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[RP] La Résolution

--Camarde
L'arc avait glissé dans les mains du brigand lorsque le commanditaire lui avait demander de monter la garde. La chasse...un appel quasi viscéral pour le prédateur né qu'était la Camarde. Glisser dans l'ombre, devenir invisible aux yeux de tous et vaincre sans même que l'effroi eu traversé l'esprit de la cible; provoquait un lui un délectable frisson. Le lièvre se coucha sans un bruit, le corps traversé par la flèche...

Une brève demi-heure avait suffit à la Camarde pour repérer les environs et s'assurer qu'aucun chevaux n'était à craindre aux environs. Vraisemblablement toujours occupé avec l'incendie, la garde avait du mettre du temps à se constituer, surtout privée de son capitaine....

Le bandit longiligne revenait donc d'un pas tranquille vers les ruines lorsqu'il entendit les bruits émanant de la chapelle...Un bruissement dans les bois et quelques heurts dans le choeur ne présageait rien de bon...


- La Malemort a fui vers l'ouest, rattrapez-la et empêchez-la de recommencer par n'importe quel moyen qu'il vous plaira... Je me charge d'elle..

La phrase se suffisait à elle même...Peu lui importait de toute les manières que l'un des deux trouvent la mort dans l'affrontement : seul la fillette valait un bon prix, semblait-il, et il la reprendrait à son compte si le commanditaire venait à décéder...

Se retournant immédiatement vers les taillis, il grimaça un sourire...La chasse...
Fouillant des yeux la direction indiqué par Jules, son regard accrocha le morceau d'étoffe humide accroché à la branche.
La jeune biche avait laissé derrière elle plus d'indice que n'importe quelle créature sylvestre : qui une branche brisé, qui une racine fendue ou une sol fraîchement remué...
La panique lui faisait perdre l'orientation et un temps précieux sur un poursuivant aguerri, elle transpirait dans chacun de ses pas incertains, dans chacune de ses marques lourdement appuyés...
Son souffle affolé devait se faire court, et lui broierait bientôt les poumons en accord avec la peur qui devait lui taillader le ventre...
Lorsqu'elle s'arretera pour souffler, sans même se douter d'être surveillée, il frapperait...
Ewaele
Rire sarcastique. Elle poser sa lame ? Il rêvait le beau Jules. Vu ses traits il ne servait à rien de parler et de toute façon le mal était fait, elle avait toujours défendu la veuve et l’orphelin. Et là elle ne pensait qu’à Aliénaure. Pourquoi lui en vouloir ainsi? Qu’avait-elle fait cette jeune fille qui mérite les propos qu’il avait tenus à son complice?

Il ne serait pas dit qu’elle serait là pour rien ni pour faire de la figuration pas plus que pour discuter sagement en rendant les armes. Ses yeux verts émeraudes le transperçaient, elle avait oublié la douleur dans la nuque, elle était prête. Se positionner épée en main et combattre. Pied nu ou pas, peu lui importait, son père avait prit soin de lui faire « subir » tout ce qu’elle était en mesure de supporter depuis son enfance. Même lui bander les yeux il avait osé, afin qu’elle soit plus attentive à tout ce qui l’entourait. Alors croiser le fer pied nu, cela n’était qu’un détail pour elle.

Bien, c'était très bien, elle donnait l’impression de se laisser distraire. Qu'importe, elle prenait du temps. Du temps, c'était sa seule obsession. Sans prévenir elle se jeta sur lui mais fut reçue par un coup de poing d'une force phénoménale, elle avait eu une peine immense à reprendre sa garde. Un crachat de sang gicla de sa bouche. Oui, il avait vraiment frappé fort. Et bien elle, elle frapperait encore plus fort. Elle s'élança à nouveau vers Jules. Bloquer le pied aurait été une bien mauvaise décision, son adversaire était bien plus puissant. Elle choisit plutôt l'option osée. Un bond.
Le pied de la jeune femme se dirigea vers le menton du soldat. Lorsqu'elle retomba à terre son adversaire avait titubé en arrière sous l'impact. Elle se releva en une fraction de seconde, elle se positionna de suite pour attaquer à nouveau. Sans cesser de fixer son vis à vis, pour palier à tous assauts imprévus, elle prit la parole.


Eh bien que d'arrogance. Tu crois donc pouvoir t'en sortir facilement, mais je crois que tu ne sais pas ce qu'est la survie. Tu repartiras la queue entre les jambes.

A vraie dire, elle avait du mal à croire en ses paroles. Elle ne croyait plus qu'en une chose, ses actes. Aussitôt elle ajouta.

Je ne veux pas savoir ce qui te pousses à faire ça. Tu n’es pas fait pour la haine.

Les muscles entourant les clavicules ennemies venaient de se contracter. Le but de la discussion était de jauger la force physique du jeune homme et de prévoir ses réflexes, l’observation de son adversaire avant d’engager vraiment sa lame contre lui.
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Alienaure
Même si le froid perdurait malgré le printemps, les herbes des allentours étaient hautes et lui fouettaient allègrement les bras. Fuir, lui avait dit Ewaele. Mais fuir où? Vers quelle direction? Elle n'avait strictement aucune idée de l'endroit où elle se trouvait. Le bâtiment ressemblait à une église, mais même si elle avait vécu un certain temps à Limoges, elle n'en connaissait pas ses environs.
Alors où allait? Vers ce soleil qui se levait à l'horizon? Tout droit, dans l'espoir de trouver un sentier, un chemin, une route et espérait un passage humain pour demander de l'aide?

Et la Comtesse? Elle l'avait laissé derrière elle, sans même se retourner, alors que l'ennemi était là...

Sa course se fit alors plus lente.

Sa future cousine avait un sacré entraînement militaire. Elle pouvait faire face au danger. Tout comme Stannis... Et pourtant ça n'avait pas empêché son beau-père de mourir la veille... Et Nico ne lui pardonnerait jamais si elle en réchappait et pas sa promise.

Stop.
Dernier pas de course.
Demi tour vers là d'où elle vient.
Poing serré sur le manche de la dague. Main furtive glissant sur le tissu humide de sa chemise qui lui colle désormais à la peau. Sa propre dague est toujours là, serrée contre sa cuisse, invisible à l'œil.
Course reprise en sens inverse. Pour surprendre l'ennemi. Et mettre à terre cet homme qui a voulu leur faire du mal.

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--Camarde
Progressant à l'abris des taillis, la Camarde observait...
Le lièvre Aliénaure, terrorisée et faible, avait fait place au loup : acculé, l'animal faisait souvent face à la mort, dans un dernier sursaut d'orgueil ou de volonté de survie et c'était à ce moment précis qu'il prenait conscience que lui aussi, était dangereux...

Attaquer de front était le meilleur moyen de se prendre un mauvais coup, en particulier venant d'une personne qui n'a plus rien à perdre.
Le regard de la Camarde couvait avec froideur la jeune fille dague en main, prête à déchirer l'invisible, les cheveux en bataille, la tunique déchiré, le souffle haletant, l'air presque dément.
Il lui faudrait jouer avec elle, lui briser le moral, réanimer sa peur et son sentiment d'impuissance.
Se déplaçant parmi les ombres, araignée silencieuse, il lança un premier cri suivit d'un rire moqueur, puis courant avec vélocité, en second différent, un cri de bête...
Il fallait lui faire comprendre que seule dans cette forêt, le danger venait de partout, et que lui, le prédateur, la voyait et frapperait au moment le plus opportun...


- Je te vois....Je te vois fillette...Tu peux courir, mais tu ne pourras pas te défendre longtemps. Nous allons jouer à un jeu ensemble.
Tu vas courir vers le Nord. Si tu parviens à attendre l'étang, je te laisserais tranquille. Sinon....Je te réserve la surprise...

Toujours tapis dans le noir, perché à son arbre et dissimulé par les ombres, le prédateur attendait...
Mirdan
[ROCHECHOUART - Marché]

Mais quelle idée d'avoir pris la charrette, ce matin, pour mes achats propres. J'aurai du attendre demain pour acheter le porcelet et le maïs pour l'engraisser.


Et j'avais oublié les vachers. Obligé de traire leurs vaches à même le sol pour les soulager. Des litres de lait de perdus pour finalement égorger leurs bovins pour espérer gagner quelque chose sur leur carcasses. Heureusement qu'il reste des couteaux sur le marché. Forcément, charpentiers et forgerons se sont passé le mot pour désigner le responsable de la pénurie de seaux.
A quoi bon essayer de leur expliquer : Un jour pour aller à Limoges, un jour sur la foire, un autre jour pour le retour, un jour pour que bois devienne seau non cerclé et encore un jour pour les cercler avant de les déposer sur le marché. Six jours pour avoir un seau. Aujourd'hui, encore quatre jours, ils ont à attendre.

Ce soir, Dame Alienaure sera revenu. Cette pénurie sera encore mise sur son dos comme un échec de sa fin de mandat de bourgmestre. Point de troisième mandat, ainsi le prochain maire aura un peu de stock pour commencer.

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Alienaure
Un bruit, puis un autre cri. Un cerf? Non, pas assez grave. Un sanglier? Possible. La période de reproduction était à son comble, et les mâles chassaient, appréciant peu la présence de l'humain, prédateur redoutable qui avait la fâcheuse habitude d'en faire du civet ou autre terrine.
Et un sanglier, ça avait un bon rythme. Surtout quand ça chargeait... Une image s'imposa alors à elle. Souvenir d'un matin à Ségur, où un des chasseurs avait été ramené par d'autres, le flanc sanguinolant, les tripes à l'air. Une laie avait furieusement défendu sa tribu et ses défenses avaient transpercé le bonhomme.
Un frisson la parcourut. Mieux valait ne pas traîner dans le coin et...


Je te vois....Je te vois fillette...Tu peux courir, mais tu ne pourras pas te défendre longtemps. Nous allons jouer à un jeu ensemble.
Tu vas courir vers le Nord. Si tu parviens à attendre l'étang, je te laisserais tranquille. Sinon....Je te réserve la surprise...


Stop...
Regard affolé... A droite... A gauche... Rien en vue. Pas une seule fougère, pas une buisson ne bougeait.
Regard d'une biche prise au piège. Un jour, à Meymac, son Comte lui avait parlé de son regard de biche aux abois quand elle se retrouvait en danger face à lui. Il n'aurait sans doute jamais autant raison qu'en cet instant, s'il pouvait la voir...
Doigts serrant toujours plus la dague.

Le nord... Un étang... Si elle y parvenait, elle effacerait ses traces et il aurait du mal à la retrouver. Et elle pourrait aller chercher de l'aide. Parce que tout étang signifiait vie à proximité.


On ne t'a pas dit? J'aime les surprises! J'adore les surprises!

Bifurquage vers la droite, puis vers la gauche. Il croyait quoi, l'ostrogoth? Qu'elle allait se jeter dans la gueule du loup avec autant de facilité? Il ne connaissait pas les Malemort, apparemment, le gaillard. Mais il n'était point trop tard pour commencer.

Branche cassée envoyée loin sur la droite, histoire de trahir son ouïe. A chasseur, chasseur et demi. Mais elle ne laisserait pas Ewaele toute seule.

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Juleslevagabond
Le combat des roux, Ruines de la Chapelle de Saint Fiacre

Elle renonca à abandonner. Tant pis pour elle, elle allait vite comprendre sa douleur et sa faiblesse. Se jeter sur lui, une bien bonne occasion de lui donner un aperçu se son entrainement ; le poing ne tarda pas à s'éclater sur le visage de la noble. Du sang en plus, en moins, quelle importance...

Une femme, et alors ? Survivre ou être tuer, telle est la loi de ce monde vicieux. Elle n'hésiterai pas à lui planter sa lame en plein coeur s'il le fallait, et c'est une guerrière avisée, nul besoin de faire des sentiments, se serait sous-estimer l'adversaire une fois de plus.

Il fût vite surpris par le retour de l'irlandaise qui ne manqua pas d'essayer de lui rendre pareille, en bondissant, d'un coup de pied au menton. Il n'eût que le temps de crisper la machoire et de retirer sa langue des dents pour éviter toute douleur vraiment désagréable.
Le choc ne le fît qu'à peine reculer. Il faudrait bien plus pour l'intimider, tout comme elle...

L'agilité de l'ex-capitaine était stupéfiante mais compréhensible, elle au moins avait eût un père, lui l'avait perdu jeune, trop jeune... Et c'était une femme : égalité des choses ; Si l'on t'offre la force de la nature, ta semblable acquière la vitesse et l'agilité d'un félin. Et quel félin !
Le spectacle ne faisait que commencer...

Les prunelles émeraudes fixèrent les yeux profond de jais du roux.


Eh bien que d'arrogance. Tu crois donc pouvoir t'en sortir facilement, mais je crois que tu ne sais pas ce qu'est la survie. Tu repartiras la queue entre les jambes.

Il ne dît rien, les mots ne le touchèrent pas, pathétique essai de déconcerter l'adversaire. La suite ne fît qu'enclencher un mécanisme qu'il avait voulu oublier des années auparavant.

Je ne veux pas savoir ce qui te pousses à faire ça. Tu n’es pas fait pour la haine.

Les veines de son front se firent plus proéminentes, le regard mauvais, un rictus lui prenant la totalité du visage. Son sang ne fît qu'un tour. Non se calmer, à force elle utilisera sa rage contre sa vie, jouer le jeu, pénétrer son esprit, calculer ses mouvements à l'avance et frapper là où ça fait mal.

Il se calma, souffla, gardant ses yeux posés sur une quelconque réaction d'Ewaele. un sourire s'étira juste ensuite :


Oh que de belles paroles... Je suis touché vraiment.

Aussitôt il bondit à son tour sur la rousse, lame placé au devant de lui pour se protéger d'une quelconque attaque. Rien ne vint, il fût assez rapide, son épée terminant sa course contre celle de la noble.
Le crissement des deux fers se faisait entendre, les muscles étaient tendus, les jambes prêtes à changer de position rapidement, il pesta contre son adversaire, les deux si proches de la mort...


Que sais-tu de moi Ewaele, que sais-tu du pourquoi... Je vais te faire mal, tellement mal que tu en perdras une partie de ta beauté pauvre idiote. Ton tendre ne te reconnaitra plus !

L'effet escompté fût immédiat, la belle femme perdit en contenance, il profita de ce moment d'une balayette, qui mis à terre l'ex-Juge. La lame ne fût même pas brandit en l'air, trop dangereux, elle fusa rapidement vers sa cible... Qu'elle manqua de peu, arrachant un bout d'etoffe du mantel...

L'ex-Capitaine avait admirablement roulé au sol suivant l'enchainement. Jules ressortit son épée légèrement plantée tandis qu'Ewaele se relevait.Il la nargua :


Beaux réflexes ! C'est que la Capitaine n'a pas completement rouillée derrière son bureau ! Le combat te plais j'espère ? Rassures-toi ce n'est qu'un avant-goût, je vais te faire souffrir autant que la préférée du Baron doit souffrir avec mon chasseur...
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--Shiska



[Rues de Limoges]

L'homme marchait tranquillement au cœur de la capitale, rennes en main, son étalon d'un noir salit qui piaffait à ses côtés de ne pas pouvoir aller galoper Limousin après une nouvelle mission licorneuse et allaient bientôt pouvoir r librement hors de l'enceinte de la ville. Ils venaient à peine de rentrer profiter du calme et de la quiétude que pouvait leur procurer leurs demeures. Le retour à ventadour avait été des plus calme, seul de départ prochain de leur amie Marie Alice pour d'autres lieux hors limousin avait animé un peu le retour dans l'ancienne ville la plus joyeuse du royaume, la ville des amoureux, la championne de soule et la reine de la pêche, maintenant à peine digne de l'ombre de ce qu'elle fut autrefois... Mais peu leur importait, Best et lui allaient pouvoir profiter du retour sur leurs terres pour profiter des enfants, régler les problèmes d'administration et autres charges inférant à la gestion d'un domaine et surtout se reposer un peu...

C'est donc à rebrousse poil qu'il avait pris la route il y a peu en direction de la capital et de son château afin de prendre la température en caserne et de faire le plein de nouvelles sur la situation de l'armée. Prendre la température...un terme pour le moins bien choisi alors que le tocsin de la garde retentissait au loin. Shiska leva la tête en l'air vers l'origine de la nuisance quand il vit le filet de fumée grise qui commençait à s'élever en face de lui.


Et allez... il se passe quoi encore... c'est encore ces deux cons de gardes qu'on foutu le feu au stock de flèches en voulant faire griller des saucisses... Tin ce n’est pas vrai faut toujours que y'ai une brique dans la mare quand je fais que passer moi...

Hennissement amusé de Fus lorsque son maître grimpe sur son dos en grognant, toujours aussi habile devait il sûrement pensé... Grand galop en direction du château de limoges et de l'origine du sinistre. Tant pi si il a mal aux fesses pendant deux heures après il devait aller voir ce qu'il se passait...


[château de limoges, poterne de la garnison]

Après quelques minutes de tape-cul, deux vieilles et une charrette renversées au passage (les vieilles sont des vaches... ah s'y avez cru hein...), le lieutenant arrivait enfin aux pieds du castel. En effet le château était en flamme, de belles nappes de fumées maintenant bien noircis sortaient par les fissures de la toiture et devait s'en donner à grande joie de griller tout le mobilier et les papiers administratifs de l'établissement tels des étudiants barbiers à la fin de leurs examens... Il sauta à terre et attrapa les liens de son étalon pour les lancer dans les mains du pauvre soldat apeuré qui fouillait dans le cabanon du poste de garde.

- Toi là! Qu'est ce que c'est que ce bordel encore?? Et tien moi les rennes mieux que ça le tit Fus va se barrer sinon...

- Mais lieutenant j'en sais rien! J'étais là à mon poste et pi j'ai senti une odeur bizarre...

- Ouai bon tu dormais et t'a rien vu... super... Hey toi là!

- Mais non! Je...!


Un coup de col pour rappeler qu'il est là et qu'on doit s'occuper de lui et le soldat volait à terre aux pieds de l'étalon qui se mettait à reculer hors de l'enceinte du bâtiment. L'homme interpellé quand à lui stoppa sa course en laissant tomber son casque de cuir, cherchant autour de lui qui pouvait bien l'appeler en espérant qu’on ne vienne pas lui demander d'aller à l'intérieur...

- J'ai dis tien le bien! Oh et puis zut hein... Oui toi le vieux là! Qu'est ce qu'il se passe ici!

- Le château est en feu mon lieutenant!


Gros soupire et main portée à la nuque, que voulez vous répondre à ça franchement...Non, décidément non ce n'était pas sa journée... et quand ce n’est pas votre journée...ce n’est pas votre journée!

- Je cours chercher de l'eau pour éteindre l'incendie!

- Oui bon...est ce que tu as vu quelque chose? Je ne sais pas moi, un gars qui traînait autour du château, des idiots avec des saucisses... Il ce passait quoi dans le château avant que ça arrive? T'a bien vu des gens entrer non?

- Des saucisses Lieutenant?

- T'occupe répond à la question...

- Ben, y'a eu le comte, reprit il en comptant sur ses doigts, des gens de la haute, les militaires qui vont pi qui vienne...

- Ouai d'accord c'est la fin de mandat je ssuppose...

- La mère Claudine qu'a apporter de quoi manger en cuisine... Tien d'ailleurs en parlant de cuisine après chuis renté dans..! Heu...oui dans...dans...mon poste de garde pour surveiller l'entrée! Parce que c'est mon poste ça. Surveiller le devant, pas le reste...et heu...


Sourcils qui se fronce et main qui vient découvrir la garde de son épée.
Tu n'essaierais pas de me cacher quelque chose par hasard...parce que je te préviens... si j'apprends que tu as été impliqué de près ou de loin à ce qui se trame ici...


- Non non non!! Je n’y ai rien à voir moi! J'étais juste parti causer à la Claudine pi chuis rentré dans la rouquine agressive là...l'ancienne comtesse là. Mais j'retournais à mon poste j'vous jure! Je n’ai rien à voir avec ça!

- Ewaele? Bon laisse tomber je vais voir avec elle...elle est où maintenant??

- Pitié Lieutenant je dois aller à mon poste! Je ne sais pas où elle est on l'a pas vu depuis! Je dois garder devant...

- Oui c'est bon arrête de couiner va! Va aider à sortir tout le monde et à arrêter ce feu!


Sans demander son reste, le soldat reparti à grandes enjambées en direction des portes principales. Tandis que le second garde avait enfin maîtrisé Fus, Shiska quand à lui partit en direction des cuisines à la recherches d'une personne sûrement plus capable de lui dire ce qui avait pu se passer: Ewaele...
Ewaele
[Le combat des roux, Ruines de la Chapelle de Saint Fiacre]

Se taire et se concentrer, car là, tout ce qu’il essayait de faire c’était de la déstabiliser et ça avait faillit marcher. Les lames qui se croisaient, une chute, heureusement pour elle, elle avait encore de la ressource et ne s’avouerait vaincue que quand elle n’aurait plus d’autre solution. Même si cela voulait dire mourir.

Elle roula sur le sol pour éviter la pointe de sa lame et le vieux mantel de son père aurait un nouvel accroc apparemment mais mieux valait ça que sa chair. Ewaële bondit rapidement sur ses jambes, légère et sûre de ses mouvements puis se replaça pour attaquer. Ne pas lui laisser le temps de respirer ni de lui donner la possibilité d’une nouvelle ouverture, enchainer sobrement ses mouvements pour le mettre à mal.

Se souvenir alors des mots de son père et avant de pourfendre l’air, tandis que Jules lui parlait et qu’elle l’ignorait savamment, la voix du chevalier prenait place dans son esprit si fortement qu’elle aurait pu le croire à ses côtés.

‘Apprends la sensibilité de ce mot " Même-temps " entaille puissamment.

Tu dois apprendre, comprendre et ressentir le mot " même-temps ", parce que ces deux choses se conçoivent ensemble et constituent le sommet de l'art du combat.

Cela se comprend ainsi : quand quelqu'un engage l'épée de l'autre, alors tu dois, comme au moment où les lames s'entrechoquent l'une et l'autre, bien ressentir tout de suite s'il a engagé ferme ou tendre. Et aussitôt que tu l'as trouvé, alors souviens-toi du mot " même-temps ". Il signifie qu'au moment où tu ressens habilement, tu dois avec l'épée œuvrer, après le faible et après le fort, à l'ouverture la plus proche. Ainsi il sera battu avant qu'il n'y prenne garde. Tu dois penser au mot " même-temps " à chaque engagement des épées. Parce que " même-temps " mute et " même-temps " double, " même-temps " traverse et " même-temps " utilise l'entaille, " même-temps " lutte avec (lui), " même-temps " lui prend l'épée, " même-temps " fait dans l'art tout ce que ton cœur désire. C'est un mot tranchant, avec lequel tous les combattants qui ne connaissent rien seront coupés et il est aussi la clé avec laquelle tout l'art du combat sera révélé.

Avec une épée à deux mains, on frappe bien plus fort et plus violemment, car le pommeau se jette vers le haut et se balance après le coup, de sorte que ce dernier devienne plus fort que si on tenait l'épée par le pommeau. Si on tirait le pommeau contre lui pendant le coup, ce dernier ne pourrait être exécuté avec autant de force et de perfection. Car l'épée est telle une balance, en effet, si elle est grande et lourde, alors le pommeau doit lui-même être lourd en conséquence, exactement comme pour une balance.

Souviens-toi toujours que lorsqu’un homme veut en combattre un autre, il doit bien prendre soin à ses déplacements et les effectuer avec assurance, comme s’il se tenait sur une balance. Il doit reculer ou avancer comme il faut, avec adresse, agilité, entrain et célérité. Il faut mener le combat avec hardiesse, bonne conscience et raison, sans aucune crainte.’

Le véritable combat commença.

Ewa semblait avoir l'avantage et gagnait constamment du terrain sur son adversaire tout en le repoussant sur plus de la moitié du lieu dans lequel ils combattaient. Chacun d'eux s’efforçait de combattre en tournant le dos au jour naissant, de façon à ce que la lumière de l’aube éclaira le visage de l’autre. Ils échangèrent de nombreuses passes rapides afin de gagner cette position.

L'engagement fut long et obstiné, et les assauts désespérés qui étaient fréquemment tentés de part et d’autre n’avaient d’autre objectif que la destruction totale.

Ils étaient tous deux à bout de souffle. Ewa se fendit, mais son coup fut paré par le jeune homme qui la repoussa. Comme l’assaillant faisait un pas sur le côté pour éviter la contre-offensive, son pied glissa. Il trébucha vers l’avant sur la Comtesse, qui adroitement, pointa son épée pour lui transpercer la poitrine et lui enfoncer dans le corps. Mais il réussit miraculeusement à éviter le pire, elle n’avait dû que l'effleurer du bout de sa lame et lui faire qu’une simple égratignure.

Se replacer et continuer le combat, il ne pouvait en être autrement, ne pas lui laisser l’avantage et profiter de ce qu’elle venait de le déstabiliser pour recommencer.

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--Camarde
Bois de la Bastide, à proximité de Limoges

Un frisson malsain parcouru l'échine de La Camarde.
La chasse était un loisir qui avait ses règles et puisait son intérêt morbide dans l'adversité que le gibier pouvait opposé avant de succomber.
La bandit n'aimait pas distribuer la mort comme on commet un acte mauvais par simple plaisir de nuire, et il ne tirait aucun plaisir à voir ses victimes s'effondrer en suppliant, comme le lièvre apeuré et paralysé par la peur abandonne tout instinct de survie au lieu de mettre ses dernière force dans un ultime sursaut de vitalité...
En réalité, la chasse à l'homme était pour lui un sport comme un autre où l'esprit du beau jeu l'emportait sur le résultat, à ceci près qu'il n'avait encore jamais connu la défaite.

La résistance étonnante de la jeune fille lui arracha un sourire cruelle : elle se battrait jusqu'à son dernier souffle et lui donnerait surement plus de fil à retordre que bien des hommes qui s'étaient proclamés brave et qui étaient devenu les plus méprisables des animaux lorsqu'ils sentaient leur défaite venir....
Il tiendrait sa parole : si elle parvenait à atteindre l'étang, elle gagnerait sa liberté, mais il savait ses chances faibles.

La jeune fille tenta une diversion mais le son de son pas, les pieds découvert sur le sol craquant de la pinède la trahirait bien plus que n'importe quel trace...
Laissant un peu de marge à la cible, il tira une flèche qui siffla pour se planter juste aux cotés de sa victime : une sorte de signal de départ qui lui signalait que le "jeu" venait de commencer.
Glissant dans l'ombre des branches couverte d'épines noire, il fouilla dans sa ceinture et entreprit de tisser ses premiers collets : plusieurs années de survie dans la forêt avaient transformé l'homme en un redoutable piégeur. Les branches flexibles des pins améliorait singulièrement l'efficacité de ses chausses trappes...
Alienaure
[Bois de la Bastide, à proximité de Limoges]

FFFFFffflllaaatch!


Aliénaure s'arrêta aussi brusquement que la pointe de la flèche à la rencontre du bois.
Telle la biche en temps de chasse... Cœur qui s'emballe... Bouffée de chaleur qui brûle les joues... Nausée qui retourne l'estomac... Instant de panique en se disant que la flèche aurait pu la traverser et que sa vie se serait arrêtée là, au milieu de nulle part, seule...

Mais n'avait-il pas fait exprès de venir ficher son projectile près d'elle, prenant garde de ne pas la toucher?
Simplement lui faire peur... La terroriser... Lui faire comprendre qu'il savait où elle était, qu'il la voyait, qu'il pouvait la faire prisonnière à tout moment...
La tourmente de l'âme plutôt que la blessure physique...

Il ne l'aurait pas. Ou du moins pas avant d'avoir combattu.
La jeune Malemort reprit sa course, prenant soin de zigzaguer entre les troncs. Viser était moins aisé quand la cible se mouvait vite et en désordre.
Peu importait les branches qui la giflaient au visage. Peu importait les ronces qui déchiraient sa chemise. Peu importait les orties qui cinglaient ses jambes nues.
Seul but: échapper au chasseur et retrouver son point de départ...


Un long moment plus tard...


Essoufflée, Aliénaure s'arrêta devant la flèche. Non... Depuis tout à l'heure, elle n'avait fait que tourner en rond...
Et il devait le savoir...
Tournant sur elle-même, elle regarda les alentours. Pas de signe de vie, si ce n'était que le soleil qui progressait à son rythme dans le ciel, les corbeaux qui croassaient sordidement, et un épais nuage de brume.
De la brume... Seul un point d'eau pouvait en produire autant... L'étang dont il parlait... Ou la Vienne... Ewaele... Tant pis. Elle devait prendre le risque. S'il tenait parole, elle serait libre et il ne se préoccuperait plus d'elle. Et elle serait plus à même de venir chercher la Comtesse.

La jeune Malemort reprit alors sa course en s'enfonçant dans le banc de brouillard, à l'opposé de là d'où elle venait. La progression entre les genêts serait plus facile et surtout moins doulour...

Le choc l'arrêta d'un trait et elle tomba, face contre terre. Son nez aurait violemment rencontré la terre si elle n'avait pas eu le réflexe de mettre ses mains en avant. Pestant contre elle même, elle se retourna pour incendier en silence la branche qui l'avait fait tomber.
Mais ses mots ne passèrent pas la barrière de sa bouche. Ce n'était ni une branche, ni même une racine qui avait causé sa chute. Rien de naturel, du moins. Mais un de ces pièges réservé aux animaux...
Et la douleur s'empara alors d'elle aussi brusquement qu'une gifle.
La ferraille avait entouré sa cheville, entaillant la peau fine de cet endroit fragile, laissant entrevoir un mince filet de sang tel un bracelet.

Grimaçant, elle tentait de le retirer quand elle sentit une présence derrière elle.

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--Camarde
Combien de temps avait-elle lutté ? Et combien de fois avait-il faillit la perdre ?
La Camarde exultait : jamais il n'aurait cru que la traque pu être aussi passionnante. Contrairement à bien d'autre, la peur de la jeune fille semblait catalyser sa volonté de survie et probablement même sa volonté de ne pas abandonner sa camarade de cellule, là où la plupart aurait vendu jusqu'à leur propres parents pour une seconde de vie de plus.

Une heure peut-être s'était écoulée : tournait-elle en rond pour le perdre ou n'avait elle seulement pas la moindre idée d'où elle se trouvait ?
De temps à autre, il attisait son effroi en provoquant plus de bruit qu'à l'accoutumée ou en laissant deviner sa présence. L'angoisse saperait son énergie plus rapidement que le froid de la matinée brumeuse et la faim qui devait commencer à lui taillader l'estomac.
Enfin, elle céda... D'un mouvement désespéré, elle piqua vers le Nord, unique porte de sortie, lumière aveuglante qui entraîne les papillons de nuit vers une mort certaine. Elle tentait le tout pour le tout.

Comme prévu, l'un des pièges se déclencha sur son passage, emprisonnant son pied dans un étau de fer. La Traque était fini, c'était l'heure du tableau de chasse.
Lentement, travaillant presque son effet théâtral, il sortit de la brume qui enveloppait l'étang, à une vingtaine de mètres peut-être, du lieu où gisait la jeune fille.
Son visage était couvert de griffure, ses jambes nues étaient griffées de toutes part , lacérés par les aspérités hostiles de la Nature.


- Tiens, tiens, tiens...Qu'est ce que nous avons là ? ajouta la Camarde en s'agenouillant doucement près de la jeune fille.
Son doigt caressa la lèvre fendues de sa victime et son visage se fendit d'un sourire....


- Je crois que le jeu est terminée...Il est temps de passer à la suite : la prise du trophée...

Sa main glissa vers son ceinturons et atteignit le fourreau de son coutelas de chasse. La lame eût un éclat malsain lorsqu'elle sortit de sa gaine...
Juleslevagabond
La Belle et la Bête, Ruines de la Chapelle de Saint Fiacre


Bien sûr la rousse ne faiblit aucunement ni ne montra de peur sitôt ses paroles dîtes. Il n'y croyais pas vraiment, il lui fallait juste exulter la rage accumulée pour éviter le pire : mourir.
Il savait qu'elle n'hésiterait pas. Qui était-il pour elle après tout ? Un déserteur qui a trahi son Comté en tout point ? Un simple sergent ?
Qu'il ait été actif un tant soi peu en la COLM ne ferait jamais pencher la balance en la faveur du roux. Il n'y avait qu'une seule issue : continuer.
Les deux n'avaient aucun lien quel qu'il soit, elle avait toujours été sa supérieure, lui un simple pion.

Et aujourd'hui, le pion menacait de bruler l'échiquier tout entier. L'ironie du monde...

Ewaele réflechissait, trop à son goût. Et s'il perdait ? Non non il se devait d'en finir au plus vite. plus les secondes passaient plus elle saurait comment le maitriser... Il ne fallait pas croire, techniquement parlant son adversaire était plus que doué.

Lui avait combattu souvent seul, juste en duel un licorneux de la Lorraine, ainsi qu'un certain Antor de Kénéwuik pour maistre à une époque lointaine de la COLM...
Il osa se rappeler des rudiments durement inculqués, ne faire qu'un avec la lame, rester souple sur ses jambes, tenir sa garde des mains ni trop fort ni trop mou, analyser son ennemi, ne pas trop crisper ses muscles, soufller à chaque coup donné pour garder un maximum d'énergie... Elle...

Bon sang ! Quand pourrait-il être en paix, sans rien ni personne pour lui rappeler les vices de la vie. C'en était trop pour son âme en morceaux.

Les lames de chacun donnait le rythme du combat, tantôt rapide, tantôt faible, mais toujours vif et puissant. Il ne allait pas compter le nombre de fois où la Mort pouvait emporter chacun des protagonistes, combien de coups desespérés étaient donnés, combien de regads durs échangés...

Le soleil commencait à s'éveiller, le ciel s'empourprait... Il rageait, non pas de ne pas pouvoir profiter du spectacle naturel, mais de perdre du terrain. Chaque coup rendu de la rousse influait, petit à petit il sentait qu'il perdait. En lui, la honte de perdre et la rage de vaincre se mélangeait, l'engageait à l'erreur...

Il repoussa une attaque un peu trop confiante de l'irlandaise mais glissa en voulant éviter une contre attaque, la Mort venait à lui... NON JAMAIS, PAS LA PAS MAINTENANT !!!
Jules se tordit sur lui-même, sentit le fer lui couper la peau, une legere entaille certes, mais elle restera visible à jamais.

Il bouillonna


Espèce de...

Coup de pied au ventre, il la repoussa nettement avec une seule idée en tête : la torturer dès l'occasion.
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Ewaele
[Ruines de la Chapelle de Saint Fiacre : la fureur et le désarroi]


Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhg !

Le coup de pied dans son ventre venait de lui arracher un cri, et pourtant elle avait évité le pire en le voyant arriver. Elle avait pu prendre un peu ses distances mais pas assez pour l’éviter complètement. Elle recula de deux trois pas, mais rien qui ne pouvait la déstabiliser puis se replaça, prête à attaquer, et surtout ne pas le laisser souffler, jouer sur la longueur même si elle savait que la fatigue la prendrait à un moment donné.

Son épée pourfendait l’air, les lames venaient se retrouver, glissant l’une contre l’autre, arrachant des crissements qui auraient pu gêner plus d’une oreille mais eux n’en avaient cure, tout à leur combat, faisant abstraction du reste.

Les lames se croisaient, s’entrechoquaient, leurs corps se mouvaient dans une danse tantôt rapide, tantôt lente, les placements se faisaient au fur et à mesure que les coups s’enchainaient. Leurs respirations s’élevaient et faisaient échos aux bruits du fer comme un chant lancinant de la mort.

Et le conflit continua. Elle lui porta un coup furieux, qu'il repoussa aussitôt, alors elle monta bien haut avec ses bras et lui tourna au fer la pointe à son ouverture haute. Il repoussa alors l'estocade, elle resta pourtant postée dans la rotation et l’estoc, avec la pointe. Dès lors il suivit l'épée avec la répulsion. Ewa passa à travers avec la pointe sous son épée et la suspendit en haut à l'autre ouverture, de son côté droit. Elle réussit à nouveau à le ridiculiser avec le conflit dessus et dessous.

Elle se replaça aussitôt pour continuer à lui faire subir le combat plus qu’autre chose.
Il essaya de lui rentrer dedans et monta avec ses bras puis il voulut la dominer en haut, avec force contre son côté gauche, alors elle retourna son épée et la fit tomber sur ses bras avec son long tranchant, les mains croisées sous les quillons de son arme. Elle lui sourit de façon ironique, voyant la colère du jeune homme monter, alors qu’elle prenait plaisir à se battre, mais surtout rester sur le qui vive, ne pas se déconcentrer car là pouvait être son erreur.

Sans lui laisser le temps de souffler, elle serra la mesure, afin de s'approcher au mieux de lui.
Bras allongé des le début de l'action, elle engagea son buste en même temps que son poignet se positionnait en quarte et entra du pied gauche. La jeune femme commençait à fatiguer, mais elle ne voulait pas laisser paraître un moment de faiblesse face à cet arrogant qui pourrait en profiter pour renverser la situation. La botte, voilà il fallait qu’elle clôture par la botte que son père, le maistre d’armes de la Boësnière lui avait si bien enseignée. Héritage précieux qu’elle avait mis du temps à apprendre et à maitriser.

Après avoir fatigué pendant un tour le poignet son adversaire en frappant la pointe de son épée, la Comtesse engagea sa lame dans la garde de celle de son opposant. Par une torsion du poignet, elle fit sauter l'arme du duelliste en l'air. Elle pensait Jules désarmé, elle se décala par rapport au jeune homme, avec un saut sur la gauche se retrouvant à ses côtés, par une manœuvre subtile elle le bloqua avec sa lame dans le dos mais elle visa trop haut et la pointe vient finir sa course au niveau de la nuque du soldat. A ce moment, panique dans les yeux de la bretteuse, son adversaire réussit à récupérer sa lame qui venait de voler dans les airs alors que sa propre épée se retrouva bloquée dans le tissu du capuchon qui avait caché le visage du maire de Ventadour pour commettre ses méfaits. Elle voyait pourtant le rouge du sang apparaître sur la peau et tira d’un coup sec pour ne pas perdre de temps, mais déjà Jules faisait un mouvement de rotation alors qu’elle avait toujours la main en l’air pour se dégager, le tissu céda sous la force du geste, mais il eut le temps d’attraper sa garde de la pointe de son épée et de la désarmer.

Ewa resta là stoïque prise au piège, non elle ne méritait pas ça, mais si elle bougeait, c’était la mort assurée.

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Alienaure
Perdu... Elle avait lamentablement perdu la chasse. Même si tout était joué d'avance, même si elle ne croyait pas trop à sa promesse de la laisser partir si elle atteignait l'étang, une infime part d'elle-même avait espéré. Espérer quoi, elle ne le savait pas. Peut-être pouvoir rejoindre un sentier, une habitation, une présence humaine quelconque. Sans doute revenir à son point de départ et aider Ewaele.
Mais sûrement pas se retrouver face à... lui.

C'était l'homme qui l'avait enlevée. Et elle n'avait pas cauchemardé. Il était aussi laid qu'il lui avait semblait. Et le jour naissant n'arrangeait rien. Deux yeux creusés la fixaient tel un morceau de viande juteuse. Une sorte de trou remplaçait son nez. Et les chicots qu'il avait à la place des dents laissaient soupçonner qu'on risquait la rage à la moindre morsure.

Mais quand il sortit son couteau, un frisson parcourut l'échine de la jeune fille.


Je crois que le jeu est terminée...Il est temps de passer à la suite : la prise du trophée...


Le trophée...
A même le sol, Aliénaure recula mais fut vite arrêtée par le fil de fer qui mordait durement sa chaire. Vivre ou survivre... S'il approchait, elle serait à sa merci...

Réflexe assez primaire pour conserver sa vie: mettre toutes les chances de son côté et se battre jusqu'au dernier souffle.
Aussi glissa-t-elle sa main sous la chemise et saisit la dague attachée autour de sa cuisse. Allez savoir pourquoi elle ne s'en séparait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Mais toujours est-il qu'en cet instant, cette arme pouvait lui sauver la vie.

D'un mouvement rapide, elle plaça la lame devant elle.


Vous n'avez rien gagné pour le moment...
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