Marco_castello

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On dit que une vie n'est rien d'autre qu'un passage avant Dieu. Catulle n'a aimé qu'une seule femme, et l'a détesté en même temps, en proie à ses émotions. Horace, lui, avait 4 femmes : et pourtant, en bon stoïque, il n'en a jamais aimé aucune. Saint Augustin, a abandonné l'amour terrestre pour l'amour de Dieu. Saint Thomas, au contraire, a trouvé l'amour de Dieu dans la raison.
Une impression de déjà vu.... c'était surement ce que les personnes ressentaient en voyant celui qui en tenue bleu marine s'aventurait dans les routes de Bourgogne. Une barbichette , un regard à demi-Inquisiteur, une culture purement académique, un air à demi méprisant et à demi curieux. Une richesse vestimentaire éblouissante, une escorte et une main remplie de cavalières, même ou il en faut pas. . Un style connu, en somme. Mais un modus operandi différent. Oui, exactement, un modus operandi totalement différent. Un vent d'Est, qui souffle souvent en Bourgogne dans cette période de l'année, ébouriffait les cheveux de Marco. Non pas Marco Ignazio, très cher lecteurs, mais Marco Oreste.
Au niveau d’un petit village, la petite comitive s’arrêta. L’homme s’en alla quérir prés d’un habitant du nom du hameau. Nulle autre réponse fut donné que : Auxerre. Auxerre… étrange nom. Cela lui rappelait quelque chose… oui, une chose intéressante. Il revint près de sa troupe, et fouilla dans les sacoches de la selle de son cheval. Près de lettres écrites de la part de différents amis se trouvait un petit sac . Un petit sac en peau de daim, très mode en hiver pour compléter un ensemble… ah, oui, non, je me perd. Un petit sac en daim, qui n’avait l’air de rien, seul, mais avait pourtant une importance capitale. L’homme rompit le nœud et en regarda le contenu. Avant hésitant, puis, soudain, frappé par un instinct, il pris un papier très précis. Rapidement, il déplia ce papier, qui se révélait être une lettre. Une certaine Ingeburge… à laquelle il fallait faire attention. Qui parlait Italien… intéressant. Voilà que la Bourgogne semblait être une petite Florence.
Quelques heures plus tard, le groupe arriva près d’une ville, après en avoir évité une autre. Nevers, disaient les habitants de l’endroit. Nevers, étrange nom. Pourtant, ce nom lui semblait être familier, comme un proche assez loin pour être flou et pas assez pour s’enfoncer dans le brouillard de l’oubli. Il est sur que néanmoins il y avait dans cette ville une demeure de sa famille Castello. Mais, mais, attention, il ne devait pas faire savoir son nom. Il devait mentir, mais sans vraiment mentir. Désormais, il s’appellerait Marc LeChâteau de… Sienne. Moins connue de Florence, elle aurait peut être semblé moins suspecte. De plus, il pris un accent particulier, greco-italien en quelque sorte, pour qu’on ne comprenne pas vraiment ses origines. Vous vous imaginez un vénitien qui a grandi à Florence parlant Français avec un accent grec ? De plus, il s’en revenais de Damas : ses allures et ses habitudes n’auraient pas éveillé le soupçon. Nombreux étaient les marchants Italiens en Orient, personne n’aurait douté de cette histoire.
Par ailleurs, pour tester sa couverture, il pris à parti un marchand grec qui ( selon lui), venait de Cappadoce, et discutailla un peu dans un grec très approximatif. Tout se passa à merveille, le marchand lui demanda s’il venait d’une colonie grecque du Sud de l’Italie. L’homme le répondit en disant qu’il était en fait magyar, puis s’en alla, laissant le commerçant en proie à des doutes existenciels.
Après cet allègre épisode qui étonna assez peu le génie de la famille ne fit que le convaincre de sa décisions. Après tout, il n’était Marco Oreste pour rien. C’était lui qui était destiné à la pretrise, et surtout, c’était lui qui tirait toutes les ficelles. Ou du moins, qui les trait.
Il était, en fait, entre les différents frères, celui qui paraissait le plus inoffensif. On pouvait lire ( avec énormément d’attention et un peu de psychologie) dans les yeux de Mimmome une ambition sans limite, dans celui de Ernesto une haine sans fin et dans ceux d’Erasmino un luxure sans pareil. Bon acteurs c’est sur. Mais pas comme ceux de Oreste. Oreste aurait pu sembler, d’un premier point de vue( du moins quand il portait ses habits normaux) d’un observateur externe, un homme certes beau ( enfin, même pas tellement), poli et aimable, mais on n’aurait pas deviné que se cachait sous tout cela ce que l’on appelle généralement une éminence Grise. Grise avec un G majuscule, s’il vous plait.
Tant soit il qu’il paraissait inoffensif, il vantait pourtant de deux problèmes majeurs qui lui porterait préjudice en Bourgogne. Avant tout, il était le frère jumeau de Mimmome, et une petite ressemblance était visible, du moins si on y faisait attention. Avec ses habits orientaux et son accent étrange, pour sur, personne ,sauf son propre frère Erasmino, l’aurait reconnu, mais il aurait fallu quitter ces habits à un moment ou un autre. De plus, comme son défunt frère, il avait un mauvaise habitude : il était terriblement gourmand. Espérons tout au moins que cela ne me porte pas préjudice – se dit alors l’homme. Et de plus, il était très peu discret, avec sa grande taille. Quasiment deux mètres, ça ne passe pas inaperçu.
Soit, il fallait exécuter le testament secret. Un testament que Mimmome lui avait consigné personnellement avant qu’il ne parte en Orient, et qu’il avait fait ajourner au moyen de nombreuses lettres. Le dit testament s’articulait sur trois points : protection de la famille, assassinat d’un certain nombre de personnes et surtout, l’élévation à terme à la noblesse de la famille.
Mais avant tout, il fallait se visiter un peu cette ville qu’est Sémur. Et voilà notre Castello qui vague dans les rues de la ville… allait il y faire des rencontres ?