Oane
Rentrer chez Pétronille ???
Non... non... surtout pas chez Pétronille. Je ne peux pas.
Laissez moi sous un porche ou n'importe ou ailleurs. Mais ne dérangez pas Pétronille.
Ssssi... S'il vous plaît.
Ventrebleu, je ne peux pourtant point vous abandonné aux rigueurs de cette nuitée, Brisson ; vous pourriez mourir de froid dans létat ou vous estes. Ne vous inquiétez point : Pétronille nen saura rien.
Oane dodelina de la tête ne sachant si pour la première fois de sa vie, elle pourrait ou non tenir uen promesse. Néanmoins, il lui sembla quune promesse rompue valait mieux que de mourir de froid pitoyablement abandonné dans ujen faussen seule, dans un pays inconnu, pour une cuite de trop.
Limage quOane avait des lorrains depuis cette nuit sétait clairement modifiée. Cest que lon pêche quand on ne connaît point. Or, onc la jeune baronne navait en un temps antérieur enconstré de gens de cette et ailleurs lointain et frileux pays de neige et dogres grimés en nymphettes qui répondait au nom de Marmita et croquait non pas les enfant mais les hommes lubriques, disait-on ; univers de contes et fariboles susceptibles denflammer les imaginations fertiles, surtout sou les rayons de lune. Dabord, les lorrains avaient la peau verdâtre et des cheveux en botte de paille, ensuite, ils avaient une haleine détestable qui ressemblait fort aux effluves en provenance des tas de détritus entassés dans les quartiers mal famés de la capitale. Ils ne marchaient pas, ils rouli-tanguaient à qui mieux mieux en sagrippant de temps à autres là ou ils nauraient pas du selon les convenances. Soudain, le corps de la jeune femme trésaille, elle a perçu les doigts ramper sur sa vêture puis, sagripper à la courbe de ses hanches. La baronne tapote, pousse et tente finalement de tirer un à un les doigts du malotru ; sans aucun succès dailleurs, pis ! La tête du jeune homme vient se loger au creux de son épaules. De toute façon, elle a à faire à un navire sans capitaine, jeté dans une tempête et pour qui elle ressemble vaguement à une bouée de sauvetage. Alors il sy accroche de toute ses forces. Et puis, ses cheveux lui chatouillent le nez, quelle a fort joli dit-on, un instant. Oane inspire, la première bouffée fleure bon ; surprise, elle sourit puis, elle grimace : un relent des vomissures a percé lécran capillaire au parfum de miel et de lait. Oane soupire et reprend sa rêverie sur le monstre vert à poil dru communément appelé « lorrain », un être dangereux qui ère à la sortie des tavernes dans les rues des villes. Et que les jeunes filles de bonnes familles doivent éviter à tout prix, couvre-feu obligatoire pour sauver lHosneur. De toute façon quirait faire une dame digne de ce nom en taverne le soir ? Bippp
Voir sa mère ! Oane nest jamais à court de bons motifs. En attendant, la De Surgères jette un il de droite et de gauche et prie pour que pas une ombre ce soir ne sorte et que personne ne jette un coup dil par sa fenêtre. Si on la surprenait là à rouli-tanguer sur al chaussée avec un ivrogne, seule, la nuit dans chaperon , sa réputation sans faille serait fichue. Elle presse l allure, Bien mal lui en a pris. Brisson heurte un pied contre un obstacle et choit se rattrapant lourdement à elle de justesse. Ils oscillent un moment. Choiront-ils ? Non, le Brisson la bel et bien empoignée et elle se raccroche elle aussi à lui à son tour dans un ultime effort pour ne pas sombrer façon totanic.
Baroooone, Vous êtes bonne...
Mmmoui... Vous êtes trop bonne, pour moi. * il prend une petite respiration *
Vous savez à qui vous me faites penser? à... ma mère.
Oane se raidit. Sa mère ? Sentiment contradictoire qui la déchire une infinité de secondes. Image de la mère, la douceur, la générosité, la sagesse. Incarner toutcela nest pas pour lui déplaire. Elle a pris sous son aile Nolann et elle aime Nolann oui comme un petit frère, un enfant peut être oui . Mais la mère de cet olibrius dégingandé ? Ca non. Une partie inexplorée delle même se refuse catégoriquement à incarner la mère en face du jeune étranger.
Encore un effort, nous y sommes presque.
Devant la maison de la veuve, une Oane essoufflée plaque dune moitié de son corps le jeune homme saoule contre le mur de pierre et tourne la poignée. La porte est bloquée.
Brisson, avez- vous une clef ?
Il ne répond pas parti dans de vaporeuses cavalcades sous son crane endolories sans doute. La jeune femme soupire. La jeune femme soupire puis tâte la veste de lhomme elle fouille au corps, en évitant les braies maculées et trouve une poche garnie dans le feston, dénoue les liens, touche ce qui ressemble à une clef, la glisse dans la serrure.
Shhuuut, jouvre.
Elle pousse la poignée, glisse un pied dans la porte entrebâillée, lautre soutient toujours Brissonle-lorrain.
Attention, on va rentrer. Soyez le plus silencieux possible.
Ils entrent dans le vestibule. Brisson trébuche à nouveau. Oane attend, le souffle court, pour voir si la maison se réveille. Puis, le coeur enfin calmé de nentendre aucun bruit de pas, elle lui chuchote :
Cest à gauche ou à droite vostre chambrée ?
Le jeune homme embrumé montre avec lenteur dun doigt tendu la bonne direction. Elle pousse la porte, ils entrent. Un lit trône au milieu de la pièce, elle ly laisse saffaler laidant dun dernier coup dépaule et de hanche. La jeune homme sy étend et ferme aussitôt les yeux. Elle le regarde, grimace en voyant létendue des dégâts sur ses braies. Elle se décide ôte les chausses puis les braies, tire une couverture et la jette en travers du lorrain. Il se met à ronfler.
Elle referme la porte de la chambrée puis de la maisonette et regarde le ciel . A la positon de la lune, quatres cloches au bas mots sont passées. Elle se hâte vers les remparts à travers les ruelles. La garde sera assurée. Tout en marchant, elle sourit malicieuse et ajoute mentalement une note dans son bestiaire des monstres du monde : "labominable lorrain ronfle".
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Non... non... surtout pas chez Pétronille. Je ne peux pas.
Laissez moi sous un porche ou n'importe ou ailleurs. Mais ne dérangez pas Pétronille.
Ssssi... S'il vous plaît.
Ventrebleu, je ne peux pourtant point vous abandonné aux rigueurs de cette nuitée, Brisson ; vous pourriez mourir de froid dans létat ou vous estes. Ne vous inquiétez point : Pétronille nen saura rien.
Oane dodelina de la tête ne sachant si pour la première fois de sa vie, elle pourrait ou non tenir uen promesse. Néanmoins, il lui sembla quune promesse rompue valait mieux que de mourir de froid pitoyablement abandonné dans ujen faussen seule, dans un pays inconnu, pour une cuite de trop.
Limage quOane avait des lorrains depuis cette nuit sétait clairement modifiée. Cest que lon pêche quand on ne connaît point. Or, onc la jeune baronne navait en un temps antérieur enconstré de gens de cette et ailleurs lointain et frileux pays de neige et dogres grimés en nymphettes qui répondait au nom de Marmita et croquait non pas les enfant mais les hommes lubriques, disait-on ; univers de contes et fariboles susceptibles denflammer les imaginations fertiles, surtout sou les rayons de lune. Dabord, les lorrains avaient la peau verdâtre et des cheveux en botte de paille, ensuite, ils avaient une haleine détestable qui ressemblait fort aux effluves en provenance des tas de détritus entassés dans les quartiers mal famés de la capitale. Ils ne marchaient pas, ils rouli-tanguaient à qui mieux mieux en sagrippant de temps à autres là ou ils nauraient pas du selon les convenances. Soudain, le corps de la jeune femme trésaille, elle a perçu les doigts ramper sur sa vêture puis, sagripper à la courbe de ses hanches. La baronne tapote, pousse et tente finalement de tirer un à un les doigts du malotru ; sans aucun succès dailleurs, pis ! La tête du jeune homme vient se loger au creux de son épaules. De toute façon, elle a à faire à un navire sans capitaine, jeté dans une tempête et pour qui elle ressemble vaguement à une bouée de sauvetage. Alors il sy accroche de toute ses forces. Et puis, ses cheveux lui chatouillent le nez, quelle a fort joli dit-on, un instant. Oane inspire, la première bouffée fleure bon ; surprise, elle sourit puis, elle grimace : un relent des vomissures a percé lécran capillaire au parfum de miel et de lait. Oane soupire et reprend sa rêverie sur le monstre vert à poil dru communément appelé « lorrain », un être dangereux qui ère à la sortie des tavernes dans les rues des villes. Et que les jeunes filles de bonnes familles doivent éviter à tout prix, couvre-feu obligatoire pour sauver lHosneur. De toute façon quirait faire une dame digne de ce nom en taverne le soir ? Bippp
Voir sa mère ! Oane nest jamais à court de bons motifs. En attendant, la De Surgères jette un il de droite et de gauche et prie pour que pas une ombre ce soir ne sorte et que personne ne jette un coup dil par sa fenêtre. Si on la surprenait là à rouli-tanguer sur al chaussée avec un ivrogne, seule, la nuit dans chaperon , sa réputation sans faille serait fichue. Elle presse l allure, Bien mal lui en a pris. Brisson heurte un pied contre un obstacle et choit se rattrapant lourdement à elle de justesse. Ils oscillent un moment. Choiront-ils ? Non, le Brisson la bel et bien empoignée et elle se raccroche elle aussi à lui à son tour dans un ultime effort pour ne pas sombrer façon totanic.
Baroooone, Vous êtes bonne...
Mmmoui... Vous êtes trop bonne, pour moi. * il prend une petite respiration *
Vous savez à qui vous me faites penser? à... ma mère.
Oane se raidit. Sa mère ? Sentiment contradictoire qui la déchire une infinité de secondes. Image de la mère, la douceur, la générosité, la sagesse. Incarner toutcela nest pas pour lui déplaire. Elle a pris sous son aile Nolann et elle aime Nolann oui comme un petit frère, un enfant peut être oui . Mais la mère de cet olibrius dégingandé ? Ca non. Une partie inexplorée delle même se refuse catégoriquement à incarner la mère en face du jeune étranger.
Encore un effort, nous y sommes presque.
Devant la maison de la veuve, une Oane essoufflée plaque dune moitié de son corps le jeune homme saoule contre le mur de pierre et tourne la poignée. La porte est bloquée.
Brisson, avez- vous une clef ?
Il ne répond pas parti dans de vaporeuses cavalcades sous son crane endolories sans doute. La jeune femme soupire. La jeune femme soupire puis tâte la veste de lhomme elle fouille au corps, en évitant les braies maculées et trouve une poche garnie dans le feston, dénoue les liens, touche ce qui ressemble à une clef, la glisse dans la serrure.
Shhuuut, jouvre.
Elle pousse la poignée, glisse un pied dans la porte entrebâillée, lautre soutient toujours Brissonle-lorrain.
Attention, on va rentrer. Soyez le plus silencieux possible.
Ils entrent dans le vestibule. Brisson trébuche à nouveau. Oane attend, le souffle court, pour voir si la maison se réveille. Puis, le coeur enfin calmé de nentendre aucun bruit de pas, elle lui chuchote :
Cest à gauche ou à droite vostre chambrée ?
Le jeune homme embrumé montre avec lenteur dun doigt tendu la bonne direction. Elle pousse la porte, ils entrent. Un lit trône au milieu de la pièce, elle ly laisse saffaler laidant dun dernier coup dépaule et de hanche. La jeune homme sy étend et ferme aussitôt les yeux. Elle le regarde, grimace en voyant létendue des dégâts sur ses braies. Elle se décide ôte les chausses puis les braies, tire une couverture et la jette en travers du lorrain. Il se met à ronfler.
Elle referme la porte de la chambrée puis de la maisonette et regarde le ciel . A la positon de la lune, quatres cloches au bas mots sont passées. Elle se hâte vers les remparts à travers les ruelles. La garde sera assurée. Tout en marchant, elle sourit malicieuse et ajoute mentalement une note dans son bestiaire des monstres du monde : "labominable lorrain ronfle".
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