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[RP]Cérémonie d'anoblissement de fin de mandat

Ewaele
Elle l’avait écouté sans sourciller, elle avait essayé de rester neutre à ses propos, elle se sentait observée, et il n’était pas dupe. Quand il lui proposa de rejoindre Nicotortue, elle ne put que hocher la tête pour lui répondre par l’affirmatif. Mais voilà c’était sans compter sur une voix qui s’élevait dans la salle et appelait des noms. Elle se détourna un instant d’Enguerrand pour fixer la Comtesse de Ségur.

Et bien elle pouvait crier et répéter à foison son nom si le cœur lui en disait, elle n’irait pas rejoindre Héraut et Comte avant d’avoir saluer Nico. Et que cela plaise ou pas à vrai dire elle s’en moquait royalement!

Elle baissa légèrement la tête quand arrivant au bras d’Enguerrand au côté du Comte de Turenne elle croisa son regard si… Si chargé… Elle eut presque froid dans le dos.


Nico je suis ravie de te revoir icelieu.

Malaise passager, ses yeux rentrèrent pourtant en contact avec les siens, elle se surprit à sourire à son intention, elle retira sa main du bras du Baron et, presque indécente, la leva pour… Mais son geste s’arrêta là. Profond soupir.

Excusez-moi je crois que je suis attendue, si vous me permettez.

Elle avala difficilement sa salive, avait-elle fait quelque chose de mal ? Bien qu’elle connaisse la réponse au fond elle-même, elle n’arrivait pas à comprendre sa réaction.

Avançant vers Trokinas et Nébisa, elle fit soudain demi-tour, s’arrêtant à quelque pas de Nico. Elle le fixa un instant et ses lèvres murmurèrent un petit mot, à peine perceptible, savait-il lire sur les lèvres ? Elle l’espérait. Trois petites lettres étaient venues se perdre sur les lèvres de la Comtesse. Trois petites lettres qui voulaient tant dire pour elle et son vis-à-vis. Mais elle se retourna à nouveau pour se rendre là où on l’appelait.

Elle salua Trokinas et attendit la suite des évènements le cœur battant plus que de raison.

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Nebisa
Les cérémonies de fin de mandat ont toujours existées en Limousin sauf cas exceptionnels, empêchement de calendrier, indisposition des personnes concernées ou autres. Comme ce fut le cas précédemment, Nico ayant fait les allégeances le coup d'avait et n'étant pas disponible pour les anoblissements, ces derniers avaient attendus la cérémonie d'allégeance suivante...

Pour ne pas priver le Comte en titre de sa cérémonie de fin de mandat, parce qu'elle avait suffisamment de conscience professionnelle pour faire la part des choses, à peine arrivée en Limousin, comme une cruche, elle avait joint le Comte pour qu'il communique la date ou il souhaitait faire la cérémonie, celui çi ayant dit "de suite", ça avait été "de suite" et maintenant ils en profitent pour encore une fois chercher des poux ? Était-elle rentrée chez elle ? Avait-elle pris le temps de se reposer ? De se baigner ? Non, elle était venu, elle avait pris son rôle de héraut du Limousin, pour le Limousin, taisant son opinion pour ces anoblissements devant le devoir héraldique... Et tout ça pour quoi ?

Prévenir ? Y a pas un porte parole dans ce conseil ou ils étaient tous occupé à rédiger en commun les verdicts de leurs procès et à prévoir la révolte de ce cher Jakamer pour le jour du résultat des élections ? Elle était censé, elle, défiler dans tout Limoges avec une pancarte peut être ?

Mais forcément, le plaisir que prenaient ces gens si surs d'eux même et de leur "intégrité", de leur "perfection" à la rabaisser comptait plus que la vérité... Bien sur elle savait que revenir en Limousin serait dur, mais elle n'avait pas vocation de martyre non plus.


Comte, je me sens indisposée. Vous m'excuserez de vous laisser, vous direz à vostre ex juge d'écrire au Roy d'Armes que j'ai commis une grave faute et pourrez exiger mon renvoi. Bonne soirée.
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Nicotortue
Renfoncé dans son encoignure, le Comte était hermétique à tout ce qui pouvait bien se passer dans la salle. Son regard se perdait dans l'obscurité de la nuit, bien au-delà des fenêtres auxquelles il était appuyé. L'appel de sa cousine ne le tira pas même de sa torpeur et il aurait pu ainsi rester des heures, inconscient du temps qui passait et du mouvement du monde. Pourtant une voix le tira immédiatement de son état, l'électrisant et le faisant sursauter comme un ressort.
Ewaele a écrit:
Nico je suis ravie de te revoir icelieu.

Il se redressa d'un air quelque peu surpris et embrassa la salle du regard. Elle était déjà plus proche que ce qu'il pensait. Elle était aussi accompagnée d'Enguerrand, qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, malgré divers échanges épistolaires. Il salua d'abord le Baron, lui signifiant son plaisir de l'encontrer en Limousin, fût-ce pour une cérémonie d'annoblissement et d'allégeance qui, comme tout un chacun le savait, se soldait toujours par la quasi-mort d'ennui des participants.

Puis son regard, indéchiffrable, se porta sur la Comtesse. Il répondit d'un air poli à sa remarque, lui signifiant son propre plaisir. Mais son ton ne fut pas plus chaleureux que nécessaire, malgré son désir de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui, malgré la disance de ces derniers jours. Même, il ne fit pas un geste et n'eut pas même un tressaillement lorsque sa main s'avança vers lui. Ainsi qu'il le lui avait dit, il estimait avoir fait plus de la moitié du chemin et c'était désormais à elle de combler l'espace qui les séparait encore.
Il la regarda s'avancer vers le trône comtal pour recevoir un nouveau fief, puisque c'était l'un des buts de la cérémonie, et il fut blessé lorsqu'elle se retourna et l'envisagea d'un air d'abord triste, avant de mimer une parole, adressée à lui seul. Du moins l'estima-t-il.


Son coeur bondit dans sa poitrine. Avait-il bien vu ce qu'il devait voir ? Avait-il bien lu ce qu'il devait lire ? L'erreur était tellement facile. 3 lettres suffisaient pour, soit le briser, soit faire de lui l'homme le plus heureux du Comté (il est vrai qu'en ces jours, c'était chose facile...). Ne sachant trop quelle contenance afficher, l'anxiété lui dévorant les entrailles, il décida de prendre son mal en patience et, pour se faire et se donner une contenance, engagea la conversation avec le Baron, faisant mine de ne prêter aucune attention à ce qui venait de se passer.
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Trokinas
Incroyable. La Comtesse de Ségur venait de laisser tomber une cérémonie et disait au Comte de porter plainte. Cela signifiait qu'elle avait un plan, mais Trokinas ne savait pas lequel. Mais pour l'instant, le Comte n'avait pas le choix, il se devait de réagir pour les annoblissements, pour les méritants.

Il se leva donc.


Bien, je ne suis pas un spécialiste en Hérauderie, loin s'en faut. Mais je me doute que ces histoire peut avoir de graves répercussions, j'aimerais que cela ne soit pas le cas, le Limousin a déjà assez de troubles comme cela. Je vais donc me tourner vers vous, Comte de Turenne, pour connaitre la marche à suivre, vous aviez officé sous le règne de la Comtesse Ewaele, qu'en pensez vous?

Le Comte semblait plutot parti sur une autre terre inconnue.

Votre Grandeur?


Trokinas attendait une réponse.
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Nicotortue
Immergé dans ses doutes, ses envies et ses espérances, le Comte ne vit pas la sortie de sa cousine et n'entendit pas davantage son suzerain l'interpeller. Il fallut que quelqu'un le pousse du coude, ce qui valut au molotru un regard qui aurait fait rentrer sous terre jusqu'à Attila, pour qu'il revienne au présent et se rende compte que quelque chose n'allait pas. On lui résuma rapidement la situation et, au fur et à mesure des explications, ses sourcils se froncèrent et son visage prit une expression de profond ennui, pour ne pas dire mécontentement. Le Comte du Limousin semblant attendre sa réponse, il s'avança vers lui et prit la parole, expliquant ce qu'il convenait de faire.

Votre Grandeur,
Ce qui vient de se passer est fort fâcheux et personne n'est aussi indiqué que le héraut de la province pour remettre aux personnes méritantes leurs fiefs. Cependant, puisque, en l'occurrence, je suis le seul héraut présent et disponible dans cette salle, je vais donc veiller au bon déroulement de la suite de cette cérémonie débutant sous de si sombres auspices. Par chance, j'ai suivi et participé aux débats du Collège de la noblesse et suis au fait de la situation. Si ma cousine a laissé patentes et contre-seings, rien ne s'oppose à ce que nous procédions comme il se doit. Perosnne ne pourra remettre en cause ces annoblissements. Tout sera fait dans la plus parfaite et scrupuleuse légalité, ainsi que vous l'appréciez dernièrement.


Sur ces mots, le Comte vint se placer aux côtés du Comte régnant pour veiller à ce qu'aucun nouvel incident ne vienne gâcher la suite de la cérémonie. Son visage restait impassible mais, intérieurement, un tourbillon de pensées, de remarques, de critiques et de sentiments s'agitait et l'emplissait. Endossant son rôle de héraut, il ne se permettrait pas de faire la moindre remarque sur cet énième incident d'un long mandat de deux mois mais sa dernière remarque pouvait laisser penser ce qu'il ne pouvait dire. Il enchaîna donc :

Bien... ainsi que l'a déjà dit Marche, Sa Grandeur Trokinas de Perpezac-le-Noir, Comte du Limousin-Marche souhaite voir venir à ses devants le sieur Jakamer, la Comtesse de Laroche-Aymon et le Comte consort de Ségur, également Vicomte consort de Chabrières. Que les personnes ainsi suscitées veuillent bien se présenter devant leur suzerain.
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Ewaele
Ewaële affronta sans ciller le regard flamboyant d'indignation de la Malemort, elle se dit en elle-même, jolie sortie, faux prétexte. Ewa n'avait pas la moindre compassion pour les maux que pouvaient causer les illusions envahissantes que se créaient certains.

D'un œil moqueur, plantée en plein milieu de la salle, ne sachant plus si elle devait avancer ou reculer elle regarda donc le Héraut se retirer et le Comte interpeller Nicotortue.

Ewa observa Nico, savourant son retour à la réalité. Elle se contenta de toiser silencieusement la scène, tandis qu'elle se mettait de côté, en une pathétique tentative, pour ne pas gêner l’échange.

Dans un silence pesant mais familier, La Comtesse se déplaça à nouveau, et son apparente humilité ne faisait que renforcer son arrogance, dûe au discours du Comte de Turenne, gardant toutefois ses lèvres dédaigneusement serrées. Bizarrement ses paroles l’avaient touchée, même si, elles ne lui étaient pas directement adressées, la dernière phrase avait un sens terrible pour elle qu’on avait nommée juge ! Que pensait-il donc d’elle ? Elle baissa la tête et à l’appel de son nom revint à la charge se présentant face aux deux hommes. Elle, réputée prompte à s'enflammer, elle tournait, tournait, tournait, sa langue dans sa bouche.


Vos grandeurs vous m’avez appelée, me voici donc face à vous !

Elle détachait bien chaque parole, son cœur ne battait plus de la même façon. Avait-elle déjà oublié ce qu’il s’était passé peu de temps avant. En tout cas pour l’heure elle ne savait plus quoi penser et se sentait blessée par l’homme qui disait l’aimer ! Mais peut être serait-il la rassurer…
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Alienaure
[Sur les remparts]

Pour la deuxième fois en très peu de temps, Aliénaure regarda le poitevin comme s'il venait de lui avouer un amour impossible. Elle était juste venue le chercher, dans le froid et la nuit, juste habillée de sa robe aux épaules légèrement dénudées, et lui lui assenait une vindicte à l'encontre de sa mère.

Une fois qu'il eut calmer son ardeur, elle chercha un instant ses mots, préférant éviter une nouvelle salve verbale.


Je vais transmettre vos... commentaires à qui de droit. Même je reste convaincue que vous devriez me suivre.

Puis sans attendre son reste, parce que le caractère de la pièce rapportée malemorienne n'était plus inconnu, et parce qu'elle commençait à trembler de froid, la jeune fille reprit le chemin par lequel elle était venue, laissant le poitevin avec sa mauvaise humeur.
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Trokinas
Le Comte regarda le Héraut remplacant commencer son office avec une petite phrase assassine et bien pesée. Donc en clair, le Comte de Turenne n'était pas d'accord avec ses dernières décisions... hop encore un. Et donc? Et bien rien. Trokinas n'avait pas l'intention de se battre pour justifier ses faits et ses décisions à des gens qui n'avaient que la moitié des informations dans le meilleure des cas. Lui avait tous les élements en main, de même que les Conseillers, et le Conseil avait tranché, point final.

Mais pour l'instant, il était temps de laisser toutes ces histoires polémiques pour faire en sorte que les personnes méritantes puissent recevoir une vraie récompense. Le Comte de Ségur n'était pas présent mais était-ce surprenant?


Pour l'heure, le moment était venu de faire face à Ewaele.


Comtesse de Laroche Aymon, vous avez eu un fief de retraite après vos deux mandats pour le Bien du Limousin. Mais cela ne récompense que cela. Alors que bien des gens l'ont oublié mais vous avez été une des actrices incontournables pour ce Comté pendant des années, dans des domaines variés tels que l'Intendance, où j'ai pu faire votre connaissance, ou l'Armée. Plus que tout, vous avez rendu des services en tant que Vice Comtesse des plus performants. Vous m'avez épaulé, conseillé, aidé dans mes premiers pas de Comte. Vous avez su au cours de ce mandat su combler les lacunes des différents Conseillers, et des différentes démissions. Plus que tout, vous avez su vous mettre en retrait pour me laisser diriger comme je l'entendais, même si vous n'étiez pas toujours d'accord avec mes décisions. Pour tout cela, ajourd'hui, je suis heureux de vous annoblir et de vous octroyer une terre Limousine.

Puis, le Comte se tourna vers le Héraut pour qu'il puisse faire son office, mais sans lui adresser la parole ou même le regarder. Le Comte Trokinas ne pouvait accepter que des paroles pareilles puissent être prononcées dans un tel moment alors qu'il s'apprétait à annoblir la personne qui était censée être la plus chère aux yeux du Comte de Turenne.

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Nicotortue
Et voilà, les choses sérieuses commençaient. Debout aux côtés de son suzerain, le Comte l'écouta annoblir celle qui s'était tant battue pour son Comté, celle qui, et il était bien placé pour le savoir, avait souffert des récents événements, bien plus que beaucoup pourraient le dire, déchirée entre ses amis et son devoir. Selon le Comte, et en toute objectivité, on commençait là par le meilleur ! Et en toute subjectivité, on commençait là par le meilleur ! Il écouta donc ce que disait Trokinas, hochant imperceptiblement la têteà ses paroles qui exprimaient une grande partie de la situation.

Lorsqu'il se tourna vers lui - fuyant son regard ? -, le Héraut s'avança d'un ou deux pas en direction de la jeune femme, le regard empli de fierté. Les doutes de ces derniers jours s'étaient envolés. Ils reviendraient peut-être, pour peu que les paroles murmurées un instant auparavant ne lui soient pas expliquées et répétées, mais, pour l'heure, ils n'existaient plus.


Dame Ewaele
- il fallait bien rester professionnel jusqu'au bout, n'est-ce pas ? -, Sa Grandeur Trokinas vient de présenter les mérites pour lesquels elle a jugé bon de vous octroyer l'état de noblesse. J'insisterai simplement sur la longévité de votre dévouement à votre Comté et sur le respect inconditionnel que vous portez à vos serments de Conseillère qui vous oblige à assumer des charges qui, parfois, iraient à l'encontre de votre conscience si le service du Limousin ne passait avant tout le reste. C'est bien là le signe de votre implication inconditionnelle qui mérite récompense, ainsi que l'ont approuvé le Collège limousin de la Noblesse et l'assemblée des Hérauts d'armes de France.

Ainsi, par la présente, je vous donne les contreseings qui vous octroient la Baronnie de Mirambel et les privilèges y afférant. Portez-en fièrement les armes, vous le méritez plus que quiconque en cette pièce.

Sur ces derniers mots, il tendit à la jeune femme le parchemin de sa patente, un grand et chaleureux sourire illuminant son visage.

Citation:
Nous, LeGueux d'Alanha, Roy d'Armes de France, Pair de France

A toutes et tous que la présente liront ou entendront

Adissiatz !

Par la présente, faisons savoir :

Qu'après consultation du collège héraldique, nous validons et contresignons la procédure d'anoblissement de Dame Ewaele proposée par Sa Grandeur Trokinas, Comte du Limousin et de la Marche.

Qu'en conséquence, Dame Ewaele se voit octroyer le fief de Mirambel, fief élevé en Baronnie.

Qu'elle devient donc Baronne de Mirambel, et portera "De sable au lion d'or armé, lampassé et couronné de gueules, au chef aussi de gueules chargé de trois étoiles d'argent", soit après dessin :



Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Fach lo quinzen de març de l'an de gracia MCDLVII en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt
Fait le quinzième de mars de l'an d'Horace MCDLVII en la chapelle de Saint Antoine le Petit.



Puis, une petite pause, avant de reprendre :

Baronne de Mirambel, veuillez maintenant prêter allégeance à votre Suzerain et, par là-même, reconnaître l'octroi de votre nouveau fief.
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Ewaele
Enfin tout le monde apparemment de bonne ou de mauvaise grâce se décidait à remplir les fonctions nécessaires pour que cette cérémonie puisse continuer.

Ewaële écouta dans un premier temps le Comte Trokinas, puis le Héraut du jour, Nicotortue. Elle se racla la gorge, elle n’était pas du style à laisser parler sans répondre, même si ce qui l’animait ne l’a remuait plus autant, elle n’était pas femme à se taire.

Se tournant vers Trokinas :


Votre Grandeur, je tenais à vous remercier pour votre geste, mais je n’ai fais que mon travail, sous votre règne j’ai appris bien plus que je ne l’escomptais, comme quoi : le savoir n’est qu’un puits sans fond. Vous m’aviez choisit en tant que Vice-Comtesse et je me devais de répondre au mieux a vos attentes, à celles du Limousin et de son peuple. Quoi qu’en pense certains, mais les penseurs on le sait maintenant ce que c’est ! Nous avons appris à les recevoir avec de fins sourires. Vous étiez Comte et non pantin entre mes mains, j’ai bataillé autant que j’ai pu, je n’ai pas toujours été d’accord avec vous, je n’ai pas toujours eu gain de cause dans ces combats, et croyez bien que je le regrette.

Petit sourire ironique.

Mais j’espère vous avoir apporté ce que vous recherchiez tout simplement, j’espère avoir rempli mes devoirs de conseiller aussi consciencieusement que je l’ai fait jusqu'à maintenant, car pour être honnête c’est ce qui m’importe le plus. Servir mon comté avec abnégation, le protéger ainsi que son peuple et savoir respecter la justice de nos terres.

Elle se tourna doucement vers le Héraut et prit parchemin et patente.

J’ai déjà prêté en début de mandat allégeance au Comte et au Limousin, je ne pense pas que cela soit à nouveau nécessaire ! Mais si vous insistez je mettrais genou à terre et recommencerai, mais auparavant je voudrai finir ce que j’ai à dire.

Elle prit une profonde inspiration et fixa un moment le Comte de Turenne cherchant en elle les mots les plus justes. Elle s’approcha enfin et lui prit les mains, son visage reflétait un sérieux connu de peu dans son entourage.

Nico, je crois que déroger un peu à cette cérémonie maintenant ne gênera plus, elle reprendra son cour après cela va de soi et je te promets que j’étais loin de savoir que les choses se passeraient ainsi. Mais il n’y aura jamais un moment idéal dans nos vies à tous deux pour faire cela correctement je crois, donc autant faire avec ce que l’on a et arrêter de te faire attendre plus que nécessaire.

Elle avala sa salive et scruta rapidement la salle en tournant légèrement la tête, un soupir, il était temps de se lancer et de lui dire ce qu’elle avait décidé par rapport à leur avenir respectif.

Nicotortue de Brassac, je ne pensais pas te répondre ainsi, ce jour, ici, comme ça, mais je crois que tu as été plus que patient avec moi, et de toute façon ma décision était prise depuis quelques jours maintenant. Déjà le jour où j’ai quitté ton hostel je savais ce que je te dirai.

Elle plongea son regard un peu plus dans le sien.

Nico, j’accepte de devenir ta femme, d’être la future Comtesse de Turenne. Je serai à tes côtés pour le restant de nos jours.

Elle se tut, elle aurait aimé ajouter bien des choses, mais pas là, pas en public, pas comme ça, elle se retint en se mordant la langue, ce qui lui valut une légère grimace qui se changea vite en un doux sourire pour l’homme de qui elle enserrait les mains de plus en plus fort faute de pouvoir parler aussi librement qu’elle l’aurait souhaité.
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Nicotortue
Toujours debout devant elle, il l'écouta répondre au Comte suzerain, décelant les messages implicites derrière les mots que tous pouvaient entendre. Sûrement que Trokinas comprenait aussi.

Il s'apprêtait à lui répondre concernant sa première allégeance, qui ne concernait que le Comté de Laroche-Aymon, lorsqu'il eut l'impression que le sol s'ouvrait sous lui et allait l'engloutir dans des abysses insondables. Le moment fatidique semblait arriver et, pire que tout, en plein milieu d'une cérémonie officielle. Le visage comtal prit une teinte livide, à la pensée soudaine qu'il ne survivrait pas à la honte d'un refus devant un tel public. Pourtant, il devait reconnaître que le moment idéal n'existait en effet pas : ils étaient toujours occupés l'un et l'autre à remplir leurs diverses fonctions, qui en Limousin, qui à la Cour ou à la hérauderie. Il avait beaucoup résidé en Limousin ces derniers temps pour profiter de sa présence et du peu de temps libre qu'elle pouvait voler au Conseil et aux affaires publiques. Cela ne pourrait cependant pas durer éternellement et il lui faudrait sous peu gagner la capitale de façon plus permanente.

Il ferma les yeux, attendant la peur au ventre, les mots qu'il attendait fiévreusement depuis plusieurs jours maintenant. Il n'était pas sûr que cette courte attente, dans le moment présent, était plus douce que celle des heures plus que longues qui s'étaient écoulées depuis qu'elle avait fui son hostel, laissant la réponse en suspens.
Inconscient de tout ce qui n'était pas elle, il n'avait cure du nouvel incident de cette cérémonie. Il était directement concerné et, l'aurait-il voulu, de toute façon, il n'aurait pu l'empêcher d'aller jusqu'au bout de ses paroles. Il la connaissait et, lorsqu'elle avait quelque chose à dire, elle finissait par parvenir à ses fins. Autant donc régler les choses une bonne fois pour toute, malgré l'occasion quelque peu incongrue.

Son regard accroché à celui de la Comtesse, il tressaillit de joie en entendant ses dernières paroles. Elle avait accepté ! Qui plus est, elle n'avait pas même hésité, sachant depuis le début sa décision prise. Un bonheur indicible souleva les poumons du Comte qui sentit un poids terrible s'ôter de son corps. Toute la pression, toute la tension, toutes les inquiétudes, tous les doutes qu'il avait pu avoir s'envolèrent dans la seconde. Seul restait l'amour qu'il portait à celle qui avait décidé d'unir son destin au sien, malgré leurs différences, malgré les autres.

Ses mains, enserrées par celles de la Comtesse, répondirent d'elles-mêmes à la pression qu'elles subissaient et tremblèrent légèrement, seul signe d'émotion que le Comte s'autorisa, vu le lieu et les circonstances. Un imperceptible hochement de tête signifia à Ewaele qu'il entendait tout ce qu'elle ne pouvait dire dans l'instant et qu'ils se murmuraient plus tard, lorsqu'ils se retrouveraient seuls, à l'abri du reste du monde.
Pour l'heure, se forçant à détacher son regard du sien, mais ses mains toujours emprisonnées dans les siennes, il se tourna vers son suzerain et, d'un regard, l'implora de continuer la cérémonie en appelant l'impétrant suivant, le temps qu'il retrouve toute sa tête et puisse achever son office de Héraut intérimaire. Il était tellement ému qu'il ne pouvait articuler un son, pas même à elle...

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Ewaele
Elle avait fermé les yeux, touchée en plein cœur par ses infimes gestes. Les yeux de Nico avaient quitté les siens pour appeler à l’aide le Comte Trokinas, sans doute l’émotion, elle sourit simplement… Pourtant elle ne s’arrêta pas là ses lèvres vinrent finir leur course sur les siennes, très tendrement, oublieuses du monde et des problèmes... Demain serait un autre jour, peu lui importait ceux qui les entouraient…

Elle lâcha ses mains et se tournant légèrement vers le Comte du Limousin elle posa un genou à terre, ne connaissant pas la réponse à son devoir d’allégeance… D’une voix presque sourde elle entonna :


Moi Ewaële de la Boësnière, Comtesse de Laroche-Aymon, Baronne de Mirambel, Dame d’Yssandon, jure au comté du Limousin, fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium), comme j’ai pu le faire au début de votre mandat.

Elle attendit là, une quelconque réponse, sa tête relevée mais tournée vers celui a qui elle venait de dire « oui ».
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Trokinas
Le Comte du Limousin regarda la scène qui se déroulait devant lui. Il eut plus l'impression d'être un curé dans une église qu'un Comte en train de faire ses anoblissements. Mais il ne dit rien, préférant gouter au bonheur de ces deux êtres au milieu de la tourmente actuelle. Le Comte souria pendant les échanges entre le Héraut intérimaire et sa Vice Comtesse.

Sa première réaction fut de bénir cette future union, mais là n'était pas son rôle. Il ouvrit la bouche, et constata qu'elle était sèche devant l'émotion de la situation. Il ne pouvait s'empécher de s'imaginer dans une telle scène, et pendant quelques secondes, ses yeux se posèrent sur Alienaure, quelque part dans la salle. Il déglutit donc et répondit de façon protocolaire.


Baronne de Mirambel, je vous accorde aujourd’hui protection, justice et subsistance. Qu’Aristote vous garde, et vous aide à continuer à œuvrer pour le bien du Limousin.

Puis, voyant que le Héraut semblait au comble de l'émotion, le Comte lui vint en aide en lui lançant un regard beaucoup plus doux que le précédent.

Bien, que s'avance devant nous maintenant, le Sieur Jakamer afin de recevoir ce qui lui revient de droit. Par contre, merci aux anoblis de ne pas demander à chaque fois le Héraut en mariage, parce que sinon cela risque de devenir compliquer.
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Jakamer
Etait venu son tour de s'approcher du Comte. Il avait assisté jusqu'à présent à toute la cérémonie et la scène de bonheur qui venait d'avoir lieu, n'avait plus lui empêcher de lui redonner le sourire. Il voyait non loin de lui deux personnes heureuses. Trokinas l'avait appelé, le moment était donc venu pour lui. D'un pas ferme et décidé malgré la tension qui était en lui, il se dirigea vers le trône, il s'arrêta juste devant le Comte.
Trokinas
Le Comte regarda donc la tete de liste "Renaissance", droit dans les yeux. Aucune émotion ne venait troubler son visage, pour éviter toute polémique, et que la cérémonie reprenne une tournure plus officielle.

Sieur Jakamer, vous avez servi le Limousin fièrement pendant ce mandat et les précédents. Le temps est venu pour moi de vous récompenser. En effet, pendant mon mandat, vous avez su remplir vos fonction de Commissaire aux Mines avec talent. Cependant, vous avez participé très activement à la formation du nouveau Commissaire au Commerce, et avez réussi à travailler avec grand entousiasme à la nouvelle grille des prix. En outrepassant vos fonctions, vous avez prouvé que vous pouviez étendre votre domaine. Pour toute ces raisons, et pour les travaux précédents, je suis fier aujourd'hui de vous anoblir.

Le Comte se tourna ensuite pour voir si le Héraut avait repris ses esprits pour assumer sa fonction, parce que 3 hérauts différents pour la méme cérémonie...
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