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[RP] Sur les remparts

Oane
Rentrer chez Pétronille ???
Non... non... surtout pas chez Pétronille. Je ne peux pas.
Laissez moi sous un porche ou n'importe ou ailleurs. Mais ne dérangez pas Pétronille.
Ssssi... S'il vous plaît.


Ventrebleu, je ne peux pourtant point vous abandonné aux rigueurs de cette nuitée, Brisson ; vous pourriez mourir de froid dans l’état ou vous estes. Ne vous inquiétez point : Pétronille n’en saura rien.

Oane dodelina de la tête ne sachant si pour la première fois de sa vie, elle pourrait ou non tenir uen promesse. Néanmoins, il lui sembla qu’une promesse rompue valait mieux que de mourir de froid pitoyablement abandonné dans ujen faussen seule, dans un pays inconnu, pour une cuite de trop.
L’image qu’Oane avait des lorrains depuis cette nuit s’était clairement modifiée. C’est que l’on pêche quand on ne connaît point. Or, onc la jeune baronne n’avait en un temps antérieur enconstré de gens de cette et ailleurs lointain et frileux pays de neige et d’ogres grimés en nymphettes qui répondait au nom de Marmita et croquait non pas les enfant mais les hommes lubriques, disait-on ; univers de contes et fariboles susceptibles d’enflammer les imaginations fertiles, surtout sou les rayons de lune. D’abord, les lorrains avaient la peau verdâtre et des cheveux en botte de paille, ensuite, ils avaient une haleine détestable qui ressemblait fort aux effluves en provenance des tas de détritus entassés dans les quartiers mal famés de la capitale. Ils ne marchaient pas, ils rouli-tanguaient à qui mieux mieux en s’agrippant de temps à autres là ou ils n’auraient pas du selon les convenances. Soudain, le corps de la jeune femme trésaille, elle a perçu les doigts ramper sur sa vêture puis, s’agripper à la courbe de ses hanches. La baronne tapote, pousse et tente finalement de tirer un à un les doigts du malotru ; sans aucun succès d’ailleurs, pis ! La tête du jeune homme vient se loger au creux de son épaules. De toute façon, elle a à faire à un navire sans capitaine, jeté dans une tempête et pour qui elle ressemble vaguement à une bouée de sauvetage. Alors il s’y accroche de toute ses forces. Et puis, ses cheveux lui chatouillent le nez, qu’elle a fort joli dit-on, un instant. Oane inspire, la première bouffée fleure bon ; surprise, elle sourit puis, elle grimace : un relent des vomissures a percé l’écran capillaire au parfum de miel et de lait. Oane soupire et reprend sa rêverie sur le monstre vert à poil dru communément appelé « lorrain », un être dangereux qui ère à la sortie des tavernes dans les rues des villes. Et que les jeunes filles de bonnes familles doivent éviter à tout prix, couvre-feu obligatoire pour sauver l’Hosneur. De toute façon qu’irait faire une dame digne de ce nom en taverne le soir ? Bippp…

Voir sa mère ! Oane n’est jamais à court de bons motifs. En attendant, la De Surgères jette un œil de droite et de gauche et prie pour que pas une ombre ce soir ne sorte et que personne ne jette un coup d’œil par sa fenêtre. Si on la surprenait là à rouli-tanguer sur al chaussée avec un ivrogne, seule, la nuit dans chaperon , sa réputation sans faille serait fichue. Elle presse l’ allure, Bien mal lui en a pris. Brisson heurte un pied contre un obstacle et choit se rattrapant lourdement à elle de justesse. Ils oscillent un moment. Choiront-ils ? Non, le Brisson l’a bel et bien empoignée et elle se raccroche elle aussi à lui à son tour dans un ultime effort pour ne pas sombrer façon totanic.


Baroooone, Vous êtes bonne...
Mmmoui... Vous êtes trop bonne, pour moi. * il prend une petite respiration *
Vous savez à qui vous me faites penser? à... ma mère.


Oane se raidit. Sa mère ? Sentiment contradictoire qui la déchire une infinité de secondes. Image de la mère, la douceur, la générosité, la sagesse. Incarner toutcela n’est pas pour lui déplaire. Elle a pris sous son aile Nolann et elle aime Nolann oui comme un petit frère, un enfant peut être oui …. Mais la mère de cet olibrius dégingandé ? Ca non. Une partie inexplorée d’elle même se refuse catégoriquement à incarner la mère en face du jeune étranger.

Encore un effort, nous y sommes presque.

Devant la maison de la veuve, une Oane essoufflée plaque d’une moitié de son corps le jeune homme saoule contre le mur de pierre et tourne la poignée. La porte est bloquée.

Brisson, avez- vous une clef ?

Il ne répond pas parti dans de vaporeuses cavalcades sous son crane endolories sans doute. La jeune femme soupire. La jeune femme soupire puis tâte la veste de l’homme elle fouille au corps, en évitant les braies maculées et trouve une poche garnie dans le feston, dénoue les liens, touche ce qui ressemble à une clef, la glisse dans la serrure.

Shhuuut, j’ouvre.

Elle pousse la poignée, glisse un pied dans la porte entrebâillée, l’autre soutient toujours Brisson–le-lorrain.

Attention, on va rentrer. Soyez le plus silencieux possible.

Ils entrent dans le vestibule. Brisson trébuche à nouveau. Oane attend, le souffle court, pour voir si la maison se réveille. Puis, le coeur enfin calmé de n’entendre aucun bruit de pas, elle lui chuchote :

C’est à gauche ou à droite vostre chambrée ?

Le jeune homme embrumé montre avec lenteur d’un doigt tendu la bonne direction. Elle pousse la porte, ils entrent. Un lit trône au milieu de la pièce, elle l’y laisse s’affaler l’aidant d’un dernier coup d’épaule et de hanche. La jeune homme s’y étend et ferme aussitôt les yeux. Elle le regarde, grimace en voyant l’étendue des dégâts sur ses braies. Elle se décide ôte les chausses puis les braies, tire une couverture et la jette en travers du lorrain. Il se met à ronfler.

Elle referme la porte de la chambrée puis de la maisonette et regarde le ciel . A la positon de la lune, quatres cloches au bas mots sont passées. Elle se hâte vers les remparts à travers les ruelles. La garde sera assurée. Tout en marchant, elle sourit malicieuse et ajoute mentalement une note dans son bestiaire des monstres du monde : "l’abominable lorrain ronfle".

_________________
Brisson.
[Chez la logeuse, chambre de Brisson]

L'heure était tardive quand un petit tambourinnement sur la porte, commença à tirer Brisson de son sommeil.
Le sommeil ?
S'agissait il vraiment du sommeil? Ou émergeait-til plutôt d'un coma.. voire même l'état légume ou l'esprit du dormeur s'était envolé, égaré dans les nuages éthyliques et avait quitté sa tête dans un trop plein de bulles. En tout cas un état ou les rêves ne laisseraient aucune trace dans son esprit. Pas que les rêves d'ailleurs.

A mesure que le cognement sur la porte lui tapait dans le crane, les souvenirs de la veille essayaient de se reformer. Des bribes de phrases, des visons floues prises dans un tourbillons de sensations contradictoires qui n'arrivaient pas à former un Tout logique. Il ouvre un oeil sur une chambre trop éclairé par les rayons du soleil. Il grommelle... Sa tête redevient lourde à mesure que son esprit revient s'y loger. Curieusement c'est son mal de crane qui l'aide à se rappeller quelques évènements de la veille. Il souffle, laissant s'échapper une effluve nauséabonde de sa bouche pateuse. Il essaye, il referme les yeux un instant pour voir si les quelques réminiscence de la veillent peuvent s'assembler, s'enchevêtrer entre elles et, telle l'étoffe du tisserant, habiller son esprit pour occuper le vide de la nuit passée. Mais non.. le trou reste béant et les quelques fragments ne suffisent pas à le compléter.

Les coups se poursuivent à la porte. 'Brisson...Brisson ?' Son noms... tel un murmure lointain et sourd, parvient à ses oreilles puis se fraye un chemin jusqu'à ses petites cellules grises censées réagir vite. Mais là, yé pas vite-vite le Brisson, et cet appel commence à peine à réveiller sa conscience douloureuse. Alors qu'il étire un orteil, c'est la douleur de ses muscles qui l'aide maintenant à revenir sur terre. Le lorrain se redresse sur sa couche et balaye la pièce du regard. Sa chambre, chez Pétro... Il reconnait! Au moins il sait maintenant ou il est. Dans un grognement de surprise, alors que le soleil qui frappe la fenêtre est déjà haut dans le ciel et éclaire trop vivement la chambrette pour ses yeux bouffis, il constate sa nudité, ses vêtements posés à terre... et presque trop bien disposés. Mouvement du nez... pause...un doute puis cette odeur qui lui pince les narines et lui donne un haut le cœur qu'il arrive à réfréner.



Monsieur Brisson...Brisson ?
Tout va bien Monsieur Brisson ???


La voix inquiète qui se fait soudain plus distincte, lui arrive comme un seau d'eau glacée en pleine face. Faut dire qu'il y a aussi le petit cliquement de la poignée signe qu'une main s'apprête à la tourner et ouvrir la porte sur le monde des horreurs de Brisson. Et là, je parle bien des vêtements encore tout maculés et qui trainent sur le sol.

Oui! Oui... Yvette * Hésitant *
Merci... Je n'ai pas entendu le coq ce matin.
J'enfile mes habits et je pars.
Prévenez Dame Pétronille que je ne serai pas là de la journée.


Les murmures d'excuses et les bruits derrière la porte lui font comprendre que la blondinette s'en retourne à ses occupations. Il souffle... sauvé. Au moins il n'a rien à justifier devant Yvette et encore moins à sa logeuse. Puis... quoi leur raconter puisqu'il a déjà assez de mal à se remémorer ce qui l'a conduit là: La taverne... les verres sur la table... les remparts... ses chausses et...c'est tout!
Sauf qu'en bout de compte, il se retrouve allongé au petit matin dans son lit.

Sa main se posa sur la petite table de chevet, il s'y accota pour sortir du lit et faire les quelques pas pesants jusqu'au miroir installé dans la pièce. Ce qu'il y vit n'était pas beau à voir. Brisson, le teint blafard et les cheveux en pagaille autant embrouillés que ses pensées. M'enfin... plus que d'habitude.
Je ne raconterai pas tout ce qu'il fit dans le détail... Préférant sauter la description des ablutions matinales ainsi que celles ou il ramassa le tas de linges contenant chemise, braie et mouchoir de dentelle qui ne lui appartenait pas. Bon... quand même la présence de ce mouchoir qui ne lui apparenait pas l'intrigua et oui... il se posa bien des questions sur sa nuit passée. C'était pas tant le mouchoir, mais de savoir à qui il pouvait bien appartenir.

Tiens! À ce sujet...La mère de Brisson lui avait bien raconté une fois, une histoire d'un prince - fort charmant - qui passe la soirée avec une jeune et belle inconnue... sur la piste de danse - et ils dansèrent toute la soirée, d'après l'histoire que l'on conte aux petits enfants... mais bon... je pense qu'en fait il s'agit d'autres chose - Oups! Je m'égare. Excusez moi, j'aime bien les contes défaits.
Je disais donc que le prince de l'histoire trouve une pantoufle de vair et part à la recherche de la beauté fatale à qui la sandale sentant bon le parfum appartient. Chuis sur que vous connaissez l'histoire. Bon! j'y reviens quand même. Parce que ça me fatigue ses histoires à dormir debout, sans aucun réalisme puis qu'on laisse réver les gamins et les 'tites filles, que ça peut leur arriver... Tssss... comme si un prince allait garder une chausse qui a dansé toute la nuit puis ensuite se mettre le nez au dessus de tout les pieds de son royaume, juste après quelques entrechats et trois tour de valse. Ouais... Quelques pas de danse... c'est ce qu'on raconte. Et bien... Faites le croire aux enfants, si vous voulez. Moi...je vous le dis, il s'est passé 'autre chose' cette soirée là... En plus, il ne lui a même pas demandé son noms. Petit détail que je ne commenterai pas trop. mais n'empêche que ça prouve bien que j'ai raison. Alors soit le prince est un fétichiste des pieds soit il n'est pas si 'charmant' que ça et la donzelle, elle avait un sacré bon déhanché inoubliable.

Je dis ça, mais ça n'a pas vraiment rapport avec le mouchoir brodé que Brisson tenait entre ses mains, à part que lui aussi allait chercher à savoir à qui il appartenait. Mais pas pour les mêmes raisons que le prince. Enfin...je crois.


Brisson.
Et voila, Brisson allait se promener sur les remparts pour les semaines à venir.
L'ex-défenseur bénévole, bébévole ou benêtvole ( au choix ), était maintenant maréchal de poitiers et veilleur sous les étoiles.. même si un maréchal passant la nuit à regarder les étoiles et la tête dressée vers la lune ou penchée dans une chope ne ferait sans doute pas un bon gardien.
Là, on peut aussi se dire que le Poitou est tombé bien bas pour confier la surveillance de ses remparts à Brisson ou qu'il n'y a vraiment personne pour faire la ronde des remparts. Mais je vous rassure, Brisson est un petit peu sérieux - parfois - et suite à ses précédentes (més)aventures sur les remparts, il avait donc abandonné les bulles au fond des chopes et s'est mis à la diète de bière. sisi... je vous jure. Déja une semaine de tisane et il n'avait observé aucun effet secondaire suite à sa nouvelle sobriété. C'était bon signe.

La veille en taverne, il avait bien écouté les explications de Merveille quand à la technique pour aviser si un 'méchant pas beau' franchissait les portes. En fait, c'était super simple que même un âne saurait le faire. Il avait le choix, soit il agite les drapeaux soit il descend les 400 marches des remparts et se rend au poste de police. Évidemment, l'idée des drapeaux avait sa préférence. Quoique descendre les marches auraient l'indéniable avantage de le maintenir en forme. Mais voila, le choix des drapeaux n'était pas encore fixé et pour l'instant les consignes étaient de mettre sa chemise au bout d'un baton et de l'agiter si tout va bien par contre, si un danger approche, il lui suffit de remuer ... enfin je préfère ne pas le dire. Ceux qui veulent savoir iront directement questionner la chef Merveille.

Brisson était donc condamné à la sobriété volontaire, à double titre.. car il était CAM et un CAM ne saoule pas, sous peine de ne plus être capable d'entrer dans son bureau et c'est le genre de bévue qui peuvent mettre un comte en rogne. Brisson n'avait pas encore vu Datan se mettre en colère et ne souhaitait pas non plus le tester.Il faut savoir être sage... parfois. Alors, adieu tournées des tavernes, bière qui coule à flot, bulles qui pétillent, mousse autour des lèvres, hipse entre chaque respiration...

De toute façon, ces jours ci les tavernes étaient plutôt désertes. Camille, sa pipelette préférée ayant quitté la capitale pour s'en retourner à LT, DS venant de partir en voyage et même Cyd qui était partie campée en plein milieu de la nature avec Pétronille.

Il ne restait à Brisson qu'à regarder les pigeons voler pis en faire voler quelques uns. Ça tombait bien... il n'avait toujours pas donné la moindre nouvelle à ses parents. Mère devait surement commencer à s'inquiéter... Mais bon.... Mère attendrait. Brisson pris les derniers courriers arrivés de LT.





Citation:
Ce jour du 31,
Le 31e jour de ce mois.
Ce mois de Mars...


Je prends ma plume afin de vous écrire quelques lignes malgré que depuis mon arrivée je cherche à éviter. Mais il m'est difficile de me l'avouer.

Pardon je me perds dans ma confusion... mais ce que j'essaie d'écrire est que... enfin ce n'est points des paroles aussi brillantes qu'une étoile filante mais...

Je suis bien arrivée à bon port même s'il n'y a point de port en la Trémouille. Et si ma présence s'éloigne de vous sachez, que mes pensées s'égarent malgré tout.

Je crois ... qu'il vaut mieux que je dépose ma plume puisque sans nouvelles de vous, peut-être est-ce le commencement d'un adieu de votre part. Où alors ... les mines vous embrouillent.


Avec amitié,
Mlle C.


Citation:
Chère Camille,
Chère amie,

C'est avec plaisir et une tisane toute chaude que j'ai reçu votre courrier.
Car oui, cela peut surprendre mais je suis bel et bien encore à la tisane. Faut il croire que je m'assagis ?

Camille, si je ne vous ai pas écrit, c'est bien parce que je ne sais quoi vous écrire. Mais je ne vous ai point oublié. C'est simplement les mots qui ne veulent pas aisément glisser sur le parchemin, de peur d'être maladroit et au final d'exprimer l'inverse de ce que je souhaite.

J'ai croisé Line à son arrivée à Poitiers, évidemment dans une taverne et, chose curieuse, elle était sobre. En la voyant, J'ai de suite pensé que vous étiez aussi revenu avec elle. Mais non.

Pour ma part, je ne pourrai pas me rendre à La Trémouille, d'ailleurs ce n'est pas juste LT car je ne peux plus quitter Poitiers. Je remplace DS qui doit s'absenter pour quelques jours ou quelques mois. Je veille sur la ville du haut des remparts ou je pourrai y pratiquer mes activités favorites, alterner les tournées et... les tournées. Je ne pourrai donc pas tenir ma promesse de vous rendre visite, du moins à court terme.

Mes pensées sont décousues, un fil entremellé dans une pelote de laine, que même moi je n'arrive pas à débroussailler. Alors, Camille, ne m'en voulez pas si j'écris peu, si peu. C'est juste que...

Prenez soin de vous et merci de m'avoir donné des nouvelles.

Amicalement.

Brisson

PS: Me croirez vous si je dis que votre pipelettage manque ?


Citation:
Ce 2e jour de l'an 1459
2e du mois d'Avril ou le printemps dit au revoir à l'équinoxe de l'hiver.
2e jour... la suite de plusieurs auquel... peu importe.


Pour vous,
Mon lapinou.

Je prends ma plume à la lueur de ce jour, suite à plusieurs heures de réflexions et la lecture de votre vélins. Tout d'abord j'aimerais vous dire que votre pigeon se fait vieux. Il râle et cherche à me mordre lorsque je veux détacher vos messages de sa patte. Peut-être vaudrait-il mieux à l'avenir, les attacher à sa queue. Sachant qu'il n'est point contorsionniste mes petits doigts resteront intacts.

En parcourant vos lignes une évidence me fut évidente et je sais maintenant avec évidence que... oui je sais ça fait beaucoup d'évidence mais... c'est ainsi. Je sentais bien que votre séjour à Lt en des jours futurs n'était qu'une promesse que vous ne pouviez tenir pour le moment. Je me souviens de la discussion avec la duchesse et de votre engagement. Sachez que je ne vous tiens aucunement rigueur et que mes sentiments pour vous restent intacts.

Toutefois, je vous avoue me perdre entre vos lignes lorsque vous me dites que vous ne m'écrivez parce que vous ne savez que dire... nous qui savions auparavant... avant mon départ. Pourquoi ce brusque changement?

Il me passe par la tête l'envie de grimper une chèvre afin de repartir à Poitiers. Simplement peut-être pour vous tirer les oreilles ou encore... profiter de votre bonnet attitude ou devrais je dire benêitude le soir. Et qui sait ... espérer encore que la 'petite chose' m'arrive.

Mon pipelage manque donc... à qui si je puis me permettre?
Car sachez que depuis mon retour, comme je ne croise peu de gens... mon silence est de coutume. Sachez également que... si un tant soit peu je vous manquais, vous me le diriez n'est ce pas?

En ce qui me concerne... je l'avoue.

Une évidence est toujours évidente que lorsqu'on se rend compte qu'elle existe. Et si cette distance se devait d'être, afin de me remettre les deux pieds sur terre... sachez que.. aussi difficile fusse ce départ... c'était évident qu'il était inévitable.

Tout ça pour vous dire que... enfin voilà.


La petite chose sur votre joue... mon lapinou
10 secondes juste... pas plus hein.
Mlle C.


Puis il prit à son tour la plume pour répondre à Camille.

Citation:
Camille,

Pour commencer, mon pigeon ne se fait pas vieux. Détrompez vous! Il est encore jeune, tout fringant et vigoureux, et j'ajoute: tout comme son maitre.
Certes, je veux bien admettre que ces manières sont parfois un peu sauvages et il n'aime simplement pas se faire tripoter tel un vulgaire machin. Peut-être devriez vous essayer avec lui la méthode dite douce et lui servir quelques miettes de pain ou mieux, quelques graines alléchantes afin de capter son attention le temps de glisser sans risque vos doigts sur sa patte ou sa queue.
En passant, il adore la bière et le mais grillé, comme son maitre.

Vous voyez ou je veux en venir ? Connaissez vous l'expression 'Tel pigeon, tel maitre ?' Enfin, c'est un sujet sur lequel je pourrai philosopher des heures... sans être un spécialiste du 'Envoyes moi ton pigeon et je te dirai qui tu es.'

De toute façon, ce ne sont que des volatiles au destin tout tracé. Ils portent les courriers et dans le meilleur des cas, finiront par tourner autour d'une broche. Bien sur, si ils ont la chance de ne pas croiser un rapace du ciel ou une flêche égarée croisant leur route à travers les nuages.

A part mon soudain intérêt pour les pigeons, rien de neuf à Poitiers. Beaucoup sont partis ou sont sur le départ. J'ai brièvement croisé Line et nous avons échangé quelques mots. Elle m'a dit que vous comptiez revenir ici prochainement. Est-ce vrai ? Si ça l'est, j'en serai fort très content car... justement je profiterai de votre retour pour vous demander un petit service. Je sais que j'abuse sans aucun doute de votre gentilesse et de votre chèvre qui en aura plus lourd à porter. Mais pourriez vous me ramener un panier fruits frais ? Bien sur je vous les achèterai au prix qui sera votre. Nous pourrions les déguster ensemble, du haut des remparts en admirant les étoiles allumées devant nos yeux. Libre à nous de reconnaitre parmi elles quelques constellations dessinées sur cette vaste toile et qui sait alors, quelle histoire nous pourrions y lire.

Voila..que moi aussi je parle, je parle telle une pipelette... enfin, j'écris... et j'arrive en bas de ce vélin sans avoir répondu à toutes vos interrogations. Tant pis... Ce sera pour une prochaine fois.

Ma chère Camille, écrivez moi pour me prévenir de votre arrivée.
Amicalement...

Brisson

PS: Et n'oubliez pas. Je vous confiance pour éviter le 'Mon Lapinou' en public. Vous comprenez...


Finalement... les remparts avaient du bon. Il ne pouvait pas discuter avec les pierres. Alors, il écrirait.
Et à sa mère... aussi... bientôt.
Alixane
[Dis, t'as vu Monte Carlo?
Non, j'ai vu monter personne..!]


Une blune Alix sur un rempart perchée, tenait en sa main une épée..
Sa blonde acolyte sur des pieds bien (?) campée, faisait mine de l'écouter.

Mais... reprenons depuis le commencement!

C'est un jour presque comme un autre, sauf que de manière assez étonnante, la brune a croisé une blonde dont le programme est calqué sur le sien pour les heures vespérales.
Une nuit au clair de lune à regarder les étoiles filer et les gardes tourner.
Le temps est clément, la compagnie promet d'être agréable...
Quoiqu'un peu dangereuse peut-être, rapport à la blonde dont Alix avait appris qu'elle n'était pas douée, du propre aveu de l'intéressée.

Afin de préserver ses miches qui avait eues l'heur de souffrir quelque peu dans des temps pas si reculés, la Blune avait proposé à Aléa une petite séance de prise en main de cette arme qui, si elle était à l'évidence de bonne facture, était tout aussi visiblement aussi efficace dans la main de la blonde qu'un couteau à une poule.

Après s'être soigneusement motivées après quelques chopes, elle prennent donc le chemin des remparts qui devaient déjà grouiller de monde, vu l'heure un peu tardive.

Hey pssttt... T'crois qu'on s'manifeste au risque de s'faire engueuler d'êt' en r'tard? Ou bien on s'la joue discretos au risque d'se faire accuser d'pas et' viendues du tout?

Elles avaient désespérément essayé de trouver un moyen de repérer les leurs quand la nuit serait noire.
Car comme chacun le sait, la nuit tous les chats sont gris... Alors en plus s'ils miaulaient tous pareil, ça pouvait vite être un gros bintz.
A défaut de mieux, la Blune avait troqué sa tenue de "fille" contre celle de voyage, qui permettait d'être plus à l'aise dans les mouvements, sans passer de surchemise en décidant que le blanc, dans le noir, ça doit se voir!
Les cheveux attachés pour un surplus de discipline, elle était donc prête à distiller quelques rudiments de survie à une blonde volontaire désignée d'office, dans la joie et la bonne humeur comme il se doit.

A considérer l'était de sobriété de l'une comme de l'autre, rien de garantissait qu'elles ne se fendraient pas la gueule au sens propre du terme..

Mais revenons à nos moutons, fictifs ceux-là -on n'a jamais vu d'ovin grimper sur des remparts, pas vrai?
Sans succès, Alix essaie de repérer Emma, histoire de jeter un œil sur elle mine de rien, en songeant à son Baptiste qui se faisait un sang d'encre.


Bon, faut qu'on trouve un coin pas trop peuplé pour nos p'tites affaires, sinon ça va pas êt' pratique!

Une fois la place trouvée, la formation expresse pouvait commencer
.

Alors, d'jà.. Faut pas paniquer! Faut pas s'met' en colère, faut penser à rien d'autre qu'à te concentrer sur c'que tu fais.
Sinon, t'fais n'importe quoi et c'pas très efficace, tu vois l'genre?

T'assures ta stabilité sur tes gambettes, 'fin, la double gauche, là... Et pis tu t'vides la tête, et tu t'cramponnes à ton épée. S'agit pas d'la lâcher, sinon t'es cuite!

Après c't'une question d'rapidité hein... Faut pas laisser l'aut' faire autant qu'possible, l'obliger à s'garder plutôt qu't'attaquer.
Tu pointes droit d'vant, tu fends d'toute tes forces, tu t'laisses pas impressionner quoi.. et tu fais pas d'politesses surtout.

Bon, au pire, on sait ousk'est Brisson... Si ça s'passe mal tu t'taillecasses jusque vers lui et tu t'planques derrière, yoplà!

Des questions mzelle?


Des entrainements elle en avait donnés quelques uns, et subi encore plus, mais le plus souvent avec des armes factices.
S'agissait pas de merdoyer avec des vraies, surtout si la blonde était aussi peu au fait qu'elle semblait le dire...

_________________
Alea...
Il n’y avait qu’à Poitiers que notre amie Blondie numéro cinq croisait des gens comme elle. Et là, niveau rencontre, elle avait fait fort. Mieux que la dernière fois à vrai dire.
Alix : Fausse brune ou vraie blonde… ? Telle était la question qu’Aléa se posait depuis qu’elle l’avait rencontrée.

Nous reviendrons à cette question existentielle plus tard. Pour le moment, parlons de ce qui nous intéresse vraiment !

A peine revenue à Poitiers qu’on voulait déjà la virer, notre blonde ! Alors pour rester un peu et surtout fayoter, elle avait promis de défendre le comté le temps que la menace dont il était victime se dissipe.

Mais légers problèmes :

- Aléa ne savait pas se servir d’une arme. Déjà avec un couteau, c’était un vrai danger public. Alors avec une épée, je vous laisse imaginer.
- Si les ennemis venaient à attaquer en pleine nuit, comment savoir que celui qui se bat en face de vous n’est pas de votre camp ? C’que, scusez moi hein, mais dans l’obscurité, on ne distingue pas forcément bien les choses.

Le problème numéro un allait vite être réglé : Alix se proposait, au risque d’y perdre un membre ou la vie, d’apprendre quelques rudiments à notre maladroite.
Décidément, elle n’avait peur de rien la brunette.

Donc, c’est quelque peu éméchées que la blune et la bronde arrivèrent au pied des remparts.
Il fallait maintenant savoir ce qu’elles allaient faire. De toute façon, dans les deux cas, si elles se faisaient prendre, elles auraient droit à quelques remontrances de la part du blondinet de comte !


Ben j’propose que’que chose de simple : on monte discret et on fait genre on est là d’puis l’début d’la soirée. Nan ?

Ah ! C’était peut-être bien ce que la brune avait proposé à son acolyte… ou pas ! ‘Fin une blonde avec un p’tit coup dans l’nez, ça avait du mal à percuter sur les choses, à les comprendre, toussa quoi.
Bref.
La blondinette grimpa sur les remparts avec Alix et la suivit sans trop poser de questions.
Une fois arrivée au lieu où elles allaient risquer de sérieusement se blesser, Al sortit l’épée de son fourreau et tituba.


Pouah c’que c’est lourd. J’ai l’impression d’avoir un boulet dans les mains hé !

Et ça commençait bien !

Ouais, bon j’t’écoute, vas-y.

- Première consigne : Se détendre ! Aucune difficulté à cela.
- Deuxième consigne : Bien se tenir sur ses jambes. Ca aurait pu être facile si Aléa avait compris le « double gauche ». Mais pour ne pas paraître débile, elle ne posa aucune question. Elle se mit légèrement en biais, prenant appui sur ses jambes.
- Troisième consigne : Se vider la tête ! Ca va… y avait pas grand-chose dedans à part deux neurones qui se battaient en duel.
- Quatrième consigne : S’agripper à son épée. Ca, Aléa pouvait le faire. Rien dans la tête, peut-être un peu trop blonde, mais pas si stupide que ça.
- Cinquième consigne : Droit devant et fendre ! Et histoire de montrer qu’elle avait compris, la blondinette leva son épée et donna un gros coup dans le vide (de haut en bas, cela va de soit et sans toucher la brune… ou presque.)
- Sixième et dernière consigne : Partir se cacher vers Brisson au cas où, ce qui allait être probable si ça gâtait trop pour notre blonde.


Euh.. Ouais nan ! Nan nan ! Aucune question…
‘Fin si, une seule à vrai dire… Comment on fait pour se reconnaître ?


La grande question du moment dont la réponse était encore inconnue. Et si on comptait sur les deux femmes pour y répondre, ben on était pas sorti hein ! Et elles feraient plus de morts dans leur camps que dans celui de leurs ennemis.
Alixane
Alors qu'elle s'apprête à subir les assauts désordonnés d'une sauterelle surexcitée, Alix se retrouve à emprunter la voie du malocrâne par le biais d'une question existentielle non élucidée.
Était-elle élucidable d'ailleurs? Les paris restaient ouverts.

Pour la énième fois, dans un effort de concentration digne d'un XIIIème travail d'Hercule, la Blune s'applique à trouver une réponse convenable, ou en tous cas pas trop bancale.
C'est que la blonde a l'air d'y tenir, à ne pas risquer la boulette... Sauf que la solution miracle n'était pas pharamineusement évidente.

Ben écoute, y'a toujours la solution de s'fier à sa bonne étoile.. Pour certains ça fonctionne pas si mal!
Sinon, bah, tu t'dis que tout c'qui fait mine de t'attaquer, c'est qu'c'est par là qu'il faut cogner?
Comment si y'a problème, c'pas nous qu'on aura commencé, et yoplà on s'en sort pas trop mal.. 'Fin, si on reste pas sur le carreau bien sûr!


Sur ce dernier point rien n'est moins certain, mais il parait que l'optimiste engendre le bol ; mieux vaut donc toujours y croire.

Bon, d'jà, tu t'méfies tant qu't'entends pas d'grands cris d'alerte.. A priori c'est qu'y a pas d'danger, donc qui tu croises, c'est tout bon!
Mhm..
après un temps de réflexion... Sauf si c'est sur nous qu'tombe le gros lot en fait.
J'connais pas toutes les trombinettes de la troupe.. Pis d'loin, fume torlotin hein... Alors ma foi... Pfiouu.. t'en poses d'ces questions, aussi!
On s'pos'ra vers un aut' groupe et on f'ra tout pareil qu'y f'ront! Là, ça t'va?


A elle ça semblait plutôt une bonne idée et en tous cas le mieux qu'elle puisse lui dire pour la rassurer.. Ou pas.

A moins qu't'aies en tête un cri d'guerre qu'on pourrait faire passer à tout l'monde pour en faire un signe de r'connaissance?
P'tet pour une aut' fois, là sont déjà tout disséminés hein.
En attendant, tu m'montre c'que tu sais faire avec ta lame? Sans m'en foutre un coup si possib', j'ai déjà eu chaud dtaleur...
M'enfin comme tu vois il est possible d'éviter le pire, aussi!

Il n'empêche que rétrospectivement elle en avait quelque peu les gambettes flageolantes, de cet excès d'enthousiasme incontrôlé.
Il était plus que jamais essentiel à Alix d'exercer une vigilance toute particulière sur ce blond phénomène, si elle comptait, dans un avenir des plus lointains possibles, assister à l'apparition de ses premiers cheveux blancs...
A moins que cette seule séance suffise à encourager leur prolifération?

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Alea...
Se fier à sa bonne étoile. Se répétait notre blonde pour se persuader que la chance serait peut-être de son côté si elle devait combattre en pleine nuit. Mais elle en doutait… vraiment !

Alors, au lieu d’y aller les yeux fermés, elle écouta les autres propositions de la brune, réfléchissant en même temps à d’autres solutions. Et croyez moi, c’était vraiment dur pour Aléa de faire les deux à la fois ! Néanmoins, dans un effort surhumain, elle arriva à concilier les deux choses. Ses quelques neurones travaillaient dur pour cela !

Cri de guerre fut la proposition que la blondinette retint le mieux. La plus logique en fait et la plus efficace. Et peut-être la plus comique. Visualisant la scène d’un cri de guerre, histoire que les gentils se reconnaissent entre eux, Aléa se mit à ricaner.
Déjà sobre, il lui en fallait peu pour se marrer mais quand elle avait bu un coup de trop, un rien la faisait partir dans un éclat de rire.

Enfin, passons…


Sinan !

Levant l’index droit, Aléa ouvrit la bouche, prit une grande inspiration, s’apprêtant à sortir quelque chose de brillant, lumineux ! Une idée de génie quoi !
Mais au moment de s’expliquer, elle soupira puis finalement abandonna, secouant la tête comme pour se remettre le cerveau en place.


Ouais nan, laisse tomber en fait.

Question existentielle non élucidée. Mon dieu… le Poitou était perdu si ces deux femmes se battaient. Les lignes ennemis entreraient dans Poitiers, pilleraient le château alors que des centaines de corps Poitevins allait gire sur le sol !
Euh… J’en fais peut-être un peu trop là… Revenons-en à l’entraînement, il vaut mieux !

Bon. Position en biais parce qu’un jour, elle avait vu faire ça dans un duel. Epée bien main, bien cramponnée. Concentrée comme jamais elle ne l’avait été. Prête à se battre. Ou à apprendre. Mais sans blesser son professeur, cela allait de soi !
C’est qu’elle s’en serait voulu si elle venait à planter sa lame dans le ventre de la brune. Après, elle pouvait dire adieux à son autorisation d’emménagement ici… son autorisation de rester plus longtemps, étoussa.

Bref…


Bon t’prête ? T’as pas deux d’tensions à cause d’l’alcool ? T’as tous tes réflexes ?

Et regardant autour d’elle pour s’assurer qu’aucune oreille indiscrète ne les écoutait.

On va boire un coup après, y fait soif… J’ai trop réfléchis j’crois et ça m’a déshydraté.

Et poursuivit après avoir repris sa respiration.

Allez ! En garde la brune !

Genre, elle allait se faire un duel. Non non ! En réalité, ces coups étaient lents, histoire qu’Alix pare pour lui montrer ses éventuelles erreurs, étou. Alors un coup à droite, un coup à gauche et on lève l’épée au dessus de la tête pour fendre l’air et on continue comme ça jusqu’à ce qu’on en puisse plus même si il n’y eut pas trop d’efforts fourni.
Et après une petite pause, la blondinette reprendrait plus rapidement au risque de blesser la brune et de se voir jeter par-dessus les remparts.
Alixane
En fin de compte l'idée de trouver un signe de reconnaissance infaillible était tombée dans les oubliettes, faute d'idée de génialement géniale trouvée.
A l'évidence, il n'était pas facile de déterminer s'il était vraiment une bonne chose d'avoir deux spécimen de leur genre dans les rangs mais il était trop tard pour faire marche arrière.

Aléa avait décidé de commencer à se défouler autrement que sur les chopes à répétition, et finalement, Alix jugea que l'intuition fait aussi son œuvre dans la sauvegarde d'une peau qu'on n'a pas interchangeable.
Les assauts de la blonde ne manquaient pas d'allant, même si on sentait de la retenue dans la fréquence et la puissance.

Alix avait dû y aller un peu fort dans la mise en garde... Son élève d'un soir n'osait pas risquer le drame, à l'évidence.
Et encore moins après qu'elles se soient copieusement désaltérées en douce pour se donner du cœur à l'ouvrage.

La Blune dispensait quelques commentaires lorsqu'elle le pensait nécessaire ; jusque là elle n'avait fait que détourner la lame sans chercher à la désarmer mais avec suffisamment de force pour la forcer à assurer sa prise.

Au bout d'un temps qui lui apparut comme suffisant, Alix décréta la pause, just'après avoir eu une lumineuse idée.


Oh tiens, t'sais quoi?
Avant d'nous r'poser les muscles et la tête, j'vais t'donner un tuyau.
Pour quand t'sais pu quoi faire, ou qu'y trop d'monde dans les parages.
Atta, recule toi.. Loin hein!
J'te montre la technique dite de la toupie!

Alix fait une pointe sur le sol du bout de sa botte droit, tourne le buste autant qu'elle peut, brandissant son épée à deux mains loin au bout des ses bras et tourne sur place en poussant un grand cri.

Trois tour plus loin, elle s'arrêtait, essoufflée et la voix cassée.


Bon, pas très académique mais ça peut faire son effet, hein.
En tous cas, m'a donné soif tout ça!
Sinon, pour en revenir à ta prestation, c'était pas si mal.
Manque un peu de force et de précision dans tout ça, plus une ou deux bonnes feintes qui pourraient t'aider, mais t'as une bonne idée de la manière d'attaquer, déjà.


Le Poitou n'aurait peut être pas trop à se plaindre de ses volontaires contrairement à la première impression.
Mais cela ne pourrait se vérifier qu'en cas d'escarmouche, évidemment.
En tous cas pas de dégât à déplorer, autre que la quasi disparition des réserves de boisson.


D'une démarche peu assurée après ce coup de tournis, Alix se dirigea droit sur la blonde, du moins était ce son intention, pour l'entrainer "au puits" qui malgré les apparences rime parfaitement avec "pause".

Elles l'avaient mérité toutes deux et ce n'est pas le calme régnant qui contrarierait ce projet immédiat.

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Alea...
L’entraînement terminé, la Blune montra un dernier petit truc à la blonde qui s’écarta, comme demandé, pour ne pas se prendre un coup d’épée dans la tête.
Ayant regardé attentivement, comme l’élève appliquée qu’elle était, la blondinette se mit à bonne distance et essaya à son tour. Mais voilà, avec un verre dans le nez, elle perdit l’équilibre, vint buter le mur et finit par tomber sur les fesses, un peu secouée.


Ohlala… C’dur ton truc là. J’recommenc’rai quand j’serai moins éméchée hein !

Cela dit, la blondinette n’était jamais vraiment sobre. Peut-être pour ça qu’elle finissait toujours ses nuits dans les champs et qu’elle faisait seulement acte de présence au travail. Et oui, travailler en ayant la gueule de bois, pour Blondie, c’était carrément impossible. Et comme elle faisait son alcoolique tous les soirs, forcément, le lendemain, elle foutait rien à cause d’un mal de crâne carabiné !

Mais bref. Passons.

Le calme plat qui régnait aux alentours de Poitiers désespérait la blonde plus que ça ne l’enjouait. Elle avait imaginé de la bagarre, du sang, des cris d’agonie. ‘Fin, ce genre de truc quoi. Et là, pour une première soirée de défense, il ne se passait absolument rien !
Heureusement que la blune était là pour lui tenir compagnie. Elle serait morte d’ennui, sinon, notre blondinette.

Se relevant doucement, Aléa regardait Alix, approuvant ce qu’elle disait. Ce pseudo entraînement avait déshydraté la jolie blonde dont la bouche était toute pâteuse


Ouais bonne idée, on va aller boire un coup c’que pfiooouuuu… y fait soif là ! Et ta technique d’la toupie, pas mal franchement… J’crois j’vais pas m’embêter et faire ça en cas d’attaque c’que bon…
Faire ça…
Et pour montrer, elle refit les coups d’épée, sur la droite, sur la gauche, au dessus de la tête pour la rabattre ensuite… … C’fatiguant à la fin. Là au moins tu tournes et hop ! Ca bute tout l’monde ! Mais bon, c’pas pour ça que j’dois pas apprendre quand même hein… c’que dans un, un contre un, j’sais pas si ça marche.
‘Fin bon…


La blondinette tentait tant bien que mal de remettre l’épée dans son fourreau lorsqu’elle vit la blune foncer sur elle.
Et par réflexe, Aléa fit un pas sur le côté, histoire qu’Alix n’entre pas en collision avec elle.


Ben alors ? T’arrives quoi là ?



Bon, on y va ?
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