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[RP] Ooooh oui ! Sculpte mon corps !

Matalena
L'inconvénient d'être pourrit gâté c'est qu'on le reste. Comprenez dans le texte : en toutes circonstances, y compris lorsque que la cuillère en argent qu'on portait dans la bouche à la naissance s'est transformée en louche dans le fondement. L'âge et ses ravages.
Présentement, on ne percevait de la Languedocienne qu'une touffe de cheveux dépassant derrière un coin du gros malaise à la gueule cassée. La prudence recommande cependant de se méfier des petits teigneux qui ne payent pas de mine, planqués sous les jupes de mémé, mais sont capables de coups de dents sournois et ravageurs sur un mollet élevé au petit lait. Un pas sur le côté, et la réformée apparut, la main gauche posée sur la garde d'une épée portée droitière, présentant un minois d'une sérénité coulée dans le marbre.


Puisque vous semblez suffisamment grand pour connaitre la parole mais pas assez pour user intelligemment, ayez tout du moins la décence d'apprendre à vous taire, jeune soliveau...

S'adressant au sus-cité dont les aïgus lui vrillait les esgourdes, elle fixait néanmoins la jeune Blanc-Combaz, formalisant l'expression de son mépris par sa simple physionomie.

... Car de si méprisables propos ne doivent trouver réponse auprès de Sa Grandeur. Vilain vous êtes, et ne méritez d'être corrigé que par cette même engeance. Vous prenez vos cliques, une claque, et vos instruments de fot-en-cul pour aller graver d'autres miches dans la pierre, ou je vous fesse à coup de ceinturon.
Gnia
On ne devrait jamais sortir sans son Cairn de poche.
Il est des présences qui vous indisposent la majeure partie du temps - quoiqu'elles fussent souvent un mal nécessaire - et qui savaient vous rappeler le pourquoi de leur utilité. Sous un prétexte plus ou moins fallacieux - puisqu'il s'agissait tout de même de veiller sur sa sécurité - la Saint Just avait emprunté à un vieil ami l'un de ses nains de jardin. Le genre de nain qui portait bien mal le nom qu'elle avait donné aux âmes damnées qui servaient Sancte Iohannes, mais qui s'avérait fort utile lorsque l'on était amenée à visiter, poussée par un impérieux besoin, quelques échoppes sombres et ruelles mal-famées.

Et justement, ce soir là, elle n'avait pas oublié son Cairn.
Et lui non plus.

Ce qui pouvait sembler l'esquisse d'un discret sourit souleva la commissures de ses lèvres, tandis que toisant le bellâtre qui venait de l'apostropher, elle répondit au colosse borgne et à la gueule cassée.


Qu'est ce que vous avez fait de la Ladivèze, mon brave Cairn ?


La question n'appelait vraiment pas de réponse, la Ladivèze en question étant le pendant sécuritaire du Cairn sus-mentionné, elle ne saurait être bien loin.
Et donc acte, lorsque aussi fine que Cairn était imposant, aussi sèche qu'il était gras, aussi menue qu'il était grand, aussi jolie qu'il était laid, la Ladivèze fit son apparition.
Après le joueurs de percussions, la soliste.


Voyez vous, mon cher Cairn, il s'avère que d'aucuns se sont mis dans la tête que pour se débarrasser de leurs mioches gâtés comme de vieux fruits, il était bon de les confier à la Saint Just. Comme si l'on pouvait faire de fruits gâtés autre chose que de la pitance pour les porcs...

Et de lever les yeux au ciel tout en continuant son argumentation sans lâcher du regard les insolents.


Et comme si, moi, j'avais en mon pouvoir d'éduquer des roussins rétifs dont un boucher ne voudrait faire rien d'autre que pâté pour chiens... Quelle idée saugrenue, n'est-ce pas ?
Or, voyez vous, ce coquelet à la crête aussi haut dressée que ses roubignolles sont molles comme figue trop mûre semble être au goût de l'apprentie puterelle que l'on m'a confié comme damoiselle de compagnie.

Mais voyez, Matalena, toute tyrannique et mal dégrossie que je sois, je suis trop bonne, car je vais tenter d'inculquer à ce petit damoiseau qui croit que la noblesse n'est que de sang et qu'elle s'apprend dans une fosse à purin ce que ces dignes et nobles parents ont semblé omettre lorsqu'ils l'ont chié.


Et de sourire au bellâtre tout en continuant son monologue.

Qui je suis pour traiter ainsi cette jeune fille ? Surement pas le pourceau qui du haut de sa petite couronne posée telle crête d'arrogant coquelet vient de tenter de la déshonorer.
Si je suis sa mère ? Heureusement pas, la sienne faisant commerce de son corps, et son père ayant mêlé son sang à sang si corrompu, je ne l'insulte pas, je ne fais qu'exposer ce qui est.

Vous vous permettez de me faire la leçon, damoiseau ? Et vous qui êtes vous pour vous adresser ainsi à une comtesse ? Dois-t-on vous rappeler que moyenne et basse noblesse ne valent pas haute noblesse aussi mal dégrossie soit-elle et que ni votre rang ni votre sang bleu ni votre jeune âge ne vous autorisent à oser proférer de tels mots ?

Qui êtes vous ? Son frère, son époux, son père ? Non point, simplement un jeune bellâtre qui a oublié ce que vivre noblement implique, qui se complait en ivrognerie et en comportement licencieux et qui se permet de se plaindre d'un manque de cohésion entre mes actes et mes propos quand je n'ai encore rien fait et que justement lui, qui se pose en brave chevalier défendant la vertu de la jeune Blanc Combaz, rêvait l'instant d'avant de la culbuter et de la salir de concert avec une rousse mignotte...

Et de se planter devant le blond, et d'un ton autoritaire de commander.

Nommez vous, céans !
Que je sache quel est le nom du pourceau à qui je vais faire fermer son claque merde et qui va ouïr pour toute excuse ses propres cris m'implorant grâce ?
Quoiqu'une fois que je vous aurai fait avaler votre langue et fourré vos maigres attributs dans votre charmant gosier, je doute que vous puissiez encore beaucoup implorer... Il faudra que j'y songe... Nous demanderons l'avis de Cairn, je crois... Cela me semble plus sage.


Un regard en coin à Griotte avant de cracher à son endroit.

Je vous donne le temps d'étouffer ce fat pour vous rhabiller et rejoindre le coche.
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--Cairn



Ahhh mon garçon !

Un moment donne au sort des visages divers,
Et dans ce grand bonheur, j'augure pour vous un grand revers.


Un sourire ignoble s'étira sur sa face peu engageante, alors qu'il se tournait vers la Blanche Combaize à moitié nue, qui ne semblait pas être aux pièces. Le soupirail de son orbite fixa la demoiselle, figée dans son insolence rebelle au beau milieu de la salle. Il n'avait jamais vu une femelle au visage aussi étrange depuis au moins une dizaine d'années. Par ses yeux globuleux et ses lèvres aiguisées, il lui attribuait clairement la physionomie d'une chouette de mauvais augure. Ce qui, cela dit ne l'aurait nullement empêché de la dévorer hardiment en d'autres circonstances.

A l'endroit.
Comme à l'envers.



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Cairn Little
Reformaté de la Foi.


L'intervention orale de Cairn est directement inspiré de Corneille.
Ygerne
Un et un… deux
Deux et deux… quatre
Des rires, des grincements, il fait noir, j’ai peur.

Un et un…

Un cri.. je connais la voix. Que se passe-t-il ?

Un et..

Une porte claque au loin, je sursaute et retiens un cri. J’ai froid… cette étoffe ne protège que peu mon corps nu. Je suis prise au piège… je ne peux pas sortir. J’étouffe dans ma cachette, je pleure de mon insouciance. Pourquoi n’ai-je pas écouté Lynette ? Quelle idée de croire que mon monde sera fait de richesses et de joies ? Je n’appartiens pas à leur monde, je dois rester à ma place.

Mais la petite souris est curieuse. Elle cherche la denrée rare et aime l’interdit. Elle se faufile dans le noir sans bruit et lorgne par l’entrebâillement de la porte.

Un monstre et sa compagne a rejoint la compagnie des deux farceurs et de la noble dame. Il est grand, il est fort, il est effrayant, qui est-il ?
Va-t-il leur faire du mal ?

J’ai peur… Je redoute les hommes violents, je sens encore leur poigne quand ils m’ont eu violentée par le passé. Mon corps est encore lacéré par les marques qu’ils y ont apposées quand ils m’ont eu possédée. Je ne peux qu’imaginer le bruit distinctif quand ils sortent leur épée de leur fourreau. Ça semble vrai.

Mais petite souris… tu es en sécurité ici. Dans ce monde de luxure, de merveilleux et de richesse, tu ne risques rien. Le chat ne t’attrapera pas. Reste dans ta cachette et l’on aura oublié ta présence.

Pourtant… je veux juste récupérer mes frusques. Mes poulaines roses, unique cadeau d’un anniversaire pas si lointain. Je ne peux pas sortir dans les rues nues, je ne peux pas rejoindre Lynette avec les yeux larmoyants.

La petite souris attaque le félin.
Et la rouquine attrape un vase posé à l’entrée.
Elle le balance sur la tête du molosse.
L’étoffe glisse pendant cet intermède.
Elle n’est même pas certaine d’avoir réussi à faire du mal à ce gardien.

Petite souris.. J’espère que tu cours vite.

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You have to kiss many Frogs to find a Prince
Enguerranddevaisneau
[David VS Goliath puissance 3 ]

Il tremblait.
De peur d'abord, suite à l'arrivée inconvenante d'un molosse et de sa compagne.
De rage ensuite quant aux moqueries et autres fariboles qui lui faisait monter la moutarde au nez.
Certes il était blond et cultivait l'apparence d'un garçons fragile à la beauté tout à fait féminine.
Mais il n'en était pas moins un homme. Digne héritié de deux parents chevalier.
N'était pas né encore celui qui ferait passer le Vaisneau pour un couard.
N'était pas né encore celui où celle qui lui tiendrait tête.
Pas né encore.

Il fait fi des paroles des deux pecnots, jugeant que dans sa splendeur deux êtres aussi sordides ne pouvaient l'atteindre.
Il fait fi des palabres de son infâme grandeur, qui tentait par un monologue bien sentie de le faire baisser plus bas que terre.


Taisez vous.

Seuls mots qui sortirent de sa bouche.
Incisifs, décisifs et en tout point dénués de sentiments.
Il avait peur, c'était certain, mais de cette peur que connaissent tous guerrier avant une guerre.
Il avait gagné ce surnom que l'on aimait à lui donner, celui de teigne, au combat, en guerroyant alors qu'il n'était qu'un enfant aux côtés de sa marraine au sang princier.
Une seule réponse alors:


Je vois que dans votre noblesse, vous n'êtes pas venue seule.
Qu'attendez vous, vous et vos deux acolytes, pour me faire endurer tous les affres que vous me promettez.
Vous voulez vous battre comme les pécores que vous êtes? Soit, venez, frappez, pourfendez, grand bien vous fasse.
Mais sachez que le coq que je suis, ne perdra en rien de sa superbe.


Oui, il était loin de toutes souffrances, morales ou physiques. Il n'avait jamais connut de maux. Ni la faim, ni le besoin.
Il était né avec cette cuillère en argent, depuis sa prime enfance, et avait toujours eu ce à quoi il aspirait.
Il n'avait donc aucunement conscience du danger, et subirait tout cela sans broncher. Sans se plaindre.
Il était en apprentissage. Apprentissage douloureux et tumultueux de la vie.

Peut être que cet incident était ce qu'il attendait depuis toujours pour se sentir enfin homme, outre ses pérégrination en terre féminine où il aimait à enfoncer au plus profond toute sa virilité.
Nouveau regard alors pour la comtesse, emplit de défit et d'indolence:


Vous voulez que je me nomme?
Vous affirmez que je suis de sang bleu, soit, c'est le cas, et j'estime alors que par ce fait je n'ai pas à décliner mon identité devant une femme qui de prime abord à garder toutes les tares de sa première conditions. Soit pécore de bas étage.
Cessez d'empester l'air que je respire de votre haleine putride qui nous prouve à tous le nombre de verge que vous avez du avaler pour en arriver à votre titre.


Il reprend son souffle, doucement, et termine:

Je vais néanmoins vous faire plaisir. Vous faites face à Enguerrand de Vaisneau, baron d'Ittre en sus, et appelé plus familièrement la teigne.

Et de se redresser dés lors, fier et orgueilleux, attendant la correction qui viendrait.
Il se défendrait, se ferait surement rosser à mort, mais se défendrait.

Et bam, entrée fracassante de la Gerne qui éclate un vase sur la tête du bovidé. Il n'en faut alors pas plus au jeune Vaisneau pour se saisir du pavé qu'il travaillait précédemment pour le jeter en direction de l'affreux trio.
Touchera touchera pas. Il verrait.
Sa dague, est prise en main, et il fait face.
Vaisneau, peur n'est mot. Tel était son crédo.

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Matalena
Et bla bla bla bla bla. Existait-il encore des êtres vivants doués de conscience capable de s'étonner que les conseils durassent des saisons entières quand on pouvait constater, avec un ennui mortel, le nombre de mots nécessaires pour une engueulade ? Ou mesurait-on le degré de qui qu'a la plus grosse -noblesse- au débit de mots sans respirer ? Une forme de duel qui avait au moins l'avantage d'être plus hygiénique que celui qu'on pratiquait dans les bas-fonds dont elle était issue, incluant la présence de bâtons, de gueux, de puterelles, et d'un certain nombre de litres d'hémoglobine, le tout dans un ordre variable. Au moins pour les puterelles on était servit, on ne serait pas venus pour rien.

La réformée gardait ses yeux à la noirceur naturelle fixés sur sa maitresse, comme en attente de ses instructions.


Vous savez qu'il n'y a rien à tirer de bon de l'individu dont l'abondance du parlé vise à dissimuler le vide du pensé. Partons, Votre Grandeur.

Mais s'était sans compter les fougues de la jeunesse qui se targuent de pouvoir traduire en actes les conneries dont-elle nous abreuve déjà en promesses sans s'apercevoir de l'incroyable clémence de leurs aînés. Après que le pavé, lancé du haut de beaux bras blancs plus habilités à manier la dague que l'épée à deux mains, se soit éclaté au sol, la jeune femme se permit alors l'impensable... S'avancer vers la petite brune à demi-nue, la saisir par les cheveux d'une poigne de fer, et conclure :

Partons.

En emportant au moins l'espoir que ce qui vaut la peine d'être éduqué -selon la Saint Just tout du moins-, le soit ultérieurement. Du bas de sa condition de roturière, elle ne comprendrait sans doute jamais l'utilité de laisser déblatérer ainsi les enfants avant d'imposer les attitudes nécessaires.
--Cairn


C'était ce qu'on appelle se retrouver entre le marteau et l'enclume. Entre un vase qui s'explose sur votre tête sans que vous ne sachiez bien comment ou pourquoi et un jeune coq qui brandit une dague, prêt à défendre chèrement sa vie pour des vétilles plutôt que d'accepter simplement ses erreurs de jeunesse face à une Comtesse aux humeurs rigoureuses. Un sourire niais zèbre le visage du mastodonte suite à la caresse du vase. Il n'avait jamais été amateur d'art. Aujourd'hui, il sait pourquoi. Son œil unique lorgne blondin qui s'agite avec sa lame, pourfendant l'air de ses mots assaisonnés à la manière d'un piètre aristocrate.

Ton père était déjà un fieffé crétin, De Vaisneau.

Un frisson de plaisir parcourut sa peau épaisse, et il se sentit accéder aux plus hautes cimes de la satisfaction. A croire que le fait de ne pas anticiper les tristes conséquences de ses actes relevait de l'atavisme duquel échappait parfois quelques rescapés qui selon toute apparence, étaient destinés à s'élever bien haut dans l'administration du Royaume. Le joli Enguerrand ne semblait pas de ceux-là.

Comme quoi toute famille à un destin.

Si parfois la vanité sublime les hommes mûrs en ce qu'elle leur donne les moyens de concrétiser leurs ambitions, elle lève aux plus jeunes toute chance de se voir louanger par leurs pairs en ne devenant plus que la caricature de ce qu'ils étaient appelés à devenir, à l'exemple de tous ces enfants nobles désespérés qui ne passeront à la postérité que dans leurs bêtises juvéniles perpétrés dans les insignifiantes arrières-cours de l'Histoire. Au peuple, impuissant devant une caste d'affranchis, de subir tête basse et échine courbée, la somme incalculable de ces comportements fantasques et superflus.

Votre Grandeur, me permettez-vous de m'entretenir seul-à-seul avec ce jeune coquebert en évacuant sur l'heure votre mesnie et autres parasites de ce haut lieu de perdition morale ? Il me semble que le jeune Baron émet le louable désir de parfaire son éducation aristocratique au contact de vos gens sous l'ombre de votre alacrité. Aussi, serais-je ravi de contribuer à l'instruction de la noblesse de France, pour peu que vous m'octroyez votre Comtale bénédiction, à moi qui ne suis qu'un vilain face à moussu lou baron.

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Cairn Little
Reformaté de la Foi.
Griotte
Humiliation. Les mots que la Saint-Just avait eu à l'encontre de la bâtarde étaient aussi cinglants que le timbre de sa voix était glacial. La môme les perçut comme un violent coup de poing qu'on lui aurait administré en pleine poire. Elle tituba et fit un pas en arrière sans quitter la Comtesse des yeux. Ses paroles venaient de lui balancer à la face le déshonneur dont elle avait été victime lorsque son chemin avait eu le malheur de croiser celui du Basque.

Réconfort. Bien maigre, mais lorsque le Vaisneau s'éleva entre elle et la Comtesse, elle se sentit revalorisée. Le geste du jeune homme, bien que puéril et inconscient face à l'Infâme, eut le don de rassurer Griotte et de lui donner le sentiment très bref d'un semblant de sécurité et de protection.

Honte. L'apparition fracassante du colosse et de la tisserande lui fit prendre conscience du ridicule de la situation. Elle éprouva une gène intense en croisant le regard de la Pasteur réformée, qu'elle tenait en haute estime. Elle ressentit soudain de la faiblesse à l'idée de se retrouver quasiment nue devant elle. Sa provocation se transformait en vulnérabilité. Elle attrapa le bas de sa chemise et le tira sur ses cuisses, mais elle n'eut pas le temps de se baisser pour attraper ses braies, qu'on la saisissait pas la tignasse pour la trainer en direction de la porte.


Aaaaïe ! Mais Ladivèze, lâchez-moi !

La môme porta les mains à ses cheveux pour essayer d'atténuer la tension exercée dessus. Elle avait l'impression que la peau qui recouvrait son crâne allait se décoller. Sentant les larmes lui monter aux yeux sous l'effet de la douleur et de l'opprobre, elle sanglota d'une voix plaintive :

J'vous en prie, Matalena. Laissez-moi me rhabiller...
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Matalena
[A la fin de l'envoi... Je touche.]



Le cours maintenant tout à fait chaotique de la situation sembla se suspendre un instant, lorsque la femme figea son geste. Une hésitation à peine perceptible, un battement de cils, sauf peut être pour la gosse qu'elle empoignait avec une sévère détermination.
Puis elle se repris sans ralentir sa marche, dénouant de sa main libre l'attache qui retenait son éternelle cape de cuir pour la déposer d'un mouvement vif sur les frêles épaules de sa captive. Trop grand, le vêtement lui tombait jusqu'aux pieds.


Nous parlerons plus tard damoiselle. Commencez donc dors et déjà à réfléchir sur vos actes.

En passant devant la Saint Just, la brune hocha la tête à son attention en un geste entendu, lui laissant le champ libre en dégageant sa suivante de la scène. La porte se referma derrière elles avec un de ces sons mat et lourd qui semblent annonciateurs des épreuves de force... Le temps pour la Blanc Combaz et son acolyte d'échanger un dernier regard, avant de ne plus faire qu'imaginer les souffrances auxquels l'un et l'autre pourraient être victimes.
Enguerranddevaisneau
[Si l'on devait, mourir ce soir!]

La situation dégénérait de plus en plus.
Il se faisait insulter tel le derniers des pécores.
Griotte se faisait empoigner telle une touffe d'herbe.
Gegerne s'apprêtait à se sauver suite à sa nouvelle entrée tout en douceur.
La saint Just se demandait certainement quel châtiment leurs faire subir.
La Sombre (la vrais) tentait d'emmener dehors la Cerise.
Et lui, lui flippait telle une lopette, dague en main, fixant tout de même avec détermination les trois adultes.

Il était mal, et il le savait.
Certes, il n'avait rien du soldat à l'épée greffée au bras, mais il avait reçu comme tout enfant à sang bleu une éducation militaire des plus poussée, d'autant plus que son patriarche, qu'il n'avait jamais connu en sus, était mort au combat.
Les mots du bovidé eurent donc sur lui un impacte des plus frappant.
Telle un gifle reçue plein face, il recule de quelques pas.

Son père, Romuald de Vaisneau, chevalier banneret en sus, un idiot?
Le mot de trop.
L'affront de trop.

Il était ainsi fait l'Enguerrand, fougueux, tumultueux. Personne ne gagnerait son respect comme ca, encore moins quand le premier contacte était des plus scabreux. Alors non, il ne reconnaissait aucune fautes, car dans son esprit, il n'en avait commis aucune.
Ses yeux, qui n'était absolument pas naturellement sombre posés sur le Cairn, voila qu'il dit, sa voix rendu tremblante:


Ferme ton clap' m'erde sale porc! Et laisse mon père hors de ca!

Oui, son sang n'avait fait qu'un tour.
Oui, il allait commettre, encore, une bourde en se jetant sur un mec qui devait faire trois fois son poids et deux fois sa taille.
Oui, le mec efféminé qu'il était n'avait peur de rien.

Il crache son mépris, il crache son dégout pour celui qui ne respect pas un mort.
Il crache simplement à ses pieds, et la rage aidant, il avance d'un pas:


Tu ne vas rien m'apprendre du tout! Les gens de ton acabit, je les méprise. Je te méprise!

Et de s'avancer encore.
Que commence la danse, et l'apprentissage parfois douloureux de la vie pour un jeune noble de 16 ans.

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Ygerne
Cet « after » qui s’annonçait bien tournait à la débandade.

Elle remerciait ce qu’il y avait « là-haut » d’être toujours en vie. C’est que son lancé de vase aurait pu lui causer bien des soucis, pourtant personne ne semblait réaliser l’affront fait par une chambrière d’à peine 17 ans.
Elle n’allait pas s’en plaindre… mieux valait ne pas trop se faire remarquer. Sa vie n’avait pas une grande valeur et personne ne viendrait la défendre si les choses tournaient mal.

Elle stagnait donc là. Bouche bée. Elle n’était pas certaine de comprendre tout ce qui se passait.
Pour une fois, elle était rassurée d’être invisible et insignifiante aux yeux de ces titrés.

Elle regarda la Griottine se faire embarquer. La jeunette espéra que son amie s’en sortirait sans trop d’ennui.

Et enfin elle fut témoin silencieuse du combat qui s’engageait entre un Enguerrand fougueux et une brute sans nom.
Elle ne bougea pas. La gamine savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas aider son jeune ami d’un soir. Au mieux, pourrait-elle atténuer les blessures qu’il gagnerait en jouant l’homme viril, en défendant son honneur.
Elle resta la… figée et impuissante

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Gnia
Lasse.
La Saint Just se sentit soudain très lasse.
Lasse d'entendre la voix du damoiseau sortir plus de fientes qu'il ne pourrai jamais en sortir du cul d'une poule, fatiguée de constater que sa demoiselle de compagnie qui avait été un temps jeune fille drôle à la langue bien pendue mais agréable s'était soudainement transformée en harpie, pleine de fiel et de venin pour des raisons que la Saint Just ne s'expliquait pas.
Une fois la Ladivèze sortie, entrainant avec elle l'ingrate Blanc Combaz, Agnès apostropha la rouquine qui avait eu la bien mauvaise idée de revenir.


Toi, la soubrette, un conseil... Récupères tes frusques et sors de là.

Puis, avant que le courroux que le bellâtre ne manquerait pas de provoquer chez Cairn ne s'abatte sur sa pauvre carcasse de fol, la Comtesse répondit enfin à la demande de son homme de main.

Je crois que pour celui-là, tenter de lui inculquer une quelconque forme d'instruction semble définitivement peine perdue.
Entretenez-vous avec si vous cela vous chante.
J'persiste à penser que tant que l'on y est pas forcé, l'on ne devrait pas plonger les mains dans la merde de plein gré.
Toutefois, ne l'abîmez pas trop, un simple avant-goût de ce qu'il lui sera un jour donné de subir au détour d'une ruelle sombre suffira amplement.


La lippe esquissant une moue boudeuse et contrariée, elle renifla de mépris et conclut

Il ne m'amuse plus. Nous le ferons ramper une prochaine fois.
Toutefois, si vous restez discourir avec ce fat, n'omettez pas de lui faire payer ses errements de langage.


Sur le chemin de la sortie, elle se saisit fermement du bras de la rousse et l'entraîna avec elle à l'extérieur en grondant entre ses dents

Pourquoi es-tu donc revenue, sotarde ! Je devine à ta frousse que tu dois avoir une quelconque place de camériste qu'il te tient à coeur de conserver, alors cesse de faire le papillon qui n'attend que de se brûler les ailes sur la flamme de la chandelle et retourne, ta vertu exempte de tâches infamantes, servir ta maitresse.

Un haussement d'épaules tandis qu'elle relâche enfin le bras de la jeune fille et qu'elle avise du coin de l'oeil la Ladivèze et son fardeau. Mine hautaine, regard glacial et dédaigneux, elle quitta enfin du regard le couple pour ajouter à l'adresse de la rouquine

Tu, vois, il en va des hommes comme des chiens sauvages. Tu leur tends la main avec un peu de manger, ils la mordent, dévorent le bras et se repaissent ensuite de ton coeur.
Et je crois qu'il en va de même pour les enfants, et tout ceux pour lesquels l'on a le tort de se piquer d'affection...


Les paupières vinrent voiler un instant son regard avant qu'elle n'abandonne cette triste compagnie sur place et ne lance à Matalena

Occupez-vous en si vous le souhaitez. Pour ma part, je ne veux plus en entendre parler et dès lors qu'elle aura dessoulé et qu'elle sera à peu près présentable, nous la rendrons à son père.

Et sans se retourner la Comtesse fila dans un couloir mal éclairé d'un pas nerveux qui faisait voleter la longue cape qu'elle portait et dès qu'elle passa la porte du Pavillon Balthar, elle recouvrit son visage du large capuchon sombre et s'engouffra dans son coche, qui attendait immobile comme une grosse bête tapie dans l'ombre de récupérer ses habitants pour rouler vers de nouvelles aventures.
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Ygerne
Soubrette… sotarde…
Les mots raisonnent dans son esprit, envahissent son cœur, des larmes de honte montent à ses yeux.
Elle baisse la tête et le buste devant la Comtesse dans une révérence maladroite…
Elle a jeté le déshonneur sur ses employeuses par son comportement puéril et ses rêves idiots.
Elle a affronté une Dame noble qui d’un simple claquement de doigt pourrait la détruire à jamais.

La prise qui se referme sur son bras, cette crispation qu’elle sent, ces ongles qui s’enfoncent dans sa peau blanche, laissera à jamais une marque dans l’esprit d’une gamine qui n’a pas encore conscience de ses actes.
La rouquine n’osera pas affronter le regard et ne répondra pas aux paroles de la Saint-Just. Elle sait qu’un nouvel affront de sa part et elle-même payera durement le prix de ses mots.
Pourtant ces paroles, au combien vraies, resteront à jamais encrées dans ce cœur juvénile.

Elle se laisse emporter hors scène, laissant un simple dernier regard trainer quelques instants, pour ce jeune fou qui risque, lui, de payer le prix fort.
Et une fois les trois femmes parties, la gamine se recroqueville dans un coin, écoutant les bruits, guettant la porte. Qui sortira ? dans quel état ?
Elle, elle est bien trop effrayée pour bouger. Et préfère ce noir réconfortant, cette solitude, pour laisser jaillir quelques sanglots.

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--Cairn



Bien. Visiblement la Comtesse du Lavedan, Vicomtesse du jeu de paume, Baronne d'on ne sait quoi, et dame de quelques trucs, n'était pas décidée à convoquer le ban et l'arrière ban pour écarteler le jeune baron sur l'autel de la moralité huguenote et des bonnes manières. Mais en se montrant optimiste, on pouvait considérer l'homme de main réformé comme un triste privilégié de la cohue de cette salle de spectacle: il détenait entre ses mains le droit de vie ou de mort sur le jeune fat dont la rage mal assurée faisait trembler la dague. Tandis que l'ancien galérien s'avançait sur sa proie, avec une détermination prudente qui lui avait enlevé toute forme de sarcasme du visage, il vit venir le coup d'estoc contre sa poitrine. Mais mettant à profit l'allonge supérieure de ses grands bras, il attrapa sévèrement le poignet du mauvais plaisant et y appliqua une sévère torsion pour lui faire lâcher prise. Le saisissant au collet, il le leva de terre à bout de bras et le fit entrer avec autorité dans un placard, qu'il verrouilla à clé, laquelle il balança par la première ouverture de fenêtre se pointant sous sa gueule.

Son devoir accomplit, il emboîta le pas à la Comtesse, soudainement fort désireux de rentrer chez lui. Sur le passage, il eut la sottise de saluer poliment la soubrette d'un signe de tête courtois, comme s'il n'avait jamais compris que ce fut elle qui avait tenté de lui brisé la tête par derrière. Cairn avait quitté Montauban un certain nombre de fois, mais ces petites sorties parisiennes ne lui faisaient plus tellement rire. Quoi que ... A bien y réfléchir, à l'idée cocasse du jeune baron tambourinant et s'égosillant dans l'obscurité de son meuble, il se permit dans un accès de magnanimité envers lui-même, le bénéfice du boute.



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Cairn Little
Reformaté de la Foi.
Enguerranddevaisneau
[Soir de la sculpture. ]

Il tremblait, ca oui, il tremblait.
Et plus que de raison. Mais dans son courage -ou sa folie- il tenait bon.
Il ne devait pas céder devant un être qui n'avait presque rien d'humain. Un être insultant, qui le méprisait avec ca, le jugeant, le jaugeant sans même le connaitre. Un homme qui insultait son père, sa famille.
Non, il ne devait rien lâcher. Il avait son honneur. Il avait son intégrité. Il avait sa vie.
C'est pourquoi, il porte l'estoc.
C'est pourquoi il frappe.
C'est pourquoi il se rate.

La pogne du géant se referme sur son bras et le tord avec force.
Trop de force.
Un cris de douleur franchit ses lèvres. Son poignée retombe mollement contre son flanc.
Brisé.
Mais ce n'est pas finit. Le monstre dans sa fureur, dans sa haine, le saisit par le col, fermement, et l'entraine vers un placard.
Son vêtement subit le sort.
La chair de son cou également, cisaillée par le tissu.
L'humiliation enfin, d'être enfermé tel un bovidé par un autre bovidé.
La porte se ferme.
Silence.


[Dans le placard]


La douleur d'abord lancinante de son poignée l'interpelle tandis que le pas lourd du géant s'estompe.
Il est seul. Le Vaisneau, pour la première fois de sa vie est seul.
La main endolorie toujours posée contre son poitrail, il tente dans le noir de distinguer les formes et contours qui l'entourent.
Rien, juste le noir, encore toujours. Le noir, les ténèbres, menaçant et glaçant.
Oui, il est seul. Dans le noir.

L'autre main se pose contre les boiseries de la porte, tentant par une poussée de l'ouvrir. En vain.
Que faire, que dire, que tenter?
Hurler? Crier? Pleurer?
Pourquoi...
Non, le Vaisneau n'a plus peur. Bientôt l'on viendra lui ouvrir.
Bientôt quelqu'un ouvrira cette porte et lui dira : "C'est bon Eng, c'est finit!" et cette soirée qui avait pourtant bien commencée ne serait plus qu'un souvenir.
Et bien niet. Le temps passe, le temps s'égrène et le silence seulement troublé par la respiration du Vaisneau reste permanent.

Et il grimace. Il chancèle dans ce placard juste assez grand pour qu'il puisse s'y assoir.
Sa main le lance, sa tête lui tourne. La douleur pour lui qui n'en a jamais connu aucune autre physique reste insoutenable.

Bientôt la faim viendrait tarauder ses entrailles. Bientôt la soif assécherait sa gorge. Bientôt il ne serait plus qu'un tas d'immondices, puantes, ruisselantes et en rien glorifiantes.

Le temps passe.
Les jours passent.
Trois..

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