Sarmite
Le triple seigneur du Poitou avait répondu à l'invitation de son pays.
Il l'avait croisé en taverne ...le hasard ou le destin .
Et il l'avait vu conspué, honni...
Désabusé peut être, mais il l'avait toujours été .
Et maintenant il avait assisté à cette cérémonie, engoncé dans ces vêtements d'apparats... Ambiance délétère...était ce donc partout pareil ?
Et puis ce meurtre ...Si bêtemant simple en plein palais, si limpide et fatal.
et Stannis gisant face contre pierre après quelques balbutiements gorgés de sang et de conséquences.
En Sarmite, comme un regret qui monte ...Ce respect de l'adversaire de valeur...il ne méritait pas une telle mort ignominieuse.
Ils étaient fait du même bois dur...celui dont on fait les idoles ou les cibles.
Les souvenirs de Stannis se répandaient lentement en Sarmite comme une affreuse parabole du sang qui se répandait sur la pierre...toutes ces années passées ...
Ici, iIls l'appelaient encore le Poitevin et son épouse le méprisait....alors qu'il avait si bien brulé ses vaisseaux derrière lui que peu de gens connaissaient encore son nom en Poitou... pauvre maudit.
Contemplant de loin le corps prostré dans la mort, n'entendant même pas les cris et les alarmes vaines, le Poitevin manchot repensait aux vieilles passes d'armes, aux affrontements, aux échanges emplis de respect et d'honneur ou de fiel et de ressentiments, aux multiples textes de loi qui porteraient à jamais sa marque.
Il aurait même pu être Comte du Poitou...ou du, question de point de vue.
Retour au présent...bruit, confusion et fureur... feintes ou réelles.
Sarmite ne se sentait même pas l'envie de participer à la chasse à l'assassin...il devinait les complicités mais il n'était pas de là ...et avait déjà assisté à un tel attentat en Touraine .
Non, il avait juste un vrai regret devant la disparition d'un homme de valeur et d'honneur.
Stannis était trop intransigeant, trop rigide, trop fier, trop arrogant...oui peut être.
Mais quel panache et quelle lumière en lui .
On voit mieux ce qu'on avait quand on voit ce qui reste.
La bouffée de nostalgie passa et le vieux grigou du Poitou s'inclina devant la dépouille lointaine que, déjà, on emportait vers un terre à terre de circonstance.
En faisant demi tour, Sarmite laissa échapper un commentaire :
Tu aurais pu me la serrer, cette main l'autre soir, St Anus...tu parles d'un plaisir cette invitation...
Ce fut sans doute par accident qu'il bouscula le premier émissaire royal qu'il croisa.
_________________
Il l'avait croisé en taverne ...le hasard ou le destin .
Et il l'avait vu conspué, honni...
Désabusé peut être, mais il l'avait toujours été .
Et maintenant il avait assisté à cette cérémonie, engoncé dans ces vêtements d'apparats... Ambiance délétère...était ce donc partout pareil ?
Et puis ce meurtre ...Si bêtemant simple en plein palais, si limpide et fatal.
et Stannis gisant face contre pierre après quelques balbutiements gorgés de sang et de conséquences.
En Sarmite, comme un regret qui monte ...Ce respect de l'adversaire de valeur...il ne méritait pas une telle mort ignominieuse.
Ils étaient fait du même bois dur...celui dont on fait les idoles ou les cibles.
Les souvenirs de Stannis se répandaient lentement en Sarmite comme une affreuse parabole du sang qui se répandait sur la pierre...toutes ces années passées ...
Ici, iIls l'appelaient encore le Poitevin et son épouse le méprisait....alors qu'il avait si bien brulé ses vaisseaux derrière lui que peu de gens connaissaient encore son nom en Poitou... pauvre maudit.
Contemplant de loin le corps prostré dans la mort, n'entendant même pas les cris et les alarmes vaines, le Poitevin manchot repensait aux vieilles passes d'armes, aux affrontements, aux échanges emplis de respect et d'honneur ou de fiel et de ressentiments, aux multiples textes de loi qui porteraient à jamais sa marque.
Il aurait même pu être Comte du Poitou...ou du, question de point de vue.
Retour au présent...bruit, confusion et fureur... feintes ou réelles.
Sarmite ne se sentait même pas l'envie de participer à la chasse à l'assassin...il devinait les complicités mais il n'était pas de là ...et avait déjà assisté à un tel attentat en Touraine .
Non, il avait juste un vrai regret devant la disparition d'un homme de valeur et d'honneur.
Stannis était trop intransigeant, trop rigide, trop fier, trop arrogant...oui peut être.
Mais quel panache et quelle lumière en lui .
On voit mieux ce qu'on avait quand on voit ce qui reste.
La bouffée de nostalgie passa et le vieux grigou du Poitou s'inclina devant la dépouille lointaine que, déjà, on emportait vers un terre à terre de circonstance.
En faisant demi tour, Sarmite laissa échapper un commentaire :
Tu aurais pu me la serrer, cette main l'autre soir, St Anus...tu parles d'un plaisir cette invitation...
Ce fut sans doute par accident qu'il bouscula le premier émissaire royal qu'il croisa.
_________________