Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 10, 11, 12   >   >>

[RP] La Résolution

Trokinas
Le Comte s'avança vers les deux hommes et les salua. Ceux ci ne mirent pas longtemps avant d'expliquer la situation à Trokinas. Celui-ci réfléchissait. Toute angoisse avait disparue, de même que la colère. Il avait trouvé un état où la raison était la seule chose à exister. Dans de tels moments, stresser n'était qu'une perte de temps. Trokinas n'avait pas de temps à perdre, et le vide intérieur commença à l'aider à réfléchir. Puis il regarda les personnes présentes.

Bien, nous avons donc deux personnes à sauver. La négociation ne sera qu'un leurre. Sieurs Breccan et Shiska, je ne peux pas vous demander de nous suivre, mes fonctions se terminant dans environ deux heures, et cette affaire étant personnelle. Mais si vous voulez m'accompagner, ou plutôt nous accompagner, Finitou et moi, vous êtes les Bienvenus. Alienaure et Ewaele ayant été enlevées, je me dois d'aller les délivrer, à vous de voir ce que vous souhaitez faire.

Le Baron avait un plan en tête, et il comptait l'exposer en fonction de la façon dont les deux hommes allaient réagir.
_________________
Shiska
[Château de limoges: conciliabule]

Gros soupire de Shiska. Évidemment ils auraient pas pu voler des broderies, des tableaux, des diamants que sais je... non ils avaient volé la jeune courtisane du comte... Petit sourire néanmoins qui se dessine sur ses lèvres alors que le comte continuait son récit. Le souvenir de l'enlèvement de la grande Malemort par les italiens lui revenait en mémoire. Belle démonstration de la puissance et de la cohésion de l'armée lors de l'assaut du camps, une chasse aux ravisseurs en compagnie de son Ami Jacques Rochegarde qui l'avait marqué, au propre comme au figuré, et dont certaines cicatrices sont encore bien visibles. Cette fois ci, je demande la fille.

Alors là je vous préviens, si on commence à mêler personnel et professionnel je me retire... je venais juste vous prévenir de la situation, croyez bien que je serais de toute façon parti à la poursuite de ces rustres. Beaux yeux de la Malemort ou non. Même si je la trouves un peu jeune j'ai toujours eu du respect pour la famille. Quand à Ewa... j'espère juste qu'on arrivera avant qu'elle se soit délivrée tout seule où qu'elle se soit mis dans des draps pires encore...

Les voleurs avaient des chevaux, ils ont bien préparés leur coup et même avec la Ewa dans les pattes m'étonnerai qu'ils l'ai pas programmé jusqu'au bout. Va falloir ruser si on veut arriver à les surprendre...qu'est ce que vous avez en tête?

_________________
Breccan
[Abords du castel - Mise au point]

Les deux lieutenants maintenant réunis, la mise en commun des informations était plus que de rigueur.
Visiblement Shiska avait attrapé bien plus d'indices sur les faits récents dans ses filets que le Poulet.
La partie Ouest du château que Breccan avait fouillé fut assez pauvre en trace et autre choses intéressantes pouvant nous en dire plus sur ces funestes méfaits.

L'incendie était bel et bien lié au meurtre du chevalier de la Licorne Stannis et également à la disparition de la rouquine d'après les dires du lieutenant Shiska.
Cette saloperie de diversion leur a fait perdre un temps précieux...
Une vague de colère et de haine s'empara du Sublime mais celle ci se résorba assez vite,Breccan ne devait pas se laisser submerger car cela nuirait à leur efficacité lors de la traque et de la libération d'Ewa.
Mais où s'arrêteront ils?!?

Breccan écouta ce que son frère d'arme avait a lui dire à propos du fruit de ses découvertes et il zieuta en même temps les traces de lutte et celles montrant la présence de chevaux.
Il était d'accord avec la vision des faits de Shiska, la rouquine s'était retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment bien que la connaissant elle devait être en train de les pister quand malheureusement la prédatrice est devenue proie.
Le Sublime acquiesça...


Nous n'avons pas une minute à perdre, j'ignore s'ils ont emporté des objets provenant du castel mais ce qu'on sait en tout cas c'est qu'ils détiennent Ewa et ça me suffit amplement pour me mettre à leur recherche et leur faire chier leur dent.
Ou du moins les arrêter...


Soudain du bruit se fit entendre derrière les deux lieutenants, un brigand qui s'est égaré alors qu'il pissait un coup sur un arbre?
Non rien de tout cela...
C'était sa femme qui se dirigeait vers eux accompagné du comte Trokinas.
Eux aussi était porteur de mauvaise nouvelle,Aliénaure une des filles Malemort et actuelle compagne du comte était elle aussi portée disparue.
Breccan écouta le comte qui exposait la suite des événements.
Traque,entourloupe, leurre et femmes en détresse à libérer, il n'en fallait pas plus au Sublime pour se joindre à la petite sauterie.
Le risque était grand pour chacun se lançant dans cette quête mais il ferait un bien piètre frère d'arme s'il ne faisait pas son possible pour libérer une des leur ainsi que la compagne de Trokinas.


C'est sans condition que je me joins à vous, Comte...
Ces sales chiens ne resteront pas impunis!


Puis Brec regarda sa femme, prit sa main dans la sienne et y déposa un baiser, rassuré de la savoir saine et sauve.
La savoir déambuler dans un château assailli par les flammes n'est pas la chose la plus rassurante qui soit, fort heureusement l'incendie est maintenant maitrisé et les dégâts ne se sont pas propagés hors de la cuisine.
De ce fait grâce à la prise en main rapide des événements par les soldats de la COLM présent sur les lieux on aura pas à déplorer de pertes humaines en plus de la destruction du mobilier dans les cuisines.
Un moindre mal qui sera réparé en un rien de temps.

_________________
Trokinas
Trokinas regarda les deux hommes et sentit une profonde osmose entre eux. Il vit dans leurs yeux la loyauté qu'ils donnaient à Ewaele et au Comté. Bel exemple de soldats efficaces et fidèles.

Bien alors première chose, nous allons prendre du repos. Nous avons jusqu'au soir pour nous rendre au lieu de rendez vous, et après la nuit que nous venons de passer, je pense que nous devons au moins essayer de retrouver nos forces. Nous partirons en début d'après midi. Mais nous partirons séparément. Je vais avec Finitou, en tant que Prévot, cela semblera logique qu'elle soit avec moi. Pendant ce temps, vous prendrez la chapelle à revers, et vous tenterez de les libérer si possible. Nous serons la diversion, voilà une façon de leur rendre la monnaie de leur pièce.

Le Baron regarda les deux hommes, et avant qu'ils ne puissent ajouter quelque chose, il termina.

Et deux choses encore. Arrétez de m'appeler Comte, je ne le suis plus ou plus vraiment. Ensuite, je veux que vous compreniez que je n'aurai aucune pitié avec ces gredins. Si je peux les passer par les armes, je n'hésiterai pas une seule seconde, je préfère que vous en soyez conscient.

Puis le Baron fit un pas en arrière pour attendre la réponse des trois personnes. La détermination d'aller jusqu'au bout se lisait dans son regard.
_________________
Breccan
[Même endroit - Tremblez raclures]

Une esquisse de plan commençait à se dessiner petit à petit et cela convenait parfaitement à Breccan.
Le problème c'est que ce plan décidé au pied du castel de Limoges semble infaillible mais une fois sur les lieux nul doute qu'il comportera quelques différences plus ou moins souhaitable.
M'enfin avec l'élite de la COLM qui est de la partie ça ne pourra que bien se terminer ou mal selon le point de vue.

Le Sublime étudia rapidement la situation une fois là bas.
Il y a des otages...bon ça d'accord mais faut pas oublier leur état...
Les enflures qui les ont enlevé ne reculeront devant rien et ce serait foutrement étonnant qu'elles soient traitées avec une infinie douceur.
Et puis connaissant les connaissant, elles n'ont pas du être des plus coopératives avec leurs ravisseurs.
A tous les coups à bout de nerf ces raclures ont du lever leur sales mains sur elles.

Il faudra surement prévoir un médicastre afin d'apporter les premiers soins si nécessaire.
Breccan se souvint d'une soirée dans une des tavernes de la capitale et un seul nom lui vint en mémoire, Flaiche.
Un cureton pour l'extrême onction?
Pas besoin...ces pourritures crèveront en enfer.

Parmi les otages se trouvait Ewa, sa sœur d'arme et amie de longue date.
Il serait de bon ton d'avertir son fiancé...Si quelque chose devait arriver à sa Corenthine pendant son absence Breccan aimerait être mis au courant.Il est tout à fait normal qu'il en soit de même pour le comte Nicotortue.
Le lieutenant écouta le comte...enfin Trokinas et enregistra bien chaque détail du plan.
A la fin de son énoncé, Brec prit la parole afin de faire part de sa volonté de faire intervenir d'autre personne dans cette quête.


Très bien Trokinas, cela me semble correct comme plan.
Vous "négocierez" donc avec les ravisseurs en compagnie de ma femme pendant que Shiska et moi, on se faufilera par derrière afin de libérer la rouquine et Aliènaure.
Ça parait facile présenté ainsi mais une fois sur place je pense qu'ils nous donneront du fil à retordre.
M'enfin je ferai tout mon possible pour que ce soit un succès.

J'y pense, les filles pourraient avec besoin de soin, on ne sait pas dans quel état nous allons les retrouver donc je pense qu'emmener un médicastre dans nos bagages serait une bonne chose.
Pourquoi pas Flaiche?
Ewa et moi nous le connaissons et il est très efficace.
Sinon j'ai autre chose à ajouter, ne pensez vous pas qu'il serait normal d'avertir le Comte Nicotortue que sa fiancée est prise en otage?


Breccan ayant dit ce qu'il avait à dire, se tut et attendit que le reste de la fine équipe se manifeste.
_________________
Shiska
Petit rictus qui se dessine sur ses lèvres à l'évocation des intentions du comte. Il n'en attendais pas moins... passer par derrière dans l'ombre pour aller surprendre l'adversaire, tel un chat de gouttière qui vient subtiliser une tarte à refroidir sur le bord de la fenêtre. Pile dans ses cordes. Aucune pitié? Allez allez n'en jetez plus ce n'est pas jours de fête non plus... Un bon égorgage de brigand sous les rayons de la lune...hmmm...

Z'en faites pas pour nous... on a beau être militaire on fait pas que les cérémonies et les patrouilles de marché. Et pi ça fait longtemps que j'ai pas chassé de voleurs... Par contre, il va falloir faire votre possible pour nous laisser du temps pour agir. On ne sait pas du tout la nature du terrain et leurs effectifs sur place. Si ils ont rejoint des complices on risque d'avoir plus de mal.

Coup d'oeil en direction de Breccan. En effet Nico n'avait pas encore été averti... Bien que n'ayant plus eu de contacte avec les deux nobles depuis quelques temps, le fait que Ewa l'ai choisi il le savait traduisait à lui seul l'intérêt qu'il devait porté pour elle...

Il faudra le faire prévenir rapidement en effet. Par contre il vaudrait mieux éviter d'impliquer trop de personnes dans l'entreprise vu le plan. Plus on sera et plus il sera compliqué de se cacher. Il faudra lui dire qu'on s'occupe de lui ramener sa compagne. Pour Flaiche je suis entièrement d'accord connaissant le bonhomme. Pour ce qui est des vêtements le noir sera de rigueur pour nous.
_________________
Finitou
Les 4 personnes discutaient et le plan de Trokinas prenait des allures de guérilla.
Corenthine écouta les 3 hommes.
Malgré sa grande expérience militaire, les autres protagonistes étaient plus experts encore dans les corps à corps et autre sauterie du genre.
Elle eut un haut le coeur quand elle su que c'était son amie Ewa qui était l'autre femme.
Une chose est sûre, ils auraient pas la vie belle avec la rouquine. Ce qui pourrait aussi jouer en sa défaveur.
Mais c'était surement pour une belle rançon donc il la laisserait surement tranquille ainsi que la fille de la Comtesse Nebisa.

Elle ne fit qu'acquiescer.

Dans sa tête, elle se fit une liste.
Corde, dague, épée, habits noirs, briquet et mèches d'amadou et une torche car il fallait qu'ils attirent l'attention dès leur arrivée. Son arc ne lui serait d'aucune utilité à cause de l'obscurité et c'était bien dommage car elle n'était pas mauvaise archère.


Il faudrait dès maintenant envoyer un pigeon à Flaiche et à Nicotortue et ensuite quelques heures de sommeil nous feront le plus grand bien.

Le soir prochain promettait d'être mouvementé. Ils étaient tous prêt à risquer leur vie. Mais là, il y avait son couple et un noeud à l'estomac en pensant à Ciara. Elle refoula l'idée en se disant que ça serait bien un manque de chance qu'ils y passent tous les deux. Breccan et elle n'étaient plus des novices dans l'art des affrontements.


_________________
--Camarde
Bois de Bastide, près des ruines de la Chapelle Saint Fiacre

En vérifiant les liens, la Camarde releva la tête vers le visage trempé de larmes de la jeune fille; qui serraient les lèvres pour ne pas montrer sa faiblesse passagère.

Il n'en était pas à son premier enlèvement et son cœur s'était presque armuré contre les crises de larmes passagères de ses victimes : la plupart des êtres révélaient leur véritable visage devant le danger et la privation et il n'était souvent pas bien beau.
Séduction, larmoiement, corruption,mensonges, délation, trahison; la liste entière des bassesses humaine se complétait à chaque heure de séquestration.
Pour la première fois, les nantis apprenaient que l'argent de protégeait pas de tout, qu'eux aussi pouvaient se retrouver en situation de faiblesse, et que leur éducation et leurs principes, dont ils reprochaient jadis les lacunes au petit peuple, fondait comme neige au soleil devant l'instinct de survie....
Il les haïssait pour leur faiblesse, il les haïssait parce que lui avait survécu dans des conditions parfois pires, parce que lui avait serré les dents lorsque la faim lui tenaillait l'estomac, sans quoi son père lui mettait une douloureuse correction pour lui apprendre à endurer...Endurer...pour devenir quoi ?

Il essuya le visage de la jeune fille et y lut le désespoir et ce sentiment que seuls ceux qui ont un jour était abandonné de tous peuvent connaître....
Lorsqu'il opérait en Bourgogne, un homme lui avait appris que vivre en marge de la société ne signifiait pas forcément être mauvais, que l'argent des uns pouvaient passer dans les poches de ceux qui en avaient le plus besoin, qu'une cause hors-la-loi pouvait être autre chose qu'une course effrénée contre la potence parsemés de plaisirs rapides et sans idéal...
En croisant ce regard triste et ce visage meurtri, il sentait au fond de lui qu'un peu de cette fierté passée était morte avec ce qu'il était devenu maintenant : un mercenaire sans rêve....

Les écus sonnant et trébuchant se firent fardeau encombrant dans sa ceinture et il, une fois encore, il se sentit coupable.
Il servait la haine pour quelques pièce et n'y trouvait aucun plaisir, pas ce sentiment agréable qu'il avait lorsqu'il lançait une miche de pain dans les mains des gamins crasseux des faubourgs de Dijon.
Sans trop sans apercevoir, il avait nettoyé le visage de la jeune fille avec un peu de son eau....Il coupa une tranche de pain au lard qu'il avait volé sur le marché le matin de l'opération et l'approcha de sa bouche: elle n'avait pas mangé depuis le matin et devait crever de faim


- Manges ça, ça ira mieux après...J'ai qu'une seule envie, c'est de toucher mes pièces et te rendre à ton mariole...J'en ai soupé d'servir de nounou à une foutue diablesse...ajouta t-il sur le ton de la plaisanterie...
Alienaure
Bois de Bastide, près des ruines de la Chapelle Saint Fiacre


Même sa volonté lui faisait défaut. Et elle ne parvenait plus à retenir les larmes. Trop de choses en si peu de temps... Beaucoup trop de choses...
Partie en colère un petit matin trois jours auparavant, elle avait connu la colère comtale, une demande en mariage, un tête à tête surprenant avec son cousin, la mort de son beau-père, un enlèvement qui tournait au cauchemar et des doutes de plus en plus grands quant à la fidélité de son fiancé.
Sans oublier le mélange détonnant de fatigue, de peur, de froid et d'abandon.

Elle ferma les yeux quand il posa la main sur son visage et commença à lui caresser d'une paume rêche. Alors le dégoût vint s'ajouter au maelström déjà présent, et les larmes redoublèrent.
Non... Il ne pouvait pas... Pas ça... S'il osait la toucher plus, elle en mourrait, à n'en pas douter. Jamais elle ne pourrait plus se regarder en face s'il prenait son innocence... Il ne pouvait pas... Jamais elle ne survivrait à une telle humiliation. Et plus que jamais le Comte irait voir d'autres femmes, dégoûté d'elle. Autant se jeter des haut d'une muraille si elle revoyait Limoges un jo...


- Manges ça, ça ira mieux après...J'ai qu'une seule envie, c'est de toucher mes pièces et te rendre à ton mariole...J'en ai soupé d'servir de nounou à une foutue diablesse

Brusquement, Aliénaure ouvrit les yeux. Un bout de pain odorant chatouillait ses narines et la croute caressait ses lèvres.
A manger... Il ne voulait pas la prendre de force, mais la nourrir!
Un fou rire monta dans sa gorge, qu'elle réprima bien vite. Se moquer de lui maintenant déclencherait peut-être des foudres qu'elle risquait de payer fort cher. Pour une fois, obéir était peut-être bien la meilleure chose à faire.
Alors elle tendit le cou et mordit dans la pain. Son dernier repas datait de la veille au matin, petit-déjeuner partagé avec le Comte. Et elle savait que ses forces finiraient par la quitter sous le joug d'un jeune trop long.


Merci...
_________________
Ewaele
[La mort au bout de sa lame… Fière jusqu’au bout!]

Qu’avait-elle ressentie exactement au moment ou il l’a désarma ? Ce n’était point de la peur dans ses yeux mais, du dégoût, de l’amertume et de la déception, sans doute un mal être aussi, car ses pensées se tournèrent vers son père, elle venait de commettre une erreur. Non l’erreur ! II ne lui restait pour le moment aucune possibilité de réagir pour revenir dans le combat, elle allait devoir subir en attendant de peut être pouvoir reprendre le dessus sur son adversaire.

Subir…
Un coup de pied dans ses tripes, l’invita à rejoindre un mur elle se retrouva plaqué le ventre, la poitrine, et le visage contre la pierre froide, ses mains voulurent atténuer le choc, mais tout ce qu’elle réussit à faire c’est de s’abîmer les paumes, deux feux prirent place comme des brûlures sur cette peau fine, une grimace s’afficha sur son visage alors qu’elle se retournait doucement, les mains crispées pour faire face à Jules…

Elle le regarda arriver sur elle la pointe de son épée tendue, son pas était sur et souple, pas le temps de fermer les yeux que la lame pénétrait dans ses chairs, son épaule gauche s’affaissa légèrement alors qu’un cri sorti d’entre les lèvres de la rouquine… Elle déglutit et prit la lame à pleine main dextre pour essayer d’arrêter cette torture qui la mettait à mal, elle n’était plus a cela prêt de toute façon, et puis dans ce genre de situation, on ne réfléchit pas toujours aux conséquences de ses gestes… Elle devait arrêter le massacre, ou bien son corps ne ressemblerait plus à grand-chose même dans la mort… Elle commençait à voir se profiler la faucheuse. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elle irait jusqu’au bout, plus il lui ferait mal, et plus elle serait fière, plus il la blesserait physiquement et mentalement, et plus elle afficherait un sourire ironique sur ses traits, la peur ? Non jamais, jamais elle lui donnerait ce plaisir, plutôt mourir que de lui montrer ses faiblesses et le voir se délecter !

Mais apparemment la maltraitance ne devait pas s’arrêter là, il avait une rage surprenante en lui, une haine intérieure, et il se déchargeait sur la rouquine, qui ressemblait plus à une poupée de chiffon pour un enfant en colère passant ses caprices dessus, qu’à ce qu’elle avait pu être un jour sans doute… La lame doucement se retira, elle cru un instant qu’elle allait avoir un peu de répit et dans une ultime tentative, essayer un mouvement de fuite, de combat, de… Fol espoir que celui là… Il devait être écrit qu’elle mangerait la pierre et la poussière… Projeter au sol elle s’écrasa lamentablement… Une de ses pommettes éclatant dans cette rencontre de la roche et de la peau, l’une sans nul doute, moins résistante que l’autre…

Et de poussière tu retourneras poussière, voilà tout ce dont ses pensées étaient capables de faire alors qu’il venait appuyer son genou sur sa gorge… Il parlait, mais elle s’en moquait, elle voyait la fin arriver, et elle ne lui offrirait pas ce qu’il attendait tant. Pas elle, trop droite, trop fière, elle ne baisserait pas les yeux, elle ne le supplierait pas d’arrêter. Sa mâchoire se crispa, et elle se fit défiante, plongeant ses émeraudes dans ses yeux, elle afficha un sourire digne de ce nom ! Ironique, moqueur, elle bravait ses peurs, ses doutes… Sa vie !

Dans un ultime mouvement alors qu’ils s’affrontaient du regard et qu’il la menaçait de mort elle lui cracha au visage, lui envoyant son sang en pleine face le tâchant de ses fautes, d’avoir voulu jouer avec le corps d’une femme, avec son corps à elle… D’avoir voulu lui faire mal, mais de tout cela il devait s’en moquer !


Tue moi si tu en es capable, vas-y achève moi ! Tu te crois fort, tu te crois invisible car tu m’as désarmé… Tu te sens homme !

Elle ricana presque, car les douleurs de son visage rendaient ce mouvement difficile voir impossible…

C’est tellement beau de voir le sexe fort se déchainer ainsi, mais sache que je me fous de ce que tu peux ressentir, du plaisir que tu prends à me faire souffrir, oui vas-y tue moi… Retire la vie puisque, tu crois être capable de pouvoir le décider pour les autres, mais ne me rate pas car, a contrario moi je ne te ferais aucun cadeau !

Elle vit la lame prendre son envole et venir au-dessus d’elle comme si la condamnation était déjà prononcée… Elle allait mourir, c’était son choix, et elle ne bougerait pas pour échapper à son verdict ! Juste le fixer et défier la mort.

Des images par milliers venaient envahir sa tête… Sa dernière pensée serait pour lui…

_________________
Trokinas
[Chateau de Limoges - La fine équipe]

Trokinas écouta attentivement l'intégralité des comparses, et hocha la tête aux dires de Breccan et Shiska.

Bien alors, je vais m'occuper de faire les courriers au Comte de Brassac, il doit être pris par ses nouvelles fonctions à Paris et je vais essayer de voir Flaiche dès que possible. En attendant, allons prendre du repos. Et je vous donne rendez vous au milieu de l'après midi devant les portes de Limoges, avec chevaux et armes.

Le Baron fit demi tour, et prit congé des différentes personnes présentes. Il allait faire un dernier tour vers son bureau pour prendre des affaires, faire un courrier, chercher Flaiche, puis irait se reposer, mais il savait qu'il n'arriverait pas à fermer l'oeil vue son excitation.

[Un peu plus tard dans les rues de Limoges]

Trokinas se dirigea vers l'hotel des Alterac à LImoges et demanda à voir Flaiche.
_________________
Flaiche
Assis à son bureau, un verre à la main, Flaiche réfléchissait, les yeux dans le vague. Tant de bouleversements en si peu de temps. Tant de changement dans sa vie si confortable, si parfaitement immuable. Du moins en apparence. Tout avait basculé, tel le bureau sur lequel ses affaires reposaient, quelques jours, quelques semaines auparavant...il ne le savait plus. Parfois le temps prenait un malin plaisir a nous paraitre éternité, parfois il s'envolait si vite qu'on avait l'impression de le perdre, le voyant s'enfuir sous nos yeux impuissants. Flaiche était pris au piège entre les deux, courant après ses heures de labeur, fuyant a son tour lorsque seule la quiétude aurait du étreindre son être.

Ses démons intérieurs n'était pas revenus le hanter. Sans doute le seul point positif dans sa situation actuelle. Le seul lorsqu'il n'était pas près d'elle. Elle savait l'apaiser d'un seul regard, d'un seul sourire. Elle était cette main qui se joint à la notre, allégeant ainsi le fardeau d'une charge trop lourde à porter seul. Malheureusement, ils avaient tous deux fort à faire et il fallait bien admettre que leurs instants partagés étaient des plus éparpillés.

Flaiche soupira. Cela faisait des heures qu'il travaillait dans son bureau, las de passer d'un dossier à un autre, la pile des dossiers à traiter s'entassant au fil de la journée plus rapidement que ne descendait celle des dossiers mis à jour.

Quelques coups frappés sans force le sortirent de ses songes. Reconnaissant l'inimitable façon de faire de son nouvel intendant, le vicomte soupira a nouveau, se demandant quand dossiers et soucis divers éviterais d'arriver en masse. Finissant son verre d'un trait, il le déposa sur le bureau, non loin de la bouteille de laquelle son contenu était tiré, repris contenance, ou du moins l'espérait il, et répondit:


Entrez

La poignée de la porte s'abaissant lentement, puis la porte s'entrouvrit sur le même rythme. L'intendant se montra, avec son expression et son maintien flegmatique. Soupir intérieur, et questionnement concernant l'opportunité de garder un tel zozo a son service. Bref, écoutons.

Pardonnez de déranger encore monseigneur mais nu homme disant être vicomte Trokinas de Saint Junien

Le comte Trokinas ? tiens donc, cela faisait un moment que Flaiche ne l'avait ni vu ni même croisé. Que pouvait il donc lui vouloir. Nouveau coup d'oeil à l'intendant et il lui signifia:

Faites le entrer, et conduisez le jusqu'ici je vous prie.

Acquiescement de l'intendant, sur le départ. Il inspecte vivement la pièce du regard et retourne a l'entrée rechercher l'invité.
_________________
Trokinas
Le Vicomte entra donc, et fut pour la première fois dans l'hotel des Alterac, ce qui n'était pas rien. Il connaissait bien les époux, et avait longuement travaillé avec Marie Alice du temps où il était Secrétaire d'Etat.

En entrant, il se fit la reflexion, qu'il devait empester la fumée, et en regardant ses habits, il se dit que vraiment, il n'avait pas une tenue digne du rang de la personne qu'il allait voir.

Il vit ensuite entrer Flaiche, et fut heureux de le voir. Mais ce ne fut pas de longue durée, vues les circonstances, cela ne dura gère. Il hocha la tête, respectueusement.


Mes respects, Monseigneur. Je viens vous voir pour vous apporter une bien triste nouvelle, et pour vous demander votre aide.

Petite pause pour laisser à son interlocuteur le temps de se préparer à prendre la claque qui l'attendait. Mais Flaiche était un homme qui en avait connu d'autres, donc le Baron se doutait que maintenant, il pouvait y aller... mais pas sans ménagement non plus.

Il est arrivé plusieurs malheurs cette nuit au chateau, et je vous demande humblement d'excuser ma tenue, qui est expliquée par ces evenements justement. La soirée avait bien commencé, par les anoblissements. Mais un malheur est arrivé au cours de la soirée : le Comte Stannis a trouvé la mort, assassiné.

Là encore une pause, car Flaiche se devait d'encaisser cela. Le Baron ne savait pas quelles relations entretenaient les deux hommes, mais il se doutait qu'ils se connaissaient.

Mais cela ne s'est pas arrété là. Un feu a été allumé au castel, mais nous avons pu le maitriser. Ce n'était qu'une diversion afin de pouvoir enlever deux personnes : Alienaure de Malemort, et la Comtesse Ewaele. Et j'aurais besoin de vos services de médicastre, car nous avons l'intention de mener une opération de secours. Au cas où elles seraient blessées, nous aurions besoin de vos services.

Le Baron se sentait bien fatigué, mais il avait réussi à tout dire. En faisant ce résumé, il se rendit compte de l'importance des problèmes qui étaient survenus. Et dire que la veille au soir, il se préparait pour une soirée mondaine... cette nuit semblait avoir duré des sièces.
_________________
--Adonis
Courir...Il fallait...Vite...
La silhouette difforme et animale traversait le bois comme une ombre monstrueuse. Son souffle furieux rompait le silence tranquille de la pinède et provoquait l'émoi chez les créatures nocturnes : une chouette hurla avant de s'envoler dans un battement d'aile terrorisé.

Enfin...Lumière...Chapelle...
La lame bleutée glissa le long du cou difforme du bossu qui se secoua furieusement....


- Rumphfrarrr ! Me lâcher !!!

L'étreinte se dessera et les mains squelettique relachèrent leur prise sur la nuque de taureau du monstre...

- Adonis ? T'étais sensé rester à Limoges crétin ! Tu as du laisser des traces partout, abruti comme t'es !

Toujours la faute d'Adonis...Adonis avertir ses amis ...et toujours mauvais et bête...

Le bossu roula la tête d'un air penaud et frappa du poing sur un arbre qui émit un craquement...


- Pas la faute à Adonis...

- Ca va, couillon...Dis moi pourquoi t'es venu ...

Ravi d'avoir été excusé, le bossu esquissa un sourire niais, qui découvrit sa dentition effroyable, puis secoua la tête...

- Oublié...

Levant les yeux au ciel, la Camarde se frappa le front et secoua la tête, désespéré...Adonis leva son regard bovin vers la lune, cherchant en vain à se rappeler le pourquoi initial de sa course infernale...Puis, il croisa celui de la jeune fille attachée..
Quatre très longues secondes passèrent, tandis qu'immobile, la bouche ouverte, le monstre senti un très fort effort de reflexion lui contracter le cerveau...


- Adonis se rappeler ! Gens du château vous poursuivre !!!
Alienaure
Le morceau de pain au lard s'était révélé étouffant et serait sans doute mieux passé avec un peu d'eau. Mais elle ne devait pas trop se plaindre. Son bourreau avait quelque peu laissé tomber sa garde et se laissait presque aller à un peu ... d'humanité.
Toutefois, la fatigue commençait à sérieusement se faire ressentir. Les yeux devenaient brûlant du manque de sommeil et des larmes par trop versées depuis la veille. Son corps, engourdi, commençait à faiblir. La cordelette qui la retenait prisonnière commençait à brûler sa peau nue à certains endroits. Le froid finissait par devenir mordant. Ses blessures persistaient à vouloir la lancer régulièrement... Très régulièrement... Trop, même...

Soudain, La Camarde se redressa et saisit son couteau. Du bruit...
Et une autre mocheté dans les parages. Bien vite saisie au col par son ravisseur.
Et elle croisa son regard. Un frisson lui parcourut l'échine. Le bossu avait cette lueur inexpressive que seuls les attardés, les benêts et les saint d'esprit, peuvent avoir. Elle eut presque un élan de pitié.
Jusqu'à ce qu'il dise la raison de sa présence.

Son cœur manqua un battement.
Le Château... Limoges... Le Comte... Son Comte avait été alerté. Et il venait!

Alors l'instinct primaire qui nous étreint lorsqu'on est en danger se réveilla. Son corps expulsa la fatigue. Son esprit annihila toute douleur. Et une chaleur diffuse revigora ses membres engourdis.
Elle se tortilla contre l'arbre qui râpait sa peau de son écorce rugueuse.


A L'AIDE !!! AU SECOURS !!! TROKINAS !!!

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)