Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 10, 11, 12   >   >>

[RP] Voyages Trécorrois

Zakarine
[Sur l'Odalisque]

Un semblant de douceur était revenue. Le froid glacial s'était quelque peu éloigné ce jour-là.
Après avoir déjeuné seule dans le mess à cause de l'heure très matinale, Zakarine trainait sur le pont admirant la terre qui s'éloignait à nouveau. Elle tourna la tête et vit la proue d'un autre navire, au loin. Elle cria en riant, faisant des grands signes pour les saluer. Elle savait que son ami Patate voguait également en direction de la terre Angloise. Elle s'était dit que c'était peut-être son bateau qu'elle voyait au loin...




Le vent qui soufflait à contre-courant et les cris des mouettes masquaient ses braillements, mais elle s'en fichait. Elle s'amusait et voilà tout!
La rouquine commença ensuite son travail en se mettant à quatre pattes et brossa le pont avec ardeur jusqu'à ce qu'il soit comme elle le voulait, propre!
Le pont bien astiqué, elle se dirigea vers la cabine du pilotage du Capitaine Grunen pour la nettoyer comme elle lui avait promis la veille.
L'aube donnait de jolies couleurs roses-orangées au ciel, les rayons du soleil perçaient les nuages et se reflétaient sur les instruments en cuivre du bureau.
Zakarine sortit un chiffon de sa besace et fit les poussières, faisant très attention de ne pas trop déplacer les compas et autres sextants...
Grunen n'était pas à l'intérieur pour lui expliquer leur position actuelle, mais elle vit qu'il avait laissé une carte, suite à de nombreux calculs de sa part. D'après ce qu'elle comprit, ils étaient à mi-chemin de leur destination finale.




La cogue marchande tenait bien le coup et le capitaine tenait bien la barre. Tout allait très bien, le voyage se passait sans incident majeur.
Zakarine salua la vigie qui se tenait sur le haut du mât et lui demanda, en mettant ses mains en porte-voix:


Demat! Avez-vous besoin de quelque chose?

Tout souriant, le bonhomme lui répondit que non, lui montrant sa bouteille de chouchen, ce qui fit rire la jeune dame qui repartit en direction de sa cabine changer de tenue. Les braies , c'était bien pour nettoyer le bateau, mais elles étaient mouillées et il fallait les faire sécher si elle ne voulait pas tomber malade.

Arrivée dans sa cabine, elle se dévêtit devant sa psyché, essuya délicatement son corps à l'aide d'une serviette. La rousse se regarda, nue, dans son miroir puis soupira.


Depuis quand un homme ne m'a-t-il pas prise dans ses bras?

Bien qu'elle s'en défendait ardemment, les mains douces d'un amant sur sa peau manquaient à ses nuits sans chaleur...

Un jour prochain... peut-être....

Zakarine revêtit sa plus belle robe, brossa ses longs cheveux soyeux et se parfuma. Et oui, elle avait envie d'être belle aujourd'hui!
Elle attrapa ses affaires mouillées et les étendit sur une corde, sur le pont, juste devant sa cabine..
Elle regagna le mess se restaurer avec les autres passagers..

_________________
Zakarine
L'après-midi sur le bateau fut prise d'une étrange frénésie. On voyait les marins aller dans tous les sens. Le bonhomme dans la vigie criait à tue-tête, une lunette sur les yeux :

Terre en vue!!!

Zakarine se précipita à la rambarde, s'y accrocha et essaya de regarder au loin. Ce qu'elle aperçut, en effet, ressemblait bien à une côte. Mais c'était tellement loin.....




Les vents venaient du Nord et de l'Est. L'Odalisque avait un peu dérivé, rien de bien méchant.
La rouquine se rendit au mess prendre quelque chose de chaud. Elle y croisa le Capitaine qui avait eu la même idée qu'elle. Une petite pause ne faisait de mal à personne, hein?!
Ils discutèrent de leur voyage, des vents contraires qui les amèneraient surement à changer de cap. Grunen parlait de mauvaises manœuvres qu'il aurait faites, mais sans gravité puisque la cogue avançait, malgré tout.



La grand-voile carrée était hissée et les mènerait sans aucun doute à bon port... oui mais lequel? Telle était la question!
Puis la discussion varia entre eux. Ils parlèrent un peu de tout et un peu de rien, juste avant de se quitter.
Le Capitaine avait encore fort à faire, il avait tout de même une très grande responsabilité dans ses mains! Zakarine devait, quant à elle, récupérer son linge qui séchait sur la corde devant sa cabine, avant que l'humidité du soir ne vint saccager le travail du vent...

_________________
Zakarine
La tempête avait soufflé toute la nuit. Au petit matin, tout l'équipage était sur le pied de guerre en suivant les ordres du Capitaine qui luttait à la barre contre les vents. La vigie surveillait attentivement la mer de sa lunette, les marins hissaient les voiles. Les vagues balayaient le pont et le bateau tanguait dangereusement, mais avançait tout de même dans la bonne direction.

" Récifs à bâbord!!!! Récifs à bâbord! "

Et voilà que la cogue virait de bord. Selon les conseils des passagers habitués aux voyages en mer, Zakarine resta un moment dans sa cabine, allongée sur son lit. Mais, n'y tenant plus, elle se leva et, malgré les recommandations des marins responsables, marcha sur le pont tout en s'accrochant à la rambarde vers la cabine de pilotage pour prendre des informations qui les concernaient.
Grunen lui expliqua que la situation était difficile, mais pas désespérée. La tempête, qui n'en était pas réellement une, commençait à fléchir. On apercevait enfin les côtes anglaises.

La rouquine regarda la carte posée sur le bureau de Grunen qui lui confirma qu'ils étaient très proches de Dorchester.




Ne voulant pas gêner les manœuvres du Capitaine, Zakarine regagna le mess à la rencontre des habitants du navire. On discutait de ce qu'on voulait faire, une fois à terre. Certains devaient commercer, d'autres désiraient visiter le pays.
Tout à coup, la rouquine sentait que quelque chose se passait. Les bruits au-dessus de leur tête s'étaient calmés. Le bateau semblait s'être immobilisé...
Tous se turent, essayant d'écouter les cris des hommes .


"Nous sommes arrivés! Jetez l'ancre!!!!

Tout le monde se précipita vers la sortie en grimpant vers le pont.



Ils virent la côte se dessiner devant leurs yeux. Le cœur de Zak se souleva de bonheur. Elle pointa du doigt en sa direction et demanda où ils étaient exactement.
Grunen répondit qu'ils étaient près du port de Dorchester, mais qu'ils devaient attendre les autorisations avant d'accoster en pays anglois.
Le groupe fut déçu de ne pas pouvoir aller à terre... mais il devait se résoudre à patienter à bord..

Chacun se chercha une occupation. Zakarine eut la subite envie de pêcher. Il y avait très longtemps qu'elle ne l'avait pas fait... Malheureusement pour elle, elle n'avait pas prévu de matériel pour s'adonner à son loisir favori.

Un charmant marin lui fabriqua une canne avec un morceau de bois qu'il avait trouvé sur le pont auquel il accrocha du fil avec un hameçon de fortune.
Pour appâts, elle se rendit en cuisine récupérer quelques morceaux de viande que le cuistot voulut bien lui donner.

La voilà en route vers la pêche miraculeuse!
Elle se mit dans un endroit à l'abri du bateau et lança le fil dans la mer. Le morceau de viande attirait déjà les poissons qui tournoyaient autour. On pouvait admirer le brillant de leurs écailles luire au fond de l'eau pendant qu'ils faisaient des bulles en nageant.


Petits, petits, petits! Venez donc vous faire attraper!

Pendant qu'elle tenait sa canne, elle rêvassait en regardant la terre, juste en face d'elle..

Pourvu qu'on nous laisse débarquer, demain! Il me tarde tant de voir ce nouveau pays....
_________________
Zakarine
[Dorchester]


The Odalisque of Sir Grunen had accosted on the port of Dorchester. Zakarine was very happy to land in this unknown ground still.
She went down from the ship almost by running and greeted people whom she crossed:


Demat! Demat!

But nobody seemed to understand what she said. She listened to people speaking and repeated what she heard.

Hello! Heu....I.... am .. Zakarine, I ....come.... from ...Tréguier, Bretagne!

Rhoooo, punaise, j'espère ne pas dire de bêtises. J'aurais l'air fine sinon....
The redhead hoped to have been understood, but that was equal to her. She wanted to visit the city.
She walked until find a tavarn to drink a beer mug ....


...............

Dorchester était un tout petit port mais qui, cependant, était pas mal fréquenté.. enfin surtout les deux seules tavernes de la ville. A l'instar des Bretons, les Anglois ne crachaient pas sur la bibine. Zakarine savoura cette nouvelle bière qu'elle trouvait très à son goût (on ne la refera pas!) avec quelques badauds qui trainaient encore là, en cette veille de Noël.

Elle eut une pensée pour ses amis qui allaient fêter la Nativité tous ensemble à Tréguier et elle, elle était seule... tous les passagers s'étaient éparpillés, chacun faisant sa petite vie.
Zakarine se chercha un auberge où passer la nuit où elle posa une grande partie de ses affaires.

La rouquine se rendit ensuite à l'Université prendre quelques cours en Anglais ce qui était très folklorique. Zakarine ne comprenait rien de ce que baragouinait le professeur en face d'elle, mais elle faisait semblant d'écrire tout en lui faisant de grands sourires. Grand bien lui prit de partir aussi vite qu'elle put attrapant ses livres et ses parchemins, le cours à peine terminé. Elle avait remarqué que, ne la connaissant pas, il s'approchait d'elle dangereusement. Elle voulait éviter une longue discussion, enfin longue non pas par le contenu, bien entendu, mais longue par le temps qu'elle aurait mis à comprendre chaque mot qu'il aurait prononcé. Et puis, il était vieux et moche.... pourquoi donner l'illusion d'un quelconque intérêt de sa part alors qu'elle n'en avait aucun?!

Après s'être rapidement restaurée dans la salle à manger de la taverne, elle alla faire une visite à l'église du coin. L'atmosphère y était chaleureuse. Les chants de Noël plaisaient énormément à Zakarine qui était très émue de voir tous ces gens unis dans la Foi.
Elle rentra tout doucement à l'auberge et se dirigea tout droit vers sa chambre, malgré les appels des taverniers qui lui offraient à boire. Sans vouloir être impolie, elle les salua et leur essaya de leur faire comprendre par gestes que le voyage l'avait épuisée et qu'elle désirait dormir... Elle voulait se coucher tôt pour être en forme à son réveil.
Le lendemain serait le jour de la découverte du Pays.. le marché de Dorchester n'était pas du tout intéressant pour elle qui avait rapporté un peu de farine à vendre. On la vendait seulement 12 écus ici! Et puis, il n'y avait pas beaucoup de bois non plus.


[Modo Ald
Retrait du smiley, bon jeu.]

_________________
Zakarine
[Southampton]


Having astride for a long time, Zakarine arrived at Southampton. It was very cold.
As she was used there, she went to appear at the city hall to warn it of her presence here.
The redhead knocked at the door and entered mayor's office


Hello, my name is Zakarine and I come from Bretagne, Kingdom of France. I am only of passage in your very attractive city. Could you give me the map of the Kingdom of England, please?

Irishwoodfaerie a écrit:
Here you are my Lady a map of England. I hope you find this helpful. And Welcome to Southampton.

http://i17.photobucket.com/albums/b91/baiboe/renaissance%20kingdoms/england2.gif


Zakarine took the map and thanked warmly the Mayor.

Thank you very much for your welcome. This is well to serve me to continue my journey.

The redhead greeted her and took out to saddle her horse to visit the other cities.

..............


Malgré le froid qui régnait, Zakarine ne s'arrêta pas en route pour se reposer et chevaucha jusqu'à arriver à Southampton. Comme elle en avait l'habitude, elle voulut se présenter au gué, mais il n'y en avait pas dans cette ville.
C'était donc tout naturellement qu'elle se dirigea vers la Mairie. le Bourgmestre était une gentille dame qui la reçut chaleureusement et qui, après sa demande, lui offrit pour l'aider la carte du Royaume d'Angleterre pour qu'elle puisse continuer son voyage sans risques de se perdre...



[Modo Ald'
Retrait de l'image, taille hors normes. Et merci de mettre une traduction des paroles et actions en anglais. Cf Règles d'or.
Bon jeu.]

_________________
Zakarine
[Reading]

The Bretonne entered the church, calm at this hour. Some villagers were this settled and there and prayed, or whispered in a place.

(La Bretonne entra dans l'église, calme à cette heure-ci. Quelques villageois étaient installés ci et là et priaient, ou chuchotaient dans un coin. )

The building was impressive of beauty and Zakarine decided, having crossed to advance up to the heart of the place of worship... She walked, slowly, looking at every sculpture, at every fresco. Just before the altar, she settled down on a bench everything at the bottom of a path.

The redhead joined the hands in front of the face, closed eyes and asked.
She remained a long moment in this place.

(L'édifice était impressionnant de beauté et Zak décida, après s'être signée d'avancer jusqu'au cœur du lieu de culte... Elle marcha, lentement, regardant chaque sculpture, chaque fresque. La rouquine joignit ses mains devant son visage, ferma les yeux et pria. Elle resta un long moment prostrée en ce lieu. )


Je crois en dieu le très-haut tout puissant,
créateur du ciel et de la terre
Des enfer et du paradis
Juge de notre âme a 'heure de la mort

Et en Aristote son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers
Aux hommes égarés

Je crois aussi en Christo
Née de maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer
Le chemin du paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous ponce
Il est mort dans le Martyre pour nous sauver
Il a rejoint le soleil ou l'attendait Aristote
à la droite du très-haut.

Je crois en l'action divine
En la sainte église aristotélicienne
Romaine,une et indivisible
En la communion des saints
En a rémission des péchés
En la vie éternelle.
Amen


Zak got up finally from her bench and went out of the church to visit the city

(Zak se leva enfin de son banc et sortit de l'Église pour visiter la ville)


.............

A peine arrivée à Reading, Zakarine se dirigea vers l'église pour se recueillir. Tous ses voyages l'avaient épuisée, elle avait besoin de se retrouver un peu avec elle-même et de prier Aristote.
Ses amis commençaient à lui manquer sérieusement. Les tavernes d'Angleterre étaient désespérément vides, pas âme qui vive en ces lieux...
La rouquine souffrait de solitude..



Son village occupait toutes ses pensées. Sa distraction principale était de faire son petit marché en bois pour lui.
Son coeur se souleva à la vue de tout le bois étalé çà et là! Aussi n'hésita-t-elle pas à acheter quelques stères ....
Bien mal lui prit, la personne avec qui la Trégorroise avait fait ses transactions appartenait à la Mairie.. C'était donc tout naturellement qu'elle reçut un pigeon de la part de Ezekiel8888, le Bourgmestre lui demandant des explications..
Son Anglais étant plus que limité, elle s'essaya à des excuses en espérant qu'il ne lui en voudrait pas trop et qu'il serait tolérant... Elle n'avait surtout pas envie de se retrouver en prison et de rater le bateau de retour vers la Bretagne!



Plop, le HRP, pas ici. Surtout pour les anglais, anglais qui ne liront peut-être jamais ce post.

De plus, si je ne m'abuse, le texte en anglais n'a pas été traduit. Merci de faire le nécessaire.
M.

_________________
Zakarine
[Oxford]

Voilà que son cheval faisait des caprices, à présent! Après l'avoir arnaché comme d'habitude, Zakarine s'était installée sur la charrette et l'avait dirigé calmement avec les rênes. L'alezan trottinait normalement berçant doucement la conductrice qui s'était endormie, laissant la bête voyager.

Mais que c'était-il donc encore passé? Cela faisait trois jours! Trois jours qu'elle était bloquée ici! Trois jours que le cheval avait fait demi-tour pendant le sommeil de la rouquine....

Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la capitale du Wiltshire! C'était une très jolie ville... mais elle voulait partir pour pouvoir poursuivre son voyage et surtout ne pas rater le bateau pour son retour en Bretagne...

Zakarine dût se résoudre à vider sa charrette et brader sa marchandise sur le marché d'Oxford, encore une fois....

Mais elle eut une idée de génie..enfin de génie, c'est beaucoup dire! Un marchand lui avait acheté du cidre. Il était à la recherche d'objets rares en Angleterre.
La rouquine, désespérée, prit sa plume et un vélin pour lui écrire. C'était un véritable appel à l'aide qu'elle lui lança.


Citation:
Hello!

I allow to write you to wonder of the help(assistant). I have to belong to Dorchester on January 7th.

But as I am too much in charge of, I cannot travel alone. Would you do can help me to transport my goods, please?

I could also ask to the captain of the boat to take you on board, if you wish it. In France, you will find rare objects which you do not have in England.

Best regards

Lady Zakarine


Citation:
Salut!

Je me permets de vous écrire pour vous demander de l'aide. Je dois être à Dorchester le 7 janvier.

Mais comme je suis trop chargée, je ne peux pas voyager seule. Pourriez-vous-vous m'aider à transporter ma marchandise, s'il vous plait ?

Je pourrais aussi demander au capitaine du bateau de vous prendre à bord, si vous le souhaitez. En France, vous trouverez des objets rares que vous n'avez pas en Angleterre.

Salutations

Dame Zakarine


Elle mettait tous ses espoirs en ce courrier. Elle avait déjà sacrifié quelques stères, mais ne voulait pas tout revendre. C'était aussi un but de son voyage, autre que celui de prendre le bateau et de visiter l'Angleterre....

Richard Morgan Degas , Lord of Beeston avait favorablement répondu à Zakarine. Ce gentilhomme l'accompagnerait jusqu'à Dorchester, sans vouloir aller jusqu'en France. Il lui sauvait la vie!
_________________
Zakarine
[Sur les routes]

Lord Degas accompagnait Zakarine comme un vrai gentleman qu'il était. C'était un très bel homme avec une très grande retenue, toute angloise... Son cheval attelé à la charrette aux côtés de celui de la jeune femme avait fière allure. Son nom? Black beauty, la beauté noire.. Il était vrai qu'il était magnifique, l'Alézan de Zak était beau, aussi, mais sa majestueuse démarche n'avait vraiment rien à voir avec celle de l'étalon du Lord...
Grâce à l'aide de la bête et de son propriétaire, la carriole put traverser les villes et les villages sans encombres. Ils atteignirent Dorchester le matin du 06 janvier 1459.
La pudeur du gentilhomme faisait de lui un agréable compagnon de route, mais très peu bavard. Aussitôt arrivés à bon port, ils se séparèrent et allèrent chacun de leur côtés, non sans s'être salués auparavant. Le noble Anglois lui demanda de s'arrêter dans son village de Beeston si l'envie de revenir en son pays lui prenait...


Bye, Bye Lord Richard Morgan Degas! It was a real pleasure to travel with you.



[Dorchester, le port, le 07 janvier]

C'était déjà le jour du départ. Zakarine vient sur le port et regarda le bateau. La rouquine avait beaucoup aimé l'Angleterre. Elle avait rencontré des gens charmants.

La Bretonne alla en taverne en espérant revoir le Maréchal Chosen, qui avait été très sympathique lors de leur première rencontre, et aussi Lord Degas avec qui elle avait voyagé d'Oxford jusqu'ici.
Malheureusement, Richard Degas ne vint pas, ni d'ailleurs Chosen01uk2002. Mais elle revit avec grand plaisir Ragnarson qu'elle avait rencontré la veille en taverne avec Grunen.
Ils prirent ensemble une dernière chope de bière, juste avant que la Trégorroise ne reparte en direction des quais prendre le bateau. Il était déjà presque 19h, le rendez-vous avait bien été spécifié à cette-heure là. Elle ne voulait pas retarder les autres passagers. Soudain, une voix familière l'interpella. Zak se retourna et vit que Chosen était là, gesticulant et criant dans un Français très approximatif :

"C'était génial de vous rencontrer Zakarine et j'espère que vous rendre visite bientôt.
Bon voyage!"


La Bretonne en fit tout autant. Elle fit de grands signes et dit au revoir au Maréchal dans la langue du pays. Elle pensait bien revenir un jour à Dorchester.


See you soon! It's promise! (Je vous reverrez bientôt! c'est promis!)

Une fois les adieux exprimés, Zakarine se rendit à sa cabine poser ses quelques affaires à main, les autres étaient déjà prêts à être entreposés dans la cale, puis elle partit à la recherche des autres passagers et du Capitaine Grunen.

Le bateau était prêt à partir, et pourtant une seule personne semblait manquer à l'appel: Guiyom!



_________________
Zakarine
[L'odalisque]

Le capitaine Grunen avait attendu le lendemain avant de désamarrer. Il avait espéré jusqu'au dernier moment le retour de Guiyom qui, finalement, avait été obligé de rester à Dorchester. C'était donc sans lui que l'équipage et les passagers durent reprendre la mer.

Quelques heures après le départ, Zakarine monta sur le pont et regarda la côte qui s'éloignait, avec ses nouveaux amis restés là-bas.



Elle regretta cependant de n'avoir connu Chosen et Ragnarson qu'au dernier moment, mais se promit d'y retourner dès qu'elle en aurait le loisir. Elle garderait de Lord Degas un excellent souvenir de discrétion, soit, mais bon souvenir quand même. Elle le soupçonnait d'ailleurs d'avoir une double vie, mais cela ne la regardait pas... Dans son entourage, n'avait-elle pas eu des brigands comme amis?! Cela ne l'avait tout de même pas empêchée de les apprécier.

Le vent s'était levé. Tout l'équipage s'attelait à monter la grand-voile et à surveiller les récifs pour éviter un accident qui pourrait être fatal au bateau.
Comme elle en avait pris l'habitude, Zakarine se rendit au bureau de Capitaine pour voir leur position en mer d'après les derniers calculs de celui-ci.
Il lui expliqua que malgré les vents qui ne leur étaient pas favorables, mais qu'ils devraient cependant être le lendemain à Saint-Brieuc.




La Trégorroise voulait se rendre utile. Elle alla donc ensuite chercher son matériel personnel de navigation, c'est à dire: le seau et le balai-brosse et commença à frotter le pont. Il fallait qu'il soit impeccable.
De temps en temps, elle jeta un coup d'œil par dessus la rambarde et vit la côte de Cotentin qui se dessinait au loin.





_________________
Zakarine
Les vents soufflaient très fort le soir du 9 janvier . Le bateau dérivait dans la mauvaise direction, mais on apercevait tout de même les côtes bretonnes.
Le capitaine menait la barre de main de maitre. Les cheveux lâchés de Zakarine allaient dans tous les sens. La rouquine recevait les embruns sur le visage, elle était bien. Elle avait toujours aimé respirer l'air iodé de la mer.



A force de humer l'atmosphère marine, la jeune femme se sentait comme saoule. Le sommeil la prenait tout doucement, Zak posa sa tête sur la rambarde pour admirer les couleurs du ciel et de la mer qui faisaient un très joli tableau. Puis elle alla se coucher dans sa cabine à regret.
La nuit fut assez agitée sur le pont. Le bateau tanguait dangereusement, tout le monde craignait qu'il chavirât... c'était cependant sans compter l'efficacité d'un équipage expérimenté.
Fort heureusement, le vent se calma au petit matin et l'Odalisque vogua enfin vers sa destination.



C'était la dernière fois que la Trégorroise allait frotter le pont de son bateau fétiche. Elle garderait de l'Odalisque un souvenir ému: son baptême de la mer, sa première traversée vers l'Angleterre...
Zakarine connaissait chaque latte de bois, chaque coin et recoin du pont. Elle le frotta avec encore plus de cœur qu'à l'ordinaire en chantant des chansons grivoises que les marins lui avaient apprises.
Eux s'occupaient des voiles, la vigie surveillait toujours les côtes et les passagers observaient gaiement la Bretagne qui s'approchait. Tous se retrouvèrent ensuite au mess et fêtèrent jusqu'au soir leur dernier jour à bord.





[Au large de la baie de Saint Brieuc]



Le capitaine demanda aux marins de larguer les amarres et de jeter l'ancre près du rivage. Ils étaient enfin arrivés à bon port. Il ne leur manquait que l'autorisation d'accoster et ils pourraient tous débarquer le lendemain matin.
Pensant à sa cargaison qui l'attendait dans la cale, Zakarine se demandait comment elle allait faire pour rapporter tout ça jusqu'à Tréguier...



_________________
Zakarine
[Saint Brieuc]

Ils avaient enfin eu la permission de débarquer. Après le petit-déjeuner pris en commun avec tous les passagers dans le mess, chacun se dirigea vers sa cabine. Zakarine fit un peu de ménage dans la sienne avant d'attraper le peu d'affaires qu'elle avait là et en sortit.
Le plus gros était dans la cale. Sous les ordres du Capitaine Grunen, les marins vidaient la soute sur les quais et rendaient à leurs propriétaires leurs bagages et denrées rapportées d'Angleterre. Bien que ce ne fut pas l'usage, la Rouquine les remercia chaleureusement par des embrassades et leurs glissa quelques piécettes d'or dans la poche. La vie en mer les avait rapprochés: eux avaient ramés très durement durant toute la traversée, s'étaient occupés des voiles et de leur sécurité en ne dormant que d'un œil et elle s'était occupée du pont quotidiennement, le frottant et l'astiquant vaillamment...

Ses grosses malles gisaient là, sur les quais, donc.. La Trégorroise les regardait , désolée... Son cheval était mort , il n'avait pas supporté le voyage du retour. Les grands vents et la houle avaient eu raison de la résistance de la pauvre bête.

Mais comment vais-je faire? Jamais je ne pourrai rapporter tout ça à Tréguier...

Elle décida de rester un jour entier à Saint Brieuc pour se reposer et attendre le lendemain son amie Gin qui devait venir à transporter tout ça.... Un petit tour en taverne la requinqua pour passer une bonne nuit.

Malheureusement, son amie d'enfance ne fut pas au rendez-vous le lendemain... Zakarine dût se résoudre à se débarrasser de quelques marchandises trop lourdes à tirer par ses petits bras seuls.
Elle déchargea la carriole et la vida de son bois, de quelques légumes et de la farine qu'elle avait emportée en espérant, à tort, la vendre outre-Manche.
Comme c'était une femme honnête, elle en avertit la mairesse, lui expliquant son malheur, que c'était vraiment un cas de force majeure. D'autant plus que ces biens étaient destinés à son propre village...

Son étal sur le marché fut bien vite vidé et elle put reprendre la route rapidement vers Tréguier...





[Tréguier]

Le parcours de Saint Brieuc jusqu'à Tréguier était enfin achevé. Zakarine avait pris tout son temps pour y parvenir. En tirant la charrette à deux bras, elle s'était arrêtée très souvent sur la route pour se restaurer et se reposer.

Elle arriva chez elle tranquillement, des images de son récent voyage en Angleterre plein les yeux. Sa maisonnette était toujours là, telle qu'elle l'avait quittée en partant. Le jardin avait été entretenu, rien n'avait changé. La rouquine lâcha la carriole, remplie de légumes promis à Daovarius et de bois qu'elle mettrait sur le marché, devant le seuil et s'approcha de la porte. Elle sourit en cherchant sa clé dans sa besace.

Demat, ma chaumière. Ça me fait plaisir de te revoir!

Une chose semblait bizarre à Zakarine: un froid glacial régnait dans la maisonnette. Elle éclaira la pièce avec une chandelle et avança jusqu'à la pièce à vivre. C'était là qu'elle s'aperçut que la cheminée cheminée était éteinte.

Brrrrrrr! Elle n'est vraiment pas frileuse Gin. Mais comment peut-elle dormir avec une température pareille?!

Tout en tremblant comme une feuille, elle alla vite l'allumer, elle ne la supportait pas, elle!
Le feu commençait à crépiter dans l'âtre, Zak ne bougea pas de devant, le temps de se réchauffer un peu.
Une douce chaleur se diffusait, la Trégorroise était bien.... Comme le jour se levait, elle alla ouvrir les volets pour faire pénétrer le soleil à l'intérieur.

La voyageuse dans l'âme avait pourtant besoin de se retrouver un peu. Elle monta dans sa chambre pour s'allonger sur son lit, quand elle vit que la porte de son amie était ouverte et surtout qu'elle était vide.


Gin, Gin ? Tu es déjà levée ?

Zakarine fouilla partout, mais sans succès. Papouille non plus ne semblait pas être là.

Je comprends pourquoi elle n'est pas venue me chercher à Saint Brieuc.. Gin ne quitte plus son promis et avec sa tête de linotte elle m'a oubliée!

Je vais faire un petit somme, moi! J'irai faire un petit tour à mon moulin après.


La rouquine se dirigea vers sa chambre et s'endormit, rêvant de frottage de pont et de vents salés sur son visage....


_________________
Zakarine
[Tréguier]


Bien du temps était passé depuis son dernier voyage en mer. Zakarine étudiait assidûment, le nez plongé dans les livres....
Le seuls jours où elle s'était accordée du repos, furent pour le Baptême de son amie d'enfance Gin pour qui elle était marraine et le mariage de celle-ci avec son ami Dao où elle était témoin de la cérémonie..

La rouquine se voulait être une étudiante sérieuse, aussi avait-elle même refusé d'accompagner Sisoue, Fyn, Gin et Dao en voyage. Mais, comme elle apprenait vite, elle se dit qu'une petite virée à Rohan, avant de retourner à son Moulin, lui ferait le plus grand bien.
Elles en avait parlé en soir en taverne avec Annie, peu après la disparition tragique de son grand amour Arcange, malgré la tristesse qui l'étreignait.

Le jour venu, elle alla à la boulangerie d'Annie pour le voyage. mais la cheminée était éteinte. Aucune odeur de bon pain frais ne sortait de sa boutique..
Zak la chercha partout en tremblant, espérant qu'il ne lui soit pas arrivé malheur, mais sans succès! La tragédie qu'elle venait de vivre y était surement pour quelque chose, mais la rouquine ne voulait même pas y penser

Elle a dû oublier notre rendez-vous et s'est peut-être rendue à la plage se promener.. ou ailleurs...

Zakarine se rassurait comme elle pouvait. Elle ne voulait surtout pas penser qu'une autre amie allait disparaitre de sa vie...
Cette fois-ci, elle n'avait pas envie de solitude. Seule avec ses livres entre les quatre murs de son bureau pendant de très longues journées avait été largement suffisantes..

La charrette avait été vidée des objets inutiles pour prendre le plus de bois possible. Les artisans trégorrois se plaignaient d'en manquer et elle avait envie de changer d'air.
Le pas vif, elle se dirigea vers les habitations de Lagunien et de Toppette pour les embarquer dans son voyage à but forestier.
Ils ne cherchèrent pas à comprendre et acceptèrent aussitôt. Les baluchons étaient vite préparés, un peu de nourriture et les voilà prêts pour l'aventure!


Allez zou, les amis! En route vers St Brieuc, pour commencer!
_________________
Imagine
.

... VOYAGE DE NOCES ....


Gin sort enfin de son village. Tréguier, en Bretagne. Il s'en est passé du temps hum ?


La voici donc dans une carriole avec Sisoue, fyndecano , daovarius et ses enfants.


Oui, je sais, vous êtes perdus... deux minutes je vais expliquer !


Gin est mariée depuis peu, un peu plus d'une dizaine de jours avec Daovarius. Elle en rêvait. Le rêve s'est réalisé. Elle est heureuse.


Je rappelle que Gin ne peut avoir d'enfant. Suite à une vilaine blessure
faite un jour tenu secret, qui a fait basculer sa vie et celle de Zakarine, sa meilleure amie.


Compromis également dans ce secret, le père de Gin qui est mort cet hiver
et son oncle retrouvé mort la veille de Noel.


Aidées par un ami fidèle de la famille, l'Ombre, elles ont dû fuir et couper
toute relation avec leur famille. Elles ont croisé sur leur route, Sisoue et
Starine, elles même en fuite. Les 4 jeunes filles se sont confiées
mutuellement leurs secrets et ont prêté serment.


'Par le sang que nous sommes engagées
pour toujours à garder nos secrets.
Nous ne formons qu'une et toutes à la fois.
Ainsi est notre foi !
Si l'une de nos soeurs venait à parler,
des mains des autres sera tuée"



Seul l'Ombre est resté en contact avec Gin et servait de relais avec le père
et l'oncle encore en vie à l'époque.


Quelques mois après sur les conseils de l'Ombre et pour des raisons de
sécurité , le groupe des 4 filles s'est dispersé.


Chacune est partie de son coté avec une nouvelle identité. Elles ont appris
par coeur la vie qu'on leur a écrite, les souvenirs d'enfance qu'on leur a
créés. Elles sont gueuses dorénavent et s'appellent Imagine, Zakarine,
Sisoue et starine.


En chacune d'elle se côtoie l'ancienne jeune fille et la nouvelle réinventée.


Trois ans après leur séparation, l'Ombre informe Gin que toutes
poursuites contre zak et elle sont abandonnées et qu'elles sont déclarées
officiellement mortes. Le père et l'oncle d'Imagine ayant formellement
reconnu deux cadavres de femmes brulées dans l'incendie d'une auberge
non loin de leur village.


Le cauchemar de vivre cachée, seule, la peur au ventre, de ville en ville,
se termine. Gin peut alors rejoindre Zakarine à Tréguier. Sisoue, elle,
rejoint Starine à labrit. Elles se retrouvent de temps en temps au grès de
leurs voyages.


Devant se marier, Imagine invite starine et sisoue. Seule sisoue pourra venir. Zak sera sa marraine pour le baptème et son témoin pour le mariage.


Fyndécano, un vieil ami de Gin est également invité. Rencontré à
Fougères, dernière ville oû elle vécut avant de déménager à Tréguier. .
C'est à son bras qu'elle rentrera à l'église.


Sisoue sort de son chemin pas très aristotélicien pour se rendre au
mariage. Elle laisse en route son ancien compagnon de fortune ou
d'infortune, le gascon Alanvegas. Elle rejoint Fyn à Fougères pour faire le
voyage ensemble jusqu'à Tréguier.


En chemin, qu'est ce qu'il s'est passé ??? coup de foudre..un
rapprochement ou deux, voire plus même, je n'ai pas demandé de détails
non plus, cela nous me regarde pas ... bon d'accord, ils n'ont rien voulu
me dire ... et zou, ils débarquent à Tréguier, main dans la main,
amoureux, au grand étonnement de Zak et Gin.


Au tour de Daovarius. Je résume vite fait quand même parce qu'on le
connait un peu mieux du premier voyage... Et pour ceux qui n'ont pas
suivi ..ben ..heu... bien fait !


Donc jamais marié mais ..mais...3 enfants . ah !
Dao a déjà une fille, Léenn, 3 ou 4 ans lorsqu'il rencontre bougnias.
Bougnias elle avait déjà un fils, Max , 9 ans par là. Et ensemble ils eurent
Tristan, 1 ans et quelques .


A l'époque où Gin rencontre Dao, les relations avec Bougnias n'étaient pas
très ... cordiales. Gin s'était mise dans la tête que son couple
n'aurait pas d'enfants. Ils avaient même envisagé une adoption pour
égayer leur foyer. Gin se faisait déjà une joie d'avoir son propre enfant
avec Dao. Elle savait que ça n'allait pas être fait dans l'immédiat mais elle
avait déjà commencé à repérer des orphelinats par ci, par là et comptait
profiter du voyage de noces pour aller y faire un tour.


Sauf que ... un ou deux jours avant le mariage, Dao lui annonce que
Bougnias qui rencontre quelques problèmes personnels lui laisse les 3
enfants pour quelque temps. Ca tombait plus que bien puis qu'après le
mariage était prévu un voyage de noces en amoureux !!! Souriez vous
êtes .. pas un peu crispé là ?


Et bien voilà comment de deux, ils se retrouvèrent dès le lendemain du mariage à 5.


Sisoue et fyn devant partir aussi de Tréguier, voilà comment de 5, ils passèrent à 7 dans la carriole.... le voyage de noces commence.


... et Gin sourit comme toujours.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Imagine
.

.... VOYAGE DE NOCES .... Suite au fil des jours

La famille de Kermabon a laissé Sisoue et Fyn quelques jours en amoureux
à Rohan et poursuit de son coté sa route en passant pas Vannes. Ils se
retrouveront tous à Rennes.


RIEUX ... Un réveil dans la carriole.


La mairesse, Dame Mikaphile leur ayant fait l'honneur de sa présence à
leur récent mariage, ils espèrent pouvoir la saluer en fin d'après midi ou
bien en taverne ce soir .


Leur carriole a pris place non loin du marché aux cotés d'autres carrioles.


Daovarius étant un lève tôt est déjà parti avec le plus jeune des enfants ,
Tristan, réveillé généralement au chant du coq également.


C'est donc plus tard et dans une ambiance détendue que la carriole s'éveille.


- Ginnnnnn, dis à Léenn d'arrêter ! elle fait exprés de me
sauter dessus alors que je dors.



Gin déjà levée, toilettée est en train de leur préparer dans un coin, des
tartines de pain, beurre, miel pour le petit déjeuner.


- Léenn laisse Max tranquille ! Viens là, ta tartine est prête... et
regarde où tu mets les pieds.



C'est au fond de la carriole que l'espace lits enfants est installé. De petits
matelas en laine, pas trop épais, pouvant être roulés à la fin du voyage,
mais assez rembourrés pour ne pas avoir l'impression de dormir sur les
planches et isolant du froid qui passerait par dessous malgré les tapis
épais qui jonchent le sol.


La carriole est couverte d'une immense bâche en peau, fixée par des
rivets sur toute la longueur de la carriole. De chaque coté, un rideau en
peau qui se roule ou se déroule fait office de porte où fenêtre, au choix.


- mais c'est parce que ça bouze cro que ze tombe sur Max !


Gin empila son matelas sur celui de Dao et les déplaça au centre de la
carriole contre le bord. Elle plia les couvertures et Duvets qu'elle arrangea
au dessus des matelas. Elle fera de même plus tard avec les matelas des
enfants qu'elle disposera en face. Et voilà le coin salon qui restera jusqu'au
moment du coucher.


Gin lança un regard en coin à Léenn qui vient s'assoir sur le "canapé".
Cheveux mi-longs bouclés, bruns, en buisson, chemise de nuit en lin
froissée, un seul bas de laine aux pieds et l'oeil rieur déjà bien vif pour
l'heure.


- hum... la carriole est arrêtée depuis quelques heures maintenant
Léenn. Elle ne bouge plus. Tiens, et fais attention de ne pas te mettre du
miel de partout. Max, tu viens ? la tienne est prête aussi.



- mmmmm j'ai encore sommeil !


- et bien tu dormiras mieux ce soir. ça t'apprendra à veiller au
lieu de dormir.



- je n'avais pas sommeil.


- et ce n'est pas en faisant le poirier contre la carriole que le sommeil
allait venir.



Max sortit enfin sa tête de dessous l'édredon, et se redressa tout content.


- J'arrive bien à le faire , tu as vu ? . Lui aussi
cheveux en vrac, l'oeil plus que vif et un sourire jusqu'aux oreilles.


Gin aime les voir heureux, plein de vie... mais pas si tôt le matin...pas
déjà quoi ! Son esprit a encore en tête ses petits déjeuners seule ou avec
dao. Un réveil doux et calme.



- Tout le monde a vu , Max. Oui tu le fais très bien ! allez viens manger
maintenant. Attend ! avant de venir, fouille le lit de ta soeur s'il te plait,
il doit y avoir son bas dedans.



Max s'exécuta et prit place sur la canapé au coté de sa soeur qui lui tend
déjà le pied pour se faire mettre le bas en laine manquant. Max se pencha
tout naturellement le lui enfiler avant de se jeter sur sa tartine.


Pendant ce temps Gin jeta à l'extérieur la bassine d'eau qu'elle avait
utilisée pour sa toilette. Et alla chercher un seau d'eau à la fontaine du
village pour celle des enfants.


- Léenn tu as fini de manger ? allez, viens que je te débarbouille.


Gin lui lava le visage avec un gant de toilette, l'habilla et la coiffa
pendant que Max se prenait en mains tout seul.


Elle épousseta dehors le tapis qui venait de recevoir les miettes du
petit déj, transforma les lits des enfants en petit "canapé"et rangea les
habits de nuits des enfants sous le premier matelas du canapé.

Elle jeta à nouveau l'eau de la cuvette qui était posée sur le tabouret, mit
les gants et serviettes à sécher sur le fil tendu en hauteur le long de la
toile en peau. Jeta un verre d'eau sur les braises qui étaient dans le seau.
Braises cédées gentiment à leur arrivée par leurs voisins voyageurs et
qui leur permirent de réchauffer un peu l'intérieur de la carriole.


- Les mantels et on sort. On va faire le marché et on rejoint papa en
taverne pour le déjeuner.... Comment ? oui Max, même si on étouffe de
chaleur, on prend son mantel ! allez dehors tout le monde.



.
_________________


Uploaded with ImageShack.us
Zakarine
[Rohan! Coupe, coupe sister...]


Le port de Saint Brieuc avait été vite traversé par les Trégorrois, ce n'était pas la destination finale du groupe. Zakarine voulait couper du bois. Ne voulant pas rester seule, elle avait entrainé ses amis Lagunien et Toppette dans son sillage jusqu'à Rohan.

Depuis le mariage de Gin, la maison lui semblait bien vide. Même si elle étudiait assidument, son amie lui manquait..
La rouquine culpabilisait toujours de ce qui s'était passé autrefois. Par sa faute, Gin ne pourrait jamais avoir d'enfant à elle..
Rhooooo, combien de fois Gin l'avait-elle rassurée sur ce point?!

Bien entendu, ce n'était point le vœu de Zak de se faire violer par le futur mari que son père avait choisi pour elle! Mais le coup d'épée fatal à la fécondité de son amie lui pesait lourdement. .. tout ça pour qu'elle puisse s'enfuir et échapper au vieux monstre...sans parler de la mort de ce dernier qui suivit.... Rien qu'en y pensant, la jeune femme en avait des frissons qui lui parcouraient tout le corps.

Zakarine s'en voudrait toute sa vie et lui en serait redevable à jamais... Tout ce que Gin lui demanderait, Zak ferait tout son possible pour le lui donner.. c'était comme ça... d'ailleurs, n'avait-elle pas laissé Carapatouille repartir seul quand le Bretagne le refusait sur son sol, pour la rejoindre à Tréguier?! Son cœur avait pourtant hésité: elle ou lui? Son amitié de toujours ou bien un amour naissant? Le choix n'avait pas été long.. Là voilà qui retournait dans son petit village portuaire.

La hache lui faisait mal aux bras. Zakarine ne ménageait pas ses forces pour couper du bois. La fatigue l'empêchait de trop réfléchir. A quoi se résumait sa vie à présent? Des livres ? Mais était-ce suffisant ? Bien qu'elle s'en défendait, elle enviait un peu le bonheur de ses amies Sisoue et Gin. Les nuits de Zakarine étaient trop longues et trop froides... Elle n'était pas faite pour vivre dans la solitude..

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)