, je serais allé le cherché...

Puis en s'adressant de nouveau au petit :

Bienvenue à Tréguier, p'tit gars. Tu es ici chez toi. On va t'installer dans la pièce principale, en attendant de trouver une solution.

Il lui adressa un grand sourire.

On a beaucoup de temps à rattraper. Ah, et fait attention... Il vaut mieux ne pas faire de bêtise, ici. Sinon, Zak elle se fâche, et elle sort le rouleau à pâtisserie.

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Zakarine

Tout seul de Niort ? C'est pas vrai... Elle aurait au moins pu me prévenir, je serais allé le chercher...

Zakarine ne put qu'approuver en hochant positivement de la tête en soupirant. Elle aussi trouvait cette histoire abracadabrante. Comment avait-elle pu? Elle se tut jusqu'au moment où elle entendit Émeric chuchoter au garçonnet une petite phrase la concernant.

Ah, et fait attention... Il vaut mieux ne pas faire de bêtise, ici. Sinon, Zak elle se fâche, et elle sort le rouleau à pâtisserie.

Oh! Mais! Tu vas arrêter de lui faire peur, dis?! J'ai toujours menacé et je n'ai jamais frappé! Et puis... c'est destiné aux adultes mâles qui ne se tiennent pas bien.. ou qui disent de grosses bêtises. Surement pas aux enfants! Pffff

Elle s'approcha de Robin, lui sourit tendrement, s'accroupit et le prit dans ses bras.

Tu ne crains rien ici, je te le promets. Tu seras choyé et aimé....

Zakarine le serra très fort contre elle et lui fit un bisou sur la joue. Elle l'aimait déjà, ce pitchoun.
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Zakarine

C'était la préparation de la fête de Nowel. Zakarine aux fourneaux, Emeric s'occupait du petit Robin. C'était la première fois qu'ils allaient passer ce réveillon en famille, tous les trois. La rousse était un peu anxieuse: allait-il l'accepter. Son cadeau allait-il lui plaire? Elle avait fait faire un joli habit du dimanche par son ami le Tisserand.
Cette année, le repas allait prendre une tout autre saveur. La joie d'un enfant dans la maison, chose qu'elle savait qu'elle n'aurait jamais pu donner elle-même à son compagnon.

Elle s'activa à préparer une belle table pour le gros souper, juste avant la messe, n'oubliant pas la tradition d'empiler les trois nappes blanches et le bougeoir à trois chandelles.

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Robin_beaur

Quelques jours s'étaient écoulés depuis son arrivée à Tréguier. L'inquiétude et la méfiance des débuts laissaient petit à petit place à la détente pour le garçonnet. Son papa avait été heureux de le revoir, il l'avait même accueilli à bras ouverts. Et Zakarine, elle était comme une mère pour lui, enfin une belle-mère, depuis le premier jour. Pour ce petit n'ayant pas connu la sienne, cela lui faisait chaud au coeur. Il se sentait bien dans leur maison.

Robin jouait avec son père avant la messe. Qu'est-ce que c'était agréable pour lui de retrouver une vie de famille! Son attention fut tout de même dissipée par une douce odeur qui envahissait la demeure, fruit du travail de belle-maman.

-Hmm Papa.. ça sent bon!

Son estomac se finit entendre pour ponctuer cette phrase. Il sourit à son père, mi-gêné, mi-amusé, ayant déjà l'eau à la bouche.

-Tu penses qu'on peut aller voir?

Zakarine

Le froid piquait les yeux et les mains. Zakarine regardait le petit qui n'était pas très bien vêtu par un temps pareil. Elle lui passa sa cape dans laquelle elle l'enroula aussi bien qu'elle le pouvait, pour qu'il ait un peu plus chaud. Lui tenant la main, elle marchait vite en direction de chez elle. L'air salin prenait les narines. La mer déchaînée par le vent apparaissait au fur et à mesure de leur marche. Le rousse souriait en voyant la fumée qui s'échappait de la cheminée de sa maison.

Nous y sommes presque. Ton papa est déjà arrivé. Tu vois la maison, là-bas?!

Elle lui signala le bâtiment du doigt.

Emeric a fait le feu dans la cheminée. Il nous attend.

Enfin, c'était surtout elle qu'il attendait. Zakarine ne savais pas comment il allait réagir à la vue de ce petit garçon. Sur le seuil, elle s'arrêta un moment et regarda le petit Robin. Se baissa à sa hauteur et lui fit un baiser sur le front en soupirant.

Tout va bien se passer.

Cric-crac, la clé dans la serrure tourna au ralenti. Elle ouvrit la porte. Emeric était là, dos tourné à l'entrée, face au feu de la cheminée. Elle l'interpella doucement.

Demat Mamour. Je... nous... sommes là.
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Robin_beaur

L'air était plus que frais et le petit Niortais frissonnait en suivant Zakarine, fermement accroché à sa main pour ne pas la perdre. Il ne connaissait pas la ville et aurait été incapable de se retrouver. Il suivait le rythme aussi vite que ses petites jambes lui permettaient. Lorsque la maire l'enveloppa dans sa cape, il lui adressa un sourire reconnaissant, les yeux brillants. C'est alors qu'elle lui désigna une maison au loin qui se découpait dans la nuit. Des lumières brillaient aux fenêtres et une fumée prometteuse s'échappait de la cheminée.

Nous y sommes presque. Ton papa est déjà arrivé. Tu vois la maison, là-bas?! Emeric a fait le feu dans la cheminée. Il nous attend.

-Il nous attend?

Un regain d'énergie gagna le petit garçon qui accéléra le pas, le coeur battant dans sa poitrine. Son papa était là, plus très loin, à l'attendre..

Arrivés devant la porte, il fut surpris d'entendre la rousse lui adresser des mots réconfortants et encore plus de recevoir ce doux baiser, presque maternel. Robin lui sourit en retour, un peu inquiet tout de même de la réaction de son père. Après tout, les soeurs ne voulaient plus de lui parce qu'il n'avait pas été sage. Son papa risquait d'être fâché.. Il regarda Zak ouvrir la porte, avant de la suivre d'un pas hésitant

Demat Mamour. Je... nous... sommes là.

Le coeur du petit bonhomme rata un battement en apercevant la silhouette de son père. Baissant les yeux, il lui dit d'une petite voix:

- Bonjour papa...

Emericbr

Emeric travaillait moins, ces derniers temps. Oui, encore moins que d'habitude. Il passait une partie de son temps à s'occuper de Robin. Il allait falloir lui apprendre tout un tas de chose, à ce gamin. C'est sûrement pas dans un couvent qu'il aura appris à se servir d'une épée. Ce soir là, il jouait avec lui lorsque la fin se fit sentir dans le petit estomac.

-Tu penses qu'on peut aller voir?

- Hmmm, je pense bien. Je crois que maman nous a préparé un très bon repas, pour Nowel. Et quand elle s'y met...

Maman. Le troll ne savait pas trop comment les deux ressentaient cette nouvelle arrivée à la maison, d'autant plus qu'il n'avait pas vraiment pris le temps d'en parler avec l'un ou l'autre. Ils semblaient bien s'entendre, ce qui le rassurait. Zak s'était très vite montrée très maternelle envers lui. Quoi qu'il en soit, le temps de cette réflexion, Robin avait déjà filé voir ce qu'il passait en cuisine.

Tiens Robin. Goûte-moi ça, comme c'est bon!

Emeric entra peu après, jeta un coup d'oeil intéressé à toute la nourriture préparée avec amour. Il y avait bien de quoi nourrir tout un régiment... ou alors un troll et sa famille. Tandis que Robin goûtait la noix préparée par Choucrousse, le père en attrapa deux autres qu'il serra dans son poing. Tout en décortiquant la première à la coquille brisée, il interrogea sa belle avec un grand sourire.

Tout est prêt Mamour. Nous pouvons passer à table, si vous voulez. J'espère que vous avez faim!

Faim ? Ben quelle question... Le p'tiot est affamé, et je te parle pas du Troll ! Tiens, dis, ça ne serait pas la tradition des treize desserts, ça ?

Après avoir terminé sa première noix, il posa la seconde sur le rebord de la table, puis plaça son index par desus.

Vous voulez voir comment on ouvre une noix ?

Il arbora fièrement un large sourire, avant de donner un grand coup de front sur son index, laissant échapper le bruit de craquement de la noix. Il tria alors les morceaux pour en donner les bons à Robin.

Tiens ! C'est moins joli que quand c'est Zak qui fait, mais c'est presque tout aussi bon, et surtout, vachement plus rigolo !
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Cira

[ 10 septembre 1465 - dans une chambre ]

Ils étaient arrivés la veille et c'est avec angoisse qu'elle avait passé la porte d'une taverne. Instinctivement elle s'était dirigée vers lui, s'installant tout prêt pour sentir sa présence et sa force. Comment allait-elle être accueilli ? Elle n'en avait aucune idée. Elle avait écrit mais n'avait eu aucune réponse, de quoi l'angoissait sur les prochains évènements. Peut être lui en voulait-on encore, même après 13 ans d'absence.
La petite tornade avait bien grandit depuis le temps et qui avait connu la mère pouvait voir en la fille son double. Cira était le portrait craché d'Esmeira si l'on remplacait les yeux verts de la défunte par les azurs de la jeune fille.

Toute fois, au contraire de ce qu'elle avait pensé, la soirée s'était plutôt bien déroulée. Elle avait retrouvé une tante et se retrouvait maintenant chez elle, hébergée pour la semaine avec son compagnon de route.

Allongée dans son lit, la jeune fille s'était blottit entre les bras du brun endormi, tête au creux de son épaule, main posée sur son torse à ressentir chaque battement de son coeur. La situation était inconvenante, indécente mais elle s'en moquait, elle avait besoin de lui, de sa chaleur, de la sécurité de son étreinte.
La situation était compliquée. Elle ne se souvenait pas de tout, n'arrivait pas à se repérer, n'avait pas réussit à retrouver la maison de son enfance et surtout n'avait pas encore eu le courage de demander où se trouvait la tombe de sa mère.

Le regard perdu vers le ciel noir, Cira se serra un peu plus contre le jeune homme qui referma son emprise sur elle comme s'il pouvait deviner ce qui la tracassait. Le temps passa puis elle finit par s'endormir. Demain serait un autre jour et il faudra bien affronter les fantômes du passé.
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Zakarine

La veille, Zakarine avait gardé sur les remparts. Elle avait vu des visages connus et inconnus arriver. Le groupe principal qui l'avait interpellé, par sa joie et sa bonne humeur, avait été celui de la famille de Rohan. Les retrouvailles avaient été joyeuses et riches en papotages en tout genre, comme d'habitude. Elle n'avait fait que très peu attention au jeune couple qui entrait dans Tréguier et qui, de plus, avait été contrôlé par un milicien.

La journée de dur labeur achevée, la rousse alla se détendre en taverne retrouver ses amis afin de partager les chopes de l'amitié. Les présentations des nouveaux venus furent faites en trinquant. Le jeune homme qui se présentait comme étant Gauttier fit une très bonne impression. Les Trégorrois le trouvèrent de suite sympathique. Il leur expliqua qu'il voyageait avec une jeune femme qui venait retrouver sa famille. Ce n'est que quand il prononça le nom de cette dernière que Zakarine retourna subitement plus d'une décennie en arrière. Cira.... L'enfant d'Esmeira et que Robin avait adopté et élevée comme la sienne propre.

Le malheur avait frappé cette famille: la maman était décédée avec le petit frère et Robin ne s'en été jamais vraiment remis. Depuis, il avait erré dans les méandres qui s'approchaient de la folie et avait perdu tout sens des réalités et avait fui ses responsabilités. Malheureusement, abandonnée à son triste sort, c'était la petite Cira qui avait trinqué le plus dans cette histoire.

La jeune fille qui entra dans Le Moulin de la Galette était le portrait craché d'Esmeira. Choquée, la Trégorroise n'eut aucun doute quant à l'identité de cette personne. Elle fit comme si rien n'était, de peur de se tromper mais quand elle se présenta, le doute s'estompa aussitôt. Il s'agissait bel et bien de Cira! Zakarine ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, tant d'années s'étaient écoulées depuis qu'elle s'étaient vues la dernière fois! Elle s'en voulait atrocement de ne pas avoir pris de ses nouvelles plus souvent mais la vie étant ce qu'elle est, une chose chassant l'autre l'autre, elle avait eu tout juste le temps de penser à ce qu'elle devait faire dans la journée.

Heureuse de la voir en bonne santé, malgré la morosité qui semblait s'être emparée de la jeune fille, elle insista pour que Gauttier et Cira vinrent dormir chez elle. Zakarine savait que Emeric comprendrait la situation et qu'il ne lui en voudrait pas. Robin était au monastère. Elle écrivit un mot qu'elle lui fit parvenir afin de le prévenir que sa fille était là.

À Robin....

Demat mon fils

J'espère que tu vas bien et que mon courrier te fera plaisir tout de même. En effet, j'ai une nouvelle à t'annoncer. Cela te fera sans doute un choc, comme cela a été pour moi, mais il faut que tu sois au courant.

Cira, ta fille, est à Tréguier pour quelques jours. Je l'ai accueillie, elle et son ami, à la maison. Elle fait partie de la famille, après tout. Il était inconcevable qu'elle dorme ailleurs.

Pourrais-tu sortir de ton couvent afin de la voir ? Elle voudrait te revoir et ne t'en veut plus, même si tu as refait ta vie: ce sont ses propres mots.

Je t'aime mon fils, pense que Cira est aussi ta fille et qu'elle a besoin de toi, même si vous avez coupé le cordon qui vous reliait autrefois.

Bisous

Ta maman, Zak

Tôt le matin, Zakarine rentrait de sa garde de nuit. Un homme attendait près la porte, endormi à même le sol. Elle reconnut le coursier qu'elle avait embauché plus tôt dans la journée de la veille. Il se leva d'un bond en entendant les pas de Zak. Il avait une réponse pour elle. La Rousse récupéra la missive qui lui était tendue. Elle le remercia, entra chez elle et se réfugia sans bruit près du feu pour lire son courrier.

De Robin....

Demat ma mère,

Je suis content d'avoir de tes nouvelles. La maladie m'a saisi, pour le moment je ne peux sortir des murs qui m'entourent. La nouvelle dont tu m'as fait part me surprends beaucoup. Et m'émeut également. Cira fait partie effectivement'de la famille. Tu es toujours dans la bonté qu'on te connaît de la recueillir pour son séjour. Dis lui qu'elle peut aller à la maison de sa mère, elle est toujours sur pieds, je l'ai toujours entretenu et que si elle le souhaite, elle peut prendre des affaires qui lui appartenait... qu'elle n'hésite pas.

Je ne sais si je pourrais sortir de ma léthargie, ces quelques lignes sont minimalistes par rapport à ce que je ressens, ce que je pense, et ce qu'en j'aimerai dire.

Je sortirai si si je peux... pour le moment' c'est compromis. Prends soin d'elle, je n'ai jamais su le faire, elle doit être aussi belle que sa mère...

Mes pensées t'accompagne ma mère.

Ton fils, Robin.

Son fils était malade. Elle espérait que ce n'était pas trop grave cependant, tout en se demandant si ce n'était pas, encore une fois, une manière d'échapper à son destin. Le décès d'Esmeira l'avait vraiment éprouvé. Zakarine se demanda si elle allait montrer le courrier de Robin à Cira ou pas. Elle verrait bien le matin, à son réveil, selon l'état psychique de la jeune fille.

Toutes les vieilles histoires remontèrent à la surface, l'empêchant de trouver le sommeil réparateur auquel elle aspirait. Pour passer le temps, elle se mit à la cuisine et prépara un petit-déjeuner gargantuesque pour tout le monde et que son compagnon allait certainement apprécier. Emeric était toujours aussi gourmand. Elle jetait de temps en temps un oeil vers la porte de la chambre où les jeunes gens dormaient en réfléchissant: montrer ou pas. Elle craignait la déception de Cira de ne pas voir son père. Zakarine rangea la missive dans sa poche. Elle verrait plus tard...

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Zakarine

La dinde fourrée aux fruits secs dorait doucement au four. Les brioches, les pains étaient déjà cuits et posés sur la table. Une grosse bûche attendait d'être mise dans le feu de l'âtre. Le Cacho fio ne serait pas exactement comme chez elle, puisque la bûche n'avait pas été bénie, mais la tradition serait plus ou moins respectée. Cette année, elle s'était surpassée. La dernière fois qu'elle avait passé un vrai Nowel, c'était chez elle chez ses parents. Là, c'était elle qui faisait la maman et c'était un rôle qui lui plaisait bien, à la Rousse.

Elle vit le père et le fils entrer dans la cuisine. Elle offrit au petit une noix qu'elle ouvrit en deux avec un couteau, en sortit deux cerneaux parfaits avant de les lui donner.

Tiens Robin. Goûte-moi ça, comme c'est bon!

Zakarine lui sourit et regarda Emeric et lui sourit à son tour.

Tout est prêt Mamour. Nous pouvons passer à table, si vous voulez. J'espère que vous avez faim!

Elle ôta son tablier et dévoila une jolie robe rouge, achetée pour l'occasion.
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Emericbr

A la forge d'Emeric, en fin de journée.

Comme tous les hivers à Tréguier, il faisait froid. Ce froid ne dérangeait pas le vieux Troll, lorsqu'il travaillait dans la chaleur de sa forge. Mais dès lors qu'il en sortait, c'était une autre affaire. Passer d'un extrême à l'autre, c'était un coup à choper la crève. Aussi, avant de sortir, Emeric avait enfilé des vêtements chauds. Son mantel de fourrure et son nouveau col ne seraient pas de trop.

30 rue du port

Le trajet jusqu'à la maison fut rapide. Sitôt rentré, le forgeron alluma un bon feu. Zak n'était pas encore là. La mairie lui prenait beaucoup de temps... Qui sait combien de temps il pourrait l'attendre ? Il s'installa dans un fauteuil après s'être coupé une tranche de pain, puis se perdit dans ses pensées en grignotant près du feu.
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Emericbr

Je vais y aller oui, mais gare au retour du rouleau!

Oui oui, et plus vite que ça, hein ? Non mais oh, tu crois que c'est facile d'être un homme ? Si seulement sur savais à quel point c'est difficile de tout le temps devoir dire quoi faire aux femmes ! Ah, si seulement elles prenaient des initiatives ! Non mais...

Une fois Zak debout, il déposa le cor sur la table de nuit, et prit la place de Zak dans son lit. Non mais sérieusement, quoi ! Il se blottit confortablement dans les draps, laissant quand même de la place pour Zak pour lorsqu'elle reviendra de la cuisine avec le rouleau.
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Zakarine

Zakarine partit comme une furie en direction de la cuisine, les poings sur les hanches. Elle grognait: Comment se permet-il? Il va voir de quel bois je me chauffe, lui!

La Rouquine fouilla dans tous les tiroirs et les refermait tous, un à un, dans un bruit fracassant. Il fallait bien être réaliste dans son énervement, bien qu'elle le fut un petit peu. Ce réveil-là, elle ne l'avait tout de même pas digéré.

Mais où peut-il bien être, celui-là!!! Ahhhhhhhhhhh! Voici mon rouleau magique!

Triomphante, elle revint dans la chambre, l'arme en main, le bras levé. Elle voulait le menacer de lui fracasser le crâne quand elle s'aperçut qu'il était allongé, dans son lit, ayant laissé la moitié du matelas de libre.
Elle poussa un énorme soupir et baissa la garde. Zakarine le voyait, là, étalé de tout son long et hocha la tête.

Mais que vais-je bien faire de toi.... pffff
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Emericbr

Mais que vais-je bien faire de toi.... pffff

Emeric s'était levé à 4h, ce matin. Bon, 6h. Un grand fénéant comme lui a bien besoin de sa grasse mat' quotidienne, non ? Il fallait bien finir sa nuit, c'est pas parce que Zak avait demandé un concert matinal qu'il fallait faire une exception.

ZZZzzzzzzzzzzzzzzzz...
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Zakarine

Comment frapper un homme qui dort? Zakarine ne savait pas. Il était si mignon, on aurait dit un enfant endormi... Elle se mit à sourire bien malgré elle, la colère était retombée depuis longtemps déjà.

La rouquine regarda le rouleau à pâtisserie et le posa sur la table de chevet. Il était encore très tôt. Elle regarda par la fenêtre, il faisait encore nuit noire dehors. Elle le regarda ensuite. Zakarine souleva l'édredon et s'engouffra dessous, tout à côté d'Emeric. Elle lui tourna le dos après avoir attrapé une de ses mains qu'elle avait posée sur son ventre et s'endormit, heureuse ..

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Zakarine

Entre ses longues journées dans son bureau à la mairie, ses études qu'elle essayaient malgré tout de poursuivre en parallèle et ses gardes de nuit, Zakarine avait bien du mal à s'octroyer des moments de liberté. Aussi, dès le pouvait, elle prenait sa barque et s'en allait pêcher seule au large. Elle avait cette grande chance. Avec Emeric, son compagnon, ils habitaient une ravissante maisonnée près de la mer. Le cadre changeait chaque jour selon la météo et l'heure de la journée. Tantôt la mer était calme, le soleil se reflétant sur l'onde, tantôt la mer était grise et blanche à cause des embruns et du vent qui la faisait se déchaîner et des nuages noirs qui grondaient.
Ces jours-là, elle préférait rester à la maison, près d'un feu à lire ou bien à la fenêtre voir la nature montrer qui était le vrai maître du monde. Elle tremblait toujours lorsqu'elle voyait quelques pêcheurs imprudents partis sur l'océan pour pouvoir gagner les quelques écus nécessaires à la survie de leur famille. Pour la Rousse, la pêche n'était qu'un loisir mais pour d'autres non..

Son métier à elle, ça toujours été meunier. Mais comme il y en avait beaucoup à Tréguier, elle avait détruit son échoppe. Elle n'arrivait plus à vivre de son métier, autant agrandir sa maison pour en faire... elle ne le savait pas encore, en fait. Une chambre d'amis pour des voyageurs?

Sa Baronnie de Kerborzh devait être aménagée également. Elle avait engagé des gens pour s'activer mais il était coûteux et long de construire un véritable domaine digne de ce nom.
Zakarine de l'Etoile Bleue, Baronne de Kerborzh. C'est vrai que ça sonnait bien à l'oreille! La cérémonie d'anoblissement s'était déroulée le 21 juin 1462... Au bout de presque une année, elle s'était enfin décidé à demander les deux blasons dont elle avait besoin pour la représenter dans les différentes manifestations bretonnes. Elle avait accroché le premier, celui qui représentait son fief, dans la salle commune, et le second, plus intime puisque c'était celui de sa famille dans sa chambre. Il lui faisait penser à ses parents, au nom qu'elle porterait à vie, et surtout d'où elle venait. L'hermine qu'elle avait fait rajouter, était aussi sentimentale que son nom provençal. Elle était le symbole du Clan de l'Hermine qu'elle avait vu naître et disparaître avec une certaine nostalgie des beaux jours de Tréguier.
Baronne n'était, pour elle, qu'un titre honorifique qu'elle portait avec fierté et qu'elle ne voulait en aucun cas trahir, mais ses origines modestes faisaient qu'elle avait toujours gardé les pieds sur terre et la tête entre ses épaules.

Pour devise familiale, et comme elle avait adopté la Bretagne pour vivre et finir sa vie, il était naturel qu'elle en choisît une en Breton. Celle qu'elle avait choisie la caractérisait parfaitement. L'ancienne guerrière, éternelle amoureuse ne pouvait que prendre : "Pe brezel pe karantez" (Ou la guerre ou l'amour)

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Zakarine

Tréguier revivait. De nombreux visiteurs, de nouveaux habitants avaient élu domicile dans le village et fréquentaient les tavernes assidûment. Comme tout ne pouvait pas être tout bleu, des vilains trolls s'invitaient aussi à la fête. Il fallait entendre les taverniers hurler aux portiers de toutes les tavernes de les jeter dehors à grands coups de pieds aux séants!
Zakarine [i]avait retrouvé avec plaisir Soazig, une ancienne Trégorroise, qui était revenue.

Et bien entendu, son amie Imagine avait tout raté! La Rousse avait reçu un pigeon de son amie qui s'était trompée pour le chemin de retour. A sa lecture, Zakarine avait éclaté de rire. Une blonde restait une blonde! Et Gin ne changerait jamais! Elle avait tout de même trouvé la bonne route et tous les amis se retrouvaient le soir, en taverne.

Les bonnes nouvelles fusaient. Sisoue et Robin leur en avaient appris deux: la venue prochaine d'un bébé et leur mariage futur. La famille Tréguier allait encore s'agrandir..

Ils passaient tous du bon temps. Un soir, deux défis. Zakarine menaça de quitter Emeric. Il lui promit un réveil en fanfare aux aurores. Du coup, chacun avait dormi dans sa propre maison, chacun son propre lit. Premier pari exécuté!
Le second devait se passer le matin. Zakarine espérait un réveil en douceur, une sorte d'aubade au biniou.

La Rouquine eut du mal à s'endormir cette-nuit là. La présence de son amoureux lui avait manquée, elle avait reperdue l'habitude de dormir seule. Une fois attrapé, le sommeil fut doux et réparateur. Elle dormit d'une seule traite, dans l'espoir de se faire réveiller par son Prince charmant, tout en musique.

ZZZzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzZZZZZZ

5 heures du mat' j'ai des frissons,
Je claque des dents et je monte le son,
Seul dans mon lit
Dans mes draps bleus froissés..

Non! Pas du tout! Zakarine dormait profondément encore à cette heure-ci. 6 heure et des poussières.. Tout était calme à la maison. Aucun bruit ne dérangeait la quiétude de la maison. La meunière dormait paisiblement dans ses draps blancs, la tête auréolée par ses cheveux couleur de feu.

TTUUUUUuuuuUUUUUUUUUuuuuuUuUUuuuUUUUUUUUUuuuUUUTTTTTTTtUUUUUUUUuuuutTTTTuuuuuuuUUUUUUUUU !

Elle se réveilla en sursaut et elle se redressa d'un bond. Le son du cor résonnait encore dans sa tête. Son coeur battait la chamade. Blême, la pauvre victime était hébétée, ne sachant pas ce qu'il lui arrivait.

Eme! C'est toi? Mais c'est quoi ce raffut ?
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Emericbr

Eme! C'est toi? Mais c'est quoi ce raffut ?

Non, je suis le pape et j'attend ma soeur ! Allez allez, debout ! Au garde-à-vous ! Ne bougez plus ! Les mains sur la tête ! Et pas un geste ! Plus vite que ça ! Aller aller ! Pas d'résistance ! N'essayez pas de faire le p'tit malin ! Tili di twa la di dwi la di dwi la ditwi !

Pour ceux qui reconnaitrons la référence...

Bien ! Maintenant que tu es réveillée par mon chant nuptiale, je vais pouvoir reprendre la place qui me revient de droit ! Maintenant, femme, file à la cuisine préparer le petit déjeuner. Et qu'ça saute, pardi !

Il se décala pour laisser à la rouquine la place de sortir du lit, en tendant le bras pour lui désigner la cuisine.
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Zakarine

Époustouflée! Elle n'en revenait pas! Mais savait-il à qui il parlait? Déjà qu'il la réveillait sauvagement avec un cor de chasse au lieu de la musique douce à laquelle elle s'attendait, le voilà qu'il lui donnait des ordres à présent!

Bien ! Maintenant que tu es réveillée par mon chant nuptial, je vais pouvoir reprendre la place qui me revient de droit ! Maintenant, femme, file à la cuisine préparer le petit déjeuner. Et qu'ça saute, pardi !

Ton chant nuptial, dis-tu? Tu n'es pas prêt de le chanter, celui-là! Et puis, ce ne sont pas des façons de parler à sa compagne, rhoooo!

Zakarine sauta du lit et lui fit face. Bien qu'énervée sur le moment, son sentiment vira à l'amusement de le voir avec son cor de chasse, les yeux encore gonflés de sommeil. Finalement, la blague qu'il voulait lui faire se retournait aussi un peu contre lui. Il s'était levé aux aurores. Bien évidemment, elle ne voulut rien lui montrer. La Rouquine fronçait les sourcils et montra à Emeric le bras tendu vers la cuisine avec son menton.

Je vais y aller oui, mais gare au retour du rouleau!
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--Imagine_de_brasco..

Un pigeon vint s'écraser sur la fenêtre après avoir survolé la maison. Il glisse le long de la vitre amortissant la chute de battements d'ailes puis se laisse choir sur le dos , les deux pattes en l'air, inanimé . Il voit sa vie défiler. Ses proches disparus lui font une haie d'honneur le long d'une forte lumière. Piaf, titi, zoizo... ils sont tous là pour lui. Des centaines de becs lui tendent les ailes. Tout à coup, le ciel s'assombrit, les amis pigeons deviennent noirs corbeaux ricanant. Il voit des flammes. Ca sent les petits pois fumés. Son corps sursaute et ses paupières s'ouvrent. Son heure n'est pas encore venu. Il reprend ses esprit, se redresse aussitôt et de son bec se recoiffe les plumes. Prêt à accomplir sa mission, il becte à la fenêtre et attaque les cents pas le long du bord, attendant qu'on vienne lui oter le message à sa patte.

Chère Zak,

Il y a quelques jours que j'ai quitté Rohan pour Tréguier. Ca c'était avant que le cocher ne se trompe de chemin. Nous avons donc fait demi tour pour nous retrouver à notre point de départ. Rohan. C'était aussi avant que l'on y reste coincé parce que ce jeune imbécile s'est engagé à travailler à la mine pour 22 H au lieu des 10 initialement prévues. Il ne sait pas lire mais signe naturellement à tord et à travers . Bref j'ai cru gagner du temps avec lui , je n'ai fait qu'en perdre.

Tout cela pour te dire et tu l'auras compris que j'arriverai en retard comme à mon habitude. L'année 62 sera comme celle d'avant . C'est bien mieux que si c'était pire.

Embrasse tout le monde de ma part. Ne t'oublie pas au passage .

Gin qui prie pour arriver avant le printemps.

Zakarine

La Vioque l'avait avertie, à son retour de la guerre dans le Béarn. Sa sœur Starine, son beau-frère Nocturnus ainsi que Philippe, son neveu, étaient venus lui rendre visite et Zakarine n'avait même pas été là pour les accueillir! La Rousse était très déçue de les avoir ratés mais la raison d'état prévalait sur tout, même la famille d'autant plus que Rohan n'était pas non au bout du monde! Quelques nœuds seulement les séparaient de Tréguier!

La Navarre était en danger, le Roy Eusaïas, l'hérétique, voulait avoir la main-mise sur elle. Zakarine, sur les ordres de Monsieurpatate, était partie se battre avec la Compagnie de Rhuys. Après mille et un détours, ils arrivèrent enfin à Tarbes où ils intégrèrent l'armée "II Regimiento de Patricios - Ramiro I de Aragón" commandée par Sir_santi, un Hispanique. Tous furent trahis par Namay que les Bretons devaient rejoindre, au départ. L'armée du mercenaire devait aider la Navarre, mais il s'était attaqué au château avec la Memento Mori et ils s'étaient donc retrouvés face à face...
Avec l'aide des béarnais, les Bretons ont combattu l'armée félonne et l'a faite partir. Une fois à Tréguier, Avec Gin, elle avaient reçu une distinction en guise de remerciement pour service rendu. C'était une jolie médaille très.. vache! Elle en rient encore en la regardant, je crois bien!

Sur le retour, elles avaient un peu visité les terres françoises avant de rentrer chez elles. La vie reprenait son cours normal. Zakarine passait tout son temps libre en taverne avec ses amis. Une mission à Vannes vint agrémenter son quotidien. Et voilà le groupe de pochtrons sur le départ!
Zakarine étaient heureuse d'être avec eux, seul un gros point noir assombrit le tableau idyllique: elle était privée de chouchen! Vous rendez-vous compte? Zakarine, privée de sa boisson favorite! En plus du chef, il y avait le tyran adjoint qui la surveillait de très près... Gin ne faillît pas à sa mission.. la Rouquine était sage comme une image.. devant elle...

Ils s'étaient tout de même bien amusés, entre tous. Les Trégorrois d'entendaient bien et c'était là le principal, malgré quelques sacrifices chouchéniques dus au voyage. Ils avaient tout de même pu faire des accrocs lors de pauses en ville. Après une soirée bien arrosée, Sisoue, Gin, Emeric et Zakarine avaient pu chasser et déguster un Ange à Vannes. Ensuite, une bonne cuite à Rohan s'était imposée à eux. Zakarine avait eu l'occasion de revoir sa sœur, ce fut un moment bref, mais intense. Starine devait rentrer tôt à cause de son fils qui était encore un jeune enfant. Ce fut une soirée inoubliable..

Sisoue, Imagine, Emeric, Robin, Numphea, Rico et Esmy étaient des personnes que Zakarine appréciait particulièrement. C'était ses compagnons de taverne et, grâce à leurs présences, elle passait d'excellentes soirées oubliant la solitude qui l'attendait une fois rentrée chez elle.
Elle regardait souvent par la fenêtre, le soir venu. Après son travail au moulin, elle aimait admirer le soleil qui se couchait sur les flots, leur donnant des reflets rougeâtres . C'était la magie de la nature. Quelquefois, elle prenait sa barque, même sans vouloir pêcher, juste pour avoir le plaisir de respirer l'air marin. La Rousse aimait se délasser grâce aux bruits des vagues qui frappaient sur la coque la petite embarcation et aux oiseaux qui la survolaient dans le ciel. Tréguier était un vrai paradis..

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Emericbr

4h01 du matin, chez Emeric.

ZZzzzzzzZZZZZzzzzzZZZZzzzz... humf, gneu... c'l'heure ? Nah, papotib', pas travailler... Gnumf, demain... zzzZZZZZzzzzZZZZZzzzzZZZZzzzz..

6h02 du matin, chez Emeric.

ZZZZZzzzzZZZzzzz... Screumf... J'vais être en retard.

6h15 du matin, devant chez Zakarine.

*baille*
Emeric s'était levé de bonne heure, aujourd'hui. Pas réveillé, non, juste levé. Ne lui en demandez pas trop. Il s'était donc rendu chez Zak après s'être habillé, et s'être emparé d'un vieux cor de chasse. Une fois sur place *Rhaa, mais c'est qu'il fait un froid de canard, en plus*, il tourna un peu autour de la maison. Les volets étaient fermés. La porte aussi, naturellement. Puisqu'il avait la clé, il ne se fit pas prier pour l'ouvrir silencieusement, et entrer sur la pointe des pieds. Toujours en silence, il progressa vers la chambre de Zak, semblant profondément endormie. Il s'approcha un instant pour la régarder. Elle aussi, était toute ébouriffée.
Il se saisit donc du cor :

TTUUUUUuuuuuUUUUUUUUUuuuuuuUuUUuuuUUUUUUUUUuuuUUUTTTTTTTtUUUUUUUUUUuuuutTTTTuuuuuuuUUUUUUUUUU !

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Starine.

Les de Raïs avaient entendu parler du manque de main d'oeuvre à la mine de Tréguier. Comme leur amie Sisoue était à Rohan pour couper du bois, ils en avaient profité pour la raccompagner et faire un tour dans le village de la soeur de Starine.
Nocturnus portait Philippe endormi dans bras lorsqu'ils arrivèrent devant la maison.

Voilà, Noct, nous y sommes enfin.

La brunette ouvrit le portillon et se dirigea tout droit vers la porte.Elle essaya de l'ouvrir, sans succès. Starine réfléchit un moment.

Oh! Attends que je me souvienne...

Elle regarda un peu partout puis sourit à son compagnon qui commençait à fatiguer à force de porter leur fils qui avait bien grandi.

Eurêka! J'ai trouvé! Sous le pot! La clé d'entrée est sous le pot!

Starine se baissa doucement. Elle souleva le pot de fleurs qui se trouvait juste à ses pieds et attrapa la clé en souriant d'un air triomphal. La jeune femme l'introduisit dans la serrure et ouvrit la porte.

Et voilà! Nous pouvons entrer..

La Rohannaise d'adoption entra et fit visiter la maison à son compagnon. Elle lui montra la chambre où elle dormait lors de son dernier passage chez Zakarine.

Tu peux coucher Philou sur ce lit. C'est la chambre d'amis. Il y sera bien. Dis donc, toi, tu n'aurais pas une petite faim?! La marche a dû te creuser!

Elle riait. Elle connaissait bien l'appétit de son ogre de conjoint. Starine savait bien à quel point il était féroce et celui de son fils n'était pas en reste. Il ressemblait à son père sur bien des points.
Laissant la porte de la chambre où dormait l'enfant ouverte, tous deux retournèrent à la salle à manger. Starine fouilla quelques placards afin d'y trouver des ingrédients à cuire. Il n'y avait rien. Fort heureusement pour eux, il leur restait quelques provisions qu'ils avaient faites avant de partir de chez eux.
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Zakarine

Les élections municipales approchaient, cela se voyait! Il y avait des travaux partout dans la ville. Et vas-y que je te construisais une route par ici et voilà une maison par-là! C'est bien simple, on aurait dit que des champignons sortaient de la terre brusquement.

Pour ne pas déroger à la règle, Zakarine avait aussi fait des travaux chez elle. Elle avait fait construire son moulin dans une grande pièce qui attenait à sa belle maison, près de la mer. Pour rien au monde, elle aurait déménagé de cet endroit idyllique..

Plus tard, elle changerait tout son mobilier, elle allait surtout tout ranger l'ancien.. plus tard...

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Zakarine

Depuis leur retour de voyage, la vie avait repris son cours normalement. Zakarine pêchait, gardait et surtout passait tout son temps de libre en taverne en compagnie de ses amis.
Sa fierté du moment, c'était l'aménagement de sa maison. Presque tous ses meubles avaient été livrés et installés. La Rousse s'était même fait installer des luxueuses latrines dans son jardin.

La saison des fêtes de la Saint Noël approchait. Partout dans la ville c'était l’effervescence. Les gens s'affairaient à décorer leurs maisons avec des arbres, les boutiques étaient pleines à cause des clients qui faisaient leurs achats de dernière minute et, pour couronner le tout, la neige était tombée abondamment. Petits et grands jouaient à se jeter des boules de neige. On voyait même fleurir çà et là quelques bonhommes de neige, au nez orangers.

Mais le calme revenait sur Tréguier. Une fois la nuit tombée, de la fumée s'échappait des cheminées accompagnée d'une douce odeur acre de bois brûlé. Très peu de personnes fréquentaient les rues en cette période presque hivernale. Le froid poussait les villageois à se retrancher chez eux.

Zakarine ne dérogeait pas à la règle. Un grand feu crépitait dans l'âtre. Il régnait une ambiance chaleureuse et agréable. Ce soir-là, c'était la pleine lune. Les rayons filtraient par la fenêtre éclairant par endroits de la pièce d'une lumière bleutée qui rivalisait avec la lumière rougeâtre du feu dans la cheminée.
Elle était assise là, contemplative à demi endormie quand un bruit la fit sursauter. Zakarine tourna la tête et regarda dans tous les sens mais ne vit rien de suspect. Un deuxième bruit se fit entendre. C'était un cliquetis, comme si une porte se refermait doucement. Mais dans le silence imposant de la maison, le moindre craquement était perçu comme un fracas.
Elle préférait s'assurer que tout allait bien. Zakarine se leva de son confortable siège et se dirigea vers l'endroit d'où il lui semblait avoir entendu le son de la porte. Elle marcha lentement, chandelle en main quand elle tomba nez à nez avec une ombre. Elle poussa un cri strident de terreur!

Ahhhhhhhhhhhhhh!!!!! Qui va là ?

La Rousse était devenue blanche comme un linge, toute tremblante. Elle entendait une forte respiration s'approcher d'elle, puis un visage qui se dessinait au fur et à mesure que l'ombre approchait de la lumière de la bougie. Il était grand et fort. Zakarine n'était pas très rassurée de le voir chez elle alors qu'il n'y avait pas été invité. Il faisait nuit mais il n'était pas si tard en cette soirée hivernale.

Ola, Dam'Zakarine! Je viens livrer le meub que vot'fiston a fait pour vous! J'ai frappé à vot'porte mais personne n'a répondu et comme il fait froid dehors, je suis entré. La porte était ouverte..

L'homme portait sur l'épaule une corde reliée à une ravissante commode qu'il tirait doucement sur le parquet. Zakarine poussa un énorme soupir de soulagement. C'était donc ça, la surprise que Robin lui avait concoctée.

Vous avez bien fait. Suivez-moi, je vous prie.

Elle le précéda et lui montra le chemin jusqu'à sa chambre où il plaça le meuble, juste à côté de son lit. La Rousse chercha un peu de monnaie dans son escarcelle et la lui tendit.

Trugarez mon brave. Tenez et passez un beau Nowel avec votre famille!

L'homme repartit et Zakarine admira l'oeuvre de son charpentier de fils. Elle se disait qu'elle avait bien de la chance d'être aussi bien entourée dans sa vie.

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--La_vioque

Elle avait reçu des nouvelles de Zakarine. La Vioque savait que la Rousse n'allait plus trop tarder, ce qui la réjouissait moyennement, finalement. C'était bientôt fini, les parties de beuverie entre copines sur le compte de la propriétaire!

Marchant difficilement à cause de leur grand âge, les deux commères se dirigeaient vers la maison de leur voisine. Tout à coup, la Vioque attrapa le bras de son amie. Stupéfaite, elle resta bouche bée tout en indiquant les fenêtres ouvertes de la demeure.

Qu'est-ce qui t'arrive, la Vioque? C'est quoi ces yeux de merlan frit que tu fais?!

Ben regarde! Regarde donc! Les fenêtres! Tout est ouvert! Et la Rousse qui n'est pas encore rentrée chez elle!

Les deux vieilles regardèrent en direction de la maison, puis se regardèrent l'une l'autre. Du coup, elles ne savaient plus quoi faire. Fallait-il partir et prévenir la Maréchaussée? Allaient-elles voir ce qui se passait à l'intérieur? Elles se concertèrent, toutes deux pesèrent le pour et le contre. Mais la Vioque ne serait pas la Vioque si elle ne décidait pas de voir ce qu'il en était.

Fais ce que tu veux, moi, j'y vais!

Prenant pas son courage à deux mains elle attrapa le bas de sa robe et fila comme une flèche vers l'entrée. Sans un regard vers son amie qui l'attendait à l'arrière, elle cogna à la porte comme une brute épaisse.

Ouvrez!!! Je sais qu'il y a quelqu'un! Ouvrez ou je vais chercher la milice!!!
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--Zakarine..

Un pigeon était arrivé chez la Vioque. Il était de Zakarine qui était encore partie pour la guerre. Elle ne lui racontait pas grand-chose, juste qu'elle avait enfin intégré l'armée et qu'elle pensait qu'elle allait enfin se battre. Mais l'adversaire avait changé en route. Faute d'avoir des Royalistes à se mettre sous la dent, c'était la Memento de Namaycush qu'ils allaient déloger de Pau. Pour la Vioque, qui n'était jamais sortie de son village, c'était du chinois. Qui c'était ce Namay.. machin-chose, d'abord? Elle s'en fichait comme de sa première chausse. Ce courrier lui rappela qu'il fallait qu'elle aille faire un tour dans sa demeure pour voir si tout allait bien.

Il faisait trop chaud pour marcher en pleine journée. Elle attendit la fraîcheur du soir avant d'aller visiter le domaine de la rouquine. La Vioque alla chercher une vieille amie trégorroise qui venait de s'installer tout près de chez elle afin de l'accompagner. Toutes deux flânaient, respirant l'air marin de Tréguier qui arrivait jusqu'à elles par la brise légère qui soufflait doucement.

La grille grinça lorsque la Vioque la poussa après avoir introduit la clé. Regardant son amie, elle se mit à rire. Si quelqu'un la voyait à cet instant, il n'en croirait pas ses yeux. La Vioque qui riait! La terre était sèche à cause de la chaleur et le manque de pluie. Toutes deux se dirigèrent vers le puits et en retirèrent de l'eau à l'aide d'un seau. Mais au lieu de la verser sur les fleurs et les légumes, elles se la jetèrent mutuellement en éclatant de rire.

Ben tiens! Attrape ça, si tu peux!

Roooh! Mais! Tu vas voir, toi! Tu vas me le payer! Tu me dois un bon chouchen pour être venue jusqu'ici!

Elles riaient de bon cœur, comme si elles étaient retombées en enfance. Les deux femmes âgées finirent tout de même par arroser le jardin de Zakarine avant de pénétrer dans la maison. Elles aérèrent les pièces et la Vioque fit un clin d’œil complice à son amie. Elle posa son index sur sa bouche en souriant et se dirigea vers le buffet de la grande salle. Elle attrapa deux verres et une bouteille et posa le tout sur la table. Elle remplit les verres à bloc, en tendit un à son amie et leva le sien pour trinquer.

A la bonne nôtre! A la santé de Zakarine aussi et à son chouchen! Irmaaaaaaaatttttt

Les deux rombières burent cul-sec. Faut pas oublier que c'était des Bretonnes et les Bretonnes savaient boire aussi bien que leurs homologues masculins. Evidemment, elles ne s'arrêtèrent pas à un seul verre. La bouteille ne fit pas long feu. Elles trinquèrent gaiement et burent comme deux vraies pochtronnes.
Pour repartir, elles se soutinrent mutuellement en se tenant le bras et chantèrent des chansons sur la route en riant et surtout en titubant.

Citation:

Biskoazh 'm-oa c'hoarzhet kemend-all
'Vel e Poullaouen an deiz all ! } bis
O ta ma Doue, ma Doue, ma Doue
O ta ma Dou, petra Doue ta ! } bis

'Wel't ar binioù gant ar person
E-barzh ar gador o sermon

'Benn ur pennadig, goude-se
'Wel't ar vombard gant ar c'hure

'Wel't an 'ni gozh o ribotat
Serret ganti he daoulagad

Seitek pe driwec'h logodenn
Lammas er ribod war o fenn

Ma lâr ar mevel d'ar vatezh :
- Sach war o lost ma teuint er-maez !

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Starine.

Cela faisait plusieurs jours que la petite famille avait investi les lieux. Comme le leur avait demandé le maire de Rohan, le couple de Raïs passaient ses journées à travailler dans la mine pour reconstituer les stocks de fer pour le Duché.
Tout le monde se reposait dans une sieste réparatrice quand Starine se réveilla en sursaut.

Ouvrez!!! Je sais qu'il y a quelqu'un! Ouvrez ou je vais chercher la milice!!!

Quelqu'un tambourinait violemment à la porte. La brunette sauta de son lit et, les cheveux tout ébouriffés, se rendit à l'entrée pour ouvrir à l'intruse. Une fois la porte ouverte, elle la salua, un peu inquiète toutefois.

Demat Dame. Je suis Starine, la soeur de Zakarine qui habite ici. Que me vaut le plaisir de votre visite?

La Vioque se présenta aussi et lui expliqua qu'elle était la voisine et qu'elle n'avait pas été prévenue de la visite de la soeur de la Rousse. Quelque peu rassurées, autant l'une que l'autre sur les intentions de chacune, la Vioque appela son amie qui attendait toujours, un peu plus loin derrière.

Je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire entrer. Mon compagnon et mon fils dorment encore. Nous allons bientôt repartir pour Rohan, dans notre maison.

Les deux vieilles repartirent peu de temps après. Starine prépara le goûter pour ses hommes de sa vie qu'elle aimait tant..
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--La_vioque

Le temps passait lentement à Tréguier. Heureusement pour la Vioque que son amie lui rendait visite très souvent. Elle souffrait beaucoup moins de la solitude, depuis qu'elles s'étaient trouvées toutes les deux.
Ne sachant pas quoi faire ce jour-là, la Vioque décida d'emmener sa comparse chez Zakarine pour faire le tour de sa propriété afin de s'assurer que tout allait bien.

En ce jour de la mi-août, il faisait un peu moins chaud. Pour pour les vieilles, il faisait toujours aussi soif. Pour ne point déroger à leur promesse de surveiller le domaine de l'Etoile Bleue, elles firent surtout le tour... de la cave! C'est avec un énorme sourire affiché sur ses lèvres que la Vioque rejoignit l'autre commère en tenant une bouteille de chouchen.

Et voilà! Tout va très bien dans la maison! Après l'effort, le réconfort!

Elle attrapa deux verres sur la table et les remplit généreusement. Les deux rombières trinquèrent, pour boire cul-sec . Elle riaient des commérages du voisinage qu'elles se racontaient mutuellement tout en vidant le nectar zakarinien. Et blablabla.... hahaha... Mais aussi Blablabla.. blablabla... hihihhi... .

En bonne voisine serviable qu'elle était, la Vioque lava les deux verres et sortit pour jeter la bouteille au milieu des détritus de blé qui restaient après avoir été moulu, tout proche de la grange.
Elle revint pour fermer la porte à clé et reprit la route avec son amie jusque dans le village quelque peu désert en cette saison estivale.
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Zakarine

Un jour, alors qu'elle se promenait du côté des tavernes, Zakarine aperçut Osmoz à travers la fenêtre de l'une d'elles. Le lieu s'était ouvert tout récemment. A la lecture de la pancarte, la Rousse fit la moue. Le propriétaire n'avait pas l'air commode, mais elle entra tout de même rejoindre son amie. Aussi curieuses l'une que l'autre, elles visitèrent la taverne et découvrirent des alcôves dissimulées derrière des voilages de toutes les couleurs. La décoration était digne des contes des Mille et une Nuits. Il régnait une atmosphère douce et épicée. Zakarine était ébahie, elle n'avait jamais vu ce genre d'endroit. Elle en avait juste entendu parlé dans les histoires de contes orientaux qu'on lui avait narrés lorsqu'elle était petite.
Toutes deux s'amusèrent comme des petites folles, essayant les poufs et les lits aux couvertures chamarrées mis à la disposition des clients éventuels.

Lorsqu'elles retournèrent dans la salle, une nouvelle figure était là, derrière le comptoir. Même si les traits de son visage ne lui disaient rien, la silhouette de l'homme n'était pas inconnue à la rousse. Zakarine reconnut tout de suite le blond qui venait travailler dans ses champs. C'était lui qui faisait battre son coeur depuis quelques jours.

Certains Trégorrois les rejoignirent. Ils engagèrent tous la conversation. Le charme retomba quand le propriétaire prit la parole. Au lieu de se montrer le prince charmant dont Zakarine rêvait, il se montra comme un être vil et méprisable. Ses paroles n'étaient pas celles d'un homme gentil et surtout accueillant pour un tavernier, comme il était l'usage à Tréguier. Non.. décidément, rien ne lui plaisait en lui.. L'affreux bonhomme était un vrai goujat.

Une illusion .. L'amour qu'elle avait imaginé, du haut de sa tour d'ivoire, n'existait plus. Chacun rentra de son côté.
Le coeur gros, la rouquine retrouva sa maison, sa chambre vide. La nuit fut agitée. Zakarine fit les pires cauchemars. Elle entendait Thibaullt se moquer d'elle alors qu'elle lui criait son amour. Ensuite vint le tour de Scavola de se mêler à ce tableau aussi noir que les ténèbres. Il lui disait qu'il l'aimait mais partait en riant, l'abandonnant, là, qui pleurait à chaudes larmes.
Arriva enfin le matin. Les yeux cernés, Zakarine se leva difficilement. Elle n'avait plus goût à rien. Pourquoi? Mais pourquoi n'était -elle pas faite pour l'Amour? Elle le savait pourtant! Mais voilà.. Comme une courge, elle espérait encore...

L'homme ne vint plus jamais travailler dans ses champs. La soirée de l'autre jour devait certainement y être pour quelque chose. Zakarine se plongea de nouveau dans ses livres jusqu'au jour où elle décida de rendre visite aux nonnes afin de demander conseil. Elle avait besoin de calme et de sérénité. La Trégorroise passa la nuit au couvent. Seule en cellule, elle put réfléchir à sa vie, à ses ambitions tout en priant avec ferveur. Le matin au réveil, elle était bien reposée. Enfin tranquille dans son esprit, elle prit déjà la décision de rentrer chez elle. Elle remercia les sœurs de leur accueil en les gratifiant d'un sourire et d'une aumônière pleine d'écus pour leurs bonnes œuvres.
Elle s'arrêta un moment dans la taverne municipale où elle rencontra une damoiselle qui lui rappelait une vieille connaissance. Elle burent quelques chopines ensemble. la vie recommençait...

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Zakarine

Juste au moment où Tréguier reprenait vie, Zakarine reçu son ordre de mission. La Bande à Thoros menaçait le Poitou et Poitiers, en particulier. La Bretagne étant l'alliée du Comté, la Rousse était envoyée en renfort afin de prêter main forte aux Poitevins.

Elle prépara une petite malle, à peine de quoi manger et s'habiller puis alla chercher son amie Sisoue qui l'accompagnait, une fois encore..
Une fois la maison fermée, la malle hissée sur la charrette, elle prit le chemin qui la menait hors de la ville, non sans avoir demandé à la Vioque de surveiller sa demeure..
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Zakarine

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.. C'est tout qu'on pourra retenir comme morale de la guerre que Zakarine et la Compagnie Noire venaient de mener contre l'armée de Thoros. Certains de la Compagnie de Rhuys étaient déjà sur place, ils avaient eu la chance de combattre, mais pas elle, pas la Rousse!

Le temps d'organiser son départ de Tréguier, elle avait pris un temps fou pour rejoindre les autres. Son village était très éloigné du point de rendez-vous qu'était Rieux. Elle était ensuite allée dans le Poitou où elle avait intégré l'armée d'Albatrus avec son amie Sisoue qui la suivait partout. Gin, cette fois encore, n'avait pu être là mais elle était sûre qu'elle serait disponible pour la prochaine.

La prochaine, la Trégorroise l'attendait, inlassablement. Tréguier était devenue triste à pleurer. Plus personne dans les rues et encore moins dans les tavernes. C'est à croire que les Bretons n'étaient plus ce qu'ils étaient. Autrefois, c'était un peuple fier et craint partout dans le Royaume ! Aujourd'hui, alors que les armées royales faisait n’importe quoi et que le Sud avait besoin de son aide, la Bretagne réfléchissait. A quoi? Personne ne le savait. Pourtant, une alliance était toujours utile pour des futures relations diplomatiques ou bien commerciales: personne n'était à l'abri et la Bretagne pas plus que les autres.

Enfin voilà.. Zakarine croupissait entre son moulin, la mine et le travail chez les paysans du coin. Elle passait de temps en temps en taverne, y voyait bien quelques amis à elle, mais le cœur y était de moins en moins. Elle sombrait dans la dépression à cause de la monotonie de sa vie actuelle et ce n'était pas bon signe pour la Rousse. Il fallait qu'elle se reprenne au plus vite.
C'était une battante : Allez Zak, bouge-toi! Aujourd'hui est un autre jour. Le soleil brille, les oiseaux chantent, la vie est belle! Se disait-elle, pleine d'entrain en se levant chaque matin mais le soir, c'était la mélancolie qui l'accompagnait jusque dans sa chambre .
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Zakarine

Une sacrée bonne nouvelle qu'elle avait reçue de la part de Monsieurpatate! Ils allaient enfin repartir en mission dans le Sud. Depuis le temps qu'ils en parlaient, à la Compagnie, et que rien ne se faisait! Là, c'était sûr!

Zakarine prépara ses affaires de voyage à la hâte. Il n'était pas question de chichis ou bien de tralalas. Les amours, c'était bel et bien terminé pour elle alors pourquoi se charger en beaux habits pour rien? Non, elle partait à l'aventure avec trois bricoles dans une malle et des provisions de bouche pour le voyage. C'était bien suffisant, mise à part les armes dont elle aurait surtout besoin.

Elle empila sur sa charrette les sacs de farine qui traînaient dans sa propriété et se rendit à la mairie. Elle se débarrassa de tout son stock auprès d'Ananxis en lui faisant un bon prix pour le tout, ainsi tout le monde était gagnant; elle et la mairie. Zakarine salua le Maire et repartit en direction des tavernes pour dire au revoir à ses amis. La Rousse promit donc à Emeric et aux autres de revenir très vite.
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Zakarine

Avec ses deux nouveaux champs, Zakarine avait plus de frais: plus d'impôts et plus de salaires à payer, en plus de ses propres études qu'elle devait financer.
Sa cagnotte baissait de jour en jour et sa farine qui ne se vendait pas! Elle rageait envers ceux qui cassaient les prix et qui ne laissaient aucune chance aux meuniers de gagner leur vie correctement. Enfin bref .. c'était comme ça....
Un bon vent, un jour, vint souffler dans les bronches de la bourse de la rousse. La mairie lui acheta une bonne partie de son stock de farine, lui permettant de respirer un peu et de pouvoir continuer à étudier tout en faisant travailler ses champs, sans se préoccuper du lendemain.

La Trégorroise mettait donc des affiches un peu partout dans le bureau municipal réservé aux offres d'emploi. Contre toute attente, un homme, très souvent le même, se présentait au chef d'exploitation qui le dirigea dans son travail.
Entre deux pages de son livre sur la navigation, Zakarine l'observait de sa fenêtre, à travers les carreaux. Il était blond et, d'après sa silhouette qui se dessinait, il lui semblait qu'il fut très musclé. Il poussait avec aisance la lourde charrue tirée par deux chevaux de traits. Il était là, assidu et appliqué, à travailler dans le domaine de la Rouquine.

Chaque jour, elle espérait le retrouver là, œuvrant dans ses champs. A la même heure, chaque matin, Zakarine se mettait à sa fenêtre. C'était devenu comme une habitude chez elle, un rendez-vous auquel elle ne voulait échapper, sous aucun prétexte. Lorsqu'il arrivait à l'homme de regarder en direction de la maison, Zakarine se cachait derrière une tenture et rougissait comme une jouvencelle prise en flagrant délit d'espionnage. Sans qu'elle sût pourquoi, son coeur se mettait à battre très fort dans sa poitrine dès qu'elle l'apercevait. La solitude devait certainement commencer à la travailler sérieusement.

Un jour, il eu l'audace de lui envoyer un petit mot de remerciement pour ses engagements. C'est comme ça qu'elle apprit qu'il s’appelait Thibaullt et qu'il était nouveau dans le village.
Le soir, une fois dans son lit, elle lisait et relisait le message à la lueur de la bougie de sa table de chevet. Dans ses rêves les plus fous, elle s'imaginait vivre une romance avec cet inconnu qui s'occupait de ses terres dans la journée.
Oubliait-elle la méfiance envers la gent masculine qu'elle s'était promise?! N'avait-elle pas assez souffert à cause des hommes?! Elle ne voulait pas y penser..Il ne s'était rien passé, de toute façon. Ils ne s'étaient même encore jamais croisés! Alors, pourquoi ne pas se laisser aller à des fantasmes qui lui réchauffaient à la fois le coeur et le corps, la nuit, alors qu'elle se sentait bien seule?! Elle ne craignait rien, de cette manière. Seule son imagination la faisait voyager et elle ne lui ferait jamais de mal, elle...
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--La_vioque

Le printemps s’immisçait en plein mois de février. Il faisait une belle journée, douce et ensoleillée. Même les arbres se trompaient de saison! Des bourgeons sortaient des arbres fruitiers, promettant une récolte prolifique à la seule condition que le froid ne réapparaîtrait sournoisement.

La vioque se baladait dans Tréguier, jetant un coup d'oeil ça et là, par dessus les murs des clôtures du voisinage. Elle écoutait les oiseaux qui piaillaient dans les branches des grands chênes. Elle essayait de les voir en mettant ses deux mains en casquette au-dessus de ses yeux mais sa vue dégénérait d'année en année. La pauvre vieille ne se contentait plus que de vagues silhouettes et des sons pour se repérer envers les autres. Elle ne voulait surtout pas inspirer de la pitié alors elle grugeait au maximum pour n'être à la charge de personne.

Il lui arrivait encore de s'énerver avec les gens, les menaçant de sa canne, plus pour le sport que par pure méchanceté. Elle se tenait en forme comme elle pouvait, quoi!

Passant devant la maison de Zak, elle fit une petite inspection. Comme rien ne semblait suspect. elle reprit le chemin de sa maison. Cette petite promenade l'avait fatiguée. Elle s'accrochait à sa canne comme si sa vie en dépendait. Son bâton de vieillesse... son seul réel soutien... La Vioque était une femme fière. Jamais elle n'aurait voulu quémander l'aide de qui que ce soit.

Une soupe à quoi? Poireaux? Choux? Pourquoi pas les deux? Oh.. elle cuisinerait ce qu'elle trouverait dans son jardin. Oui, une bonne soupe...

Zakarine

Son voyage à Rohan avait duré plus que prévu. Elle, qui ne devait rester quelques jours, y avait demeuré plusieurs semaines. Sur sa charrette tirée par un très beau cheval, elle avait ramenée son amie Sisoue et toutes ses affaires en vue de son installation dans son village.
Tréguier était et resterait toujours dans son coeur. Même si elle voyageait souvent, elle y revenait toujours. Zakarine déposa son amie dans son nouveau chez elle puis fila vers sa propre maison.

La rouquine déballa le peu d'affaires qu'elle avait prises sur elle. Tout était contenu dans une petite malle, contrairement à ses habitudes. Une simple malle avec le strict minimum. Pas de tratala, pas de tenue coquette pour attirer le regard des hommes, rien!
Le dernier pour qui elle s'était faite belle avait disparu un matin de décembre, en Irlande. Depuis, la Trégorroise vivait presque recluse.

Elle sortait bien de temps en temps, mais bien trop rarement. Entre deux moulinages, elle reprenait ses livres sur la navigation. C'était son moyen à elle de s'évader. Rêver de voyage, besoin de voir d'autres horizons.. mais toujours celui de revenir se ressourcer dans sa chaumière. Tréguier était sa force, la sève du chêne qu'elle était devenue.

Zakarine avait pourtant un secret. Si le jour elle était la jeune femme que tout le monde connaissait, la nuit, elle partait sur les chemins, vers une destination connue de quelques membres de la Compagnie Noire seulement.
Emmitouflée dans sa cape, sur son cheval au grand galop, elle partait s’entraîner dans l'Art du combat. Oui, c'était cela qui la maintenait en forme.
La Rouquine était devenue une véritable aventurière, toujours au service de la Bretagne. C'était pour cette raison qu'elle ne pouvait pas s'investir comme elle l'aurait désiré dans son village: elle était amenée à partir en mission du jour au lendemain et aurait dû tout lâcher sans explication. Et ça, elle n'aimait pas!
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Zakarine

Très peu de missions étaient à l'ordre du jour depuis son retour. Zakarine passait ses journées dans son moulin et ses soirées en taverne voir ses amis, pour rentrer, seule à la maison. Elle commençait à s'ennuyer un peu dans cette vie sédentaire. Non pas qu'elle n'aimait pas sa vie à Tréguier, non, ce n'était pas ça! Elle adorait son village. Mais elle sentait bien que quelque chose, ou quelqu'un, lui manquait. la solitude lui pesait chaque jour un peu plus, malgré tout ce qu'elle pouvait bien en dire.. Alors, quand le Duc de Rhuys lui demanda de l'escorter jusqu'à Rennes, elle sauta sur l'occasion pour s'aérer l'esprit. L'action l'empêcher de se concentrer sur son petit nombril.

Comme elle en avait pris l'habitude, elle organisa la troupe qui allait se rendre jusqu'à la Capitale Bretonne. Zakarine, aidée de son amie Sisoue, prit en charge ceux qui étaient avec elle en Irlande pour les raccompagner chez eux. A sa grande surprise, Riwan, le Grand-Duc, se joignit à leur groupe qui marcha plusieurs noeuds jusqu'à destination.

Après son retour, elle reprit en main tout le blé qui lui restait à moudre et, quand son stock fut épuisé, elle reprit ses livres sur la navigation. Sa farine ne se vendait pas. Ses prix n'étaient pas assez compétitifs par rapport à d'autres meuniers qui possédaient leurs propres champs de blé. Et dire que les sacs se vendaient 13 écus chacun, autrefois!
Zakarine possédait quelques écus de côté qu'elle gardait dans un coffre, en cas de besoin. Elle se décida d'acquérir des terrains pour planter la précieuse matière première.

Elle se dirigea vers la mairie et consulta les annonces de ventes foncières. Seul un potager était proposé à la vente. Elle prit rendez-vous avec le propriétaire afin de le visiter. La terre lui plut. Les légumes arrivaient à maturité. L'affaire fut très vite conclue. Quelques jours plus tard, elle engagea un employé afin de le récolter et obtint de magnifiques fruits de la terre, qui était désormais la sienne.

Zakarine réfléchit un temps. Elle décida d'arracher les plantes potagères déjà présentes pour faire semer du blé. Et, pour augmenter sa production de matière première vitale à son activité de meunière, elle acheta un second champs de blé. Ainsi, elle ne connaîtrait plus la pénurie de blé. Elle posa régulièrement des annonces en Mairie pour embaucher des gens et reconstituer son stock.
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Zakarine

La pause avait été de courte durée. Voilà que Zakarine préparait de nouveau ses affaires pour un petit voyage. La destination n'était pas très éloignée de Tréguier, c'était juste une affaire de quelques jours. Son amie Sisoue avait enfin vendu son champs à Rohan et elle pouvait habiter dans son village désormais. Les trois amies seraient à nouveau réunies! Gin, Sisoue et Zak étaient amies de très longue date, du temps de leur enfance, en Provence. Après des années où elles s'étaient perdues de vue, elles s'étaient enfin retrouvées et depuis ne s'étaient plus jamais quittées.
Elles s'étaient surnommées elles-même "les trois Grâces", comme les déesses romaines représentant l'Allégresse, l'Abondance et la Splendeur. Tout leur portrait, quoi!
Les aleas de la vie avaient fait que toutes trois se retrouvaient à nouveau célibataires. Elle étaient bien décidées à reprendre du poil de la bête et de recommencer à vivre intensément, pour elles-même.

Quelques provisions suffiront à subvenir à mes besoins pour ce court séjour à Rohan..

Elle regarda partout, ferma toutes les fenêtres. Sa besace contenait les quelques écus utiles pour aller en taverne et cela suffisait. Zakarine ferma la porte, rangea la petite malle sur sa chariote pour aller chercher sa nouvelle amie Osmoz qui s'était proposée pour les accompagner, puis Sisoue qui résidait encore à l'auberge en attendant d'avoir son chez elle à Tréguier. A son retour d'Irlande, Imagine aura la surprise de voir une nouvelle Trégorroise sur les registres municipaux. Cette pensée fit sourire la Rouquine qui partit au grand galop.
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Zakarine

Il était temps pour la Rousse de rentrer chez elle. Cette mission en Irlande n'avait que trop duré! Elle avait pourtant si bien commencé..

Elle avait commencé par la consécration de l'Amour de Zakarine et de Scavola au bal de l'Automne donné à Tréguier. Ils étaient tellement heureux à ce moment-là! On les aurait cru les Rois du monde! Rien, ni personne, ne comptait plus que eux deux. Ils avaient des rêves plein la tête, ils regardaient dans la même direction.

Ils avaient soigneusement préparé leur expédition vers l'Irlande: ils s'étaient armés au cas ils auraient dû se défendre, ils avaient pris pour plusieurs jours de nourriture. Les deux membres du couple avaient les désirs d'aventure communs.

Que dire de leur voyage en bateau? Une vraie lune de miel.. Les journées étaient longues, les nuits l'étaient encore plus. Ils échappèrent de peu à l'assaut de la Normande qui en voulait au Saint Jarkov. Après quelques jours de repos à Port Láirge, ils étaient repartis en mission contre les Anglois qui en voulaient aux Irlandais. La Bretagne faisant partie de l'Alliance Celtique, elle se devait d'aider son alliée. Malgré l'angoisse et la peur, Scavola et Zakarine étaient restés soudés, se tenant la main bien serrée dans celle de l'autre. Ils s'aimaient.. follement, passionnément. La Rousse était aux petits soins pour son amant. Pour lui, rien n'était trop beau. Elle s'était donnée à lui corps et âme.. jusqu'à ce matin du 8 décembre 1460! Sans que rien ne pût l'alerter, ils avaient passé leur dernière nuit ensemble torridement, comme à leur habitude. le matin, ils s'étaient séparés pour trouver du travail et depuis, elle n'avait plus entendu parler de lui. La peur au ventre, elle avait pourtant fouillé chaque buisson. Les plages et le port de la ville n'avaient plus aucun secret pour elle. Elle avait retourné chaque pierre, cherchant des traces de lui, mais rien. Tous les matins des jours suivants, elle se pointait très tôt au bord de la mer, craignant ou bien espérant retrouver le cadavre de son Amour. Sa détresse fut sans bornes. Il était parti... Elle ne vivait plus, elle survivait. Ce nouvel abandon était celui de trop. Elle ne sortait plus de sa chambre d'auberge que pour aller pêcher, ce qui la détendait, ou bien travailler chez quelque paysan du coin. Suite au départ de son amie Osmoz, la seule Bretonne qu'elle croisait de temps en temps, Zakarine n'allait plus en taverne, cela ne lui disait plus rien.

Le voyage devait continuer. Imagine les avait rejoints, mais trop tard. Le bateau prit de nouveau la mer avec Sisoue et ses amis qui tentaient de lui remonter le moral comme ils pouvaient, mais c'était peine perdue. Ce n'était plus vraiment de la tristesse qu'elle ressentait, mais de la haine mélangée à sa détresse. Partir ainsi alors qu'il disait l'aimer...

Le retour vers la Bretagne fut plus que maussade. La traversée parut durer une éternité à la Trégorroise. Le coeur n'y était plus. Même pêcher sur le bateau ne lui procurait plus autant de plaisir qu'avant: la preuve, aucun poisson ne vint mordre à l'hameçon.. Pourtant, elle sentait bien que ça pitait, ils semblaient se moquer d'elle mais elle n'en avait cure. C'était un échange de bons procédés après tout. Ils étaient à quai. Ils attendaient l'autorisation de débarquer.
Épuisée par des nuits sans sommeil, elle s'était endormie quand tous descendirent à terre.. presque tous. Fen, le Capitaine du navire et ami de Zakarine, avait attendu le petit matin avant de faire décharger ses bagages. La Rouquine avait tellement de malles qu'il fallut aux marins plusieurs heures pour tout mettre sur une chariote.
Les yeux bouffis de trop avoir dormi, elle le remercia et se rendit directement chez elle sans passer par la case taverne.

La maison était là, pareille à son souvenir. Son coeur se mit à battre plus fort dans sa poitrine. Elle était partie fort heureuse, elle revenait triste et abandonnée..
Zakarine ne défit pas de suite ses bagages. Elle fila tout droit à son moulin moudre le blé qui l'attendait depuis son départ et qui s'était entassé dans la grange.
Finalement, elle ne passa que très peu de temps dans sa maison les jours suivants. Trop de souvenirs étaient encore vivants. Tout lui parlait de Scavola. La cuisine où il aimait se restaurer des petits plats que Zakarine lui concoctait. La salle à vivre où ils passaient des heures devant la cheminée, allongés sur le tapis. Sans parler de leur chambre.... Son dernier souvenir en ce lieu fut celui de leur retour du bal. Ils étaient si beaux, si amoureux!

Elle prit l'habitude de passer en taverne voir ses amis pour boire quelques chopes, mais elle rentrait très vite. La Rousse prit ses quartiers dans son moulin. Elle y passait toutes ses journées jusque tard le soir. Souvent, à la lueur d'une bougie, elle s'attablait pour rédiger ses courriers. C'était le seul lien qui lui restait avec les autres. Tout ce qu'elle attendait, patiemment, c'était la date de son prochain départ pour .. l'Aventure...

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--Cira.

Cela faisait 2 jours que la petite fixait le ciel, attendant une réponse à sa missive. Plus le temps passait, plus elle avait peur que Vaillant ce soit perdu pour rentrer à la maison. Treguier était loin et peut être avait-il oublié le chemin ou pire, peut être s'était-il fait manger par un faucon... Elle savait que c'était arrivé au premier pigeon de sa mère et elle ne voulait pas que ce soit pareil pour le siens.
Ses grands yeux fixaient donc le ciel quand elle le vit enfin revenir vers elle. Un énorme sourire fendit son visage et elle ouvrit en grand sa fenêtre.

Viens ! Doucement..non ici..Yan-Yan là ! aie ! ouie !

Fidèle à lui même, le pigeon venait de louper l’atterrissage . . .

Maman elle a dit quoi ? Faut bien viser la fenêtre, pfff ralala, bon fais voir si t'as un message.

Parcourant la lettre, le pauvre pigeon sur ses genoux, l'enfant parut quelque peu déçu en voyant que ce n'était pas sa tante. Elle répondit tout de mêm, connaissant la mamie de vue.

Chère La Vioque,

Merci d'avoir répondu quand même.
Faites un gros bisous à tatie quand elle reviendra et puis vous pouvez faire quand même ce que j'ai demandé, s'il vous plait ?

Bisous, prenez pas froid.

Cira

La petite plia la lettre, rejoignit le pigeonnier du manoir et accrocha le message à la patte d'un autre pigeon plus costaud.

Bon tu te perd pas et tu fais gaffe aux faucons. Allez hop !

La petite le suivit des yeux puis rentra. Elle avait un voyage vers le nord à préparer . . .

Scavola

Tagada tagada, Sca arrive devant sa maison LEUR maison maintenant. Il descend de son canasson, porteur d'un petit paquet. Sa Zak lui avait demandé timidement s'il acceptait de la mener au Bal d'Automne. Il avait accepté sans hésitation, fier de se montrer à ses côtés, tellement elle était belle, tellement elle était éblouissante, tellement elle était...Zak, quoi.

Du coup il s'était dit qu'il allait falloir trouver un costume un rien cossu pour bien figurer, et il avait trouvé....

Il ouvrit la porte en portant son petit paquet, et huma en souriant l'odeur de fleurs....elle avait pris son bain. Il monta discrètement et entra dans la chambre.

Il cligna des yeux, il ouvrit la bouche et en laissa tomber son habit.

Quand il était petit, il se souvenait vaguement que sa mère lui avait raconté des histoires de Princesse fabuleusement belles, sauvées pas des Princes courageux. Mais il s'était dit que c'était des contes, dans la réalité ça n'existe pas ces choses là....

Et pourtant si , il en avait une devant lui.

Ma Princesse, réussit-il à murmurer....comme tu es.....

Il s'approcha d'elle et lui prit la main, presque timidement....

Je me sens comme un petit crapaud devant tant de beauté.....mais tu sais, j'imagine, ce qu'il faut faire pour me transformer en prince charmant ? reprit-il avec un sourire entendu...

Zakarine

Je me sens comme un petit crapaud devant tant de beauté.....mais tu sais, j'imagine, ce qu'il faut faire pour me transformer en prince charmant ?

Zakarine lui rendit son sourire malicieux, approcha ses lèvres des siennes et y déposa un doux baiser, ne lâchant pas la main qui la tenait si tendrement.

Est-ce de cette manière, cher Crapeau?

Son regard plongé dans le sien, elle lui sourit. Elle réitéra son baiser, l'enlaçant amoureusement.

Oui, mon amour. Te voilà devenu un vrai prince!

Zakarine se détacha de Scavola pour lui montrer sa nouvelle robe sous toutes ses coutures. Tout en reculant, ses yeux se posèrent sur le paquet qu'il avait fait tomber en entrant dans leur chambre. Curieuse, elle se baissa pour le ramasser et le lui tendit .

Qu'y a-t-il à l’intérieur?
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Zakarine

Zakarine et Scavola étaient revenus d'Angers où ils étaient allés chercher les affaires de ce dernier en vue de son emménagement à Tréguier. Leurs amis les avaient accompagnés et la joyeuse troupe était toute dans le village; travaillant dans leurs échoppes pour les uns, pêchant pour les autres.

L'installation du Brun s'était très passée. Il s'adaptait à la vie du village, à la grande joie de Zakarine. La Rousse remerciait chaque jour le Très-Haut d'avoir mis cet homme sur son chemin. Elle sentait au plus profond d'elle-même que c'était le bon cette fois-ci. Elle adorait son humour d'Angevin ainsi que sa tendresse. Ils avaient de nombreux points communs, toujours prêts pour l'aventure. Enfin un compagnon qui la faisait rêver!

Un bal était organisé dans le village. Bien entendu, Zakarine avait longtemps hésité à demander à Scavola de l'y emmener. La dernière réception à laquelle elle avait participée avait fini tragiquement pour elle.
Elle avait décidé de tourner la page sur son passé, sans pour cela l'oublier, et le Bal de l'Automne lui servirait pour conjurer le mauvais sort.

En cachette de Scavola, elle avait commandé une belle robe scintillante. Zakarine voulait lui faire une surprise; aussi n'était-elle pas allée à son moulin pendant qu'il travaillait ce jour-là, le temps pour elle de se préparer et de se montrer une fois parfaitement apprêtée.

Fidèle à elle-même, la jeune femme prit un grand soin dans ses ablutions. Elle n'aimait pas la crasse et surtout elle raffolait de sentir bon. Dans son bain, elle y rajoutait toujours des essences de fleurs qui laissaient ensuite un léger parfum sur sa peau douce. Elle se sécha délicatement. Venait le moment pour elle de passer sa nouvelle robe.
Zakarine avait eu besoin de faire appel à la couturière pour l'aider à s'habiller. Il n'était pas aisé de se vêtir de ce genre de toilette. Après quelques retouches de dernière minute, la rouquine était fin prête pour les finitions, telles que la coiffure, le maquillage et les bijoux. Elle paya la femme et la pria de vite quitter la maison avant que son compagnon n'arrive. Il aurait trouvé étrange de la voir là, alors qu'il n'était au courant de rien.

Par la suite, Zakarine s'assit sur le siège face à sa coiffeuse et brossa sa chevelure devant la psyché. La lumière des bougies donnait à ses cheveux une belle couleur cuivrée. Elle se mira et se mit à sourire. Décidément, elle n'avait rien à envier à la tignasse en bataille de Scavola! Elle aurait pu prendre le soin de la retenir en un chignon, mais elle aimait bien sentir ses cheveux lui caresser les épaules. Et puis, il les caressait très souvent, un chignon aurait été plutôt gênant. Il aurait même pu se piquer avec les épingles de la coiffure. Pour parer sa tête, Zakarine avait tout de même ajouté une jolie petite couronne dorée. Elle voulait être la princesse du bal, sa princesse...

Des bruits de pas de cheval se firent entendre sous sa fenêtre. C'était lui! Une dernière touche de maquillage et Zakarine attendit avec impatience que son prince passât la porte avant de se montrer.

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--La_vioque

Comme il était dans ses habitudes, la Vioque faisait le tour du quartier pour voir si rien d'anormal ne se passait. Elle voyait parois quelques couples illégitimes se chasper dans des lieux qu'ils pensaient loin de la vue de tous mais sans compter sur la Vieille qui voyait tout, qui entendait tout!
La voilà de retour chez ses voisins. Ce n'était pourtant pas son jour de visite. De sa fenêtre, elle avait vu un pigeon tournoyer au-dessus de la maison et atterrir plusieurs fois dans le jardin ou bien dur le bord de la fenêtre. Mais comme il n'y avait personne, elle se dévoua pour aller chercher un éventuel courrier. Elle marchait très lentement, accrochée à sa canne. Elle dût mettre plusieurs minutes pour atteindre le jardinet de la propriété de Zakarine et de Scavola. Elle accéléra le pas quand elle aperçut le volatile qui commençait sérieusement à s'impatienter. Elle voyait le moment où il repartait, son message à la patte.

Demat petit oiseau! Ne bouge pas, j'arrive!

Elle s'approcha de lui et, délicatement, retira le vélin de sa bague. Elle reposa l'oiseau qui semblait tout content d'avoir rempli sa mission et qui se sentait plus léger, tout à coup.

Ne bouge pas de là, toi!

Sa vue baissant, la Vioque avait du mal à lire. Elle reculait la main qui tenait le message, puis l'avançait maintes fois jusqu'à ce qu'elle put distinguer les mots écrits. Elle reconnut une écriture enfantine. Elle se mit à sourire quand elle vit la signature Cira!
Elle se souvenait très bien de la petite fille, l'enfant de Robin et de Esmeira, feue son épouse.
Des petites larmes perlèrent dans ses yeux. C'était un message bien triste pour une petite fille de cet âge. La Rouquine n'étant pas là, elle décida de lui répondre, malgré ses propres difficultés pour l'écriture.

Elle ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur. la Vieille se dirigea tout droit vers la table où se trouvait tout le matériel et s'assit face au bureau. Elle attrapa un vélin et une plume qu'elle trempa soigneusement dans l'encrier.
Elle prit soin de faire le moins de pâtés possible.

Citation:

Demat petite Cira!

Bon.. Jusque là, elle s'en sortait plutôt pas mal.

Citation:

Ta tatie Zak n'é pas ché zelle. Elle est à la guère ché les zétranjés. Kan elle reviendra, je lui diré que tu a écri!

Fé bien atenssion à toi, ma petite!

Tendresse

La Vioque!

Elle souffla sur l'encre pour la faire sécher. Une fois son message prêt à être envoyé, elle captura le pigeon et enfila le vélin roulé dans la bague prévue à cet effet. Elle relâcha l'oiseau et il s'envola vers d'autres cieux.
Elle referma la maison et rentra chez elle.

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

--Cira.

Quelque part, part delà le Royaume de France, un pigeon prend son envol des mains d'une petite fille. Celle-ci le suit des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse à sa vue, espérant qu'il trouve le chemin et puisse apporter son message..

Chère tatie chérie,

Comment vas tu ?
Tu es rentrée ?
Tu es toujours avec ton amoureux ?
C'était bien ton voyage ?
Tu as gagné ?

Moi ça va un peu bien enfin c'est pas la forme. Mais je vais partir en voyage avec ma Duchesse alors ça sera bien, on va voir pleins de villes que je ne connais pas. J'essaierais de t'écrire et puis peut être qu'on viendra jusqu'à la maison. Ca serait super, tu me manque et tatie Gin aussi. Comment va tatie Starine ? J'ai plus de nouvelles depuis qu'elle est partit de Albi.
Je sais pas si tu as eu mon dernier pigeon d'ailleurs, je suis plus à Albi, ils ont été méchant avec moi et comme papa venait pas me chercher je suis partit ailleurs et là j'ai rencontré des gens et ils s'occupent bien de moi.
En plus tu as vu maintenant je sais lire et écrire comme une grande. Et puis d'abord je suis une grande moi.

Est-ce que tu pourras passer sur la tombe de maman et lui faire un bisou pour moi ? Tu lui dis bien que je pense beaucoup à elle et à Luka.

Je te fais de gros gros bisous tatie.

Cira

--La_vioque

De sa fenêtre, la Vioque pouvait observer tout ce qui se passait chez ses voisins:

Après avoir été tournée comme une crêpe bretonne par Scavola, Zakarine se retourna pour voir à quoi le crapaud s'était transformé. Elle n'en croyait pas ses yeux. Quelle métamorphose!
Lui qui, d'ordinaire, se laissait plutôt aller point de vue vestimentaire; Zakarine le trouvait tout simplement fabuleux.
Le costume était taillé dans une très belle étoffe agrémentée de broderies argentées. Elle remarqua aussi le collier qu'il portait autour de son cou. A ce qu'elle le trouvait beau! A cet instant, elle aurait plus eu envie de le déshabiller qu'autre chose mais elle admira les efforts qu'il avait fournis.

Comme tu es beau, Amore Mio!!! Tourne-toi, un peu pour voir?

Il se montra sous son meilleur jour, le sourire aux lèvres. Elle s'approcha de lui et obtint de lui un ultime baiser avant de s'en aller au bal, bras-dessus, bras-dessous.
C'était leur dernière sortie à Tréguier avant longtemps. Ils partirent le lendemain-même pour une mission en Irlande...

Scavola

A l'intérieur ? Hé bien, il y a le costume du Crapaud qui s'est métamorphosé en prince Charmant, grâce à l'amour de sa belle. Tu veux que je te montre ? Mais par contre, il ne faut pas que tu regardes, c'est une surprise.

Avec un sourire il la prit dans ses bras et la retourna vers la fenêtre.

Naaaaa regarde les jolies mouettes qui volent dehors pendant que je m'habille

Quelques instants après il reprit

Voilà, je suis fin prêt pour le bal

Zakarine

A peine étaient-ils revenus que déjà ils repartaient. Cette fois, ils partaient en groupe, sur une carriole pleine d'amis, avec un beau cheval choisi minutieusement par Scavola.
Le compte à rebours avait commencé. Plus que quelques jours et le nouvel amour de Zakarine serait définitivement Trégorrois! Enfin.. définitivement... rien n'est définitif.. La pauvre rousse en avait fait l'amère expérience plusieurs fois mais elle y voulait y croire; elle y croyait dur comme fer, à cette histoire, à leur histoire.

Elle avait même pensé à faire rouvrir son Domaine. Arthur avait déjà reçu quelques ordres à ce sujet. Il avait commencé les travaux de rénovation, notamment les appartements de Zakarine où tant de souvenirs y étaient imprégnés.
Les anciens seraient fermés, il en ouvrirait des tous neufs juste pour eux deux. Zak ne voulait surtout pas gêner Scavola, qui ne se serait pas tout à fait senti chez lui. Elle était si heureuse que Robin, son fils préféré, s'entende avec lui! Cela faciliterait drôlement la réinstallation de tous les membres de la famille.

La Rouquine prépara ses affaires dans les malles, aussi un peu de nourriture pour le voyage. Elle les fit monter sur la carriole et se balada dans Tréguier, en attendant leur départ.
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--La_vioque

Les propriétaires étaient toujours en Irlande pour aider les alliés de la Bretagne faisant partie de l'Alliance Celtique contre leurs ennemis communs, les Fretalians.

La Vioque se rendit chez Zakarine et Scavola pour jeter un petit coup d'oeil. La canne à la main, elle se traînait jusqu'à leur demeure. Elle fit lentement le tour de la maison, ne laissant rien échapper à ses yeux vieillis. La dame était très âgée. Son corps avait du mal à suivre mais son esprit était toujours alerte. Fallait pas lui raconter des histoires, à elle!

Ben,ben.. Tout est correct! Je peux m'en retourner chez moi!

Elle avait tout vérifié : jardin, portes, fenêtres. Tout était normal. Elle reprit à petits pas le chemin de son chez elle.

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

Scavola

Un moment, il ne savait plus où il était, ouvrant les yeux dans une chambre inconnue. Puis les souvenirs reviennent d'un coup. L'arrivée de nuit, la joie et l'angoisse de Zak mêlées, sa première nuit chez elle. Oui chez elle, car il ne se sentait pas tout à fait chez lui, devinant les meubles, les objets à la clarté de la bougie, flairant les fantômes possibles. De fantôme, pour lui , il n'y avait pas. Mais pour Zak ? Et s'il y en avait, comment leur faire face ? La solution de Sca était simple : pas de discours, ouvrir grand ses bras pour que celle qu'il aimait pût s'y blottir. Puis un sommeil de plomb. Puis le jour, et le réveil dans cette chambre qu'il ne reconnaissait pas.
Il s'étira, se leva, et explora la pièce. Sobre. Peu d'objets. Propre. Tout avait été préparé pour leur retour. Il se décida à visiter la maison, pour s'y repérer un peu, avant de se préparer à sortir...

Zakarine

Elle était partie de Tréguier le coeur brisé en mille morceaux, Zakarine était revenue avec un organe tout neuf.
Scavola y était pour beaucoup, bien entendu, mais aussi son village. Il lui donnait la vigueur qui avait tant manqué lors de son départ.. Elle revoyait ses amis avec grand plaisir en taverne, son moulin n'avait jamais aussi bien tourné.

Cependant, même si le ciel était clair et bleu, elle ne pouvait s'empêcher de voir un petit nuage noir imaginaire planer au-dessus de sa tête: sans doute son côté Bretonne, ça... Même si elle était parfaitement convaincue que son bonheur présent la comblait, par moments un doute s'installait. C'était trop beau pour être vrai, elle s'attendait à la cagade qui allait lui tomber dessus...
Et dans ces moments-là, elle s'isolait jusqu'à ce que ce sentiment s'étiole pour revenir requinquée et sourire à tout va.

Zakarine avait très vite repris ses marques. La Rousse espérait que Scavola s'habituait à sa nouvelle vie. La vie à la maison s'écoulait doucement en journée, les nuits étaient vécues par le couple avec délectation.
Scavola était très doux et très tendre avec notre amie aux cheveux de feu. Zakarine était enfin très heureuse avec lui....
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Zakarine

Levée très tôt ce matin-là, aussi excitée qu'une puce, Zakarine préparait tout son attirail de pêche qui dormait dans un coin depuis des années. Elle vérifiait que rien ne manquait: la canne, bien sûr, mais aussi des petites billes de fer liées au fil qui le faisaient couler et sur lequel était attaché l'hameçon qui lui rapporterait sans doute un très beau poisson!

Dans un panier en osier, elle rajouta du fil, au cas où il casserait, et des hameçons rejoints de tout plein des billes de fer en secours. Valait mieux être prudente pour la première journée de pêche. Rien ne devait gâcher ce délicieux moment de paix et de sérénité.

La Rousse se prépara aussi un petit casse-croûte au cas où elle aurait une petite faim: faut pas croire mais l'air marin, ça creuse! Pour une fois, elle a été raisonnable. Au lieu de son chouchen habituel, elle prit une gourde d'eau pour accompagner son repas. Ce n'était pas le jour de passer par-dessus bord pour cause d'ivresse!

mais à sa joie, se mêlait un sentiment de culpabilité. Zakarine devait laisser Scavola seul à la maison alors qu'il ne se sentait pas très bien.. Oh, cela n'avait pas l'air bien grave, mais tout de même! Elle culpabilisait un petit peu.. Elle se promit qu'en rentrant le soir, elle se rattraperait largement..

Juste avant de partir, elle monta dans sa chambre et posa un baiser sur les lèvres endormies de son amant, tâta son front légèrement fiévreux en soupirant. Que devait-elle faire? Aller pêcher ou bien rester? Il toussait, éternuait, mais à part ça il n'avait pas l'air si mal, la veille.. Elle décida de tout de même de sortir en mer et de revenir le plus tôt possible.
Avant de partir, elle lui laissa un petit mot sur le chevet, bien en évidence, pour qu'il le voit aussitôt réveillé.

Citation:

Mon amour..

Je suis allée étrenner ma barque à la pêche. Je te promets de rentrer aussitôt que j'aurais eu un beau poisson.

Dès mon retour, je te le ferai griller. Ça te redonnera des forces pour affronter le climat humide de Bretagne..

Da garan.. à très vite.. je t'aime..

Ta Rousse

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--La_vioque

La Vioque savait que Dame Zakarine et son nouveau compagnon étaient partis en mission ducale sur un bateau à l'autre bout de la terre. Elle a donc décidé d'aller faire un tour pour vérifier que tout allait bien. Sa canne à la main, elle marchait sur le chemin qui la menait jusqu'à la demeure de la rouquine. Sa santé n'était plus aussi bonne que d'antan. Il lui fallut s'arrêter plusieurs fois sur la route pour reprendre sa respiration. Des manants la croisaient et la saluaient, chapeaux à la main, et lui demandaient des nouvelles de sa santé. Malgré son sale caractère, la vieille dame était respectée.

Demat, demat! Oui, tout va bien, ne vous en faites pas! Ce n'est pas encore aujourd'hui que l'Ankou a décidé de venir me chercher. Je ne le laisserai pas faire, namého!

La Vioque reprenait sa route comme si rien n'était. Elle savait cependant que son heure allait bientôt sonner. Son état défaillait de semaine en semaine. Ses forces l'abandonnaient doucement. C'est qu'elle n'était plus toute jeune, la Vioque! Elle allait bien sur ses soixante-dix printemps comme si, à son âge, on pouvait encore parler de printemps au lieu d'automne ou même d'hiver!

Son seul regret? Celui de n'avoir jamais enfanté. Elle s'était attachée à la jeune Fantine qui lui rendait visite de temps en temps. Mais elle pensait qu'elle mourrait seule et ça lui faisait très peur.
C'était pour cette raison qu'elle voulait se rendre utile à tout prix, juste histoire de laisser une trace de son passage sur cette terre...

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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Zakarine

Il faisait encore nuit noire lorsqu'ils franchirent les portes de Tréguier. Zakarine ressentait des palpitations dans sa poitrine en regardant son compagnon de route. Elle s'accrochait à lui, comme une moule à son rocher.

Plus ils avançaient, plus elle avait peur. Peur de quoi, direz-vous? Elle ne le savait pas elle-même. Ils étaient passés devant le château où avait eu le funeste Bal masqué. Tout à coup, les mauvais souvenirs lui avaient sauté au visage. La mort de Lord, elle qui criait au secours, l'enterrement qu'elle avait fait seule, son deuil renfermée chez elle et d'avoir Gin pour seule visite, l'aide qu'elle avait demandée à Salomé, en tant que mairesse, et qu'elle n'avait pas reçue avant son départ ...

Heureusement que le Duc, Comte Balmora, son ami, lui avait proposé de faire un tour en France. Le voyage lui avait bien changé les idées mais son coeur était encore triste et désabusé jusqu'à Angers...

Angers la belle! Angers, la ville où la Rousse reprit définitivement goût à la vie! En ce jour béni du dix-neuvième jour du mois de juillet, elle fit la rencontre qui allait changer le cours de sa vie.
Cet homme avait les cheveux en broussailles et une petite infirmité à la main droite. Malgré cela, il avait le don de rendre Zakarine heureuse et c'était cela le principal...

Dans le village, tout était éteint. Vu l'heure tardive de leur arrivée, tout était calme. Ils marchaient tantôt main dans la main, tantôt Zakarine blottie dans les bras de son amoureux, la tête sur son épaule.
La maison approchait. La Rouquine serrait la main de Scavola un peu plus fort que d'ordinaire.

Nous voici arrivés, mon Sca..

Ils s'arrêtèrent sur le seuil. Zakarine s'écarta de son compagnon et s'accroupit devant le pot de fleurs qui siégeait juste à côté de la porte d'entrée.
La clé était toujours là, à sa place. Elle la récupéra et se mit de nouveau debout.

Nous voilà chez nous, mon Amour...

Zakarine passa délicatement la clé dans la serrure, puis l'actionna mollement. Un Click se fit entendre. Elle tourna la tête vers Scavola. Elle ne savait pas si elle devait rire d'être à nouveau heureuse avec lui ou bien si elle allait pleurer de retrouver le lieu de tous ces malheurs derniers..

Elle s'attarda sur ses yeux. Son regard, sombre à cause de la nuit encore noire, reflétait tout l'amour qu'il lui montrait depuis leur départ.. du moins, l'espérait-elle. Elle voulait croire à nouveau en l'Amour! Zakarine était une éternelle romantique. Sans même y penser, ce fut le sourire qui s'afficha sur ses lèvres.
Elle poussa doucement la porte. Juste à l'entrée, sur une petite table, il y avait un bougeoir. Une chandelle était allumée, illuminant à peine la pièce où ils se trouvaient.

La Vioque y a pensé... se dit-elle. Elle attrapa le bougeoir et avança lentement vers la pièce à vivre. Elle respira cette bonne odeur de propre que son passage avait laissée.

Tu peux déposer tes affaires ici, pour ce soir. Nous rangerons tout demain...

Elle le dévisageait. A la lueur de la bougie, elle le trouvait plus beau encore..

Bienvenu chez nous, mon Amour. Da Garan...

Elle avait tout lâché sur le sol et s'était empressée de l'embrasser passionnément. Elle le tira ensuite vers l'escalier qui les menait aux chambres.
Une fois devant la sienne, elle ferma les yeux, le coeur battant la chamade, elle poussa la porte. Elle rouvrit les yeux et regarda son brun. Elle le lâcha pour déposer le bougeoir sur la table de chevet.
C'est avec soulagement, qu'elle s'aperçut que nombre de choses avaient disparu.
La Vioque avait bien suivi ses instructions. La page était enfin tournée. Zakarine regardait vers l'avenir, à présent. Elle se déshabilla puis se coucha dans le lit aux draps propres qui sentaient l'essence de fleurs. Scavola en fit tout autant. Puis, d'un ton qui se voulait coquin, elle lui dit:

Reposons-nous, le voyage nous a épuisés. Demain est un autre jour, mon Amour....

Comme toutes les nuits depuis qu'ils se connaissaient, elle s'endormit blottie dans ses bras...
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Zakarine

Terre, terre! Tréguier en vue! Criait la vigie.

Les côtes bretonnes se dessinaient à l'horizon. Le Saint Jarkov s'approchait lentement du port, amorçant un accostage périlleux du au vent qui soufflait très fort. Les amants se tenaient à la rambarde du bateau, sur le pont, dans les bras l'un de l'autre.
Malgré le froid et l'humidité de l'air marin, ils n'auraient manqué le spectacle pour rien au monde. Les cheveux roux de Zakarine volaient dans tous les sens, caressant le visage de Scavola au passage. L'heure du retour était venue.

Le Capitaine s'infiltra correctement entre les récifs. Certains marins jetèrent l'ancre dans le port. D'autres amarrèrent le bateau sur le quai. De là où se trouvait le couple, on pouvait entendre le brouhaha de l'animation du village. On abaissa les voiles. Ils étaient arrivés. Zakarine et Scavola retournèrent dans leur cabine récupérer leurs bagages avant de débarquer. Un dernier baiser dans leur cabine puis ils en ressortirent, heureux de ce fabuleux voyage en Hollande, au service du Duché.

Ils avaient fait charger les grosses malles de Zakarine et des marchandises dont ils s'étaient portés acquéreurs, sur une charrette par un badaud qui attendait les voyageurs pour les ramener chez eux.
Zak et Sca grimpèrent sur la carriole. Ils commandèrent au charretier la direction leur maison. Un peu plus de trois semaines étaient passées depuis leur départ. La rousse espérait que son compagnon s'habituerait enfin à son nouvel environnement. Il n'en avait pas eu le temps, la première fois, puisqu'ils étaient très vite partis en mission ducale sur le Saint Jarkov.
Ils traversèrent Tréguier, saluèrent les villageois qu'ils croisèrent tout en se laissant mener vers leur demeure.

Une fois arrivés, ils descendirent et remercièrent le conducteur qui venait de décharger les bagages en lui donnant quelques écus pour le trajet. Zakarine ouvrit la porte de la maison. Une atmosphère chaleureuse les accueillit . Elle n'avait plus l'appréhension de se retrouver chez elle depuis qu'elle connaissait son Angevin. Il la rassurait, elle était heureuse.

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Scavola

En voyant le billet laissé par sa belle, Scavola décida de sortir pour aller scruter le rivage, au cas où....Cela faisait plusieurs jours qu'il était à Tréguier, et il n'était même pas allé voir la mer ! Et ce n'était pas un peu de fièvre qui allait l'en empêcher. Ainsi, hop un quignon de pain dans la besace, et direction ar morr.

Zakarine

Parties de pêche terminées, le blé était moulu. Ce jour , n'était pas un jour pas comme les autres.
Scavola et Zakarine préparaient leurs affaires en prévision d'un long voyage en bateau vers l'étranger.

Scaaa?! Tu n'oublieras pas de prendre assez de pains pour la traversée, hein?
Je pense que le mess sera bien rempli mais on ne sait jamais. Avec les vents qui risquent d'être contraire, le voyage pourrait bien durer plus longtemps que prévu, on ne sait jamais..

La rousse, quant à elle, préparait soigneusement ses malles. Elle ne voulait pas manquer de quoi que ce soit. Elle désirait avoir ce qu'il lui fallait sous la main quelque fut la situation dans laquelle elle aurait été susceptible de se trouver.

Une fois faites,les malles furent descendues et chargées sur la charrette qui les mèneraient jusqu'au port. Zakarine revêtit une belle toilette, coiffa ses cheveux flamboyants et se parfuma. Elle voulait plaire à son amant. Elle voulait qu'il soit fier d'elle. Elle l'aimait...

Es-tu prêt mon coeur? Il ne faudrait pas que nous rations l'embarquement!

Elle se mit à rire en se précipitant vers lui pour lui donner un doux baiser et le tira ensuite vers la sortie. Elle s'adressa aux gens venus les aider.

Trugarez pour votre travail! Vous pouvez rentrer chez vous à présent..

La rouquine leur tendit quelques piécettes à chacun d'eux qui repartirent en la remerciant chaleureusement. Puis, comme la tradition le voulait, elle ferma la porte et remit la clé sous le fameux pot de fleurs, sur le seuil..
Scavola l'aida à monter sur la carriole, monta lui-même, et ils s'en allèrent vers les quais du port où les attendait le Saint Jarkov.
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--La_voisine

Le lendemain était un autre jour. La jeune Fantine dormait à poings fermés quand la Vioque alla la chercher pour partir faire sa journée de travail chez Zakarine. Elle frappa à la porte, puis l'ouvrit avec fracas. Les cheveux de Fantine étaient étalés sur l'oreiller. On aurait dit un ange, tellement elle était belle avec son visage enfantin qui souriait. La Vioque grimaça de pitié mais c'était la Vioque et elle avait une réputation à conserver!

Elle bouscula la jeune fille sans ménagement pour la tirer du pays des songes en grognant.

Où est-ce que tu te crois?! A l'auberge??? Lève-toi feignasse! Et plus vite que ça!

Surprise de se retrouver dans un vrai lit, la petiote balaya la pièce d'un regard apeuré, puis se remémora la scène de la veille: le vol de la bourse, le ménage imposé par la Vieille pour lui éviter un vilain châtiment que le Gentilhomme lui aurait sans doute fait subir.

Elle n'aimait pas du tout la façon dont la Vioque lui parlait. Si elle avait quitté la maison très jeune, c'était pour échapper à la violence familiale. Elle s'était promis que plus jamais personne ne lui parlerait mal.

Hey là! Je ne suis pas ton esclave, hein? Je vais travailler, si JE veux et c'est tout!

Oulàlà! Qu'est-ce qu'elle n'avait pas dit! La Vioque vit rouge. Elle attrapa la fille par le bras et la tira hors du lit. Avec ses faible forces, elle ne risquait pas de lui faire mal et elle le savait bien. Mais il fallait qu'elle la respectât!
Fantine s'était retrouvée par terre

On file tout de suite. Allez suis-moi! Débarbouille-toi un peu avec l'eau du seau qui se trouve dans la cuisine.

Elle faisait la tête mais elle la suivait sans un mot sur tout le chemin les menant jusqu'à chez Zakarine.
Comme la veille, la Vioque ouvrit la porte et elles entrèrent toutes les deux.
Comme la veille, la vieille s'assit.
Comme la veille, la jeune fille entreprit de tout nettoyer aux endroits qu'elle n'avait pas encore faits.

Là c'est bon! Vas plutôt à l'étage, dans les chambres. Je viendrai te rejoindre tout à l'heure.

La Vioque était fatiguée. La chemin qu'elle avait parcouru avec Fantine l'avait épuisée, malgré la canne qui lui servait de troisième jambe..
Elle reprenait son souffle, doucement assise sur la chaise tout en observant la jeune fille qui montait les marches.

Et que ce soit propre, hein?

Fantine se mit au travail. Elle avait commencé par les deux chambres d'amis. A part un peu de poussière qui s'était nichée sur les meubles et le sol, il n'y avait pas grand-chose à faire.

Elle secoua les édredons, les passa par-dessus la fenêtre pour qu'ils prirent l'air pendant que le sol séchait. La petiote regarda la vue d'en haut. Elle se dit que la Bretagne était belle de là où elle était. Ce n'était pas comme le village d'où elle venait où misère et violence régnaient chaque jour..

Elle se mit à quatre pattes et frotta assidument le parterre en pierres. Elle descendit pour vider l'eau de son seau et en prendre de la propre. La Vioque s'était enfin remise. Elle la suivit au moment où elle remontait à l'étage.

Tu as presque fini? Tu as fait quoi?

J'ai déjà fait deux chambres, il ne me manque que celle de Dame Zakarine. Enfin, je suppose car les deux autres étaient vides...

On va voir ça!

La Vioque gravissait très difficilement les marches avec l'aide de sa canne. Elle avait préféré rester derrière la fille pour ne pas qu'elle la vit s'essouffler. Et oui, la fierté inconditionnelle Bretonne!

Fantine lui montra le travail déjà accompli. La Vioque acquiesça. L'enfant avait un bon coup de main. La vieille passa devant et ouvrit la porte de Zakarine.
Fantine fut émerveillée par la beauté de la pièce. Les meubles étaient en bois précieux et finement sculptés. Sur la coiffeuse de la propriétaire, on pouvait voir une boite à bijoux qui devait contenir des trésors. Une belle bouteille d'essence de fleurs trônait juste à côté de la psyché et de la brosse à cheveux sur laquelle quelques longs cheveux roux y étaient encore accrochés.

La jeune fille n'avait pas pu s'empêcher de s'approcher et de caresser le bois de la coiffeuse. Elle ouvrit la bouteille et respira le contenu en fermant les yeux. Elle la referma délicatement et se regarda dans le miroir en se touchant le visage, puis les cheveux.
En fait, c'était la première fois qu'elle découvrait son reflet dans une vraie glace. D'ordinaire, elle se devinait sur la surface d'un ruisseau.

La Vioque était attendrie en la regardant faire. Cependant, point trop n'en faut! Son mauvais caractère reprenant le dessus, elle lui rappela le pourquoi elle se trouvait là.

Bon, ça suffit! Au travail, maintenant!

Et la petite qui reprit, à regret, seau et balai. Elle épousseta, ici aussi, meubles et couvertures, tentures et tapisseries. Elle fut intriguée par un tableau qui représentait un couple, mais dont dont la femme était blonde. Curieuse, elle osa poser la question à la Vioque.

Qui c'est là-dessus? De la famille à Dame Zakarine?

La Vioque soupira lentement en hochant la tête.

Non, ce couple n'appartient pas à la famille. C'était l'ancien compagnon de la Rousse et sa maitresse...
Décroche-le et jette-le dans le feu. On va lui épargner tout ce qui lui rappelle tous les mauvais souvenirs d'avant son départ.

Elle regarda dans l'armoire et vit des beaux habits d'homme. Elle tendit son bras en leur direction et commanda à Fantine de tout ramasser

Tiens, prends ça aussi. Fais-en un baluchon, on va en faire don à des malheureux. Dame Zakarine m'a bien précisé qu'elle ne voulait plus rien de sa vie d'avant.

Elle rajouta, sur le ton de la confidence, avec un petit sourire.

La Rouquine ramène un homme avec elle. J'espère que ce sera le bon, cette fois..
Pauvre femme, elle aura connu bien des malheurs! Sieur Lordoflove est mort accidentellement pendant le Bal Masqué que la mairie avait organisé. Pour la Rousse, ça était une vraie tragédie!

Tout ce qui devait être fait fut terminé. Satisfaite du travail soigneux de Fantine, la Vioque sortit la bourse prévue pour rémunérer la jeune fille et la lui tendit avant de reprendre la route.

Tiens ma fille, c'est mérité! Tu as bien travaillé.. Allons à la maison, un bon repas nous attend..

La jeune fille se saisit de l'objet, l'ouvrit et compta, puis recompta les pièces. Elle n'en revenait pas. C'était la première fois qu'elle recevait autant d'argent pour un travail! Elle remercia la vieille d'un sourire et repartit avec elle.

Hummm, j'ai une faim de loup, en plus!

Fatiguée, mais heureuse, elle donna le bras à la Vioque qui ronchonnait qu'elle n'était pas si vieille, qu'elle pouvait encore marcher seule mais qui, au fond d'elle-même, était bien contente de l'avoir pour compagnie...

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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Imagine

Régulièrement elle vient jeter un coup d'oeil à la maison. Fenêtres grandes ouvertes, la chaleur a fait fuir la fraicheur des lieux. Elle a fait claquer chaque drap sous les rayons du soleil puis les a remis en protection sur les meubles. Quelques toiles d'araignées sont désormais enroulées sur le long plumeau.

Elle a visité chaque pièce et à chaque pièce ses pensées, ses souvenirs.

Les dernières nouvelles de zakarine avaient été plus que mauvaises. Elle et le comte balmora avaient été pris dans une embuscade de brigands. Gravement blessés. La rousse ne portait plus l'enfant de Lord. Le sort s'acharnait encore et encore.

--La_voisine

Après avoir reçu la missive de Zakarine, le Vioque alla vers un tour dans sa maison pour évaluer dans quel état se trouvait la demeure. Elle commença par le jardin. Elle soupira en voyant dans quel état d'abandon il était. La pluie incessante de cet été avait bien arrosé la terre, mais l'herbe avait envahi le lieu.
Elle se dit que celle qu'elle allait engager allait suer sang et eau la fortune qu'on allait la payer!

La fabuleuse voisine entra ensuite dans la maison. Son regard balaya les pièces une à une et nota dans sa tête, elle ne savait ni lire ni écrire, toutes les choses à faire.

Il y avait encore quelques affaires de Lordoflove qu'il fallait absolument débarrasser avant que Zakarine ne revint. La rousse avait suffisamment souffert comme ça et n'avait pas besoin qu'on lui rappelle sa peine.

Son tour terminé, elle rentra chez elle satisfaite. Elle prenait sa tâche, très au sérieux, la Vioque!

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

Zakarine

Sur la route la menant au centre-ville, Zakarine croisa son amie Gin. Elle fit ralentir son cheval en tirant sur les rennes qu'elle tenait fermement.

- Dis , tu comptes accoucher à Tréguier au moins ? Tu comptes bien revenir, hein zak ?

Demat, Gin! Oui, c'est le jour du départ... Je ne pars pas seule, tu sais. Tout se passera très bien pour le bébé.
Et puis il naîtra quand et où il choisira . Ce n'est pas nous, les mères qui avons le pouvoir là-dessus, tu le sais bien par expérience!

La rousse lui sourit. Elle était à la fois très excitée de partir mais elle était aussi triste de quitter le peu d'amis qui lui restaient à Tréguier. Elle savait très bien qu'elle reviendrait, elle revenait toujours...

Tréguier va me manquer au bout d'un moment, Gin! Je vais passer en taverne un peu plus tard. On s'y rejoint, si tu veux.. Là, Je vais faire un tour en ville.. faire mes adieux.. A plus tard, Gin!

Zakarine lui fit un grand signe de la main en souriant et fit repartir son cheval pour continuer son chemin..
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Imagine

Voilà pas mal de temps que la maison était vide, il était temps de l'aerer. Imagine sortit son trousseau de clés , ouvrit la porte, entra tirer les rideaux et ouvrir les fenêtres en grand. Elle regarde dans la pièce. Les meubles sont tous recouverts de draps. Le silence complet. Il y a fait froid. La maison est bien triste. Elle monte à l'étage en faire de même. La chambre de zak sent encore son parfum. La chemise de Lord est suspendue au dos d'un fauteuil. Elle sourit doucement et revoit zak dans les bras de Lord. Heureuse. Imagine soupire et sort de la pièce . Elle redescend faire un tour dans le jardin. Arroser et faucher l'herbe qui avait bien trop pousser.

Dans sa dernière lettre , zak se disait en forme, sa grossesse se déroulait normalement. Toutefois ses écrits n'avaient plus l'enthousiasme auquel elle l'avait habitué.

--La_voisine

Mais que se passait-il? Pourquoi est-ce la Vioque tirait cette jeune fille par une oreille en l’entraînant vers la maison de Zakarine ?
On pouvait entendre les cris de la petite à cent lieues à la ronde

Mais laisse-moi tranquille, espèce de vieille peau! Je ne t'ai rien fait à toi!!! Et puis, où est-ce que tu m’emmènes d'abord, hein?!

Quand la voisine générale de Tréguier ( générale, car elle se mêle de tous et de toutes.. enfin bref ^^) avait une idée en tête, elle ne l'avait pas aux pieds. Elle devait trouver quelqu'un pour faire le ménage chez la Rousse et personne ne s'était présenté.
C'est qu'elle ne se démontait pas, la Vioque! Elle devait trouver et ben là, elle était servie et sur un plateau, en plus.

La petiote n'avait pas plus de 13 ans. C'était une vagabonde qui errait depuis plusieurs jours en ville. Parmi tous les voyageurs présents, elle passait totalement inaperçue.
Enfin pas si totalement que ça parce la vieille Trégorroise, elle, elle l'avait repérée. La petite maligne était entrain de faire les poches à un touriste sur la place du marché en lui faisant de grands sourires quand la Vioque avait surpris son manège.
Brandissant sa canne en l'air, elle fit de grands pas vers la voleuse en criant. L'homme, très en colère d'avoir été dupé, avait attrapé la jeune fille et l'avait sommée de lui rendre sa bourse ou bien qu'il se serait remboursé d'une autre manière.

Malgré son sacré caractère de femme aigrie par la solitude, la Vioque avait un grand coeur mais le cachait bien. Il n'était question une seule seconde que l'homme touchât à un cheveu de la pucelle, aussi elle avait fouillé la poche de la jeune fille et en avait sorti l'objet du délit qu'elle avait tendu à la victime. L'étranger était reparti en bougonnant, mais la Vioque n'avait pas lâché la chapardeuse pour autant. La regardant bien droit dans les yeux, en fronçant les sourcils, elle lui avait dit:

Tu veux des sous, c'est ça? Et ben, ma petiote, tu vas les mériter!

Et depuis, plus un mot de sa part. La môme avait beau répliqué, lui demandant où elle l’entraînait mais motus et bouche cousue. Quand elle se débattait un peu trop, la vieille la menaçait de sa canne mais ne la lâchait pas d'un pouce.
Les voilà arrivées devant la demeure de Zakarine. La Vioque consentit enfin à la libérer. La très jeune fille regarda la maison, puis sa tortionnaire.

Où est-ce qu'on est? Pourquoi est-ce que tu m'as tirée jusqu'ici?

Pour changer un peu, tu vas gagner ta vie honnêtement. On a besoin de personnel et toi tu as besoin d'argent pour vivre.
Si tu ne veux pas finir au cachot, tu as intérêt à t'y mettre et tout de suite! Allez, suis-moi. je vais te montrer tout ce qu'il y a à faire...

La petiote, qui s'appelait Fantine, regardait la Vioque d'un air hébété. C'était bien la première fois qu'on s'occupait d'elle. Malgré ses airs de vieille mégère, elle voyait dans son regard de la bienveillance.
Bien entendu, elle crânait un peu en faisant la rebelle, mais elle la suivit docilement jusqu'à l'intérieur après que la voisine eut ouvert la porte..

Dis? Comment est-ce que tu t'appelles, au fait?

Tout le monde me nomme la Vioque, alors fais pareil et ça ira très bien! Screugneugneu de Screugneugneu .. Et toi ?

Se sentant presque obligée d'en faire autant, elle lui posa la même question.

Et toi ?

Moi c'est Fantine.. Et...hum.. enfin.. merci pour tout à l'heure, j'ai eu bien peur quand le sieur a dit qu'il se rembourserait..

Encore tu as eu de la chance! Tu vois où mène la malhonnêteté? Allez, au travail, tu as tout le ménage à faire et il n'est pas trop tôt!

Consciencieusement, et contre toute attente, Fantine mettait du coeur à l'ouvrage. Elle nettoyait chaque coin et recoin de la maison. Elle portait les baquets remplis d'eau qui étaient lourds pour sa petite taille, mais ne se plaignait pas. Elle frottait à quatre pattes le sol.
La Vioque l'observait, assise sur une chaise. A un moment, elle sortit du pain et du fromage de sa besace.

Viens manger un peu. Tu reprendras plus tard.

Toutes deux partagèrent le frugal repas, puis la petiote se remit au travail. La soirée arrivait et la Vioque lui demanda où est-ce qu'elle dormait.

Je dors dans les bois, bien à l'abri dans une cabane abandonnée.

La vieille la regarda et, d'un air qu'elle prit sévère, lui proposa.

Pas question que tu te dérobes, ma petite! Tu as encore du boulot qui t'attend! Ce soir, tu dors chez moi! Nous reviendrons demain ensemble! Namého!

Fantine n'était pas dupe. Elle sourit à la Vioque et la suivit jusque chez elle.

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Toujours là quand on en a besoin.. même quand on ne lui demande rien

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Imagine

Sur le chemin, elle croise la carriole de zak , au petit trot. Elle s'avance un léger sourire aux lèvres. Son amie partait. Elle tournait une page pour en écrire une autre. Imagine savait que l'enfant que zak portait lui donnait la force de faire battre son coeur si lourd. Le temps le soulagera.

Heureuse pour elle. Ce voyage lui fera du bien. Triste parce que son amie partait pour un long voyage tout de même. Emue, ne sachant jamais quoi dire au moment de la séparation. Entre deux sentiments. Ne pas prolonger le mauvais moment et au même temps .. ne pas la lâcher déjà !

- Alors ça y est, c'est le départ ? Je passerai de temps en temps chez toi, jeter un coup d'oeil... tu n'as rien oublié ? fais attention à toi et au bébé, ne prends aucun risque zak ! Robin m'a promis de veiller sur toi mais je te sais tétue... pff je sais que tu prendras soin du bébé Zak , je ne sais pas pourquoi je te dis ça .. Bien ! je te souhaite bonne route et reviens vite zak !

puis un doute, à la dernière minute ..

- Dis , tu comptes accoucher à Tréguier au moins ? Tu comptes bien revenir, hein zak ?

Zakarine

- mais il est mort ? mais qu'est ce que tu me dis , il est vraiment mort ?
Excuse-moi, je n'arrive pas à y croire ! ça me parait tellement.. mais il est où là ?

Un nuage de colère voila le regard sombre de Zakarine pendant un instant. Mais qu'insinuait-elle? Que Zakarine mentait? La rousse aimait bien l'humour noir, soit, mais elle ne serait jamais allée jusque là!

Tu ne me crois pas? Tu crois vraiment que je plaisanterais sur une telle chose?

Zakarine regardait son amie Gin bien droit dans les yeux. Mais tout ce qu'elle y vit, c'était de l'incrédulité mêlée d'inquiétude. Le choc passé, elle se radoucit aussitôt.

Comme sa mort ne faisait aucun doute, nous sommes allés directement au cimetière de Tréguier. Pendant que les deux hommes creusaient sa tombe, je l'ai veillé tout le restant de la nuit, jusqu'au petit jour, dans la crypte du village..
Bien qu'il n'ait pas été baptisé, il a eu les prières qu'un défunt avait droit d'avoir pour le repos de son âme.
J'ai prié, oui.. j'ai beaucoup prié.. J'aurais tellement voulu le voir se réveiller! Être heureuse, dans ses bras, comme avant!

Voilà, Gin.. C'est terminé. Encore une fois, mon bonheur aura été éphémère....

Zakarine soupira un bon coup, puis se tut laissant place à un silence triste et lourd.
Elle se leva doucement de son fauteuil, sa tête lui tournait.

Je suis désolée, Gin. Je n'ai presque pas dormi. Je suis épuisée. Je souhaiterais aller me reposer un peu dans ma chambre... Fais comme chez toi, je t'en prie! Termine ta collation, tu as tout le temps...
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Imagine

A ses interrogations, la réponse sèche et froide de Zakarine, l'a refroidi. Elle ne prononça plus un mot durant l'épisode de l'enterrement de Lord. Abasourdie. Elle s'abstint de toutes questions. La vie ne prévenait pas toujours. Un jour heureux, l'instant d'après tout bascule. La vie des uns et des autres étaient hachurée par les départs vers le très haut. On plaint les disparus mais le plus malheureux sont ceux qui restent. Imagine resta là, impuissante devant la douleur de son amie, ne trouvant pas les mots. Qu'il y a t-il à dire dans ces moments là ? rien. Elle-même était passée par là. Les douleurs des uns ravivent les douleurs des autres.

Pourquoi Dieu a t-il prévu cela ? revivre ses propres douleurs face à celles de l'autre alors que l'on y peut rien. Rien de ce que l'on dira ou fera ne peut atténuer. La douleur de l'âme ne peut être soulagée. Dieu aime trop ses créatures pour les laisser sombrer. Il a relié les hommes entre eux en leur donnant des sentiments. Si l'on ne peut pour l'instant faire venir une âme en peine dans la clarté, nous entrerons tous dans la nuit pour ne pas la laisser seule. Oui revivons nos douleurs pour en mesurer la profondeur, plongeons nous dans nos pleurs pour traverser ce que l'autre traverse. Souffrant avec lui, partageons notre sang. Le sang de Christos coule dans nos veines. Restant unis dans les ténèbres. Si la brebis s'éloigne du troupeau, le troupeau suivra. Le berger nous ramènera. N'oublions pas nos souffrances pour ne pas se couper de l'autre. Avoir souffert au plus profond de son âme et être là , bien vivant devant l'autre en deuil, est la seule lumière que nous pouvons lui apporter. La lumière de l'espoir. L'espoir qu'après la nuit, le jour se lèvera encore et encore. Le soleil est là. Des nuages le cachent et nous empêchent, dans la tempête de le voir mais il est là.

Zak se retire.

- Je suis désolée, Gin. Je n'ai presque pas dormi. Je suis épuisée. Je souhaiterais aller me reposer un peu dans ma chambre... Fais comme chez toi, je t'en prie! Termine ta collation, tu as tout le temps...

Imagine acquiesce. Elle se lève à son tour. La veuve blonde se redresse doucement. Le visage et le coeur douloureux. Elle revit la perte de son époux . Elle refait son chemin de croix pour zak. . Le ventre bien rond et tendu. Il est la lanterne dans cette obscurité. La preuve visible qu'une âme en peine peut sourire à nouveau. Inconsciente d'être le futur relais de la vie, "Imagine" fait face à son amie, éclairant déjà la petite graine qui sommeille dans le ventre de zak. Elle lui sourit doucement.

- Oui, il faut de reposer zak : ne t'inquiète pas pour moi. File vite !

Elle la regarde monter à l'étage, les pas lourds, le coeur lourd et bientôt le ventre lourd, elle aussi. Une étoile s'est éteinte. Une autre brille déjà.

Elle débarrasse la table en silence. Lave le peu de vaisselle qui y a puis sort de la maison, laissant morphée soulager pour quelques heures le coeur de la rouquine.

Dehors, Imagine laisse couler ses larmes. Son ventre se contracte et se rappelle à elle. Elle s'inquiète pour son amie. Elle culpabilise du bonheur qu'elle vit aujourd'hui. Elle se sent tellement impuissante devant le malheur de zak que son bonheur lui parait impudique. Le malheur des uns, ne fait pas le bonheur des autres. Ils n'ont pas de liens. Ils vivent chacun leur moment c'est tout. Elle non plus ne comprend pas Dieu. Il lui parait injuste. Ca aussi Dieu la prévu. Il a décidé qu'elle accouchera la nuit prochaine. Zak est très malheureuse et une naissance lui montrera les joies de la vie. Lui montrera ce qui l'attend si elle veut bien s'accrocher à sa foi.

Zakarine

Le grand jour était arrivé. Le jour du départ! Depuis le temps qu'ils avaient attendu cette journée, Zakarine et Lord! Mais la rousse partirait seule.. enfin pas tout à fait, puisqu'elle serait accompagnée de son ami Balmo, de la douce Numphy et surtout de son fils Robin qui ne voulait pas l'abandonner dans sa nouvelle aventure...

Le réveil fut moins douloureux que les jours précédents. Zakarine avait moins mal au cœur et avait même gardé son petit déjeuner.. C'était sans doute du à son moral. Le fait de partir de cette maison où tout lui rappelait la tristesse du décès de Lord lui donnait des ailes.

Zakarine faisait ses malles. Les beaux jours arrivant, elle ne voulait emporter que l'essentiel de ses toilettes de mi-saison et surtout d'été. Surtout ne pas s'encombrer de choses inutiles... Elle n'en aurait pas besoin, là elle allait...

Pendant son repos, elle s'était mise à la peinture.. Comme chacun savait, la rousse n'était pas douée pour le dessin. Elle voulait cependant emporter un croquis de son amour avec elle; son visage lui souriant comme dans ses plus beaux souvenirs. Elle craignait surtout qu'au fil du temps, ses traits ne disparurent de sa mémoire...

C'était une gravure sans prétention, toute petite, mais tout de même assez grande pour qu'elle pût y déposer ses lèvres sur celles de Lord quand il lui manquait trop...

Malles bouclées, elle les fit monter dans sa charrette par un voisin qui s'était montré maintes fois très serviable avec la rouquine. Elle fit le tour de sa maison, ferma tous les volets et les portes intérieures. Elle recouvrit tous ses meubles de draps blancs pour éviter que la poussière ne s'incrustât trop. Un dernier coup d’œil et elle sortit de la maison.

Sans vouloir être amère, elle savait qu'une nouvelle page se tournait encore dans sa vie.. C'était fini... Le livre de Zakarine était déjà bien gros pour une si jeune vie, beaucoup trop de chapitres clôturés pour une seule personne...
Sa vie ne s'arrêtait pas là, cependant, bien au contraire! La vie, elle la portait en elle, bien au chaud dans ses entrailles.. Le fruit de leur amour à Lord et à elle..
Seulement, la direction qu'elle prenait cette fois-ci était toute autre que la vie qu'elle avait suivie jusque là...

Avant de récupérer ses amis pour prendre la route, Zakarine avait décidé de saluer ses amis en taverne. Elle n'y avait plus mis les pieds depuis ce fameux soir...
Le voisin compatissant, l'aida à monter sur le siège de la carriole. Zakarine lui donna une bourse pour le remercier. Malgré ses protestations, il fut bien obligé d'accepter. C'est qu'elle était très têtue, la Zak! Quand elle avait décidé quelque chose, c'était ça ou rien!

Trugarez, Saturnin! Prenez, c'est aussi pour les enfants! Faites bien attention à vous! Kenavo!

Elle attrapa le harnais de son nouveau cheval et le fit partir au trot. Elle n'était pas si pressée, après tout. ..
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Zakarine

Dimanche matin. Zakarine s'était encore levée aux aurores à cause de ses nausées matinales. Cependant, elles commençaient à s'espacer et la rouquine reprenait peu à peu des couleurs.
Elle était entrain de faire sa toilette quand les cloches de l'église de Tréguier se mirent à résonner en ville. Zakarine avait repris aussi des forces. Le repos qu'elle s'était imposé ces derniers jours lui avait fait le plus grand bien.

Elle décida qu'une première sortie à la messe lui serait certainement salutaire. Elle se revêtit de ses habits noirs de deuil qu'elle ne quittait plus depuis le décès de son compagnon et se rendit doucement à l'Église Saint Tugdual.

Il faisait une très belle journée. La rouquine parvenait enfin sur le parvis du lieu saint légèrement essoufflée. Elle n'avait plus l'habitude de marcher autant. Elle attendit un instant avant de gravir le peu de marches qui restaient avant de pénétrer à l'intérieur. La dernière fois qu'elle était entrée là, c'était pour le mariage de ses amis Imagine et Kiarna. C'était un grand jour de joie!
Et là... maintenant... Zakarine avait le cœur serré. Lord était mort... Elle se retrouvait seule sans son amour, portant son enfant en son sein...
La rousse, autrefois si joyeuse, était en quête de réconfort auprès du Très-Haut, de recueillement..

La cérémonie lui avait fait énormément de bien. Voir à nouveau du monde lui avait été des plus bénéfiques. Ne voulant pas réitérer le trajet de l'aller où elle était arrivée épuisée à l'église, Zakarine s'était faite raccompagner en chariote pour le retour. Le paysan arrêta le cheval qui tirait la charrette juste devant le seuil de sa porte. Elle retroussa légèrement sa robe pour descendre et se retrouva les pieds à terre après un petit bond

Trugarez! A très bientôt!

Je vous en prie M'Dame! A vot'service!

Zakarine le remercia d'un sourire puis entra chez elle. Il était midi. La faim lui tenaillait l'estomac. La rousse priait pour pouvoir enfin garder ce qu'elle allait manger car elle avait perdu beaucoup de poids à cause de ses fameuses nausées..

Pour son repas, elle prépara une belle omelette avec des champignons. Elle sortit des tomates et en fit une salade qu'elle dévorait au fur et à mesure qu'elle les découpait en tranches.
De sortir, l'avait mise de bonne humeur et lui avait ouvert l'appétit. Elle s'assit à table se repaître de tout ce qu'elle avait cuisiné en terminant par une pomme bien juteuse.

Zakarine nettoya sa cuisine pour pouvoir aller se reposer dans sa chambre. La sieste était devenue sacrée depuis quelques temps. Elle dormait comme un loir en plein milieu de la journée et faisait toutes ses nuits.

Elle ferait ses bagages en se levant de son petit somme. Elle devait prendre la route le lendemain avec son fils Robin et Conte Balmora..
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Imagine

Zak la fit entrer pour lui donner des explications. Impatiente, Imagine prit place dans l'un de fauteuil, prés du feu. Elle se déchaussa sans quitter son amie des yeux. La voir sourire l'avait rassurée.

- Alors ? je t'écoute !

Zak lui proposa une tisane. La voici plus à l'aise. Si on en est à prendre des tisanes c'est que l'heure n'était pas grave.

- J'en veux bien une, Trug Zak !

Tandis que zak se rendait en cuisine, détendue, Gin reprit la conversation tout en se massant les chevilles.

- Le bal était réussi non ? Cela m'a bien plu. On a fini à peine ... tu as vu mes chevilles comme elles ont gonflé ? ..enfin le bal était terminé depuis un moment mais on a trainé en discutant. On s'est même fait servir une soupe avant de partir. Elle sourit en y repensant. Oh zut, je voulais faire un tour dans le jardin cette nuit. Il était illuminé de flambeaux, c'était magnifique ! Fatiguée, son esprit part dans tous les sens. Elle met sa main devant la bouche pour bailler. Alors, oui, pourquoi je suis là ? et bien en rentrant j'ai rencontré Gwellec, tu sais le grand rouquin ... sa femme boite.. une brune toujours les cheveux tirés, trés jolie d'ailleurs, elle vient d'avoir son cinquième enfant.. Elle compare ses chevilles tout en parlant et trouve qu'il y a en a une plus gonflée que l'autre. Elle tend sa jambe et fait des mouvements de pied en l'air, puis revient encore à sa préoccupation d'alors et qui n'en est plus une maintenant. Bref je rencontre donc Gwellec qui me dit qu'il a rencontré Zouz qui lui même a rencontré .. Son ventre se contracte, elle se lève en s'aidant des accoudoirs, faire quelques pas... un gars du château, dans une taverne. Et tu sais ce qui lui aurait dit ce gars ? que Lord serait mort et enterré ! et ce crédule de Gwellec qui vient en plus me demander quand seraient les obsèques ! lui alors, rien ne le choque.

Elle s'appuie sur le mur à l'entrée de la cuisine , et laisse faire des tartines à Zak, sans réaliser que c'était pour elles et qu'elle, n'avait pas faim.

- du coup, il m'a mis dans en doutes et je suis venue ici directement. Elle s'écarte laissant zak passer avec le plateau en mains et la suivit. Elle prit conscience qu'étrangement zak n'avait pas dit encore un seul mot.

- Tiens, Gin. Sers-toi! Ne te gêne pas, c'est bon pour le petit.
- ah bah, c'est vraiment pour lui que je vais manger parce qu'après la soupe , je n'ai plus faim.

Elle prit place dans le fauteuil, prit une tartine et une tisane et regarda la rousse.

- alors, qu'en est-il au juste ?

et zak commença ses explications. Imagine prit quelques gorgées en souriant doucement. Elle s'attendait à ce que zak lui raconte une dispute de couple. Zak et lord avaient disparu avant la fin du bal, puis zak avait les yeux encore rouges d'avoir pleurée.

- Voilà comment ça s'est passé..
J'étais dehors en train de prendre l'air avec celui qui se faisait appeler Giefroi...

Gin sourit. Elle avait bien vu un couple dans le jardin. Zak était donc la coccinelle.

.. quand nous décidâmes de rentrer et mettre nos soupçons sur les invités en commun. Comme tu as pu le constater, la salle était pleine à craquer. Tout Tréguier, en plus des voyageurs, était là à s'amuser en papotant et en dansant. Plusieurs petits groupes de musiciens parsemaient la grand-salle pour qu'il y eut de la musique un peu partout. C'est sans doute la raison pour laquelle tu ne m'as pas entendue...

Elle acquiesça à chaque détail donné par zak puis son sourire disparut aux dernières paroles. Elle aurait du entendre zak ? Elle l'interrogea du regard, le verre de tisane au bord des lèvres.

- Je reprends... Donc, nous passions devant le buffet quand on entendit un homme s'étouffer. Il toussait, s’agrippait à la table puis il est tombé à terre. C'était la Souris.. Je lui ôtais son masque et quelle ne fut ma stupeur quand je m'aperçus que c'était Lord, comme tu peux bien l'imaginer..
J'ai essayé de l'aider, je te jure, j'ai tout essayé!!!

En arrêt, la bouche entre ouverte, elle regardait zak. Elle posa son verre de tisane sans lâcher du regard zak. La suite des évènements lui vint à l'esprit mais elle les refoula. Ce n'était pas possible. Zak ne parlait pas assez vite. Elle la pressa.

- Tout essayé ? quoi zak ? tu en train de me dire quoi ?

Suspendue à ses lèvres, elle la fixa avec de grands yeux. Des sanglots dans la voix, Zak reprit. Gin devint livide.

- Mais il n'y avait plus rien à faire, Gin. Il était mort....

Gin sentit son coeur cogner fortement. Son sang se glaça. Elle porta ses mains devant sa bouche alors qu'elle n'arrivait pas à sortir un seul son. Elle continua à écouter zak , abasourdie, incrédule, l'esprit confus par toutes les images qui y défilaient.

... Comme nous n'étions pas loin de la sortie, j'ai préféré repartir avec lui tout de suite. Deux hommes sont venus m'aider à le transporter. Il y avait bien quelques invités à côtés de moi, des étrangers sans doute, qui ont assisté à tout. Ils ont bien vu qu'il n'y avait plus rien à faire. Ils nous ont laissé partir en silence. Qu'auraient-il bien pu faire d'autre, de toute façon?

Imagine resta quelques instants sous le choc, les mains serrées contre sa bouche, le regard effrayé. Cela lui paraissait irréel.

- mais il est mort ? mais qu'est ce que tu me dis , il est vraiment mort ?

A peine les mots idiots prononcés. Elle essaya de reprendre ses esprits.

- Excuse-moi, je n'arrive pas à y croire ! ça me parait tellement.. mais il est où là ?

Lordoflove

Lord avait eu une conversation avec Starine où ils s'étaient expliqué sans haine, ni rancune. Il avait beaucoup d'estime pour elle, mais c'est Zakarine qu'il aimait avant tout.

Citation:

Promets-moi de rendre Zak très heureuse, s'il te plait! Elle le mérite...

Oui, je te le promet Starine, je prendrais soin de Zakarine..... Donnes nous de tes nouvelles quand tu auras rejoins ton ancien compagnon....Je crois que toi et Philou seraient plus heureux là-bas avec lui qu'avec moi...

Il la regarda verser une larme sur le seuil de la chambre et elle disparut dans un sanglot. Lord n'osa pas sortir de la chambre, un peu honteux de ce qui se passait et il attendit que Star est fait ses adieux avec Zakarine..

Quand la porte claqua, il sortit sur le pas de l'escalier en haut et regarda sa Zakarine en bas, à la fois triste du départ de sa soeur et heureux de retrouver son amour de toujours, après de si longues années de séparation.

Il alla à sa rencontre et la prit tendrement dans ses bras, l'engloba contre lui et la berça doucement, tout en restant silencieux.... Puis il l'embrassa longuement et finit en lui soufflant : je t'aime tant, mon amour...

Les jours qui suivirent, ils restèrent à la maison, prisonniers de la neige, le plus souvent auprès du feu...à moins que ce fut dans le lit au chaud où ils se retrouvèrent avec beaucoup d'amour et d'ardeur. Il voyait qque sa chérie avait un coeur un peu lourd du départ de sa soeur, mais il ne savait plus quoi lui dire. Ce qu'il savait lui, c'était qu'il l'aimait elle plus que tout au monde.... En serait-elle convaincu ?

Zakarine

On frappait à la porte. Zakarine se demanda qui pouvait bien venir à cette heure.. Elle, qui d'habitude était si accueillante et heureuse d'avoir de la visite, n'avait pas vraiment envie de recevoir.

Elle était épuisée et n'avait pas du tout le moral. Zak regarda par la fenêtre et aperçut son amie Gin. Elle soupira, le visage fermé.. Non, décidément, elle n'en avait pas envie du tout..

Elle savait que Gin allait vouloir lui remonter le moral avec sa joie de vivre, mais elle, elle voulait se recueillir, faire son deuil..
Son travail quotidien terminé, elle passait tout son temps à prier pour le repos de l'âme de Lord.. Les rideaux de toutes les fenêtres étaient fermés, ne laissant qu'un toute petite lueur du soleil passer à travers les carreaux.

Chasser le naturel, il revenait au galop. Zakarine ne pouvait se résoudre à laisser son amie d'enfance à la porte. Elle y alla donc, en trainant les pieds. Blanche comme une morte, la mine déconfite, elle ouvrit la porte et accueillit Gin sur le pas de la porte.

Demat Gin! Tu vas bien?
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Zakarine

Ces quelques jours au couvent avaient fait le plus grand bien à Zakarine. Elle revint à sa maison revigorée, plus amoureuse que jamais.
Les messages de Lord qu'elle avait reçus pendant sa retraite lui avaient donné espoir; l'espoir qu'elle tenait enfin l'amour de sa vie dans ses mains et elle savait que cette fois, elle ferait tout pour le garder. La rouquine avait mûri. Elle savait ce qu'elle voulait.. et ce qu'elle désirait le plus, c'était lui!

Zakarine avait chevauché toute la nuit, sans même prendre un peu de repos. Le crépuscule donnait de jolies couleurs au ciel, mais la Trégorroise n'y prêtait pas attention. Tout ce qui l'importait, ce n'est pas le paysage breton mais le but de son voyage: sa maison et l'amour de sa vie qui l'attendait!

Cheveux aux vents, enrobée de sa grande cape, elle arriva devant le porche de la chaumière. Pressée de retrouver son amant, elle sauta de son cheval et se précipita à la porte qu'elle ouvrit avec fracas. Elle se mit à courir dans la maison à sa recherche.

Loooooooooord! Je suis lààààààààààààà!!!
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Zakarine

Tout comme à Tréguier, l'ambiance dans sa maison était plutôt calme. Lord était tous les jours à son travail et rentrait le soir, épuisé, et s'endormait presqu'aussitôt. Zakarine, après avoir effectué les tâches ménagères, étudiait sans relâche jusque tard dans la nuit. Ses études avançaient très vite, elle terminerait même son cursus de la voie de l’État de jour-là. Elle avait drôlement gagné du temps en n'allant plus en taverne. Elles étaient vides, de toute façon, elle n'y allait donc plus pour boire un coup entre amis, comme autrefois..

Elle avait appris que Pouilloux, le nouveau Diacre, allait arriver incessamment sous peu. Ce matin-là, elle avait donc décidé de lui faire une petite surprise et de décorer l'église afin de lui souhaiter la bienvenue.

Elle prit un bain chaud avec des huiles de fleurs aux senteurs douces . Elle se vêtit de sa dernière robe achetée dans une boutique toute spéciale, une boutique de luxe qui avait ouvert ses portes récemment à Tréguier. Elle prit soin de coiffer sa chevelure flamboyante .
Très coquette, Zakarine s'était procuré des perles orientales, qui, une fois broyées et mélangées à l'amidon de blé, permettaient d'obtenir une poudre blanche et nacrée donnant un teint d'albâtre très prisé à l'époque.

Ainsi apprêtée, elle descendit dans la pièce à vivre de sa demeure. Elle prit le joli panier qui se trouvait juste à côté de la cheminée et la serpette qui lui servirait à couper des fleurs de son jardin.

La rousse enfila son gilet de fourrure sans manche avant de sortir. Malgré le soleil, les journées étaient encore un peu fraiches pour la saison.
Son jardin regorgeait de fleurs qui commençaient à s'épanouir. Le printemps était un vrai miracle, toute la nature renaissait et Zakarine avait le cœur en joie. Elle remplit son panier de fleurs aux multiples couleurs et, sourire aux lèvres, quitta son domaine en direction de l'église du village.
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Imagine

Elle se remonte sa laine sur les épaules tout en guettant le moindre signe de vie. Elle espère ne pas faire peur à zak à cette heure plus que matinale. Elle regrette d'être venue, l'histoire du marin ne tenait pas la route. Elle va avoir l'air fin devant zak. Elle lève ses yeux au ciel à sa dernière pensée quand la porte s'ouvre. Zak se présente devant elle, livide, les yeux boursoufflés et rougis. Nul doute elle a pleuré.

Demat Gin! Tu vas bien?

Comment elle va ? Elle reste un moment sans voix, déstabilisée devant le ton désinvolte du 'comment tu vas ? et la douleur qui se lit sur le visage de Zak. 'Elle sort les questions telles qu'elles lui viennent à l'esprit... en vrac, tout en essayant de jeter des coups d'oeil à l'intérieur.

- qu'est ce qu'il se passe ici ? Lord est là ? pourquoi tu pleures ? C'est vrai ?

Zakarine

- qu'est ce qu'il se passe ici ? Lord est là ? pourquoi tu pleures ? C'est vrai ?

Toutes ces questions! Zakarine resta sans voix.. Comment ça, Gin ne l'avait donc pas entendue? Elle regarda son amie qui avait encore son déguisement sur le dos et se dit, qu'en effet, elle n'était pas dans les parages. La rousse, qui avait passé sa soirée à espionner tous les invités en cherchant qui se cachait sous quel costume, n'avait pas réussi à repérer son amie..

Malgré son chagrin, un petit sourire lui vint aux lèvres. Elle avait presque envie de la féliciter sur l'idée originale qu'elle avait eue pour le bal masqué. Zakarine se poussa et lui laissa le passage.

Entre Gin.. Je vais t'expliquer ce qu'il s'est passé...

Zakarine et Imagine pénétrèrent à l'intérieur. Elle l'invita à s'asseoir sur un fauteuil de la pièce à vivre près de la cheminée pour qu'elle puisse se réchauffer. Les beaux jours étaient bien là, mais les matinées étaient encore fraiches. Et Puis, Gin était en petite tenue, malgré la laine qui lui recouvraient les épaules.

Désires-tu une tisane? J'allais justement en préparer avant ton arrivée.

Zakarine soupira un grand coup et laissa Gin seule un moment. Tout en se dirigeant vers la cuisine, elle réfléchit sur le comment elle allait lui présenter la chose.. Ce n'était pas facile.
Comment allait-elle lui expliquer que Lord s'en était allé vers le Très-Haut? Gin était enceinte et jeune mariée. Elle n'avait pas besoin de mauvaise nouvelle telle que celle-ci.. Zakarine avait été discrète, enfin avait essayé de l'être le plus possible après la constatation du décès de son compagnon dans la salle, pour ne point affoler son amie et pour ne pas gâcher la fête qu'elle avait pris grand soin d'organiser. Tout s'était passé si vite!

Elle revint avec un plateau qu'elle posa sur une table basse. Étaient disposées dessus: deux chopes de tisane à la menthe, un petit pot de miel et une belle motte de beurre. Elle avait aussi préparé des tranches de pain pour Gin qui avait un appétit féroce, depuis sa grossesse. Zak, quant à elle, évitait de manger le matin. Elle n'arrivait rien à garder depuis quelques jours..

Tiens, Gin. Sers-toi! Ne te gêne pas, c'est bon pour le petit.

Zakarine lui sourit doucement. Et dire qu'Imagine se pensait stérile, incapable d'enfanter.. Et la voilà qui portait le fruit de l'amour qu'elle partageait avec Kiarna. Oui, Zak était très heureuse pour son amie.. sincèrement..
La rousse s'assit dans le fauteuil faisant face à Gin et prit sa chopine qu'elle porta lentement à sa bouche. elle faisait tout pour retarder l'instant fatidique de la révélation. Pourtant le regard inquiet de Gin la priait de lui répondre rapidement. Zak prit alors une grande inspiration et commença son récit après avoir bu une gorgée de tisane.

Voilà comment ça s'est passé..
J'étais dehors entrain de prendre l'air avec celui qui se faisait appeler Giefroi quand nous décidâmes de rentrer et mettre nos soupçons sur les invités en commun. Comme tu as pu le constater, la salle était pleine à craquer. Tout Tréguier, en plus des voyageurs, était là à s'amuser en papotant et en dansant. Plusieurs petits groupes de musiciens parsemaient la grand-salle pour qu'il y eut de la musique un peu partout. C'est sans doute la raison pour laquelle tu ne m'as pas entendue...

Je reprends... Donc, nous passions devant le buffet quand on entendit un homme s'étouffer. Il toussait, s’agrippait à la table puis il est tombé à terre. C'était la Souris.. Je lui ôtais son masque et quelle ne fut ma stupeur quand je m'aperçus que c'était Lord, comme tu peux bien l'imaginer..
J'ai essayé de l'aider, je te jure, j'ai tout essayé!!!

Sa gorge se serra. Un sanglot brisa soudainement sa voix. Comment pouvait-elle lui décrire la scène horrible dont elle avait été le témoin?! Elle l'avait vu suffoquer à cause du morceau de fromage qu'il était entrain de manger. Un stupide accident qui l'a priverait de son amour à jamais désormais.. Elle caressait son ventre.
Elle revit le visage de Lord cyanosé, premier signe de sa mort.. Elle avait aussi remarqué des ecchymoses sous-conjonctivales et le piqueté hémorragique sur la face, le cou les épaules..
Le doute de la mort par asphyxie n'était pas permis. Zak avait fait la guerre et des morts, elle en avait côtoyés plus d'un!

Mais il n'y avait plus rien à faire, Gin. Il était mort.... Comme nous n'étions pas loin de la sortie, j'ai préféré repartir avec lui tout de suite. Deux hommes sont venus m'aider à le transporter. Il y avait bien quelques invités à côtés de moi, des étrangers sans doute, qui ont assisté à tout. Ils ont bien vu qu'il n'y avait plus rien à faire. Ils nous ont laissé partir en silence. Qu'auraient-il bien pu faire d'autre, de toute façon?

Pour ne pas l’effrayer, Zakarine avait intentionnellement évité de lui donner les détails des signes-clinique qui prouvaient le décès de Lord. En revanche, elle ne comprit pas pourquoi elle-même avait fait comme s'il était encore vivant en partant de la soirée.. Le déni, sans doute.. Bien qu'elle savait ce qu'il s'était passé, son for intérieur ne pouvait pas l’accepter..
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Zakarine

Tréguier s'était vidé de presque tous ses habitants.. La ville était déserte. Zakarine et Lord ne sortaient presque plus, surtout que le temps ne se prêtait pas trop à la balade. Les quelques fois où ils s'étaient aventurés à braver le temps pour rencontrer leurs voisins à l'extérieur, les tavernes étaient vides..

Frileuse comme elle était, la rouquine avait installé son bureau près de la cheminée pour ne pas perdre une once de chaleur, ni de lumière. Elle passait tout son temps assise derrière sa table de travail à étudier. Les seuls plaisirs qu'elle s'octroyait étaient les repas qu'elle prenait à la va vite et ses nuits dans les bras de son amour enfin retrouvé.

Seule ombre au tableau, sa culpabilité vis à vis de sa sœur.. Elle était partie par sa faute... Aussi, pour ne plus y penser, elle s'acharnait au travail...
Pourtant Starine lui avait écrit qu'elle était heureuse d'avoir retrouvé son ancien compagnon, que Nocturnus ne savait plus quoi faire pour la satisfaire afin qu'elle lui pardonnât ses absences. Il était même venu à sa rencontre, sur le chemin du retour, de peur qu'il leur arrive quoi que ce soit à Philippe et à elle.

Mais malgré ça, Zakarine sentait toujours un poids dans sa poitrine. Le remord la rongeait de l'intérieur. Mais que pouvait-elle bien y faire? Elle aimait Lordoflove plus que tout...
La passion pour cet homme l'avait consumée à petit feu depuis des années, depuis leur rencontre à la forteresse des 4b , quand il s'appelait encore Explorer et qu'il en était le Commandeur. Il avait mystérieusement disparu, elle le pensait mort...
Bien qu'elle avait rencontré d'autres sieurs qu'elle avait aimés sincèrement, Lord était toujours tapi là, dans un coin de son cœur..

Pour essayer d'évacuer la déprime qui la tenaillait, elle décida de partir en retraite et de prier le Très-Haut afin de retrouver la Paix intérieure dont elle avait tant besoin à l'heure actuelle.

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Zakarine

Ses études étaient enfin terminées. Zakarine se demandait à quoi finalement elles pouvaient bien lui servir à part fanfaronner en étalant ses connaissances..
Le travail ne courait pas les rues, la rousse s'était même retroussé les manches pour aller piocher à la mine, comme au bon vieux temps, à l'époque de sa douce jeunesse! Rah.... la jeunesse, l’insouciance. Que c'était loin, tout ça!
Elle n'était pourtant pas bien vieille, mais il semblait à la Trégorroise qu'elle avait vécu mille vies, déjà...

Il lui arrivait de sortir un peu plus souvent en ville. A l'approche du printemps, tout comme la nature, les gens se réveillaient. Tréguier était redevenue très agréable à vivre...

Seule ombre au tableau, c'était Lord. On eut dit qu'il n'arrivait pas à s'intégrer à la vie bretonne. Il ne sortait jamais, il ne participait à aucune activité proposée par les villageois... Zakarine se demandait quoi faire pour lui redonner le sourire, mais ne trouvait aucune solution pour le moment.

Un voyage était programmé. Un voyage vers l'étranger. Il semblait pourtant emballé mais, pour Zak, c'était une façade. Un mal avait l'air de le ronger de l'intérieur et la rousse ne savait pas lequel. Pas de diagnostic, pas de remède!
Ce qu'elle pouvait l'aimer, son Lord! Mais il restait plongé dans sa mélancolie. Et s'il demandait à partir seul, pour aller mieux dans sa tête , elle ne le lui refuserait pas. Rien d'autre que son bonheur ne lui importait.

Contrairement à lui, après avoir été enfermée pendant des jours et des jours à étudier ses livres, Zakarine avait besoin de s'aérer, de voir du monde..

Par la fenêtre, elle vit passer son amie Gin qui marchait vers la ville. La rouquine lui fit de grands signes et l'interpella

Hey, Gin!!! Attends-moi, j'arrive!

Lord? Il y a Gin là, dehors. Je sors la rejoindre. Tu viens avec nous?

Zakarine attendit un petit peu, mais elle n'obtint aucun réponse. Elle pensa qu'il devait encore se reposer, allongé sur son lit.

Bon, moi j'y vais! Kenavo! Bisous, je t'aimeeeee!

Elle sortit en soupirant, le cœur gros mais souriant à sa meilleure amie malgré tout...
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Zakarine

Le village était en effervescence depuis plusieurs jours. Même si Tréguier était animé de toute part, tout le monde ne parlait plus que du fameux bal masqué qui allait bientôt être organisé.

Zakarine n'était pas la dernière à s'en réjouir.. En cachette de son compagnon, elle s'était mise en tête de confectionner elle-même son costume pour ne pas qu'il y ait de fuite quant à son déguisement.

La rouquine avait acheté des belles étoffes au marchand du centre-ville. Elle cousait chaque nuit, point par point, à la lueur de la cheminée en s'esquintant les yeux afin de ne pas dévoiler son petit secret.

Et voilà que le jour J était arrivé. Zakarine profita de l'absence de Lord pour sortir son costume et le porter. Elle se regarda dans le miroir en souriant. La Labritoise n'était pas peu fière d'elle.

Hummmm, pas mal! Je ne sais pas si on va me reconnaitre, comme ça!

Elle s'emmitoufla dans sa grande cape, et sortit en direction de la salle de bal..
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Zakarine

On aurait dit que le temps s'était arrêté.. Se retrouver seule après un abandon, Zakarine en avait malheureusement pris l'habitude..mais là, c'était différent. Elle avait assisté au décès de son compagnon au bal masqué. C'était très dur à supporter pour elle..

Toutes ses affaires étaient encore là. Zakarine ne dormait plus que blottie contre la chemise de Lord en respirant son odeur.. Il lui manquait tant! Et le bébé qui grandissait en elle. Il ne connaitrait jamais son père...

Elle revoyait en boucle la soirée du bal. Le moment où il gisait au sol et elle criant au secours.. Personne n'avait osé bouger le petit doigt pour l'aider...Bien des siècles plus tard c'est ce qu'on appellerait "non assistance à personne en danger": ça promettait déjà...

Ensuite fut le moment où elle partait, seule, avec les deux hommes en levant le corps de son amour très embarrassant aux yeux de tous les invités. Ils s'étaient dirigés tous les trois vers le cimetière de Tréguier.
La crypte n'était pas trop l'endroit pour une dame vêtue d'une petite tenue de Coccinelle sexy, mais sur le coup elle n'y avait pas pensé.. Le Très-Haut le lui avait surement pardonnée.

Et depuis, elle s'était enfermée chez elle. Elle ne voulait plus en sortir que pour aller à son moulin ou bien sur le marché vendre sa farine. Zakarine était en deuil. La rousse n'avait plus du tout le cœur à rire en taverne.
Chaque jour, elle espérait voir arriver le pigeon Balmo qui lui annoncerait la nouvelle de leur départ prochain. Elle recommençait à étouffer. Elle avait à nouveau besoin de voyager.. Ses amis étaient heureux et cela lui faisait sincèrement plaisir. Cependant, plus rien ne la retenait ici, à présent..

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Lordoflove

Lord avait beaucoup travaillé ces deux derniers mois et il s'était un peu assoupi quand il entendit la porte qui claquait... Sans doute sa Zak qui sortait... Zut !! mais c'est aujourd'hui le bal masqué.

Il sortit de sa torpeur et secoua la tête pour se réveiller complétement. Puis il se passa de l'eau sur le visage avec le seau d'eau que lui avait mis sa douce. Il ouvrit son placard perso et sortit son déguisement que sa chérie n'avait pas vu. Il l'enfila rapidement et l'ajusta comme lui avait dit la costumière.

Personne me reconnaitra avec ça, j'en suis sur... héhé !!

Il se sourit à lui même d'un air malin dans le miroir et ajusta ses cheveux avant d'enfiler son masque. C'était parfait ainsi. Il descendit et passa dans la cuisine pour sortir par derrière. Il fila bon train vers le bal, où l'attendait sa chérie et leurs amis.

Imagine

Elle rentre du bal, fatiguée. La nuit a été longue . Elle ne s'est pas aperçue de la disparition de zakarine durant la soirée , ni du malheur qui avait frappé Lord. Comment savoir que la coccinelle était zak et la souricette Lord. La salle de bal était comble, les rires, la musique.. tout cela avait été tellement vite qu'il aurait fallu être vraiment à coté pour réaliser le drame qui se tramait. Elle, de l'autre coté de la salle avait entendu parler de quelqu'un qui était tombé évanoui mais sans plus. Le trop plein d'alcool laissait bien souvent voir de telles choses. Les uns affalés sur les fauteuil, d'autres la tête reposant sur les bras dormaient sur des bords de table.

Ce n'est qu'à la fin du bal, lorsque les masques étaient tombés qu'elle a cherché Zak. Comme elle ne trouvait pas Lord non plus, elle ne s'était pas plus inquiétée que ça. Ils s'étaient éclipsés certainement en douce. Pour des amoureux rien de surprenant. Elle pensa sur le moment qu'ils auraient tout de même pu attendre la fin du bal mais bon.

Ce n'est qu'en traversant le port et en saluant de loin un groupe de pêcheurs, qu'un deux vint à sa rencontre en trottinant.

- Demat Imagine, nous sommes désolés ma femme et moi, du malheur qui est arrivé à Zakarine. Sais-tu quand se dérouleront les obsèques ?

Elle l'accueillit avec un large sourire.

- Demat Gwellec ! comment vas-t...

Elle s'interrompit ne comprenant pas de quoi il parlait.

- les obsèques ? quelles obsèques ?

Le pêcheur prit un air confus et gêné

- mais ..tu n'es pas au courant pour Lord ?
- au courant de quoi ? pourquoi il est mort ? Elle lui sourit encore .

L'homme porta sa main à son front, l'air perdu, ne sachant plus comment dire la chose.

- ppff ché plus du coup .. on m'a dit que Lord était mort cette nuit mais si t'es pas au courant, c'est p'tre des bêtises..

Elle perd son sourit, abasourdie de ce qu'elle entend.

- Rhoo mais qui t'as dit cela ? et il serait mort de quoi ?

- bah c'est Zouz qui me l'a dit , il aurait bu un coup avec un gars du château. Il paraitrait que Lord serait tombé au bal, ils l'ont transporté et .. l'homme, sentant qu'on l'avait pris certainement pour un idiot, baissa son regard.. et emmené au cimetière !

- Quoi ? mais qu'est ce que c'est que ces bêtises !!! Lord serait mort cette nuit et il serait déjà au cimetière ? ???et toi, tu crois zouz ? Il avait encore bu surement, ou est-ce qu'il a vu que l'on enterrait les gens encore tout chaud pfff..

- c'est ce qui me paraissait bizarre, Gin. Comme je t'ai vu encore déguisée..enfin.. je suis venue te demander quand seraient les obsèques, pour que tu me confirmes.

- Ecoute, Gwellec, je ne te confirme rien, il y a bien un homme qui s'est évanoui au bal mais on n'a même pas eu le temps de le voir qu'il n'était déjà plus là. je ne suis au courant de rien. Je n'ai pas vu Zak ce matin...je vais aller la voir parce que tu m'en parles mais bon, ça se saurait su s'il était arrivé un malheur non ? Je te laisse. Passe le bonjour à ta femme et embrasse les petits.

Elle se dirigea vers la maison de Zak, juste pour en avoir le coeur net. Peut être qu'il était arrivé quelque chose à Lord mais de là à l'enterrer !!! Les gens alors !!

Quelques minutes plus tard, elle toque à la porte... encore déguisée.

Zakarine

Starine sortait lentement de la chambre, Zakarine la regardait partir.. sans un mot..
Elle restait prostrée dans son lit, sans aucune réaction. Elle lui avait dit! Elle avait osé lui dire ce que son cœur cachait depuis si longtemps! La rouquine n'en revenait toujours pas! Avait-elle perdu sa sœur pour toujours? Son amour secret puis dévoilé pour Lord lui coûtait bien cher...
Malgré ce que lui avait dit Starine pour la rassurer, qu'elle redescendait dans le sud pour rejoindre Nocturnus et non parce qu'elle était malheureuse, Zakarine se posait mille et une questions.

Elle entendit la porte de la chambre de sa sœur qui s'ouvrait. C'était surement Star qui était allée voir Lord pour lui parler. Mais que lui disait-elle? Elle se leva, colla son oreille contre le mur pour essayer d'entendre, mais sans succès. les murs étaient bien trop épais pour pouvoir écouter quoique ce soit
Au bout d'un peu plus d'une demi-heure, la porte de la chambre d'à côté s'ouvrit de nouveau. Zakarine n'entendit que quelques bribes de la conversation. Cela ressemblait à un adieu: Promets-moi de rendre Zak très heureuse, s'il te plait! Elle le mérite...

Starine dévala les marches et appela son fils avant de sortir définitivement. C'en était trop pour elle! La rouquine prit son visage entre ses deux mains et éclata en sanglots. Elle sortit ensuite de sa chambre, courut dans l'escalier et alla jusqu'à la porte d'entrée qui était déjà refermée.
Elle l'ouvrit et cria à Starine et Philippe qui étaient déjà loin sur la route , en leur faisant de grands signes.

Stariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiineeee, Philouuuuuuuuuuuuuuuuu! Au revoir! Donnez-moi de vos nouvelles!!!!

Les larmes coulaient abondamment sur le visage de Zakarine. Elle essayait de sourire en reniflant quand Starine répondit à ses signes de la main en faisant oui de la tête. De là où elle était, elle ne pouvait pas s'apercevoir que sa sœur pleurait également..
Le cheval de Star galopait en direction de la sortie de la ville. Ne les voyant plus à l'horizon, Zak retourna à l'intérieur de la maison en essuyant son nez qui coulait du revers de la main et referma la porte doucement.
Son regard se dirigea vers le haut de l'escalier, en pensant que Lord était encore là, seul, sous son toit.
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Zakarine

Que se passe-t-il Zak ? Tu n'es pas heureuse d'être rentrée?
C'est à cause de lui que tu pleures?

Allait-elle lui dire ou pas ?! Allait-elle faire de la peine à sa soeur en lui disant qu'elle aimait toujours son compagnon? Non.. elle ne le pouvait pas.. Elle ne le devait pas! Elle lui sourit en reniflant.

Si bien sûr, que je suis contente de te revoir! Mord m'a trompée, il disait m'aimer..
Je me suis faite une raison, depuis le temps, tu sais! Il a choisi cette femme, une brigande! Ne t'en fais pas, ça va aller

Vu la façon dont Starine la regardait, elle craignait qu'elle ne se doute de quelque chose. La rousse essayait de se donner une contenance en se forçant à croire en ce qu'elle lui disait.

Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Je t'assure, je te dis la vérité! Je vais aller mieux, plus tard..
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Starine.

Star, oui, elle doit être fatiguée....j'ai fini ma colation, merci ... je vais dans la chambre me changer....

A peine eut-elle le temps de se retourner que Starine vit Lord courir vers l'escalier et monter à l'étage. La porte de sa chambre claquait. La brunette se demanda pourquoi il avait eu cette réaction et pourquoi n'avait-il pas répondu à sa question.

Elle soupira fortement. Elle récupéra son seau empli d'eau chaude pour le bain de sa soeur.
Les idées se bousculaient dans sa tête. Elle marcha machinalement, le cerveau embrumé. Zak d'abord, ensuite Lord. Tous deux avaient eu une réaction anormale...

Starine grimpa les marches lentement en tenant le seau devant elle à l'aide de ses deux mains. Arrivée à la porte de Zakarine, elle frappa doucement, de peur de la réveiller.

Cependant, la rouquine lui répondit et Star entra. Starine se dirigea vers la baignoire à remplir et vida son seau.
Elle rejoignit Zak qui était encore couchée, mais qui semblait fuir son regard. Starine la dévisagea et remarqua ses yeux rouges. Elle n'était pas dupe, elle voyait bien que quelque chose n'allait pas.

Que se passe-t-il Zak ? Tu n'es pas heureuse d'être rentrée?

Starine suivit le regard de Zakarine posé sur le tableau, sur le mur en face de son lit.

C'est à cause de lui que tu pleures?

Starine n'aimait pas voir sa soeur dans cet état, elle lui caressa la joue et lui fit un bisou pour la consoler.
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Starine.

La scène était très émouvante. Les deux sœurs étaient toutes les deux en pleurs. Elle se serraient très fort l'une contre l'autre. La famille comptait énormément pour les deux jeunes femmes, jamais elles n'auraient pu se faire du mal mutuellement intentionnellement.

Je te le promets, oui.. Et toi, promets-moi d'être enfin heureuse! Je retourne auprès de Noct. Je sais qu'il nous attend.
Il nous attend depuis le jour où il est sorti de sa retraite. Ruby, Gigi et même Alan m'ont écrit pour me dire à quel point il était malheureux sans nous.

Elle se détacha doucement de sa soeur, la regarda et lui sourit, tout en lui tenant les épaules de ses mains.

Je vais préparer mes affaires, Zak. Je vais partir, le plus tôt sera le mieux pour nous tous...

Starine la lâcha et se leva du lit de Zak. Elle marcha vers la sortie, se retourna une dernière fois.

Je vais dans ma chambre préparer mes bagages. Il y a Lord. Je vais avoir une petite discussion avec lui pour tout mettre au clair.. Je ne veux pas qu'il culpabilise, lui non plus. Il t'aime et c'est comme ça... Personne n'y peut rien...

Elle referma la porte derrière elle, en laissant Zak encore hébétée, sans réaction. Elle se dirigea vers la chambre que sa soeur leur avait réservée et ouvrit la porte.
Là, le spectacle auquel elle assista la surprit, mais pas tant que ça. A l'instar de Zak, Lord était dans le même était que la rouquine. Il pleurait, la tête enfouie dans l'oreiller pour dissimuler ses pleurs.

Lord? Je peux te parler un instant? Ne dis rien, s'il te plait.. juste tu m'écoutes...

Starine s'assit sagement sur le lit, juste à côté de Lord. Elle prit une grande inspiration et parla lentement, presqu'en chuchotant.

Voilà Lord. J'ai discuté avec Zakarine.. je.. J'ai bien vu ce que vous ressentiez l'un pour l'autre..
Ma soeur a tellement été malheureuse, que je ne lui souhaite que du bonheur. Et si ce bonheur c'est avec toi qu'elle doit le connaitre, et bien c'est tant mieux! Je sais de quoi tu es capable..

Tu sais combien Noct est triste depuis que nous sommes partis, Philippe et moi. Nous allons retourner à Labrit. Mon fils a le droit de connaitre son père, même si tu as parfaitement ce rôle...

Starine lui sourit pour le rassurer. Elle s'approche de lui et lui fait un bisou sur la joue. Elle se leva et commença ses bagages

Je n'ai pas grand-chose à prendre, finalement! Voilà, j'y vais. Promets-moi de rendre Zak très heureuse, s'il te plait! Elle le mérite...

Cachant une petite larme, elle attrapa son sac qu'elle mit sur son épaule et sortit de la chambre. Elle alla quérir le petit Philou qui jouait dans la salle à vivre, le vêtit chaudement et ils sortirent de la maison..
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Zakarine

Zakarine blêmit à cette annonce. Non ce n'était pas possible! Sa soeur chérie allait partir à cause d'elle! Elle prit les mains de Star dans les siennes, suppliante, le visage en larmes.

Non, Star! Je t'en prie, ne pars pas à cause de moi !!! Je ne veux pas! Je te promets que je n'aime pas Lord! Reste ici!!!!! Tu es ma soeur et je t'aime!

Les sanglots prirent le dessus. Zakarine ne pouvait plus parler. Elle avait beau essayer de nier, mais cela sonnait faux dans sa bouche et Starine le sentait bien. Son regard parlait bien plus que les mots. Plus Starine lui souriait, plus Zakarine culpabilisait.
De guerre lasse, et devant l'insistance de Starine, Zakarine finit par avouer..

Oui, tu as raison.. pardon! pardonne-moi! Pardonne-nous! Je.. je l'ai toujours aimé... C'est lui que je recherchais parmi les hommes que je rencontrais. Mord lui ressemblait tellement, que j'ai été très vite attirée par lui...

Elle prit sa soeur dans ses bras et la serra très fort. Elle savait qu'elle était bien décidée à partir, qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. alors, à quoi bon lutter?!

Promets-moi d'être très prudente, Star! Avec Philou, tu es la seule famille qui me reste...
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Starine.

Plus tard ... Non Zak, dis-le moi... J'ai remarqué que tu avais changé d'attitude tout à coup, à ton arrivée tout à l'heure. Et puis...

Starine fit une pause. Elle reprit sa respiration. Elle avait sa petite idée et il fallait qu'elle en ait le coeur net.

Lord est très vite parti se coucher après ton départ. A sa voix, j'ai senti qu'il était troublé. En fait, je crois ... non j'en suis sûre.. qu'il est toujours amoureux de toi, Zak! Et toi de lui...

Starine la fixait droit dans les yeux. Elle était d'un redoutable sérieux. Sa gorge se serrait, mais elle sentait qu'elle avait touché le point sensible. Ils avaient toujours été faits l'un pour l'autre, ces deux..
Elle se demandait même si, inconsciemment, Lord ne s'était pas rapproché d'elle car il voyait sa rouquine de sœur à travers elle. Lord et Star s'aimaient beaucoup.. d'amitiés. Ils avaient joints leurs deux solitudes. Ils s'étaient montrés beaucoup de tendresse, ils s'entendaient très bien, mais... mais il n'y avait pas la petite flamme entre eux.

Noct lui avait écrit aussi. Il désirait leur retour à Philippe et à elle. Il l'aimait toujours.. L'ex-Labritoise ne voulait pas s'imposer. Tout ce qu'elle désirait, c'était le bonheur de Zak, elle avait tant souffert qu'elle méritait enfin d'être heureuse. Et puis, il y avait quelqu'un qui l'attendait, dans le sud...

Je vais partir, Zak. Je vais emmener Philou à son père. Ils vont devoir réapprendre à se connaitre. Noct est en manque de son fils. C'est son père, il a des droits sur lui.
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Starine.

Tu n'as pas de confiture à la framboise des champs, Star ?

Et une tape aux fesses, une! Le geste accompagnait la parole de Lord envers Starine. La jeune femme se mit à rire joyeusement en allant chercher la sucrerie.

Mais bien sûr Mamour! Framboise, tu dis ?

Elle fit semblant de chercher puisque c'était le seul pot qu'il y avait sur l'étagère et le ramena, triomphante.

Et voilà de la bonne confiture pur les tartines de mes sieurs rien qu'à moi!!

Elle commençait à tartiner le pain de Philippe quand on frappa doucement à la porte. Toc...toc...toc... Starine donna sa tartine à son fils et regarda Lord d'un air interrogatif.

Mais.. qui cela peut-il être? Tu pourrais aller voir, s'il te plait?

Lord ne bougeait pas. Il lui souriait même, tout en continuant à manger... Ah quels feignasses ces hommes! Pfffff La brune se leva, arrangea sa tenue et se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit doucement.

Zaaaaaaaaaaaaaaaakkkkkk!!!

Elle se jeta dans les bras de sa sœur, les larmes de joie plein les yeux.
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Zakarine

Soudain on ouvrit la porte. C'était Starine qui apparut là, devant elle, tout sourire. Zakarine sauta dans les bras de sa sœur pour l'embrasser.

Staaaaaar! Je suis enfin là! Tu.. vous avez fait bon voyage? Vous êtes bien installés?

Elle remarqua Phillipe et le compagnon de sa sœur qui déjeunaient tranquillement. Elle posa ses bagages à l'entrée et se dirigea vers la table pour bisouiller son neveu préféré.

Hummm! Mais tu as encore grandi, toi!

La rousse s'approcha aussi de Lordoflove et lui tendit la main.

Bonjour. Je suis Zakarine. Comme vous l'avez surement compris, je suis la sœur de Starine.

Elle regarda fébrilement l'homme qui se trouvait en face d'elle. Elle ne l'avait pas reconnu tout de suite, mais là elle ne crut pas ce qu'elle voyait. Il était là, assis à sa table...

Son cœur se mit à battre très vite dans sa poitrine. Cette douleur était insupportable, mais elle ne devait pas rien faire paraitre. Elle devait garder au fond d'elle ce qu'elle ressentait...
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Starine.

Le petit garçon se mit debout, en bombant le torse.

Voui! Ze suis un grand sevalier, moi!

Starine regardait son fils attentivement. Elle trouvait qu'il ressemblait de plus en plus à Nocturnus. La brune sourit en le voyant se prendre pour un grand.
Pendant qu'elle observait Philippe, elle ne remarqua pas ce qui se passait chez sa sœur, sa pâleur soudaine. Quand Zak lui demanda si ils étaient bien installés, elle ne pouvait que lui répondre oui. Sa maison était bien équipée, mais ils n'étaient pas chez eux..

Oui, oui, merci. Gin nous a donné les clés de ta chaumière lorsque nous sommes passés à Saint Brieuc.
Nous avons récupéré la chambre que tu avais emménagé pour moi, lors de mon dernier voyage. La Bretagne est très jolie et les gens bien accueillants.
J'ai même acheté un champs un maïs. Seulement...

Starine fit une petite pause. Ne voulant pas faire de peine à sa sœur, elle changea soudain de conversation.

Tu as faim? Je te prépare quelque chose? Tu dois être épuisée par le voyage..
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Zakarine

Non merci. En venant, je me suis arrêtée à l'Auberge municipale où j'ai pris un copieux petit déjeuner.

Mais tu disais....? Tu as dit "seulement" et tu as changé de conversation.

Zakarine fronça les sourcils. Elle voyait que Star avait l'air tracassé, mais qu'elle n'osait pas dire franchement ce qu'il en était.
Ne voulant pas la gêner plus, elle n'insista pas.

Ça ne te fait rien si on en parle plus tard? Je rêve depuis plusieurs jours de prendre un bain bien chaud.

La rouquine préférait ne plus rester là. Elle craignait que les autres remarquent son malaise. Starine proposa de lui chauffer de l'eau pendant qu'elle irait se reposer un peu.
Elle jeta un dernier coup d’œil furtif au compagnon de sa sœur avant de poser le pied sur la première marche de l'escalier. Zakarine monta ensuite très vite dans sa chambre avec ses bagages pour prendre un repos bien mérité après la longue route qu'elle avait parcourue.
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Lordoflove

Lord mangeait tranquilement son pain avec de la framboise dessus, qu'il trempait quelques fois dans son bol de tisane.

Il entendit la voix de la soeur de Star et cette voix lui disait bien quelque chose, mais il continua tranquilement son petit déjeuner.
Il aida le petit Philou a se faire une tartine de bon beurre salé de Bretagne, quand la soeur entra dans la pièce. Il se retourna et ....

Mince !! Mais je la connais, c'est.... Zakarine..... !!! Mais on m'avait dit qu'elle était morte ?? pensa t-il en saisissant sa main pour la saluer.

Il déglutit avec peine ne sachant pas quoi dire à part : Bonjour, Dame Zakarine.... Glurppppppp !!

Il resta estomaqué et tous ses souvenirs remontèrent à la surface. Et les émotions avec ..... Pfffffffff !! Une larme brilla dans son oeil, tout en la regardant monter à l'étage ......

Zakarine

Elle s'était bien reposée. Ce petit somme lui avait été bénéfique, mais elle trainait encore dans son lit quand elle entendit la porte de la chambre de sa sœur claquer. Elle se demanda ce qu'il pouvait bien se passer Un courant d'air, surement... Pensa-t-elle en haussant les épaule..

Puis, son entrée dans la maison lui revint à l'esprit: la joie de revoir Starine et Philippe, mais aussi son émotion quand Lord lui avait pris la main. Elle s'était mise à trembler comme une feuille. On aurait même dit que son cœur allait sortir de sa poitrine...

Zakarine se demandait comment elle allait pouvoir gérer ça. Il ne fallait surtout pas laisser paraitre quoi que ce soit. Starine était sa sœur et elle ne voulait surtout pas la faire souffrir! Non, la rousse garderait ses sentiments pour elle. Elle les tairait et elle vivrait comme si rien n'était...

Des larmes coulaient lentement sur ses joues en regardant le tableau de Mordreed et Vassilissa qu'elle avait installé sur son mur. La gravure était la preuve-même de la forfaiture de son amant qui disait l'aimer plus tout, mais qui l'avait trompée avec la blonde.. Elle dévisageait les deux compères qui se tenaient tendrement dans les bras l'un de l'autre. Elle soupira fortement.
Elle avait décidé de ne plus aimer, de toute les façons.. Aucun homme ne devait plus entrer dans sa vie et Lord encore moins qu'un autre, mais....

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Lordoflove

Lord ne savait plus manger depuis qu'il avait vu Zakarine monter à l'étage. Il finit sa boisson avec peine, sachant presque pas avaler. Soudain, lui qui avait mis des mois pour se remettre de la perte de Zakarine et qui avait retrouvé un semblant de paix, voilà que tout remontait en lui. Il tourna le dos à Starine et se réfugia dans un placard pour faire semblant de chercher quelque chose et là, il pleura en silence...

Les larmes coulaient sur son visage, il avait vécu tant de beaux moments avec Zak et les sentiments étaient si forts entre eux deux.

Star, oui, elle doit être fatiguée....j'ai fini ma colation, merci ... je vais dans la chambre me changer....

Il couru dans leur chambre en cachant son visage et claqua la porte derrière lui, et là...il laissa le flot des sentiments le submerger, les larmes coulaient à flot et il sanglotait en faisant le moins de bruit possible, c'était trop fort...il n'en pouvait plus... elle si près de lui....

Starine.

Starine regardait sa sœur monter à l'étage. Comme lui avait promis, elle prit un seau et activa la pompe intérieure que Zakarine avait faite installer et le remplit d'eau tout en discutant avec Lordoflove.

Elle a l'air bizarre tout à coup, tu ne trouves pas? Elle semblait triste et fatiguée, en montant. Ça doit être du au contrecoup de tout ce qu'elle a vécu, à la guerre. Le retour doit être difficile pour elle.

Pensive, la brune attrapa le seau qu'elle vida dans le chaudron accroché à potence de la crémaillère de la cheminée.

Elle s'essuya les mains sur le tablier qu'elle portait autour de la taille et revint en souriant à table.

Mes chevaliers ont-ils fini leur collation matinale que je puisse débarrasser?
Et si nous allions faire une balade après? Et... aller au cadastre pour trouver une maison rien qu'à nous?
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Starine.

Starine regarda en riant le chien qui allait et venait dans tous les sens en courant.

Il est marrant, ce chien. Il s'appelle comment déjà? Gratouille? Ah non! Papouille!

Allez bisous, je file ! Va te recoucher au chaud.

Rhoo, tu pars déjà? Tu ne restes pas un petit peu? Je ne suis pas fatiguée.. enfin si, juste un tout petit peu, mais ça va aller!

Gin semblait si pressée de rentrer chez elle qu'elle repartit presque aussitôt. Papouille profita de ce que Gin sortait de la maison pour s'infiltrer à l'intérieur et s'allonger sur le tapis, près du feu. Starine s'accroupit et le caressa sur le ventre.

Tu n'es pas trop gêné, toi! Mais que tu es beau! Je connais un petit garçon qui sera très content de te connaitre..
Pour le moment, je vais préparer le petit-déjeuner de mon petit ogre..

Starine se leva et prépara de bonnes tartines beurrées et de la tisane à la menthe bien chaude pour quand ses hommes se lèveraient..
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Philippe..

Grouicccccccc....Grouicccccccc.... L'estomac de Philippe torturait le petit garçon qui se réveilla en sursaut.
Le soleil pénétrait dans sa nouvelle chambre à travers les volets. Il ouvrit les yeux doucement, le temps d'habituer son regard à la lumière du jour et descendit de son lit en glissant sur le côté.

Comme il faisait un peu froid, il tira sa couverture et s'enroula avec. Une bonne odeur de pain grillé et de tisane chaude venait jusqu'à ses narines. Encore à moitié endormi, Philippe suivit le parfum gourmand des matins chaleureux que sa maman créait pour lui depuis sa naissance.

Autrefois, c'était le doux réveil accompagné de la tétée matinale maintenant, c'était les bons petits déjeuners copieux que le petit ogre appréciait à sa juste valeur.

Mamaaaaaaaaaaaan, zé faim!

Starine se retourna en souriant. Son fils n'était jamais en retard pour manger, le digne fils de son père! Elle arrêta ce qu'elle était entrain de faire pour aller vers son fils et lui faire un gros bisou.

Bonjour mon petit Philou! Tu as bien dormi?

Le petiot laissait trainer la couverture par terre et grimpa sur une chaise tout près de l'objet de ses désirs: les tartines de beurre salé breton auquel il avait pris goût en arrivant dans le Duché.

Attends avant de t'asseoir! Tu es allé faire ton petit pipi?

Philippe fit de grands yeux ronds et fit non avec la tête. Starine le prit dans ses bras et le redescendit de sa chaise.

Allons, jeune Chevalier! Vous devez faire vos besoins du matin avant de vous sustenter!

Elle le tint par la main pour le mener jusqu'aux latrines intérieures que Zakarine avait faites installées. Elle posa le petit prince que le trône. On ne mit pas longtemps à entendre le bruit du pissou de l'enfant.

Starine hocha la tête en pensant qu'il finira par refaire pipi sur lui, si elle n'y prenait pas garde...
Une fois la petite commission terminée, elle le ramena à la cuisine, lui lava les mains et le rassit à table. La brune versa un peu de tisane refroidie dans un bol et lui tendit une belle tartine qu'il attrapa avec ardeur pour la mettre aussitôt dans sa bouche.

Hummm, c'est bon! Merci maman série!

La jeune maman s'installa à ses côtés et l'accompagna pour son petit-déjeuner. Elle se demanda jusqu'à quelle heure allait dormir Lord car s'il tardait encore un peu, il ne resterait plus rien à manger..

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Lordoflove

Lord sentait dans son sommeil une bonne petite odeur de petit déjeuner comme savait si bien faire Star. Il remua dans le lit et après une longue réflexion, se décida à sortir un pied de dessous la couette.

Brrrrrrr !!! Il fait pas chaud dehors du lit !! se dit-il en se rétractant dans la couette.

Finalement, il se laissa tomber du bord du lit sur le tapis, ce fut brutal, mais efficace (lol). Il se revêtit d'une robe de chambre en lin et descendit dans la cuisine par l'odeur alléché..... Héhé !!

Bonjour, mes amours !! Vous avez bien dormis ? leur demanda t-il en baillant....

Il prit un petit pain au lait breton et attrapa le bol de tisane sucrée que lui tendait sa douce Star...

Tu n'as pas de confiture à la framboise des champs, Star ?

Il lui tapota doucement les fesses sur le tissu de sa chemise de nuit en la regardant avec un grand sourire.

Zakarine

Zakarine avait traversé le centre du village.Vu l'heure très matinale, elle avait fait une petite halte à la taverne municipale pour se reposer un peu avant d'aller chez elle où Starine et son compagnon avaient élu domicile depuis leur arrivée à Tréguier.

Il était la fin de matinée lorsqu'elle arriva devant sa maison. Elle descendit de son cheval qu'elle mena à l'enclos, puis revint vers le perron. Des éclats de voix se faisaient entendre à travers la porte.

Juste au moment où elle allait frapper, elle crut reconnaitre la voix de l'homme qui venait juste de parler. Son geste en resta suspendu. Zakarine se demanda si elle ne rêvait pas.

Non! Ce n'est pas vrai! Je dois rêver... Ce ne peut pas être LUI!!!

Elle regarda un instant par la fenêtre et remarqua une petite famille heureuse qui déjeunait gaiment. La rousse sourit jaune. Elle le reconnut, LUI. Son cœur se mit à battre très vite..

Calme-toi, Zak! Calme-toi!!! Il doit bien y avoir une explication plausible! Cet homme doit sans doute ressembler à Explorer... mais ce ne peut pas être lui. Explorer est mort, même si on a jamais retrouvé son corps! Allez zou, courage!

Zakarine retourna devant la porte et frappa doucement.
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Imagine

Le lendemain...

Elle arrive de St Brieuc. Le temps de passer chez elle se remettre du voyage, elle débarque dans la matinée, chez son amie Zakarine, qui après avoir passée des mois à la guerre, est sur le chemin du retour. Pour l'heure ce n'est pas Zakarine à qui elle rend visite mais à la soeur, Starine qui doit être arrivée depuis la veille avec son fils philippe et son nouveau compagnon Lord.

Elle ouvre le portillon, ses pas croustillent sur la neige. Elle jette un regard au jardin .. ou à la jungle c'est comme on veut et elle se dit que ça tombe bien que starine soit là, à deux elles iront plus vite pour remettre tout en ordre avant que Zak ne débarque et ne fasse une crise cardiaque sur place. Sa sale habitude de remettre au lendemain a fait que jour après jour.. heu.. oué un bon, bon gros mois qu'elle n'a plus mis les pieds ici. Mon dieu que ça pousse vite ! Elle n'ose fouiller le jardin de peur de tomber sur le squelette de Papouille . Elle n'a pas fini d'y penser que le chien lui saute dessus, la fouettant de sa queue, se tortillant dans tous les sens pour lui faire des fêtes.

- Heyyy papoooooouille !!!! Alors vagabond tu étais où ? une semaine que je te cherche, t'es qu'un bâtard sans reconnaissance... Arggg pousses-toi donc, tu pues le chien et tu m'as toute pourrie les braies avec tes sales pattes , crotte !!!! Chuuuttt , ben ? arrêeeete mince !

Papouille file comme une fusée puis revient à la charge lui sauter dessus, langue dehors et queue en folie et puis il recommence... Elle l'attrape par la peau du cou au passage, le retourne et le plaque sur la neige.

- heyyyyy Ar-rêt-teeeeee !

Papouille n'en a pas fini, même sur le dos , il se tortille comme un vers balançant ses quatre pattes dans tous les sens, étirant son cou pour pouvoir filer un coup de langue pendant qu'elle est penchée sur lui. Elle abandonne et le lache. Il repart comme un fou au fond du jardin pour reprendre son élan . Elle lève les yeux au ciel et tape enfin à la porte.

Starine.

Ils dormaient encore quand on frappa à la porte. Ils avaient bien profité de leur première nuit dans un vrai lit, ça avait été très agréable...

Starine se réveilla d'un profond sommeil, elle se demandait si elle ne rêvait pas. Elle tendit l'oreille et entendit encore taper, puis des aboiements.

La brunette se retourna sur Lord qui sommeillait paisiblement. Elle se leva doucement, sans bruit, enfila un peignoir à cause du froid et sortit de la chambre. Elle jeta un coup d’œil à Philippe et descendit jusqu'à la porte d'entrée.

Les aboiements redoublaient à l'extérieur. Starine se demandait qui cela pouvait bien être. Elle regarda par la fenêtre et vit un petit chien noir et blanc qui courait dans tous les sens en regardant vers la porte. Elle se tortilla pour voir qui se tenait derrière et eut la surprise de voir son amie. Star se précipita pour lui ouvrir.

Giiiiiiiiiiin!!! Comment vas-tu? Allez, entre qu'il fait un froid de canard...

La pauvre sudiste, habituée au beau temps, contemplait le ciel complètement désespérée.

Il ne fait jamais soleil, ici??
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Lordoflove

Remuménage dans le lit. Starine se lève, elle récupère vite elle. Elle l'a épuisée cette nuit, une vraie sportive. Héhé !!

Lord se retourne de l'autre côté du lit, au chaud sous la couette, en geignant :

Mmmmm..... Gné ? Pfrrrrrrrr !!! C'est qui à cette heure matinale ?

Referme les yeux, après avoir tenté de les ouvrir... Se rendort aussi sec.

Ronflounne (tout petit ronflement lol)..... Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Avec toute cette neige, comptez sur lui pour faire la grasse mat......

Imagine

Starine lui ouvre la porte. Elle débarrasse ses semelles de la neige collée en faisant claquer ses bottes l'une contre l'autre et entre dire bonjour. La chaleur du feu de cheminée l'enveloppe. Elle essuie cette fois ci ses bottes sur le tapis de l'entrée.

- Demat nouvelle bretonne ! Ca va star ? vous êtes bien installés.? Tu as vu comme il fait froid ? ça change hein .. mais bien sur qu'il fait soleil ici ! . Elle profite que star ne connait pas bien la région pour en rajouter une couche. si mes souvenirs sont bons, il me semble l'avoir vu une fois entre deux nuages. C'était bref mais qu'est ce que c'était joli à voir.

Elle réalise que star est en robe de chambre et que Lord doit certainement dormir. Elle baisse le ton.

- Mince, je t'ai réveillé ? je ne sais même pas quelle heure il est. Je suis arrivée de St Brieuc ce matin. Je ne reste pas longtemps je passais juste voir si tout allait bien. Oh au fait ! tu as vu l'état du jardin ? pfff zak va me tuer quand elle va voir ça. Il va falloir débroussailler au plus vite, elle arrive dans quelques jours. On s'y mets tous un après midi ? il n'y en a pas pour des heures non plus. A trois ça ira plus vite. Ne le dis pas à zak mais ça faisait plus d'une semaine que je ne trouvais plus son chien Papouille. Cet imbécile me rend chèvre depuis des mois. Je suis censée le garder mais il fait sa vie de son coté. Pas foutu de rester deux jours d'affilés sur place, et pas foutu non plus de brouter l'herbe du jardin , ne serait-ce que pour me rendre service. Elle sourit largement. Elle n'a aucune reconnaissance cette bête ! Bien, je vais te laisser. Je suis plus que contente de vous savoir ici maintenant. Je repasserai vous voir plus longuement. Je pars quelques jours en retraite. Je reviens vite. Kia reste ici, si vous avez besoin de quoi que ce soit , ne vous gênez pas ! Je laisse Papouille ici. Ne laissez pas le portail ouvert, il se tire à la moindre occasion. Allez bisous, je file ! Va te recoucher au chaud.

Zakarine

Toute la farine était bien rangée dans les sacs. Avec l'aide de Gin et celle de Lag, elle allait la transporter jusqu'à Brest qui en manquait. 60 sacs à transporter, ce n'était tout de même pas une sinécure!

La rouquine avait demandé gentiment à Arthur de les charger dans la charrette au risque pour lui de se faire lyncher en place publique. Il accepta aussitôt, ce qui n'étonna guère notre amie tavernière. Elle savait qu'elle pouvait toujours compter sur lui car il était devenu, par la force des choses, un ami précieux.
Les bras croisés, Zak le regardait en souriant porter sac par sac sur ses épaules solides, malgré sa petite taille.

Veux-tu boire quelque chose, Arthur ? Tu le mérites, tu as bien travaillé!

Le nain avait fini la tâche que sa patronne lui avait confiée et vint jusque dans la maison se désaltérer. La chaleur commençait de plus en plus tôt le matin, il était déjà tout en sueur. Zakarine, qui avait un très grand cœur, lui offrit une tisane bien fraiche sucrée au miel et aromatisée avec du citron et de la menthe accompagnée d'une part de gâteau.
Elle aimait bien le taquiner, Arthur! Mais au fond, elle l'aimait beaucoup et il le sentait bien.

Ce jour-là était jour de repos pour la Trégorroise. Elle allait se reposer un peu en attendant l'heure du départ. Un petit coup en taverne lui allait aussi très bien! Elle raccompagna donc Arthur jusqu'à l'Aileron du Rouquin en marchant tranquillement...
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Zakarine

Le voyage vers Brest avait été payant. La rouquine avait vendu toute sa farine en deux jours de temps! C'était les poches pleines, qu’elle en était revenue. Un petit arrêt à St Pol, la joie de revoir sa vieille amie Clochette.

Zakarine, accompagnée de Gin, s'étaient bien amusée là-bas. l'ambiance de Kastell Paol avait bien changé depuis sa dernière visite et elle en était très heureuse.
Sa vie monotone reprenait ses droit jusqu'au jour où Patate l'informa qu'une guerre au Berry pour défendre les alliés de la Bretagne. Zak n'y réfléchit pas deux fois. Elle accepta aussitôt de partir en croisade contre l'envahisseur.

L'aventure frappait enfin à sa porte et elle n’allait surtout pas la laisser repartir sans en faire son amie. Ce n'était pas du tout son style, ça! Zakarine forma aussitôt un groupe qui prit la route de Rieux...

A très bientôt Tréguier, prends soin de toi!

Les voilà sur les chemins de la Gloire (enfin, c'est beau de rêver!)!
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Imagine

Gin ouvrit le petit portail et entra dans le jardin. Pfff zak aura bien du travail a son retour.
L'herbe folle avait poussé, le jardinet était transformé en champs sauvage.
La terre n'était pas si sèche que cela, il avait certainement plu récemment.
Elle se contenta de vider quelques seaux d'eau juste pour dire qu'elle était passée.

Imagine

Régulièrement elle vient faire un tour de la propriété. S'assure que les volets n'ont pas été forcés, que tout est en ordre dans la remise. Elle arrose le jardin et arrache quelques mauvaises herbes. Elle donne à manger à Papouille, le chien. Ratisse son coin pipi caca. Elle l'emmène assez souvent en ballade, enfin quand elle le peut. Elle profite de ses sorties avec les enfants pour le sortir. Il se défoule un peu et court dans tous les sens.... puis comme d'habitude, elle met une heure à pouvoir lui mettre la main dessus et le ramener dans le jardin. Vivement que Zak rentre.

Imagine

Après un passage chez les moines qui lui a été bénéfique et les idées un peu plus claires, elle revient là où tout a commencé pour elle.

Bagages en mains, elle ouvre la porte et monte directement dans ce qui fut sa chambre à sa venue à Tréguier. Se poser le temps de se retrouver, le temps de faire le point, de se situer avant de continuer son histoire. Une pause. Elle ne restera pas longtemps... enfin elle l'espère. Elle sait qu'elle est comme chez elle ici mais Zak ne devrait plus tarder à rentrer de la guerre et elle aura besoin elle aussi de se retrouver. Normalement Mordreed devrait l'accompagner et une nouvelle vie les attend tous deux, ici.

Elle dépose ses bagages sur le lit. Papouille fouine toutes les pièces certainement à la recherche d'une trace ou odeur de sa maitresse. Elle ouvre les volets de la chambre en grand et s'affaire à ranger son linge dans l'armoire. La maison est silencieuse. Seuls ses pas grinçants sur le plancher et les coups de queue de papouille par ci, par là , se font entendre.

La valise est presque vide, il ne reste que la petite boite calée au fond d'une poche sur le coté. Elle la sort de sa cachette, ne l'ouvre pas. Elle sait son alliance attachée à l'intérieur, au petit coussin de velours. Elle retarde le moment de la remettre au père Kermabon et pourtant elle devra le faire. Elle y est attachée pour tout ce qu'elle représente pour elle. Et c'est bien le problème. Il faut qu'elle la rende aux Kermabon et s'en détache une bonne fois pour toutes. Le dernier lien. Aussi invisible qu'il peut l'être, aussi dénué de sens à présent, il la retient. Tout tient dans cet anneau. Un rêve, Une promesse. Un cercle sans début , ni fin, éternel recommencement, l'infini.

Un volet mal bloqué, claque et la tire de ses pensées. Elle quitte la pièce après avoir rangée la boite au fond de l'étagère, sous une pile de linge en se répétant comme tous les jours "demain, je la rendrais... demain, sans faute".

Lordoflove

La tite famille recomposée était enfin arrivée de leur long voyage à travers presque tout le Royaume pour aménager à Tréguier.
Ils ouvrirent la porte de chez Zak et virent que la poussière n'était pas en reste.

Oui, enfin dormir dans un vrai lit.

Il sourit et pensa que ça ferait pas de mal pour son dos.

Oui, je cherche tout les bagages, ne t'inkiet pas, fais juste un peu le ménage pour dormir sainement.

Il retourna à la chariote pour y chercher tout les bagages.

Starine.

Ils étaient arrivés au bout de leur périple. Ils allaient pouvoir souffler un peu. Après avoir déposé Helwena chez elle, la carriole s'arrêta devant la demeure de Zakarine. Le jardin était en friche. Tout semblait abandonné. La soeur de la propriétaire soupira devant l'état de la maison. La dernière fois qu'elle était venue ici, c'était bien différent.

Ça y est! Nous y sommes!

Starine se blottit dans les bras de Lord et regarda son fils qui jouait avec son cheval en bois à l'arrière. Elle sortit les clés que Gin lui avait données la veille à St Brieuc de sa besace. La brune les secoua devant le visage de son compagnon en souriant.

On va enfin pouvoir dormir dans un vrai lit, bien au chaud!

Ils descendirent de leurs sièges et marchèrent jusqu'au perron. Starine ouvrit la porte de la demeure. Tout était poussiéreux.

Et ben, il va y avoir du boulot! Depuis que Zak est partie à la guerre, le ménage ne semble pas avoir été fait.

Lord, Pourrais-tu aller chercher nos bagages, s'il te plait? Je vais m'occuper d'aérer les pièces.

Maman! Maman! Ze pourrais aller voir Léen bientôt? Elle habite bien ici, vrai?

Oui mais plus tard, Philou! On a autre chose à faire, pour le moment..

Starine lui sourit tout en allant ouvrir toutes les fenêtres en commençant par celles du bas, puis celles du haut. Elle retrouva la chambre que sa soeur avait mise à sa disposition autrefois et décida que c'était là qu'elle dormirait avec Lord.
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Cira

Zakarine vint leur ouvrir la porte. Zak sauta dans les bras de Starine. les deux soeurs étaient enfin réunies..
Starine la regardait, elle trouvait que quelque chose avait changé chez elle: la coiffure!

Comme ça te va bien! je veux la même!

Tout le monde entra à l'intérieur. Les filles visitèrent la jolie maison de Zak, elles déposèrent leurs affaires dans les chambres que la rouquine leur octroyait.

"Avez-vous soif? Je peux vous servir quelque chose ? Je vais en cuisine finir le repas de midi..
Faites comme chez vous, ne vous gênez surtout pas! "

Si tu nous prends par les sentiments.. oui, j'ai très soif, ma Zak! Tu as du chouchen? J'adore ça!

Elles se mirent à rire. La soupe de poissons que Zak leur servit était succulente. Elle lui rappelait celle que leur servait leur mère lorsqu'elles étaient enfants.

Cet après-midi, on va faire un tour à la plage avec Philippe, ça dit à quelqu'un de venir avec nous ?

Zakarine lui répondit qu'elle devait aller au moulin, Ruby qu'elle se promènerait en ville. La brunette prépara donc un goûter pour elle et son fils, puis partirent en direction de la mer qu'on voyait danser le long des golfes clairs...
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Zakarine

La journée était passée rapidement. Star et son fils avaient passé la fin de journée à la plage, Zakarine à son moulin.
La rouquine regarda sa sœur d'un drôle d'air.. Elle lui dit en souriant:

Une petite coupe de cheveux ne t'irait pas trop mal, à toi non plus! Je connais un merveilleux coiffeur!
Tu ne trouves pas qu'il a fait du bon travail avec mes cheveux?

Elle passa ses doigts dans sa crinière de feu (naturelle, hein???), toute fière du résultat.

Allez zou! Marché conclu! Je te mène chez mon coiffeur, puis on va en taverne toutes les deux!

Les deux sœurs confièrent Philippe à Ruby qui, entretemps, était revenue de sa promenade en ville et sortirent de la maison.
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Cira

Changer de coupe de cheveux? Pourquoi pas, tiens!

Starine trouvait sa sœur très jolie coiffée comme ça. Elle décida de faire la même coiffure.

D'accord, à condition que coiffeur me fasse pareil que toi! Tu sais quoi? Je ne dirai rien à Noct dans mes courriers, je veux lui garder la surprise pour quand il me verra.

Elle se mit à sourire tout à coup. Il serait bien capable ne ne pas remarquer la différence!

Starine prit Zakarine par le bras et elle sortirent ensemble en riant.
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Cira

Le séjour à Tréguier arrivait à sa fin..Starine avait été très heureuse de revoir sa sœur, mais Noct manquait trop à sa compagne et à son fils. Son problème avait été résolu à Rohan: tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes!

La Labritoise avait préparé les bagages de son fils et les siens. Ils étaient prêts pour le départ..
Avec Gin, elles avaient passé leur dernière soirée touts trois réunies. Starine avait encore mis Arthur à contribution pour un croquis. Elle savait qu'elle ne se verraient plus d'ici un long moment...

Les larmes aux yeux, elle embrassa Zakarine en la serrant fort dans ses bras et Gin qui les avaient suivi jusqu'à la chaumière.

A très bientôt! Rendez-nous visite quand vous voulez, la maison vous sera toujours ouverte!

Le petit Philippe assis sur la charrette, Ruby et Starine partirent doucement en direction de la route qui les mèneraient vers St Brieuc
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Zakarine

Un courrier de sa sœur venait d'arriver. Starine racontait à Zakarine ce qui c'était passé à Rohan, sa délivrance grâce à la fausse-couche qu'elle avait faite en taverne en compagnie de Sisoue, Chieuz et Fyn. Elle voyageait en compagnie de Ruby, une amie de Gascogne et serait à Tréguier le lendemain matin.

Zakarine était toute excitée de la savoir si proche! Elle voulait que sa sœur et son amie se sentent à l'aise, alors elle leur prépara des chambres pour les accueillir.
Comme à l'auberge, elle nettoya tout de fond en comble chassant la moindre araignée qui aurait osé s'établir sur un coin du plafond à grands coups de balai..

Allez, dégage de là, toi !!! Pfffffff

Fort heureusement, elle s'était protégée la tête avec un foulard car à force de remuer la poussière, on ne pouvait plus distinguer la couleur de ses habits. La rouquine était toute de gris vêtue. Et que je frotte, et que je brosse et j'essuie tout ensuite! Zakarine ne prenait pas une minute de repos, mais elle s'en fichait! Elle était pleine d'entrain! Elle voulait que sa chaumière brille comme un écu tout neuf pour l'arrivée de Star!

Elle alla ensuite au marché acheter du poisson. Zakarine avait sa petite idée: elle voulait cuisiner à la façon provençale, pour se rappeler de bons souvenirs. Bien entendu, ce n'était pas les même poissons qu'à Marseille que l'on trouvait ici mais elle s'en accommodait..
Elle allait lui préparer une bonne soupe de poissons trégoroise, avec de la rouille, faite comme à la maison !

La journée était vite passée, tout était fin prêt pour accueillir son invitée préférée...

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Cira

Avec Ruby, elles avaient marché toute la nuit en direction de Tréguier. Starine découvrit petit à petit le village en passant par la plage. Le matin était brumeux et frais, mais la joie qu'elle ressentait lui faisait presser le pas. Elle avait croisé un badaud à qui elle avait demandé son chemin. malheureusement pour elle, il ne parlait que le Breton. L'homme haussait les épaules en signe d'incompréhension.
Pour se faire comprendre, elle dût faire des gestes en montrant ses cheveux puis un morceaux de tissu rouge en disant Zakarine en bien espaçant les syllabes.

ZA .. KA.. RI..NE.. oui, elle habite ici!

Le villageois se mit à sourire en balançant sa tête de haut en bas. Ouf!!!!!! Starine se mit à rire! Il avait enfin compris!
Il cessa tout communication dans sa langue et lui montra le chemin avec ses mains.

Merci beaucoup, Sieur! Hum.. Trug... je ne sais plus quoi!

Elle pensait que décidément, elle n'y arriverait jamais. Ce n'était point grave cependant, elle devait repartir très bientôt..
Ils repartirent chacun dans leur direction.

Ça va Ruby? Pas trop fatiguée ?

Les deux filles marchèrent en discutant tranquillement. De loin, elles aperçurent une maison dont le jardin était fleuri. Elles s'approchèrent. Starine vit une pancarte sur lequel le nom sa sœur était inscrit.

Elle frappa à la porte et elles attendirent.
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Zakarine

Toc, toc, toc !

On frappait délicatement à la porte. Heureusement que Zakarine avait un chien qui avait l'ouïe fine. Il aboya si fort à la porte qu'elle put voir par la fenêtre sa sœur qui attendait sur le seuil, en compagnie de son fils Philippe et de son amie Ruby dont elle lui avait parlé dans ses courriers.
Elle se précipita pour leur ouvrir, toute heureuse de les revoir enfin...

Starrrrrr!! Elle se jeta au coup de sa sœur pour la bisouiller, puis salua l'amie de celle-ci. Elle prit aussi Philippe dans ses bras.

Comme je suis contente! Le voyage s'est bien passé ? Entrez donc, vous devez être fatigués!

Elle dévisagea son neveu Comme il a grandi! Il est magnifique! Je vous prie de m'excuser Dame, je suis Zakarine, enchantée de vous connaitre!

La rouquine leur montra leurs chambres pour qu'elles puissent y déposer leurs affaires, puis retourna dans la salle à vivre.

Avez-vous soif? Je peux vous servir quelque chose ? Je vais en cuisine finir le repas de midi..
Faites comme chez vous, ne vous gênez surtout pas!

Comme a son habitude elle leur offrit sa boisson favorite, un bon chouchen bien frais. Starine lui expliqua en gros sa mésaventure, sans rentrer dans les détails, bien entendu..
Zakarine prit sa sœur dans ses bras une nouvelle fois, pour la consoler cette fois. Elle savait combien elle aimait son compagnon et combien la culpabilité la pesait..

Tout à coup, on entendit un bruit suspect dans un coin de la pièce. Toutes les trois tournèrent la tête en sa direction et se mirent à rire ensemble.
Le petit jouait avec Papaouille qui lui léchait tout le visage, Philou étalé par terre qui riait aux éclats.
La matinée passa vite, elles se régalèrent bien avec la soupe que l'hôtesse avait préparé en leur honneur..

Et si on allait à la taverne municipale boire un coup? Je suis tavernière là-bas!
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Zakarine

La vie était toute calme à Tréguier. La rouquine avait troqué ses livres pour faire à nouveau de la farine. Elle avait besoin de faire un peu d’exercice, de se dépenser. Son corps s’épaississait un peu trop, selon elle et le chouchen qu'elle buvait en taverne n'arrangeait pas la chose!

Heureusement elle voyait régulièrement ses amis le soir pour son moral et aussi Lagunien, de temps en temps.. pour la tenir en forme .. Mais ce n'était pas souvent, qu'ils pouvaient se donner rendez-vous. Ils s'entendaient pourtant très bien, les deux rouquins, mais cela convenait parfaitement à la Trégorroise.

De retour de son moulin, Zakarine vit un pigeon qui l'attendait sur le seuil de sa maison. Elle pensa de suite à des nouvelles de Gin. Connaissant son amie, elle était très étonnée de ne pas en avoir eu plus tôt d'ailleurs, de sa retraite chez les nonnes.

Zak s'approcha tout doucement du volatile et l'attrapa délicatement pour ne point l'effrayer. Elle retira le vélin accroché à sa patte et relâcha l'oiseau.

Ben non, ce n'était pas Gin qui écrivait, mais Starine, sa sœur.

Citation:

Ma très chère Zak,

Voici quelques mots pour te donner de nos nouvelles. Nous sommes biens rentrés à la maison, mais après avoir connus quelques mésaventures! je t'explique:

Le voyage se déroulait très bien jusqu'à ce que Ruby, Philippe et moi ne nous fassions attaquer par deux individus en habits de moines. Qui se seraient méfier, hein ?? Pas nous , en tout cas..

Ils nous ont contraintes à leur donner tout ce que nous possédions, même le tonneau de cidre que je réservais à Noct...
Voyant que nous n'étions que deux femmes, je suppose qu'ils pensaient que nous allions leur céder facilement.
Philippe était dans mes bras et je l'ai défendu comme une louve. Ruby et moi avons été gravement blessées par les deux brigands. Nous avons dû faire une halte à Saintes pour nous remettre de nos émotions.
Les gens de là-bas sont vraiment très gentils et accueillants. Grâce à leurs bons soins, nous nous remîmes lentement de nos émotions et nous reprîmes des forces.

Lorsque Noct eut été au courant, il a accouru pour venir nous chercher jusqu'à Saintes. C'est un homme merveilleux, si tu savais! Pour remercier la mairesse de s'être si bien occupée de nous, il a fait un don de 250 écus à la mairie, tu te rends comptes ?!

Et nous voilà de nouveau sur la route, aux côtés de mon compagnon d'amour, jusqu'à ce qu'un soir alors que l'on prenait tous un peu de repos, Philou eut envie de faire son pipi de la nuit.
Je descendis de la charrette avec le petit dans les bras pour ne pas les réveiller. Comme à son habitude, Philippe voulait s'amuser et nous nous éloignâmes un peu du campement.

Tout à coup, nous croyant endormis à l'arrière, Noct fit partir le cheval. Ce sont le bruit du hennissement et celui des roues qui m'avertirent. le temps que j'arrive à l'endroit où nous étions, ils étaient partis avec Ruby..

Nous étions à nouveau seuls, avec le bébé.. Heureusement que nous étions près de Bazas, la ville qui jouxte Labrit. Nous arrivâmes chez nous à pieds, tranquillement..
Les retrouvailles le furent moins.. mais ça, c'est privé et je ne t'en dirai pas plus!

Nocturnus est vraiment le meilleur des hommes et je l'aime tant!
Je regrette tellement ce qui s'est passé autrefois, pendant son absence! En tout cas, je ne lui dirai rien, je ne veux pas le faire souffrir et surtout pas mettre notre couple en péril, ce serait un terrible gâchis et je ne m'en remettrais surement pas...

Quelles sont les nouvelles pour toi, ma chère soeur? Je voulais te remercier pour ton accueil. J'ai vraiment beaucoup aimé la Bretagne et j'ai été très heureuse d'avoir pu revoir Gin et Sisoue. Elle semblent très heureuses toutes les deux, j'en suis très contente. Mais je me fais un peu de soucis pour toi.. tu es toujours seule. Ton chien Papouille est bien gentil, mais il ne te réchauffe pas la nuit dans ton lit!
Je souhaite tellement ton bonheur! Il ne me reste que toi, tu le sais...

Je t'embrasse ma sœurette, Philippe est entrain de me faire une grosse bêtise et je dois m'occuper de lui.

Star, ta sœur bien-aimée

Zakarine sourit après lecture. Elle savait combien Starine aimait son compagnon et qu'il fallait absolument régler son problème d'enfant illégitime à faire disparaitre. Elles seraient reconnaissantes à jamais envers Chieuz qui avait pu l'aider.

Assise à son bureau, la rouquine entreprit de lui répondre aussitôt. Elle lui raconta que Gin était partie se reposer chez les nonnes, que Sisoue était en voyage avec Fyn et que sa vie à elle avait repris son cours normal. Il ne fallait surtout pas que Star s'inquiète pour elle, que Lagunien venait de temps à autre la réchauffer quand il ne travaillait pas, qu'elle l'aimait beaucoup et heureuse d'être avec lui... mais que cela lui convenait, puisqu'elle aimait toujours autant sa liberté.
Elle lui raconta qu'elle était aussi retournée à son moulin et surtout que sa sœur lui manquait énormément.

Elle sécha l'encre sur le vélin qu'elle accrocha à la patte du pigeon qui attendait dehors et il s'envola vers d'autres cieux, en direction du Sud ensoleillé si cher à Starine.
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Zakarine

Tout le petit monde était parti, la maison était à nouveau calme. Il fallait reconnaitre que malgré son très jeune âge, Philippe tenait une très grande place à lui tout seul.
Quelques fois, Zakarine en avait eu même le tournis tellement il courait dans tous les sens! Mais elle aimait son neveu, il était si mignon! Et puis sa sœur lui avait tant manqué ...
Elle comprenait que sa vie était à Labrit avec Noct, son compagnon. Combien de fois Starine s'était plainte du manque de soleil dans la région?! Elle ne s'y serait jamais faite, à la Bretagne, et ça Zakarine le savait tout en le regrettant.

J'irai les voir, dès que je pourrai!

Avec ses études, elle se doutait que ce n'était pas pour le moment.. Voilà donc, le quotidien de Zak qui reprenait le dessus: Les livres, la taverne où elle y rencontrait ses amis, et parfois le moulin juste pour le voir tourner de temps en temps.
Heureusement que Papouille, le chien fidèle, était toujours là pour lui tenir compagnie!
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Zakarine

Ces derniers jours avaient magiques. Zakarine voyait enfin du monde en taverne, ses études avançaient bien, elle avait retrouvé Lagunien, un ami perdu de vue depuis un certain temps, et Daovarius ainsi que Gin étaient rentrés de leur voyage de noce..
Il ne manquait que sa sœur à Tréguier et son bonheur était parfait!

La rouquine rentrait chez elle le cœur en joie. Elle chantonnait tout en rangeant son intérieur. Depuis qu'elle vivait des petites amourettes sans lendemain et qu'elle avait renoncé au grand Amour, elle avait enfin trouvé l'équilibre dans lequel elle s'épanouissait...
Alors qu'elle lisait le vélin que Lag assise sur son fauteuil, Papouille prit son élan et lui sauta dessus pour se faire caresser. Elle posa le message sur la petite table juste à côté d'elle et le gratouilla gentiment.

Oh mon Papouille! Tu es toujours là, toi ! Mouiiiii, fais un bisou à maman!

Ce qu'il fit sans trop se faire prier.. Il léchouilla le visage de Zak en entier, ce qui avait le don de la faire rire aux éclats. Elle se nettoyait par la suite, donc elle se fichait que son visage fut tout barbouillé. Elle avait de la chance, Papouille était un tout petit chien qui ne bavait presque pas. Ses léchouilles étaient plutôt sèches contrairement à certains gros chiens.

Allez descends! Ce soir c'est la fête! Tu vas avoir droit à un bon morceau de viande aujourd'hui!

La rouquine aida l'incrusteur à descendre de ses genoux et se leva d'un coup sec. Elle regarda la bête qui lui faisait les yeux doux, lui fit signe de la suivre jusqu'à la cuisine tout en riant. Zakarine était vraiment de très bonne humeur..
Après avoir dévoré le festin préparé par sa maitresse, le chien eut une belle surprise pour le dessert. Zak tenait un bel os de mouton dans sa main droite et l'agita en le regardant.

C'est pour qui le gros nonosss ??? C'est pour le bébé à sa maman !!!

Les yeux de Papouille devinrent tous ronds, il s'assit droit comme un piquet tout en agitant vivement sa queue. Zakarine se baissa pour le lui donner quand il sauta dessus pour le lui prendre et filer le ronger dehors sans demander son reste..
Elle le regarda partir en souriant.

Heureusement qu'il est là pour me tenir compagnie...

La rouquine sortit à son tour dans le jardin. Elle voyait son chien occupé avec son bien, puis elle regarda le ciel qui avait pris de très jolies couleurs rosées ce soir-là. Elle s'adossa au mur, pensive...
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Zakarine

Citation:

Zakarine

La rouquine dormait à poings fermés quand elle entendit un bruit infernal à l'intérieur de la maison. Elle ouvrit les yeux et se leva.

Mais qu'est-ce donc????

Elle sentit une bonne odeur de tisane et de tartines grillées qui venait de la cuisine. La jeune femme se mit à sourire: Gin était là! Pas de doute...
Elle accéléra le pas en se retenant de rire, faisant mine d'être énervée.

AH te voilà, toi! Je te remercie pour ton aide que je n'ai pas eue !!!! Pour une fois que je te demandais un service !! On voit bien où vont tes priorités.... pffffffffff

Elle regarda la table garnie et radoucit le ton sur lequel elle parlait à son amie.

Hummmm... ça m'a l'air bien bon tout ça... il y en a pour moi aussi?

Comme l'appétit vient en mangeant, Zakarine s'installa et dévora ses tartines de miel. Elle s'expliquèrent sur le pourquoi du comment la tête de linotte qu'était Gin n'avait pas pu partir de Tréguier et rirent toutes les deux...

-=-=-=-=-=-=-=-

Le soleil se levait à peine et la Trégorroise regardait par la fenêtre. Une silhouette qu'elle ne reconnut pas de suite s'éloignait sur la route.
Elle mit plusieurs minutes à réaliser que c'était Myciol. Elle ouvrit la fenêtre et cria son prénom, mais elle était déjà très loin. Zakarine décida de lui envoyer un pigeon pour avoir de ses nouvelles. Elle savait son amie solitaire, elle pensait que ça lui ferait surement du bien de voir des gens...

Depuis qu'elle était rentrée, Zakarine trouvait que Tréguier était bien plus animée qu'auparavant..
Les récents évènement qui avaient secoué Brest sans doute, y était pour beaucoup. De nombreux voyageurs passaient par Tréguier et allaient en taverne.
La fière Trégorroise ne voulait pas s'en laisser compter, elle-même irait défendre la Bretagne! Elle avait donc intégré le groupe du petit Naël et attendait les ordres du Duché qui ne venaient toujours pas !!!

Va falloir faire sans la Duchesse qui parle beaucoup mais qui n'agit pas! Pfffff

Décidément, rien ne faisait entrer la fausse rousse dans son cœur.. et là, elle n'en faisait pas une affaire personnelle. C'était juste une constatation de son incompétence devant un cas grave comme la prise de Brest par quelques hommes armés et dont personne de haut placé dans le Duché ne semblait se soucier...
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Zakarine

La cérémonie du baptême était terminée... Ils s'étaient tous retrouvés en taverne pour fêter ça, puis vint le moment de se restaurer..Zakarine partit la première et revint vite à la maison pour les derniers préparatifs.
La rouquine remit les marmites sur la cuisinière pour que tout fut chaud lorsque les invités arriveraient.
Elle plaça les salades sur la table vérifia que rien ne manquait...

Puis des rire fusèrent sur le seuil de la chaumière. C'était la troupe qui arrivait en grande discussion. Zak leur ouvrit la porte avant même qu'ils aient eu le temps de frapper.

Bienvenue à vous tous! Entrez vite, il fait un froid de canard dehors!
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Gin.

Fyndecano

Sisoue

Zakarine

La rouquine se tourna vers Imagine et Daovarius et leva sa chope

A votre futur bonheur à vous deux! A votre mariage, qu'il soit long et heureux!
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Missanges

Encyclopédie de Guyenne

Zakarine

Missanges

Encyclopédie de Guyenne

Zakarine

Gin.

Gin déboucha dans la rue du bois en courant. De loin elle aperçut la carriole de Zak
Oh, Mince déjà là ! elle va me tuer... Elle passa devant la carriole toute essoufflée. Fit une pause pour reprendre son souffle et jeta un coup d'oeil aux fenêtres ... je vais me faire tu-er, là, j'y ai droit ....

Gin déboula dans le jardin avec Papouille qui lui passait toutes les 10 secondes entre les jambes.

- Mais arrête bonsang ! tu es pénible à la fin !

Elle frappa fortement à la porte .

- Zak, c'est moi !

Gin alla à la fenêtre de la cuisine y accoler sa figure pour voir si zak y était .
Elle tapa au carreau. Personne.

Elle prit du recul, ramassa une petite pierre et la lança sur le volet de la chambre de Zak. Raté. Elle recommença. re-ra-té Elle en prit une plus grosse, qui tapa fort contre les volets en bois Touch....oups ! rebondie et passa à un cheveu de la tete de papouille qui gigotait dans tous les sens.

Gin poussa un cri, se mordit la lèvre inférieure et envoya sa main devant sa bouche

- oh mon dieu il ne manquait plus que ça ! là alors elle m'enterre vivante !

Gin lança un coup d'oeil vers la chambre de zak ... mais qu'est-ce qu'elle fait ?...

Gin se décida à tambouriner à la porte.

- Zaaaaaaaak, tu ouvres ???

Gin attendit quelques instants .. Bon, ça suffit là , je rentre... elle fouilla dans sa poche, sortit ses clés et ouvrit.

Des sacs juste à l'entrée, le soleil inondait la pièce, les rideaux ayant été tirés. Le feu crépitait vivement dans la cheminée. Les chausses posées au bas de l'escalier. Zak était bien là !

Gin fila dans la cuisine se faire un tisane ... comment tu veux expliquer une chose pareille ? .... pfff... elle ne me croira jamais !

.

Zakarine

Ce matin-là, Zakarine avait laissé ses livres sur son bureau sans les toucher.. enfin juste quelques pages, mais c'était tout. Un grand jour se préparait. Le baptême de Gin et l'arrivée de Sisoue!

La rouquine avait mis ses habits de combat, c'est à dire: foulard sur la tête, guenilles d'apparat, balai et seau en mains... La maison devait rutiler pour recevoir ses amis. Sisoue ne venait pas seule, elle était accompagnée de Fyndecano.

Gin, Giiiiiiiiinnn! Tu te souviens que c'est aujourd'hui qu'ils arrivent?

Aucun écho ne lui répondit. La jeune femme se demanda d'ailleurs si Imagine était encore là à dormir ou bien si elle était déjà partie à l'Église préparer la cérémonie de son baptême...

Pas le temps d'aller vérifier.... Allez zou, au boulot!

La Trégorroise se mit à quatre pattes et frotta, frotta jusqu'à ce que les pierres qui formaient le sol soient très propres, sans poussières aucune. Cela lui rappelait l'Odalisque quand elle astiquait assidument le pont.
Ensuite vint le tour du chiffon imbibé de cire qu'elle passa sur chaque meuble. Une bonne odeur emplissait la chaumière. Les essences qu'elle utilisait pour le nettoyage se mêlaient aux arômes du repas qu'elle préparait pour la venue de ses amis.

Un baptême devait se fêter comme il se devait, même si c'était une cérémonie qui allait se dérouler dans la plus stricte intimité! Le temps passait très vite.. trop vite...

Elle prépara la table, nappe blanche de rigueur et bouquet de fleurs pour décorer. Zakarine sortit aussi la jolie vaisselle avec les couverts qu'elle avait récupérés lorsqu'elle était allée à Marseille voir la tombe de ses parents.

Le repas terminé, le ménage fini, Zak n'avait plus qu'à aller se débarbouiller et s'habiller pour l'occasion...
Elle pensa au pauvre Daovarius dont c'était la première cérémonie qu'il allait officier.. pour sa promise, en plus! Mais elle n'avait aucun doute, tout allait très bien se passer..

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Zakarine

Milouse et sa clique avaient réussi à faire trembler toute la Bretagne sans qu'elle ne bouge le petit doigt. Tous étaient repartis à Brest "libérer" la ville alors que les pirates avaient déjà quitté les lieux par voie maritime..
La déception de Zakarine n'égalait que le nombre de livres qu'elle devait étudier.. et elle n'était qu'au début de son apprentissage universitaire!

Les Artésiens ont bien raison de dénigrer les Bretons. Il ne méritent vraiment plus leur réputation de guerriers! pffff

La rouquine décida de se couper de la vie citadine, pas complètement bien entendu, mais un peu tout de même. Trop d'évènements s'étaient passés ces derniers jours, elle avait vraiment besoin de prendre du recul...
Des livres s'étaient accumulés sur son bureau d'étudiante, elle ne savait déjà plus où donner de la tête. Elle qui les avait fui jusqu'à présent, cherchant la moindre excuse pour ne pas lire, les voilà qui s'amoncelaient sur son bureau..

J'ai décidé que je serai sérieuse! Je n'arrêterai pas d'étudier... jusqu'à mon prochain voyage!
Allez zou! Courage, la Zak! Ce n'est qu'une question de volonté!

Très concentrée, la Trégorroise se plongea ainsi dans ses lectures et ne voyait pas le temps passer. Elle jetait de temps en temps un regard par la fenêtre pour voir le soleil ou les nuages évoluer dans le ciel, mais revenait vite à ses moutons. Elle s'étonna elle-même de voir à quel point elle prenait goût à La Connaissance.
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Zakarine

Zakarine sourit à Vallyn. Elle était heureuse de la revoir... malgré les circonstances. Brest avait été prise, le Duché de Bretagne était immobile, mais de nombreuses gens étaient là à Tréguier...

Val lui apprit qu'elle s'était engagée dans l'Ost pour défendre sa ville.

Demat Vallyn! Quelle joie de te revoir! Entre, je te prie...

Oui, je sais. Nous sommes mobilisés ici aussi, mais nous attendons les ordres depuis plusieurs jours!

"Un petit chouchen nous fera du bien, pris dans ma taverne à Brest....
Et oui, j'ai ouvert "au Lutin Vert", faudra aussi, que tu y viennes.

Allez à Nostre Bretagne et à Brest."

Une taverne? Mais bien volontiers, je ne manquerais pas de te faire une visite.. dès que nous serons arrivés à Brest. Nous danserons à notre victoire!
Sais-tu que c'est la seule ville de Bretagne que je n'ai jamais visitée?

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Vallyn_limbourg

Vallyn était revennue, mais pas pour le bal....
Brest étant entre de mauvaises mains, Vallyn en était parti.
Elle se retrouve ici, chez son "amie", qu'elle n'a pas vu depuis un
moment.

Bonjour Zack.... je suis là, mais pas pour faire la fête,
mais pour essayer de reprendre ma "Ville".
Je suis brestoise, et je suis dans l'Ost;
Pour cela que je n'ai pû venir avant;
Mais nous y arriverons à refaire un bal, et y danser.
Le plus amusant c'est que Wal. est là aussi.
Je ne sais trop ou, mais là.

De regarder Zack et lui sourire;

Un petit chouchen nous ferra du bien, pris dans ma taverne à Brest....
Et oui, j'ai ouvert "au Lutin Vert", faudra aussi, que tu y vienne.

Allez à Nostre Bretagne et à Brest.
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Gin.

Gin a récupérer le reste de ses bagages. Un tour de clé à la porte et dépose les clés dans le pot.

La carriole est prête. Gin s'installe derrière avec Papouille, cherche dans le ciel .... secoue la tete et donne le signal du départ.

Zakarine

Le parcours de Saint Brieuc jusqu'à Tréguier était enfin achevé. Zakarine avait pris tout son temps pour y parvenir. En tirant la charrette à deux bras, elle s'était arrêtée très souvent sur la route pour se restaurer et se reposer.

Elle arriva chez elle tranquillement, des images de son récent voyage en Angleterre plein les yeux. Sa maisonnette était toujours là, telle qu'elle l'avait quittée en partant. Le jardin avait été entretenu, rien n'avait changé. La rouquine lâcha la carriole, remplie de légumes promis à Daovarius et de bois qu'elle mettrait sur le marché, devant le seuil et s'approcha de la porte. Elle sourit en cherchant sa clé dans sa besace.

Demat, ma chaumière. Ça me fait plaisir de te revoir!

Une chose semblait bizarre à Zakarine: un froid glacial régnait dans la maisonnette. Elle éclaira la pièce avec une chandelle et avança jusqu'à la pièce à vivre. C'était là qu'elle s'aperçut que la cheminée cheminée était éteinte.

Brrrrrrr! Elle n'est vraiment pas frileuse Gin. Mais comment peut-elle dormir avec une température pareille?!

Tout en tremblant comme une feuille, elle alla vite l'allumer, elle ne la supportait pas, elle!
Le feu commençait à crépiter dans l'âtre, Zak ne bougea pas de devant, le temps de se réchauffer un peu.
Une douce chaleur se diffusait, la Trégorroise était bien.... Comme le jour se levait, elle alla ouvrir les volets pour faire pénétrer le soleil à l'intérieur.

La voyageuse dans l'âme avait pourtant besoin de se retrouver un peu. Elle monta dans sa chambre pour s'allonger sur son lit, quand elle vit que la porte de son amie était ouverte et surtout qu'elle était vide.

Gin, Gin ? Tu es déjà levée ?

Zakarine fouilla partout, mais sans sucés. Papouille non plus ne semblait pas être là.

Je comprends pourquoi elle n'est pas venue me chercher à Saint Brieuc.. Gin ne quitte plus son promis et avec sa tête de linotte elle m'a oubliée!

Je vais faire un petit somme, moi! J'irai faire un petit tour à mon moulin après.

La rouquine se dirigea vers sa chambre et s'endormit, rêvant de frottage de pont et de vents salés sur son visage....

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Gin.

La vie reprenait son petit train-train.

Gin avait passé le Noel chez les Kermabon avec Bougnias, Lagunien et Topp. Très bons souvenirs. Elle avait retrouvé l'ambiance familiale qui lui avait tant manqué depuis sa fuite avec zak. Une maison chaleureuse, des rires, des enfants, des amis, de l'amour, la fête.

Un mélange de joie et tristesse. Partager les joies d'une famille. Les rires, les enfants, les souvenirs. Et pourtant .... tout ça ne lui appartenait pas, ils partageaient avec elle, c'est tout.

Comme si elle regardait une pièce qui se jouait. Un moment elle a eu l'impression d'y jouer elle meme, l'instant d'après elle prenait conscience qu'elle n'était que spectateur.

Ca ressemblait à un chez elle mais ce n'était pas chez elle. Chaque objet avait son histoire mais pas la sienne. Le père Kermabon ressemblait à son père. Les enfants ressemblaient à ceux qu'elle aurait pu avoir . Ils auraient eu alors le meme visage éclairé lorsqu'elle serait entrée dans la pièce , comme l'a fait bougnias. Ils se seraient jetés sur elle. Elle n'aurait pas eu assez de bras elle non plus. Oui ça aurait pu... Joie de partager ces instants et d'y croire, déception et tristesse quand on resdescend sur terre.

Premier Noel sans son père. L'absence de zak, lui laisse tout le temps de se poser des questions.

Et tout s'enchaine comme ... d'habitude.

Gin s'assoit dans le fauteuil, une jambe pliée sous ses fesses. Une tasse de tisane fumante dans les mains. Le regard se fixe sur le feu de la cheminée. De temps en temps ses lèvres viennent lentement se poser sur le bord de la tasse pour prendre une gorgée. Ses pensées fusent dans tous les sens.

Elle essaye de se projeter dans son avenir. Y arrive difficilement. Du moins ce qu'elle voit lui fait peur.

Elle voit bien un mariage, quoique tout a été repoussé mais admettons. ..et …. et après ?
Et bien après, elle sera contente de se réveiller à ses cotés et ils partiront travailler, ils reviendront le soir, contents de se revoir, dineront ensemble en discutant de tout et de rien.
Hum … de tout et de rien ?
Bon d'accord et après ?
Après ? Ben après ce sera le lendemain non ?
Oui et ?
Et pfffff....
oui, on s'est bien compris
… après c'est comme le jour d'avant.

Comment font les autres couples ? Qu'est ce qui est différent ?

Gin sait ce qui est différent. Il n'y aura pas de pleurs, de rires d'enfants qui viendront combler ce vide dans sa vie. Pas de conversation sur eux . Pas projets pour eux.
Le silence. Et elle ne peut rien contre ça. Pas de descendance, tout s'arrêtera là. Rien qui ne la lie vraiment à Dao. C'est comme ça.

Dao a bien des enfants . Oui, trois. Ils ont un père, une mère. Toutes les places sont prises. Ils sont restés 15 jours à Tréguier. Les enfants ont profité un maximum de leur père et de leur grand père. Et visé versa. Quoi de plus normal. Une famille reste une famille. Et ne reste qu'en famille. Un petit aperçu de ce que pourra être le futur. Gin avait cru que cela allait se passer autrement. Ben c'est comme ça !

Oui c'est comme ça, elle n'aura pas d'enfants et devra se contenter de respirer de loin les enfants des autres. Dur non ? Oui mais c'est comme ça. C'est comme ça et il ne peut en être autrement

Alors c'est peut être comme ça , oui, mais il y a des jours où … CROOOOTTE QUOI !

Gin détache son regard humide, de la cheminée, se lève, dépose sa tasse vide sur la table et se dirige vers la fenêtre. Il neige. C'est beau. Elle sourit.

Elle revient s'assoir sur le fauteuil et chuchote à Papouille.

- Papouille, viens là mon bébé... Viens vite !

Papouille relève son regard de chien battu vers Gin et s'approche d'elle d'un pas qui dit « pffff fait ch... qu'est ce qu'elle veut encore ? »

- Allez..monte..allez !

D'un bond Papouille monte sur ses genoux. S'assoit, lui jette un regard de désespéré et pousse un long soupir avant de plonger son regard dans le vide.

Gin le regarde. Vexée qu'il ne lui fasse pas des fêtes, elle perd son sourire, pousse Papouille et se lève, résignée.

- Bon ben ... vas te promener ailleurs toi aussi... !

Elle retourna s'appuyer contre la fenêtre les bras croisés. Elle soupira. A son tour d'avoir un regard désespéré.

La neige tombe à gros flocons maintenant . C'est vraiment beau à voir ….. mais elle ne sourit pas.

Cette fois-ci elle n'écrira pas à Zak pour lui dire son malaise. Elle n'en avait pas le droit. Zak était en plein rêve. Et puis que ferait-elle de plus ? il n'y a rien à faire. C'est comme ça ! et rien de tout cela ne pourra changer. La faute à personne. ! il lui faudra accepter et faire avec ou renoncer. Pas 36 solutions.

Autre chose Ici elle n'était pas chez elle. Elle était chez Zak. Chaque objet appartenait au passé de zak. Meme si Zak faisait tout pour qu'elle se sente chez elle, elle n'était pas chez elle.

Et puis, il y avait Dao. Elle l'aimait. Trop. Et donc mal. Il avait fait beaucoup d'efforts pour se rapprocher d'elle. Il était tant qu'elle en fasse autant. il fallait qu'elle prenne de la distance avec lui. Bizarre hein ? Gin était bien trop fusionnelle avec les gens . C'était ou tout ou rien. Elle en avait conscience. Elle ne pouvait avoir tout avec Dao. Elle en souffrait. Là aussi il lui fallait trouver la bonne distance et accepter les choses telles qu'elles sont. Elle l'étouffe alors qu'il ne pourra jamais combler à lui tout seul le vide qu'elle a en elle.

Gin regarde le ciel et soupire longuement. Essuie d'un revers de manche, ses larmes.

Gin devait couper enfin les cordons qui la maintenaient. Des liens qu'elle avait noués pour ne pas se perde. Il était temps qu'elle prenne sa vie en mains et qu'elle arrête de s'agripper aux autres.

Une nouvelle année arrivait. Un nouveau départ. Un recommencement. Gin ne savait pas ni pourquoi , ni comment mais la perpective d'un renouveau la fit sourire. C'est par là qu'elle allait se diriger.

Elle monta dans la chambre et commença tranquillement à faire ses bagages. Elle trouvera sans problème une auberge. Elle reviendra plus tard chercher le reste de ses affaires. Papouille restera ici. Elle passera tous les jours s'en occuper jusqu'à ce que Zak revienne.

.

Micyol

Micyol marchait d'un bon pas alors que le soleil se levait à peine.

Aujourd'hui elle se rendait à la milice. Le maire Daovarius, avait prévenu tout les habitants de Trégier; l'ennemi est à nos porte. Il est donc important de protéger la ville.

Alors qu'elle passait devant la maisonette de son amie Zak, Micyol s'arrêtat brusquement et un sourire ce dessinat sur ses lêvre.

Je reconnaitrais cette charrette entre toutes!!! Zak serait-elle de retour?

Micyol fit un pas en direction de la porte d'entrée mais s'arrêta aussitôt.

Je ne peux pas frapper à sa porte à six heure du matin, ce n'est pas poli. Dommage, j'aurais bien aimé savoir comment c'est passer son voyage en bateau. Je repasserai un autre jour à une heure plus raisonnable. Et peut-être qu'avec un peu de chance je la croiserai dans la village.

Et Micyol continua sa route.

[/i]

Gin.

2H00 avant le début du bal
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Elle s'est changée et a ramené les tissus achetés à Tréguier et quelques autres bricoles de dernières minutes.

Debout sur une chaise, Gin attrapa de ses mains les pans de sa robe, et sauta. Elle fit quelques pas et rejoignit Marie qui regardait le mur drapé de tissus. Gin se mit à ses cotés, croisa ses bras et détailla à son tour le drapé de tissus de Lin. Après quelques secondes, toute contente, elle adressa un sourire à Marie.

- Alors ? Qu'est ce que tu en penses ? Moi ça me plait et toi ?

- Ca me plait beaucoup aussi.. Marie, bras croisés et doigt sur ses lèvres, inclina sa tête et plissa ses yeux … hummmmmm... Elle s'avança vers le drapé, souleva un morceau de tissu... il faudrait encore soulever d'un poil, là, pour que ce soit bien d'aplomb.

- Pfff tu chipotes là ! Gin alla la rejoindre, déplaça la chaise et regrimpa dessus. Elle tira sur un lien à la base du rideau pour draper le tissu.. Fais coulisser le tissu et tu me dis, si ça va !

Marie s'exécuta et reprit de la distance pour apprécier.

-C'est bon, tu peux attacher !

Gin redescendit de la chaise.

- Il commence à faire nuit. Il faut partir, Marie. On va aller se préparer et on se rejoint ici dans 1h00. Tiens , puisqu'on y est , en partant , on allumera les flambeaux.

Cliquez ici pour aller au bal.

Zakarine

Le convoi des jeunes dames était arrivé à Tréguier par un matin plutôt frisquet.
La chaumière était tranquille. Seule de la fumée qui sortait de la cheminée sur le toit montrait qu'elle était habitée. Zakarine demanda à ses amies de bien vouloir l'aider à décharger sa charrette en arrivant, puis les invita à entrer chez elle boire quelque chose de chaud. La rouquine chercha les clés dans sa besace et les sortit pour son grand bonheur car elle avait les mains gelées...

Mich et Lyn, entrez, je vous prie.
Je vais vous faire visiter ma maisonnette. Vous y verrez surement Gin qui habite ici aussi. Mais elle doit ronf.. heu ... dormir à cette heure-ci!

La salle à vivre était illuminée d'une douce lueur rougeâtre à cause du feu qui crépitait dans l'âtre.
Zakarine ouvrit les volets et fit entrer le jour à l'intérieur. Comme une bonne maitresse de maison, elle les invita à s'asseoir tout en se dirigeant vers la cuisine.

Préférez-vous de la tisane avec du bon miel de lavande de chez moi en Provence ou bien du bon chouchen trégorrois?
Lyn, puisque tu restes un jour à Tréguier, tu peux dormir ici avec ta fille. Vous êtes mes invitées toutes les deux!

Le temps passa. Les trois filles papotèrent en déjeunant: le voyage les avait creusées... Vallyn s'isola un petit moment pour nourrir Delphine. C'était un merveilleux tableau qui émut Zak. Elle qui avait tant désiré un enfant avec Ninnoz.... elle avait dû y renoncer à cause de ses absences répétées et là... il était sur le seuil de la mort... son Nini, son premier amour! Elle soupira et chassa les mauvaises idées de sa tête.

Alors, Lyn, tu acceptes mon offre d'hébergement?
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Vallyn_limbourg

Arrivées, avec sa puce "Delphine", en si bonne compagnie....
Elle regardait partout, se demandant ou elles étaient.....
Cette demeure semblait immense...
Entend lui parler...

Oui, bien sur Zac, que nous allons restées...... Et je vais nourir ma puce.....

Se met un peu à l'écart, en donne le sein à sa fille....

Merci de m'avoir acceuilli, et surtout pour la route.
Mais je sais qu'après cette bonne nuit, demain, me faudra reprendre la route.. Mais Promis, je reviendrais, pour le bal.
Je l'y forcerais si il le faut.

Elle avait bien fait... Sa route était vraiment ailleurs...
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Zakarine

"Merci de m'avoir acceuillie, et surtout pour la route.
Mais je sais qu'après cette bonne nuit, demain, me faudra reprendre la route.. Mais Promis, je reviendrai, pour le bal.
Je l'y forcerai si il le faut."

Mais de rien je t'en prie, ce fut un réel plaisir que d'avoir voyagé en ta compagnie, ainsi que celle de Mich!

Après s'être restaurée, Micyol repartit chez elle prendre un repos bien mérité. Le voyage avait été, malgré tout, épuisant pour les jeunes dames...
Zakarine prépara alors sa propre chambre pour loger Lyn et sa belle petite Delphine, elle-même dormirait sur une paillasse devant la cheminée.

Elle seront mieux dans un bon lit pensa la rouquine. Elle les accompagna et elles s'installèrent.

Vous êtes ici chez vous. Tu pourras bien te délasser avant de reprendre la route jusqu'à Brest.

En se dirigeant vers la sortie, elle tint la porte et, juste avant de la refermer derrière elle:

N'oublie pas de revenir, d'accord ? Ma maison te sera toujours ouverte!

Elle lui sourit puis sortit. Elle se prépara une couche de fortune et s'allongea pour sombrer dans un sommeil profond...
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Gin.

....en chemin vers la maison des Kermabon ...

Gin en profitait pour ramasser de toutes petites branches de bois, des racines d'herbes grimpantes, elle avait une idée très précise de ce qu'elle voulait faire. Des couronnes, parsemer la table de feuilles et petits fagots enrubannés. Elle se réjouissait de passer Noel avec Dao. Elle savait qu'elle y verrait Bou et les enfants. La famille Kermabon ainsi réunie.

Toppette devait également se joindre à eux. Gin l'aimait beaucoup. Bien plus jeune qu'elle mais pleine de vie. Toujours de bonne humeur. Elle se sentira moins "à part". Lagu aussi sera présent. Ca la rassurait aussi. Toujours le mot pour rire. Un gentil...

... et dans la meme situation que Gin. Devant trouver sa place dans cette famille déchirée mais néanmoins soudé les uns aux autres. Pas facile de les entendre se rappeler "l'avant", de sentir leur complicité, les sentir se proteger les uns les autres. Protecteur l'un de l'autre. Comme s'ils étaient une menace. Un lien qui les unit à jamais. Inattaquable. inapprochable. Ils n'avaient pas interet d'ailleurs. Ca ne passerait pas. La défense est là. Faut juste faire avec. Pas facile non plus de s'approcher de leurs enfants, eux meme sur leur garde. Un tour avec remparts.

Ce soir c'est Noel ! C'est le partage. La fête. Gin sait que tout se passera bien et c'est toute heureuse qu'elle se rapproche de la maison.

Un pigeon voyageur vint à sa rencontre. Elle lui enlève le message. C'est l'ombre. Gin sourit, cela fait un moment qu'elle n'avait plus de nouvelles. La dernière fois qu'elle l'avait vu, elle était en voyage et s'étaient retrouvés en taverne.

Elle commença à lire le message le sourire aux lèvres. Au fur et à mesure de la lecture, elle perdit le sourire. A la fin, elle ferma les yeux , en froissant le message. Dans sa tête, elle se vit hurler et se laisser tomber à genoux en pleurs, le coeur serré à lui en donner la nausée. Le regard triste, elle resta quelques instants, là, le regard dans le vide, regardant ses pensées défilées.

Ce soir, c'est Noel !

Elle reprit sa besace, y rangea tout ce qu'elle avait ramassé. Se redressa. Fixa la maison des Kermabon un moment, immobile, hésitante. Le visage grave.

Ce soir, c'est Noel , oui !

Elle prendra sur elle. Pas le choix. Elle ferma ses yeux et prit une grande inspiration. S'arma de son sourire habituel et se dirigea vers la maison des Kermabon.

Elle n'en parlera pas Elle n'en avait pas le droit. Noel ou pas Noel.

Gin.

Dans la matinée Gin rentra de chez Dao.

Entrant dans le jardin, papouille vint lui faire des fêtes.. Elle ouvrit la porte de la maison vide. Zakarine était partie en angleterre avec Grunen et sa femme. Le rêve de Zakarine , voyager sur un bateau. Le rêve de Grunen et sa femme avoir un bateau ... l'Odalisque

Du coup, Gin se retrouvait à fêter Noel chez les Kermabon.

Elle alluma un feu de bois qui s'était éteint dans la nuit. Papouille s'installa devant la cheminée.

Gin s'enleva sa cape, se déchaussa et monta en courant les escaliers donnant à sa chambre. Elle se dirigea vers la grande malle qui était au pied de son lit, la dévérrouilla et l'ouvrit. Elle se saisit d' un petit coffre en bois, l'ouvrit et en sortit des rubans et bout de tissus en velours. Elle le replaça dans la malle puis prit une caisse carrée en bois. Elle l'ouvrit, souleva la paille et sourit doucement. Elle la déposa sur le lit.

Elle s'assied sur le plancher et se replongea dans la malle, sortit tout ce qu'elle s'était acheté ou s'était fait offrir au cours de ses dernières années. Son père n'avait jamais raté une seule occasion de lui acheter ce qu'il pensait être indispensable pour elle durant sa fuite. L'ombre se chargeait de lui transmettre. Gin n'avait jamais osé lui dire que dans sa nouvelle vie, cela ne lui servait plus à rien depuis plus d'un an. Elle avait quand meme tout gardé, sait-on jamais ... en souvenirs... les parfums, huiles de bain, savons avec de jolis sceaux , parures de perle, chausses, épingles à cheveux perlées, bas dentelés, dessous brodés, sorties de bain frangés ....

Elle étala tout autour d'elle et continua à vider la malle. Elle savait qu'elle l'avait mis au fond. Chaque chose qu'elle sortait lui rappelait un souvenir. Elle la sentait ou la touchait et souriait. Elle finit par mettre la main sur ce qu'elle cherchait. Un petit coffre. Vérifia que rien n'était cassé à l'intérieur, le déposa sur le lit et remis tout en place dans la malle.

Elle s'affaira encore un bon moment dans sa chambre, sortant des armoires ce qu'il lui fallait. Elle mit tout dans sa grande besace et la posa devant la porte de la chambre pour ne pas l'oublier.

Elle se désabilla, mit de coté les braies que Dao lui avait pretés. Se lava et se mit des habits propres.

Prête , elle prit sa besace et sortit de la maison pour se rendre chez les Kermabons.

Onawia

Après 3mois dans les pays anglo saxons, Onawia débarquait en France

AHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ENFINNNNNNNNNNNNNNN de retour dans un pays Francophone !!!

Il tomba a genoux et embrassa le sol ... il était ...presque chez lui !!!
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Gin.

Imagine occupée aux préparatifs pour le bal de Tréguier, rentra se changer. Le bal commençait ce soir.

Zak était revenue de son voyage avec Vallyn et son bébé agé de quelques jours seulement. Charmante et non dépourvue de caractère. Gin avait tout juste eu le temps de lui parler la veille en taverne, l'esprit occupé par les détails de dernières minutes à régler pour l'organisation du bal.

Val partit chercher son ami, ne devrait plus tarder. Ils devaient se rendre au bal avec Zakarine.

Dans la chambre, Gin fit glisser sa robe au sol, la ramassa et la plia sur son lit.

Elle se lava, s'enroula dans une serviette et se dirigea vers l'armoire de Zakarine. Elle tria les robes et trouva enfin celle qu'elle cherchait. La robe en velours noir . Gin sourit et retourna dans sa chambre s'habiller. Cette robe assez simple fera très bien l'affaire. Zak ne la mettait plus.

Elle passa ensuite un bon moment à essayer de se coiffer. Elle avait du mal à faire tenir ses cheveux en chignon. De longueurs inégales, les mèches les plus courtes glissaient des épingles. Après plusieurs essais, elle se contenta du dernier résultat. Exactement le même que les précédents mais à la différence qu'elle s'était entretemps résignée.

Plus que sa cape et son col à mettre et elle referma la porte derrière elle pour se diriger vers le Château Kéralio. Ils la rejoindraient tous la bas.

Vallyn_limbourg

Après une bonne nuit avec sa puce, Lyn n'avait qu'une hâte reprendre la Route, mais avant voir Zac. qui l'avait tant aidé.

Bonjour toi, et encore Merci de nous avoir acceuillies, et OUI, nous reviendrons toutes les deux.
Et si possible très vite.
Promis.

La regarde et lui sourit, et s'en va sur la route..........Se retourne et agite la main.... Son regard, disant à Bientôt.
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Gin.

Dao entra.

Je te surprend ? Pourtant je suis déjà venu ici. Même si c’était avant notre départ en voyage.

- Oui je sais que tu es déjà venu mais comme tu dis cela remonte avant le voyage.

- Je venais te proposer une balade en ville ou en bord de mer comme tu le veux. Le temps est froid mais le ciel ensoleillé et je tenais a en profiter.

Gin resta quelques instants sans voix.

... heu .. maintenant ? là ? elle jeta un coup d'oeil à sa tenue voir si elle convenait .. ça ira si je viens comme ça ? je prends ma cape et mon col et je te suis.

Caled

Promis si je te vois commencer a geler je te ramène au chaud. Mais prend le temps de te couvrir quand même !

Il jeta un oeil dans la pièce, n’apercevant pas Papouille le chiot que Zak avait récupérer il y a bien longtemps de cela.
La maison ne changeait que peu, presque immuable, pourtant nombre de mois s’étaient succéder, nombre étaient passés ici, toujours accueillis par un verre de chouche, et en tout temps.

Zak lui manquait, il avait hâte de la revoir. C’était sans doute le cas de Gin aussi.

Gin revint, coupant court a ses pensées.

Pretes ?

Gin.

Promis si je te vois commencer a geler je te ramène au chaud. Mais prend le temps de te couvrir quand même !

Gin jeta un coup d'oeil dehors. Referma la porte derrière Dao.

- je remonte vite me chercher une veste en laine quand même !

Gin remonta dans sa chambre prendre sa veste dans la grande armoire. Elle allait ressortir quand la boule sous son édredon lui fit lever les yeux au ciel.
Elle tira l'édredon.

- pfff je le savais... sors de là tout de suite... allez ! Va sur le tapis et vite !

Papouille surpris en plein sommeil, descendit du lit sans demander son compte, se coucha sur le tapis en lui lassant un regard de chien battu.

Gin sortit de la chambre et descendit les escaliers tout en se mettant sa laine.

Pretes ?

- Presque ... elle se mit sa cape et son col et prit les clés de la maison. Prête ! .... Une ballade au bord de mer me tenterait assez. Tu aimes la mer et moi je ne suis jamais allée à la plage de Tréguier ... On y va ?

Caled

Il sourit et glissa la main dans la sienne. Lui gelé, la sienne tiède, mais pour peu de temps encore. Il poussa la porte et sortis dans la rue, lui laissons le soin de fermé. Il sourit, lui ne le faisait jamais. Qu'il soit ou non à Treguier.

Ils allèrent tous deux en direction de la plage leur pas étouffé par la neige.

[Suite RP : plage ]

Gin.

Toutes les photos ont été prises sur le net

… Les coulisses : Préparatifs du grand bal de Tréguier..
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Gin est depuis peu chargée de l'animation à Tréguiers. Le Maire de Tréguier, Naël désire réveiller sa ville et lui confie l'organisation de la Kermesse durant laquelle se déroulera un bal et une loterie.

Marie, une jeune fille qui a lié d'amitié avec Gin, et une bande de copains vont lui preter main forte.

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Le Château "Keralio", ensoleillé, se dresse dans la verdure au milieu d'un parc de 10 ha, jardins, plantes, fleurs et arbres. L'endroit idéal pour le bal que donne Tréguier.

Gin arrive bien en retard. La carriole l'arrête devant le Château. Ses amis sont déjà présent depuis 2hOO. Marie accourt vers Gin en gesticulant.

- Gin, nous avons cru que tu ne viendrais plus ! J'ai mis tout le monde au travail, chacun à sa tâche.

Gin se leva dans la carriole et ajusta sa petite laine et son col.

- Oui, je sais, Marie, j'ai suis légèrement en retard, excusez-moi ! Je n'ai pourtant rien fait de bien spécial ce matin à part m'occuper de moi mais j'ai passé la plupart du temps devant la cheminée à me réchauffer. Le froid ne me quitte pas... Il fait bon au moins à l'intérieur ?

Gin tendit la main à Marie qui l'attrapa.

- Il fait bien meilleur maintenant mais ce matin lorsque nous sommes entrés, il faisait très froid et humide. Titouan et jean ont allumé toutes les cheminées dans la salle et les cuisines.

Gin sauta de la carriole et une déchirure se fit entendre. Gin et Marie, nez à nez, se regardèrent droit dans les yeux, les sourcils soulevés pendant quelques instants.

Marie se décida la première à voir si c'était bien ce qu'elle pensait. Elle inclina légèrement sa tête et regarda. Elle se redressa aussitôt, un main devant la bouche et regarda Gin d'un air désolé.

Gin n'avait pas bougé d'un pouce. Immobile. Elle lui semblait savoir d'où venait ce déchirement mais avait espoir que ….. Elle suivit du regard Marie et en eut la confirmation. Elle ferma les yeux et soupira.

Marie, j'ai comme qui dirait un petit vent frais qui me traverse les jambes. Dis-moi vite que ce n'est pas ce que je pense... Puis levant les yeux au ciel … mon Dieu faites que ce ne soit pas ça !

Marie lança un regard noir au paysan qui conduisait la carriole, et se mit devant Gin pour la cacher .

- Et bien il ne faut pas vous gêner ! Vous pouvez y aller, on n'a plus besoin de vos services.

La carriole partit et le paysan avec. Marie se retourna regarder les dégats..

- Je suis désolée, Gin, mais ta robe est déchirée de bas en haut.

Gin retourna vivement sa tête pour voir son postérieur et envoya sa main en éclaireur . Elle tapota le tissus de sa robe...toucha ses fesses, et toute affolée :

- ooooooooh , mais c'est pas vrai ! j'ai les fesses à l'air ???

Marie commença à rire.

- Je le crains bien, Gin, ou alors il y a quelqu'un d'autre la dessous.

Gin se mordit la lèvre :

- pffff , comment je vais faire ???
- En tirant sur ta laine ça en cachera le plus gros mais ça ne suffira pas.

Gin s'enleva son col et se l'enroula autour de la taille.

- et là , ça passe ?
- ça ira pour les fesses mais on vous voit les jambes.

Gin haussa les épaules.

- M'enfous, je vais faire avec, je n'ai pas le choix. je n'ai pas le temps de retourner chez moi, j'irai une fois que j'aurais terminé ici. Allez, on va voir où on en est ?

En approchant le Château. Gin remarqua une haie de flambeaux de chaque coté de l'allée .

- ah ! vous avez déjà mis les flambeaux ? C'est très joli. Il faudra se rappeler de les allumer ce soir. Tu t'en chargeras ? Ou dis-moi le ce soir, si tu n'as pas le temps.

Les voici maintenant devant le château.

- Tu sais où diriger les carrioles ? , tout le monde ne voudra pas traverser le jardin à pied. Les écuries sont prêtes ?

- Oui, on les dirigera vers l'arrière du château, il y a largement la place et christian est en train de s'occuper des écuries. Il devrait avoir fini d'ailleurs.

Elles entrent dans le château et débouchent dans la cour.

- Il est prévenu, mais je te le dis pour que tu puisses vérifier, jacques doit se tenir, ici, devant l'entrée pour diriger les invités.

La cour traversée, elles ouvrent la porte blanche et entrent.

Gin parcourt du regard la pièce de haut en bas et sourit.

- ça m'a l'air d'être bien propre. Vous avez bien avancé, Merci Marie ! Et tu as raison, il fait bien meilleur, on sent le changement de température... Gin se tourna vers Marie. Bon, je t'explique. Les invités vont débarqués ici. Là, normalement, Annie va leur remettre les billets de la loterie et ensuite elle les accompagne jusqu'à la salle et les annonce. Tu lui as expliqué ?

- oui, elle sait, pas de problème.
- On file vite voir la salle. Il faut accélérer là.

Quand elles entrèrent dans la salle de bal, le groupe de jeunes gens s'activait dans tous les sens. Les nombreuses bougies et chandeliers donnaient l'ambiance chaleureuse qu'elle avait souhaitée. Les 3 cheminées bien chargées en buches flambaient vivement. On avait déjà commencé à installer les plats cuisinés, surélevés sur des supports pour que la flamme des bougies puissent les maintenir au chaud.

Gin tapa dans ses mains et s'adressa à ses amis affairés.

- Approchez, s'il vous plait. On va faire le point.

Ils s'approchèrent petit à petit pour se regrouper autour d'elle, en papotant, Elle sourit.

- A première vue, comme ça, ça m'a l'air de bien se dérouler. On est largement dans les temps . Vous avez bien travaillé et vite surtout.

Gin entendit sur le coté, quelques chuchotements suivis de rires étouffés. Elle tourna la tête et vit Titouan, Jean et Annie, se pinçant le nez, rouges comme des pivoines.

- Qu'est ce qu'il se passe par là ???

Les jeunes gens s'arrêtèrent net de rire. Marie s'approcha de Gin et après un « Hum,hum » essaya de lui arranger la robe déchirée.

Gin souleva les sourcils et fit une légère grimace.

- ah, oui ! J'avais oublié ce petit détail . Elle sourit génée. Autant régler le problème tout de suite.. Alors voilà ! D'un geste rapide, Gin se retourna et leur montra les dégats. Voilà comme ça c'est fait ! Je me suis déchirée la robe en sautant de la carriole... et oui j'ai une jambe à l'air . Petit bonus de la soirée. Tout le monde a vu ? Ah non, je vois Marcel se tortiller derrière, poussez vous, il ne voit pas ! Marcel devint tout rouge et agita tout affolé ses mains. Il ne voulait plus voir.

Gin lança un regard amusé à Marie.

- Bien , on va pouvoir continuer maintenant.

Gin reprit son sérieux.

- Qui veut me parler d'un problème ou de quelque chose qui n'a pas bien compris. C'est le moment .... Alors ? personne ? Tout va bien ? Bon, je continue. Cet après-midi , on va livrer les boissons. Je ne sais plus qui doit s'en occuper … Un doigt se lève. C'est toi Phyl ? D'accord alors tu prends deux personnes pour t'aider, tu verras ça avec Marie, vous mettez tout en cave et c'est toi qui te charges ensuite d'approvisionner tout au long de la soirée.

Gin cherche des yeux.

Isabelle ? ... ou elle est Isabelle ? Un doigt se lève sur le coté. Gin sourit. Ou vous en êtes des patisseries , pas de problèmes ? Tu seras prête pour ce soir ? sure hein ? Dis le sinon, on t'aide ..bon, bon, bon, tant mieux !

- Je vais aller chercher les tissus en chanvre et lin pour habiller ce mur. Nous avons de très bons tisserands à Tréguier autant le montrer .. il faudrait dégager le passage et enlever les caisses qui trainent là... Qu'est ce qu'il y a dedans ?

Gin alla voir.

- De la vaisselle ? Bon, Marcel, puisse que tu ne tiens pas en place depuis tout à l'heure, ça te calmera ; Tu mettras les caisses en cuisine dans un coin et tu en informes Laurette pour qu'elle ne perde pas de temps à chercher.

...Hum, pardon Marcel ?

Gin souleva ses sourcils et écouta Marcel.
Un moment surprise puis elle haussa les épaules et répondit à Marcel.

- Heu.. qu'est ce que tu veux que je te dise, Marcel, si tu ne tiens plus, va aux latrines et tu rangeras après …Marcel partit en courant... Elle lui cria. Et laves-toi bien les mains après hein !

Elle se tourna vers Marie et lui chuchota : Je ne sais pas ce qu'il a mais hier pendant qu'on nettoyait ici, il y est allé 4 fois...

... Toujours pas de questions ? bon et bien je vous laisse avec Marie.

Gin.

Elle s'était levée de bonne humeur, pleine de bonnes résolutions. Elle avait même déjà envoyé un pigeon à Dao qu'elle n'avait pas vu depuis quelques jours maintenant.

Puis alors qu'elle ne s'y attendait pas, l'angoisse, les doutes, revinrent. Elle manquait d'air. Cela se passait toujours comme ça. Dès qu'elle pensait aller mieux... Cela revenait.

Lassée, fatiguée de ses états d'âme, elle prit sa cape, sa besace et sortit au grand air. Une bonne et longue marche lui fera le plus grand bien.

Caled

[Début : Chez Armand et Daovarius, pére et fils.]

Il fit quelques pas dans l'allée, la neige couvrant déjà ses épaules et alourdissant sa cape.

Il la chassa. Pris pied sur le perron, prenant soin de ne pas glisser sur les marches de pierres et frappa quelque coup sur la porte

Gin.

Gin était affairée à l'étage quand elle entendit que l'on frappait à la porte.
Elle ouvrit les fenetres de sa chambre et se pencha pour voir.

- Dao ? En voilà une surprise... Attends je descends t'ouvrir.

Elle ferma ses fenetres laissant les rideaux ouverts pour plus de clarté dans la pièce, et descendit ouvrir la porte.

Son visage s'illumina :

- Tu me surprendras toujours... entre donc !

Caled

Il ne se fit pas prier et entra, évitant de répandre de la neige partout.

Il prit ses mains et l'embrassa.

Je te surprend ? Pourtant je suis déjà venu ici. Même si c’était avant notre départ en voyage.

La chaleur de la pièce lui fit du bien.

Je venais te proposer une balade en ville ou en bord de mer comme tu le veux. Le temps est froid mais le ciel ensoleillé et je tenais a en profiter.

Zakarine

Alors comme ça, Gin était fiancée... pensait Zakarine. Elle admira la jolie bague que son amie portait en rapprochant la main de ses yeux.

Wouaw!!! Quelle est belle! Ben dis donc, il ne s'est pas moqué de toi, Dao!

Toi aussi tu trouves que c'est précipité ? J'espère qu'il a bien réfléchi avant ... et puis on est pas encore marié, ça va prendre du temps...et au pire, j'arrangerais ma robe pour pouvoir la porter à une autre occasion... mais là je suis tellement heureuse que je n'ai pas envie de me poser des questions. J'ai tout le temps de me torturer toute seule.

Mais non, ce n'est pas précipité! Vous êtes amoureux, c'est le principal!

La rouquine prit son amie dans ses bras Je suis très heureuse pour vous deux, soyez heureux!

Gin donna une tape sur la cuisse de Zak.

- Allez, je te laisse te rendormir !

C'était plus facile à dire qu'à faire. Gin sortit de la chambre d'un pas rapide et léger, la laissant ainsi. Le sommeil de Zak était cassé et plus moyen pour elle de se rendormir....

Du coup, elle se leva et prépara ses affaires pour le voyage. Elle partirait avec ses amis Lagunien et Micyol pour la première fois...
_________________

Gin.

Gin désambulait dans une maison silencieuse. Elle occupait ses soirées à la couture ou la lecture et se couchait assez tôt. Plus vite couchée, plus vite levée, les jours passeraient plus vite ainsi.

Seule, ses angoisses reprenaient. Ces années passées à l'écart de ses proches l'avaient traumatisée plus qu'elle ne l'aurait pensé et la mort inattendue de son père avait fait ressurgir un sentiment d'abandon qu'elle tenait enfoui au plus profond d'elle depuis la mort de sa mère.

Ciel vivait avec une gorge serrée et une boule à l'estomac depuis le départ de ZAK...

Elle vivait aussi avec le chien de zak, Papouille, qu'elle faisait entrer dans la maison, uniquement quand elle devait rester seule plus d'une journée seule. Même s'il lui donnait plus de travail parce qu'il fallait effacer toutes traces de sa présence, il la rassurait et lui tenait compagnie. Papouille avait l'interdiction formelle de pénétrer dans la maison en tant normal.

Elle regarda par la fenêtre, le temps se préparait à la pluie. Elle se dépêcha de se préparer, il lui fallait récolter son champ avant qu'il ne pleuve et mettre le blé à l'abri.

Elle sortit de sa chambre, descendit les escaliers. Papouille l'attendait impatiemment. Après lui avoir fait des fêtes, il se posta devant la porte d'entrée, battant la mesure avec sa queue , suivant du regard le moindre de ses gestes. Gin eut juste le temps d'entre ouvrir la porte qu'il força le passage et commença à marquer son territoire dans le jardin. Reniflant de partout et tortillant ses fesses pour mieux balancer sa queue nerveuse, il fit son pipi du matin en au moins une dizaine de fois.

.
.

Gin.

Gin s'assied sur le lit à coté de zak.

-hum..Elle réfléchit comment elle allait commencer son récit , puis alla à plus rapide. Alors voilà !

Elle lui tendit toute fière, sa main ornée d'une bague en argent , toute souriante et guettant la réaction de Zak.

- Incroyable non ? C'est Dao qui me l'a mise au doigt ... Gin lève ses yeux au ciel en s'entendant parler. Oui évidemment que c'est lui , qui d'autre ?

Tu te rappelles lorsqu' on attendait tous en taverne, Oroch pour le mariage ? , un moment donné, je suis partie avec dao dans une autre taverne ? et bien ... bon je t'épargne les détails, toujours est-il qu'on se retrouve ...heu... en tenue d'adam et ève en train de discuter et là , Dao se lève chercher un petit coffre, il se rassoit en face de moi (tout nu ? assis en tailleur ? hum,hum , l'histoire ne le dit pas mais y a pensé aussi ^^) .

Moi comme d'habitude, la tête ailleurs, je cherchais des yeux mes habits parce que j'avais la trouille que quelqu'un entre dans la taverne. Et là il ouvre le coffre et en sort deux anneaux en argent qu'il dépose sur le plancher.

Gin ouvre grands ses yeux, se met la main sur la poitrine et attrape le bras de ZAK.

Sur le moment j'ai cru que c'était les deux anneaux qu'ils portent parfois à sa chaine, tu sais , celles de Leen et sa mère. J'ai pensé qu'il allait me parler d'elles ... à un moment pareil ? je me suis sentie défaillir et j'étais prête à sortir sur le champs et à poil de la taverne !

Rien qu'en y repensant elle ressentie la meme sensation,

j'étais encore sous l'emprise de la peur que je venais de me faire toute seule quand Dao a commencé à me parler. J'ai capté quelques mots comme ... mariage.. ta main ... veux-tu être ma femme ?

Je ne m'y attendais tellement pas que je n'arrivais pas à entendre. Pourtant, tu le connais ? pas très bavard, il a du faire une phrase très courte et bien je me suis débrouillée à en rater la moitié, faut le faire là ! Gin éclata de rire en se revoyant.

Je m'étonnerais toujours...pffff.. bref quand j'ai réalisé ce qu'il se passait , j'ai du dire "OUI" parce qu'ensuite il m'a passé la bague au doigt et moi j'en ai fait de même.

Voyant le regard de Zak, Gin se crut obligée de se justifier.

Comment aurais-je pu imaginer un jour qu'on allait me demander en mariage , tout nu et dans une taverne ? avoue qu'il y a de quoi être perturbée non ?

Puis se rappelant la conversation qui avait suivie, elle rajouta .

Ah, par contre, son père n'est au courant de rien. Bizarre non ? et de tout le mariage, il n'en a parlé à personne.

Gin plissa ses yeux.

C'est bizarre ça aussi non ? Où alors il n'a pas osé en parler pendant le mariage parce que c'est un peu délicat ? Bref du coup, je n'ai meme pas osé t'en parler et j'ai fait en sorte de ne pas montrer ma bague.... mais ce matin je ne tenais plus , il fallait que ça sorte.

Et tu sais quoi ? là, je reviens du marché et j'ai déjà acheté les tissus pour ma robe de mariée .

Gin sourit. Toi aussi tu trouves que c'est précipité ? J'espère qu'il a bien réfléchi avant ... et puis on est pas encore marié, ça va prendre du temps...et au pire, j'arrangerais ma robe pour pouvoir la porter à une autre occasion... mais là je suis tellement heureuse que je n'ai pas envie de me poser des questions. J'ai tout le temps de me torturer toute seule.

Gin donna une tape sur la cuisse de Zak.

- Allez, je te laisse te rendormir !

Gin.

Gin se leva d'un bond. Elle était toute excitée et voulait profiter des quelques heures de liberté dont elle disposait. Elle avait une idée bien précise de ce qu'elle voulait.

Elle tira les lourds rideaux des fenêtres. Jour sombre et pluvieux. Encore.

Voilà quelques temps maintenant qu'elle vivait en Bretagne et été toujours aussi surprise le matin, lorsqu'elle ne voyait pas le beau soleil de Provence. Gin se désespérait et guettait le moindre rayon. Elle resta pensive quelques secondes, fixant une flaque d'eau dans laquelle crépitaient les gouttes de pluies.

Un frisson la ramena à la réalité. Elle enfila une laine et descendit dans la cuisine se faire un lait bien chaud. Elle mit quelques buches dans la cheminée pour la raviver. L'air ambiant était humide.

Elle bailla à plusieurs reprises, surveillant le lait sur le feu. Elle se versa une tasse et la but devant la cheminée.

En remontant à l'étage, passant devant la chambre de Zak, elle eut un moment d'hésitation, elle posa sa main sur la poignée de la porte prête à l'ouvrir puis renonça.

Elles étaient rentrées assez tard du mariage d'Esmera et Robin. Zak n'apprécierait certainement pas d'être réveillée. Tant pis , elle lui parlera plus tard.

Elle alla se préparer et sortit de la maison. Direction le marché.

Même sous la pluie elle prit tout son temps. Elle avait en tête les tissus et les couleurs exactes de ce qu'elle cherchait.

Après avoir fait quelques boutiques, elle trouva son bonheur et en acheta une bonne longueur. Elle poursuivit ses achats et c'est dans une toute petite boutique, tout au fond d'une ruelle, qu'elle acheta des rubans, cordelettes, et bobines de fil.
Pendant que la marchande emballait ses achats, elle était déjà en train d'assembler les tissus et de s'organiser dans sa tête.

Sur le seuil de la porte de la boutique, elle remit sa capuche et fonça vers l'église en évitant tant bien que mal les flaques d'eau. Il lui fallait récupérer les bouquets qu'elle avait installer la veille pour le mariage.

Le temps lui avait filé entre les doigts et c'est en début d'après midi qu'elle s'en retournait. Un moment elle pensa passer dire un bonjour aux Kermabon et se ravisa. Cela ne se faisait pas d'aller à l'improviste.

Quand elle ouvrit la porte de la maison, tout était encore silencieux. Elle se déchaussa et alla déposer ses achats sur la table de la cuisine. Elle s'enleva sa cape et la mit sur une chaise près du feu à sécher.

Elle se pencha en avant, coiffa ses cheveux avec ses doigts, se fit une queue qu'elle entortilla sur elle-meme, prit une épingle dans sa poche, remonta la queue derrière et l'épingla.

Elle remonta à l'étage et tapa doucement à la porte de zak.

- Zak, tu es réveillée ?

Gin.

Gin arrangeait les dernières mèches de ses cheveux , lorqu'elle entendit que l'on frappait à la porte.

- Zakkkkkk, on frappe !

Gin était plus qu'en retard. Elle finissait à peine de s'habiller et fignolait encore sa coiffure. Elle avait décidé au dernier moment de se relever le cheveux en chignon.

- Zaaaaaaaaaak ? ...... et mince !

Gin relacha ses cheveux, baissa sa tete, la secoua et se redressa.

- pff ça ira comme ça finalement. .

Elle posa ses pinces et peigne et courut ouvrir la porte

- Oui ? Dao ? mais..heu.. déjà ? je n'ai meme pas encore fait la déco de l'église... je suis ... je suis en retard tout simplement et tout naturellement.

Gin sourit mal à l'aise.

- Je suis prete , tout est prêt. Si tu veux on va vite à l'Eglise maintenant, comme ça je décore et nous serons pour le coup en avance....oui, bon, pas trop en retard en tous cas.

Gin jeta un coup d'oeil dehors.

- Toute la famille est là ? humm ça ne me rend pas nerveuse du tout tu sais ?

Elle s'approcha de Dao et l'embrassa

- pfff tellement pressée que j'en oubliais de te dire bonjour.

Gin se retourna et monta quelques marches de l'escalier.

- ZAKKK, désolée, je vais partir avec Dao; Tu nous rejoins à pieds ? tu as encore du temps devant toi.

Gin resdescendit rejoindre Dao.

- Zak nous rejoindra, sinon je n'aurais jamais le temps d'installer tout à l'église. Je veux le faire avant qu'elle ne se remplisse.

Caled

Il ne pu s'empecher de sourire amusé.

Les pierres de la maison de Zak devaient bien rirent entre elles, a les voir vivre toute deux ensemble.

A peine frappés que la porte s'ouvrit. Il eut a peine le temps de réagir et de comprendre que Gin l’entraînait a la chariote.

Zakarine

- ZAKKK, désolée, je vais partir avec Dao; Tu nous rejoins à pieds ? tu as encore du temps devant toi.

Oh Nooooooooooooooooonnnnnnnn! Je vais faire comment, moi ? Pfffffffffff

Zakarine les regarda partir par la fenêtre... Elle soupira un bon coup, puis se mit à sourire finalement....

Héhé! Mais c'est que j'ai tout mon temps, moi !

La rouquine se déshabilla complètement, puis se débarbouilla tranquillement. Ses pas la menèrent vers son armoire d'où elle en sortit une merveilleuse robe verte. Zakarine la passa délicatement sur elle devant la psyché.
Malgré le ciel qui commençait à s'assombrir, la lumière était encore suffisante à la marraine de la future mariée pour admirer l'effet que la robe avait sur elle.

Mmmmm oui... Très jolie.... Elle prit ensuite sa brosse et commença son rituel de coiffure sur sa longue chevelure fauve..

Une goutte de parfum sur ses petits poignets et sur la base de sa magnifique poitrine (merci pour le compliment Gin! :wink: ), un collier autour de son cou gracile et le tour était joué. Zakarine était satisfaite du résultat.

Faudrait peut-être que je me bouge, à présent !

Elle descendit les marches quatre à quatre. Zak ouvrit la porte et, tenant les pans de sa houppelande dans chaque main, se mit à courir en direction de l'église.
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Zakarine

Zakarine dormait profondément quand elle entendit une voix l'appeler. Elle ouvrit tout doucement les yeux en soupirant

- Zak, tu es réveillée ?

Mais non voyons, j'étais juste entrain de faire des confitures à la fraise....

Ses yeux s'habituaient peu à peu à la pénombre et regarda attentivement Gin qui avait l'air excitée telle une puce.

Hummmm.... Il se passe quoi, là? Elle s'assit sur son lit et attrappa les mains de son amie en souriant malicieusement.

Allez raconte-moi! Qu'as-tu à me dire à cette heure si tardive.. ou matinale? C'est au choix!

La rouquine attendit que Gin lui réponde.. et oui, elle faisait durer le suspense...
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Gin.

La veille, toute de suite après le départ d''Azath, Zak et Gin avait passé le reste de la soirée à parler de la lettre d'Alan.

La lettre demandait l'autorisation à Zak et Gin pour qu'Alan demande en mariage sisoue. Elles avaient du expliquer à Azath que leurs autorisations n'engageaient en rien Sisoue elle-meme. Elles n'étaient pas contre, à partir du moment où Sisoue était d'accord.

Zak et Gin ne comprenaient pas la démarche d'Alan. Quelque chose devait leur échapper. Certainement. Elles avaient beau retourner la situation dans tous les sens, elles ne comprenaient rien. Elles n'étaient pas responsables de Sisoue. Elles n'avaient aucun lien de parenté alors pourquoi Alan avait besoin de leurs permissions ??? .. A moins que pour protéger son secret Sisoue ait du mentir sur le lien qui les unissait toutes et combien meme.

Tout cette histoire était incohérente. Alors qu'elles échangeaient des courriers avec Sisoue, celle-ci ne leur avait jamais parler de mariage avec Alan.

En y repensant ce matin, Gin leva les yeux au ciel. Elle souleva le plateau et monta les escaliers. Devant la porte de la chambre de zak, elle déposa le plateau sur le plancher et tapa fortement à la porte.

- ZAKKKK, lève toi, c'est l'heure. Je t'ai préparé le petit déjeuner, je te le laisse devant la porte, ne va pas mettre le pied dedans en sortant. Je vais me laver et ensuite je me prépare pour le mariage d'accord ??? ne traine pas trop !

Caled

Comme promis, la carriole s’arrêta devant la maisonnée.

A l’arriére le père Armand, Max, Léenn et Tristan se tenaient assis tant bien que mal pour se rendre à l'église.

Il sauta d'un pas alerte et s'engagea dans l'allée.

Trois coup frappé, plus qu'à attendre la belle

Zakarine

Il faisait un soleil radieux ce samedi-là. La douce lueur matinale caressa le visage de Zakarine qui se réveilla de super bonne humeur: c'était le mariage de sa filleule préférée!

- ZAKKKK, lève toi, c'est l'heure. Je t'ai préparé le petit déjeuner, je te le laisse devant la porte, ne va pas mettre le pied dedans en sortant. Je vais me laver et ensuite je me prépare pour le mariage d'accord ??? Ne traine pas trop !

Ouiiiiiiiiiiiiii, j'arriveeeeeeeeeeeeeee !!! Merciiiiiiiiiii !!!

La rouquine sauta du lit d'un pas joyeux. Elle passa une robe de chambre sur sa chemise de nuit et ouvrit la porte de sa chambre. Mais ce qui devait arriver, arriva.... la maladresse de Zak la fit marcher sur le plateau que Gin lui avait préparé.

Patratraaaaaaaaaaaaa! Il y en avait partout! La tisane faisait une mare, les tartines beurrées jonchaient le sol.

Fichtre! Ce n'est pas le moment! Au même temps, elle avait entendu la carriole de Daovarius ralentir, puis stopper devant la chaumière des filles.

Gin? GIIIIIIIN ? Tu t'habilles ? Pffff, j'ai encore fait une catastrophe.... et voilà Dao qui est arrivé. Tu vas lui ouvrir ?

Après avoir enjambé le plateau, elle fila à la cuisine prendre tout le nécessaire pour réparer ses bêtises et nettoya vite fait bien fait le pas de sa porte.

Ben tant pis pour le petit déjeuner, je vais m'en passer pour une fois!

Elle retourna dans sa chambre pour se préparer pour les noces...
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Zakarine

--Azath a écrit:

Porte qui s'ouvre , une blonde !!! Enki c'est vrai que Azath c'est pas le portrait craché du Gascon.
Mine surprise de la dite blonde !!!
Enki se dit le frangin va pas être facile la mission, (Alan je te retient).
Regard au dessous de l'épaule de la sus blonde...Regard derriere dans la cours, bon ben faut s'exprimer!!!

Hum, Hum !!! j'suis le frangin d'un certain Alan, le Gascon , jamais chez lui, vous l'avez croisé en Languedoc ya quelques mois, je precise, j'suis pas dans le meme chemin que lui hin !!!
Comme malgrés tout il aime déléguer du genre c'est moi qu'il envoie ben j'ai un pli a vous remettre....

Reprenant son souffle, la blonde débitait des mots style " Z..K A P.... TOI ...
Enki du breton !!! déja qu'Azath avait du mal avec le frangin des fois et ses expressions du pays le voici pas là à traduire bruit , levres qui remues , corps qui se retourne à helper Z.... pour toi !!!!

Corps droit, bé vi , pas le frangin d'Alan pour rien, mine de rien il jalousait son frangins d'en rencontrer toujours de jolies filles...
Bon l'heure était pas à la mode regret....
Oki, c'était le p'tit frère Azath, Alan pas toujours fiable, voleur, dragueur, moqueur, méchant parfois mais c'était son frère, il lui ecrivait chaque jour et matin lui parlait en serrant la balle qu'il avait partageait ensemble des années gaies...

Elle prend tout son temps hein ! ...heu... vous voulez bien voir zakarine au moins ? oui ? c'est bien ce qu'il me semblait

Enki , euh oui, c'est ça !!!

Pas mal la blonde jolie voix, je retient...

HEYYY ZAK QUAND TU VEUX, TU DESCENDS

Tchoo , pas gagné, j'le retiens le Gascon, ses déclarations y va un jour les faire lui méme, ca se touve y va m'envoyer aussi voir Star et Noct en plus, quel enfoiré le frangin!!!

En attente de la la vieille Rousse Zak , le tit frère se racle la gorge et chantonne "crawl babies" from the Pastels.

Alors qu'elle s'affairait dans son cabinet de toilette, Zakarine entendit Gin qui l'appelait.

HEYYY ZAK QUAND TU VEUX, TU DESCENDS

Pfffffffffff, Mais que veut-elle encore? Pas moyen d'être tranquille ici!! J'arriveeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!!!!

La rouquine prenait tout son temps à finir de se préparer pour recevoir le-dit visiteur. Elle n'attendait personne, il était venu sans même l'avertir. Il l'attendrait donc!

La brosse en main, elle coiffa soigneusement ses beaux cheveux de feu tout en s'admirant devant la psyché. Elle se surprit même à sourire en se voyant si belle dans ce miroir....

Tsssssssss, mais qu'est-ce que tu fais Zak ? Tu n'es pourtant pas amoureuse!

Gin hurlait d'impatience, tel un agneau qu'on égorgeait, et c'est nonchalamment que la princesse (oui la princesse, ben quoi?!) décida de se lever de son siège non sans s'être parfumée auparavant et enfiiiiiiiin à descendre les marches d'un pas majestueux...

Elle regarda son amie qui lui faisait des signes de la tête en lui montrant l'inconnu qui attendait sur le pas de la porte. Zakarine se retint de rire en voyant les grimaces de son amie et salua le nouveau venu, l'invitant à pénétrer dans sa demeure.

Demat, Messire ... ?

Je m'appelle Zakarine et je suis le tribun de Tréguier. Auriez-vous besoin de mes services ?

Tout en le saluant, elle lui fit un signe de la main.

Mais, entrez donc, je vous prie! La rousse regarda la blonde et lui demanda d'aller chercher une bouteille de chouchen .

Nous allons vous faire goûter à la spécialité locale à notre ami.. Gin revient avec la fameuse bouteille et trois chopines qu'elle remplit aussitôt.

Trugarez Gin! Allez , buvons! Irmaaaaaaaaaat!

Elle trinqua, puis but cul-sec, comme à son habitude... Zak regarda l'inconnu

Quel est donc l'objet de votre visite?

L'inconnu qui, en fait se prénommait Azath, lui remit un message de son frère Alanvega en lui précisant que c'était une demande en mariage qu'il faisait à Sisoue, leur amie de jeunesse. Alan désirait leur approbation à Gin et à elle.... ce qui fit rire la rouquine! Sisoue n'avait pas besoin de leur accord pour agir. Elle en a toujours en fait qu'à sa tête, comme les deux amies d'ailleurs.... Elle formaient un trio... infernal!
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Gin.

(HRP : reprise des rp concernant Tréguier, sur le rp "en carriole vers labrit". Coin arpenteurs. Forum secondaire)

--azath a écrit:

L'frangin du Gascon était de passage chez les bretons, les dingues du chouchen...
Son frangin Alan l'avait chargé d'une mission !!!
Haute importance, le soucis c'est que comme le frangin on allait y dire encore pas crédible l'Azath...
Arrivant en ville, il n'avait eu aucun mal en demandant aux 'tochtones la maison de Zak...
Aprés une halte en taverne, genre préparer les cadeaux à donner de la part du Gascon (d'la liqueur de gland de Bergerac), prendre un bain des pieds, il sorti de sa besace la lettre qu'Alan lui avait confié pour la glisser dans sa poche, botte secrète...
Puis d'un pas avisé et non embrumé il prit la direction de chez Zak indiquée...
La nuit était tombée, légère bruine qui le maintenait éveillé, il arriva devant la porte...
Respiration, expiration !!!

Toc Toc Toc

Gin était en train de balayer quand ...

Toc Toc Toc

Gin resta interdite. Elle leva ses sourcils. Puis s'activa. Elle déposa le balai et alla ouvrir la porte.

- Oui ?

Gin se trouva devant un homme qu'elle n'avait jamais vu. Après l'avoir regardé de haut en bas, elle lui sourit et pencha sa tete légèrement en arrière :

- ZAKKKKKKKKKKKKKK, c'est pour toiiiiiiiii !

Elle regarda l'homme dans les yeux et lui sourit.

- Elle arrive.

Elle resta là à tenir la porte. Ne sachant pas quoi dire. Elle repencha légèrement sa tete en arrière .

- ZAKKKKKKKKKKKKK, on t'attend !

Elle sourit à nouveau à l'homme, et lui fit un signe de tête.

- Elle arrive...enfin elle ne devrait plus tarder à arriver.

Puis génée du silence, elle reprit en riant :

- Elle prend tout son temps hein ! ...heu... vous voulez bien voir zakarine au moins ? oui ? c'est bien ce qu'il me semblait

Gin se retourna et cria en direction des escaliers

- HEYYY ZAK QUAND TU VEUX, TU DESCENDS !

Elle regarda encore une fois l'homme en souriant

- Normalement elle devrait arriver là, il ne va quand meme pas falloir que j'aille la chercher non ?

Gin rit... bien qu'il n'y ait rien de rigolo mais bon c'est toujours deux secondes de gagner.

Elle mit ses mains sur ses hanches et tapota des doigts. Elle regarda l'homme. Puis ne sachant plus ou regarder, fixa son regard sur ses bottes. Quelles secondes interminables plus tard, elle laissa échapper un long soupir.

- bon je crois bien qu'il va falloir aller la chercher... C'est une femme, elle sait se faire désirer...oui bon... heu.. j'y vais. Deux secondes !

Gin se retourna et monta les escaliers en courant, déboucha dans le couloir , ouvrit la porte de la chambre de zak :

- Zak, mais qu'est ce que tu fais ? ça fait une heure qu'on t'attend en bas. Il y a un homme qui te demande. Bouge toi les fesses, je ne sais plus quoi lui dire ! ho, je ne devrais pas le dire mais bon si ça peut te faire accélérer le mouvement, il est charmant, je suis sure qu'il va te plaire ! .... hééé mais ne cours pas comme ça, tu vas tomber !

Gin.

Gin se brosse ses cheveux en ce matin à peine ensoleillé. Elle n'arrive pas à retenir son esprit qui vagabonde.

Son esprit l'emmène là ou elle ne veut pas . L'emmène au voyage qu'elle vient de faire avec zaK. Elle veut oublier, chasser toutes images ou paroles mais son esprit n'en fait qu'à sa tête.

Son estomac se retourne, ses boyaux se tordent.

. La perte de son père, qu'elle dut passer sous silence. Taire cette douleur oh combien insupportable.

. Taire le geste de folie de dao. Cet abandon qu'elle reçut en pleine figure où le doute s'installa.

. Un pigeon lui annonçant l'existence d'une demi soeur. Son père lui a menti malgré toutes ses paroles ou il lui parlait d'amour exclusif.

. suivi du silence de dao... incompréhension ! Panique ! pour lui imposer toutes ces douleurs, il ne peut l'aimer, c'est évident ! Gin encaisse. Prend sur elle. S'accroche.

Puis voit enfin l'évidence : tourne et vire, seule solution... il ne l'aime pas. Même morte , elle, elle serait entrée en contact avec lui pour lui faire un signe. Lui ? silence absolu...Silence de mort !

Gin se précipita dans le jardin et vomit tout ce qu'elle put.

Même vidée , la douleur demeure . Elle s'éponge le visage.avec un pan de sa jupe. Rentre dans la maison, se met une laine sur les épaules tremblantes. Prends plusieurs inspirations et va se remettre au lit.

Elle ne parlera pas à zak aujourd'hui. Elle ne le peut pas.

Gin.

Il y a des jours où tout commence bien, et fini mal... et heureusement, il y a l'inverse.

Mais certaine fois, on ne sait pas.

On ne sait pas ce qui est bien et ce qui est mal.
Ou est le début de la fin ou la fin du début.
Le mal devient bien, le bien est-il mal ?

Le matin elle vomit sa douleur dans le jardin, mais la douleur persiste.

Durant les heures qui suivent, elle décide alors de ne plus se battre, baisse les bras, n'ayant aucune nouvelle, elle conclue que son histoire avec Dao est belle et bien finie. Son esprit l'accepte. Son rêve s'arretera là et la voici presque soulagée de sa douleur. Elle en sourit ! le temps emportera le reste ...

Oui la journée fini bien !

Quelques heures après, un pigeon passe par la fenêtre et s'installe à coté d'elle . Son coeur ne réagit pas. Zak, qui lui écrit surement, ce ne peut être qu'elle.

Contre toutes attentes, c'est Dao ! Son coeur se réveillle, elle le baillonne. Lit... un paysan a retrouvé dao inanimé dans un champ et il ne se rappelle plus rien ? et il revient à Tréguier ??? et il dit l'aimer ???

c'est bien ou c'est mal ça ?

Un long moment silencieux a suivi. Aucun mouvement sur le visage de Gin, ni dans son esprit. Aucune réaction sinon la surprise.

Bonne ou mauvaise ?

ça dépend si c'est bien ou si c'est mal ...
d'accord mais alors, c'est bien ou c'est mal ?
ça peut être bien , oui, mais ça peut être mal aussi.

On sait pas !

Et quand c'est comme ça, inutile de chercher une réponse ailleurs . Vous pourrez demander à qui vous voulez, vous n'en saurez pas plus. Les uns vont dire que c'est mal mais les autres vont vous dire que c'est bien et je ne parle même pas de ceux qui vous répondent "c'est à toi de voir". Tourne et vire, c'est vous qui devez trancher.

L'esprit de Gin ne voulant pas se mouiller, elle redonna la parole à son coeur.

Aussitôt le baîllon enlevé, Gin regarda son coeur s'envoler vers Dao. Elle leva les yeux au ciel, soupira et le suivit en trainant des pieds. Elle revint sur ses pas, attrapa violemment son esprit resté cloué sur place et le tira derrière elle :

- pfff on se demande bien à quoi tu sers toi !

La journée se finit-elle bien ou mal ? hum !

Gin.

- Oh, je n'en peux plus, file moi cette clé bonsang !

Zak trifouillait depuis quelques minutes son porte clés sans parvenir à trouver la bonne.

Gin arracha les clés des mains de Zak.

Elles étaient arrivées depuis deux jours mais n'avaient pas pu accéder à la maison, pour cause de travaux.

La rue dégagée, elles avaient enfin pu rapprocher la carriole devant la maison. Elles allaient pouvoir enfin entrer dans la maison.

Gin trifouilla à son tour le trousseau, en se tortillant.

- Pas compliqué de trouver une clé quand meme, y'en a pas 36 non plus ! ...Celle ne va pas..celle là non plus... bon c'est quoi toutes ces clés ?? tu ne peux pas mettre celle de la maison à part ? pfff. Celle là, je ne l'essaie meme pas... ha celle là peut être ? Non, minceeeeeeee, je ne vais pas y arriver.

Gin se retourna et mit brutalement le trousseau de clés dans les mains de zak en sautillant.

- Tiens, je ne tiens plus, j'ai envie de faire pipiiiiii !

Elle partit en courant, dans le jardin, contourna la maison, déboula dans la cabane et claqua la porte des lattrines.

Zakarine

Heu.... oui, oui!

Zakarine attrappa presqu'au vol les clés que Gin lui remit juste avant de courir vers la cabane au fond du jardin... Elle la suivit du regard et lui cria en mettant ses mains en porte-voix:

Ne rate pas le trouuuuuuuu!!!

La rouquine éclata de rire. Connaissant la maladresse de son amie, elle l'en savait parfaitement capable.

Bon voyons un peu ces clés... Tsssssss

Elle les inspecta soigneusement et prit celle de la porte d'entrée. Elle la glissa dans la serrure et ouvrit sans aucun problème.

Ralala... Gin, Gin! Si tu n'existais pas, il faudrait vraiment t'inventer!

La maison était poussiéreuse, mais en ordre.
Zakarine y entra avec plaisir. Son confort lui avait bien manqué et son lit encore plus. Elle s'assit un instant pour se reposer en attendant que Gin revienne des latrines. Elle débarrasseraient la carriole à deux ensuite...
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Gin.

Gin entra et s'assied à coté de zak.

- hummmm que c'est bon d'être enfin chez ...toi !

Gin mit ses coudes sur ses genoux et sa tete entre ses mains.

- Alors on commence par quoi ? on défait les valises et ensuite on vide la carriole ou l'inverse ? moi, si tu me demandes mon avis, je me sens de faire ni l'un, ni l'autre mais bon il va bien falloir le faire tôt ou tard.

Gin fixa Zak espérant qu'elle remette au lendemain.

- hé mais j'y pense, tu n'as pas dit que tu allais étudier dès demain ? Tu me montreras tes cours ? parce que s'il faut que j'attende d'avoir assez d'écus, je ne suis pas prête de savoir écrire un jour .(oui c'est zézette qui écrit à sa place et ça commence à bien faire)

Gin se lève :

- Une tisane Zak ? je vais m'en faire une ... c'est une ou deux cuillères de miel que tu prends ?

Gin se mit à faire la tisane, l'esprit ailleurs. Elle revint dans la pièce avec la tisane, les bols et fit le service :

- attention c'est bouillant !

Elle regarde zak et sourit :

- Je sais que tu dois attendre que je t'en parle, mais là je suis épuisée... je ne rêve que d'une chose c'est de me jeter dans le lit et mettre mon esprit au repos parce qu'il part dans tous les sens... Mais on en parlera zak ! Il faudra bien !

Zakarine

- Alors on commence par quoi ? on défait les valises et ensuite on vide la carriole ou l'inverse ? moi, si tu me demandes mon avis, je me sens de faire ni l'un, ni l'autre mais bon il va bien falloir le faire tôt ou tard.

Tu sais quoi? On se REPOSE! Moi aussi, je suis crevée... demain est un autre jour!

Zakarine touillait machinalement la tisane que Gin avait eu la gentillesse de lui apporter. Elle pensait aussi à leur voyage où ils était cinq à partir et deux à revenir...
La rouquine ne fit pas attention à la recommandation de son amie et porta la tasse à sa bouche.

Ouillllllllllleeeeeeeeeeee!!!!!! Mais c'est bouillant !

Ayant la bouche en feu, Zakarine recracha son breuvage sur la table... Elle faisait plein de grimaces et, pour essayer de la refroidir, se leva d'un bond et but de l'eau fraiche.

Wouaw! Ça fait du bien!!! Bon... allez zou! On va se coucher, je crois que ce n'est pas la soirée....
On y verra mieux demain. Je crois que je vais étudier le Commerce, j'y ai pris goût durant les voyages!

La Trégorroise partit d'un rire nerveux en se dirigeant vers sa chambre à coucher. Elle détournait son visage pour dissimuler son chagrin devant Gin. Les deux amies avaient eu une peine de cœur qui avait du mal à cicatriser...
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Gin.

Quand ZAK remit brusquement le coffre contenant la nuisette à Gin, celle-ci paniqua ! Si on réfléchit deux secondes qu'est ce que cela peut bien faire que quelqu'un vous trouve avec un coffre à la main ? mais quand on sait ce qu'il y a dedans ....

Surprise de se retrouver avec le coffre dans les mains, Gin ne sut que faire. Son cerveau ne lui envoyait plus aucune information. Par contre son corps cherchait une solution. Elle fit un tour dans un sens puis un autre dans l'autre sens, deux pas en avant, un en arrière et..... un grand merci à l'inventeur des escaliers. Elle s'y précipita, déboula dans le couloir, ouvrit la porte de la chambre de ZAK, y déposa le coffre qui lui brulait les mains, dessus la commode et referma doucement la porte. Une main encore sur la poignée de la porte, elle mit l'autre main sur sa poitrine et souffla de soulagement. Elle repartit en courant dans le couloir et commença à descendre les escaliers rapidement . Pourquoi ? elle ne se posait meme pas la question, dans sa précipitation elle oubliait qu'il n'y avait plus urgence.

Elle réalisa qu'elle entendait Zak parler à un homme. Elle s'arrêta net. Elle remonta une à une et très lentement les 3 marches qu'elle venait de descendre. Encore essouflée, lle inclina légèrement sa tete et elle tendit l'oreille en calmant sa respiration. Elle reconnut la voix de DAO. Un instant elle pensa que ce fut NINNOZ. Elle avait beaucoup entendu parler de Ninnoz mais ne l'avait jamais vu. Elle savait qu'il était du voyage et déjà il l'intimidait. Soulagée, elle descendit les escaliers.

Dao ? elle l'avait croisé une fois, il y a quelques temps déjà mais avait été présentée à lui que récemment en taverne. Un homme charmant qu'elle avait trouvé bien sympathique.

Quand elle entra dans la salle à manger, ZAK et DAO étaient déjà attablés, un verre de Chouchen à la main. Et là, elle surprit DAO en train de sourire à ZAK et lui adresser un clin d'oeil. Une fraction de seconde cette image la déstabilisa. Elle eut un instant d'arrêt mais ne se laissa pas le temps d'y réfléchir plus.

Et tout en le bisant (ça se dit ça ?

) :

- Demat DAO, tu vas bien ? Alors prêt pour le voyage ? J'ai déjà fait mes valises depuis un moment mais à chaque fois que je passe devant la carriole remplie de sacs de farine, je me défais d'une partie de mes affaires. Je me demande comment on va faire pour tous entrer dedans !
Mais escusez-moi, je vous ai coupé, tu parlais de la destination finale de notre voyage ?

Elle se tourna vers ZAK en souriant .

- Il faut voir le chef pour ça ! moi je me contente de faire comme mes valises. On me rentre dans la carriole avec et on me débarque avec !

Caled

Il ne put s'empecher de rire

- Dem' Gin. Je vais bien oui, et mes affaires sont belles et bien prete. Juste le temps de sceller la jument, quelques provisions. Le reste est deja dans la Chariotte.

Toujours aussi hilare

- Pour ce qui est de ton probleme de valise qui s'entassent sans cesse. Je crois que cela viens plus du fait que tu sois une femme qu'autre chose...

Il sourit amusé et finis son verre

- Et puis si on a pas assez de place a l'interieur, on fera tomber quelques sacs discretement avec Ninnoz en cours de route...

Zakarine

"- Il faut voir le chef pour ça ! moi je me contente de faire comme mes valises. On me rentre dans la carriole avec et on me débarque avec !"

Zakarine se mit à sourire en rougissant.. Rhhooooooooo de suite... la cheffe!

Tu sais très bien qu'on va voir Starine à Labrit, pffffff. Je voudrais connaitre Philippe, mon neveu. Mais auparavant, je dois liquider toute la marchandise que le cheval va transporter, peuchère...

Jugeant la taille "fine" de Gin, elle rajouta . Et pas seulement la marchandise!

Elle discutait, buvait avec les autres, mais elle les surprit se jetant de drôles de regards complices. La rouquine sentait Imagine très gênée, ce qui la surprit sur le moment.

Héhé! Me cacheraient-ils quelques chose, tous les deux ?
Et si c'était LUI, son amoureux secret ?!

Elle se leva en prétextant ses bagages à mettre dans la carriole et les laissa seuls un instant...
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Zakarine

Peu de temps après les avoir laisser seuls, Zakarine la coquine revint à la maison voir ses amis. Elle mourait d'envie de savoir ce qu'ils s'étaient dit en son absence, mais ne demanda rien, enfin pas devant Dao en tout cas!

C'est pas tout, mais va falloir penser à y aller! La rouquine mit tout son petit monde dehors et ferma la porte de sa chaumière.

Une fois le cheval sellé, ils partirent chercher le reste de la troupe, Ninnoz et Magany qui les avait rejoints au dernier moment...
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Esmeira

Esmei revenait de chez Sis, où elle avait veillé une partie de la nuit. Elle était fatiguée, vraiment fatiguée et trainait les pieds. Cependant avant de retrouver son lit elle devait passer chez sa marraine.
Elle traversa donc le village et arriva chez Zakarine. Elle fit le tour de la maison pour s'assurer que tout allait bien, arracha les mauvaises herbes devant la porte puis reprit le chemin de sa maison, là où un lit douillet l'attendait...
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Caled

Le silence d'abord, puis tous se passa bien vite. Des pas précipités, une porte qui s'ouvre, et le voila qui manque de tomber au sol.

Ca lui apprendra a se retenir au porte dans l'attente que ces dernières s'ouvrent.

Il se rattrapa de justesse, avec l'air innocent de celui a qui il n'est rien arrivé.

Une fois les salutations baveuse d'usage,assis a la table, un verre de chouchen a la main, les choses serieuses commencérent.

Il sourit.

-- J'ai aperçu la chariotte oui, je me suis permis d'y laisser mon sac. Je prendrais mes réserves en selle ce soir.

Buvant une longue gorgée.

- Ninnoz est paré lui aussi ? Et Gin ?

Nouveau bruit de pas, il se demanda un instant si le bois retenant l'escalier n'allait pas craquer. Gin apparu dans la piéce, souriante a son habitude.

Petit pincement de nez. Une pensé lui traversa l'esprit, trop fulgurante pour la saisir, il réfléchit un instant, espérant rattraper la fuyarde. En vain.

Il secoua la tête et devant l'ai inquiet de Zak il sourit, clignant de l'oeil.

-- Rien, je pensais a une chose... mais je dois avoir des résidu de vent marin dans la tête... ma pensée s'est envolé ! Ah oui je voulais savoir ou vous alliez en définitive ? Votre destination finale en somme ?

Caled

Une nuit au bord du lac, calme et reposante. Enivrante. Revigorante à souhait. Il était maintenant sur de ce qu'il voulait.

Il marchait d'un bon pas, dans les petites ruelles remontant vers le centre du village.

La petit maisonnette coquette qu'il cherchait apparu bientot, et c'est guilleret, sifflotant un air marin appris a bord lors de son premier voyage qu'il alla frapper a la porte.

- Zaaaaaak ?? Tu es la ?

Il se colla au carreau, le nez aplatis, les mains au dessus de ses yeux pour mieux voir l'interieur. Il ne voyait personne mais décida de continuer de frapper à la porte, appuyé, en équilibre, a la chambranle

Zakarine

- Zaaaaaak ?? Tu es là ?"

Absorbées qu'elle étaient, les filles entendirent soudainement une voix appeler au-dehors.

Zakarine prit la nuisette des mains de Gin, la lui arrachant presque, la plia en vitesse et la rangea dans le petit coffret-cadeau destiné à Missanges en rougissant.
C'était une voix masculine familière, qui plus était, qui l'interpella et elle ne voulait pas que l'on vît ce qu'elle avait acheté... Elle le tendit à Imagine et regarda par la fenêtre

Tiens, vas vite le ranger, je vais voir qui c'est pour lui ouvrir.

Une fois l'objet en sureté, Zakarine ouvrit la porte à son ami Dao. Elle poussa un grand Ouffffffffffff !!!! de soulagement. La rouquine l'invita à entrer.

Dao! Comme je suis heureuse de te voir! Elle lui fit une grosse bise tout souriante, en lui désignant la salle avec sa tête.

Entre, je t'en prie. Gin ne va pas tarder, elle est montée dans sa chambre quelques minutes.
Alors, tu es prêt à partir? Si tu le souhaites, tu peux déjà mettre tes bagages dans la chariote. Elle est chargée, tu trouveras bien un coin où poser tes affaires!

Allez, viens boire un petit coup pour la route!

Elle passa devant lui et s'assît en l'invitant à faire de même. Une bouteille de chouchenn trônait sur la table, les sollicitant à s'en servir... Les Trégorrois ne se firent pas prier!
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Gin.

Pendant que ZAK allait chercher le futur cadeau des mariés, Gin resta pensive. Leur conversation sur le soi-disant admirateur secret, lui rapella son rève de la veille.

Rêve étrange où elle embrassait un charmant jeune homme rencontré dans une rue du village. Elle savait qu'il s'agissait d'un rêve et pourtant cela lui avait paru tellement réel.

Elle se revoit encore sur la route la ramenant chez elle. Tout était comme dans la réalité excepté que toutes les personnes qu'elle croisait, étaient figées. Comme si le temps s'était arrêté. Au tournant d'une rue, c'est là qu'elle est tombé nez à nez sur lui. Grand brun, les yeux rieurs, semblant siffler, semblant marcher à vive allure, les mains dans les poches. Figé tel une image. Elle reprenait sa route, lorsqu'elle revint sur ses pas pour plonger son regard dans le regard vide du jeune homme. Quelque chose se produit et Gin se hissa sur la pointe des pieds, s'approcha lentement pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un frisson la traversa. Gin recula et vit alors le jeune homme cligner de l'oeil. Elle le fixa surprise. Puis l'oeil se remit à cligner et Gin se réveilla.

Etrange non ? Oui étrange. Elle ne connaissait pas ce jeune homme et pourtant il lui semblait qu'elle le connaissait. Etait-ce son regard ? son allure ? Puis son attitude à elle ? embrasser comme ça quelq'un dans la rue ? ce n'était pas d'elle. C'était bien un rêve. Et pourtant ... son émotion à ce moment là était bien réelle. Etait-ce un rêve prémonitoire ou bien un rêve sans signification, sans logique ?

Le retour de ZAK dans la pièce, la tira de ses pensées.

Zak déposa un joli coffre. Gin, curieuse, se leva pour mieux voir ce que le coffre contenait.

Zakarine fit durer le suspens en l'ouvrant tout doucement, attisant la curiosité de Imagine. Elle plongea ses mains à l'intérieur et en sortit une très jolie nuisette toute brodée main.

Tu crois que ça va lui plaire , enfin surtout au marié? C'est un cadeau commun...

Gin resta sans voix. C'est la première fois qu'elle voyait une telle nuisette. La nuisette avait ...comment dire ... la forme des seins ? en broderies puis le reste du tissus n'était qu'un voile. Un voile ouvert comme une veste devant.

- C'est surprenant ZAK, je n'ai jamais vu ça en vitrine. Mais je comprends pourquoi !

Gin prit la nuisette dans ses mains et la tendit devant elle. La tourna, la retourna.

- C'est ravissant mais osé....mais ra-vi-ssant ! Les broderies sont magnifiques. Tu as du y mettre le prix.... Regarde-moi un peu ce voile. On doit se sentir nue la dessous...et au meme temps cela fait habillé... J'avoue que sur le moment je suis restée surprise, zak, mais finalement je trouve cette nuisette trés jolie. Cela convient bien à une nuit de noce. C'est coquin et tu as bien raison c'est en effet un cadeau commun.

Gin se mit à rire :

- non mais qu'est ce qu'ils ne vont pas inventer, je ne savais meme pas que ça existait ...un voile pour habit et des poches pour mettre les seins dedans. Fallait y penser quand meme !

Zakarine

Zak réfléchît un instant à ce que Gin pût écrire à son amoureux secret. C'est que ce n'était pas chose facile, elle-même n'a jamais été confrontée à pareille situation.

Pour débuter ta lettre, tu pourrais commencer par:

Citation:

Très impressionnée par votre courrier je vous réponds avec retard , mais ma curiosité me pousse à le faire aujourd'hui...
Comme dit l'adage, mieux vaut tard que jamais, non ?

Et puis, tu lui poserais des questions sur lui, comme ... son nom, son lieu d'habitation, ses goûts, enfin je te fais confiance!

La rouquine scruta le regard de son amie, trouva que ses yeux tournoyaient de façon très bizarre. Inquiète, elle se leva et attrapa Gin par les épaules la fixant droit dans les yeux. Puis elle s'enquit de sa santé.

Tu te sens bien? Ne me fais pas un malaise, hein ???

Tu sais que nous devons partir mardi, alors pas de mauvaise blague, s'il te plait!!! Attends.... tu n'aurais pas abusé de chouchenn, toi ?
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Gin.

- hé mais lache-moi, c'est plus de l'amour c'est de la rage ! jJ me sens bien, merci ! Un instant je me suis vue riche... un flash !

Bon c'est grosso modo ce que je lui ai écrit ! ça va, j'avais peur de ne pas avoir été à la hauteur.

Gin se leva et rangea sa chaise.

- oui parce que finalement je lui ai écrit ce matin...dès que j'ai lu le message mais une fois expédié, il m'ait venu des doutes... Est ce que ce ne serait pas une blague ? est ce que j'ai répondu comme il fallait ? c'est quand meme assez délicat pour une jeune fille de répondre à un inconnu non ?

- Tu as 1000 écus sur toi zak ? non ? ben je continues alors. Je disais que c'était délicat comme situation. Vois-tu, selon comment on répond on peut vite passer pour une fille facile ou bien pour une fille "snobinarde". Du coup j'ai essayé de faire du mi-figue, mi-raisin. J'ai laissé un certain flou artistique tout en laissant sous entendre que j'attendais une réponse. Bon, au meme temps, je me demande si je n'ai pas en peu manqué de diplomatie.

Gin se rapprocha de ZAK :

- Devine comment j'ai fait pour lui faire comprendre discrètement que j'attendais une réponse de sa part ? Tu sais pas ? et bien j'ai écrits ... heu... qu'est ce que j'ai écrit déjà ...heu... désolée je n'ai plus le texte sous les yeux... je crois que j'ai du mettre un truc comme "A vous lire"..oui je crois que c'est cela !

Gin partit à rire.

- tu ne crois pas que c'est un peu trop direct toi ? c'est toujours comme ça. Sur le moment ça me parait bien être écrit . Bon parce que je me relis plusieurs fois quand meme. Mais une fois expédié, je me rends compte que je n'ai pas écrit les choses comme j'aurai du le faire. Tiens, là, tu vois pour se "A vous lire" , je trouve que c'est trop direct. D'un autre coté comment tu veux dire ça autrement ?

- Je parle, je parle mais tu sais que j'ai quand meme un petit doute sur toi ! tu as intéret à ce que ce ne soit pas toi parce que sinon...sinon.. je te revaudrais ça et quand tu ne t'y attendras pas.

Gin reprit la chaise et s'y asseya :

- Tu sais ce qu'il m'est aussi passé par la tête ? je me suis demandé si ce billet était bien pour moi ! imagine que ce ne soit pas pour moi mais ...pour toi ou carrement une autre fille. ça peut arriver non ? meme si c'est rare , ça peut arriver. Et quand ça arrive rarement, il y a de fortes chances que ça tombe sur moi ! C'est vrai quoi il m'arrive toujours des trucs qu'il n'arrive pas aux autres. Comme quoi ? là ça ne me vient pas en tête mais j'ai remarqué ce fait.

- Toi non ? tu n'as rien remarqué ? sans aucun rapport avec le sujet, tu n'aurais pas vu 1000 écus trainés quelque part ? parce qu'il parait que c'est le prix pour me faire taire ! :wink:

- Quoiqu'il en soit, ma lettre est partie et on verra bien. Tu sais que j'ai failli ne pas la signer. Je voulais signer "la dame qui vous répond en secret" puis je me suis dit "A quoi ça sert ? c'est vrai quoi ! Je n'ai pas envie de passer pour celle qui ne répond pas aux lettres que l'on prend la peine de lui envoyer. Ben voui, si je réponds anonymement il ne saura pas que c'est moi, tu es d'accord avec moi ? bon donc il va quand meme attendre ma réponse et comme elle ne viendra pas puisque j'ai déjà répondu mais sans qu'il sache que c'est moi, il va penser que je le dédaigne et là je vais passer pour une blondasse qui se la pète...et je ne suis pas comme ça. NON. Je ne suis pas comme ça !

Gin commençant à fatiguer se mit à crier :

- Coupez ! Coupezzzzzzz ! J'arrête de tourner je suis crevée... je reprendrais la scène plus tard.

L'équipe de tournage se dispersa. Quand Gin eut fini de se changer, elle sortit de sa loge et la ferma à clé. Elle traversa les studios, dit bonsoir aux quelques techniciens qui trainaient encore et sorti dans le village rr.

Zakarine

"-- Il faut que je lui réponde mais je ne sais pas quoi répondre ? Qu'est-ce que tu ferais toi ? je ne sais pas qui c'est, si ça se trouve c'est une blague ! ..... Blabla blablabla..... Ce n'est pas toi au moins qui aurait mis ce billet dans le pot ???"

La bouche bée, les yeux grands ouverts et la main sur le cœur, Zakarine prit un air ahuri.

Me croirais-tu capable d'une telle chose??? Je suis outrée que tu puisses penser une telle chose de ton amie d'enfance.... Faire de telles blagues.. comme si j'en étais capable! pffffff

Tu vas lui répondre quoi?

Zakarine s'installa sur une chaise confortable les bras croisés sur la poitrine, en écoutant Imagine parler en espérant néanmoins qu'elle serait brève car elle avait encore du travail... Et oui, Zak savait très bien que l'on devait donner un denier à son amie pour qu'elle commence à raconter et 1000 écus pour la faire taire!

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Gin.

Gin regarda la main de ZAK lui saisir la manche. Gin regarda Zak, puis la manche. Elle pinça ses lèvres puis regarda Zak, puis sa manche, puis zak. Agacée, elle retira les mains de zak qui s'efforcaient de remettre sa chemise en place.

- bas les pattes ! tu sais pas le faire comme il faut. Gin soupira !

- Du boulot ? je ne t'avais pas dit de faire des sacs de farine plus petits ? est-ce que je te l'avais dit ou pas ? alors , on ne m'écoute pas et ensuite on se plaint d'avoir trop de boulot. Je t'aiderai à transporter les sacs dans la carrioles ce soir quand j'aurai fini mon travail chez Carolinius.

Gin réajusta son encolure et tout en arrangeant méthodiquement les plis de sa chemise, elle reprit très calmement la conversation

- Pour en revenir à notre sujet, ça va t'étonner mais pour une fois je vais faire très court. Je ne sais pas ! Voilà !

Gin remit en forme les manches bouffantes de sa chemise...

- pfff ça m'énerve quand c'est tout raplapla... ben me regarde pas comme ça ! c'est la vérité, je ne sais rien.

Gin se mit à rire.

- Rho la tête que tu fais... je te jure que tu sais tout...bon j'ai reçu un message qui disait que j'étais.... (Gin attrapa sa natte de cheveux qui pendait sur sa poitrine et d'un geste la fit voler en l'air. La natte retomba dans son dos. ) ... trèèès belle (Gin papillonna des cils) et que comme je devais m'ennuyer toute seule dans la maison, peut être que l'on pourrait correspondre ensemble pour se tenir compagnie... et c'était signé : un admirateur secret.

Gin bouffonna :

- pfff encore un ? oh noonnnn mais qu'est ce que je vais faire de tous ces admirateurs ???

Gin s'arrêta net de rire.

- Il faut que je lui réponde mais je ne sais pas quoi répondre ? qu'est-ce que tu ferais toi ? je ne sais pas qui c'est, si ça se trouve c'est une blague !

D'un geste machinal, Gin fit repasser sa natte sur sa poitrine et nerveusement coiffa la queue de sa natte avec ses doigts.

- Ce n'est pas toi au moins qui aurait mis ce billet dans le pot ???

Gin.

La bouche bée, les yeux grands ouverts et la main sur le cœur, Zakarine prit un air ahuri.

Me croirais-tu capable d'une telle chose??? Je suis outrée que tu puisses penser une telle chose de ton amie d'enfance.... Faire de telles blagues.. comme si j'en étais capable! pffffff

Gin sursauta , les yeux sortant des orbites, les mains sur ses oreilles :

- huggg ! tu es Ouuuuutrée que je puisse penser une chose pareille ?? vaut mieux être sourde que t'entendre ça !

Gin mit les mains sur ses belles hanches...oh puis zut autant y aller carrément...sur ses hanches voluptueuses à souhait.

- ben c'est peut être parce que tu l'as déjà fait non ? pas avec moi..quoique

, mais en tous cas, je t'ai vu le faire à d'autres ! alors tu fais ta mijorée à qui tu veux mais pas à moi !

- Tu vas lui répondre quoi ?

- je vais lui répondre quoi ???? ben t'as pas remarqué que je t'avais posé la question la première ?

etsi c'est pas toi alors ? ben qui sait alors ???

Agacée, Gin croisa ses bras sur sa poitrine (généreuse et ferme

). Puis à son tour, elle prit une chaise, et s'asseya à califourchon face à ZAK :

-bon dis moi d'abord quoi répondre ?

Gin guettait la réponse de ZAK (tandis que ces pupilles se mirent à tourner à vive allure, trop viiiiiite, on aurait dit des écus qui défilaient devant ses yeux... Après comptage y'en avait 1000 à peu près, chuis pas sure ça tournait vite quand meme !

)

Zakarine

Gin mit ses mains dans les poches de son tablier et fit mine de partir, espérant vivement que Zak la retiendrait pour qu'elle lui en dise plus. La rouquine sourit en voyant le manège de son amie, mais comme elle était très curieuse elle ne put s'empêcher de la tirer par l'AUTRE manche pour qu'elle puisse rester là.
Voilà la Gin complètement débraillée qui rosit de colère. Zakarine savait qu'elle n'aimait pas ça et en profitait pour la taquiner!
Mais la bavarde dut pendre sur elle, bien obligée sinon la curieuse ne demanderait rien....

Bon tu accouches ?! Quel billet? Quel admirateur? Il te disait quoi ????

La meunière piaffait d'impatience. Sa journée n'aurait pas été complète sans avoir le fameux renseignement...Se connaissant, elle n'aurait pensé qu'à ÇA.

Fais vite, j'ai du boulot qui m'attend au moulin! Je dois préparer Notre voyage, MOI!!!!

Elle se rendit compte soudainement qu'elle tenait encore machinalement la manche de Gin. Elle la lâcha aussitôt, en l'arrangeant un peu.... très très peu... juste assez pour lui faire plaisir avec un petit sourire hypocritement gêné sur les lèvres.
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Zakarine

Plus que trois jours... trois jours avant le départ de Tréguier. Zakarine chargeait la carriole petit à petit de sacs de farine et de tonnelets de cidre qu'elle vendrait très bientôt en Françoisie.
Ses futurs compagnons de route étaient prévenus de la date prévue. Ils se réjouissaient déjà de prendre la route. Il ne restait que les provisions pour la route et tout était bon!

Voilà notre rouquine à nouveau escorteuse. Avec Ninnoz, elle ne ferait qu'un petit bout de chemin puisqu'il voulait aller à Vannes, la ville bretonne qu'elle préférait!

Quant à Gin, la Trégorroise priait chaque jours qu'Aristote faisait pour qu'elle ne se perdît pas à nouveau en prenant des chemins de traverse ou bien qu'elle ne tombât pas dans quelque fossé... comme elle en avait la fâcheuse habitude!

Toute à sa tâche, une petite mésange se posa soudainement sur son épaule.

Bonjour Madame la mésange! Que me vaut l'honneur de votre visite en ce lieu?

La chaleur était lourde en cette fin de mois d'Août. Zakarine était en sueur. Elle n'osa pas la toucher immédiatement pour ne pas salir son joli ramage en récupérant le message qui lui était destiné.
Pour ne pas l'effrayer, elle regagna sa demeure doucement et se lava les mains qu'elle essuya aussitôt.

Me voilà prête à voir ce que vous avez pour moi! Lui dit-elle en souriant. Elle s'activa à soustraire délicatement le vélin, puis relâcha la petite bête qui vola vers d'autres cieux.

La joie que son ami ne l'avait pas oubliée se lut sur son visage. C'était de nouveau une invitation à un mariage et il lui demandait d'en être le témoin.
Le visage de Zak se décomposa.... Surcouf se mariait avec Sousix de Montfort mi-septembre et elle ne pourrait pas y assister... quelle déception!

Tout comme pour le mariage de Missanges elle dut se résoudre à lui répondre négativement, non sans un pincement au cœur...
Elle se souvenait des premiers jour de son ami à Tréguier. C'était elle, en tant que tribun, qui l'avait accueilli et ils étaient devenus de très grands amis par la suite...

Citation:

Mon très, très cher Surcouf,

Quel honneur tu me fais en me demandant d'être témoin à ton mariage! Tu m'intimides et je t'en remercie.

Malheureusement, je ne pourrai être là lorsque tu prononceras le "oui" fatidique. Les affaires m'appellent en France et je ne puis retarder mon départ...

Je vous envoie tous mes vœux, à ta très jolie promise Sousix, et à toi pour que la cérémonie soit celle d'un ménage heureux.

Crois, malgré tout, à mon amitié sincère. Je t'embrasse

Zak, ton amie de toujours

Elle plia son message et alla chercher son pigeon qui était revenu de Saint Pol. La Trégorroise introduisit le vélin dans la bague prévue à cet effet et l'envoya vers Rennes où résidait le plus souvent le futur marié...
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Gin.

Gin avait presque fini d'étendre le linge et ZAK n'avait toujours pas dit un mot.

- Tu sais que moi aussi j'ai des secrets ? voui, Madame, il n'y a pas que toi qui reçoit des pigeons.

Gin souleva un sourcil et attendit une réaction de ZAK.

- Tu crois que je blague ? figures-toi que j'ai reçu un message d'un admirateur secret. Voui, c'est comme je te le dit. Alors qu'est ce que tu dis à ça hum ? Tu ne dis rien ?

Gin recommença à fredonner et finit d'étendre son dernier linge.

Elle ramassa le seau, le ramena à coté du bac à linge, s'essaya ses mains sur sa robe et retourna vers ZAK.

- Alors ? Tu ne veux pas savoir qui c'est ? ni ce qu'il m'a dit ? et tu ne veux, naturellement pas savoir ce que je vais lui répondre ?

Zakarine

Zakarine se mordait les lèvres. Gin la savait curieuse et elle savait qu'en se taisant, son amie d'enfance craquerait avant elle.
Car si la rouquine était curieuse, Gin était trèèèèèèèèèèèèèèèèèèès bavarde. C'était à celle qui craquerait la première! ... Et ce fut Zak....

Heu? Un admirateur secret? Tu me fais une blague ou quoi ?! La vérité est que tu sais qui c'est, mais tu ne veux pas me le dire!

Elle s'approcha de son amie et lui tira la manche de sa chemise.

Allezzzzzzzzzzzzzzz dis-moi donc!!!! Zak prit le seau plein de linge des mains de son amie et le posa au sol.

Tu feras ça plus tard... parle, pour l'instant!

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Gin.

Gin fit mine d'être contrariée mais s'empressa de tout déballer à ZAK avant qu'elle ne change d'avis.

- Bon, je te raconte vite fait alors, parce que je n'ai pas plus le temps que ça ! alors voilà ! En fait, je n'ai vu ce billet que ce matin alors que cela fait un moment qu'il était là. Il était dans le pot qui est sur la fenetre de ma chambre. C'est dingue ça ! Tous les jours que Dieu fait, dès que je me lève j'ouvre les volets. Qu'il pleuve, qu'il neige, j'ouvre mes volets.

Tu me connais, si la chambre n'est pas aérée, je ne suis pas tranquille. Alors vois-tu, ce matin, va savoir pourquoi, en ouvrant mes volets , j'ai l'idée de prendre le pot pour le descendre dans le jardin. Figure-toi que ce pot est là depuis des lustres. Et tous les soirs, je le prends pour le mettre parterre et pouvoir ainsi fermer les volets. Et tous les matins, je le reprend pour le remettre sur le bord de la fenetre...tu vois ? une fois bien sur que j'ai ouvert les volets. Tu me suis ? et bien figure toi, que je n'ai jamais eu l'idée de regarder à l'intérieur. Naturellement que je n'ai jamais eu idée. J'ai regardé la première fois et le pot était vide donc je ne vois pas pourquoi chaque jour j'allais regarder dedans pour voir s'il y avait quelque chose... Bon bref, ce matin je ne sais pas pourquoi j'ai jeté un coup d'oeil...

Gin s'interrompu devant le regard noir de ZAK et pensa qu'il fallait réellement qu'elle fasse "bref".

- bon j'abrège sinon ça va faire trop long et je suis pressée.. donc comme qui dirait brièvemeeeeeeent j'ai trouvé un billet qui m'était adressé et qui était signé d'un admirateur. Voilà.

HRP : Gin aurait pu prendre son seau et puis partir mais elle ne le fit pas. Non, impossible

. Car son seau se trouvait à coté du bac de linge et non à ses cotés. Et si Madame La ZAK ne sautait pas de lignes

lorsqu'elle lisait les histoires, elle n'aurait jamais pu enlever des mains de Gin, un seau de linge. Le linge ayant été étendu et le seau ayant été remis en place. C'est qu'elle est ordonnée la Gin.

Pour le coup donc, Gin mit ses mains dans les poches de son tablier et fit mine de partir, espérant vivement que ZAK la retiendrait pour qu'elle lui en dise plus.

HRP : (Bon zak, c'est à toi là, alors tu me retiens mais sans m'attraper par la manche ok :wink: ? parce que ça tire sur ma chemise, ça fait des plis et j'aime bien être bien apprétée ou alors tu me l'arranges après)

Gin.

Gin descendit les escaliers les mains chargées de linge et surprit ZAK au pas de la porte .[/i

]- Nooooon ! encore un billet ? Tu me caches quelque chose toi ...et ne me dis pas que c'est encore un mariage qui se prépare ! Oh mais regardez-moi ça, elle fait l'innocente en plus !

[i]Gin poussa lègèrement Zak avec ses fesses et continua son monologue, toute souriante faisant celle à qui on ne la faisait pas :

- Pousse-toi donc, j'ai du travail mouaiiiii, j'ai pas le temps de m'extasier devant un pigeon !

Gin se dirigea vers le bac à linge tout en dandinant son joli postérieur et y laissa tomber ses affaires. En allant chercher le seau , elle fit un petit signe de tête à Zak qui la regardait. Un petit signe qui voulait dire " hé hé j'ai tout compris". Elle prit le seau et se dirigea vers le puit. Elle repassa donc devant ZAK, toujours en train de la regarder, et ne se priva pas de lui faire un clin d'oeil accompagné d'un sourire moqueur.

- Tu vas me regarder longtemps comme ça sans prononcer un mot ? non parce que je n'ai pas fini de passer et repasser avec mes seaux d'eau ! D'ailleurs, regarde, je te repasse devant pour aller chercher de l'eau.

Gin repassa en balançant le seau vide, regardant zak du coin des yeux et dandinant exagérément ses fesses. Elle remplit le seau sans quitter ZAK des yeux et alla le vider dans le bac à linge.

- Tu crois que j'attends que tu m'expliques tous ces va-et-vients de pigeons n'est ce pas ? hé bien non ! Gin commença à savonner le linge qui trempait maintenant dans le bac. Je sais, vois-tu ! et ... je sais tout. Madame a rencontré un prince charmant et ...punaise, je n'arrive pas à enlever cette tache... et Madame a oublié de m'en parler ...com-me- par- Ha-sard hum ! mais bonsang, c'est quoi cette tache ? ça ne part pas ! A coup sur, c'est en taverne que je me la suis faite, ce n'est pas toujours propre. Rappelle-moi, la prochaine fois de regarder avant de m'assoir. Alors ? ça t'en bouche un coin hein ? tu ne peux rien me cacher et tu le sais bien. Ca m'étonne que tu essayes encore.... A quoi ça t'avance ? tot ou tard je viens à le savoir ! Tu sais que le monde est petit...trèèèèès petit. Alors comment s'appelle ce jeune homme ?

Gin plongea le bras dans le bac à la recherche du savon.

- Je ne sais pas qui a taillé ce bac mais il aurait du le faire ENCORE plus profond... pfff il faut se baigner entièrement pour trouver quelque chose au fond. Alors tu ne veux pas me dire son nom ? Ce n'est pas un Breton, c'est ça ?

Gin lançait régulièrement un regard à Zak pendant qu'elle frottait son linge.

- ah tu le prends comme ça ? tu ne veux pas me répondre ? A vrai dire , je m'en fous un peu de tes réponses parce que comme je te l'ai déjà dit, je sais. C'est juste pour que tu saches que je sais. C'est tout.

Gin rinça son linge, l'essora, le mit dans le seau. Elle prit l'anse du seau et s'avança devant ZAK. Elle la fixa dans les yeux, leva ses sourcils et pointa son doigt sur la poitrine de zak et tout en la tapotant :

- Je sais... Je sais tout. Toute l'histoire. Du début jusqu'à ce message que tu as recu et .... aucun rapport avec le chouchen mais j'ai déjà fait mes valises. Je suis prete à partir.

Gin écarta ZAK de son chemin et entra dans la maison.

- Si tu veux me parler, tu me trouveras dans ma chambre.

Gin commença à monter les escaliers lorsqu'elle prit conscience qu'elle portait le seau rempli de linge. Elle leva les yeux au ciel, fit demi tour, redescendit les quelques marches qu'elle venait de monter, re-écarta Zak de son chemin.

- Permettez Madame, j'ai du travail moi, il faut que j'étende le linge, je n'ai pas le temps de rester planter devant l'entrée en regardant les autres s'activer.

Gin se dirigea vers les fils de l'étendage en dandinant inlassablement son postérieur . Gin avait un joli postérieur et elle le savait.

aussi elle se régalait de narguer ZAK quand celle-ci la contrariait.

Gin épingla le linge tout en fredonnant.

Zakarine

La vie reprenait doucement son cours à Tréguier. Zakarine embauchait pour son champs de blé, son moulin tournait à plein tube. Mais déjà, les fourmis s'emparèrent de ses jambes qui n'étaient plus habituées à l'inaction. Malgré son désir de se rendre aux noces de son amie Missanges, les affaires l'attendaient ailleurs. Elle avait pris grand goût au commerce et ne pouvaient pas trop attendre.

Pendant les heures les plus chaudes de la journée, volets entrebâillés juste pour garder la maison fraiche et avoir suffisamment de lumière, elle s'installa derrière son pupitre.

Bien assise sur un confortable fauteuil, elle sortit du tiroir de son bureau un vélin de très bonne qualité et le posa bien à plat devant elle. La plume trempée dans l'encre, la rouquine commença à écrire de sa plus belle écriture.

Citation:

Demat Miss,

Ton invitation me fait chaud au coeur, mais je dois te dire tout de suite que malgré mon désir d'assister au banquet de ton mariage, il ne me sera pas possible d'être auprès de ton époux et toi.

Je dois reprendre bientôt la route pour affaires et j'aurais préféré le spectacle d'une union charmante aux discussions de marchandages.

Chère Missanges, j'en suis désolée, mais mes pensées amicales vous accompagneront le jour de votre mariage.

Zak

Une fois achevé, elle sabla son message, l'enroula et l'accrocha à la patte de son pigeon qui patientait juste à côté d'elle.
Zakarine prit la bête délicatement entre ses mains et sortit dehors pour lâcher le volatile en direction de Kastell Paol.
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Gin.

Gin regarda zak se lever.

- ben tu vas où ? Comment ça je t'ai achevée ?

Gin suit ZAK dans les escaliers.

- Tu veux dire que je t'ai saoulé ? oui ? ha bon ! surtout n'hésite pas à être franche !

Arrivée devant la chambre de ZAK, Gin réalisa :

- Tu vas te coucher ? et tu ne peux pas me le dire au lieu de me laisser te suivre comme un petit chien ? pffff... Tu me raconteras plus tard alors pour Ninnoz ?

La porte lui claqua à nez.

- heu..ça veut dire oui ou ça veut dire non ?.

Gin attendit quelques instants puis n'entend rien finit par descendre les esccaliers :

- Je redescends et si tu as besoin de moi n'hés....

Toute la maison entendit ZAK hurler " ALLELUIAAAAAA"

Zakarine

Gin parlait, parlait, parlait... Elle ne faisait que ça! Zakarine lui répondit que Ninnoz allait bien, qu'ils avaient été très heureux de se revoir et qu'ils avaient passé une super bonne soirée.

Mais la fatigue du voyage se fit sentir. La rouquine se rendit dans sa chambre. A peine eut-elle touché le matelas qu'elle sombra dans un sommeil profond.

Ses rêves furent peuplés de cauchemars. Explorer était là, lui faisant plein de reproches alors qu'elle avait été la seule à se recueillir lors de sa mort...

Un battement d'ailes la réveilla en sursaut. C'était un pigeon de la part d'un inconnu dénommé Lordoflove. Comment la connaissait-il? Et pourquoi lui écrivait-il de la part du défunt?

Oulalala!!! S'il se met à hanter tout le monde pour m'atteindre, cela ne va plus...

Elle se leva et alla sur son pupitre. Elle sortit son matériel d'écriture et écrivit un petit mot à Imagine pour l'avertir de son départ prochain pour le couvent.

Citation:

Ma très chère Gin,

Je suis désolée de ce départ précipité à peine revenue de voyage, mais il me faut absolument du repos.
Je vais voir si je ne peux pas me faire exorciser par un prêtre qui me rendra la paix dont j'ai besoin.

Je t'embrasse bien fort, ton amie de toujours

Zak

Zakarine se dirigea vers la cuisine et posa le mot sur la table.

Je sais que là, elle le verra. La gourmande!

Les bagages trainaient encore là, elle avait été trop fatiguée pour les défaire. La Trégorroise les embarqua, les posa sur la chariote et partit au grand galop...

Bonnes vacances à tous! :wink:

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Zakarine

Comment??? Tu lui a déjà écrit et tu me fais tout un roman pour me demander de t'aider? Pfffff

Bon ben, tu as bien fait de lui répondre... tu verras bien par la suite si c'était une erreur ou pas...

Zakarine connaissait la très grande timidité de son amie, qui n'était pas du tout apparente à première vue. Elle lui tapota la main, comme une grande sœur qu'elle n'était pas et lui sourît pour la rassurer.

Elle pensa aussi à son amie Missanges qui allait bientôt se marier. La rouquine lui avait préparé une surprise qu'elle ne pourrait pas lui donner à Kastell Paol, puisqu'elle ne pouvait pas se rendre au banquet.. Profitant de sa présence à Tréguier, elle avait décidé de lui donner son cadeau en avance, le soir-même...

Dis Gin, que penses-tu du présent que j'ai acheté au tisserand? C'est pour la nuit de noce de Missanges .

Elle alla chercher le petit coffret qui se trouvait dans sa chambre et le porta dans la pièce à vivre où sa colocataire était encore assise.

Zakarine fit durer le suspens en l'ouvrant tout doucement, attisant la curiosité de Imagine. Elle plongea ses mains à l'intérieur et en sortit une très jolie nuisette toute brodée main.

Tu crois que ça va lui plaire , enfin surtout au marié? C'est un cadeau commun...

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Zakarine

Le voyage s'était bien passé, le temps avait été au beau fixe tout le long du chemin du retour. Les rues de Tréguier étaient désertes vue l'heure avancée de la nuit, mais la lune qui était pleine, éclairait le village d'une lumière fantomatique. La température caniculaire de la journée avait un peu baissé et Zakarine marchait d'un pas de flânerie, profitant de ce moment de solitude et de paix dans ces lieux si chers. Les nonnes avaient très efficaces , la Trégorroise l'espérait du moins... elle ne voulait plus jamais entendre parler de revenant!

La rouquine avait laissé son cheval au couvent pour remercier les bonnes sœurs de leur gentillesse. Il leur servirait pour différentes tâches et puis ça ne la dérangeait pas du tout de rentrer à pieds.

Elle ne regrettait pas d'avoir emporté une torche pour se repérer dans le village. Malgré la lueur de la lune, les chemins étaient assez imprévisibles et elle risquait de se faire mal dans quelque crevasse qui se trouvait là. Elle aperçut soudainement sa chaumière.

Son pas accéléra, sans même qu'elle s'en eut rendu compte. Elle avait beau pester contre la Bretagne pour les Lp non-accordés à ses amis et la terre entière, elle aimait plus que tout au monde Tréguier et surtout son chez-soi!

Elle marcha d'un pas alerte quand.....CraaaaaaaaacccccccCCCC... un drôle de craquement se fit entendre. Elle venait de marcher sur quelque chose d'indéfini. C'est en approchant sa torche, qu'elle eut la mauvaise surprise de trouver le cadavre d'un pigeon mort sur le seuil de sa maison. Il était dans un état de décomposition très avancée. Zakarine, nauséeuse par cette vision d'horreur, essaya de retirer le message accroché à sa patte, mais le vélin partit lui aussi en poussière. Les intempéries avaient eu raison du pauvre message.

Dégoûtée, elle essuya instinctivement ses mains le long de sa houppelande et se dépêcha de sortir la clé de sa besace et de la faire pénétrer dans la serrure de la porte d'entrée.
Une bonne odeur de propre l'accueillit à l'intérieur. On voyait que Imagine s'était bien occupée de la chaumière durant son absence.. Mais elle ne comprit pas le mystère de l'oiseau mort, dehors...

Gin n'a surement pas osé le toucher, je connais son aversion envers les cadavres des animaux!

Sur la table de la salle à vivre, était délicatement posé un message venant de Missanges de Saint Pol. Elle déposa sa besace, alluma une bougie et le prit en main pour le lire. C'était une invitation à son mariage avec Nekkronn.

Citation:

Coucou,

Voilà depuis notre rencontre au moulin nous ne nous quittons plus. Aussi nous avons décider d'unir nos mains et pour cela :

Missanges et Nekkronn ont la joie de vous faire part de leur union le 02 septembre 1458.

La cérémonie se déroulera à la primatiale et sera suivit d'un repas au moulin des Kerdren à St Pol.

Tu y es cordialement invitée.

Missanges et Nekkronn

Bisous

Un sourire vient éclairer le visage de la rouquine. Enfin une bonne nouvelle!.

Zak était.. comment pourrait-on la définir...? Ah oui, très "fleur bleue" ! Elle adorait les histoires d'amour qui finissent bien. C'est le cœur léger qu'elle alla se coucher sur la pointe des pieds pour ne pas faire de bruit...
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Gin.

Ben tu sais ici, comme je te l'ai dit dans ma lettre, Tréguier est bien calme ! C'est mort de chez m..... oh par aristote ! Quelle bêtasse je fais, tu as su pour Lanna et le petit ? je ne sais pas ce qu'il s'est passé au juste, tout ce que je sais c'est qu'ils sont morts.

Sans laisser le temps à Zak de dire un seul mot, Gin continua :

- En fait, j'ai reçu ton courrier où tu disais que vous aviez été attaqués, tu me disais "être très faible" et du coup, je n'ai pas osé de dire ce qu'il se passait ici.

Gin but une gorgée de la timbale d'eau fraiche.

- Figures-toi que j'ai vu les croques-morts amenér les corps de Lanna et le petit. Je t'épargnes la réaction d'Esmeira et Robin, tu penses bien que dans un moment pareil , tout le monde est bouleversé. Bon sur le moment je n'avais pas compris qu'il y avait des corps dans la charette. Je m'apprétais tout simplement à rendre visite à ESMEIRA puisque j'avais vu qu'elle était de retour. Ce n'est que le jour suivant que j'ai compris ce qu'il s'était passé. Au village tout le monde en parlait. Tu sais qu'ESMEIRA en apprenant la mort de lanna et son fils, a perdu la tete ? elle est descendu au village et a brulé la taverne de Lanna. Moi, quand j'ai su tout ça, j'ai voulu lui rendre visite le lendemain. Qu'est ce que j'ai pas fait ???? Gin tapa sa main sur son front. Je vais donc la voir pour lui proposer mon soutien , mon aide, je ne sais quoi d'autres .... et là ... Gin rebut une gorgée d'eau fraiche.... Qu'est ce que me dit Esmeira ? elle me dit "viens on va leur dire bonjour ". Moi, je me demande à qui je vais devoir dire bonjour , tu comprends ? bref, elle me traine en haut dans la chambre et là je comprends qu'il va me falloir dire bonjour à Lanna et son fils ..qui sont morts ! Oh mon Aristote, j'ai cru que j'allais mourir de trouille. Ils étaient là étendus sur le lit, morts hein ! naturellement ! et là Esmeira se penche et dit à Lanna que je suis venue lui dire bonjour. Esmeira parlait aux morts et moi j'étais à ses cotés prêtes à m'évanouir. Tu sais que j'ai une trouille des morts ? ben elle , elle me demandait tout simplement de dire bonjour à Lanna! Alors, écoute, ne me demande pas ce que j'ai dit , je crois que j'ai du faire un semblant de sourire nerveux, tellement je ne voulais pas contrarier Esmeira qui avait perdu la tete. Qu'est ce que tu aurais fait toi ? ben j'ai fait comme si je disais bonjour à Lanna !! mais avec la trouille aux fesses.
oH zak ! je te jure que c'était une scène à ne pas rater ! Gin se mit à rire , rien qu'à repenser la scène. Ensuite, Esmeira m'entraine dans les escaliers et là, elle me dit , toujours avec son regard de folie, quelque chose comme ça : "Lanna n'a pas l'air en forme, je ne sais pas pourquoi ellle ne te répond pas ". Gin éclata de rire et eut du mal à continuer à parler. "Mais qu''est ce que tu voulais que je réponde à ça ??? je lui ai dit : "ça ira mieux demain" . Gin repartit à rire de plus belles. OH mais je rigole là, mais sur le moment je n'en menais pas large. Je ne me suis jamais sentie aussi seule au monde ! ah non je mens ! tu ne sais pas la suite . J'étais bouleversé de voir ESMEIRA perdre la tete , aussi, j'ai eu la bonne idée de vouloir récupérer sa fille cira le lendemain. Je me disais que ça la soulagerait d'avoir un enfant en moins à s'occuper et en plus je me disais que ça sortirait la petite de cette ambiance morbide. Le lendemain, donc, je vais prendre Cira. Il y avait Robin et mathhhieu qui étaient là. J'ai vite expliquer à Robin que je venais prendre la petite pour la sortir un peu et soulager ESMEIRA. Bon, c'est vrai qu'ils n'ont pas eu le temps de dire quoique ce soit que j'étais déjà partie avec Cira. Bon, j'abbrège... et donc me voilà sur le port avec Cira. Au bout de 3 heures, J'allais la ramener quand j'entends Esmeira "hurler" . Moi toute contente de la voir , j'ai vite déchantée. Et là, alors tiens toi bien, elle commence à m'accuser d'avoir enlever sa fille, à me dire qu'elle me faisait confiance et que je l'avais trahie... Je n'ai rien compris ! A priori, Robin ne lui avait rien dit et elle, elle cherchait sa fille de partout pensant que quelqu'un lui avait enlevée. J'étais alors en plein marché au port, tout le monde me regareait comme si j'étais un assassin d'enfants. Bouhhhhhhhh je ne te dis pas la honte que j'ai eue. Du coup je suis partie toute seule comme une sauvage.

Gin finit sa timbale d'eau fraiche.

Du coup , je suis rentrée à la maison. Enfin ta maison. et là je m'y suis enfermeée. Le lendemain je devais travailler sur le champ de M. patate et lorsque je suis revenue le soir j'ai vu qu'ESMEIRA m'avait laissé deux messageS. L'un pour s'excuser de son conduite sur le port et l'autre pour me dire qu'elle partait avec les enfants. Ensuite le lendemain au village, j'ai vu la vieille, tu sais celle qui sait tout,la petite et grosse , et elle m'a dit que Robin était parti, qi'l avait laissé Esmeira et les enfants. Et qu'ESMEIRA était partie à son tour avec les enfants. Voilà tu sais tout !
Maintenant pourquoi Lanna et le petit sont morts , pourquoi Robin est parti et ou est partie esmeira, ça je n'en sais rien !

Une fois que GIn eut fini son histoire, elle réalisa que Zak avait vu Ninnoz !

- T'as vu Ninnoz ? et alors ? qu'est ce qu'il raconte ?

Gin.

Sous une chaleur torride, son champs de blé lui prenait tout son temps , semer,labourer,récolter, elle n'en voyait plus la fin !!!!!!!! et le jardin de zak à arroser tous les soirs, une vraie ptite abeille ......
Elle monta dans sa chambre se reposer un moment , endormie depuis peu , elle entendit un vaccarme infernal en bas dans la cuisine.
Elle prit se qui lui tombait sous la main et descida de descendre voir un peu !!!!!!!!!
Un vase (vide,je précise!!)à la main ,je descends les marches des escaliers à pas de loup,passe la tête lentement à l'entrée de la cuisine.
J'entendais mon coeur battre comme un tambour en espérant que l'intru lui n'entendait rien . Je bondis d'un coup d'un seul mon vase en l'air , prète à frapper très fort!!!!!!!!

AHHHHHHHHHHHHHHH ZAKKKKKKKKKKKK c'est TOIIIIIIIII
Tu m'as fais peur , je croyais que c'était un brigand (quoique en réfléchissant un peu , il viendrait voler quoi , le povre !!!!!!hummm à part moi , je vois pas trop !!!! )

et se mit à rire aux éclats de son idée

Saute au coup de Zak et lui fait une bise qui claque fort .

T es arrivée quand ???
Tu vas bien ??
Et ton voyage ??
Raconte moi !!

bé dis quelque chose !!!!!!! reste pas plantée là ,je me languis un peu de savoir MOI mince alors ......... tout en continuant de l'étouffée sans, sans rendre compte.

Zakarine

"AHHHHHHHHHHHHHHH ZAKKKKKKKKKKKK c'est TOIIIIIIIII"

Alors qu'elle était aux fourneaux, Zakarine fit un bond de trois mètres de haut (bon, ça va.. je suis Marseillaise...

). Elle sursauta, quoi!
Son amie Gin venait de pénétrer dans la cuisine en hurlant de bonheur! Elles se bizouillèrent joyeusement en riant, gin la bombardait de questions.

"T es arrivée quand ???
Tu vas bien ??
Et ton voyage ??
Raconte moi !! "

La rouquine essaya de reprendre son souffle doucement. Imagine n'y était pas allée de main morte.
La voyageuse commença alors son récit.

Bon voilà.. je suis arrivée à Tréguier en compagnie d'amis Fougérois que tu rencontreras surement lors de leur retour... Mais auparavant, je suis rentrée de voyage vers la Bretagne dans un groupe de nouveaux amis Bourguignons... Ceci est le résumé de mon retour !

Mon voyage... Comme tu le sais, nous sommes repartis vers l'Helvétie avec Lyane pour aller chercher ses affaires. Le parcours se déroulait très bien. J'ai pu faire mes petites affaires comme je le voulais... :wink:

Mais malheureusement, il n'y a pas que des honnêtes gens sur les routes... A peine avoir franchi la France Comté, nous voilà sauvagement attaqués par une furie qui avait profité de notre grosse fatigue et de notre sommeil! La folle nous a laissés mourants sur notre charrette , ne prenant que les quelques bricoles que nous avions sur nous. Surement dérangée, elle n'avait pas eu le temps d'ouvrir le coffre-fort où il y avait une véritable fortune en écus et surtout en marchandise.

Nous avons eu une chance inouïe que le cheval nous a arrêtés à Pontarlier. Là-bas, nous y avons rencontré des gens formidables! Tigre_d_o nous a soignés comme une mère l'aurait fait... ou un père plutôt... Il cuisinait très bien et ses tartes sont connues dans toute la Fc!

La belle avait la gorge sèche... Elle se servit une timbale d'eau fraiche, en proposa une à Gin et la but cul-sec...

Humm, il faisait soif! Elle se tien le menton de deux doigts et regarda en l'air pensivement.

Où en étais-je déjà? Ah oui, à Pontarlier! c'est à partir de ce moment que Lyane commençait à changer...

Il ne sortait plus de la chambre que Tigre avait mise à notre disposition dans son auberge. On aurait même dit qu'il avait perdu l'usage de la parole, tant il était devenu taciturne! Il a tout juste remercié notre hôte à notre départ...

La peur de nous faire encore agresser me torturait le ventre. Je voyais bien que Lyane avait perdu le goût de tout... Il ne fallait que je ne compte que sur moi-même. Il désirait tout de même continuer le voyage jusque chez lui...
Nous arrivâmes donc dans sa ville, à Fribourg. Je le déposais dans sa chaumière et partis de mon côté dans une auberge, seule. J'avais besoin de réfléchir à la situation... J'avais déjà souffert de l'absence d'un amour, je ne voulais pas recommencer. C'est d'un homme présent dont j'ai besoin. D'un homme qui est là pour me réchauffer quand j'ai froid. Qui me rassure quand j'ai peur, avec qui je peux discuter le soir au coin du feu... pas d'un fantôme.
Un matin, j'allais le voir pour prendre de ses nouvelles et l'informer que j'allais reprendre la route. Je trouvai porte close. Le triste sire était parti chez les moines sans même laisser un mot à mon attention... quand je pense qu'il avait critiqué Mikado qui avait fait de même à Sisoue, c'est à mourir de rire!!!

Chemin faisant, seule, je ne pensais plus qu'à commercer et apporter du bois pour Tréguier qui en manquait cruellement...
Arrivée à Chalon, j'ai rencontré une couple merveilleux. Ce sont eux qui m'ont accompagnée jusqu'en Bretagne: Gian et Lionix.

Si tu voyais leur ours, je te garantis une belle frayeur!

Ils m'ont remonté le moral avec leur gentillesse. Nous passâmes par Nevers. Numéro 1 de ma nouvelle liste, Drageur m'a fait un excellent accueil en taverne en faisant un joli strip-tease. Soirée mémorable, mais soirée unique...

Nous continuâmes notre périple, sans encombres puisque six dans le groupe, jusque Vendôme.
Très jolie ville. Nous étions tous en taverne à boire et à discuter quand numéro 2 nous rejoignit. Il se faisait tard pour les autres qui étaient épuisés par la route. Ils allèrent dans la chariote se reposer un peu avant le départ. Nous restâmes seuls Carapatouille et moi.
Nous fîmes connaissance quand, je ne sais pas pourquoi, je glissais et me retrouvais à terre. Il m'aida à me relever et massa ma cheville endolorie...

Depuis mon départ de chez lui, nous avions gardé contact et nous nous écrivions régulièrement . Il vint nous rejoindre à Fougères. Malheureusement Bioul, le prévôt, lui a refusé le laissez-passer pour la Bretagne.

Il a dû repartir vers la Touraine et j'ai intégré le groupe de Fyn pour venir jusqu'à Tréguier...

J'ai revu Ninnoz en taverne... cela m'a fait chaud au cœur de voir qu'il n'avait pas changé!

Voilà, tu sais tout ma chère Gin !!!

Quelles sont les nouvelles de ton côté?
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Zakarine

Aux premières lueurs du jour, la carriole s'immobilisa dans un grincement strident qui réveilla Zakarine en sursaut. Ils étaient enfin dans son beau village qu'est toujours Tréguier.
Fyn, sensé les mener à bon port, dormait d'un sommeil profond, ayant laissé échapper les rennes qui pendaient lamentablement sur le sol.
Elle le regarda amusée pensant qu'il avait bien mérité un peu de repos. Dyn et Val aussi dormaient les poings fermés...

Elle descendit prestement et fut émerveillée par la vision qui s'offrait à elle.
Les fleurs multicolores parsemaient son jardin et leurs senteurs exhalaient de douces effluves qui embaumaient la douce brise matinale.
La rouquine déchargea la charrette de tout ce qu'elle avait rapporté de son voyage. Elle rangerait plus tard.. pour l'instant, elle allait se rafraichir un peu.

Je vois que Gin n'a pas chômé, pendant mon absence, la pauvre... Le jardin est magnifique!

Avançant vers la chaumière, elle s'arrêta devant son champs de blé qui promettait une récolte abondante grâce aux bons soins apportés par les employés que Gin avait embauchés à sa place durant son absence.

Ni tenant plus, elle se précipita dans la chaumière et appela Imagine à tue-tête....

Elle n'est surement pas là. Ben tant pis!

La météo montait en température et Zakarine commençait à avoir chaud. Elle alla prendre vite un bain dans le petit bassin qu'elle avait fait construire. La sueur et la poussière ne faisaient pas bon ménage sur une aussi élégante jeune dame (au ventre plat et seulement lui, hein !!! :wink: ).
Elle regarda bien qu'il n'y avait personne aux alentours et se déshabilla, complètement nue.
Elle pénétra dans le bassin, à petits pas. L'eau était bonne, juste assez fraiche pour elle.... Elle se reposa un moment, allongée dans l'onde les yeux fermés. La rouquine appréciait le calme environnant. Les seuls bruits qu'elle entendait c'était les oiseaux qui chantaient... Elle se lava tranquillement puis sortit se sécher au soleil.

Une fois habillée de propre, elle entra dans la maison et monta voir dans la chambre de Gin s'assurer que tout allait bien. Zakarine frappa à la porte, attendit un peu, puis l'ouvrit tout doucement. La belle damoiselle dormait comme une souche! Zak n'eut pas le cœur à la réveiller pour l'avertir de son arrivée et referma la porte tout aussi doucement...

Elle descendit à la cuisine et commença à préparer le déjeuner auquel elle allait convier ses amis ...
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Gin.

Une mouche vint se poser sur la joue de Gin. Elle fit une grimace et se retourna. La mouche s'envola puis survola son oreille. Gin remonta le drap et se couvrit le visage. La mouche partit survoler la chambre. Deux minutes plus tard, se pensant tranquille et surtout manquant d'air, Gin sortit son visage de dessous le drap. Le mouche reprit aussitot ses va et vients au dessus de l'oreille avec ses fameux bzzzzzzzz. Exédée, Gin balança sa main un peu au hasard espérant la placarder. Elle ne pensait pas l'avoir atteint mais toujours est il qu'elle était maintenant réveillée.

Un rayon de soleil traversait la chambre. Gin sourit, attrappa son oreiller, se le calla sous l'oreille et referma ses yeux en pensant à la belle matinée qui s'annonçait. Pas à se lever ce matin. Pas à travailler. Juste à paresser. Gin se mit sur le dos, toujours avec un petit sourire aux lèvres, et mit une jambe d'un coté et une jambe de l'autre coté du lit. Puis à peine eut elle finit de mettre ses bras croisés derrière la tete que ces yeux s'ouvrirent en grands. Oh mais mince, c'est vrai ! Gin sauta du lit, passa une robe, se coiffa avec les doigts et se fit une queue de cheval avec un ruban. Elle dévala les escaliers pieds nus , entra dans la cuisine et commença à faire la vaisselle. Vite, viiiiiiite. Elle essuya ses mains trempées sur sa robe et se mit à balayer. Elle ouvrit la porte et balança toute la poussière dans le jardin. Elle claqua la porte, déposa le balai et courant vers la salle à manger elle ramassa quelques habits qui trainaient, prit le tas de linge propre qu'elle n'avait toujours pas plié et remonta le jeter sur son lit. Elle ressortit dans le couloir, récupéra une chaussure dans le hall et retourna la jeter dans la chambre. Elle entra dans la chambre de Zak, balaya vite la chambre du regard. C'est bien ce qu'elle pensait. Elle repartit dans sa chambre et fouilla dans le tas de linge qu'elle avait jeté sur son lit. Ha ils sont là. Elle repartit à vive allure et retourna dans la chambre de zak. Sur le lit, elle lissa les bas blancs qu'elle lui avait empruntés. Elle les plia, et les plaça dans le tiroir de la commande qui était déjà ouvert. Elle le referma. En sortant, son regard fut attirée par le dessus de la commode qui était vide. Mince, mince, et mince, ou je l'ai mise ??? Elle rassembla ses derniers souvenirs. Bonsang, ou j'étais quand je l'avais dans les mains pour la dernière fois ???? ha si ! Elle ressortit de la chambre, dévala les escaliers, traversa la cuisine, ouvrit la porte et sortit dans le jardin. Elle contourna la maison, et se dirigea vers la bassine qui était retournée. Elle se baissa et prit la brosse à cheveux. Elle remonta dans la chambre de Zak et y déposa la brosse sur la commode. En sortant, elle claqua la porte. Dans le hall , elle s'arrêta un instant et réfléchit. Elle ouvrit le tiroir du petit meuble qui était dans le couloir et sortit un chiffon qu'elle passa sur les meubles qu'elle trouvait en passant. Elle finit par donner un coup de balai général. Et regarda autour d'elle. Ca pouvait aller. Record battu. Elle était satisfaite. Elle se fit chauffer une tisane.

Devant la fenetre, sa tasse à la main, elle scruptait l'horizon. Elle ne m'a pas dit si elle venait le matin ou bien l'après midi. Elle vient bien aujourd'hui au moins ? il ne manquerait plus que ça, que je me trompe de jour. Gin prit la lettre qui était sur le buffet de la cuisine.... Elle la parcouru... Donc quand elle l'a écrit, on était le ...ok... plus 6 jours de voyage...Ben c'est ça ..... dans la journée ! et cela si tout va bien, sinon hop un jour de retard et je me serai tuer à la tache pour rien !

Gin remonta dans sa chambre, plia le linge, le rangea. Elle s'enleva sa robe et se jeta dans son lit. Elle se couvrit, calla sa tete sur son oreiller. Si zak arrive alors qu'elle dort c'est pas grave. Elle verra au moins que Gin n'est pas du genre à se coucher le soir en laissant la maison en bordel.

Gin.

Les jours avaient défilés à une allure folle. Gin s'était réfugiée dans le travail. De longues journées, du lever du jour au coucher. L'été était une bonne période pour les travailleurs des champs. Dur labeur, mais le travail était régulier. Le travail se faisant plus rare en hiver, c'était le moment d'en profiter.

Gin ne travaillait pas aujourd'hui. Elle profita de se mettre à jour de son courrier. Elle n'avait pas encore répondu aux lettres d'ESMEIRA et elle tenait à lui assurer de son amitié. Esmeira était partie avec les enfants, c'était bon signe. Signe qu'elle reprenait les choses en main. Signe qu'elle réagissait. Signe qu'elle passait à autre chose. Voir les vies autour d'elle évoluées lui faisaient peur et au meme temps la rassuraient. Oui, si l'on ne controlait pas sa vie on pouvait au moins lui faire prendre un autre chemin. Telle une branche d'arbre stoppée dans sa croissance par un mur, il lui suffisait de le longer pour recouvrir la liberté et pousser à volonté. Seul demeurait une bosse ou courbe en souvenir. Une branche trouve toujours une solution qui la mène à la lumière. Gin sourit à la penser d'un arbre avec des branches toutes droites, sans aucun défaut. Ce ne serait pas bien beau en fait.

Chère Esmeira,

J'ai mis du temps à te répondre, je travaille d'arrache pied comme tous les étés. Je prends le travail ou il est et surtout tant qu'il est là.

Ne te fais pas de soucis pour notre amitié , il est plus fort que cela. J'ai bien compris qu'avec tout ce malheur tu n'étais plus toi. Quand la vie te prend des êtres chers, j'imagine que notre esprit essaye de les récupérer et pour cela il s'en va ailleurs jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne peut plus rien et là, il revient à sa place dans notre tete. Ou alors notre esprit les accompagne quelque part puis ensuite revient. Enfin un truc dans ce genre. Nul ne sait. Toujours est-il que je me suis réjouis de lire que la vraie ESMEIRA était de nouveau parmi nous. Il y a bien eu des bruits ici pendant quelques temps, selon lesquels Robin serait parti mais bon, je n'ai eu guère le temps de mettre les pieds au village. Et puis tu sais ce que c'est , tout le monde parle mais en fait personne ne sait !

Peu importe quel coup dur t'est encore tombé dessus, je lis à travers ta lettre que tu t'es relevée. Tu as pris la décision de partir. J'y vois là une chance que tu t'accordes ainsi qu'aux enfants. Une chance de repartir ailleurs. On dit que l'herbe est plus verte ailleurs. Moi je dis que l'herbe est partout pareil, mais quand tu la penses plus verte qu'ailleurs, c'est un signe. Pose tes valises !

Je suis contente pour vous tous et je suis sur que le ciel sera plus clément. Il ne peut quand meme tout mettre sur le dos des memes. C'est injuste et illogique. Je pense que tu as reçu les malheurs de toute une vie en très peu de temps, normalement tu devrais être tranquille jusqu'à la fin de ta vie... Qu'Aristote m'entende !

Esmeira, je te dis à une de ces quatres... à la croisée des chemins.

Je vous embrasse tous bien fort.

Gin.

Esmeira

A peine avait-elle lâchait ces mots qu'Esmei le regrettait. La peur d'avoir perdu sa fille, de ne plus la revoir avait dicté sa conduite. N'avait-elle pas entendu, quand elle était à demi-consciente du monde qui l'entourait, que Gin appelait sa fille ? La même intonation que la jeune femme prenait quand elle cherchait quelqu'un, quand elle cherchait Papouille. Gin était de nature tête en l'air, maladroite, inconsciente, elle aurait très bien put perdre Cira. Mais tout ceci n'excusait pas les mots qu'Esmei avait employé, du moins ni le regard emplit de fureur, ni l'intonation qu'elle avait prise. Malheureusement le temps qu'elle se reprenne et s'excuse, Gin était déjà partit en courant. La trégorroise cria son nom puis regarda autour d'elle. Des badauds étaient là, à les regarder, à les écouter.

'' Vous n'avez rien d'autre à faire ?!!! ''

Esmei siffla de colère entre ses dents puis regarda la direction que Gin avait prise mais hélas elle avait disparut. Elle resta un moment à regarder puis recala Cira dans ses bras, embrassa sa joue potelée et prit le chemin de chez elle. La colère était toujours présente chez la jeune femme mais elle était maintenant dirigé vers les badauds mais aussi sur elle qui n'avait pas put se contrôler.

Une fois chez elle, ne lâchant pas Cira, elle attrapa un parchemin et se mit à rédiger une missive à l'adresse de Gin....

Chère Gin,

C'est avec honte et colère que je t'adresse cette missive. Honte pour t'avoir blessé et colère contre mon comportement.
Tu sais que les dernières semaines ont été plus que très dures pour moi mais ça n'excuse pas les mots que j'ai employé.
Tu es une fille formidable Gin, tu es venue à la maison alors que tout le monde me rejetait, tu es restée là à m'écouter délirer, tu à proposais de rester, de m'aider et moi en retour je t'ai balancé des horreurs.
Pour ma défense je ne peux que dire que c'est la peur de perdre Cira, de perdre de nouveau un être cher, un être qui compte le plus à mes yeux qui a fait sortir ce flot de paroles.
Tu es une amie Gin, quelqu'un de solide, quelqu'un sur qui on peut compter, tu es attentionnée, courageuse (il faut l'être pour avoir osé s'aventurer dans la maison), et tu as un coeur d'or alors surtout ne laisse pas les paroles d'une folle te blesser.
Je ne m'attend pas à ce que tu m'excuse pour ce que je t'ai dit et ça serait tout à fait normal et concevable que tu ne le fasse pas.
Sache tout de même que je regrette vraiment et que si tu as besoin de quelque chose, de quelqu'un, je suis là.
Merci de t'être occupé de Cira, elle a surement dut être beaucoup plus heureuse avec toi en 2 jours qu'avec ce qui lui sert de mère pendant ces dernières semaines.

Affectueusement,
Esmei.

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Esmeira

Esmei n'avait vu Gin de la journée, ni n'avait eu de nouvelles. Le départ approchant elle alla jusqu'à chez Zak et frappa à la porte. 1 fois. 2 fois. Personne. La jeune femme soupira. Peut être qu'elle était là mais qu'elle ne voulait pas lui parler, ce qui pouvait être tout à fait légitime.
Esmeira fouilla son sac et sortit un bout de parchemin et un charbon. Ah les sac des femmes ! Il y a vraiment tout ! (et c'est pas en vrac ! C'est du bor*el organisé :wink:) Elle sortit donc ce qu'il fallait pour écrire et rédigea sa lettre.

Citation:

Chere Gin,

Je pars ce soir avec les enfants pour un voyage à durée encore indéterminée. Je souhaitais te dire au revoir et encore m'excuser pour ce qui s'est passé sur la plage. Je regrette sincèrement.
Merci encore de t'être occupé de Cira, comme une mère aurait dut le faire.

Cira et moi t'embrassons ainsi que Luka.
Une caresse de Cira pour Papouille.
Prend soin de toi.
Esmeira.

La jeune femme relut sa lettre et la glissa sous la porte espérant que Gin la verrait...
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Zakarine

On festoyait! On mangeait et on dansait au son de la musique qu'un des invités jouait pour les autres. La soirée avançait à grands pas. Il presque minuit, l'heure de la messe. Les cadeaux et les desserts, c'était pour après. Zakarine fit signe à Ode afin de lui signifier l'heure en lui montrant l'horloge de l'église.

Dis Ode... Qu'avez-vous prévu avec Cathelineau? Est-ce lui ou bien toi qui allez nous faire la messe?

Bah oui, après tout.. Ode étudiait. Elle pouvait faire la cérémonie aussi..
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Esmeira

Esmei tenait serré contre elle son enfant et regardait Gin avec un regard noir.

'' Non il n'a rien dit et je ne pense pas que tu lui ai laissé le temps de dire si ca lui allait ou non de te la laisser ! Gin ! Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Pour ce qui est de mon état je vais très bien alors la prochaine fois laisse moi gérer ma famille compris ? ''

La brune serrait les dents fasse à la blonde qui ne comprenait pas pourquoi elle lui sautait dessus comme ca. Esmei n'y allait pas de main morte en plus, niveau calme et self contrôle il faudrait repasser.
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Gin.

Gin reçu une douche froide ! La fureur d'ESMEIRA laissait Gin interdite. C'était incompréhensible. Elle aurait pu prendre la petite sans que Robin soit d'accord ? pourquoi l'a t'il laissé faire ?

Quant aux dernières phrases d'ESMEIRA :

- Gin ! Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Pour ce qui est de mon état je vais très bien alors la prochaine fois laisse moi gérer ma famille compris ? ''

elles se plantèrent dans le coeur de Gin et le traversèrent.

Gin se montrait certes insouciante avec Papouille, mais parce que justement c'était Papouille. Un chien. Qu'un chien ! lui dire qu'elle ne savait meme pas s'occuper d'un chien à qui il suffisait de balancer un os pour le rendre heureux, revenait à lui dire qu'elle était incapable de s'occuper d'un enfant. Incapable d'être une mère !

qu'avait elle fait de mal ?Elle serait une mauvaise mère ? Son coeur se tordit. Cela expliquerait pourquoi la vie ne lui a toujours pas fait ce cadeau, elle qui adorait les enfants ! Le regard noir d'ESMEIRA était sans pitié. Oui elle n'est pas une bonne mère. S'en était trop, son coeur se mit à saigner avant de s'emballer. Il cognait dans sa poitrine. Elle l'entendait battre dans ses oreilles. Des bouffées de chaleur l'envahissaient. Ses mains glacées se mirent à picoter. Elle regarda autour d'elle, des gens étaient en arrêt, les yeux fixés sur elle. Des regards accusateurs. Des regards en colère. Des regards malveillants... Gin croisa le regard apeuré de Cira. Il lui fallait de l'air...de l'air.

Gin recula tout en s'excusant :

- je suis désolée...je suis désolée .. je

Les larmes lui montaient aux yeux, sa gorge se nouait, l'étranglait, sa voix ne sortait plus. Gin tourna les talons et partit à grands pas, prenant de grandes inspirations. Ses larmes lui brouillaient la vue. Elle n'entendait plus rien. Sa gorge, son ventre étaient très douloureux.

Les phrases d'ESMEIRA tournaient en boucle dans son esprit.

Tu n'es même pas capable de garder Papouille sans qu'il se sauve alors une enfant ! Occupe toi d'abord comme il faut du chien et tu pourras t'improviser nounou aprés ! Tu n'es pas capable.... Occupe toi d'abord comme il faut du chien... ...pas capable de garder un chien alors une enfant ! Je te faisais confiance. Tu as pris mon enfant. Pas capable de t'occuper d'un enfant... tu pourras t'improviser nounou APRES ! t'improviser ! alors un enfant !

et ce regard...noir, haineux... Gin avait beau se passer et se repasser les scènes , elle ne trouvait pas. Elle ne comprenait pas.. Mais qu'ai-je fait de mal ? pourquoi cette méchanceté ? me suis-je vraiment imposer à Robin ? lui ai je enlevé sa fille ? l'ai je maltraitée ou mise en danger ? qu'est ce que j'aurai fait si j'avais été une bonne mère ? qu'est ce que j'aurais du faire ?

Le chemin lui parut bien long. Ses sentiments de honte et d'humiliation se changèrent au fil de sa réflexion en incompréhension et colère. Colère contre celle qu'elle avait voulu aider, voulu soulager. Contre celle à qui elle avait tendu la main. Colère contre celle qui l'avait blessée, celle qui l'avait rabaissée, humiliée sur la place publique.

Quand Gin entra dans la maison de ZAK, ses sentiments avaient encore évolués. Pourquoi n'avait -elle pas répondu à ESMEIRA ? pourquoi s'est-elle laissée rabaissée ? pourquoi s'était-elle laissée submergée par ses émotions ? EISMERA devait être sous l'emprise de la peur. La peur d'avoir pu perdre sa fille. EISMERA ne pouvait pas connaitre IMAGINE. La vraie IMAGINE. Celle qui a du fuir, celle qui a renoncé à sa famille. Celle qui s'est sacrifiée pour sa meilleure amie. celle qui a du s' inventer une nouvelle enfance, de nouveaux souvenirs. Celle qui s'est imaginée une nouvelle vie. Celle qui se cache derrière IMAGINE. N'était elle pas fautive de sa nouvelle image ? n'était elle pas fautive de s'être inventée une Gin tête en l'air, superficielle , maladroite ? A trop vouloir se cacher, Gin s'est effacée. Gin était en colère contre elle meme ! Elle se faisait honte !

Parcourir tout ce chemin avait calmé Gin. Ses joues étaient rouges d'avoir marché à vive allure mais l'air lui avait fait du bien.

Son esprit se calmait. Elle s'allongea sur son lit fixant le plafond et laissa ses pensées libres.

- Avait-elle le choix ? la vraie Gin ne pouvait apparaître au grand jour. Non. C'était une certitude. Elle n'avait pas le droit. Elle n'était pas seule dans l'affaire. Elle se revoit preter serment : "si l'une d'entre nous trahie ses soeurs, elle périra des mains de ses soeurs". Gin revit les mains des 4 jeunes filles se joindre aux siennes. Gin revit les visages graves de chacune. Elle revit aussi le visage de son père, ses tantes, ses grands mères, sa famille, ses amis, le château, les jardins, ses terres, sa terre... Non elle ne pouvait leur faire ça !

Gin.

Gin sursauta et se retourna brusquement lorsqu'elle entendit que l'on hurlait le nom de Cira. Elle reconnut immédiatement ESMEIRA. Elle commença à sourire lorsqu'elle réalisa qu'ESMEIRA tremblait. Elle était essoufflée et en panique. Gin ne comprenait pas. La situation était en décalage. Son regard croisa le regard furieux d'ESMEIRA et elle n'eut pas le temps d'analyser qu'elle entendit :

- COMMENT OSEZ VOUS ? ! …... GIN ???!!!! …... Que fais tu avec Cira ? Ne t'avise plus JAMAIS à me la prendre sans m'en avoir parlé ! C'est compris ?! Je te faisais confiance ! ''

En une fraction de seconde, des images mélangées lui traversèrent l'esprit : Gin et Cira sur le chemin , Robin et Mattthieu debouts dans la maison , Gin prenant la veste de Cira, Cira dans le parc, le visage de Robin, Robin embrassant sa fille, le sourire de Robin ....

- Quoi ? ..mais... ROBIN ne t'a rien dit ? je ne comprends pas ... Je n'ai pas prise Cira...enfin si... mais c'était juste pour la sortir, tu n'étais pas bien.. ROBIN le savait sinon je ne me serais jamais permise ...je suis désolée, je ne comprends pas,mais il ne t'a rien dit ?

Gin était déconcertée et ne savait comment se justifier.

Esmeira

Esmei avait fait les tavernes, les auberges, personne n'avait vu sa fille. L'angoisse la prenait au ventre, aux tripes. Si il était arrivé malheur à sa fille elle ne se le pardonnerait jamais. Ses pas la conduisirent jusqu'au port où elle essaya de se frayer un chemin parmi la foule, les étals, les poissons tout en criant le nom de la petite. Où pouvait-elle être ?! Comment avait-elle put sortir ?! Et Robin, pourquoi ne l'a t-il pas entendue ? vue ?! Et si jamais elle avait était kidnappée ? Si elle s'était noyée dans le port ?! Toutes ses questions tournaient en boucle dans sa tête. Les gens la regardaient bizarrement, après tout elle était la folle de Tréguier à rester et converser avec des morts.
Elle crut apercevoir sa fille au loin et se précipita vers elle avant de la tourner vers elle. Hélas ce n'était pas Cira et elle s'excusa auprès de sa mère qui avait prit l'enfant dans ses bras, l'air paniqué, croyant qu'Esmei voulait lui enlever.

'' Excusez moi....non ce n'est pas ce que vous croyez....je suis désolée.....je cherche ma fille...une petite brune....elle a 3 ans....vous ne l'avez pas vu ?....bien....merci quand même....excusez moi encore.... ''

Et revoila Esmei qui repart à travers la foule, hurlant le nom de son enfant. Elle aperçut un tonneau dans un coin et s'y hissa dessus avant de s'assoir sur le bord d'une fenêtre. Elle plissa les yeux et essaya de voir. Sa tête lui disait que ca ne servait rien, qu'elle ne pourrait jamais la retrouver parmi tout ce monde mais Esmei refusait d'écouter. Elle ne pouvait pas abandonner, elle ne pouvait pas renoncer. Cira était toute sa vie et elle l'avait trop délaissé pendant ses moments de folie. Il fallait qu'elles rattrapent le temps perdu toutes les deux.

Au bout du port, il y avait une sorte de plage avec des rochers. La jeune femme prit une grande inspiration, descendit puis prit cette direction. Après la plage il ne resterait plus que la forêt. Esmei marcha it vite, le souffle court. Elle poussa, s'excusa, bouscula, fut balloté dans tout les sens mais arriva enfin sur la plage. Elle regarda à droite à gauche puis aperçut une femme blonde accompagnée d'une petite fille. Esmei savait que ca ne serait surement pas sa fille mais il fallait en être sûr. Elle prit donc la direction du duo et plus elle s'approchait, plus elle sentait que ça n'était peut être pas une fausse piste. Ses doutes disparurent quand elle vie une poupée verte voltiger dans les air et la petite bouille de l'enfant se tourner dans sa direction.

'' Par Aristote !
CIRAAAAA !!!!!!! ''

Esmei se précipita vers elle et la prit dans ses bras remerciant le ciel que sa fille soit toujours en vie.

'' Excuse moi ma puce....maman n'aurait jamais dut t'abandonner comme ça....j'ai perdu la raison avec ce qui est arrivé à tata Lana et cousin Lacan......oh Cira j'ai tellement eu peur de te perdre.....tu vas voir avec papa on repart en voyage, ça ira hein, je ne vous abandonnerais plus tout les 3..... ''

Esmei couvrit sa fille de bisous, soulagée qu'elle soit saine et sauve puis, se souvenant que sa fille n'était pas seule, que quelqu'un l'avait emmené, elle se tourna vers la blonde, le sang battant à ses tempes, la colère grondissant. Qui avait osé enlever sa fille ?!

'' COMMENT OSEZ VOUS ? ! …... GIN ???!!!! …... Que fais tu avec Cira ? Ne t'avise plus JAMAIS à me la prendre sans m'en avoir parlé ! C'est compris ?! Je te faisais confiance ! ''

Esmei regardait la pauvre Gin, les yeux emplis de fureur.
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Gin.

La tasse de lait et les tartines étant pretes, Gin alla lever Cira

- Cira ! Ciraaaaa c'est l'heure de se lever, ton petit déjeuner est pret ! Tu te rappelle que l'on va au port aujourd'hui ?

Cira se leva d'un bond, les cheveux en bataille. Elle chercha sa poupée sous les draps et donna la main à Gin.

Cira était assise devant sa tasse de lait, les jambes pandouillant et se balançant sur la chaise. La poupée sur la table. Cira machait du pain. Gin buvait sa tisane. Papouille grattait à la porte.

-dès que tu as fini ton lait, je t'habille et on file comme ça on aura tout le temps de donner à manger aux poissons. J'ai préparé un petit sac de pain dur. Comment ? avale ton pain , je ne comprends pas ce que tu dis ? d'abord pipi ? oui, tu fais pipi et ensuite je te prépare.

Gin.

- Ne t'approche pas du bord comme ça ! tu me fais peur ! Ecoute-moi, si tu tombes dans l'eau , je ne pourrais pas aller te chercher ... tu sais nager ? non et bien moi non plus !

Gin empoigna Cira par la ceinture.

- hep, ne rouspète pas ! Soit je t'attrape par la ceinture , soit on rentre ! Oh mais pas la peine de croiser tes bras et faire la moue, c'est comme ça et puis c'est tout. Tiens, on va aller plus loin, on va lancer du pain aux oiseaux.

L'air salé et humide faisait flotter leurs cheveux. Les cris des mouettes couvraient leurs voix. Elles rodaient autour d'un petit bateau qui devait certainement revenir du large. Les hommes s'agitaient à son bord. Le port était trés animé. On entendait crier de tous cotés. Certains déchargeaient, d'autres embarquaient. Les uns se promenaient comme elles, les autres faisaient la queue devant les étalages de poisson et coquillages. Les prix se discutaient. Les vendeurs hurlaient chacun leur tour, à qui voulait l'entendre, qu'ils avaient le meilleur poisson. Par ci, par là, on écaille, vide, tranche du poisson. On pèse. On empaquète. Des étalages de bois vidés, se remplissent. Ca frétille. On jette des seaux d'eau de mer pour nettoyer les emplacements. On marche dans la boue. Les dames ont leur robes relevées.

Cira ne savait ou donner de la tête. Tantôt elle avait peur des poissons, et la seconde d'après, elle essayait de leur enfoncer ses petits doigts dans les yeux ou essayait de leur faire manger des petites pierres . Pour les plus gros poissons, Cira demandait les bras à Gin et ensuite osait tout juste les caresser du bout des doigts.

- Regarde là, Cira, celui là on dirait un serpent ! Mais non il ne te fera rien, il est mort ! touche le ! Non tu ne veux pas ? allez viens, on va voir vers les rochers, c'est là qu'il faut aller pour donner à manger aux mouettes.

En chemin, Gin profita qu'un vieux monsieur déversait un seau d'eau de mer sur les mains d'une dame pour faire laver les mains à Cira.

- Merci bien ! Elle a du tripoter tous les poissons du port je crois ! C'est que c'est tenace cette odeur ! Encore merci !

Gin lui essuya les mains avec un mouchoir et elles partirent sur les rochers lancer des morceaux de pain que les mouettes attrapaient au vol en les frolant. Cira était entre peur et rires nerveux. Elles finiront par repasser au port pour vider les quelques miettes de pain qui restaient dans le torchon. Les miettes ayant sombrer au fond du port, elles prirent le chemin du retour.

Gin.

Gin se leva la première. Elle jeta un coup d'oeil à Cira qui avait dormi avec qu'elle dans le meme lit. Oh ben c'est sure que ça ne se fait pas, un enfant doit dormir dans son lit ! ben allez lui expliquer. Pourtant Gin avait fait comme elle avait vu faire :

- Allez Cira, au lit maintenant. Je t'ai préparé le lit, tu vas dormir dans la chambre de ZAK , juste à coté de la mienne, comme une grand fille ! t'es une grande fille n'est-ce pas ?

Cira fit un signe de tete de droite à gauche.

- tu n'es pas une grande fille ? ça m'étonnerait bien parce qu'on te dirait presque une jeune fille. D'abord on va coucher la poupée , on va faire un petit pipi et ensuite on va se coucher.

Pour mettre la poupée dans le lit de ZAK, ça a été trèèèèèèèès facile. Cira a meme remonté le drap pour bien la couvrir. Ensuite pipi. Là encore pas de problème :

- Tu sais t'essuyer toute seule ? ha non ? mince ! bon ben viens ici ! ah oui, biensur , termine d'abord ! .... ça y est , c'est fini ? ben c'est pas possible, d'ou tu sors tout ce pipi ? en plus je n'entends rien tombé ? Tu es sure que tu n'as pas terminé ?

Cira fit semblant de forcer .

- allez, lève-toi maintenant, quand y'en a plus, y'en a plus !

Cira se lève et se laissa essuyer.

- Allez au lit , tu vas rejoindre ta poupée qui s'ennuit toute seule.

Cira partit en courant dans la chambre, sauta dans le lit et se couvrit.

Gin la rejoingnit.

- Déjà au lit ? parfait ! un bisou ? Un bisou de la part de maman, un de la part de papa, un de la part de papouille, un de la part de zak et un pour moi ! On ferme ses yeux et on fait de beau rêve ! Bisouuuuuuuuus ! Je te laisse la porte ouverte, je suis juste à coté.

Gin partit dans sa chambre la chandelle à la main. A peine au lit, elle entendit Cira l'appeler :

- Ginnnnnn , tata ginnnn, j'ai peuuuuuuur !

Gin bien décidée à se faire respecter lui répondit :

- Viens dans mon lit et n'oublie pas ta poupée sinon tu vas devoir retourner dans la chambre !

Pas le temps de finir la phrase que Cira montait déjà dans le lit avec sa poupée.

- tu ne ronfles pas au moins ? allez , bonne nuit Cira !

Gin remonta la couverture comme il faut et posa sa tete sur l'oreiller. Cira se blotit contre son dos. La nuit sera bonne.

Gin.

Le feuillage des haies qui bordaient le chemin, se balançaient au grès du vent léger. Deux tetes apparurent. Une blonde, l'autre plus petite et brune. Gin et Cira s'avançaient sur le chemin. Gin avait CIRA dans les bras. Elle n'était pas prête de la poser à terre. Cira était la fille d'ESMEIRA et ROBIN. Une bonne bouille. Une belle bouille. Un visage rond, de bonnes joues, des yeux...de grands yeux d'un bleu profond. Des cheveux fins, noirs ébène coupés au carré encadraient ce petit visage. La frange bordait ce regard curieux et vif. Elle était à croquer dans sa petite robe en coton qui laissait paraitre ses petits jambes potelées.

Gin revenait de chez ROBIN. ESMEIRA étant en état de choc suite à la mort de Lanna et son enfant, Gin avait souhaité prendre Cira chez elle pour la nuit et soulager ainsi ROBIN. Aussitot sortis de chez ses parents, la gamine s'était amusée à rendre folle Gin en se cachant dans des endroits pas possibles dans la ferme.

Gin avait bien passé 1/4 d'heure à lui courir après avant de pouvoir l'attraper. A sa décharge, il faut dire que l'enfant avait grand besoin de se dégourdir les jambes. Une enfant de cet age, ça doit bouger.

Cira, le pouce à la bouche, sa poupée dans l'autre main se laissait balloter par les pas rapides de Gin.

- heureusement que la maison n'est pas loin parce que tu n'es pas légère hein ?

Cira répondit un "hmmm" qui voulait dire ...ben en fait Gin interpréta ce "hmm" comme un oui de quelqu'un qui n'avait pas envie d'ouvrir la bouche pour le laisser sortir mais ce n'était qu'une supposition.

Gin ouvrit le petit portail du jardin de ZAK, le referma et posa Cira parterre.

- Nous y voici Poupette ! Tu peux courir dans tous les sens si tu veux, là tu ne peux sortir dans la rue.

A peine eut-elle fini sa phrase, qu'elle entendit les pattes de Papouille courir sur le gravier.

- Ou tu étais toi, encore derrière le jardin hein ? si jamais tu as encore creusé dans le potager tu vas m'entendre ! Laisse la petite...doucement c'est un bébé...

Papouille s'empressa de sentir Cira sous toutes les coutures. La queue remuant dans tous les sens.

Cira essayait de l'attraper tandis que Papouille essayait de lui échapper tout en continuant à la renifler.

Gin entra dans la maison laissant la porte ouverte. Dans la cuisine, elle se servit un verre d'eau et en but la moitié.

- Ciraaaaaaa, tu as soif ? tu veux boire ?

Gin entendait Cira rire avec le chien. Tant mieux, tant mieux. Elle, qui craignait que la petite soit un peu réticente de se voir dans une autre maison... finalement cela se passait mieux qu'elle l'espérait aussi elle n'osa pas interrompre le jeu.

Elle revint s'asseoir sur le banc pour les regarder jouer.

- Tiens Cira, lance lui ça, c'est son jouet préféré !

Gin tendit un morceau de tissus noué. Cira le saisit et l'envoya sur papouille en pleine figure. Le chien commença à mordiller son jouet. Cira attrapa le jouet par un bout et le tira de son coté tandis que Papouille ne lachait pas et tirait de son coté en grognant.

- Cira, tu joues encore un peu ensuite il faudra rentrer, poupette. Il faut te laver, manger et ensuite on va se raconter des histoires pour s'endormir.

Gin réfléchissait déjà aux histoires qu'elle allait lui raconter. Elle s'apprêtait à lui en raconter jusqu'à ce qu'elle tombe de sommeil. Son lit, son papa, sa maman allaient surement lui manquer, il ne fallait pas qu'elle lui laisse le temps de s'en rendre compte.

Gin.

Gin avait enfin fini de semer le champs de blé d'ESMEIRA. Elle avait préféré commencer tôt pour éviter de travailler au plus fort du soleil.

Elle longea le champ pour se présenter devant le seau de semences, tenant dans son tablier plié les 3 ou 4 poignées de graines qu'il lui restait. Elle déplia soigneusement son tablier et regarda les graines s'écouler dans le seau. Elle épousta le tablier et le bas de sa robe, retira le foulard qui lui retenait ses cheveux, balança sa tête en arrière et la secoua. Ses cheveux blonds se répondirent en cascade sur ses épaules . Elle prit le seau de semences et se dirigea vers la charette d'ESMEIRA. Elle y déposa le seau. Elle souleva sa robe et rangea son foulard dans sa bourse et monta dans la charette. Au moment où elle s'apprêtait à faire avancer le cheval, elle vit au loin la maison d'ESMEIRA. Son estomac se noua. C'était le moment.
Le cheval pris la direction de la maison d'ESMEIRA.

Gin.

Gin remuait pensivement sa tasse de tisane. Machinalement elle remuait. Machinalement parce qu'elle ne mettait jamais de miel dans sa tisane. Elle prenait sa tisane à peine tiède. Toujours. Et le miel ne se mélangeait pas , il restait dans le fond de sa tasse. Ensuite il fallait racler avec la cuillère. Comme elle ne lavait pas toujours tout de suite sa tasse, le miel séchait. En plus ça attirait les mouches ... bref sans miel c'était plus facile.

Elle était plongée dans ses pensées. Ce matin, en attendant son tour à la boulangerie, elle a entendu des femmes du village parler de l'incendie de la veille. Oui quelqu'un avait mis le feu dans une taverne. Une femme. Certains avaient cru reconnaitre ESMEIRA. Bonsang, c'est dingue ça ! Gin était intervenue dans la conversation :

- Esmeira ? Vous voulez parler d'Esmeira la brune ? Celle qui est avec Robin ? Oui ? Excusez-moi de m'introduire comme ça dans la conversation mais il me parait incroyable que l'on ait pu voir ESMEIRA mettre le feu ! Elle n'a pas la tete à faire une chose pareille surtout en ce moment. Elle est en plein deuil. Son père ou sa mère qui serait morte..enfin quelqu'un de proche.

Les dames restèrent quelques secondes muettes fixant Gin dans les yeux.

Gin mal à l'aise :

- heu..vous n'étiez pas au courant peut-être ? C'est à dire que c'est récent. J'ai vu hier les croquemorts devant chez eux.

Une des dames réagit immédiatement :

- En plus de sa soeur et le petit, elle a perdu un de ses parents ??? oh mon Dieu mais quelle horreur !

Gin écarquilla ses yeux :

- Comment ? elle a perdu en plus sa soeur et un petit ?

Une des dames expliqua :

- Hier, les croquemorts ont transporté les corps de sa soeur Lanna et son petit et je ne crois pas qu'il y avait un autre corps...enfin mon mari a discuté avec l'un des croquemorts, un ami d'enfance et il a compris qu'il n'y avait que deux corps. Mon dieu, je suis toute retournée depuis qu'il m'a appris ça ! je n'ai pas dormi de la nuit.

Gin réalisa son erreur :

- oui c'est bien ça, hier j'ai vu la charrette des croquemorts mais j'en ai déduis bêtement qu'il devait s'agir de ses parents ou autres .....mais de jeunes personnes, non, cela ne m'est pas venu à l'idée . Lanna et son fils ? c'est affreux !

La dame répondit :
- Voilàààààà ! et comme par hasard sa taverne prend feu ! Aussi quand on nous a dit que l'incendiaire serait surement ESMEIRA, cela ne nous a pas étonnés. Personnellement je la comprends. Vous savez quand vous êtes dans une douleur comme celle là, vous ne vous controlez pas toujours hein !

-

Gin but une gorgée de sa tisane et resta accoudée la tasse en l'air. La vie est bizarre. Un jour tu vis, la minute d'après tu n'existe plus. Ton corps est là mais il n'y a plus personne dedans. Plus de vie. Gin avait très peu connu Lanna. Elle la connaissait plus de nom parce que ZAK l'avait souvent nommée car elle, elle avait du la voir qu'une ou deux fois seulement. Une belle femme. Gin comprenait maintenant le choc d'ESMERA. Comment ne pas être choquée. Mourir jeune. Et cet enfant... une vie arrachée en pleine croissance. Qu'est ce qui avait bien du se passer ? au village personne ne semblait être au courant. ça partait dans tous les sens. Meurtre, accident, suicide, vengeance... tout y passait. Gin frissonna.

Demain, Gin devait travailler dans le champ de blé d'ESMEIRA. Heureux hasard du tirage au sort des mains innocentes du chef des paysans. Si elle s'en sent le courage, elle en profitera pour aller la voir.

Gin.

Gin claqua le portillon, traversa rapidement le jardin et s'enferma à double tour dans la maison de ZAK.

Elle s'enleva sa petite laine, déposa son chapeau, se déchaussa et se tira les cheveux en arrière. Quelle journée ! je suis vidée ! Ai-je bien fait de repartir ? peut être qu'ESMEIRA aurait eu besoin de réconfort ? pff non dans ces moments là on veut rester seule et puis il y a robin...et les enfants ! Gin imaginait ESMEIRA cacher sa peine devant les enfants. Saleté de mort. Pourquoi faut-il que l'on meure ? ça sert à quoi la mort ? la vie n'est pas assez dure comme ça ?

Demain j'irai la voir. Non. Après-demain c'est mieux. Gin appréhendait ces situations. Elle ne savait jamais quoi dire à ceux qui avaient de la peine. Que dire ? Tout ce qui lui passait par la tete lui semblait dérisoire. Puis elle se questionna. Et si c'était robin qui avait perdu quelqu'un ? Esmeira est tombée évanouie c'est que ça lui a fait un choc. Non c'est bien elle qui a du perdre son père ou sa mère. A moins que ce ne soit un grand père ou une grand mère ? c'est possible, j'ai bien encore ma grand mère... enfin j'avais. Gin soupira.

Dans la cuisine, elle prit une tasse, la remplit de graisse de Porc et y déposa des petites veilleuses. Elle les alluma une par une et mit la tasse sur le rebord de la fenetre. Elle se signa et pria.

Gin.

Gin était prête à rendre visite à ESMEIRA. Ca lui ferait le plus grand bien. Depuis que Zak et Lyane étaient partis , elle n'avait plus parlé à grand monde. Les nouvelles de la journée lui pesaient, il serait bon pour elle d'aller parler de tout et de rien, juste pour se changer les idées.

Gin se rafraichit une dernière fois le visage. Ces yeux n'avaient presque plus traces des derniers évènements. Au pire elle fera passer ses yeux rougis pour de la fatigue.

Gin sortit de la maison et traversa le jardin en prenant bien soin de bien refermer le portail. Ce n'était pas le jour pour aller se ballader à travers Tréguier à la recherche du chien. Puis ça la rassurait de savoir le chien à la maison, on ne sait jamais.

Gin s'avança sur le chemin qui la mènerait à ESMEIRA, lorsqu'elle entendit une charrette qui arrivait. Gin anticipa et se poussa sur le coté pour la laisser passer. Le bruit de la charrette s'arrêta. Gin pensa que très certainement la charrette s'était arrêtée devant ESMEIRA. Il n'y avait pas d'autres maisons. Gin ralentit sa cadence. Il n'était plus question d'aller voir ESMEIRA si celle si avait déjà de la visite. Le chemin faisait un petit virage et elle se retrouverait à découvert, face à la maison. Elle se tint derrière des arbustes et observa d'ici la maison.

Deux hommes se tenaient à coté de la charette. Elle ne les connaissait pas. ESMEIRA et ROBIN se tenaient en face d'eux et n'avaient pas l'air de les connaitre non plus. Peut être venaient ils juste faire une livraison ? peut être étaient ils tout simplement perdus ? à moins qu'ils ne cherchent quelqu'un ? Gin jeta un coup d'oeil rapide autour d'elle. ah, là ! un trou en contre bas. Si la charette venait à se diriger vers elle, elle se jeterait là. On ne la verra pas. Elle continua à les observer au travers des branches.
La situation était assez bizarre. Ils ne discutaient pratiquement pas entre eux.

Gin s'impatientait. Bon, qu'est ce qu'ils font, ils entrent, ils repartent ? mais qu'est ce qu'il se passe ? ils ne vont pas rester des heures comme ça à se regarder les pieds non ?

Gin observe Robin qui regarde dans la cariole.... puis ESMEIRA ... Mais qu'est ce qu'ils regardent ? ils en font une tete ! Mais bonsang qu'est ce qu'il se passe ici ? ESMEIRA n'a pas l'air bien. ..Oh, mince, elle s'évanouit ! ..Gin écarquilla ses yeux et resta interdite. Des cris de douleur parviennent jusqu'à Gin puis tout lui parut clair et évident ! Oh mon Dieu mais il y a quelqu'un dans la charette, c'est ça ! Quelqu'un est mort . Gin ramena lentement sa main devant sa bouche. Gin chercha dans ses souvenirs si Zak lui avait parlé des parents d'ESMEIRA. Avait elle encore son père, Sa mère ?

Pauvre ESMEIRA, quel malheur ! Gin eut mal de voir ESMEIRA et ses yeux s'embuèrent. Elle savait ce qu'ESMEIRA éprouvait.

Gin reprit 2 ou 3 grandes respirations et se recula tout doucement pour ne pas faire craquer les branches sur le sol.

Elle reprit le petit chemin en retour, toute chamboulée par ce qu'elle venait de voir.

Gin.

Gin arriva du champs de MonsieurPATATE, elle passait devant le pigeonnier lorsqu'elle s'aperçut qu'un nouveau pigeon était aggripé au grillage cherchant à grapiller quelques graines à l'intérieur.

Elle laissa tomber ses outils au sol et attrapa doucement le pigeon. Elle le retourna et récupéra le billet roulé dans la bague.

Encore en tête le dernier message c'est fébrilement qu'elle déplia le billet.

C'est ZAK qui lui écrit. Son coeur frappa dans sa poitrine à l'idée de lui annoncer les dernières nouvelles . Elle se mit à lire :

C'est d'une main hésitante que je t'écris cette lettre....

Je suis encore sous le choc et sous la douleur qui ont suivi l'agression dont nous avons été victimes Lyane et moi.

Ça s'est passé sur le noeud de Besançon. Elle, c'était une femme, nous a massacrés... et me voilà mourante aujourd'hui, faute d'avoir mangé deux jours durant...

Mais à Pontarlier, il y a un sire qui nous a gentiment proposé de nous héberger dans son auberge: la Perle du Lac.

Nous allons devoir rester ici quelques jours, le temps de nous refaire une santé.

Voilà pour les nouvelles. Comment se passe ta vie à Tréguier?

Je t'embrasse et te souhaite une très bonne journée

Zak

Gin laissa échapper "oh non !" suivi d'un grand soupir puis se précipita à l'intérieur de la maison pour répondre à ZAK.

Chère ZAK,

Je m'empresse de répondre à ta dernière lettre. Ta lettre m'inquiète. Tu ne me dis pas si tu vas bien ? et Lyane ? est-ce grave ? Tu me dis devoir rester quelques jours. Combien ? Je me sens bien seule ici. Si tu savais comme tu me manques ! mais prends ton temps, rétablis toi d'abord.
Reviens ensuite dès que tu peux. J'ai des nouvelles , tu verras.

Ici, c'est bien calme. Le village semble s'être vidé. Je travaille d'arrache pied par ci, par là, dans les champs des uns, des autres. Je ne vois pratiquement personne. J'ai vu qu'ESMEIRA était revenue mais je n'ai meme pas eu le temps d'aller lui rendre visite. Je vis presque comme une sauvage. Je dors, je mange et je travaille.

Si tu as besoin d'argent, je peux t'en faire parvenir. Je peux meme venir à ta rencontre si tu le veux. Dis moi comment je peux t'aider.

Prenez bien soin de vous deux.

Je t'embrasse bien fort zak.

Gin.

Gin retourna la lettre et inscrivit dans le coin à droite en tout petit le code : A-per-3

Zak comprendrait c'est certain.

Gin mit le message au pigeon et jeta l'animal en l'air. Le pigeon s'éleva dans le ciel. Elle le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse.

Gin.

Gin les regardait s'éloigner songeuse !

Epilogue

Gin et ZAK restèrent quelques mois en contact par pigeons. Puis le courrier s'est espacé. Imagine a appris que ZAK avait eu une fille qu'elle prénomma Gin. Puis plus rien. Gin ne revit plus jamais ZAK. Gin mourut 3 ans après le départ de ZAK. Seule... enfin pas tout à fait. Papouille, le chien de ZAK était présent. Brave chien ce Papouille ! il l'a veillé pendant 3 jours. Gin l'avait toujours trouvé intelligent ce chien. Comment pouvait-il savoir que l'on veillait les morts pendant 3 jours ??? Les 3 jours passés enfermés dans la maison, Papouille commença par grignoter les petits doigts du pied droit.

Un bruit de gamelle tira Gin de ses pensées.

- Ouiiiiiiiii Papouille, tu vas manger !

Gin entra dans la maison préparer la gamelle de Papouille.

Gin.

Gin retira la clef de la serrure et se baissa ramasser le tas de bois qu'elle avait déposé. Elle poussa la porte avec le pied et fila tout droit vers la cheminée ou elle plaça le bois.

Elle revint fermer la porte après avoir fait sortir Papouille le chien qui tentait de la suivre dans la maison.

- C'est ça aboie tant que tu peux, m'enfous y'a personne dans la rue !

Gin alla allumer la cheminée puis se mit à éplucher des légumes récupérés dans le potager d'ESMEIRA. Elle n'allait pas les laisser pourrir aux prix où ils étaient. Denrée rare ces temps ci. Impossible d'en trouver sur le marché. Interdit d'en vendre. A cette pensée, Gin leva les yeux au ciel.

- Tout à l'heure on va nous interdire de respirer....remarque on pètera moins !

Oui, c'est bien connu que le pet est un trop plein d'air aspiré, qui est évacué.

Les légumes épluchés, elle les fit cuire et garda les épluchures pour faire la soupe de papouille.

Pendant la cuisson, elle mit ses pieds à tremper dans une bassine , tout en écrivant un petit mot à STARINE, la soeur jumelle de Zak :

Chère Starine,

Comme chaque année, l'arrivée de l'été me rappelle que tu es née à cette époque. Je te souhaite un bon anniversaire et beaucoup de santé. Embrasse le petit et Noct de ma part.

Tu sais que ta soeur est sur les routes avec Lyane ? c''est moi qui garde la maison. Je me réjouis de leur retour. Notre voisine est également en voyage et je ne peux parler qu'au chien. Je vais devenir folle.
J'espère que vous vous portez tous bien.

Réponds moi dès que tu peux, ça me fera plaisir de te lire.

A très bientot.
Gin.

Gin.

Gin était assise dans le jardin sur la banc depuis quelques minutes. Le regard perdu . Elle déplia le billet qu'elle tenait dans ses mains et le relut une fois de plus :

".... Nous avons effacé toutes traces. Vous êtes officiellement mortes dans l'incendie. Les recherches de qui vous savez ont été arrêtées. Nous ne pouvons faire plus. Votre père vous demande instamment de cesser tous contacts et ce pour votre sécurité autant que pour la notre. Nous emporterons notre secret dans la tombe et nous savons qu'il en sera de meme pour vous deux. Ne t'inquiète pas pour ton père, il est fort et je m'en occupe personnellement. Nous sommes soulagés de vous savoir en sécurité.

Une nouvelle vie vous tend les bras, nous vous souhaitons bonne chance. Nous sommes fiers de vous deux. Nous vous aimons et vous resterez dans nos pensées à jamais.

Détruis ce message dés que tu l'auras lu.

Voilà, il est temps de vous quitter, c'était notre dernier contact. Nous vous remettons entre les mains d'Aristode.

Adieu et soyez heureuses.

Gin essuya ses larmes. Elle resta quelques instants encore sur le banc, le poing serré sur le billet. Le regard innondé,elle revit le visage haineux de cet homme. Elle entendait maintenant ses hurlements à elle. Des cris. Des bruits. Son père inanimé au sol. Les flammes. Le couteau sur la table.... et cette peur. Cette peur qui vous envahissait tout le corps. Cette terreur qui vous anantissait ou vous transcendait.

Gin revint à la réalité. Elle se leva et se dirigea à l'intérieur de la maison. Devant la cheminée,en larmes, elle embrassa plusieurs fois le billet et le tendit vers les flammes. Elle le regarda se consumer jusqu'à ce qu'il ne soit que poussières. Elle s'asseya en tailleur devant les flammes , prit sa tete entre ses mains et pleura toutes les larmes de son corps.

Zakarine

La journée avait été douce et belle. Zakarine avait bien profité de ses derniers instants à Tréguier avant de reprendre la route pour les longues semaines à venir...
La chariote avait été remplie des différentes affaires dont ils auraient besoin plus tard. Tous les sacs de farine accumulés se vendraient, quant à eux, sur les routes de France. Zakarine se dirigea vers la maison et trouva Imagine allongée sur le banc, les yeux dans le vide...

Coucou, Gin! Que fais-tu? Ce n'est pourtant pas l'heure de la sieste!!!

Tu viens m'aider? J'ai encore quelques affaires à préparer...

La meilleure amie de la rouquine s'assit sur le banc, puis se leva et les deux commères entrèrent dans la maison.. Là, une surprise les attendait! C'était Lyane avec des bouteilles de chouchen... pleines!

"Cela est pour fêter notre départ. Servez-vous il y en aura pour tout le monde."

Ce qu'elle firent, immédiatement... "A votre bonne santé"

Irmaaaaaaaaaaatttt!!!!

Ils trinquèrent tous ensemble, la larme à l'œil de devoir se quitter après avoir traversé tant de choses ensemble...
La soirée passa très vite, comme toutes les soirées passées entre amis. Une fois les affaires rassemblées, Zak et Lyane montèrent dans la carriole pleine de bric-à-brac et saluèrent une dernière fois Imagine avant de partir...
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Monsieurpatate

C'était une occasion assez spéciale en fait. C'est une situation semblable arrive, je te ferais signe.
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Lyane

Lyane frappe à la porte de nouveau.
Il a les bras chargés de bouteille.

Voila, pour une fois il devrait m'en rester un peu ^^

Lyane posa sur la table les bouteilles.

Cela est pour fêter notre départ.
Servez-vous il y en aura pour tout le monde.

Lyane regarde Zakarine avec des yeux plein d'amour et l'embrasse très tendrement.
Il regarde ensuite Gin ...

Ne t'en fait pas... Nous reviendrons te chercher.
Prends des forces en attendant, tu en auras besoin plus tard.

Lyane se sert un verre et trinque avec ses amies.

A votre bonne santé

Gin.

Gin rentra plus tot des champs. Son travail pour Jangofett était terminé.

Après un brin de toilette pour se rafraichir, elle alla dans sa chambre, se dirigea vers le lit, se baissa et passa le bras dessous. Elle tâtonna et finit par trouver la chausse. Elle passa sa tête sous le sommier. Non rien.

Elle se redressa , mit ses mains sur ses hanches et réfléchit. Elle se repassa la soirée d'hier soir et d'un coup un éclair lumineux lui traversa l'esprit.

Elle s'exclama :

- Ha oui, je m'en rappelle maintenant !

Elle se rappelait avoir tué une araignée dans le coin de chambre en lui lançant la première des choses qui lui était passé par la main.

Elle alla chercher un tabouret dans la cuisine et revint le placer devant l'armoire à coté du lit. Elle y monta et se redressa sur la pointe des pieds. Elle tapota le haut de l'armoire et finit par trouver l'autre chausse.

- Vous voilà mademoiselle !

Elle lança la chausse à coté de sa jumelle, s'essuya sa main poussiéreuse sur sa robe et sauta du tabouret.

Elle prit les deux chausses et les ramena dans la chambre de ZAK, au pied du lit, juste à coté de sa valise. Car il y avait bien une valise sur le lit de zak. Une valise ouverte avec déjà des affaires dedans.

Oui, Zakarine partait. Ce soir. Avec Lyane.

Gin poussa un soupir et retourna dans sa chambre.

Elle ouvrit son armoire et vérifia si elle n'avait pas un habit ou un chapeau que Zak lui aurait prêté. Ou bien qu'elle lui aurait piqué en douce... et s'étonna de constater qu'elle lui avait bien tout rendu.

Gin se jeta sur son lit. Sur le dos, les mains derrière la tete, elle fixa le plafond.

Gin appréhendait le départ de ZAK et au meme temps elle était heureuse pour elle. Elle aurait bien voulu partir avec qu'eux en fait. Mais elle n'avait pas vraiment le choix. Financièrement elle ne pouvait s'assumer. Il lui fallait rester pour travailler. Elle devait aussi laisser ZAK partir avec Lyane. Seuls tous les deux. Il le fallait. Bon, à bien réfléchir, c'est sur , il faut qu'elle reste. Elle n'arrive pas à se trouver une excuse pour partir, exceptée celle d'avoir pris gout aux voyagex et à la vie de "patachon". Mais cette excuse là n'était pas une excuse. Une envie plutot non ? oui c'est ça elle avait envie de mener une belle vie. Comme celle de zak en fait. Oui c'est ça comme celle de ZAK. Gin soupira.

- oui mais voilà chuis pas ZAK....

Gin se leva et d'un pas nonchalant sortit dans le jardin, s'assoir sur le banc. Elle mit ses mains sous ses fesses, croisa ses pieds, jambes tendues et appuya sa nuque contre le dossier du banc. Cette fois-ci son regard se perdit dans le gris du ciel.

Monsieurpatate

Demat Zak !

Content de te revoir enfin à Tréguier ! ... que tu vas pas voir longtemps

Je te propose une croisière gratis en Irlande pour toi et tes collègues. Tu me donne les noms, je t'enverrais la date de départ qui se fera à Vannes. Ca te dit ? Voyage de 1 mois en perspective.

Gratis hein, normalement on fait 250 écus l'Irlande ! c'est une offre à prendre !
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Zakarine

Zakarine entendit une voix qu'elle n'avait pas entendue depuis des lustres. Son ami Patate était là! Elle le bisouilla très fort.

Demat Patate! Tréguier me manquait aussi...

Zakarine écouta très attentivement son ami.

Hummm..... un voyage en Irlande gratis, tu me dis??? Ben dis donc, c'est tentant comme proposition ça!

Mais je dois malheureusement me voir obligée de refuser... pour l'instant! Nous partons très bientôt en Helvétie avec Lyane, alors attends-toi à un oui formel lors de notre retour!

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Zakarine

Le baiser de Lyane fut bref mais intense...

"Houlala les filles … ce n’est pas sérieux

Je n’ai que quelques goutes …"

Zakarine le regarda, les yeux pleins de malice. Ben.... heu....

Ouiiiiii!!! Ce n'est pas grave, hein ?!

"Puisque je n'ai plus rien à boire je vais commencer mes bagages, il me faut être prêt."

D'accord, Lyane ... à tout de suite! L'Helvète sortit de la pièce en lui lançant un regard amoureux... Le cœur de Zakarine battait toujours très fort lorsqu'il était à côté d'elle.
Gin reprit la conversation là où elles en étaient, juste avant l'intrusion de Lyane et fit sortir la rouquine de sa rêverie.

"....blablabla.....
Alors qu'est ce que tu en penses ? tu peux partir l'esprit tranquille non ? "

Oui, tu es sûre que ça ne te dérange pas ? Je ne voudrais que tu te sentes abandonnée...

Tu sais que nous allons revenir avec Lyane et quoiqu'il arrive, tu seras toujours avec nous!

Allez zou! Irmaaaaaaaaaaaaaat !!!!

Elle se ravisa. Mince alors, il n'y en a vraiment plus!!!! Mouhahaha!!!!
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Gin.

Gin but son verre sans réaction en souriant en se repassant les paroles de ZAK.

Ses pensées furent interrompues par la venue de Lyane qu'elle vit à peine. Elle lui rendit sa bise machinalement.

Le temps de réaliser, Lyane était déjà dehors.

Gin reprit ses esprits.

. Zak, tu sais que j'ai apprécié ce voyage en ta compagnie mais là....

Gin cherchait ses mots.

. je pense que tu t'en doutes... je pense qu'il ne serait pas raisonnable pour moi de te suivre. D'une parce que vous formez un couple maintenant avec Lyane et je n'ai pas envie de m'imposer ... Non, attends,je sais que ça te fait plaisir de m'avoir à tes cotés

, à moi aussi , mais c'est normal et important pour un couple de se retrouver seul. Moi de mon coté, j'ai besoin de me poser. Je commence à peine ma vie ici ... tu m'as assez aidé financièrement et je ne tiens pas à faire ce voyage encore sur ton compte.
Lyane a vendu son champ et compte recommencer ici ou ailleurs avec toi. On ne sait pas de quoi sera fait demain, et je ne veux pas être un poids pour vos finances. Vous avez le droit d'avoir vous aussi des projets.

Je t'attendrai ici, chez toi. Je m'occuperai de ta maison, du chien et tout et tout. Puis tu ne pars pas pour toujours ? et moi, va savoir ce qui peut me passer par la tete, tant je vous rejoins sur un coup de tete . Enfin ce ne sera pas demain non plus... il faut que je pense à travailler mon champs et renflouer ma bourse.

Alors qu'est ce que tu en penses ? tu peux partir l'esprit tranquille non ?

Lyane

Lyane frappe à la porte et l’entrouvre lentement.

Il voie sa chérie Zakarine et son amie Gin en train de vider leurs verres.

Vous m’en avez laissé un peu ?

Lyane regarde le fond de la bouteille.

Houlala les filles … ce n’est pas sérieux

Je n’ai que quelques goutes …

Lyane embrasse tendrement son amour, et bise Gin et Sisoue.

Puisque je n'ai plus rien à boire je vais commencer mes bagages, il me faut être prêt.
Le jour du départ approche.
Je dois réunir quelques provisions

Zakarine

Les deux amies d'enfance s'amusèrent comme deux petites folles. Puis, soudain, Zakarine prit un air grave.

J'ai deux nouvelles à t'annoncer, Gin. Une bonne et une qui l'est moins...

La première est que Lyane a enfin réussi à vendre son champs et l'autre c'est que nous allons repartir dans cinq jours chercher les affaires qui lui restent à Fribourg. Je ne connais pas du tout la date de notre retour. Je vais profiter d'être là-bas pour refaire le plein de bois et le rapporter à Tréguier.

Elle parla d'un trait. Cherchant la moindre expression sur le visage de son amie et sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit, elle reprit la parole.

Tu sais que tu es ici chez toi. Tu pourras même décorer la chaumière à ton goût, je te fais entièrement confiance!

Prends des forces, Gin! On ne sait jamais, tu pourrais en avoir besoin.... plus tard...

La rouquine sentit le malaise s'installer tout à coup. Un grand sourire bienveillant se dessina sur son visage. Bon, je vais quérir d'un autre breuvage bien plus ... enfin moins... enfin bref, tu me comprends!

Elle se leva de sa chaise et alla chercher une bonne bouteille de chouchen qu'elle avait dans son placard favori et deux verres.. Zak se rassit, servit généreusement son amie sans s'oublier elle-même et leva le coude.

Irmaaaaaaaaaaaaaaaattttttt, Gin!!!
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Zakarine

Zakarine avait été occupée toute la journée par son moulin et son bureau du tribun.
Avant de rentrer chez elle, elle avait fait un détour pour retrouver Lyane en taverne et elle eut la surprise et la joie de revoir Gwill en compagnie de sa nouvelle compagne Melisandre... Ils avaient passé une bonne soirée tous ensemble et la Trégorroise les avait invités, s'il le désiraient, dans la chaumière, le temps que durerait leur séjour.

Lyane et Zakarine étaient partis les premiers. Lyane avait eu une dure journée et s'était directement dirigé vers leur chambre à coucher.

Il me chauffera bien le lit! pensa la rouquine. Mais avant je vais faire un petit tour en cuisine. J'ai une petite faim, moi ....

Elle se dirigea vers la cuisine, quand tout à coup, elle entendit du bruit à l'intérieur... Un rire irréfrénable sortit de sa gorge.

Mouahahahaha Mais que fais-tu donc, Gin ???

Ma chère... quel beau col ! Il te sied à merveille, ma foi ! Je pourrais aussi avoir du délicieux breuvage?

Elle s'assit juste en face de son amie et l'imita en prenant de grands airs...
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Zakarine

Alors qu'elle était à sa fenêtre, Zakarine vit la silhouette d'un homme se dessiner au loin et qui approchait de la maison.
Il marchait d'un pas lent, son épée trainant sur le sol. Puis, elle crut reconnaitre cette silhouette si familière qui lui revenait du passé.
DAO!!!!! C'était Dao qui sautait le mur et qui s'asseyait sur son banc !!!

La rouquine sortit de chez elle en courant et alla rejoindre son ami. Elle lui sauta dans les bras et le bisouilla. Elle chercha le reste de la famille des yeux, mais ne vit personne d'autre que lui et ne dit rien...

Dao!! Mais que fais-tu ici? Comment vas-tu? Zak s'assit à ses côtés et ils commencèrent à se raconter leur vie depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus...
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Gin.

Gin arriva chez Zak d'un pas léger . Elle tapa à la porte par politesse et entra :

. "Zak, tu es là ?"

Gin se dirigea vers la cuisine en ballançant exagérément son postérieur.
Devant la cuisinière, elle se servit un bol de lait encore chaud en prenant un air de Madame.

Elle porta à ses lèvres le bol de lait, en prit une gorgée, le déposa sur la table et arrangea son nouveau col.

Elle fit deux pas et se regarda dans la vitre de la fenetre.

- "Non, ça ne va pas."

Elle dénoua son col, le secoua, se le remit , arrangea ses cheveux et s'admira devant la fenêtre.

- "parrrrrrrrfait !"

Elle tira une chaise, la plaça devant la vitre de la fenetre, prit son bol sur la table et s'installa sur le trone de la reine ! Les petits doigts levés, elle but son petit lait.

Puis s'adressant à son reflet dans la vitre, c'est avec un air de dédain et sa bouche en cul de poule qu'elle rajouta :

- "Ce breuvage est Délicieux ! ... exquis ! "

Puis fermant les yeux et dandinant ses épaules :

- "Que dis-je ...il est tout simplement divin !"

Caled

L'épée claqua contre la pierre. Il râla intérieurement... son saut du haut du petit muret lui couterait un jour a la forge a coup sur... Si il devait partir demain, il en avait heureusement une seconde le temps de faire une halte et de trouver un forgeron...

Il se glissa doucement dans le jardin, il n'avait pas changer, plein de fleur en ce début de printemps... certaine avaient subit les assauts du froid qui venait de leur tomber dessus après quelques jours de chaleur. La plupart résistaient vaillamment a l'envahisseur...

Il y avait un petit banc. Un petit vent soufflait sur le jardin, mais le soleil brillait dur faisant oublier le zéphyr. Il s'assit sur le banc, il s'en doutait Zak y passerait bien. Il patienta, profitant du calme environnant, du ressac de l'océan, non loin de là, pour se ressourcer

Zakarine

Zakarine avait installé un joli banc au milieu de son jardin. De cette manière, elle apprécierait les belles journées à prendre le soleil ainsi que les douces soirées d'été, dehors, à contempler les étoiles avec son amoureux...

Voilà, c'est très joli comme ça!!!

Elle profita de l'absence de ses amies pour faire un brin de ménage dans leur chambre. Le lit en fer forgé était placé juste à côté de la fenêtre. Zakarine plaça un édredon blanc propre là-dessus.

Elle regarda par la fenêtre et admira la jolie vue qu'elles avaient.
La rouquine était très fière de sa chaumière...
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Conte_de_balmora

Il tendit la hache que lui tendait zak, apres un rapide examen il en conclu :

Ouais, je vois, elle s'est un peu emoussée. Rien de bien grave, il va juste falloir l'affuter. Je te fais ca aujourd'hui, tu la recuperas comme neuve demain.
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Zakarine

Merci beaucoup Conte! Je suis vraiment très contente de te revoir...

Ça me rappelle le bon vieux temps, quand les tavernes étaient pleines et qu'on s'amusait à Tréguier.

Je suis désolée, mais j'ai moi aussi du travail à faire. Le blé est mûr et mon moulin m'attend pour tourner!

Zakarine fit la bise à son ami qui repartait et retourna dans sa minoterie... Elle se retourna et tout à coup, mit les mains en porte-voix et cria:

Prends bien soin de ma hache, tout de même!!! J'en aurai sans doute encore besoin!

La rouquine se mit à rire et se dirigea vers son moulin en sautillant de joie de revoir ses amis petit à petit... Le tas de bois que Lyane et elle avait coupé à Fribourg attendait sagement à côté de la maison de Zak, celle-ci le regarda avec nostalgie.

Quelle belle mentalité ont les Helvètes!!! Allez zou, au boulot, feignante!

Elle soupira, sachant qu'elle y retournerait sans doute un jour.. mais quand? Quand le champs de son amour serait vendu... ou bien avant. Ils attendraient la tournure que prendraient les nouveaux évènements pour se décider...
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Zakarine

"Eh beh, ca fait un bail hein ?"

Zakarine entendit une voix familière derrière elle et se retourna. Un sourire se dessina sur son visage et elle se dirigea vers son ami Conte.

Conte!!! Comme je suis heureuse de te revoir! Je vois que mon pigeon ne s'est pas perdu en chemin...
Comment vas-tu? Quelles sont les nouvelles de Tréguier? J'ai vu le nouveau port. Il est très beau! :wink:

Donc Revenons à nos moutons si je t'ai écrit, c'est parce que je voudrais que tu répares ma hache.

Elle joignit le geste à la parole en allant chercher la sienne qui s'était émoussée lors d'une coupe à Fribourg et la lui tendit.

Tu me l'aiguiseras quand tu pourras, ce n'est pas pressé...

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Conte_de_balmora

Balmo avait recu un message il y a peu le prevenant du retour de la rousse tregorroise.

Sans tardé il avait envoyer ballader son emplois du temps. Empoignant sa cape il rejoint la maison de zak au pas de course

Ne sachant pas trop quoi dire, il lacha :

Eh beh, ca fait un bail hein ?
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Gin.

- Sisoue, je te laisse 5 mn pour visiter la maison de ZAK si tu veux le faire maintenant mais après ça, il va falloir y aller. Tu vas voir ma maison, c'est pas la meme histoire !

Gin riait toute seule de voir la tete que sisoue ferait en voyant la légère différence entre la maison de Zak et sa bicoque.

- Heu... est-ce que j'ai pensé à te dire que je n'avais qu'un seul lit ?? mais attention, c'est un grand lit. C'est fait maison. Et on ne se mouche pas avec les doigts, non pas de ça chez moi ! Le matelas est fait en paille, en attendant que je puisse me payer de la laine de moutons. Et crois-moi, quand on a bien sommeil, on y dort très bien ! En principe, après une bonne journée de travail à la mine, tu n'as pas encore posée tes fesses sur le lit que tu dors déjà , sans te laver, ni meme manger ! c'est incroyable ! C'est l'effet "paille" qui fait ça !

Gin sursauta.

-Heyyyy ZAK , regarde, tu as du muguet qui a poussé dans ton jardin !

Gin se précipita et s'agenouilla devant les quelques brins.

- ça sent bonnnnnnn !

Sisoue

Bien installée dans la carriole , en plein sommeil du juste , je me suis réveillée en sursaut par des cries et des tapes sur les fesses.

"héhé!!!!!!!! arrête de crier , tu me casses les oreilleeees et laisse mes fesses aussi par la même occasion".

j'ouvris un oeil puis l'autre,le jour venait à peine de pointer son nez....
nous étions arrivés enfin!!!!!!! Tréguier ,la ville dont j'avais tant entendu parlé par Zak et Gin.Je sortie de la couverture ,regardant Gin voulant sauter de la carriole toute seule.,un sourire en coin.

Tiens , je vois que tu as retrouvé ton énergie,le retour aux sources surement hin!!!!!!!!!!

Je tendis ma main à Lyane qui voulait bien aider,le remerciant par un sourire.
Zak était devant la porte d'entrée ,pris sa clef dans sa besace et ouvris la porte avec un soupir de contentement.Elle était revenue chez elle après plusieurs mois d'absence,sa maison lui manquait bien sûr , elle en parlait pas souvent sauf depuis quelques jours ,mais ses amis ,je sais qu elle se languissait de les revoirs.
Ils s'étaient bien occupés du jardin , un vrai plaisir des yeux et avec le printemps ,le jardin était très fleuris.

Je fis le tour vite fait avec les yeux et une question se poser!!!!!!!!
Je vais coucher ou ?????
Surement pas avec les amoureux , ils ont besoin de se retrouver un peu seul,depuis le temps que l on est tous ensemble c'est un peu normal !!
hmmmm...... bé reste plus que chez Gin !!!!! enfin j'espère.........

Gin.

Sentant la cariole s'arrêter, Gin se redressa. Elle jeta un coup d'oeil à Sisoue endormie juste à ses cotés et lui chuchota :

- Sisoue...Sisoueeeeeee, on est arrivééééééééé

Gin donna une tape sur la fesse de Sisoue.

- Allez, faignasse, bouge toi ! Je descends moi !

Gin sauta de la cariole juste derrière Lyane occupé à regarder les environs

- Non, Lyane, inutile de me tendre la main pour m'aider à descendre, je suis déjà en bas...Comme j'ai pas d'amoureux mouaiiiiiiii; je me débrouille ttoute seule !

Gin se mit à rire et repassa sa tête dans la carriole :

- Sisoue, tu viens ?

Gin s'accorda un moment pour se réimprégner des lieux.

- Zak, on dirait que tu ne t'es pas absentée. Le jardin est bien vert, .

Puis s'adressant à Lyane :

-Alors ? qu'est ce que tu en penses ? on ne t'a pas menti hein ? on ne va pas être heureux ici ? enfin "vous" parce que moi j'habite juste là !

Gin montra du doigt la petite maison que ZAK lui avait prétée.

- d'ailleurs, il faut que je commence à décharger mes bagages, je me languis d'aller aérer la maison.

Esmeira

Demat Patate !
Ne t'inquiète pas, elle vient de partir de Fribourg, elle est sur le chemin du retour, m'enfin on la verra pas avant 2 mois . . .
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Esmeira

Esmei poussa le portail et entra chez Zak. Comme d'habitude, elle alla ouvrir les fenetres pour aérer, changea les fleurs dans le vase et alla s'occuper du jardin. Son ventre n'était pas encore assez gros et gênant pour l'enpecher de se battre en duel avec les mauvaises herbes :wink: . Une fois sa tache accomplis, elle referma toute la maison et pris le chemin du champ de Robin.
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Zakarine

le jour commençait à peine à se lever. Les portes de la ville se dessinèrent à l'horizon. Zakarine commença à ressentir des palpitations dans sa poitrine. Elle regarda ses passagères qui dormaient dans la carriole au milieu de tout ce qu'ils avaient rapporté de leur voyage, puis Lyane à ses côtés et lui sourit. Il lui passa un bras autour de ses épaules et l'embrassa tendrement sur la joue. La Trégorroise cravacha son cheval pour arriver plus vite chez elle.

La rouquine s'aperçut soudainement combien Tréguier lui avait manquée, et c'est au grand galop que tout ce petit monde arriva chez Zak....

Et oui, elle partit un beau jour seule avec Gin et elle était revenue accompagnée de son autre amie d'enfance Sisoue et..... surtout.... de Lyane, un Helvète qui avait fait son apparition au détour d'une route dans le Dauphiné. Ils ne s'étaient plus quittés depuis...

Elle tira les rênes pour faire stopper le cheval. L'arrêt fut assez brutal. Un nuage de poussière se forma, ce qui fit tousser toute la compagnie et les réveilla toutes les deux, du coup. Sa chaumière était toujours là, comme le lui avait promis sa filleule préférée Esmeira, et n'avait pas changée... enfin si, un peu tout de même! De très jolies fleurs tapissaient l'extérieur. C'était un spectacle qui ravit la propriétaire des lieux...

Ma maison est toujours là.... malgré la tempête.... je remercierai mes amis qui s'en sont occupée comme il se doit!

Elle pensa évidement à Esméira mais aussi Robin, à Taizo et sa nouvelle fiancée qui était devenu Bourgmestre entretemps, son filleul et ami Jj qui était de passage à Tréguier qui lui donnait de ses nouvelles... sans oublier sa marraine et amie des premiers jours, Salomé! Même Patate était venu, elle n'en revenait pas !!!

Zakarine revint soudainement à la réalité, le baiser que lui donnait son amoureux y était pour quelque chose... Comme il était très galant, Lyane descendit le premier de la charrette et aida Zakarine à descendre à son tour. Elle lui sourit...

Merci Lyane, bienvenue chez nous.....

Tu pourrais t'occuper du cheval pendant que j'ouvre la maison?

Elle s'adressa ensuite à ses chères amies

Hého les filles, nous sommes enfin arrivés!

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Esmeira

Il faisait beau aujourd'hui, l'hiver si vigoureux avait laissé la place à un printemps radieux. Esmeira longea la barrière et entra dans le jardin de Zakarine. Elle se dirigea vers la maison et sortit un trousseau de clé avant d'y pénétrer. La poussière et l'odeur de renfermé avaient marqué leur territoire. La jeune s'approcha des fenêtres et les ouvrit une à une laissant le soleil et l'air pur entrer. Elle alla ensuite prés du puit et se mit au travail, arrosant par-ci, par-là, redressant des tiges, coupant des feuilles. Une fois sa tache terminée, elle s'occupa de l'intérieur de la maison, balayant et nettoyant.
Après un temps plus ou moins long, elle put enfin poser balai et chiffon et regarder autour d'elle. Un sourire naquit sur ses lèvres. C'était de nouveau la maison de Zak. Propre, lumineuse et qui sentait bon.
Elle sortit un instant, cueillit quelques fleurs et les posa dans un vase sur la grande table. Son amie ne serait pas de retour avant au moins un mois mais rien n'empêchait d'égayer la maison.
Esmei épousseta ses vêtements, passa une mèche rebelle derrière son oreille et referma les fenêtres puis la porte. . .
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Monsieurpatate

Passant devant la maison à Zak.

Demat Esmeira !

Heureusement que t'es là pour prendre soin de la maison de notre rousse adorée. J'espère qu'on la reverra un jour à Tréguier, sa présence me manque quelque peu ... nostalgique je suis aujourd'hui.

Esmeira

Comme toutes les semaines depuis son retour, Esmei alla vérifier qu'il n'y avait pas de problème chez Zak enfin, du moins au niveau des fleurs. Etant voisines, elle aurait vite entendu si un voleur venait à débarquer chez son amie.
La jeune femme fit le tour du jardin, arrosa, enleva les feuilles mortes des fleurs puis alla quand même vérifier l'état de la porte. On ne sait jamais et ça ne coûte rien de vérifier.
Tout étant en ordre, elle alla ranger le seau prés du puit et pris la direction des tavernes.
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Robin....

Passe devant la maison de Zakarine (désolé pas trouver mieux)

Aigneas

Pelotine passe devant une énieme maison , tiens des fleurs...

Bouarf elles sont aussi raides que mes morts celles la , je me demande bien qui les arrose.

Puis elle repris son chemin.

Jjkl34

Jj passa devant la maison de ...? sa marraine? son témoin?.

Non, plus simplement son amie.

Il vit que ses fleurs, son orgueil, sa fierté, étaient dans un triste état.

Une personne ,était passée devant sa demeure, mais avait préféré porter un jugement plus tôt, que de porter secours(^^) à son jardin.

Il se pencha, examina les petites fleurs.

Bon ,pensa t'il, rien n'était perdu.

Un peu d'eau, une coupe sévère des surgeons, et au printemps, tout ce petit monde repartira.

Il joignit le geste à la parole et soigna la gente florale^^

Satisfait, après un dernier regard, il s'en alla vaquer à ses propres occupations, espérant que la prochaine personne s'arrêtant devant ce cocon si féminin, ne se contenterait pas de faire de réflexions, mais agirait pour le bien de ce petit jardin dont la propriétaire avait confié le soin à toute personne, aimant la nature et les trésors qu'elle nous offre.

Il sourit devant la naïveté de ses propos.

Bah après tout....?

--Cira

Accompagnée de sa mère, Cira entra dans le jardin. Aujourd'hui elle avait une mission super importante, soigner les fleurs de tata Zakarine.
Elle alla jusqu'au puit, donna son mini seau à sa mère pour qu'elle lui remplisse puis d'un pas incertain alla arroser ce qui devait l'être. Elle enleva ensuite les feuilles mortes ou abimées des plantes et regarda si il n'y avait pas de problème pour bien qu'elles poussent les zolies fleurs.
Elle grimpa sur un banc, posa ses petites mains sur la fenêtre et zieuta à l'intérieur pour vérifier que y'avait pas quelqu'un qui aurait scouaté. Elle souria puis rejoignit sa maman qui l'attendait.
Elles ressortirent toutes deux du jardin, la petite trainant son seau, satisfaite d'avoir mené à bien sa mission.

Salome

C'était désormais à son tour d'arroser les "jolies fleurs" de Zak. Elle y ajouta un fortifiant, formule connue d'elle-même, qu'elle avait glissé dans son corsage. Une petite goutte par-ci, une autre par-là.

Elle resta à contempler le jardin un petit moment pour profiter de l'air frais de l'endroit avant de retourner dans sa nouvelle demeure, qui était aussi grande que vide, le bien nommé château de Tréguier.
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Duchesse douairière du Tregor et Comtesse de Mondoucet.

Robin....

Avant le combat Robin était passé devant la maison de Zakarine. Une amie qui lui manqué. Il espérait qu'elle allait bien. Et qu'elle s'amusait autant que possible dans son voyage avec notre ancien curé Oroch. Il passa et se dirigea vers la lice...

Gin.

Gin revint chez ZAK. Elle marchait lentement, ses valises en mains, le regard fixe et perdu.

Face à la porte, elle ouvrit ses mains lachant ses bagages qui soulevèrent la poussière en touchant terre. Gin laissa tomber sa tête en arrière et les yeux larmoyant chercha une réponse dans le ciel. Serait-elle devenue folle ? Perdrait-elle l'esprit ? tout s'emmélait dans sa tete. C'est un cauchemar ? C'est ça , elle va certainement se réveiller ! Elle ne comprenait plus rien. Elle essaya de se rappeler les derniers évèvements et prit sa tête dans ses mains :

Elle était arrivée à Tréguier. Elle vivait chez ZAK en attendant de rataper la petite maison que Zak mettait à sa disposition. Elle était partie avec Papouille , le chien , à St BRIEUC, rejoindre ZAK pour le mariage de NIVEAELLE et JJ. Jusqu'à la tout était clair. Ensuite elle est bien revenue avec ZAK et Papouille. Ha oui, le bal masqué ! Elle devait aller au bal masqué organisé par NABOU. Oui, c'est ça, elle avait meme fait son déguisement, la pirate ! Avait-elle fait le déguisement ou bien elle y avait seulement pensé ? d'ailleurs, ou est-il ce déguisement ? pas dans ses bagages en tous cas. Et elle devait aussi aller finir les travaux dans sa maison... au fait qu'est ce qu'elle avait fait comme travaux ? aucune idée .... Ensuite c'est là, le trou noir !

Gin se rappelait s'être réveillée, il y a deux jours, Non, trois jours ! Trois ou deux ? elle ne s'en rappelle plus. En tous cas, elle s'était réveillée toute habillée dans sa maison... C'était bien sa maison au moins ? pas sur finalement. Elle se souvient avoir vu un vieux mur et un vieux plancher mais ne se souvenait pas des fenetres et meubles... Ou était-elle alors si elle n'était pas dans sa maison ? Il y avait ses bagages à coté d'elle et pourtant elle ne se souvenait pas les avoir faits. Elle sait qu'elle devait partir avec ZAK et Oroch et qu'elle avait raté le départ puisqu'ils étaient partis sans elle. Elle avait raté aussi le bal et ...

-oh c'est une histoire de fous ! mais qu'est ce qui m'est arrivé ? où étais-je ?.

Sa gorge se serra.Elle se mit à pleurer.

Elle regarda au loin le toit de sa maison. Elle était bien là, elle ne l'avait pas révée au moins. Mais pourquoi elle n'avait plus la clé pour l'ouvrir. Sa clé n'était pas celle de sa maison. Elle détailla pour la énième fois la clé et oui, c'était bien celle là. Alors la serrure a été changée ? par qui ? pourquoi ? et si la serrure avait été changée c'était la preuve qu'elle ne s'était pas réveillée dans sa maison ? Mais ou s'était-elle réveillée alors ?

Gin se laissa tomber le long du mur de la maison et resta assise, là, cherchant dans ses souvenirs une explication à son trou de mémoire.

Elle se rappelait avoir connu une telle situation de panique lorqu'elle s'était réveillée allitée dans une chambre, chez les curés de Fougères. Elle était en voyage lorsqu'elle a été attaqué par les brigands. Ensuite trou noir avant le réveil au presbytère de Fougères.

Peut-être qu'elle n'avait pas récupéré depuis tous ses esprits ? peut être qu'elle avait encore reçu un coup qui avait occassionné un trou noir ? oui, mais quel coup ? on lui aurait donné un coup ? pourquoi ? elle ne pensait pas avoir été dévalisée , elle était vétue, ses sacs de voyage étaient restés là fermés ...

Gin se dit qu'elle n'aurait peut être jamais d'explications et pour l'heure elle se trouvait à la porte de la maison de ZAK et à la porte de sa propre maison. Seule. Ses bagages étaient prêts , il était encore temps...elle n'avait pas le choix, elle prendra la route dans quelques heures pour rejoindre ZAK et Oroch.

Elle sécha ses larmes de ses mains , se leva, dépoussiera sa robe, prit ses bagages et s'avanca dans l'allée du jardin, en direction de la rue.

Zakarine

La journée se terminait, la nuit pointait le petit bout de son nez ...

Zakarine avait fait le tour de ses amis en espérant toutefois n'avoir oublié personne ...

Un gros problème l'avait embêté ces derniers jours ... Gin avait disparu comme par magie.

Zak l'avait pourtant cherchée partout dans toute la ville, à la plage, la forêt enfin elle avait même tenté d'envoyer des pigeons à sa famille, mais sans résultat. Aucune réponse ne lui était parvenue ...

Elle prépara quelques affaires le cœur gros, culpabilisant de partir sans elle et alla chercher Oroch pour le départ.

Sujet divisé nombres de pages maximum atteintes. {Hystéria}
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Gin.

Gin se présenta toute essoufflée devant la maison de ZAK. Elle tenait en mains ses bagages. Elle les déposa et frappa à la porte tout en essayant de l'ouvrir.

- ZAKKKK ! ZAKKKKKKKKKK !
C'est bien ce qu'elle pensait, ZAK n'était pas là. Les volets clos, ce silence.

- non..zut et rezut ! je le savais. Je -le-sa-vais !
Gin souffla contrariée mais non étonnée de l'absence de ZAK. Elle recula pour s'assurer que toutes les fenetres étaient fermées. Elles l'étaient. Elle mit ses mains sur ses hanches et regarda autour d'elle d'un air désespéré.

- Comment vais-je faire maintenant ? pfff...mais comment vais-je faire ?

Elle s'agenouilla et ouvrit son sac de voyage, fouilla et en sortit de quoi écrire :

"chère ZAK

Je suis vraiment, mais vraiment désolée d'avoir du partir comme ça sans te prévenir. Je n'en ai pas eu le temps. Je t'expliquerai tout cela de vive voix. A l'heure où je t'écris, je suis complètement perdue. Tu n'es pas là. Es-tu partie comme prévu avec Oroch ? je ne sais que faire. Dois-je partir vous rejoindre ? Je vais attendre quelques jours avant de prendre une décision .Sait-on jamais , peut-être avez-vous annulé votre grand voyage ? Tu sais où me joindre en cas.
Gin.
Fait le 5 novembre 1457

Elle plia le billet , le mit sous le pot de fleurs à coté de la porte.Elle reprit ses bagages et se dirigea vers sa maison.

Zakarine

Les malles étaient bouclées. Les provisions étaient déjà dans la cale du bateau. Avant de partir faire sa dernière garde d’avant longtemps, Zakarine réfléchissait ce à qu'elle aurait pu oublier... Au Cm, Ode et elle avait laissé des notes à leurs successeurs afin de les aiguiller dans leurs différents postes. Les pigeons sauraient où les trouver en cas de problèmes. La rousse fit le tour de la maison, donna des ordres à ses gens pour le bon déroulement de sa mesnie durant son voyage.

Que quelqu'un aille rendre visite de temps en temps à Arthur, au Kerborzh. Il n'est plus tout jeune et je veux avoir régulièrement de ses nouvelles.

Elle les regarda tous et leur sourit. Ils dormiraient à son retour, au petit matin et, ensuite, elle irait au port monter sur le bateau qui la mènerait droit vers l'aventure. La Dukez ne les reverraient sans doute pas de sitôt.

Kenavo.. Vous allez me manquer...

Léger sourire qui s'affiche et elle s'emmitoufla avant de sortir. Le vent frais du soir lui fouetta le visage et lui sécha les larmes qui commençaient à naître aux coins de ses yeux. Larmes de tristesse? Larmes de joie? Tout à la fois.. Mille lieues entre son futur et son passé. L'Aventure avec un grand A allait pouvoir commencer. C'était pour le lendemain.
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[RP] Au 30 rue du Port, chez Zakarine de l'Etoile bleue