Daovarius
[Entre Rennes et Felger]
Il était assis sur un sac de farine, les pieds ballants.
Il faisait nuit, Zak était aux commandes de l'équipage, guidant d'une main sûre leur carriole.
Quelques jours plus tôt, il était en voyage, revenant de Normandie a bord du Grand Croque. Et il se voyait encore repartir.
Il s'imprégnait de cette ambiance qu'il aimait tant, et de ces paysages connu, qu'il prenait toujours plaisir à retrouver.
Un ronflement venant du banc a l'avant le tira de sa torpeur. Ninnoz. L'ours d'apparence, homme au coeur d'or. Toujours souriant. Mais loin d'être appréciable une fois ses yeux fermés. L'homme ronflais a en réveiller les morts. Et lui, Dao , n'était justement pas mort. Il avait la particularité d'avoir le coeur de Zak depuis bien longtemps. Et leur amour renaissait depuis peu. Renaitre n'étais pas le mot. Il reprenait la place évidente qu'il occupait. En première ligne de leur vie.
Il jeta un regard sur le reste de l'équipage. Magany, discrète. Il ne l'avais croisé qu'une ou deux fois, et pourtant il partageait la même carriole depuis plusieurs jours.
Son regard s'arrêta longuement sur la deuxième silhouette qui dormait, les poings fermés dans des rêves qui lui appartenait. Gin. Une amie de Zak, venu de loin pour la retrouver. Gin. Douce, parfois frivole, souriante et soucieuse. Aimée. Il sourit.
Il devait se rendre à Felger pour y faire une cure de fruit. Un mois perché dans une échelle pour croquer allègrement dans quelques fruit. Il s'était donc joint naturellement au convoi. Gin. La raison pour laquelle Felger ne le verrait que peu. Puisqu'elle allait à Labrit.
Labrit. Zak avait le désir de revoir une soeur, et son enfant, c'est ce qu'il avait compris du moins. Profitant de l'occasion, la mairie de Tréguier avait confié moult sac de farine à revendre. C'est donc dans la farine, envahissant la cariole, qu'ils vivaient tous depuis leur départ.
Il observa un instant la lune, temporairement coupé par le vole d'un oiseau de nuit. Immense et pourtant minuscule face à l'astre.
Il avait bu un peu plus que coutume lors de ses voyages, sentant venir la première halte de quelques jours. L'esprit était embrumer. Il ramena ses pieds a l'intérieur, et déchausser, se glissa sous la couverture qui les protégeaient du froid en cette fin d'été. Il effleura les lèvres de la jeune fille du bout de ses doigts. Neuf années les séparaient. Il commençait a se sentir vieux, elle était dans la fleur de l'age s'épanouissait à peine.
Un soupir plus long que les autres s'échappa de ses lèvres. Inconsciente dans son sommeille, elle se blottit contre lui.
Il s'endormit plus tard, oubliant les années, ne vivant plus que ce moment, cahoté par les chemins de Bretagne, couché sur des sac de farine.
Il était assis sur un sac de farine, les pieds ballants.
Il faisait nuit, Zak était aux commandes de l'équipage, guidant d'une main sûre leur carriole.
Quelques jours plus tôt, il était en voyage, revenant de Normandie a bord du Grand Croque. Et il se voyait encore repartir.
Il s'imprégnait de cette ambiance qu'il aimait tant, et de ces paysages connu, qu'il prenait toujours plaisir à retrouver.
Un ronflement venant du banc a l'avant le tira de sa torpeur. Ninnoz. L'ours d'apparence, homme au coeur d'or. Toujours souriant. Mais loin d'être appréciable une fois ses yeux fermés. L'homme ronflais a en réveiller les morts. Et lui, Dao , n'était justement pas mort. Il avait la particularité d'avoir le coeur de Zak depuis bien longtemps. Et leur amour renaissait depuis peu. Renaitre n'étais pas le mot. Il reprenait la place évidente qu'il occupait. En première ligne de leur vie.
Il jeta un regard sur le reste de l'équipage. Magany, discrète. Il ne l'avais croisé qu'une ou deux fois, et pourtant il partageait la même carriole depuis plusieurs jours.
Son regard s'arrêta longuement sur la deuxième silhouette qui dormait, les poings fermés dans des rêves qui lui appartenait. Gin. Une amie de Zak, venu de loin pour la retrouver. Gin. Douce, parfois frivole, souriante et soucieuse. Aimée. Il sourit.
Il devait se rendre à Felger pour y faire une cure de fruit. Un mois perché dans une échelle pour croquer allègrement dans quelques fruit. Il s'était donc joint naturellement au convoi. Gin. La raison pour laquelle Felger ne le verrait que peu. Puisqu'elle allait à Labrit.
Labrit. Zak avait le désir de revoir une soeur, et son enfant, c'est ce qu'il avait compris du moins. Profitant de l'occasion, la mairie de Tréguier avait confié moult sac de farine à revendre. C'est donc dans la farine, envahissant la cariole, qu'ils vivaient tous depuis leur départ.
Il observa un instant la lune, temporairement coupé par le vole d'un oiseau de nuit. Immense et pourtant minuscule face à l'astre.
Il avait bu un peu plus que coutume lors de ses voyages, sentant venir la première halte de quelques jours. L'esprit était embrumer. Il ramena ses pieds a l'intérieur, et déchausser, se glissa sous la couverture qui les protégeaient du froid en cette fin d'été. Il effleura les lèvres de la jeune fille du bout de ses doigts. Neuf années les séparaient. Il commençait a se sentir vieux, elle était dans la fleur de l'age s'épanouissait à peine.
Un soupir plus long que les autres s'échappa de ses lèvres. Inconsciente dans son sommeille, elle se blottit contre lui.
Il s'endormit plus tard, oubliant les années, ne vivant plus que ce moment, cahoté par les chemins de Bretagne, couché sur des sac de farine.