Scath_la_grande
[Un pied à Dié
Et un crime à la rime]
Au prévôt du Dauphiné, une missive qui amorçait son voyage salutaire fut envoyée.
Il fallait bien faire lannonce du fléau ambulant qui se profilait à lhorizon
Encre carminée et vélin de récupération (fallait pas faire de dépenses inutiles)
Et un crime à la rime]
Au prévôt du Dauphiné, une missive qui amorçait son voyage salutaire fut envoyée.
Il fallait bien faire lannonce du fléau ambulant qui se profilait à lhorizon
Encre carminée et vélin de récupération (fallait pas faire de dépenses inutiles)
Citation:
Bien le bonjour, je vous salue.
Moi Scath dicte la Grande, dicte plus couramment la Belette, je viens prendre renseignement sur le libre passage des animaux à poil roux, moi en l'occurrence.
Je me dirige vers Dié, vais-je me prendre une armée dans les dents ? Des piques au fion ? Ou bien est-ce que la chasse à la belette est ouverte ?
C'est que mon corps en parfaite perfectitude nécessite un soin particulier et le cuir ne doit pas en être abîmé, alors en ces quelques mots je vous demande, besoin de Lp ? D'autorisation spéciale ? D'un sauf conduit pour mustélidé ?
Si jamais doute vous avez, je suis sous la protection de Nynaève de Gaudemar, Vicomtesse de Clermont en quelque chose et je suis bien armée, mais désespérément seule.
Alors j'espère recevoir de vos nouvelles avant qu'une armée ne me passe dessus, ça serait dommage, de la si bonne chair de plus ma houppelande est encore neuve.
A la bonne grâce de Dieu.
Teigneusement,
S.dicte Belette
Moi Scath dicte la Grande, dicte plus couramment la Belette, je viens prendre renseignement sur le libre passage des animaux à poil roux, moi en l'occurrence.
Je me dirige vers Dié, vais-je me prendre une armée dans les dents ? Des piques au fion ? Ou bien est-ce que la chasse à la belette est ouverte ?
C'est que mon corps en parfaite perfectitude nécessite un soin particulier et le cuir ne doit pas en être abîmé, alors en ces quelques mots je vous demande, besoin de Lp ? D'autorisation spéciale ? D'un sauf conduit pour mustélidé ?
Si jamais doute vous avez, je suis sous la protection de Nynaève de Gaudemar, Vicomtesse de Clermont en quelque chose et je suis bien armée, mais désespérément seule.
Alors j'espère recevoir de vos nouvelles avant qu'une armée ne me passe dessus, ça serait dommage, de la si bonne chair de plus ma houppelande est encore neuve.
A la bonne grâce de Dieu.
Teigneusement,
S.dicte Belette
Lhistoire avait commencé ainsi
Un départ de Montauban pour un lac genevois -car il paraissait que là-bas, les poissons y seraient carrés et réformés- avec armes et bagages.
En tête, un solide équidé racé du côté de la Camargue à la robe argentée, monté par limpérieuse rousse qui dominait son convoi de son regard hautain, des rêves plein les pupilles.
Un peu derrière, schelinguant le cadavre en décomposition, une vieille rosse efflanquée et asthmatique tirait le chariot où dormait une touffe rousse dans un panier et Mirwais, le mâle alpha de la reine rouge.
Ça avait de lallure ça, de la gueule msieurs, dames cétait classieux
Mais quelques mois plus tard, ça continuait de la sorte
Un retour-détour par le Dauphiné après une éternité dattente dans une Annecy léthargique qui se laissait asphyxier sous lennui et les affres de la médiocrité humaine. Tous ne pouvaient être aussi parfait que la Belette, voyons !
Léquipage en avait perdu de sa superbe mais la Belette gardait le front haut dun port altier, elle se voulait imperturbable, attitude qui lui seyait daccoutume. Menant dune main ferme sa petite troupe composée de lâne miteux appartenant à sa Sombre, qui cheminait le souffle difficile et de sa naine rousse qui braillait à en faire trembler toutes les pierres de la montagne.
Cte bourrique là -nous parlons bien du baudet et non de la rousse- toute mitée quelle était, la côtelette dessinée en bas relief sur les flans, et le poil rendu éparse par la teigne, tenait bon depuis des lieues, increvable bestiole malgré des allures de moribonde... A contrario de la camarguaise qui sétait empressée de crever une fois arrivée en Savoie, saleté de carne
Quant au mâle abandonné à Genève pour les idéaux de la roussette.
Dié !
Dié, enfin se découpait dans le ciel borgne de soleil et tandis que soulagée de cette vision de la ville bénie, bénie dans le sens où la rouquine en avait ras les arpions de chanter des chansons dans le but de calmer Ciguë, elle abattait ses derniers couplets de « la digue du cul » avec véhémence et une voix dorfraie à en effrayer toutes bestioles à une lieue à la ronde
Cétait dailleurs une des raisons pour laquelle la progéniture belettique y allait de son jus de mirettes et en braillement à sen décrocher les cordes vocales.
Bien plus tard, dans une taverne, une miche de pain pour la gamine et deux ou trois pichets de vin pour la mère, une lettre apparut sous la plume agile dune Belette.
Quelques angoisses déposées en lettres rouges sur un vélin, rapidement expédié
Citation:
Au vieux,
Êtes-vous toujours vivant ?
La politesse étant à présent échue, je peux prendre le cours normal de cette missive.
En ces jours étranges je prends la plume et foule le vélin de mes mots. Plusieurs questionnements me taraudent depuis quelques mois et ne sachant comment vous formuler ces interrogations, jai préféré me taire. Etonnant, non ?
Je vais essayer de vous exposer les faits le plus clairement possible, bien que même pour moi tout reste encore voilé.
Blessée très sérieusement à la poitrine au mois de décembre par une bande de savoyard sans éducation, je fus laissée pour morte dans la neige et avant quun helvète sauve ma couenne, je fis un étrange voyage.
Cest au pasteur que je parle à présent, croyez-vous quen dehors de ce qui est écrit dans les textes dont nous nous abreuvons, il existerait des chemins de traverses qui nous mèneraient à des portes scellées dans notre esprit ? Sil est raisonnable dadmettre cette possibilité et bien je suppose que cest ce qui mest arrivé, jai emprunté un de ces sentiers sinueux qui mont menée au reposoir de ma mémoire, formant une brèche dans celle-ci.
Tout est encore confus pour mon esprit et non, avant que vous ne vous posiez la question, je nai rien bu avant dentamer cette lettre ou si peu.
Un pan de souvenance mest revenu et cest maintenant que jai besoin que vous méclairiez de vos lumières, vous êtes homme dintelligence et de raisonnement, et plus que tout, apparemment bien concerné.
Dans les grandes lignes et pour faire bref, dans ce rêve/souvenir je me retrouvais fillette à lépoque où jarpentais les rues de Brest. Ce fut la courte période où je recherchais un brin de famille, ma mère en loccurrence.
Ma mère vivait de la vente de son corps dans un bordel nommé « Sein Supplice » pathétique jeu de mot ? Je le pense aussi Là bas la matrone mappris que ma maternelle était morte.
Delle, je me souviens quelle sappelait Lizig, mais tous au lupanar avait coutume de la réclamer sous le surnom de « Lili la dossière ». Une rousse qui me ressemblerait un peu surtout les yeux à ce quon ma dit. Je nai quun seul et unique souvenir qui me rattache à elle. Une médaille. Paraîtrait que cest Saint-Jean mais le relief étant poli par les années, quil pourrait sagir tout autant de Saint Pwet Pwet. Une médaille dargent banal, elle a juste une particularité sur la tranche droite, elle est esquintée comme si on lui avait portée un coup.
De ce retour de souvenance il men revient que cet objet, ma mère paraît-il, lavait volée à mon père et que dans les derniers sursauts de ma mémoire firent raisonner les dernières paroles de la maquerelle qui étaient oubliées.
Elle me donna un nom et ce nom fut votre.
Oh surprise ! Nest-ce pas ?
Ce fut une des raisons qui me firent retarder ce courrier, jappréhendais votre réaction, allez-vous me prendre pour folle ?
Peut-être nétait-ce quun délire dû à mon état mourant, peut-être était-ce des retours éthyliques de ma soirée avant lassaut ou nest-ce quune confusion de mon esprit qui vous aurait élevé au statut de père puisque vous vous comportez comme tel, avec cette affection toute paternaliste qui sied à un bon pasteur.
Je nai plus quà présent à attendre réponse de votre part.
Prenez soin et que Deos veille à vous.
Teigneusement votre
S. dicte Belette
Post Scriptum : Ciguë est toujours en santé, étonnant non ?
Post Scriptum bis : Ciguë est le nom que jai donné à la touffe rousse qui beugle.
Êtes-vous toujours vivant ?
La politesse étant à présent échue, je peux prendre le cours normal de cette missive.
En ces jours étranges je prends la plume et foule le vélin de mes mots. Plusieurs questionnements me taraudent depuis quelques mois et ne sachant comment vous formuler ces interrogations, jai préféré me taire. Etonnant, non ?
Je vais essayer de vous exposer les faits le plus clairement possible, bien que même pour moi tout reste encore voilé.
Blessée très sérieusement à la poitrine au mois de décembre par une bande de savoyard sans éducation, je fus laissée pour morte dans la neige et avant quun helvète sauve ma couenne, je fis un étrange voyage.
Cest au pasteur que je parle à présent, croyez-vous quen dehors de ce qui est écrit dans les textes dont nous nous abreuvons, il existerait des chemins de traverses qui nous mèneraient à des portes scellées dans notre esprit ? Sil est raisonnable dadmettre cette possibilité et bien je suppose que cest ce qui mest arrivé, jai emprunté un de ces sentiers sinueux qui mont menée au reposoir de ma mémoire, formant une brèche dans celle-ci.
Tout est encore confus pour mon esprit et non, avant que vous ne vous posiez la question, je nai rien bu avant dentamer cette lettre ou si peu.
Un pan de souvenance mest revenu et cest maintenant que jai besoin que vous méclairiez de vos lumières, vous êtes homme dintelligence et de raisonnement, et plus que tout, apparemment bien concerné.
Dans les grandes lignes et pour faire bref, dans ce rêve/souvenir je me retrouvais fillette à lépoque où jarpentais les rues de Brest. Ce fut la courte période où je recherchais un brin de famille, ma mère en loccurrence.
Ma mère vivait de la vente de son corps dans un bordel nommé « Sein Supplice » pathétique jeu de mot ? Je le pense aussi Là bas la matrone mappris que ma maternelle était morte.
Delle, je me souviens quelle sappelait Lizig, mais tous au lupanar avait coutume de la réclamer sous le surnom de « Lili la dossière ». Une rousse qui me ressemblerait un peu surtout les yeux à ce quon ma dit. Je nai quun seul et unique souvenir qui me rattache à elle. Une médaille. Paraîtrait que cest Saint-Jean mais le relief étant poli par les années, quil pourrait sagir tout autant de Saint Pwet Pwet. Une médaille dargent banal, elle a juste une particularité sur la tranche droite, elle est esquintée comme si on lui avait portée un coup.
De ce retour de souvenance il men revient que cet objet, ma mère paraît-il, lavait volée à mon père et que dans les derniers sursauts de ma mémoire firent raisonner les dernières paroles de la maquerelle qui étaient oubliées.
Elle me donna un nom et ce nom fut votre.
Oh surprise ! Nest-ce pas ?
Ce fut une des raisons qui me firent retarder ce courrier, jappréhendais votre réaction, allez-vous me prendre pour folle ?
Peut-être nétait-ce quun délire dû à mon état mourant, peut-être était-ce des retours éthyliques de ma soirée avant lassaut ou nest-ce quune confusion de mon esprit qui vous aurait élevé au statut de père puisque vous vous comportez comme tel, avec cette affection toute paternaliste qui sied à un bon pasteur.
Je nai plus quà présent à attendre réponse de votre part.
Prenez soin et que Deos veille à vous.
Teigneusement votre
S. dicte Belette
Post Scriptum : Ciguë est toujours en santé, étonnant non ?
Post Scriptum bis : Ciguë est le nom que jai donné à la touffe rousse qui beugle.
La soirée fut longue en pichets de vin et génépi
Le lendemain fut dur et migraineux.
-Rp ouvert à ceux qui veulent mais toujours dans un esprit de cohérence, merci ! Si jamais doute, il y a le MP, parce que je le vaux bien...
-Si vous avez le courage, l'envie, ou si vous n'avez rien d'autre à fichtre, les évènements d'où découle ce rp se trouvent ici
*"La digue du cul" oui, oui c'est bien une chanson... vous pouvez chercher...
-Si vous avez le courage, l'envie, ou si vous n'avez rien d'autre à fichtre, les évènements d'où découle ce rp se trouvent ici
*"La digue du cul" oui, oui c'est bien une chanson... vous pouvez chercher...
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"Ce n'est pas de ma faute si je suis SI parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"