[RP] Voyages Trécorrois

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Star reprit un peu des couleurs et pensa que son malaise venait probablement d'un manque de sommeil.

- Le manque de sommeil ? bien, vas vite te coucher... ne t'inquiètes pas pour moi !

Gin la regarda s'éloigner et faillit deux ou trois fois se précipiter tant elle perdait l'équilibre. Une fois Star couchée, Gin se retrouva seule dans la pièce. Finalement elle ne mangera pas elle non plus. Pas très faim dès le départ et maintenant la voilà toute retournée avec le malaise de star.
Fatiguée, elle avait pensé aller se coucher également mais Dao n'étant pas encore revenu... Les enfants dormaient dans la carriole gardée par le chien mais sait-on jamais. En plus ils ne tarderont pas à se réveiller.

Elle débarrasse les bols et tartines , sa pensée accaparée par le malaise de Star. C'est peut être la fatigue, la contrariété du départ de Noct, effectivement. Star n'avait pas de famille ici, pas facile de tout assumer qui plus est . avec un enfant en bas age. "le mieux c'est encore qu'elle remonte avec nous en Bretagne, elle sera au moins en famille" et toutes enfin réunies ; Depuis la fuite des 4 filles et la séparation ensuite de leur groupe, cela n'était plus arrivé.

Elle essuya la table et fit tomber les miettes dans le creux de sa main.

Par deux fois, cette nuit star avait eu mal au coeur, elles avaient pensé alors que c'était le chemin caillouteux qui l'avait incommodé et comme ils avaient grignoté en route, peut être que le mélange des deux ... enfin ce n'est pas normal quand même ces malaises... "j'espère qu'elle n'est pas enceinte ? ".. "oh, mon dieu, il ne manquerait plus que ça , tiens ! pff je préfère ne pas y penser..". Elle chassa bien vite cette idée de son esprit avant que ça ne porte malheur.

Elle alla jeter les miettes de pain dehors pour les oiseaux. Le jour était là. Le calme encore dans la carriole. Dao ne devrait pas tarder à rentrer. Elle alla caresser le chien qui n'attendait que ça !

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Pendant que Starine allait à sa chambre pour se reposer, elle entendait Gin qui s'affairait en cuisine. Les bruits de casseroles et de bols parvenaient jusqu'à elle. Elle se sentit soudainement gênée: c'était elle qui recevait et c'était l'invitée qui faisait le ménage.. mais là, elle ne se sentait vraiment pas en forme du tout..

La brunette s'arrêta un instant devant la chambre de son fils, ouvrit tout doucement la porte et l'admira dans son sommeil. Ce petit bonhomme avait drôlement grandi. Chaque jour était une source d'émerveillement pour sa mère. Avec l'absence de Noct, elle s'était rapprochée encore plus de son rejeton, certains diront trop, même! Elle ne vivait plus que par et pour lui... Excepté ce soir-là, où... Noon, pas possible! Ce n'est pas vrai !!!

Starine prit soudain conscience d'une chose abominable. Le sourire qui s'était dessiné sur ses lèvres à la vue de sa merveille des merveilles, se perdit aussitôt en se transformant en une grimace de douleur. Son cœur se mit à battre très fort dans sa poitrine.
Le poids qu'elle avait ressenti le lendemain refit surface et l'empêcha de respirer..

Elle détourna le regard de Philippe, comme de peur d'être jugée par son fils. Elle ressortit aussitôt. Sa chambre lui semblait à l'autre extrémité de la terre tant elle mettait du temps à y accéder. Des larmes coulaient à flots sur son visage blême. Elle, pourtant non pratiquante d'ordinaire, se mit à prier ardemment le Très-Haut afin qu'elle se trompât. Une erreur, une seule malheureuse erreur, lui serait-elle fatale?
Elle avait pourtant résisté, plusieurs heures durant.. Mais la lassitude, la solitude, le besoin de tendresse avait eu raison de ses efforts.

Tant de mois à attendre, à l'attendre! Et pourtant, s'il savait combien elle l'aimait son Noct d'amour! Le fameux soir, elle aurait donné toute sa fortune et voire plus, sa vie, pour être dans les bras de son compagnon... N'avait-elle pas fermé les yeux, s'imaginant que c'était lui qui....

Elle se secouait la tête à cette vilaine pensée.. Noon, ça ne pouvait être ça! Elle n'était pas enceinte de cet homme de passage! Et si cela était?
Starine devenait folle d'inquiétude et de remord..

Il est hors de question que je garde cet enfant! Personne ne doit souffrir de mes bêtises! Personne ne doit savoir, personne!

Une fois arrivée, elle se jeta sur son lit, sans même défaire l'édredon. Pourtant bien fatiguée, elle ne trouva pas le sommeil réparateur dont elle avait tant besoin...
Elle resta recroquevillée sur elle-même, le regard hagard se perdant vers le ciel quelle voyait à travers la fenêtre..

Elle avait pris sa décision et s'y tiendrait...
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Konn étalé de tout son long, sur le dos, pattes écartées, yeux fermés se laisse caresser en poussant de temps en temps de petits grognements de plaisir. Assise, jambes sur le coté, prenant appui sur une main, Gin le gratouille sur le cou, sous les cotes et sur le ventre, à un certain endroit, Konn ne peut s'empêcher de gesticuler sa patte comme s'il allait se gratter. Ca la fait rire alors elle continue de plus belles.

Tout à coup, le chien se redresse, fixe un instant au loin, saute de la carriole et part comme un lapin. Gin regarde dans la même direction, protégeant ses yeux du soleil d'une main mise en visière. Dao arrive avec deux nouveaux chevaux. A son tour de descendre de la carriole, elle part à son rencontre.

- Demat Messire, une promenade de bon matin sans prévenir maman ? tu connais la punition ? toujours sa main en l'air abritant ses yeux du soleil, grimaçant légèrement, elle regarde Dao sur son cheval. Tu as ramené des invités ...

Elle se dirige derrière voir les nouveaux chevaux... Konn, la queue battante , renifle autour d'eux,craintif, s'apprêtant au moindre mouvement à détaler.les enfants sont au courant ? Elle les détaille et caresse la jument, un léger sourire aux lèvres.. Ils sont beaaaaaux. Arrête un instant son regard sur l'étalon, fait un pas vers lui. Le cheval tape du sabot et fouette de sa queue. Konn fait un écart et recule . Gin ne s'en approcha plus et revint vers Dao, l'air inquiet .

- Max va monter le mâle ? tu n'as pas peur, il m'a l'air un peu nerveux, non ?


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Comment oser affronter le regard de son amour? Jamais plus elle n'oserait... surtout pas tant le malheur qui la frappait sera là, en elle..

Sa rencontre avec une drôle de dame, quelques jours plus tôt en taverne, lui a été plus que bénéfique..
Fee avait une grande connaissance des plantes. Elle a donné de très précieux conseils à Starine, bien que la tisane préparée en taverne pour soulager ses hauts-le-cœur ne lui fit aucun effet.
Cependant, la recette de la salade composée d'armoise et de persil qu'elle lui a donnée semblait plus appropriée au mal dont elle souffrait.

Comme elle ne savait pas comment elle allait réagir au remède, elle décida de la consommer une fois arrivée en Bretagne, après avoir revu Zakarine, sa sœur qui vivait à Tréguier.

Le voyage, qui était prévu pour ce jour, avait été retardé par le mari de Gin qui n'avait pas terminé les activités dont il s'occupait.
Ils partiraient donc tous le lendemain ou bien le surlendemain...

Starine n'avait préparé que quelques affaires pour le voyage. Philippe était propre à présent. Il n'y avait plus de couche à changer ou à laver, ce qui facilitait sacrément la vie de sa mère.
Quelques rechanges dans une malle, des provisions de bouche pour quelques jours suffisaient amplement. Elle achèterait à manger dans les villes qu'ils traverseraient, pas la peine de trop se charger.

Elle avait fait un courrier à Noct pour le prévenir de son départ prochain auquel il avait répondu avec, à l'intérieur, tout l'amour qui lui avait toujours voué malgré ses longues absences répétées..
A sa lecture, le cœur de Starine se mit à battre plus fort. Des larmes coulèrent, une fois de plus, sur ses joues blêmes. Le remord qui la rongeait était bien plus douloureux à supporter que ses nausées matinales.

Sans cesse elle se demandait pourquoi elle avait succombé à celui qui avait comblée sa solitude, le temps d'une soirée. Une seule nuit avait suffi après tant d'années de fidélité à son compagnon! La brunette aurait fait n'importe quoi pour remonter le temps, si elle avait pu.

Ce trajet vers la Bretagne était le meilleur moyen pour pouvoir prendre du recul, elle en était sûre... Elle voulait s'en persuader, en tout cas..
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- Voilà, star, je crois que je n'ai rien oublié. J'ai fait le tour de toutes les pièces, plus rien ne traine.

Ils vivaient là depuis 3 jours déjà. Entre travail, sorties et papotages, Gin n'avait pas vu passé le temps. Ils doivent rentrer en bretagne. Tout a une fin. Star s'est enfin décidé à se joindre à eux. Une halte à Rohan pour voir sisoue et fyn et retour à Tréguier . La boucle sera bouclée. Prêts pour le départ d'un jour à l'autre. Les valises sont faites, ne restent que le strict nécessaire dehors. Le plus gros est fait.


Star finit ses valises. A l'encadrement de porte de sa chambre, Gin la regarde faire. Star est soucieuse. La blonde sait pourquoi.Son coeur se soulève à chaque fois qu'elle y pense. Elle, elle donnerait tout pour avoir un enfant. Elle ne pouvait enfanter. Pour elle, un déshonneur. Une humiliation. Le grand regret de sa vie.


Dao lui avait parlé un moment d'une adoption. Elle s'était renseignée. Elle se voyait déjà visiter les orphelinats pendant son voyage de noces. Elle se voyait déjà avec un bébé dans les bras, sentant son odeur, caressant de ses lèvres sur son crane nu. Elle s'était imaginée...puis .. plus rien... Les 3 enfants de Dao étaient arrivés, sans crier gare, et il n'en avait plus parlé. Elle, se disait que c'était possible. Une chose n'empechant pas l'autre. Mais arriverait-elle ? Elle qui n' a pas connu sa mère. Qui ne sait ce qu'est une mère. Saura t-elle être une bonne mère ? le doute l'a emporté sur son désir . La venue des enfants l'a affolée et elle renonça à son désir.


Pfff bien sur qu'elle s'était attachée aux enfants de Dao. De jour en jour. Mais voilà ce sont les enfants de Dao , pas les siens. Il les présente ainsi. Les enfants avaient chacun leur passé et surtout eu une mère. Bougnias.



La plupart du temps lorsque Gin regardait les enfants, elle ne voyait que des enfants . Mais ils avaient tous quelque chose de leur mère. Lui rappelant chaque jour, qu'elles avaient été là avant elle. Elle vivait chaque jour avec les fruit de l'amour entre ses deux femmes et son époux. Comment ne pas imaginer son époux avec ses compagnes .Comment ne pas se demander qui dao voyait quand il regardait ses enfants ? Certainement qu'ils lui rappelaient par moment leurs mère et les moments passés avec elles. comment oublier leur présence dans leur couple ? comment supporter l'amour qu'il avait su leur donner ? Elle, qui ne pouvait recevoir le sien.


Parfois elle semblait accepter sa situation. Mais d'autres fois , comme aujourd'hui , tout ressortait. Pourquoi n'avait elle pas connu l'amour d'une mère comme la plupart. Pourquoi ne pouvait elle pas enfanter ? pourquoi devait elle élever les enfants des autres ? pourquoi ça lui arrive à elle ? qu'est ce qu'elle a fait de mal ? Pourquoi cela lui faisait si mal ?


Tantot elle prenait sa vie comme une punition, une torture tantot comme un seconde chance .


Elle passait son temps à se raisonner. Se disant que les enfants n'étaient pour rien . Que si elle n'était pas contente que Dao ait eu des vies avant elle, elle n'avait qu'à être là avant et puis c'est tout. Elle se culpabilisait de sa jalousie mal placée. Alors elle pensait à sa propre vie avant dao... Et ses pensées prenaient un tout autre chemin . Peut être que Dieu voulait réparer. Dieu se serait trompé en lui enlevant sa mère , puis cette homme lui avait oté le droit d'être mère à son tour, donc Dieu essayait maintenant de réparer comme il pouvait ?? Elle s'accrochait à cette hypothèse. Dieu lui aurait alors envoyé 3 enfants déjà tout faits. Un de chaque age comme ça elle pouvait rattraper tout ce qu'elle avait loupé. Et surtout les mères n'étaient plus là. L'une était morte et l'autre ? plus aucunes nouvelles... il ne restait qu'elle. Un vrai miracle finalement pour elle.


Non, elle ne se réjouissait pas de la disparition des mères. Elle cherchait à se persuader qu'elle avait bien une place dans cette famille, dans son couple. rien de plus. Vous feriez comment vous à sa place ? Le malheur des autres de l'a jamais réjouis. Mais puisque le malheur était là, autant lui trouver un coté positif. Le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Le malheur était venu sans qu'elle ne le souhaite après elle faisait avec. C'est tout. Pfff meme là, elle se cherchait des réponses mais se culpabilisait de penser ainsi.


Le malheur de Star pouvait faire le bonheur de Gin... Vous croyez qu'elle n'y a pas pensé ? Une femme désirant un enfant mais ne pouvant en avoir et une autre ayant un enfant en elle mais n'en voulant pas. C'est humain de songer qu'il suffirait d'un échange pour que ... Star n'aurait jamais acceptée . Elle comprenait. Gin a juste réver quelques secondes avant de se rendre compte qu'elle allait lui demander l'impossible. Demander à Star de vivre en ayant sous les yeux son remord ? Elle n'avait pas le droit de lui imposer cela. Elle ne voulait pas faire payer aux autres, le prix de son bonheur. Elle ne se mèlera pas de cette histoire et laissera Star libre de ses choix.


Elle se contentera de ce que Dieu lui a donné. Se sachant en sursis jusqu'à Tréguier. La bas, ils auront surement des nouvelles de Bougnias. Les deux garçons rejoindront leur mère et Leenn aussi. Bougnias l'avait elevée et la petite n'avait connu qu'elle comme mère. Gin avait fait une croix aussi sur Leenn. Elle avait cru naivement qu'après leur mariage Dao aurait souhaité qu'elle vive avec qu'eux puisque la petite était orpheline de mère dès sa naissance, mais elle avait mal pensé. Il lui avait répondu que la petite était mieux avec Bougnias et Bougnias s'était attachée à elle.. Il lui avait ensuite demandé son avis à elle. Après l'avoir entendu, elle s'était dit qu'effectivement n'ayant jamais été mère,il avait surement raison, que la petite serait bien mieux avec Bougnias et puis il avait l'air de tenir à ce que Bougnias ne soit pas peinée.. Elle se rangea à son avis , joignant un sourire à sa réponse pour qu'il soit persuadé que c'était effectivement le mieux pour Leenn. lle n'était pas d'accord avec lui. Elle garda pour elle sa déception et sa frustation. Elle qui avait cru un instant pouvoir faire le poids avec Bougnias. C'était loupé . Elle sentait en elle un instinct maternelle mais ne pouvait le prouver puisque son corps ne pouvait donner la vie. Pas sure d'elle, elle fit marche arrière et se persuada qu'elle serait une moins bonne mère que Bougnias.



Tourne et vire, il allait falloir faire avec ce que la vie lui donnait et lui reprenait, comme tout le monde ,


Et pourtant tout serait tellement plus facile, plus supportable, si elle acceptait que Dao l'aime. Plus besoin de se comparer aux autres femmes; plus besoin de prouver que Dao a raison de l'aimer. Plus besoin de lui prouver son amour pour avoir le sien en retour. Plus besoin de tout accepter pour se faire aimer.plus besoin d'un enfant pour lui prouver qu'elle méritait d'être aimée. Elle état heureuse avec lui mais tout n'allait pas bien. Elle pourrait être elle tout simplement , comme Dao le lui demandait. Quelque chose l'en empechait.

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C'est plus fort qu'elle, il a beau lui dire qu'il l'aime, lui prouver. Elle n'y arrive pas. Et parce qu'elle a besoin d'y croire, elle passe son temps à s'en persuader mais quelque chose en elle n'arrive pas.


Sa mère l'en empêche.


Q...Qu..Quoi ? quel rapport avec sa mère ? pfff je suis crevée là ,je vous expliquerai une autre fois ! chuis humaine moi aussi mince ! et là je suis fatiguée..


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[Rohan]


Cela faisait plusieurs jours déjà que la rouquine était à Rohan. De nombreux évènements s'étaient passés dans sa vie ou bien dans celle de ses proches..

Son déplacement depuis Saint Brieuc avait été des plus chaotiques. Un homme d'allure plutôt bizarre l'avait attaquée pour la délester de sa bourse. Enfin il avait essayé, car la belle aux cheveux de feu ne s'est pas laissée conter!
Zakarine, sa hache à la main, s'était défendue comme une diablesse. Depuis qu'elle se rendait à Rohan pour couper du bois, les muscles de ses bras s'étaient renforcés et elle savait exactement où et comment taper! Le pauvre bougre s'en était allé en courant, non s'en s'être excusé à genoux devant elle auparavant. C'était bien la moindre des choses, non?!

Un nouveau Duc avait été élu et quel Duc! Le fervent défenseur de la cause rouquinestre et protecteur des chèvres en puissance!
La surprise fut grandiose pour la Trégorroise. Quelques jours avant son départ, suite à une habituelle glissade, Patate lui avait massé les pieds et léché les orteils. Puis, suite à une danse du ventre sensuelle de la part de la tavernière, l'appétit s'était invité et ils avaient pu déguster tous deux une purée bien onctueuse pour plat unique dans la taverne municipale..


Après quelques escapades dans les bois à couper des troncs d'arbres, elle reprit ses études dans l'attente de ses amis Sisoue et Fyn. Son amie était proche d'accoucher. Tout le monde la choyait comme une vraie princesse à Rohan.
Zakarine était très heureuse de la voir nager dans le bonheur avec son compagnon.

Et comme un bonheur de venait jamais seul, la rouquine reçut un courrier de la part de Starine lui annonçant une excellente nouvelle! Avec son fils Philippe, elle accompagnerait Gin, Dao et leurs enfants dans leur voyage de retour. Sa sœur n'avait encore jamais mis les pieds en Bretagne..

Ils vont reprendre la route, enfin je vais les revoir!
Que le très-haut veille sur eux et qui me les ramène tous en bonne santé!

Pourtant, dans la lettre de Star, Zakarine crut y lire une sorte de détresse bien qu'elle n'ait rien mentionné de spécial, juste un pressentiment.

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- Voilà, star, je crois que je n'ai rien oublié. J'ai fait le tour de toutes les pièces, plus rien ne traine.

Starine releva la tête et la tourna en direction de son amie. Gin, l'amie de toujours.. Avec Zakarine et Sisoue, elles formaient un quatuor inséparable. Le secret qu'elles partageaient les avait encore plus rapprochées, bien que séparées corporellement. Il y allait de leur sécurité. Mais cette fois, elles allaient enfin être toutes réunies, comme au bon vieux temps! Un vrai sourire s'accrocha à ses lèvres lorsqu'elle lui répondit.

Merci pour tout Gin! J'ai aussi fini de préparer nos affaires. Philippe est tout excité à l'idée de faire le grand voyage vers la Bretagne! Regarde-le sur son cheval avec son épée en bois! Il se prend pour un chevalier!

Tous ses soucis s'envolaient comme par magie à la vue de son fils.

Messire le Chevalier Philippe est-il prêt à prendre son bain? Sa maman, Dame Starine l'a préparé avec amour. Elle y a même mis le sent-bon à la lavande qu'il aime tant!

Vi maman série ... ze viens !

Le petit descendit de son cheval un peu brusquement et courut vers sa mère. Starine fit attention à son casse-cou de rejeton, prête à se précipiter en cas de chute. Mais non, il était sûr de lui le futur chevalier. Les bras écartés, Starine se baissa et attrapa son fils qui venait vers elle pour l'accueillir avec un gros câlin. Après les tendres effusions, la brunette se releva, tendit la main à son fils et l'entraina jusqu'à la baignoire où il allait s'amuser, le dernier bain avant de prendre le départ.
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Tout le monde était fin prêts pour le départ. Daovarius s'occupait de la charriote, Gin et Starine des enfants.
Les petits étaient excités comme des puces de faire ce long voyage ensemble. En bon chevalier, Philippe voulait protéger Dame Leen des vilains méchants qui oseraient s'attaquer à elle. Son épée tournoyant en l'air toujours en main, il répétait sans cesse:

Ze te protègerai avec mon épée!

Puis il se tourna vers sa mère, il réfléchit en fronçant les sourcils. Il voyait bien que le père de ses petits camarades était là, mais pas le sien.. Depuis qu'ils étaient tous là, Philippe avait passé son temps à l'observer.

Maman? Zoù qu'il est papa? Il ne vient pas avec nous?

Starine lui fit un sourire qui se voulait rassurant, bien qu'elle-même fut triste de ne plus voir son compagnon autant qu'elle aurait voulu. Elle poussa un lourd soupir avant de lui répondre.

Non mon Philou. Tu sais très bien que papa travaille pour le Duché... Il ne peut pas venir avec nous, cette fois. Mais il m'a promis qu'il ferait un effort la prochaine fois. Il a trop de gardes à faire pour l'instant...

Les gardes, l'absence : voilà les vraies coupables! C'étaient elles les responsables de sa douloureuse situation. Elle maudissait le Duché!
Ses pensées la firent devenir toute rouge de colère.

La Labritoise se calma par la suite. Elle frappa dans ses mains et invita tout le petit monde à prendre place dans la charrette.

Allez zou, tout le monde monte dans la carriole! On va partir!

Gin, tu peux les aider, s'il te plait? Je vais fermer la maison, pendant ce temps...

Les malles avaient été chargées, il ne manquait plus que l'installation des voyageurs.
Le cœur serré, Starine fit un dernier tour dans sa chaumière. Elle balayait chaque pièce du regard, d'un air triste. La Bretagne était à l'autre bout du Royaume et elle y allait sans lui, sans son homme...

Elle se dirigea vers sa chambre et déposa sur son lit une fleur qu'elle avait cueillie dans le jardin. Jamais les roses n'avaient été aussi jolies, en cette saison!
Starine avait pris soin de lever les épines de la plus belle des roses rouges pour que Nocturnus pût la trouver et penser à elle...


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...VOYAGE DE NOCES ... Au fil des jours


LABRIT : Le départ direction la bretagne...


Coffres et provisions chargées au fond de la carriole. L'heure d'embarquer.
les matelas de laine, ont été déroulés les uns à coté des autres. les lits faits. Plus aucune place pour circuler.

Dao, notre cocher s'apprête à monter. Star va fermer la maison. Et gin est chargée de faire monter les enfants en tenue de nuit qui profitaient encore de quelques minutes de jeu dehors.

- Hop , tous en rang les uns derrière les autres. On part ! Alors que je vous explique les règles . Gin sourit. Oui parce qu'il y a des règles ici et c'est moi qui les fais. Naturellement je me réserve le droit d'en changer quand ça me chante ! parce que ... parce que c'est moi ... le ??


Gin interrogea du regard les petites têtes relevées vers elle.Max et Leenn répondirent en coeur

- Chefffffffff

- je ne vous le fais pas dire ... Donc vous allez devoir vous enlever les chausses avant de marcher sur les lits... mais vous n'enlevez pas les chausses maintenant, vous attendez d'être assis sur le bord de la charette.

Gin commença par Philippe. Elle l'assoit , lui enlève les chausses, époussète ses pieds et en voilà déjà un qui se roule sur les lits. Tristan tend déjà les bras. Gin le soulève .

- allez, à Messire Tristan maintenant.. oh hissse ! et qui ne fait pas le même poids. Elle lui enlève ses chausses. Tu m'expliques comment tu fais pour avoir toujours une livre de terre dedans tes chausses ??? tu m'étonnes que tu sois si lourd . Tristan se mit à rire. Gin retourna les chausses et les vida de tout ce qu'elles contenaient, terre, petits cailloux, herbes.. Elle lui enleva ses bas. On est quite à t'en remettre des propres déjà. Elle le mit debout . Allez file. Ne défaites pas tous les lits.... Non le tiens c'est l'autre. Oui celui-là.


Gin se retourna vers Leenn.

- à vous Dame. Gin l'aida à monter dans la carriole. Zou tes pieds. Elle fit le même manège. Ah, après le frère voici la soeur. C'est à se demander pourquoi on vous mets des chausses. Gin renversa les chausses de Leenn et les vida. Leen se leva aussitot rejoindre les deux plus petits .


- Heyy, regarde Philipe, ze sais faire la cabriole, regarde !


et c'est parti pour un roulé boulé acrobatique... Un instant de frayeur lorsque Leenn reste en l'air sur le sommet de sa tete avant de retomber raide sur le dos..


- pfff Leenn, tu vas finir par te faire mal, rentre ta tete quand tu fais la cabriole.


Max monte tout seul, vide ses chausses le plus discrètement possible. Enjambe la lignée de chausses qui ne cesse de s'allonger et ..

- et moi, regardez, je la fais mieux encore ...

Deuxième roulé boulé, mieux fait il faut le dire.. Max est plus grand.


Star arrive .

- Au fait, star, Daovarius t'a raconté le coup que lui a fait votre maire , Messire Deubs0 ? non ? et bien figures toi que Dao faisait ses transactions pour son mandat. Il est bien obligé de les faire sur le marché, jusqu'à là tout le monde fait comme ça. Et bien Messire Deubso a acheté les deux fromages que Dao avait mis en vente pour pouvoir mettre nos économies dans le mandat , à l'abri des brigands. Dao a eu beau lui expliquer, ce messire n'a rien voulu savoir. Au lieu de lui rendre ce qui aurait été honnete de sa part, non seulement il a refusé mais en plus l'a menacé de procès. Je te jure qu'il a de la chance qu'il nous faille partir parce que j'aurais bien été en procés moi. Non mais quelle mauvaise foi, qu'est ce qu'il croyait que l'on faisait du trafic ??? il sait très bien que lorsqu'on part en voyage, on mets les écus dans un mandat quand on peut le faire; c'est normal non ? Pfff nous qui avions peur des brigands sur les routes .... Je me rappellerai de ce messire qui nous enlève le fromage de la bouche, je te le dis. Tu crois que ces fromages à bas prix vont aller dans les comptes de la mairie au moins ??? pffff . Tu parles. Il nous menace en tant que Maire de labrit mais va se garder les fromages pour sa petite personne, je le sens d'ici ça. Je ne le connais pas ce Messire mais je peux te dire qu'il est malhonnête et se sert de son statut pour faire ses affaires personnelles. Que du propre quoi.


Rien que de lui raconter l'histoire, Gin se fit monter la tension .


- enfin bref, ça ne lui portera pas bonheur ! Gin chuchota à Star . je lui souhaite la chiasse et les bras courts, tiens ! Va expliquer maintenant au Maire de Tréguier que ses fromages sont dans l'assiette de Messire Deubs0 . Le pire c'est qu'on a cru mourir enfermés avec l'odeur de ces fromages dans la carriole et tout ça pour rien.

Gin monta derrière Star dans la carriole.

- Allez, zou , il ne va pas m'embêter plus que ça lui, la roue tourne et pour peu qu'on la pousse, elle tourne encore plus vite ...

Elle ferma les portes de la carriole.

Elle traversa pieds nus l'intérieur de la carriole en marchant sur les matelas, enjambant les enfants, ouvrit la petite fenetre de l'autre coté et se saisit d'une peau suspendue sur le mur en bois. Dao était assis pret pour le départ

- Dao, on peut y aller. Tiens la peau de mouton, il fait froid encore la nuit. Bisou. A demain.

Elle se retourna. La carriole commença à bouger.

- Tout le monde sous les draps. Un bisou et après j'éteins les bougies.

La tournée de bisous faite, Star et Gin se mirent en vêtements de nuit et s'allongèrent sur leur lit, l'une en face de l'autre. Position des matelas étudiée pour le papotage en chuchotis.. Une simple bougie entre les deux.

- oui alors je te disais... je ne voudrais pas en faire un fromage de cette histoire mais ça me reste coincé.... bla bla bla.. Star ? tu dors ? mais j'ai pas fini !!!

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Bazas Bordeaux, de nuit

Ils avaient presque eut une semaine de retard... entre les ecus à ranger en mandat et son probleme de fromage qui lui avait fait perdre du temps... il avait quand meme fini par arriver a Bazas, ou ils avaient eut du retard...
il etais resté flou sur les explications. Ne comprenant pas tout lui même.

Il n'aimait pas les hommes certains jours. Encore moins les oeufs

Il faisait route vers Bordeaux. Ville portuaire, agréable. Contrairement à la nuit assez fraiche. Il rajuste la peau de mouton fixe la route, baille. a sa droite attacher à la carriole, Tannoz,nom de baptême donné à l'étalon noir.

Il se montrait toujours aussi fougueux, mais le breton n'en désespérait pas de le dresser convenablement pour son jeune beau fils. A grand renfort de coup sabot de la part de sa vieille Avel et d'heure passé à répéter les meme geste il y parviendrai, tous comme il l'avait fait avec Avel, docile et complice jument de toujours.

Belle, elle avancait au coté d'Avel.

Léenn lui avait fait toute une scene

"Non tu as pas le droit de l'attacher là, non, non et non"

Devant le mécontentement de sa fille il avait du finir par se facher et menacer de la ramener a son éleveur, et de la laisser avec.

Il n'avait guere le choix. Avel comptait prés de 10 étés et un long voyage. Si l'on rajoutait la présence de deux personnes et de leur bagages, la jument ne tiendrait pas le voyage.
Il avait donc décidé de rajouer un harnais, passant ainsi cocher de deux juments.

Il finirait sans doute par y mêler Tannoz, mais pas pour le moment? Il n'avait pas l'envie de finir dans un fossé en début de voyage. Ils fit tourner les deux juments, empruntant un chemin plus cotier. Il avait envie d'entendre la mer.

Ils finirent par sortir du couvert des arbres, un chien se mit a aboyer plus en avant, sans doute appartenant a un fermier. Konn à ses cotés ne bougea pas, dormant lui aussi.

Quel soutient !

A l'arriere il n'entendait plus aucun bruit. Gin et Star sans doute endormies ou parlant trop bas.

Le chien se tue en un concert de protestation aigus. Il fronce le nez particulièrement sensible aux actions envers ces braves bête.

Les couinement continuèrent un instant, lui brisant le coeur de rage. puis cessèrent enfin.
La tension diminua, mais instinctivement il glisse une main sur la paume de son épée.

Soldat du rang, ayant accéder a l'école de cavalerie, il ne se sentait pas a l'aise les deux pieds sur terre. Mais les entraînements a dos de juments lui avait donné des habitudes , de la rigueur et une dextérité pointue. Il ne maîtrisait pas l'arme, mais se faisait redoutable a l'épée ou à la lance.

Les chevauchés avaient aussi sculpté son corps, bien que les abus des voyage ait vu apparaître quelques poignées qui amusait Gin, a son propre agacement. des leur retour il s'imposerait de nouveau plus de chevauché.

Seul avantage a être assis sur un banc chaque nuit : ses fesses restait ferme !

La carriole passe enfin prés dune ferme, tout est sombre. Il presse par instinct les juments qui accélèrent le pas.

Non il n'aime pas les hommes en ce moment, encore moins ceux qui vivent de nuit. Pendant un instant il en vient à regretter son armure et ses camarade du rang. Là il offre une cible facile, seule a découvert.

Demain ils seraient à Bordeaux. Il passera chez un forgeron, qui qu'il lui en coûte son chargement est trop précieux pour qu'il s'endorme sur ses lauriers.

Ses pensées dériverent alors sur son pére resté a Treguier, puis sur Gin, leurs envies et promesses et sur ce surprenant voyage de noces...[/url]

[Blaye]


La charrette allait cahin-caha sur les routes rocailleuses de la Guyenne. Le temps était sublissime, ils avaient vraiment de la chance de voyager dans de telles conditions...

Le rôle de chacun était bien défini de manière tacite. Le seul homme de la bande les conduisait assis sur son siège et il s'occupait des animaux, celui des femmes était de s'occuper de la popote et des gosses, même si ceux-ci allaient souvent voir leur père pour l'embêter. Tous sauf Philippe. Le petit garçon restait toujours en retrait et les observait quand les enfants étaient avec Dao. Son père travaillant énormément, il n'avait pas l'habitude de vivre avec un homme à la maison. Starine et lui restaient seuls tous les jours.
Fort heureusement, sa mère le menait souvent en taverne, ou bien sur les marchés pour qu'il puisse rencontrer d'autres personnes qu'elle.

Le pauvre petit jouait avec ses jouets en attendant que les autres gamins le rejoignent. Assis sur son cheval qu'il trainait partout, l'épée en bois en main, il jouait encore au chevalier. Starine et Imagine discutaient tout bas de ce qui préoccupait la Labritoise. La recette de la fameuse salade composée d'armoise et de persil que Feedicioula leur avait donnée à réfléchir, enfin surtout à Star. Elle voulait se débarrasser à tout prix de ce bâtard de noble qu'elle portait en elle. Elle disait qu'elle voulait la prendre une fois arrivée en Bretagne, après avoir revu sa sœur Zakarine.. Elle avait déjà entendu parler de filles qui en étaient mortes...
C'était la seule solution qui se présentait à elle, pas d'autre choix. La brunette ne voulait en parler ni à Noct, ni à Anderg de Saint Clément. Cette erreur ne devait surtout pas gâcher la vie de tous ces gens!

Pourtant la veille, Nina et Sixsous, des Bordelais qui avaient passé la soirée en leur compagnie, lui avait conseillée de n'en rien faire. Si par malheur elle s'adonnait à un tel acte, elle risquait l'enfer lunaire et toute la litanie aristotélicienne..

Hue dada! Ze dois tuer le méssant Mossieur qui veut tuer Tante Zak!

Un silence de mort s'installa soudain entre les deux amies. Elles se regardèrent droit dans les yeux, d'un air dubitatif, puis elles tournèrent la tête en direction de l'enfant.
Mais qu'est-ce que Philippe venait de dire? Comment pouvait-il être au courant de ça ?
Star et Gin se dirigèrent vers lui pour le questionner doucement. Sa mère se baissa à son niveau et prit la parole.

Mais que dis-tu mon Philou? Qui veut tuer tante Zak?

Le méssant Mossieur! C'est toi qui l'as dit à tante Zine! Ze t'ai entendue!

Mais non, mon chéri, personne ne veut la tuer, tu as mal compris. Allez viens, c'est l'heure du goûter. Tu vas avoir de belles tartines de pain et de confiture!

Elle força un sourire envers son fils, puis redressa la tête et regarda son amie d'enfance tout en soupirant. Ensuite, la brunette tendit la main à son fils, l'entrainant vers la roulotte..
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... Au fil des jours ...

. Blaye

Le déjeuner est terminé depuis un bon moment maintenant et chacun vaque à ses occupations.

Star entretient son fils qui n'a pas réussi à attraper le sommeil. Dao est non loin des chevaux. Max et Leenn l'ont rejoint.Sieste pour Tristan qui vient de s'endormir en travers sur le drap étalé au sol. Gin chasse de temps en temps une mouche qui l'embête. Juste à coté, elle ramasse le linge étendu sur un fil, entre deux arbres. La matinée a été ensoleillée, accompagnée d'un vent léger, tout est déjà sec. Elle plie les serviettes , une à une, tranquillement. Pensive. Quelques instants elle passe son regard par dessus la corde à linge, et regarde à la dérobée Dao. Elle redirige son regard vers le linge. Elle n'a pas envie d'être surprise.

Elle traine un vide en elle. Aussi loin qu'elle fouille en elle, elle a toujours eu ce vide. Enfant déjà elle l'avait.

Quand philippe a demandé à sa mère pourquoi son père n'était pas là, lui, Gin fut submergée d'une émotion qu'elle ne sut définir. Elle en est restée elle-même surprise. Elle s'entendit poser alors la même question sur sa mère... pfff tout ça est tellement loin. Elle refoula ses pensées. Elle est contrariée à présent sans savoir pourquoi. Penser à sa mère l'angoisse. Elle lui en veut et sait que c'est mal de lui en vouloir. Elle aurait du avoir l'amour de sa mère. Elle y avait droit. Il n'est jamais venu. Et comme il n'est jamais venu, elle pense qu'elle ne le méritait pas. Et si sa propre mère n'a pas pu l'aimer …. pfff le mieux est encore de ne pas y penser... un coup d'oeil à Dao lui échappe.. elle se reprend aussitôt. Les bas de laine sont arrachés du fil, pliés et jetés dans la panière.

Tristan se réveille déjà, elle en est presque soulagée. Rien de tel pour occuper son esprit . Elle ne veut plus penser. Elle est lasse. Ca lui échappe, la dépasse, l'angoisse !

Elle s'assoit sur le drap, prend Tristan sur elle, contre sa poitrine, le temps qu'il se réveille bien. Elle lui caresse la tete, passe une main dans son cou transpirant, tout en regardant Star s'amuser avec son fils.
-Hue dada! Ze dois tuer le méssant Mossieur qui veut tuer Tante Zak!

Un silence de mort s'installa . Gin arrêta de caresser Tristan. Les deux femmes se regardèrent droit dans les yeux, d'un air dubitatif. Gin avait donc bien compris.

Star se baissa à son niveau et prit la parole.

-Mais que dis-tu mon Philou? Qui veut tuer tante Zak?

-Le méssant Mossieur! C'est toi qui l'as dit à tante Zine! Ze t'ai entendue!

-Mais non, mon chéri, personne ne veut la tuer, tu as mal compris. Allez viens, c'est l'heure du goûter. Tu vas avoir de belles tartines de pain et de confiture!

Gin recroisa le regard de Star. Elle n'osa pas bouger, elle jeta un coup d'oeil rapide sur le coté, voir si quelqu'un d'autre avait pu entendre et recommença machinalement à caresser Tristan , le regard pensif.
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[Retour à Tréguier]


Le village était très calme au petit matin de ce mois d'avril. Le temps était doux, on pouvait entendre les oiseaux piailler dans les arbres en fleurs. Le printemps était bien là, toute la nature était en éveil.

Pourtant, Zakarine entra dans Tréguier un peu plus vite que d'ordinaire. Depuis l'attaque qu'elle avait subie en direction de Rohan, elle ne se sentait plus en sécurité sur les routes.

Son séjour chez son amie Sisoue s'était très bien passé, elle avait pu couper le bois dont elle avait besoin. La Rouquine avait rencontré d'autres amies avec qui elle avait bien ri aussi.
Elle serait bien restée plus longtemps, d'autant plus que Sisoue était prête à accoucher mais elle ne voulait pas mettre la future parturiente en danger.

Ces derniers jours, elle sentait comme une présence non loin d'elle mais sans jamais voir personne.. Ce n'était peut-être qu'un pressentiment, mais elle en avait la chair de poule.
Et s' ILS l'avaient retrouvée ?

Il va falloir que j'écrive à Star et à Gin pour les avertir. L'Ombre a peut-être donné de ses nouvelles... mais nous laisseront-ils un jour tranquilles???

Arrivée devant sa maison, elle déchargea sa charrette du bois transporté et pénétra dans sa demeure, sa besace sur l'épaule. Comme telle n'était pas son habitude, elle referma sa porte à double tour derrière elle et se précipita à sa fenêtre pour voir si quelqu'un ne l'avait pas suivie jusque chez elle..

Une fois rassurée sur ce point, elle ouvrit les volets de toutes les fenêtres pour faire entrer le jour. Elle grignota pour caler une petite faim puis s'installa à son bureau pour écrire une lettre à Gin et non à Starine, sa sœur, qu'elle ne voulait pas affoler et puis la Labritoise avait déjà ses propres problèmes à régler. Elles n'allaient pas tarder à revenir en Bretagne, il fallait qu'elles se tiennent prêtes à toute éventualité!

A Rohan, Pupa lui avait demandé si le poste de douanière ne l'aurait pas intéressée. Sur le coup, elle avait refusée mais après mûre réflexion Zakarine pensa que finalement ça n'était pas une si mauvaise idée. Elle pourrait ainsi surveiller les allées et venues des personnes étrangères aux village. C'était une idée à suivre..
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Je m'etire et souris. Le soleil caresse ma peau; la réchauffe de la nuit.

Ma main se perd a droite je sens le plancher juste a coté de ma joue.Bruit d'une feuille qu'on froisse. Mon sourire s'agrandit.

J'ouvre les yeux. C'est le message de Gin, celui auquel j'ai droit chaque matin. En échange d'un baiser de nuit. je le lis bel et bien réveillé a présent.

Comme toujours un rire s'empare, contre mon grée,de moi. Gin avait ce don de le faire rire, bien plus qu'elle ne le pensait ou qu'il le montrai. Le beaume d'une ame qui avait besoin de soin.

Une tete dépasse de la toile

Pourquoi tu ris Papa ?

C'est Léenn, son nez se fronce comme si contrarié. Sans doute parce qu'il riait sans elle.

Je me redresse attrape une chemise fine, laissé par les soin de Gin. Je la passe, elle sent bon la lavande.

Papa rit parce qu'il est amoureux.

Etre amoureux ca fait rire ?

Je descends de la cariolle et attrape la fillette que j'embrasse affetueusement.

Oui Lé, ca faire rire parce que c'est beau.

Mais c'est drole aussi ? parce que moi je ris pas quand je regarde une fleur, et pourtant c'est beau

Je souris devant tant de perspicacité.

Avec Gin c'est parfois drole oui.

ah. La fillette médite uninstant de ces réponses puis me regarde. Max y veux monter le cheval, alors il m'a demandé de te demandé. Mais je dois pas dire que c'est lui.

je ris

Tu es encore amoureux Papa ?

Toujours ce même froncement de nez contrarié.

Toujours ma fille! Je la fais grimper sur mon épaule. Allons donc voir ton frére. On va essayer de monter cette bete aujourd'hui.