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[RP] La Résolution

--Camarde
Lorsque les cris retentirent, la colère de la Camarde remonta instantanément : voilà bien à quoi menait la pitié et l'humanité.
Une faiblesse et les chiens en profitaient pour vous mordre la main. Nul doute qu'elle serait au premier rang pour le voir pendu, si cela venait à en être le cas...

D'un pas rapide il se tourna vers elle et lui asséna une gifle monumentale pour la faire taire...


- J't'avais prévenu la garce ! T'as voulus jouer à la plus maligne, tu vas le regretter...Adonis, garde moi ce serpent et n'hésite pas à lui en coller une si elle recommence.
Je vais prévenir notre payeur...


Le bandit accéléra le pas en direction de la chapelle : il fallait quitter l'endroit au plus vite pour éviter la battue et se tenir prêt.
Flaiche
Flaiche s'était levé pour accueillir Trokinas. Cela faisait un temps certains que les deux vicomtes ne s'étaient croisés, et Flaiche se demanda si le mandat de celui ci allait avoir laisser des traces sur le visage de celui ci. L politique, en en particulier dans certains comtés et duchés dont faisait parti le Limousin, la politique avait parfois cet effet pervers de changer les gens. Changer dans leurs attitudes, dans leur façon de se comporter. Mais plus grave aussi, dans leur âme même, ce qui transparaissait généralement à travers les regards.

Si Flaiche fut surpris à l'arrivée de son invité, ce ne fut pas tant par son regard mais plutôt par la tenue de celui ci. Pour sur, il s'attendait à toute autre que de le voir ainsi...''dépenaillé'' mais il comprit pour avoir l'habitude de ce genre de surprise, un médicastre étant souvent sollicité en urgence dans des tenues plus ou moins convenables, que quelque chose avait du arriver et que l'on devait avoir besoin de ses services.

Écoutant son homologue avec attention, il eu confirmation de ce qu'il avait sentit venir. Cela était cependant pire qu'il ne l'imaginait, Trokinas faisant allusion à plusieurs malheurs. Le premier sonna comme un coup de fouet. Un meurtre, et pas des moindre qui plus est. Stannis. Personnage controversé et souvent méjugé, un frère d'arme qu'il lui avait été donné de connaitre un peu. Il appréciait le personnage, son caractère exaspérant pour la plupart l'amusait beaucoup, et il lui connaissait de grandes qualités, notamment de grandes connaissances dans la justice, domaine que Flaiche appréciait lui même pour avoir été juge.

La suite arriva sans attendre. Le feu, la diversion, l'enlèvement. Grimace quand il entendit le nom d'Aliénaure, il ne la connaissait que peu mais la savait personne de qualité. Douche froide par contre au nom d'Ewaele.
Il but avec une impatience certaine les paroles qui suivirent, désireux d'en savoir plus, d'avoir des détails, sur les possibilités de ce qui avait du arrivé et pourrait arrivé par la suite.
Mener une opération de secours. Soit. Flaiche se fit violence et fit taire les nombreuses questions qui l'assaillaient et qu'il aurait voulu poser sans attendre. Il savait cependant que le temps était précieux, et que son aide rapide serait plus à même d'être utile que de poser des questions dont les réponses ne feraient pas diminuer le moins du monde son angoisse actuelle. S'étant appuyer sur le bureau, s'affaissant sous le poids des nouvelles, il se redressa vivement.


Le temps de prendre quelques affaires et je suis à vous. Attendez moi la je vous prie.

Flaiche quitta la pièce sans attendre, faisant mentalement une liste de ce qu'il devrait prendre. Il ne connaissait pas la gravité de la situation, ni l'état des deux femmes, mais il prévu pour les pires situations, sachant que la mission de sauvetage pouvait tout aussi bien tourné au drame. Entrant dans l'infirmerie du domaine, il fourra ce dont il avait besoin dans une sacoche de toile. Il se dirigea ensuite vers sa chambre ou il prit son épée, glissant son fourreau autour de sa taille et revint d'un pas pressé et déterminé vers Trokinas.

Je suis prêt, nous pouvons y aller.
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Finitou
[Rue de Limoges]

Tenant son cheval par la bride, Corenthine le caressait de son autre main. Elle attendait la fine équipe pour partir vers la Chapelle.
Habillée d'un pourpoint noir et de braies noirs, elle avait glisser une fine côte de maille dessous. Cela lui permettrait peut être de voir riper une lame de dague dessus au lieu de se voir transpercée.
Son épée dans son fourreau et une dague cachée dans un repli de son habit, elle n'avait rien laisser au hasard pour cette aventure.

La chapelle était située non loin de Tulle.
Levant les yeux vers le soleil, elle se demandait ce que faisait les autres, espérant que Messire Flaiche viendrait ainsi que peut être Nicotortue.

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Breccan
[Taverne Bombarde et Châtaigne]

La fine équipe constituée de Trokinas,Corenthine,Shiska et Breccan se mit d'accord pour que tout le monde passe une dernière soirée au calme pour se reposer et se préparer histoire de ne pas se faire trucider comme une loque une fois le plan mis à exécution.
Ils auraient très bien pu faire fit de leur fatigue à venir et débuter directement une petite partie de "libère les otages et ruine les salopards de ravisseurs" mais leur expérience au combat leur a appris qu'un excès de confiance ne peut que les mener à leur perte.
C'est avec le plan bien en tête que chacun parti de son côté,Trokinas se chargea de contacter le comte Nicotortue ainsi que le vicomte Flaiche.
Ce dernier les rejoindra avant le départ.

Le poulet,lui, opta pour une soirée relax...un peu comme celle qu'il a l'habitude de passer à un détail près,d'ordinaire il n'a pas à partir en mission de sauvetage le lendemain.
Il se commanda une petite pinte et la savoura tout en pensant à la journée de demain qui risquait d'être haute en couleur et loin d'être dénué d'action et de sang...espérons juste que ce sera uniquement celui des enflures qui ont enlevé la rouquine et Aliénaure qui coulera.
Sa pinte vidée et en chemin pour une imminente expulsion par les voies naturelles, Breccan se laissa vagabonder dans ses pensées, s'imaginant les différentes façons dont les choses pourraient tourner.
Bonnes ou mauvaises...toutes les éventualités seront pris en compte pour ne pas être prit à dépourvu.
Une poignée de minutes plus tard, le Sublime quitta la taverne et regagna sa chambre pour y pioncer quelques heures avant de rejoindre le reste de l'équipe.

Le lendemain Breccan se réveilla les yeux bien en face des trous,prêt à en découdre avec la lie de l'humanité.
Il se présenta à l'endroit et à l'heure prévu où sa Corenthine l'attendait déjà, le départ était imminent.

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Trokinas
Théoriquement, et si je ne m'abuse, il s'agissait de partir en milieu de journée, donc pas de passer la soireé


[Non loin de la Chapelle]

La troupe s'était mise en marche. Des questions avaient été échangées, et Flaiche avait une vision précise de la situation maintenant. Les réponses de Trokinas avait été monosyllabiques et sèches, et rapidement, c'est Finitou qui s'était chargée des explications pour le Vicomte.

Ils arrivèrent alors à la croisée des chemins. Trokinas arréta sa monture, et les autres firent de même. Un silence pesant tomba sur la troupe. Le Baron se retourna vers les gens présents, et les regarda les uns après les autres. Il aurait pu dire qu'il était fier d'être là, d'être content de voir ces gens à ses côtés pour l'aider, mais il n'en fit rien. Pour deux raisons. La première est qu'il ne l'aurait pas pensé. La deuxième est que les gens présents ici n'avaient pas besoin de ce genre de choses. Mais le Baron parla tout de même.


Bien, nous devons nous séparer en deux groupes ici. Finitou et moi allons faire la diversion pour que vous puissiez essayer de faire une opération de secours. Je vous dis au revoir, car peut être que certains d'entre nous n'en reviendrons pas.

Et voilà, c'était laché, clair,précis et sec. Le visage fermé, les yeux fatigués mais pleins de rage et de haine, le Baron fit avancer sa monture vers la chapelle, suivit de Finitou...
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Nicotortue
[Sur les routes du royaume, puis en Limousin]

Immédiatement après la tragique nuit des allégeances, le Comte avait pris la route pour gagner l'Ile-de-France où ses fonctions l'appelaient pour un temps indéterminé. Il avait fait ses adieux - temporaires - à sa future épouse, s'était assuré que sa cousine allait bien au vu des circonstances, avait fermé son hostel limougeaud et avait enfin pris la route, tournant le dos à cette soirée de malheurs. La mort de son cousin par alliance, aussi honni eut-il été, l'avait ébranlé plus qu'il ne l'aurait avoué. Oh, pas pour le Comte de Ségur... non, l'antipathie et le mépris qu'il éprouvait pour lui étaient trop bien enracinés pour être remplacés par un quelconque sentiment de bienveillance. Non, il s'agissait juste de réflexions amères sur la fragilité de la vie et la brièveté de l'existence humaine. Bref, des pensées qui ne plaisaient guère au Comte, surtout dans la perspective de son union prochaine.

Aussi, pour se changer les idées, il prit le temps pour gagner la capitale, décidant de visiter les amis qu'il avait sur le chemin. L'avancée de sa petite troupe était donc lente, entrecoupée de parties de chasse et de réceptions chez les nobles de sa connaissance. C'est donc non loin de la frontière limousine, chez un Vicomte ami de longue date, que le pigeon de Trokinas parvint à son destinataire. Il trouva les 2 nobles nonchalamment accoudés sur la table de la grande salle de réception, les reliefs d'un repas gargantuesque trônant encore devant eux, à se rappeler les histoires de leur jeunesse commune. A s'entendre dire qu'un courrier du Limousin venait d'arriver pour lui, les sourcils comtaux se froncèrent et il tendit la main, saisissant la missive d'un geste impatient, et presque colérique. Quoi donc maintenant ? Ne pouvait-on donc le laisser tranquillement vaquer à ses occupations ? Devait-on le déranger sans cesse pour des broutilles ?
Pourtant, lorsqu'il lut les 2 lignes que Trokinas lui avait écrites, toute couleur quitta son visage et le parchemin tomba à terre, la main qui le tenait tremblant tellement qu'il aurait été impossible qu'elle le tienne plus logntemps. Balbutiant quelques mots d'excuses à son hôte, il en prit immédiatement congé et, quelques petites minutes plus tard, il galopait à fond de train en direction du Limousin.


Son regard était aussi insondable que le puits le plus profond. Les prunelles d'habitude vertes étaient de la couleur d'un orage été, annonçant la tempête. Une rage incommensurable bouillonnait au fond de lui... contre lui-même,contre Trokinas, contre l'armée limousine, bref contre l'ensemble des choses terrestres et extraterrestres. Il n'aurait pas été bon de croiser sa route en ce moment précis, tellement sa colère était aveugle. Pourtant, au fond de lui, une peur incontrôlée tordait ses boyaux, à l'image de la Comtesse enlevée, prisonnière et Aristote savait quoi d'autre.
Il talonnait sans cesse sa puissante monture, l'entraînant toujours plus loin, toujours plus vite. Son escorte, moins bien montée, avait le plus grand mal à soutenir le rythme et déjà quelques hommes d'armes avaient été contraints de s'arrêter, leurs chevaux crevés sous eux. Le Comte n'en avait cure... il fallait qu'il arrive à temps en Limousin. Jamais il ne se pardonnerait d'arriver trop tard, de ne pas participer à ce qui avait bien pû être mis en place. S'il fallait pour cela changer les écuries de Turenne, bien ! Cela n'avait guère d'importance. Sans y avoir prêté attention, le Comte était encore en habit de chasse, en cuir, entièrement noir. A peine quelques fines broderies d'argent égayaient-elles la rigueur de la tenue. Cela servirait peut-être...


Plus tôt qu'il ne l'avait prévu, mais cependant pas assez rapidement pour lui, les frontières limousines se présentèrent puis disparurent derrière lui. Bientôt les murailles de Limoges se dressèrent, rapidement franchies. Là, grâce à son humeur de dogue et à son nom, il put obtenir, non sans mal, la direction prise par la petite équipe de sauvetage (il y avait toujours un badaut au coin d'une rue. Il était peut-être déjà trop tard mais le Comte fit faire demi-tour à son étalon et reprit le chemin inverse.
Cette fois-ci, il était seul. Il avait compris qu'il s'agissait de quelque chose de discret, de presque informel. Aussi avait-il ordonné aux quelques membres de son escorte qui étaient parvenus à le suivre de gagner l'hostel de Brassac et d'avertir l'intendant Guillaume de la situation. Il saurait quoi faire. En attendant, toujours au galop, le Comte scrutait le chemin, espérant voir les membres de la mission de sauvetage, espérant qu'il pourrait les rejoindre à temps pour les aider. Sa bouche n'était plus qu'une fine ligne, dure, signe de détermination et d'une volonté farouche de vengeance.
Contre toute attente, sûrement grâce à la bienveillance d'Aristote, au bout d'un certain temps, il repéra ceux qu'il souhaitait voir. Il fit stopper net sa monture, salua les gens présents et commença à s'excuser de son retard, d'une voix froide, sèche, mais où on décelait pourtant un début d'appréhension. Ensuite :


Et maintenant ?
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Juleslevagabond
Prélude à la faucheuse... Aussi vicieux qu'est le goût du fer...


Tue moi si tu en es capable, vas-y achève moi ! Tu te crois fort, tu te crois invisible car tu m’as désarmé… Tu te sens homme !
C’est tellement beau de voir le sexe fort se déchainer ainsi, mais sache que je me fous de ce que tu peux ressentir, du plaisir que tu prends à me faire souffrir, oui vas-y tue moi… Retire la vie puisque, tu crois être capable de pouvoir le décider pour les autres, mais ne me rate pas car, a contrario moi je ne te ferais aucun cadeau !


On pouvait appeler ça la douche à "l'irlandaise". La lame lui en tomba des mains et se ficha non loin d'une pommette de la rousse. Son corps s'ébranla, ses deux mains prirent appuis sur la dextre et la fenestre du visage rougi par ses coups, sur le sol frais des ruines.
Tout s'embrouillait, sa tête lui faisait un mal de chien, il était trop facile de pouvoir l'achever dorénavant. De puissant il n'était devenu que le triste reflet du mal qui le rongeait...

Heureusement pour lui que Ewaele devait reprendre son souffle et pendre conscience de son état.
Le flou laissa sa place à plus de clarté mais ce fût pire, une image, une qu'il ne voulait sûrement pas revoir lui apparu nettement : Ewaele n'était plus, non c'était une autre dont il essayait de prendre la vie, et il la connaissait trop bien...

Ses yeux de jais fixaient avec peur et surprise la vision merveilleuse et vicieuse. Le visage d'ange était blanc, pur, des cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, le regard était perçant et apeuré... Brusquement des taches de sang lui apparurent sur une pommette ; était-ce lui ou elle qui saignait ? Il n'y pensait pas, sa peur doubla, il n'y croyait pas, c'était un rêve merveilleux, mais un cauchemar aussi, ca ne pouvait pas...

Sa voix mielleuse mais teinté de peur l'assomma :


Arrête ça Jules... Je t'en prie...

Puis le retour à la réalité ne se fît pas attendre, l'ange se sauva, laissant place au visage crispé et blessé de l'irlandaise. Son dos était poussé par les faibles - mais encore vives - jambes de la Boesnière, elle lui avait enlevé son ange, il voulait la revoir, c'était sa drogue, comment osait-elle ?!

La gifle ne se fît pas attendre plus longtemps, ce qui stoppa net l'essai de la rousse, tête sur le côté sous l'élan du coup...
Le jeune homme se releva et l'empoigna de ses deux grandes mains au col une nouvelle fois. Le choc sur le mur des ruines ne fût pas assourdissant mais le corps lui cria sa douleur, la rousse se plaignît.

Jules pesta, encore plus, grincant des dents. Il sortit son poignard de sa ceinture et posa la lame assez fort sur le cou de la Boesnière... Un léger filin rouge parcouru la lame tandis qu'il la menaçait :


Jamais tu n'arrêteras hein...

Coup de poing au ventre de sa main libre, pour être sûr qu'elle l'écouterait bien

Ecoute moi bien, Ewaele de la Boesnière, il serait tragique que deux nouvelles tombes soient creusées au cimetère : la tienne et... Celle de l'homme en qui tu as placé tes espoirs de vie !

La noble se débattit moins à ses derniers mots, il lacha le poignard pour la mettre face contre mur et l'attacher aux mains. Le grand homme repoussa Ewaele à terre et récupera les armes au sol, jettant souvent un coup d'oeil à la morte vivante...

Cela fait il s'entreprit à un bandage de premiers secours pour permettre à la rousse de tenir assez de temps jusqu'à la nuit, il fallait bien que la"marchandise" soit encore sur pieds si la Camarde voulait récuperer son dû...


Enfuis toi encore et je ne réponds plus de vos vies... Et crois moi que je mettrais tout en oeuvre pour la petite occasion !

Il n'avait pas grand chose dans sa sacoche à part ce tissu propre et une éponge imbibée de chanvre indien, de jus de jusquiame et d'autres essences d'herbes hallucinantes mais efficaces. Il sourît en coin...

Voilà la solution à notre problème...

Jules n'attendit pas plus pour obliger la noble à respirer les doux effluves de l'éponge de barbier, il ne fallut pas longtemps pour que la rousse rejoigne les Enfers de Morphée...

Il ne lui restait plus qu'à attendre la venue du Baron, la fin de cette folie, de cette douleur... La panacée de sa vengeance.


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La lueur du soleil faiblissait de minutes en minutes, le rouquin doucement rageait, oeil à l'affût du moindre signe. Pourquoi le Baron mettait-il autant de temps... Pourquoi choisir de venir au plus tard ?
Il n'y avait aucune chance que le messager se soit perdu ou fait intercepté lors de son envol, il en était certain.
Dès lors deux possibilités s'offrait à lui : soit Alienaure ne valait pas un sou tout comme Ewaele (ce qui était fort peu probable vu les histoires du Conseil et de ses informateurs), soit le Baron prenait son temps.

Mais pourquoi ? Pourquoi attendre le dernier moment pour venir alors que son aimée et une grande personne du Limousin ont disparus ?!

Un bruit... Des pas... Eux ? Non la Camarde, accompagné de près par son acolyte de bossu, tenant sur son épaule la brune.


Ils ne seront pas seuls...

Le regard du rouquin se porta sur Adonis, qui affirma les dires de son "maître" d'un grognement et d'un hochement de la tête. Ainsi donc le Baron prévoyait un plan, et manquait de respecter les lignes de la lettre... Bien. Alors lui aussi il saurait lui renverser son piège... D'un signe de main il invita la Camarde à discuter de la contre attaque, tandis que son acolyte reposait la Malemort près de la Boesnière et se délectait du spectacle des jeunes femmes "innocentes" s'offrant à ses yeux.
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Mirdan
[ROCHECHOUART - FERME - MIDI]

Appuyé sur la barrière près de l'auge, il observait ses quatre cochons.
Les autres cochons avait accepté le porcelet. La surveillance de l'acclimatation pouvait cesser. Le chaudron devait être chaud dans la cheminée et le ragoût prêt à être consommé.
Ses pensées dérivaient sur son travail du lendemain. Remettre du maïs dans l'auge au petit matin et tâter la queue du plus ancien porc.



Il espérait devoir encore attendre un jour de plus pour embaucher un écorcheur.
Ce soir, Dame Alienaure rentrerait avec le chariot et son commis. Décharger dans la nuit dans l'entrepôt de mairie. Charger la charrette de bois et de fer pour ravitailler le marché dès l'aube.
Demain matin, les bouliers vont cliqueter. Quelles marchandises ont été vendues sur la dernière foire comtale et à quels prix ? Quels sont les invendus ? Combien de marchandises ont été achetées ? Combien de temps la mairie pourra tenir avec le stock ? Combien d'écus restent-ils ?

Encore deux jours avant l'élection du prochain maire, Dame Alienaure ne se représentera plus. Il escomptait au moins une semaine de stock avant que le nouveau maire ait à subir l'ire des villageois.

Il est temps de rentrer se dit-il en se dirigeant vers la porte de sa chaumière...

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Trokinas
L'arrivée du Comte ne passa pas inapercue. Trokinas s'arréta en entendant le cheval de Nicotortue, et avait posé sa main de manière réflexe sur le pommeau de son épée. En voyant le Comte, son visage se détendit, mais aucun sourire n'apparut.

Bienvenue votre Grandeur. Je vous que vous avez fait vite. Nous sommes sur le point d'essayer de négocier avec ces manants. Maintenant, je me dois d'aller les rencontrer, pendant que l'autre groupe, constitué des personnes présentes ici, ira essayé de faire une opération de secours. A vous de voir où vous voulez vous situer, mais les ravisseurs ont précisé que je pouvais venir accompagné, mais d'une seule personne.

[Quelques instants plus tard]

Le Baron fit avancer son cheval. Il était accompagné d'une seule personne, donc le contrat était rempli. Il se tenait droit sur sa selle, et aucune peur ne venait serrer ses entrailles. Au contraire, une véritable tempète de colère régnait dans son coeur, et menaçait d'envahir l'ensemble de ses sens. Il mit pied à terre en arrivant en vue de la Chapelle. Il regarda la personne qui l'accompagnait, mais ne prononça aucune parole. Ses masseters étaient contractés à se rompre, signe d'une grande rage.

Il attacha son cheval, et s'avança vers les hommes devant la chapelle d'un pas ferme, décidé, mais posé, sans aucune précipitation. Au fur et à mesure qu'il s'avançait sa main droite le démangeait, et il n'avait qu'une envie celle de foncer dans le tas et de faire cesser cette mascarade inutile et débile.

Le moment de vérité allait commencer...

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Nicotortue
[Près de la chapelle]

Il écouta le Baron le mettre rapidement au courant et, à la mention qu'une seule personne pouvait l'accompagner, il talonna légèrement sa monture qui s'avança au niveau de celle de son interlocuteur. Son regard d'une froideur polaire aurait dissuadé n'importe qui de lui refuser cette place. Sa place était là et nulle part ailleurs. Il aurait eu bien des choses à dire mais ce n'était ni le lieu, ni le moment. Il serait bien assez temps plus tard pour solder les comptes et voir à qui incombait la responsabilité de ces tristes événements.

Je vous suis. Nulle autre personne que moi ne vous accompagnera. Quant aux négociations, soit, mais je veux voir ses bandits branchés au plus tôt, qui qu'ils soient ! Ils sauront ce qu'il en coûte de s'attaquer à ma famille !

[Quelques instants plus tard]

Le Comte fit comme le Baron, démonta et attacha les rênes de son étalon à une branche basse. Il ne retourna pas les regards que Trokinas lui lança de temps en temps. Il se concentrait pour calmer sa colère et se forcer à analyser la situation d'un oeil nouveau, froid et calculateur. Cela faisait longtemps qu'il n'avait été face à une situation de ce genre mais il savait que, bien souvent, l'intelligence procurait l'avantage à celui en en faisait le plus preuve.
A son tour, il s'avança vers les ravisseurs, cherchant Ewaele des yeux mais il ne pouvait la voir. Pas encore. D'un geste inconscient, signe de nervosité habituel, il lissa le cuir de son habit. Bien, que le jeu commence !
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Ewaele
[Dans une chapelle... Un corps une âme en perdition]

Ewa, dans sa lamentable mélancolie, sa souffrance indicible, n'avait pas remarqué le corps d’Aliénaure. La douleur lui lacérant le crâne, elle n'était d'ailleurs pas encline à prêter attention à autre chose que la déchirure de son âme. Son corps torturé ne laissait que vaguement présager de la douleur qui l'habitait. Le rictus abominable de sa bouche et ses yeux humides trahissaient, la danse du désespoir dans son être.

Observant retranchée le pathétique spectacle l'esprit en son fort intérieur priait. Ici l'espoir était banni, ainsi que la joie, l'amour, l'essence même de la vie… Un vrai cimetière somme toute pour la douce affalée sur le sol.

Elle restait prostrée, et son esprit n'osait interrompre les gémissements inhumains et les pleurs inaudibles qui s’évacuaient de son corps. Pourtant lorsque celle-ci ne tenant plus de tant souffrir, se roula par terre, elle ne trouva que le sol froid.

Dans ce lieu sinistre les seuls sons étaient les plaintes à peine perceptibles, et filtrés par le marbre sale des pierres, des vers grouillant tout autour d’elle. Aussi le murmure mélancolique et douloureux d’Ewa trancha net dans l’abject fond sonore.

Nulle tristesse ne méritait que l'on se laisse ainsi aller… Relève-toi donc et affronte la douleur de ton existence, regarde les choses en face et si tu t'en sens capables crache leur au visage.

Lentement, dans un craquement sinistre, elle tourna sa tête vers son interlocuteur, et posa son regard meurtri et rempli de rage, elle positionna son corps afin de se placer prête à l'attaque, elle savait qu’elle serait bien incapable maintenant de faire quoique ce soit, mais c’était instinctif, même si elle ne maitrisait plus rien. Les yeux froids aux pupilles blanchâtres frémissaient, et les commissures de ses lèvres bougèrent un temps, laissant passer un son guttural rauque.

Elle perdait pied, elle n’était plus rien… Son corps à présent recroquevillé comme un enfant qui vient de naître n’était que chaos et douloureux… Ses yeux se fermèrent elle partait naviguer vers d’autres limbes…

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--Adonis
La peau de la femme aux cheveux oranges était douce...Comme le mouton qu'Adonis avait attrapé, une fois, dans la grange du père Mulin.
La petite chose avait bêlé, mais la poigne d'Adonis était ferme...Le petit coquin avait voulu le frapper de ses minuscules sabots, alors Adonis avait serré plus fort...Le petit animal ne bougeait plus, il était sage et Adonis pouvait le caresser tant qu'il voulait...Mais après, il avait du le jeter dans les fourrées, car il était cassé...Adonis était triste.

Le souvenir douloureux du petit mouton fît naître des larmes sur son visage difforme, tandis qu'il passait la main sur la chevelure orange...La femme ne bougeait pas, comme le petit mouton, mais elle respirait, elle...Même si elle avait du sang sur le visage, comme lorsqu'il avait frappé cet homme à la taverne, avec le tabouret....Adonis n'était pas mauvais...Non...Sa mère le lui avait toujours dit "C'est pas un mauvais garçon, mon Adonis, il est rien couillon c'est tout !"...
Adonis ne comprenait pas le sens de "couillon", mais maman avait toujours raison...

Le femme aux cheveux orange n'avait pas repoussé Adonis en criant d'horreur comme toutes les autres, sur qui il avait tu frapper fort...Adonis n'aimait pas le bruit...Surtout le bruit strident des cris de femmes..
Il aimait bien les femmes, car leur peau était plus douce...plus douce que les moutons encore..
Si la femme n'avait pas repoussé Adonis, cela voulait peut-être dire qu'il lui plaisait....
Son oeil le plus valide observa le corps allongé...Elle n'avait pas bosse et son visage était joli, comme les fées des histoires que lui racontait sa maman...Même si elle avait le visage pleins de bleus, comme l'homme qui s'était moqué de sa bosse et qu'il avait du frapper avec une roue de charette pour qu'il se taise...Adonis ne lui en voulait pas d'avoir des bleus, pour lui, elle était la plus belle femme qu'il est vu et elle voulait de lui...
--Camarde
- Ha les fils de putain ! siffla la Camarde en risquant un oeil au dehors, après avoir entendu les galops de cavalier....

Il n'arrivait pas à les compter mais ils seraient de toute façon plus nombreux...Quelle idiotie d'avoir récupéré la gourde rousse ! Pour sûr elle allait attirer toute l'armée avec elle !
Cette chapelle allait se révéler être un véritable piège à rat pour eux tous si les guerriers lançaient un assaut construit...
Quelle idée d'avoir donné l'endroit pour recevoir la rançon, il était évident que le nobliau ne tiendrait pas une pareil parole ! Tous comme ils étaient, ils préféraient tuer leurs filles et leurs soeurs plutôt que de dépenser une pièce et de voir leur autorité bafouée...Et le petit démon ? Ce petit serpent qui mordait dès que la garde était baissée...Ho non ! C'était décidé, plus jamais de scrupules...



- S'ils lancent l'assaut on est fichus...La seule chose qui nous reste, ce sont les grognasses, sauf vot' respect...Si ces emplumés respectent leurs principes, ils prendront pas le risque qu'on leur coupe le cou...Faut qu'on tente une sortie...
Finitou
[Aux abords de la Chapelle]

Ils étaient enfin arrivés à proximité de la chapelle en ruines. Leur groupe s'était scindé en deux. Une partie qui devait les prendre en tenaille et Trokinas et elle détourneraient l'attention au mieux.

Juste avant d'être visible, ils entendirent ses sabots fouler la terre limousine. Corenthine mit une main sur son épée et sentit son coeur faire un bon.Quand le cavalier s'approcha, elle reconnut le Comte Nico.
Il devait être aussi mal que, le maintenant, Baron. Leurs promises étaient en fâcheuse situation.
Il avait échaffaudé un plan dans lequel, elle ira voir les ravisseurs avec le Baron mais c'était sans compter sur la venue du Comte.
Sa place était indiscutable.
Elle lui fit un salut de tête puis se tourna vers Trokinas.
Sans une parole, Corenthine savait où se positionner. Sa place n'était plus auprès de lui et elle la céda au profit de Nicotortue. Son métier de Lieutenant lui avait appris à prendre la meilleure décision très rapidement.

Elle resta quelques fractions de seconde suspendue au regard de Trokinas puis elle changea de direction.

Se saississant des rênes de son cheval, elle le fit partir à couvert pour prendre le même chemin que l'autre groupe.
Corenthine irait avec son mari et les autres, les prendre à revers.
Son coeur battait plus vite qu'à l'accoutumée et le vent frais fouettait son visage blême. Elle n'avait que quelques minutes de retard sur le groupe qu'elle rejoindrait rapidement.

Quelques bruits la firent ralentir. Tapis dans un recoin derrière des arbres à bonne distance de la Chapelle, étaient attachés les chevaux de Breccan, Shiska et Flaiche. Ils avaient continué à pieds pour s'approcher au plus près sans éveiller les soupçons.
Elle descendit doucement de cheval et attacha le sien. Elle passa la main sur ses naseaux pour le rassurer puis elle essaya de se repérer pour les rejoindre.

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Breccan
[On the road to in your ass - Départ vers la chapelle]

Tous les protagonistes s'étaient réunis pour le départ,dernier coup d'oeil au parfait petit inventaire pour latter de la raclure et galopez jeunesse.
L'ambiance était des plus tendue et l'heure n'était plus à la discussion,chacun savait ce qu'il avait à faire désormais.
Le groupe de Trokinas se chargera des négociations pendant que l'autre composé de Shiska, Flaiche et bien sur Breccan restera tapie dans l'ombre,attendant que la diversion fasse effet pour ainsi saisir l'opportunité et monter à l'assaut pour délivrer la rouquine et Aliénaure.
L'idéal veut que tout cela se passe rapidement et sans trop de casse mais la réalité est une vraie saloperie et Breccan s'attend à des surprises de très mauvais goût.

Du groupe on entendait que le bruit des sabots des chevaux martelant comme sonne le glas, le sol rempli de caillasse.
Au milieu du convoi, le Sublime terminait ses préparatifs et aiguisa la lame de sa dague avant de la ranger soigneusement.
Les voila maintenant arrivé au fameux croisement signalant le point de non retour,une fois le groupe coupé en deux il n'y aura plus d'échappatoire.
La journée ne se conclura que par un succès ou un échec fumant mais dans le deuxième cas ce sera bien le cadet de nos soucis.
Ils s'arrêtèrent brièvement le temps d'un au revoir ou d'un adieu seul le temps leur dira.
Breccan aurait bien voulu passer plus de temps avec sa femme si cet instant était le dernier mais cela compromettrait le plan et la vie des otages.
Peu importe ce qu'il arrive à partir de maintenant,si par malheur cela devait tourner mal Brec se débrouillera pour voir une dernière fois sa Corenthine.
En attendant il lui adressa un regard empli d'amour et fit glisser sa main sur son bras alors qu'il se dirigeait lentement vers le chemin qui contournait légèrement la chapelle.

Les choses sérieuses commençait maintenant...
Au fur et à mesure de l'approche du moment fatidique,l'atmosphère était comme chargée des mauvaises intentions des ravisseurs et cela ne laissait rien présagé de bon.
Il ne manquait plus que le ciel couleur rouge sang lacéré par des éclairs et un léger vent glacial déplaçant des nappes de brumes cotonneuses sur le sol terreux et sombre et le tableau serait complet.
Les chevaux furent attachés un peu en retrait pour ne pas indiquer clairement qu'ils ont de la compagnie venue expressément pour leur botter sévèrement le cul.

Breccan posa le pied par terre puis accompagné de Shiska et de Flaiche, s'enfonça un peu plus dans les ténèbres entourant la chapelle.
Alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques pas de l'endroit où ils avaient prévu de se poser avant de lancer l'assaut, des bruits de pas en approche se firent entendre...
Ni une ni deux,le fraichement ex-capitaine de la COLM s'empara de sa lame et se tint prêt à réserver un accueil maison à l'imprudent.
A la surprise de tous il s'avéra que c'était Corenthine qui venait les rejoindre.
Regard d'incompréhension sur la trombine du Brec qui ne pigeait pas un broc de ce soudain changement dans le plan.
Bien entendu,le petit groupe ne resta pas longtemps dans le brouillard car sa petite femme les informa de l'arrivée du comte Nicotortue peu de temps après leur départ.
Ce dernier ayant pris sa place au côté de Trokinas pour les négociations,elle se pressa pour les rejoindre avant le début des hostilités.
Désormais il ne restait plus qu'à attendre que la rencontre entre Trokinas et les ravisseurs débutent avant de se lancer dans la libération des otages...

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