[RP] Enclave italienne à la Poule d'Or

Attia.

Les questions pécuniaire, y a que ça de vrai pour appâter un homme, surtout quand c'est basé sur le mérite, en juste récompense a une prestation de qualité.

Tout en soufflant sur le godet de tisane qui vient de lui être servi au grand regret du Montelpuciano elle plonge un regard amusé dans le sien.

On pourrait bien entendu se méprendre sur le paiement en nature, il avaient tous les deux le sang latin, bouillonnant dans leurs veines. Pourtant ils étaient a mille lieues de convoler, du moins a ce moment la. Il ne faut jamais dire jamais n'est ce pas ?

Un sourire en coin, elle poursuit.

- Ne soyez pas trop gourmand Nicolas. En dehors de l'avance, se sera soit le liquide, soit un avantage client privilégié aux DO. Pas les deux.
En tant que Client privilégié, il vous sera accordé quelques facilités, et des entrées sur les evenements organisés par les DO, enfin, cela est à définir a la hauteur de votre performance bien sur...

Elle avala une gorgée de tisane brulante, sans le quitter du regard.

- Alors faisons nous affaires ?
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Nicolas.df

Ce n'était tout de même pas de la tisane ? Cela en avait l'apparence, et... l'odeur. Comment une seule et même personne pouvait-elle à la fois boire ce répugnant breuvage, et répondre par un sourire entendu et un regard qu'on aurait pu qualifier de complice à des allusions gaillardes ? Paradoxe féminin, sans doute. Mais la femme d'affaires ne lâchait pas le morceau.

Vedo, alors ce sera le liquide.

Pas fou. L'avantage client, il était pour ainsi dire certain de l'obtenir en pratique... car s'il travaillait efficacement, elle ferait encore appel à lui pour les autres évènements. Et s'il revenait à l'atelier, il ne semblait pas improbable d'imaginer qu'il serait mieux reçu que la moyenne... alors qu'une bonne bourse d'écus -enfin, un sac, pour un montant pareil- ça ne s'inventait pas.

Je crois que nous pouvons officiellement décréter l'affaire entendue.
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Attia.

Pas bête le journaliste!
Et c'est la que la gitane se demande si elle n'a finalement pas été trop généreuse.
Elle aurait peut etre du accepter de se faire assister du Sévère. Apres ce fameux evenements, l'heure des comptes allait sonner, et il était sur que ça allait faire mal, a moins que les retours commerciaux ne viennent comme prévu renflouer tout ça.
C'est que la gestion c'est tout un mic mac qui lui est parfois bien difficile, elle qui peut passer de radine a extravagante, elle qui autrefois vivait des ecus dérobés dans des chateaux, apprenait depuis quelques temps, ce qu'etait la vraie valeur de l'argent, et croyez le ou pas, elle aurait aimé préserver cette innocence qui lui faisait souvent dire : l'argent n'est pas un probleme.

Elle n'en montra rien au journaliste, elle voulait creer le buzz comme on dirait des siecles plus tard, et pour ça il fallait y mettre les moyens.
Elle se leva donc lorsqu'il decreta l'affaire vendue et tendit une main energique.
Elle aurait bien trinqué, mais le montelpuciano aurait sur elle un effet desastreux et l'on ne conclut pas une affaire sur un coup de pisse mémé on est d'accord.

- Bene Nicolas, c'est un plaisir que de collaborer avec vous!
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Enclave italienne à la Poule d'Or

Nicolas.df

La lettre l'avait intrigué. Ce qui ne faisait clairement pas partie de ses réactions habituelles aux courriers qui lui étaient adressés en tant que rédacteur en chef de l'AAP. Indifférence, la plupart du temps... amusement, aussi... énervement, trop souvent à son goût... mais curiosité, c'était rare. Il avait donc accepté un rendez-vous à l'auberge de la Poule d'Or. Nouvelle exception, car les pétitionnaires étaient toujours priés de se rendre au siège de l'Agence. Seulement, il s'agissait cette fois d'Attia des Juli, laquelle avait su conquérir son respect, une denrée qu'il ne distribuait qu'avec une extrême parcimonie. Voire avarice, à en croire certaines méchantes langues.

Celles-ci auraient ainsi été fort marries de savoir qu'il se présenta avec un peu d'avance sur l'heure prévue. L'aubergiste, apparemment habitué à ce que la bonne société se retrouve en ses murs, le guida immédiatement vers une table sur la galerie. Le Firenze lui commanda une coupe de Montepulciano, espérant que sa compatriote apprécierait, et attendit.
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Attia.

Les rendez vous se succédaient.
En effet la Des Juli profitait de son séjour Parisien pour régler tous les details de ce fameux évènement qui se préparait et qui signerait une nouvelle fois la classe et la renommée de l'atelier des Doigts d'or.

L'aubergiste de la Poule d'Or lui distribuait des sourires niaiseux que la gitane lui rendait avec malice.
Elle s'était assurée la meilleure chambre, la discretion qu'il fallait a ses affaires, et le meilleur service pour elle et ses hôtes, parcequ' Attia des Juli n'exige que la qualité. On a la classe ou on ne l'a pas.

Elle avait été surprise en recevant la réponse du journaliste. Elle s'attendait a devoir se trainer a l'AAP et attendre d'etre reçue comme le commun des mortels, mais de la a faire déplacer le chef en personne, c'etait appreciable, tres appréciable.

Le pas gracieux et chaloupé elle arriva silencieusement derriere lui, posant une main amicale sur son épaule.

- buonasera Nicolas...

Elle parlait mal la langue de son enfance, effacée par les longues années d'exil, mais il lui plaisait d'en prononcer quelques mots, surtout quand elle avait des interlocuteurs de la meme origine qu'elle.

- Je vous remercie d'avoir fait le déplacement.

La sérénissime contourna la table pour s'asseoir en face de lui, avisant la coupe sur laquelle elle laisse jouer ses doigts, laissant un sourire se dessiner sur ses levres.

- Laissez moi deviner... Vin d'Italie ?

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Nicolas.df

Sursauter en portant la main à son épée n'était pas forcément la meilleure façon d'entamer une rencontre, et pourtant Nicolas n'y put rien. Une certaine Corleone l'avait rendu, n'ayons pas peur des mots, un peu paranoïaque. Le sourire et le ton étaient toutefois assez amicaux pour qu'il se détende et se relève afin de la saluer convenablement.

Buonasera signorina. E prego, c'était bien la moindre des choses pour vous remercier du travail accompli.

Il se rassit dès qu'elle eut pris un siège, et sourit légèrement à son intuition.

Si, Montepulciano, de ma Toscane natale.

Un verre chacun... puis il en vint à l'objet de sa visite en lui tendant le sien.

Je vous avoue que vous avez suscité ma curiosité, avec cette histoire d'évènement... que préparent les Doigts d'Or de si exceptionnel qui justifie d'extraire un rédacteur en chef tyrannique de sa tour d'ivoire ?
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Attia.

Elle fit une légère révérence de la tête en acceptant la coupe dont elle avala une gorgée.

- hmmm en effet excellent vin...

Ce sera la derniere goutte qu'elle boira. Pas envie d'interrompre l'entretien par une énieme crise de vomissements. Pas sur que le redacteur en chef apprecie de beaucoup ce qui faisait des femmes en cloque de si insupportables créatures.

Elle pousse doucement la coupe surlaquelle elle ne cesse de faire jouer ses doigts.

- En effet l'atelier des doigts d'or prépare un événement d'exception, inédit et issu du plus pur génie vous pouvez le croire...

Non elle n'exagerait pas, ou si peu.

- Comme vous avez pu le lire dans ma missive j'attend de vous une couverture totale de l'événement. En aval et en amont, avec bien entendu une confortable compensation financière et l'opportunité de pouvoir recueillir les opinions des personnalités les plus illustres du royaume.

Elle marqua une pause, se rapprochant pour parler plus doucement.

- ce sera un événement de haut niveau, c'est pour cela que je m'adresse au meilleur...

Elle était sincere, mais elle savait également que les gens de génie aiment a se l'entendre dire.
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Nicolas.df

Bien sûr, excellent vin. Comme si le borgne allait boire de la piquette ! Il fallait bien quelques avantages à la richesse, sans quoi personne ne se donnerait la peine de l'obtenir. Et Dieu savait qu'il s'était donné cette peine.

En parlant de peine, la des Juli ne ménageait pas la sienne lorsqu'il s'agissait de faire de la réclame pour son atelier. Cela retroussa davantage la commissure des lèvres de Nicolas. Lorsque, sur un ton de conspiratrice, elle conclut en le flattant, il dut réprimer un rire. Elle n'y allait pas de main morte... c'est donc qu'elle devait tenir à ce qu'elle demandait !

Ma foi, comment résister ? Je n'ai pas eu l'occasion depuis longtemps de me laisser aller aux joies du journalisme de terrain, cette occasion en vaut largement une autre, je suppose.

Ce qu'il ne disait pas, c'est qu'il mettait un point d'honneur à assurer lui-même la couverture des évènements où on pouvait manger. Chacun ses faiblesses.

Très concrètement, où, quand, qui, comment ?
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Attia.

Elle fit echo a son rire par un eclat cristallin.
Il savait tout de son jeu et pourtant dans son rire ne se décelait aucune moquerie qui aurait pu vexer la couturière.

Elle poursuivit donc, regardant bien autour d'elle pour s'assurer de l'intimité de la chose.

- Vous rappelez vous du défilé qui eut lieu au louvre il ya de cela quelques mois ?

Nul doute qu'il y ait assisté, elle ne le connaissait pas a l'epoque, mais elle savait qu'il n'aurait pu manquer l'evenement.

- Eh bien multipliez cela par 5, et rajoutez y le savoir faire en matière d'organisation. Il s'agira d'une semaine de festivités pendant laquelle nos couturières feront montre de leurs talents et des nouvelles tendances qu'elles proposent.

Elle marqua une pause.

- Cela aura lieur d'ici quelques semaines, au troisième jour du mois d'Avril aux jardins du Louvre. Sera présente la crème de la societé du royaume, sur invitation bien entendu...

Elle attendit de voir sa reaction puis tira de sa besace un parchemin portant le programme provisoire de l'evenement.
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Nicolas.df

S'il s'en rappelait... Stilton mannequin, et la jeune Calyce défilant devant un parterre d'yeux critiques, il ne risquait pas de l'oublier. Il hocha donc silencieusement la tête en écoutant la description de la chose.

Effectivement, cela promet du spectacle. S'il y a ne serait-ce que moitié autant de sommités que lors du dernier défilé, le gratin sera déjà massivement représenté.

Y compris le Sanglier des Ardennes, probablement. Tout le temps qu'elle ne passait pas à régner sur un royaume en ayant cruellement besoin, elle pouvait le passer en divertissements et cérémonies... enfin, ce n'était pas de la faute des Doigts d'Or. Et il n'allait pas se priver d'un buffet pour si peu.

Trois avril, au Louvre. Et sur invitation, dites-vous... ne craignez-vous pas quelques problèmes avec les éventuels oubliés ?
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Attia.

Elle sourit.
Oui ça sera grandiose, du lourd comme on dit.
Ils avaient decidé de faire de l'evenement un vase clos ou ils choisiraient qui était convié.

- Des oubliés dites vous ? Eh bien les oubliés en question se battrons pour etre invités a la prochaine occasion. Le but n'est pas d'inviter l'intégralité du royaume. ce n'est pas un événement ordinaire auquel n'importe qui peut se targuer d'assister.
Nous aurons des invités de marque, nos meilleurs clients et un certains nombre de personnes triés au volet parmi les meilleurs représentant de la noblesse du royaume.

Un peu d'élitisme ? Et alors ?
La gitane sourit. L'atelier des Doigts d'OR se classait dans le haut de gamme.

- Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur le programme suivant... Vous pourrez me dire ce que vous en pensez, et peut etre me faire des suggestions ?
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Nicolas.df

Oui, indéniablement, il allait y avoir des esclandres à l'entrée. Et l'inconvénient des esclandres dans la haute, c'est que les gardes ne pouvaient pas se contenter de tabasser les importuns et de les traîner jusqu'à une ruelle, non. Rien de plus ardu à dégager qu'une duchesse moyenne de mauvaise humeur... et il serait là pour raconter ce genre de choses. Un peu d'action, au milieu de la contemplation.

Vedo. Ma foi, vous savez ce que vous faites !

Il prit le programme et le parcourut rapidement du regard, de plus en plus intéressé. Elle n'avait pas seulement besoin qu'il fasse un article, loin de là. Peut-être qu'il n'aurait même pas le temps de dévaliser le buffet et de couvrir les ego écrasés !

Hmm... ma foi, cela me semble intéressant, pour autant que je puisse en juger. Mais je vois que vous comptez me faire intervenir à plusieurs reprises, savez-vous si mes interlocutrices ont... l'habitude de ce genre d'exercice ? Cela ne s'improvise pas.
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Attia.

Elle sourit en coin.

- Vous devez sans doute parler des entretiens avec les égéries Doigts d'Or, sachez messire que ce sont des personnes de la meilleure origine qui ont l'habitude de se trouver sous les feux de la rampe.
D'ailleurs, la plus jeune et notre égérie enfant est l'illustre gracieuseté Yolanda Isabel de Josselinière que vous devez connaitre.

Elle réprima un élan de fierté.

- Sur ce point ne vous inquiétez pas, tout se passera pour le mieux. Cependant je compte sur vous en retour pour obtenir quelque chose de maitrisé. Vous savez comme moi que de tels evenements plein d'euphorie peuvent donner lieu a des dérapages, je ne veux que de la bonne presse. Du scandale si vous le souhaitez, mais rien qui puisse porter prejudice a notre établissement.

Elle pianota doucement du bout des doigts sur la table.

- Bien entendu , vous me ferez le devis consequent, ce n'est en rien un souci. Vous aurez également tous les passe droits nécéssaires pour exercer sans aucun heurt vos talents.
Vous pouvez dors et deja faire paraitre une annonce, nous ferons partir les premiers cartons d'invitation sous peu.

Elle ne resista pas a tremper une nouvelle fois ses levres dans l'excellent vin toscan scrutant le journaliste.

- Alors pensez vous que tout cela est possible Nicolas ? sincerement!

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Nicolas.df

Yolanda... diantre, ce n'était tout de même pas l'espèce de chose blonde, rose et agaçante ? Il craignait que si. Les aléas du métier. Mais Attia connaissait son affaire, et bien vite les détails pratique qu'elle égrenait firent passer au second plan la désagréable perspective de devoir interroger la gamine.

N'ayez crainte, je réprouve totalement toute dérive de ce genre à l'AAP, ce n'est pas pour m'y livrer aussitôt l'occasion venue.

Surtout pas lorsqu'on lui parlait "devis" et "passe-droits". La frontière entre journalisme et communication serait en l'occurrence bien fine, toutefois il n'en concevait guère de scrupules, estimant mériter quelques à-côtés pour son travail bénévole à l'Agence.

Possible ? De mon côté, ça l'est. Ce sera relativement inédit pour moi, mais je me fais confiance. Pour le reste, je crois que les Doigts d'Or n'en sont pas à leur coup d'essai, même si une telle ampleur constituera une première. Cela dit, vous connaissez votre affaire, c'est indéniable.

Et de sourire en la voyant boire à nouveau. Nul ne pouvait résister au Montepulciano !
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Attia.

L'inédit tout juste!
Voila le crédo de la gitane, des DO de tous ceux qui oeuvraient pour faire le buzz comme on dirait dans les temps modernes.
Elle sourit pas peu fière.

Elle voulait des choses maîtrisées et elle s'en donnait les moyens la Gitane.
Elle ignorait que l'AAP était bénévole, pour elle tout travail de qualité méritait salaire, et pour sur que le brun serait largement gratifié.

- J'aime vous entendre parler ainsi. Nous allons faire un travail de professionnel vous comme moi, et croyez le cela ne se limitera pas a une exhibition de chiffons. Vous ai je dit que l’évènement était clôturé par une soirée de Gala ? Nous négocions pour avoir les cuisines royales avec nous!

Oui cela allait etre le MUST du printemps, mieux que Bourges foi de Gitane.

- Bien sur, je demande a lire l'article que vous ferez paraitre avant publication, ce n'est pas que je ne vous fais pas confiance, croyez le bien, c'est juste pour etre sure que tout est parfait.

Elle sourit et leva son verre de vin.

- Trinquons Nicolas!

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Nicolas.df

Cuisines royales ? Voilà qui constituait la cerise sur les gâteaux. On pouvait tenir le borgne, comme la plupart des hommes d'ailleurs, par le ventre ou par le sexe. Une négociation incluant un de ces deux aspects avait donc de fortes chances d'être couronnées de succès.

Pour cette raison, il tiqua à peine lorsqu'elle parla de relecture, tout accaparé qu'il était par la vision d'une myriade de marmitons assurant un buffet somptueux.

Moui, moui, bien compréhensible.

Il trinqua donc avec elle, et finit son Montepulciano déjà bien entamé, des idées plein la tête pour mener à bien la couverture de ce qui s'annonçait comme un évènement d'importance.

A la réussite !

Mais il était florentin. Sitôt désaltéré, il reprit donc, l'air de rien :

Vous avez parlé de rémunération ?
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Attia.

La gitane ne se laissa pas duper par l'air désintéressé que pris le florentin alors qu'il évoquait le nerf de la guerre.
Elle sourit en coin, luttant contre une nausée naissante.
Bon vin, mauvaise fortune.

- Oui j'ai bel et bien parlé de rémunération...

Tout travail mérite salaire, et même si elle pouvait se montrer radine, elle savait mettre les moyens qu'il fallait pour obtenir la qualité qu'elle désirait.

- Vous devez vous douter qu'avec notre clientèle, et notre renommée, nous avons un budget conséquent. Je vous propose une avance de 1000 ecus sur vos frais...

Elle se pencha sur le coté pour tirer de sa besace la bourse qu'elle fit resonner contre le bois de la table.

- Et un reliquat de 1500 ecus apres. Et si je suis particulièrement satisfaite de votre prestation, j'arrondirai ce montant a 2000 ecus.

Elle fit une légère moue en refrenant un haut le coeur.

- Vous avez également la possibilité de vous faire payer en nature... veuillez m'excuser...

Elle se leva vivement disparaissant coté cour ou elle pourrait gerber à l'abri des regards, s'absentant une dizaine de minutes avant de revenir s'asseoir. La main levé interpella le tavernier. Il lui fallait une tisane avec de la rhubarbe si possible.
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Nicolas.df

Heureusement qu'il avait terminé le Montepulciano, sans quoi le délicieux breuvage aurait éclaboussé la table. Il avait nécessairement mal compris. Impossible qu'elle lui ait réellement proposé deux à trois milliers d'écus, pour cinq jours à jouer les chroniqueurs mondains en dévalisant le buffet. Et pourtant, elle n'avait pas l'air de plaisanter, la bourse le prouvait. Enfin, la bourse... à ce stade, on pouvait commencer à parler de petit sac.

Tout de suite après cette démonstration de sérieux fracassante, et clinquante, la fantasque créatrice se retira précipitamment, laissant à Nicolas le loisir de réfléchir. Pour la forme en tout cas, car il avait pris sa décision bien avant les arguments financiers. Lorsqu'elle revint, il demanda tout de même, à tout hasard :

Quand vous évoquez un paiement en nature...

Une pause juste assez longue pour faire planer le doute sur la nature habituelle d'un paiement en nature proposée par une jeune femme, puis il reprit.

C'est en sus du liquide ? Une sorte de... d'avantage client aux Doigts d'Or ?
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Attia.

Nicolas.df

Attia.

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