Cl0e
Cela faisait plusieurs mois quelle employait artisans sur artisans pour rénover le vieux manoir à labandon sur ses terres seigneuriales. Les travaux touchaient finalement à leur fin, et elle visitait souvent la belle bâtisse, située au bout de la grande rue de Fleurus, quencadraient de petites chaumières de paysans. Les gens qui travaillaient ses terres moyennant quelques écus. Comme tout noble qui se respecte, elle ne travaillait pas. A défaut, elle montait très souvent sur les remparts défendre son village, son Comté.
Ce jour-là, quelque chose clochait. Les affiches demploi en mairie étaient toutes délaissées, personne navait postulé ni navait été engagé, chose quelle trouva étrange. Les miliciens étaient toujours les premiers engagés, et là aucun ne sétait présenté. Quelque chose clochait. Certes, Lectoure était déserte, mais à ce point ? Le nouveau maire, malgré toutes ses belles promesses, ny arrivait pas davantage que ses prédécesseurs, et des villageois continuaient de partir. Une pancarte comtale, sur un panneau en bois au centre du village attira son regard. Sa petite Chiara dans les bras, Malvinae à son côté, elle parcouru les lignes. Son visage blêmit à la lecture, et elle serra davantage sa fille contre elle, prenant la main de laînée.
Le sort sacharnait contre elles, cétait pas possible. Sauf que là, elles nétaient pas les seules concernées, et cétait gravissime.
- On rentre à la maison. Vite.
Elles se mirent à courir, Chiara pleurant par tant de brusquerie. De ses un an et demi, elle ne comprenait pas pourquoi tout saffolait ainsi, dun coup, sans crier gare. Arrivées, la mère ficha un coup de pied dans la porte pour louvrir, et sengouffra à lintérieur. Elle posa sa fille dans le couffin avec moins de douceur et de cérémonie que dhabitude, chose qui alarma la bonne à son tour.
- Quoi qui spasse ma dame ?
- La lèpre est sur nous ma bonne Georgia. Malvi, surveilles ta sur, pendant que Georgia et moi faisons les malles. Il faut aussi que Bee le fasse, elle est à létage avec sa fille et na certainement pas vu la pancarte sur la place du village. Et où sont Alexandre et sa compagne ? Il faut les trouver et les rapatrier avec nous. Nous emménagerons plus tôt que prévu au Manoir.
Robes, étoffes, trousseaux étaient jetés pèle-mêle dans les malles grandes ouvertes, meubles vidés de tout contenu. Un valet, qui venait lui transmettre un pli, fut mis à contribution et rangea les effets de Simonin dans sa vieille et grande malle. Il nosa pas faire remarquer à la veuve quils navaient pas le temps de faire du sentimentalisme, et obéit. Il eut la fabuleuse idée de héler un coche, leur expliquer la situation, et les mettre eux également à contribution. Entre nobles, on se soutenait non ? A la mention de la lèpre, de toute évidence, non, et malgré ses arguments, ils ne crurent pas à leur bonne santé et senfuirent, craignant dêtre souillés de cette terrible maladie.
Elle compris alors que les villageois disparus navaient pas déménagé, mais ils avaient plutôt succombé à la maladie. Limage de leurs corps se décomposant chez eux manqua la rendre malade, et elle se pressa encore davantage, criant des ordres à tous.
Bientôt, tous les effets furent dans les malles. Les lourds meubles, ustensiles de cuisine et autres furent abandonnés, ce qui causa une peine énorme à la blonde. Quitter son cocon en laissant la moitié de sa demeure derrière elle lattristait, mais elle devait songer avant tout à la santé de sa famille. Bee et Roxane les rejoignirent également, et à défaut de trouver un nouveau coche, elles hissèrent les malles dans une charrette, quelles attelèrent au pauvre étalon nuit de Simonin, le sien maintenant. Lanimal se rebiffa quelque peu, pourtant docile. Il devait sentir la maladie, la mort. Elle le calma autant quelle put, et la pauvre bête tira tant bien que mal le chargement vers le Sud. Les enfants étaient à lavant, Malvinae guidant létalon et surveillant sa petite sur et Roxane, pendant que les adultes poussaient derrière pour avancer plus vite.
*EDIT pour modification peste/lèpre
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Ce jour-là, quelque chose clochait. Les affiches demploi en mairie étaient toutes délaissées, personne navait postulé ni navait été engagé, chose quelle trouva étrange. Les miliciens étaient toujours les premiers engagés, et là aucun ne sétait présenté. Quelque chose clochait. Certes, Lectoure était déserte, mais à ce point ? Le nouveau maire, malgré toutes ses belles promesses, ny arrivait pas davantage que ses prédécesseurs, et des villageois continuaient de partir. Une pancarte comtale, sur un panneau en bois au centre du village attira son regard. Sa petite Chiara dans les bras, Malvinae à son côté, elle parcouru les lignes. Son visage blêmit à la lecture, et elle serra davantage sa fille contre elle, prenant la main de laînée.
Le sort sacharnait contre elles, cétait pas possible. Sauf que là, elles nétaient pas les seules concernées, et cétait gravissime.
- On rentre à la maison. Vite.
Elles se mirent à courir, Chiara pleurant par tant de brusquerie. De ses un an et demi, elle ne comprenait pas pourquoi tout saffolait ainsi, dun coup, sans crier gare. Arrivées, la mère ficha un coup de pied dans la porte pour louvrir, et sengouffra à lintérieur. Elle posa sa fille dans le couffin avec moins de douceur et de cérémonie que dhabitude, chose qui alarma la bonne à son tour.
- Quoi qui spasse ma dame ?
- La lèpre est sur nous ma bonne Georgia. Malvi, surveilles ta sur, pendant que Georgia et moi faisons les malles. Il faut aussi que Bee le fasse, elle est à létage avec sa fille et na certainement pas vu la pancarte sur la place du village. Et où sont Alexandre et sa compagne ? Il faut les trouver et les rapatrier avec nous. Nous emménagerons plus tôt que prévu au Manoir.
Robes, étoffes, trousseaux étaient jetés pèle-mêle dans les malles grandes ouvertes, meubles vidés de tout contenu. Un valet, qui venait lui transmettre un pli, fut mis à contribution et rangea les effets de Simonin dans sa vieille et grande malle. Il nosa pas faire remarquer à la veuve quils navaient pas le temps de faire du sentimentalisme, et obéit. Il eut la fabuleuse idée de héler un coche, leur expliquer la situation, et les mettre eux également à contribution. Entre nobles, on se soutenait non ? A la mention de la lèpre, de toute évidence, non, et malgré ses arguments, ils ne crurent pas à leur bonne santé et senfuirent, craignant dêtre souillés de cette terrible maladie.
Elle compris alors que les villageois disparus navaient pas déménagé, mais ils avaient plutôt succombé à la maladie. Limage de leurs corps se décomposant chez eux manqua la rendre malade, et elle se pressa encore davantage, criant des ordres à tous.
Bientôt, tous les effets furent dans les malles. Les lourds meubles, ustensiles de cuisine et autres furent abandonnés, ce qui causa une peine énorme à la blonde. Quitter son cocon en laissant la moitié de sa demeure derrière elle lattristait, mais elle devait songer avant tout à la santé de sa famille. Bee et Roxane les rejoignirent également, et à défaut de trouver un nouveau coche, elles hissèrent les malles dans une charrette, quelles attelèrent au pauvre étalon nuit de Simonin, le sien maintenant. Lanimal se rebiffa quelque peu, pourtant docile. Il devait sentir la maladie, la mort. Elle le calma autant quelle put, et la pauvre bête tira tant bien que mal le chargement vers le Sud. Les enfants étaient à lavant, Malvinae guidant létalon et surveillant sa petite sur et Roxane, pendant que les adultes poussaient derrière pour avancer plus vite.
*EDIT pour modification peste/lèpre
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