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[RP] D'un atelier et autres billevesées, litotes et cie.

Seleina
[Dialogue au coin du feu]


Ah bon, elle se carapate la de Rien ?

Ouais... J'viens d'apprendre ça...


Ben dis donc... Et pourquoi ?

Divergeance d'opinion qu'elle dit.

Ah...

Ouais...

Et ça suffit pour se casser ça ?

Faut croire.

Bof...

Oui c'est pas terrible. C'est p't'être aussi bien comme ça, l'ambiance commençait à peser au conseil mais tu sais, j'ai dans l'idée qu'c'est parce qu'elle monte une liste avec le Vicomte, celui dont j't'ai déjà parlé, qui vient courtiser une partie des conseillers dont moi pour les avoir dans sa liste.
Lui aussi j'l'aime bien. Mais c'que tu veux, c'est politique et en politique apparement tous les coups bas sont permis...


Ah... Diviser pour mieux régner quoi.

T'as tout compris.
_________________
Seleina
[Une nuit, une lucarne, un carré de ciel noir]


Deux corps allongés dans la paille d'une étable.


Dis tu sais toi d'où elles viennent les étoiles ?

Hum... T'as des questions à la Katina toi hein ?


Ben... J'sais pas, c'est tellement grand cette voûte céleste, j'me d'mande c'qu'il peut y avoir là haut.


Je sais pas.


Ca m'avance bien tiens.

Mais je sais que...

Rêver, ça sert à croire le contraire
Chanter ça sert à filer la laine
Danser ça sert à polir les cailloux
Crier ça sert à colorer le ciel
Rire ça sert à dominer le monde
Aimer ça aide à rester vivant.



Leina ?


Oui ?

Rien...

Hu hu
_________________
Seleina
[A l'instant T]



Brossant quelques racines, elle revenait quelque peu à ses premières amours... L'envie de créer de nouveaux extraits, de nouvelles fragrances... La parfumeuse refaisait légèrement surface.

L'atelier au sous-sol regorgeait de plants qu'elle avait patiemment répertoriés, étiquetés, les divisant afin de les replanter sur les terres qu'on lui avait octroyées. Le seul intérêt qu'elle voyait à cette récompense.

Et comme beaucoup, lorsqu'elle travaillait, elle repassait le fil des événements qui avaient eu lieu dans la journée.

Entendre pour une fois Arthaud s'énerver lui avait fait un bien fou.

L'entendre dire qu'elle en avait assez d'ouïr se plaindre certains nobles qui venaient juste d'arriver alors que ça faisait six mois qu 'au conseil, ils se battaient, qu'ils donnaient de leur sueur de leur argent de leur temps pour le Limousin alors que ces mêmes nobles, repus et bien portant se reposaient tranquilles dans leur demeure...

Où étaient-ils quand Dragonet avait mis à mal le comté , avait fait piller les villes , avait ruiné le Limousin.... Ailleurs mais pas en terre limousine. Eux n'avaient pas failli, avait lutté malgré les doûtes, malgré la difficile tâche de redresser le comté déchu.

la plupart de ces nobles avaient fui depuis longtemps ces terres pour ces mêmes raisons... Parce qu'un Dragonet un peu trop présent les en avait lassés...

Il était si facile de venir ensuite comme en territoire conquis et de se poser comme les redresseurs de tort, les sauveurs du pauvre et de l'orphelin, maintenant que celui que tous honnissaient avait évacué les lieux, cela grâce à leurs efforts, à leur persévérance, à leur hargne, à leur désir de voir un jour un Limousin meilleur, libéré de cet ascendant néfaste.

Elle était fière de penser qu'elle avait été pour quelque chose dans ce changement de faits.

Elle était heureuse de penser que grâce à leurs efforts conjugués, le Limousin revivait aujourd'hui. Parce qu'ils l'avaient lavé de la gangrène qui le rongeait et que cela en avait fait revenir beaucoup.
Que si quatre listes voyaient aujourd'hui le jour c'était aussi grâce à eux, parce qu'ils avaient évacué le nepotisme latent qui avait enchaîné cette province.

Que d'autres horizons s'ouvraient à ces terres désormais. Et que c'était une bonne chose.

_________________
Seleina
[Tard dans la nuit]


La plume crissait sur le velin. Des dizaines de courriers à envoyer sur Limoges.

Des yeux rougis par le sommeil.
Une silhouette allongée non loin d'elle
sur une couche moëlleuse...
Des pensées indécentes,
Plus qu'un courrier
...



Citation:
Hep *********** !


Dis qu't'as pas peur et viens avec nous.

Nous ne te mentirons pas. Pas de fausse promesse électorale, pas de démagogie, nous moquer du peuple nous n'aimons pas.

Pas de vains projets, juste poursuivre la politique à long terme menée actuellement. Une équipe motivée, solidaire et qui souhaite renflouer les caisses du Limousin, parce qu'avant le prestige, avant toute autre chose, il faut une province forte sur laquelle chacun d'entre nous doit pouvoir compter.

Voter pour nous c'est voter pour la stabilité.
La seule chose que nous OSErons, c'est travailler d'arrache pied pour continuer à relever le Limousin.
Avec nous aucun REVE d'aucune sorte. Juste une réalité, celle du terrain.
Que les VACHETTES restent dans le pré, les taureaux seront bien gardés...

Alors dis qu't'as pas peur et vote pour nous.

Nous ne te promettons pas la lune, mais au moins apercevrons-nous les étoiles ensemble.


Les dicts pas peur.




Dernier point déposé au coin du dernier mot. Le blond n'a pas chômé... La pile est là, qui sera envoyée à l'aube par un coursier zélé.


[Quelques heures plus tard, première réaction]



Membres enchevêtrés, souffles emmélés,
réveil indécent, regards impudiques.
Le bruit d'un bec cognant carreau.

Quelques gestes précis, une lecture :






Citation:
Bonjour,

Vous dites ne point vous moquer du peuple mais si votre comtesse n'était point un fantôme peut être le peuple en serait convaincu. J'ai passer plusieurs jours sur les remparts de Gueret pour votre fameuse alerte, jamais votre comtesse n'a daigné s'adresser au peuple, a ses défenseurs, c'est indigne d'un régnant ! Je ne dis pas que ce rôle est facile, mais quand on a pas les épaules on laisse le poste a d'autre.

De REVES, dites vous, vous n'avez d'aucune sorte. Cela est bien dommage, car c'est de rêves que les gens ont besoin. Bien avant une petite gestion dict parfaite, les gens ont besoin de vivre, pas de survivre et aucun budget, même positif, ne leur donnera cette envie, cet élan , et d'ailleurs, le royaume en meurt.

Vraiment vous devriez OSER. Car c'est bien la que le bas blesse.

Je ne suis pas Limousin, juste de passage et rien, voyez vous, ne m'a donné l'envie de rester.

Je vous souhaite malgré tout une bonne continuation et une vie des plus heureuse. Qu'Esus vous protège en ces temps difficile.

*********



Une réponse diligente.



Citation:
Des rêves nous en avons si.

Mais avant de pouvoir avoir le temps de les mettre en oeuvre, il y a un déficit à remonter. Et cela monopolise toute notre attention.

Difficile alors de laisser libre cours à ceux-ci.
Vous n'êtes peut être pas dans le besoin, comptant sur un marché providentiel pour vous permettre de subsister.

D'autres le sont pourtant.
Alors si, nous osons. Nous osons nous montrer humbles devant la tache gigantesque à accomplir.

Le seul rêve que nous puissions nous permettre pour l'instant est de travailler à ce que tous puissent vivre décemment.

Que votre route soit parsemée de joies.
Qu'Aristote vous guide.

Cordialement,
Seleina.

_________________
Seleina
Un procès était en passe d'être ouvert à la Hérauderie, concernant Dragonet de Castelcerf.

La brune avait déposé une première série de témoignages et avait eu un sursis de cinq jours pour en présenter d'autres, les événements récents liés à l'alerte rouge sang l'ayant empêchée de boucler le dossier.

C'est attablée près de l'âtre chez elle qu'elle se mit à rédiger son propre témoignage.




Citation:
Moi, Seleina Romans, procureur du Limousin et Marche ce jour et à l'époque des fait,

A Phelim Guerrero, Héraut royal ès-justice dict Astrée

Voici les faits tels que je les ai vécus. Je ne me baserai que sur ces faits.

Au mois de septembre de l'an de grâce 1458, plus précisément dans ses premiers jours, eut lieuune campagne plus ou moins houleuse opposant deux listes dont les deux têtes étaient de familles farouchement opposées, j'ai nommé les Castelcerf et les Malemort.
Dragonet de Castelcerf, estimant qu'il ne voulait partager le pouvoir avec ceux-là même qu'il jugeait indignes de gouverner, retira sa liste des élections laissant dit-il à l'époque "l'opposition face à ses responsabilités".

Notre liste fut élue. Le cénacle vit le jour. La dessus je ne m'étendrai pas.

Un soir, je pris le parti d'aller voir Dragonet, faisant fi des querelles de clocher, ce pour le bien du limousin, afin de clarifier certains points concernant les procès en cours. Ce qu'il fit avec diligence.
Puis, il me parla des lunes pourpres. J'avoue que c'était la première fois que j'entendais prononcer leur nom.

Ce qu'il me dit à leur sujet me laissa fort perplexe. Un certain Daggone et une certaine Sheytane ayant pillé la Trémouille, une demande de coopération judiciaire avait été lancée à leur encontre.

Je lui demandais comment il était au fait de cette information. Il m'a répondu qu'il avait des oreilles partout...

Et en effet Hannibal de Cassel, comte à l'époque des faits avait vaguement parlé d'une demande faite en ce sens. Cependant rien d'officiel. Quelques propos échangés au seins du conseil.

Je n'ai donc jamais eu de dossier concernant ces deux marauds entre les mains, mais une chose est sûre, si cela avait été le cas, j'aurais de prime abord vérifié que ceux ci n'avaient été mis en procès pour ce délit commis à la Trémouille puisque chacun sait que nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits.

Le château fut pris le 16 septembre, comme l'avait indiqué Dragonet.
Le lendemain de la prise, rejoignant le flot des révoltés, j'eus la surprise de voir l'enseigne d'une taverne nouvellement ouverte. Les lunes pourpres venaient nous narguer en plein jour... N'en croyant pas mes yeux, je décidai d'entrer pour y affronter les misérables.

J'eus affaire à Daggone ce soir là. Le fameux Daggone qui n'hésita pas à confirmer d'un air fanfaron qu'il ne fallait pas le chercher et que cela nous apprendrait à vouloir le mettre en procès.

Il était donc bien informé. Qui l'aura informé ? La similitude dans le discours des deux hommes est par trop troublante pour n'être liée qu'à une simple coïncidence.
Qui aura fait croire à cette mascarade de procès pour servir ses intérêts?

Je jure devant Aristote qu'aucun procès n'était en passe d'être lancé. Et quand bien même ?

Je dénonce ici la complaisance de cet homme qui non content de s'acoquiner avec la racaille faisait subir au limousin une justice à deux vitesses... Rendez vous compte, des brigands se promenant en toute impunité, pendant que d'autres subissaient les affres d'un procès pour trahison, oui vous lisez bien : trahison... pour simple défaut de laissez passer ?
N'y a-t-il rien qui sonne faux ?

C'est en cela qu'il est coupable de trahison.
Non en ayant émis de vagues commentaires quant aux compétences du conseil en place, commentaires dont nous n'avions que faire à dire vrai.

Non parce que des bisbilles l'opposant aux Malemorts venaient perturber les débats publics. Non.

Ce qui le rend coupable c'est d'avoir agi par orgueil, par dépit et d'avoir trahi non pas une personne, non pas dix personnes, mais la population limousine en son entier en se gardant bien de défendre le château sous ce prétexte fallacieux. En laissant libre cours à sa haine plutôt qu'à sa conscience qui aurait du lui dicter ses actes.

Le bon sens aurait voulu qu'il donne l'ordre aux soldats de cette armée libra . qu'il disait être sous ses ordres de la quitter pour défendre les remparts en lances organisées, ce qu'il n'a jamais fait. Armée de retour à Limoges la veille de la prise du château, soit le 15 septembre, comme en attestent les écritures des douanes en pièce jointe.

Personnellement je n'aurais pas attendu que l'on me le demande, j'aurais écouté mon sang, mes tripes et j'aurais défendu vaillament, coûte que coûte parce que ce château est le symbole de tout un peuple, parce qu'il représente sa sauvegarde .

En le sacrifiant à son orgueil, il a tourné le dos à tous les principes d'honneur et de loyauté, celle qu'il doit non pas à un gouvernement, mais à la terre qui est la sienne.

C'est en cela qu'il a trahi, c'est en cela qu'il est coupable.

J'en ai terminé.

Faict à Limoges le 20 février de l'an de grâce 1459

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Seleina
Sa main la démangeait... Bien longtemps qu'elle n'avait écrit quoi que ce soit.
Et ce soir, le désir la reprenait de plus belle. Les affaires courantes bouclées, elle était à jour dans tout ce qu'elle avait entrepris. Laisser un bureau propre à son successeur, elle y mettait un point d'honneur. Lui faire savoir aussi qu'elle était là pour aider à la reprise du poste, ce qui était loin d'être évident en soi... Que si le moindre souci venait à pointer le bout de son nez, sa porte serait toujours grande ouverte, qu'il ne fallait pas hésiter.

Mais pour l'heure...

Les images l'assaillirent à regarder le sol de sa fenêtre.
Envie d'assemblages étonnants.




Citation:
La grande nuit bleuissait le silence accroupi,
Sous un arbre feutré,
un écureuil régnait dans les branches opaques.
Le ciel respirait l'aurore encore.
Des touffes de peur soufflaient sur une silhouette molle
se découpant, fendue, sur la steppe frivole.
Les pas étoilés des oiseaux se taisaient, enfin.

_________________
Seleina
Une fêlure, un tournant.


Au seuil de mon chemin.




Je cueillerai le noir
Au seuil de mon chemin
Et devant cette porte
Ouverte comme un livre
J'écrirai dans le soir
Les mots de mon tourment

Je tremperai mes lèvres
A l'eau de mon torrent
Et devant le silence
Des étoiles embuées
Je lirai le reflet
D'un bout de lune morte

Je peindrai de mon sang
Le masque de la vie
Et devant l'aube grise
Des rêves éclatés
J'érigerai les murs
Du ciment de l'oubli.
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Erabal
Assis sous le grand chêne, pas très loin de chez lui... il avait passé la nuit là... était passé devant elle, sans mot dire et était venu s'asseoir là, sur une des racines de l'arbre.

Pourquoi ?

Cette question qui ronge, taraude l'esprit, rend fou par l'absence de réponse... il n'y a jamais de parce que, il n'y a jamais de réponse... le temps devrait couler, lentement, aussi lentement que l'arbre pousse...

L'esprit en bataille toute la nuit, le cerveau en ébullition...
des idées de vengeance, vite chassées et toujours vites revenues au cours de cette nuit...
des idées de fuite en avant, toujours présentes, tout laisser et partir, faire ce circuit pour visiter le royaume...

au petit matin...

la fuite et la vengeance furent chasser, la première ne changeait rien et la seconde ne faisait qu'aggraver la situation. Le temps devrait couler, lentement, aussi lentement que l'arbre pousse...

Se relevant, il s'appuya contre l'arbre, serrant ses bras autour du tronc, la joue contre l'écorce, un moment immobile, le soleil se levait et les caressait de ses premiers rayons, lui et le vieux chêne.
Il cherchait le calme et la force tranquille de l'arbre... un peu de calme, un moment de solitude paisible...

La nuit n'avait porté aucun conseil, l'arbre non plus...

Le temps devrait couler, lentement, aussi lentement que l'arbre pousse...

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Seleina
Elle est vide, pantin de bois. mille serins s'en sont allés, mille oiseaux l'ont dévastée.
Reste cette cage en elle qui l'étire, lui soutire silences et soupirs.
Elle est femme sans désirs.
Son âme est faite noirceur que nourrit terrible peur.

Où es tu tendre corbeau ? Toi sa source, son tombeau.

Au sol jonché de gris s'opposent les reflets, une flaque d'ambre pur.
Elle lutte contre le réveil, lui préférant les limbes d'un coma liquoreux.

Au travers du carreau le ciel mansardé par la blancheur abrupte de mille gouttes d'eau agencées, emmêlées en ardente nuée, décline sur sa peau.
Elle s'inflige l'univers qui se dérobe encore, la privant des frontières de ce vaste horizon.

Et ces mots martelant ses tempes

C'est impardonnable. Impardonnable... Impardonnable...

Deux visages la hantent. Et cette question qui ronge l'âme, taraude l'esprit, rend fou par les possibles réponses : pourquoi ?




( Musique : Daft Punk : Adagio for Tron.)
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Erabal
Errant sur les remparts... une bête blessée aurait plus d'allure que lui... bouger... s'occuper l'esprit...

pourquoi...

Casser ce fil
Rompre le lien
Briser une histoire... un morceau de vie... un pont entre deux rives...

Rien... plus rien
L'histoire... la vie des gens, sa vie à elle n'est que répétitions...

Attendre... que le temps coule... lentement...

ça passera... ici... ou ailleurs

[Musique : Lost Love de Rinocérôse... déprime... mais faut que ça bouge un peu quand même ^^]
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Seleina
Bordel Seleina... C'est quoi tout c'binnzz ?

Regard navré en direction des reliefs jonchant le sol, la rouquine ne se laisse pas démonter pour autant.
Un bon bouillon. Voilà ce qu'il faut à sa mère adoptive.

Quelques carottes , un peu de pain pour garder au corps, un peu de sel, une tranche de lard pour donner du goût.

Mijote, mijote...

Retour à la source munie de son bol.
Délicatement, elle aide la jeune femme à s'asseoir, faisant preuve d'une tendresse insoupçonnée, se rendant bien compte que son humour habituel ne suffira pas à raccorder l'ambiance.


C'que t'as encore fait ?

Questionne-t-elle d'une voix douce.


J'ai trahi...

Hum... T'y vas pas un peu fort ?


Inutile de lui dire que trois de ses cochons sont morts d'un coup, ça l'achèverait.

Et de porter la cuillère à ses lèvres en silence, sans chercher à en savoir davantage pour l'instant, la brune n'est pas en état. Laisser le temps faire son oeuvre.

_________________
Seleina
Une lettre écrite, presque griffonée, déposée sur le bureau du futur comte Arnaut de Malemort.


Citation:
Limoges, le 9 mars 1459


Moi Seleina Romans demande ici à démissionner du poste de conseillère.
A la vue de certains comportements, au regard du respect qui devrait être dû à chacun et qui est bafoué à chaque instant, je pense qu'il est temps pour moi de laisser la place.

Prenez bien soin du Limousin, il le mérite.


Seleina.





Peu de temps après, une seconde lettre vint rejoindre la première:

Citation:
Nous, Antonia de Rocheclaire, Vicomtesse de Chambéret et Dame de Sannat, remettons ce jour notre démission de notre poste de conseillère. L'acharnement et le copinage ayant clairement prit la place du travail et de la récompense des qualités, nous pensons que notre place n'est plus au sein de ce conseil.
Que ceux qui ont crié contre les méthodes d'un certain dragon se regardent dans un miroir car aujourd'hui, ils ne valent pas mieux que lui. J'en ai déjà soupé avec lui, nulle envie de recommencer, ce n'est qu'une perte de temps et d'énergie et au final c'est le Comté qui paie les pots cassés.

Puissent Aristote et Christos veillez sur le Limousin.

Faict à Limoges
Le 9ème jour de mars de l'an 1459





Ps: Ne craignez rien, lorsque je prend un engagement, je le tiens, aussi vous serez bien Comte à l'issu du prochain tour, ma démission sera effective dès le jour de votre reconnaissance.

_________________
Gueldnard
Au faible éclat de la lumière d'une bougie, pleins de remords causé par des paroles maladroites, Gueldnard se mit à écrire. Le coeur tiraillé par la tristesse, chaque clignement de paupière le mettait un peu plus à vif. Il avait succombé à son charme il y'a bien longtemps, épris il l'était passionnément mais le destin semblait faire des siennes. Ne sachant pas le regard qu'elle portait sur lui et si elle voulait encore le voir après ces derniers événements, il s'ouvrit encore un peu plus. Le pigeon s'envola avec la précieuse missive laissant le blond recroquevillé dans un coin de sa chambre à la merci du temps.



Citation:
Bonsoir Seleina,

Je ne sais pas si tu liras ce pli en voyant que j'en suis le destinataire. Si ce parchemin échappe au flammes pour retrouver tes doigts, je voudrais que tu saches ce qui suit. Je suis désolé pour tout le mal que j'ai pu te faire, je m'en veux du plus profond de mon âme même si je sais que c'est insuffisant, car même si je ne t'ai jamais voulu de mal, les faits sont là... S'il le faut, j'irai danser avec la mort et je la laisserai me cueillir comme une marguerite pour réparer l'affront que tu as pu subir. J'agirai selon tes désirs et ce, quels qu'ils soient.
La vie sans toi n'est qu'une traversée du désert, une nuit sans étoiles ni lune, une vie bien fade car il est une chose qui subsistera c'est mon amour pour toi. Je t'aime à en perdre raison bien que je sache que je suis qu'un abruti, un idiot ou tout autre adjectif que tu jugeras opportun. J'ai récolté ce que j'ai semé et je suis prêt à affronter le restant de ma vie la douleur qui me condamne à pleurer mon amour perdu même si, un fol espoir demeure, celui de partager ton amour.
Je tremble et sent mon regard briller lorsque j'écris ces lignes. Je sais que sans toi, mon regard ne brillera plus que par mes propres larmes. Seul la prunelle de tes yeux, tes gestes, ton amour pour moi, toi, tout ton être me rendait heureux.
Tu as guéris mes blessures mais qu'importe maintenant. Je ne suis qu'une coquille vide, un homme qui n'a plus qu'un coeur morne qui a cessé de battre quand tu as cessé de le regarder. Je voulais tant de choses et j'ai obtenu le néant. On dit que le temps panse les plaies, moi je pense qu'il peut se passer des siècles et des siècles sans que ton nom, gravé au fer rouge, ne s'efface de mon coeur. A défaut de vivre l'ivresse de notre amour s'il s'avère totalement impossible, l'ivresse de la bière m'emportera car je n'aurai plus d'étoile du nord. Je sais qu'à ce moment là, j'oublierai d'abord mon nom avant le tiens car mon coeur est rempli de Sel. Je t'ai dans la peau.
Je t'en prie écrit moi, j'en peux plus d'en mourir.

Gueldnard, un homme qui ne fait que t'aimer..
Seleina
Qui veut ma viiiaaannndddeeee ?

Crie la rouquine morveuse et reniflante secouant la viande en tous sens :

De la belle escalope ! Du lourd pas d'la daube !


Le blond se baladant sur le marché, attiré par la voix enfantine braillant pour apâter le client, ferré comme un poisson, se dirige vers l'étalage :

ha ha ! fait la gamine lui secouant l'escalope sous le nez.


Et bien tu la secoues drôlement fort ta bidoche, tu vas finir par la lâcher sur la trogne de quelqu'un...

M'ssieur est connoisseur... J'pourrais mais ce s'rait gâcher la marchandise.
C'te viande là, c'est d'la pure merveille. Ca fond dans la bouche...


Oui pour ça qu'il faut pas la balancer dans tous les sens...
T'en veux combien?

J'connais pas meilleure bouchère que celle qu'a découpé ces escalopes.
hum...


Le blond sort sa bourse.

J'dirais 15 ?

Mouarf...
T'es sûre qu'à ce prix là c'est pas un paquet d'nerfs?


Ta mèr.. J'veux dire... Bien sûr que non !


T'es sûre que ta bouchère elle essait pas de m'entourlouper ?

Un brin offusquée, la rouquine rétorque :

Seleina voudrait pas qu'je vende les mauvais morceaux pi quoi encore ?

oh..
c'est la viande de Seleina.

Fière, la gamine se redresse :

Ouais m'ssieur !

Jambes légèrement flageolantes, le jeune homme regarde la gamine :

Mets m'en trois.


Va pour trois belles escalopes... Les cochons c'est moi qui les soigne, ils vivent à l'air libre toussa...

oui j'en doute pas. Bien gros, bien gras.
Gouteux à souhait comme leur propri...


L'adulescente choisit trois beaux morceaux qu'elle dépose dans un tissu propre, suspend son geste.

Hum ?


hum donc j'veux bien ce morceaux là sur l'côté, j'en rafolle particulièrement.
une bonne entrecôte.


Atalante soupire, ôte l'une des escalopes et ajoute le filet mignon.

Merci bien.

Pour les entrecôtes faudra aller du côté des vendeurs de boeuf huhu
ça c'est du filet mignon mon mignon.



Oui oui pardon...

La marchande de quatre sous sourit amusée..

T'nez.

La rousse tend une menotte un peu sale dans laquelle le blond dépose les pièces qui tintent.
Puis elle recompte les pièces, les passe entre ses dents pour vérifier qu'elles sont vraies.


Et donc vous vendez souvent la viande sur le marché?


Ca dépend... C'est plutôt très rare ces temps ci.
Elle a pas l'temps d'sen occuper.
D'habitude, on fait abattre les cochons et j'vends les carcasses quoi.


Première fois que j'vous voit, d'habitude j'achète directement à Seleina...
Il s'étrangle l'égèrement en prononçant la fin de son nom

Ben..
Elle va pas bien du tout.

Confie la gamine aux taches de son, un brin ennuyée.


Qu ... qu'est ce qu'elle a? elle est malade?
elle a consulté un médicastre? vous faites quelque chose?

Répond-il, blémissant


J'sais pas elle n'veut plus sortir de son lit
j'lui file la becquée...


S'emballant, il panique légèrement la croyant à l'article de la mort :

Mais mais c'est affreux...

Oh vous emballez pas, l''est pas encore dans la tombe hein ? J'y veille.. Hu hu on croirait son amoureux... Le regardant l'air suspicieux


Euh hum
je ... elle compte beaucoup pour moi


vous la connaissez bien alors ?
Air interessé.

Oui très bien.
Disons qu'elle tient une place très importante.


Z'êtes qui ? Effrontée le jeauge.

Gueldnard.

Oh elle parle souvent d'vous...
Ces derniers temps un peu moins tiens...



Je suppose que ça ne doit pas être en bien..

Bah non pourquoi ?


Le blond élude la question, regarde la gamine.

Elle parle plus du tout en fait précise-t-elle en haussant les épaules.

J' suis peut être pour quelque chose dans son état...

Avant j'aurais dit qu'ça m'f'rait des vacances mais là non...
Comment ça ?



Regard ailleurs la mine déconfite : Bah... C'est...


Froncement de sourcils, la rousse se dit que le type est fort pour avoir réussi à clouer le bec de la brune... Limite impressionnée.

Le blond reprend évasif :

Dis moi, tu prends soin d'elle j'espère...

Ben j'suis sa fille adoptive, qui d'autre que moi pourrait prendre soin d'elle ? Un brin possessive

Marmonne pour lui même :D'autre auraient sans doute envie de la soigner ...
Reprend à l'attention de la gamine :
Mais tu as sans doute raison.

J'lui dirai que j'vous ai vu si vous voulez.
Elle s'ra sans doute contente.


j'sais pas..

Elle vous aime vraiment beaucoup quoi qu'vous ayez pu faire j'en suis sûre, elle est pas comme ça..

Hésitant, il se lance :
Pourriez lui dire que j'aimerai être l'onguent qui soignera ses plaies mais je ne sais pas si, dans l'état actuel elle me voit comme une pommade ou comme un poison.


Ben ma doué, drôle de message... J'lui dira.
Commence à entrevoir les réponses aux questions qu'elle se pose.

Merci.

Ben de rien

Le reste elle l'a peut être lu...

Tête de déterré, il prend ses morceaux de viande et s'en va le dos voûté. Atalante range ses denrées, pensive ...


Hé bé... J'comprends mieux. Putain c'est compliqué les histoires de grands. Je s'rai jamais amoureuse.

Un visage s'impose alors. Une crinière rousse.
Chassant cette idée, elle marmonne, de mauvaise foi :


Ouais ben il faudra qu'il se lève de bonne heure.
_________________
Zeinar
[Un instant, secret.]

Les vagues déferlantes à l'intérieur de lui se déploient et se brisent sur ses coins amoindris. Il dérive lentement à l'aube des idées noires, pour s'échouer groggy, aux portes de la nuit.
Là où le temps s'arrête, où personne ne regarde il s'offre du répit, que personne ne volera. Les mots sont mal choisis, la forme en pâtira, mais quand la main s'agite il a déjà gagné. Seule compte la libération.


Citation:
Les bourgeonnement naissants se couvrent du frimas
Pervenche déracinée aux pétales en éclats
A ce sol nourricier plus un carré de vert
Les brindilles consumées, j'écorcherai la terre
Quand mes ongles noircis dans un élan de rage
Se tendront vers le ciel, découperont les nuages
La trainée cotonneuse couvrira mon trognon
Siège de bien trop de maux, rongé par l'abandon
Se mueront en silence les cris de ma torture
Je creuserai sans relâche le prix de ma fissure
Pour que s'ouvre à mes pieds le gouffre libérateur
M'y jeter sans tarder pour y enfouir mes peurs
Les chimères à mes trousses
De leur souffle m'éclaboussent
Percez moi les tympans
Et ôtez à ma vue
Son visage revenant
Qui chaque jour me tue
Dans le trou m''envoyer
Me laisser m'y glisser
Oublier et me taire
Pour que l'inavoué
Ne puisse remonter
Et qu'il sombre
A jamais

La tête doit se courber car à son tour trahie
Bientôt vont déborder, mes deux immenses puits

_________________
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