Fergal
Elle est bien, pelotonnée au chaud sous ses draps. A l'abri du monde, à l'abri de la bêtise humaine, si bien. Ses yeux refusent de s'ouvrir, et elle essaie de se rendormir malgré la lumière qui irradie sa chambre.
Mais soudain son esprit encore ensommeillé se met en marche.
Lumière ? Soleil ? Mazette !! Quelle heure est-il ???
Et la rousse de se lever en sursaut, le regard perdu et de foncer vers la fenêtre. Mais où diable est l'aube ? Pourquoi le soleil est il déjà si haut sur l'horizon ? Pourquoi n'a-t-elle pas entendu le coq chanter ... Ah oui, c'est vrai elle n'a pas de coq, seulement des canards qui n'ont pas cette merveilleuse idée de cancaner à l'arrivée du nouveau jour. Saletés de bestioles !
En retard, elle va être en retard pour ce jour qu'elle attend depuis des mois, des années !! Non, gné po pôtib ! Et la voilà qui enfile à la va vite ses fripes de tous les jours. Oh elle a bien rêvé d'entrer dans la communauté du Très Haut en belle robe blanche de baptême, mais la rouquine n'a vraiment pas les moyen de s'offrir un tel luxe. Aussi, le seul luxe qu'elle s'est permise est de s'acheter un chale de dentelle blanche et qui recouvrira ses épaules et sa longue chevelure pendant toute la cérémonie. Comme une envie d'être humble et discrète et de cacher la flamboyance de ses boucles dont tout le monde lui a si souvent répétés qu'elles étaient un affront à la pureté du Seigneur.
Les mains tremblent sur les lacets de son corsage et la rouquine a le ventre noué comme jamais. C'est donc dans un vrai brouillard, cotonneux à souhait, qu'elle emprunte le chemin vers le village, sans même saluer celles et ceux qu'elle croise en route.
Devant le parvis, elle inspire une large bouffée, complétement paniquée, mais en apercevant Giovani, elle pousse un soupir de soulagement, comme si l'étau sur sa poitrine venait enfin d'être desserré.
Ouf ! Elle n'a rien raté, rien n'est encore commencé et surtout ... Il est là ! Tout ne peut donc désormais que bien se passer, elle est sauvée.
Parcourant les derniers mètres qui la séparent de lui, le regard soudé au sien, elle se contente de le saluer d'un chaste baiser sur la joue, comme pour préserver la solennité de ce jour, puis elle glisse sa petite main dans la sienne avant de lui murmurer un simple :
Prêt ?
Les deux protagonistes du jour entrent alors dans l'Eglise, le coeur de la rouquine se gonflant de fierté et de bonheur alors qu'ils remontent l'allée centrale.
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Mais soudain son esprit encore ensommeillé se met en marche.
Lumière ? Soleil ? Mazette !! Quelle heure est-il ???
Et la rousse de se lever en sursaut, le regard perdu et de foncer vers la fenêtre. Mais où diable est l'aube ? Pourquoi le soleil est il déjà si haut sur l'horizon ? Pourquoi n'a-t-elle pas entendu le coq chanter ... Ah oui, c'est vrai elle n'a pas de coq, seulement des canards qui n'ont pas cette merveilleuse idée de cancaner à l'arrivée du nouveau jour. Saletés de bestioles !
En retard, elle va être en retard pour ce jour qu'elle attend depuis des mois, des années !! Non, gné po pôtib ! Et la voilà qui enfile à la va vite ses fripes de tous les jours. Oh elle a bien rêvé d'entrer dans la communauté du Très Haut en belle robe blanche de baptême, mais la rouquine n'a vraiment pas les moyen de s'offrir un tel luxe. Aussi, le seul luxe qu'elle s'est permise est de s'acheter un chale de dentelle blanche et qui recouvrira ses épaules et sa longue chevelure pendant toute la cérémonie. Comme une envie d'être humble et discrète et de cacher la flamboyance de ses boucles dont tout le monde lui a si souvent répétés qu'elles étaient un affront à la pureté du Seigneur.
Les mains tremblent sur les lacets de son corsage et la rouquine a le ventre noué comme jamais. C'est donc dans un vrai brouillard, cotonneux à souhait, qu'elle emprunte le chemin vers le village, sans même saluer celles et ceux qu'elle croise en route.
Devant le parvis, elle inspire une large bouffée, complétement paniquée, mais en apercevant Giovani, elle pousse un soupir de soulagement, comme si l'étau sur sa poitrine venait enfin d'être desserré.
Ouf ! Elle n'a rien raté, rien n'est encore commencé et surtout ... Il est là ! Tout ne peut donc désormais que bien se passer, elle est sauvée.
Parcourant les derniers mètres qui la séparent de lui, le regard soudé au sien, elle se contente de le saluer d'un chaste baiser sur la joue, comme pour préserver la solennité de ce jour, puis elle glisse sa petite main dans la sienne avant de lui murmurer un simple :
Prêt ?
Les deux protagonistes du jour entrent alors dans l'Eglise, le coeur de la rouquine se gonflant de fierté et de bonheur alors qu'ils remontent l'allée centrale.
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