[RP] La couturière, les macarons et moi

Attia.

Elle rit la gitane.
L’orléanais ne manque pas d’air en effet.
Mais elle a plus d’un argument dans son sac et surtout elle se doit toujours d’avoir le dernier mot.

- Detrompez vous mon cher… Nous ne sommes pas des amateurs vous vous en doutez bien, des maitres de cérémonies nous en avons qui se bousculent au portillon.

Pieux mensonge, s’il en est car oui si les noms ne manquaient pas ils n’avaient pas encore vraiment cherché.

- Nous envisagions une renumération pour une tache de cette importance, cela était le siege de nos discussions, mais si vous vous proposez a titre gracieux comment refuser de faire pareille économie…

Elle sourit en coin poussant la provocation en poursuivant une moue dedaigneuse au visage.

- Vous ne me semblez pas etre de second choix, cela devrait aller.

Elle marque une pause ils y sont enfin à la boutique de Ella Durée. Elle pose la main sur le portillon qu’elle est prête a pousser et s’arrete à nouveau un air affligé au visage.

- Mais j’y pense !

Oui elle y pense. Depuis quelques jours en bourgogne il se murmure que Della serait devenue la fille adoptive de la duchesse Angelyque.
L’on ne vas pas s’apesantir sur les griefs de la gitane à l’encontre de l’extravagante Duchesse qui cache en réalité un caractère larcin s’il en est.

- Je crains que cela ne soit possible…

Sournoise ? Si peu. Della etait l’amie de plusieurs amies, une proche de la reine et de surcroit une bonne cliente. Mais il plaisait a la Gitane de taquiner l’orleanais, et surtout de crier une fois de plus son inimitié envers la duchesse.

- En effet vous venez de faire une alliance qui me chiffonne disons le nous.

Elle laisse planer un mystère volontaire, un concours de grimaces sur la face pour signifier une quelconque gene.

- Vous etes a présent le beau fils de la cat…euh la Mirandole, Angelyque. Sans entrer dans les détails, cette dame ne figure point à la liste de mes invités et je crains que je doive renoncer a inviter sa nouvelle fille… Votre épouse…

Oh la vilaine.
Della n’est pour rien dans sa rancœur et Dieu sait que Blanche et Breiz sauront convaincre sans mal la gitane d’etre magnanime, mais encore une fois elle voulait voir ce que l’orleanais avait dans le ventre.

- je suis profondément gênée, non Keridil, je crois qu’il faut renoncer…

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Keridil

Au mot rémunération et à ce qui suivit, l'Amahir se dit "mince ! j'aurais du me faire désirer". Titre gracieux foutaises !
Boh, il gagnerait au moins la renommée tant désirée et le coup de projecteur apporté par la cérémonie.
A moins de se rétamer, mais ça c'est une autre histoire, que l'avenir nous contera - ou pas d'ailleurs.
Mais à peine le brun s'était-il imaginé sur une scène surélevée, en beaux atours, s'adressant à une foule d'admiratrices, que la gitane lui enfonçait un poignard dans le dos.
Comment une alliance pouvait-elle peser si lourd ?
Et puis d'abord, c'était pas sa faute si Della avait été adoptée, et encore moins si ça avait été par Angélyque.
Et puis Keri Keri il l'aime bien sa belle maman. Il la connait pas des masses, mais son extravagance le fait rire, et rire, il aime ça.

- je suis profondément gênée, non Keridil, je crois qu’il faut renoncer…

Mais du coup, il se permit un rire parce qu'en fait, elle jouait très mal la comédie pour une gitane - oh le vilain préjugé !
On aurait dit qu'elle lui faisait comprendre qu'être amants n'était pas une bonne idée, or on ne parlait que d'une association professionnelle. Tsss, c'est pas bien de mélanger les genres !
L'oeil pétillant, Keri Keri bomba donc le torse.

Oh mais chère Attia - puisqu'on y allait par les prénoms - vous savez comme moi que la famille ne fait pas l'homme, moins encore quand celle-ci est adoptive et par alliance.

Il mentait éhontément et se fourvoyait, lui, qui croyait dur comme fer que ses parents adoptifs l'avaient fait devenir tel qu'il était. Mais ça, la couturière n'en savait rien ?

En sus, craindre de devoir renoncer n'est pas renoncer, et laissez-moi vous convaincre qu'il serait mal avisé de ne point convier mon épouse. Elle est vassale de Sa Majesté et donc sa conseillère et proche amie de surcroît, c'est comme qui dirait une Dame de Cour de choix dont vous ne pouvez vous passer. Du reste, j'ai épousé Della, et non la Mirandole.

Paroles, paroles et paroles, dites sur un ton qui bien évidemment, ne laissait pas penser du tout qu'il voulait cette distinction. A trop argumenter, on finirait par faire montre d'une envie malsaine et grâce à laquelle il serait tenu par les bourses.
Et ployer devant une couturière, toute talentueuse soit-elle, ça jamais !

Mais si vous pouvez vous passer de mes talents mondains, soit.

Oubliant presque les macarons, il allait faire un pas vers l'arrière, pour repartir.

Si toutefois vous me désiriez, vous me trouverez à la Cour, à la Cour où je vis.

Ou comment lui dire : ma belle, si à tout hasard ton évènement se passe au Louvre, tu devras bien te faire à la présence de Della, qui y sera de plein droit.

Le mouvement de recul était bien évidemment feint. Jamais le Seigneur de Bréméan ne laisserait la brune acheter des macarons qui lui sont dus sans lui, et sans l'assurance d'en profiter.
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Attia.

Qui connait Attia sait qu'elle ne cède pas sous la menace, surtout quand cette menace est celle de lui tourner dos.
Des gens qui partent, elle en a vu une tripotée, et lui elle ne le connaissait pas encore assez pour se faire l'affront de lui courir après.
Pour ca elle avait assez donné par le passé.

Cependant, l'orleannais a quelque chose qui lui plait et qu'elle n'a pas envie de laisser filer.
Mais elle est Attia, la mégalomane, celle qui aime a s'amuser des autres.

Si elle le desire ? Il n'est pas laid, charmant certes, mais de la a susciter chez elle le désir ? Il planait le keri keri keriii, il avait abusé des produit laitiers qui sont nos amis pour la vie, faut croire.
Elle haussa donc les épaules dans une moue mi depitée, mi dedaigneuse.

- Comme vous voudrez Kéridil. Le debut de votre long monologue aurait suffi a me convaincre, mais ne comptez certainement pas a me voir vous courrir apres , c'est mal me connaitre.

Elle sourit.

- Croyez vous sincerement que j'aurai reposé le succes de mon événement sur le hasard qui m'a fait vous croiser ce jour ? Tout au plus j'aurai pu me laisser gagner par le charme de l'incongru, par la verve et l’éloquence dont vous faites preuve envers moi et ce malgré les griefs que nous pourrions avoir l'un l'autre. Cela n'était la qu'un test et je me fiche bien de la famille de la Mirandole tant que sa plus excentrique représentante reste loin. Mais soit, je ne saurai vous retenir.

Et les macarons ?
Assurement il joue la comédie, il ne pourrait partir sans lui réclamer les macarons tout de même.

- Ah il faudra que je pense a donner un accord définitif a ... ou alors...

Elle prit garde a taire les noms chuchotant comme pour elle même.
A acteur, actrice et demi!
La elle a envie de rire, de se moquer encore plus. Elle sait qu'elle a tous les arguments en sa faveur , toutes les cartes en main.
Alors mesquine elle poursuit d'un élan, ouvrant la porte de la boutique qui tinte alors qu'elle fait un pas en avant avant de se retourner.

- Souhaitez vous que je vous fasse livrer vos macarons... ou avez vous dit que vous habitez déjà ?

Reflexion intense du doigt fin sur la levre charnue.

-... Au Louvre! c'est cela n'est ce pas?

Sommum de sa prestation , une voix mielleuse incroyablement maitrisée.
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Keridil

Une fois de plus il en avait un peu trop fait, et il fallait admettre qu'elle était forte. Forte certes, mais pas trop.
Il y aurait moyen de rebondir avec panache, et c'est la qu'Ella Durée intervenait, du moins indirectement.
Laissant de côté les feintes concernant l'hypothétique poste de Maître de Cérémonie, le brun enchaina sur les macarons.

Me les faire livrer ? Vous avez perdu le sens commun. Si j'étais homme à me faire livrer mes macarons, imaginez bien que nous ne nous serions pas croisés aujourd'hui.
Et d'ailleurs, vous ne connaissez point mes goûts.
C'est décidé je vous suis.

A croire qu'il avait rien à faire de ses journées le bougre.

Et d'ailleurs, bons clients que nous sommes, nous pourrons probablement discuter de votre Cérémonie autour d'un panier de dégustation gratuite.
Qu'en dites-vous, Maistre des Juli ?

La parade avait été trouvée, et au final il s'en sortait plutôt bien. Mais comme toujours, il fallait en rajouter, pour le fun.

Ainsi vous n'aurez aucun accord définitif à donner, à qui que ce soit. Considérez la chose comme faite.

Air innocent au possible. Y'a pas à dire, Keri Keri sait se vendre.
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Attia.

Elle rit a nouveau la gitane, de bon coeur face a la sincerité deconcertante de l'homme.
Comment avait elle pu imaginer un seul instant qu'il renoncerait a avoir comptant ses macarons!

Elle rit, tant et encore, que ça en devint presque gênant, s'arretant enfin, les larmes au coin des yeux.

- Vous etes un numéro messire d'Amahir...

Et la rime involontaire eut tot fait de nous la faire repartir dans un fou rire, on vous l'avait décrite extravagante ? on ne vous a pas menti.

- Ah mon Dieu, je meurs...

Se tenant l'estomac contracté a l'en faire mal elle poussa enfin la porte.

- Vendu Keridil. Je ne crois pas au hasard, si nous nous sommes rencontrés ce jour, c'est pour une bonne raison.Vous serez mon maitre de cérémonie! Quand a votre épouse, je réfléchirai encore pour la forme, dans le fond, je connais beaucoup de personnes qui m'en voudraient de l'ecarter et ce de manière si injuste...

Oui c'etait injuste de juger les gens sur leurs frequentations. Elle savait Della appréciée de la reine, de Blanche, de Breiz, c'etaient la des arguments suffisants. La mirandole... pouvait bien aller se faire voir.

- ...mais je ne priverai pas de lui dire tout le bien que je pense de sa nouvelle mère!

Pour sur, cracher du venin sur le compte de celle qui en faisait sans doute autant de son coté, ça ne lui posait aucun probleme de moralité, elle avait preuves et témoins de la mauvaise conduite de celle qui se voulait Duchesse.

Elle pénétra accompagnée De keridil dans l'echope qui sentait bon les friandises se rapprochant du comptoir.

- Eh bien commandez donc vos macarons Keridil, nous prendrons également de quoi deguster sur place le temps de vous entretenir de ce fameux événement...

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La couturière, les macarons et moi

Keridil

Ella Ella, Dudududu, dududu...
Sourire aux lèvres, cœur à chanter, ainsi on quitte Ella Durée. Pas parce qu'on est heureux de la quitter, mais parce qu'on va manger ses macarons pour mieux revenir lui tenir compagnie.
Elle est chouette Ella, elle a ce tout petit supplément d'âme, cet indéfinissable charme, cette petite flamme...*
Cette femme est un ruine-budget, mais c'est tellement bon !
Boutique magique, parfum féérique, couleur fantastique.
Colis sous le bras - une petite boîte rose, une autre rouge, on ne peut pas s'attendre au pire. On ne fait que demander pardon au Très Haut, parce qu'on pèche, mais c'est trop bon ! On n'imagine pas qu'un instant avant, des bordels sortaient les clients, que dans les ruelles, on eut pu assister à quelque meurtre crapuleux, que l'homme que l'on va croiser complote contre la couronne.
C'est définitif, macarons en main, on ne peut-être qu'empli de bisounourserie.
Vous me direz qu'avec le brun, ça change guère, mais c'est piiire que d'habitude !
L'esprit embué, on ne regarde même pas où on met les pieds, on fait pas franchement attention à la marche qu'il faut enjamber. Les rues de Paris sont calmes, l'air est frais.
On s'en retourne au Louvre, parce qu'il est très tôt et qu'on s'est réveillé juste pour faire des emplettes avant ou après l'heure de pointe matinale. Maintenant on va se pieuter en attendant l'heure de la besogne, ou la messe...
Le coin de la rue est proche, très proche, incroyablement proche.
Un pas, deux pas, trois Vlan ! Est-ce une calèche ? Est-ce un mendiant ? Est-ce un voleur ? Est-ce une courtisane ?
Les macarons volent et l'esprit se désembue...
Diantre !

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*cf France Gall, parce que si vous avez pas écouté vous êtes quand même obligé d'en avoir un ptit peu, non mais !
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Attia.

[ça balance pas mal a Pariiiiiis ]

Paris et son effervescence, Paris et ses galerie Lafayotte ou depuis quelques jours elle regle des affaires importantes.
Oui de la plus haute importance. Mais ne cherchez pas, elle n'en parlera pas, c'est toooop secret!!!

Elle a deja rencontré des personnes, et ce matin, l'attendait un rendez vous des plus agréables.
Oui la gitane, couturiere royale, représentante de l'illustre atelier des doigts d'or, Sérénissime génialissime, se rendait chez la talentissime Ella Durée. Objet de la rencontre ? Macarons! Quoi d'autre ?

Ces petites merveilles, tentation, morceaux de damnation dont on se delecte sans la moindre culpabilité, dont on s'ennivre, auquel on s'accoutume, drogue dont la sournoise gitane comptait se servir pour un but hautement lucratif.
Mais la encore chut!

Bref c'est euphorique que la Gitane s'efforçait de faire de grand pas dans les rues bondées. Ce n'est comme si Gigi l'avait presque suppliée de louer un coche, oui il faut dire que depuis qu'il savait qu'elle était enceinte, il en devenait lourd d'attentions.
Ce n'est pas comme si elle arborait deja un ventre indécent, mis a part un mal de dos persistant qu'elle était convaincue que la marche reglerait, il y avait ses vomissements matinaux qu'elle contournait en se nourissant peu et mieux, bref rien d'inquietant.

Elle est dans ses idées, dans ses calculs, elle bouillonne, elle sait que ça va faire sensation, que ça va etre explosif, que ça va faire vlan... VLAN!!!

- Bordel de m***** de sa mère la p***** Vous pouvez pas regarder devant vous Bordel de Dieu qu'il me pardonne !!!

Oui une femme enceinte, doublée d'une gitane, d'une couturière irascible coupée dans son élan euphorique ça devient pire qu'une poissonnière surtout quand ça a le cul au sol a deux doigts d'une flaque douteuse.
Rapidement, le regard noir balaie son entourage proche pour savoir qui est responsable d'une telle ignominie.
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Keridil

Un charretier ! C'était un charretier femelle le coupable !
Comment sut-il cela ? Parce qu'il l'entendit avant de la voir pardi. Mais évidemment, la bougresse n'aurait pas pu brailler avant la collision ? Non bien sur, prévenir de son arrivée, c'était trop demander !
Foutues bonnes femmes.

Et vous maquerelle ! Regardez-moi ça vilaine ! Y'en a pour 60 écus d'macarons en l'air !
Ah ça z'allez me l'payer !

Ou les lui payer, c'était selon. Cela dit, pas qu'il était à 60 écus près, mais c'étaient des petites merveilles qu'elle venait de gâcher. Et imaginez le regard meurtri de la pâtissière en apprenant le destin fatal de ses sucreries...

Bref voilà, gueulante d'usage poussée, ce sont deux regards tout aussi noirs l'un que l'autre - quoi que Keri le fasse vachement moins bien que la brune - qui se croisent.
Double diantre ! C'est la foutue couturière en vogue depuis moult, celle qu'on devrait avoir honte d'avoir graciée. Rah ! On fait tout pour éviter les froufrous et ils vous tombent dessus quand vous vous adonnez au plaisir le plus...délicieux. Heureusement qu'à cause de Della, l'Amahir ne jure que par Béatrice...et que du coup, son verbe est respectable et sa prose respectée, même quand elle efface le passé douteux de la gitane.
Le regard de Bréméan monte au ciel avec un air "pourquoi Seigneur pourquoi ?"
Oui, il faut savoir que l'Orléanais voit tout comme une épreuve du Très-Haut...et là on ne déroge pas à la règle.
Bon, les faits sont moins graves que fut un temps. La royale grâce rend le personnage fréquentable, aussi peut-il lui parler, mais qu'elle s'attende pas à mieux qu'un plus maîtrisé...

Non mais...vraiment...des Ella Durée tout de même !

L'effort est là, il est sociable mine de rien...c'est pas le cas de tout le monde.
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Attia.

- Foutredieu ! C'moi qu'vous traitez de maquerelle !!!??? Et vous alors!!!

Elle ne décolère pas la gitane dont le mégalomane fessier cotoie encore le sol froid. Elle poursuivrait bien sa gueulante, mais trop de choses se passent dans cette seconde.

Macaron... il a dit Macaron...
Elle ne le regarde pas , non, elle s'en fiche bien.
Les yeux cherchent les touches de couleurs, les morceaux floconneux de paradis qui gisent tristement au sol.
Cette finesse et ces boites colorées...

Non mais...vraiment...des Ella Durée tout de même !

Des Ella Durée... A cet instant le visage bas elle rougit.
Des macarons Ella Durée renversés, c'est un abominable crime dont elle serait responsable ?
Non pas a part entière en tout cas. Même pas d'ailleurs. Des macarons Ella Durée ça se bouffe pas dans la rue, ça se deguste bien a l'abri quelque part, pour pouvoir planer , s'envoler vers le plaisir.
Alors non ce n'est pas sa faute.

Alors seulement a cet instant elle le regarde, ne le reconnait pas de suite.
Elle lache un bruyant soupir.

- Vous auriez pu aussi regarder devant vous... Des macarons Ella Durée pff quel gachis!

Le ton est dénué de colère oui, ne subsiste que l'agacement. Elle le comprend, l'euphorie quand on tiens des macarons Ella Durée sous le bras fait tout oublier, meme le bon sens.
Ce n'est pas sa faute.
Alors la Sérénissime tend la main.

- Vous allez laisser une dame, enceinte de surcroit le derriere dans le ruisseau ? Aidez moi donc!

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Keridil

- Foutredieu ! C'moi qu'vous traitez de maquerelle !!!??? Et vous alors!!!

Ceci eut d'abord le don de lui extirper des entrailles un rire sincère. Il s'était une seconde imaginé en maquerelle. La pauvre femme n'avait à l'évidence pas toute sa tête, sortir de telles inepties ! On n'a pas idée.
Comme lui, peut-être effet communicatif de l'éclat, le gitane se calme. Qui ne se calmerait pas pour faire le deuil de macarons ?
Oui, c'était un gâchis, elle avait raison. Mais elle en était coupable...Il n'était pas entrain de les manger sur la route, il ne faisait qu'en tenir les boîtes au plus près de son corps.

C'est alors qu'il allait ramasser lesdites boîtes, qui sont quand même collector, que la couturière le sollicita.
Courtoisie et manières légendaires à l'oeuvre, l'Amahir répond à son geste, et se confondant en moult excuses, il la redressa.
Le derrière dans le ruisseau...n'était-ce pas la place à laquelle il aurait dû se targuer de la laisser ? M'enfin ! Il aurait le temps d'imaginer plus tard.
D'ailleurs, il n'avait pas, de prime abord, remarqué ce ventre rond.
Fichtre ! Elle était grosse la bougresse.
Aide apportée, il s'inclina devant elle, feintant de ne pas l'avoir reconnue non plus, elle aurait trop aimé qu'il se souvienne d'elle.

Keridil d'Amahir, madame, si je puis faire quoi que ce soit pour ce séant mal tombé, je tiens à être avisé.

Dit comme ça c'est tout bonnement horrible, mais il faut remettre en contexte ! Il n'a aucune envie particulière avec ce derrière.

Et au juste, où alliez-vous à une heure pareille ? Je ne rencontre jamais personne à cet angle, sinon pensez bien que je n'aurais pas laissé échapper ces délices.

D'ailleurs en parlant de délices, il se pencha à terre, et ramassa ceux qu'il pouvait, les remettant dans leurs boîtes. Craignant un regard incrédule et dégoûté, il lui prit le besoin de se justifier.

C'est pour les pauvres...eux, ils les mangeront quand même.
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Attia.

S'il fait semblant de ne pas la reconnaitre, elle ne le remet tout bonnement pas. Ouaip c'est comme ça hein on peut pas s'rappeler de tout le monde n'est ce pas ?
Elle accepte la main tendue et retrouve une station un peu plus digne, epoussetant sa tenue en le regardant de haut alors qu'il ramassait les macarons soit disant pour les pauvres.

- Voui... c'est un peu comme donner du raison a des cochons, mais votre générosité est exemplaire...

Elle lache un sourire amusé.

- Keridil d'Amahir... Votre visage m'dit quelque chose. Nous serions nous deja croisés ? je suis Attia des Juli.

Elle regarde a nouveau les tristes boites gachées et en a un soupçon de culpabilité.

- Figurez vous que je me rendais chez Ella Durée pour quelques affaires... Je m'en veux de vous priver du plaisir de vos macarons, meme si je soutiens que la faute ne me revient pas entièrement.
Pretez moi votre bras. Laissez donc tout ceci. Je vous en offre d'autres.

C'est une gitane dans son bon jour, pas radine pour un sou qui s'accroche au bras de l'orleannais.

- Mais chhht on ne dira rien a Ella, vous n'aurez qu'a lui dire que vous n'avez pu resister au regard larmoyant de quelques mendiants...

C'est pas beau de mentir mais parfois l'on est obligés n'est ce pas ?

- Alors! ou nous sommes nous deja vus ?

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Keridil

On nous l'avait décrite mégalo, odieuse, gitane, et voilà qu'elle montrait à la fois bonté, courtoisie et mondanité. Ça fait beaucoup de contradictions pour une seule femme...
Et blablabla, la femme qui lui fait face est définitivement mondaine, et qui dit monde, dit Keri, du coup, il se détend jusqu'à l'instant fatidique ou elle lui prend le bras.
Toute aimable que soit l'idée de lui racheter des macarons, le contact le glace.
Et si quelqu'un le voyait ainsi ? C'est qu'il est marié !

- Alors! ou nous sommes nous déjà vus ?

Ah ça ! Mentir ou pas ?

Ooooh ! Des Juli dites-vous ? Oui je me souviens maintenant, le Louvre, vous aviez apporté la robe du sacre.

Voilà, si elle non plus ne se rappelait pas de lui, pas de raison qu'il le fasse, non mais !
D'ailleurs, faire mine qu'il se remémorait plus la robe que son auteure la titillerait peut-être - ou pas.
Par contre, il aurait volontiers ajouté que son nom, il l'avait ouï avant, et pas pour sa renommée en couture, mais il s'en tint là.
Un pas en avant et la divine boutique commençait à approcher.

Je vous remercie néanmoins de vos attentions. Nous admettrons donc que la faute est partagée, ou que c'est celle des macarons qui vous pressèrent jusque chez Ella Durée, et qui m'embuèrent l'esprit.

Oui voilà, ils avaient bon dos les macarons !

Dites-moi, quelles affaires peuvent bien mener une fournisseuse royale à acheter des sucreries ?

La curiosité est le propre du diplomate, que voulez-vous !
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Attia.

Elle sent bien un peu de reticence a lui offrir son bras, mais elle n'en a cure.
Elle s'y plante direction Ella Durée.

Alors qu'il repond a son interrogation existencielle sur le ou vous ai je vu, voila que lui revient la scene. Cet homme fort peu sympathique, qui sur un regard meprisant s'en allait apres avoir exhibé la chose censée etre made un italie pour la reine.
Elle fait une moue s'arretant d'un coup pour mieux le regarder alors qu'il poursuivait comme si de rien n'etait.
Elle reflechit a toute vitesse, il faut dire que ce jour elle n'avait pas maché son mecontentement et avait bien ignoré la bienseyance de saluer les invités de la GM de la garde robe.

- Hum au Louvre dites vous ? vous seriez donc l'epoux de Della si mes souvenirs sont exacts...

Elle pourrait bien se montrer plus froide, plus mefiante a son égard au souvenir de son origine orleannaise, mais les macarons rendent les gens gentils c'est bien connu.

- Hum bon on va dire que je vous pardonne votre regard fort peu avenant sur ma personne lors de notre premiere rencontre.

Odieuse ? Si peu.
Elle sourit peu mecontente d'elle meme.

- Figurez vous que j'organise l’évènement du printemps, le Must de la saison, et bien sur je ne veux que le meilleur pour mes invités... mais je n'ai pas le droit d'en parler davantage....

Oui c'etait top secret encore.
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Keridil

Le Chambellan ne put s'empêcher un rire, après avoir acquiescé à la note sur son épouse.

La chose peu avenante fut l'omission d'un salut protocolaire et dû à notre rang.

D'habitude, le brun ne se targuait pas d'être noble, de toute façon, ça se voyait, mais pour le coup, il avait aimé le rappeler, qui sait pourquoi ? On a des pulsions parfois, c'est comme ça.

Mais j'accepte vos excuses.

Wala, je te renvoie la balle.
D'ailleurs l'affaire est vite oubliée pour parler du printemps, des oiseaux qui chantent, des...macaroooons !

Eh beh ! Vous non plus ne manquez pas de générosité, des Ella Durée en guise d'amuse-gueule.
Et donc la haute couture fait dans le secret défense ? Qui l'eut cru !

Sarcasme quand tu nous tiens.

Ma foi, vous ne manquez pas de goût.

Et plus bas, parce que la curiosité est l'un des défauts de Keri Keri.

Entre nous, on peut tout se dire, allez, quel est donc ce Must de la saison ?

Oui, quand on ouï de l'Angloy, ça ne peut qu'être une chose à ne pas rater, alors bras accroché à celui de la gitane, il se surprend à jouer le mondain plus que d'habitude, à pactiser avec l'ennemi, et s'il le faut, il lui payera des macarons, la fera boire, et elle crachera le morceau.
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Attia.

Elle aurait pu se vexer, se mettre en colere, le planter la les macarons dans le ruisseau et lui dire défection, mais elle est bonne joueuse. Sans doutes les avantages d'une grossesse que l'inconsciente ne pense pas à cacher toute célibataire qu'elle se trouve. Trop fière, encore une fois...

Alors elle eclate d'un rire sincere alord qu'il lui rend la monnaie de sa pièce celui qu'elle devine sans peine etre un diplomate, un orateur de talent, un manipulateur de mots...

- Oh mais j'ignorais alors que j'avais affaire a un... comment deja, seigneur ?
Allons passons!

Elle aurait pu lancer une autre boutade, essayer de se venger mais baste, ils passent a autre chose.
Elle le decouvre curieux alors qu'il essaie de lui tirer les vers du nez.

- Je suis généreuse certes, mais vous devez savoir que je m'apprete a recevoir les plus belles personnes de la societé du royaume. Je me dois de leur offrir le meilleur, et l'on ne dit pas amuse gueule, l'on dit, amuse bouche, délicatesse serait plus approprié.

Elle sourit un instant en hochant la tete en négation alors qu'il demande a en savoir plus.

- Vous ne saurez rien, a moins de faire part a l'événement, je veux dire en tant qu'organisateur, membre du staff comme on dit chez les anglois.
Autrement, vous vous contenterez d'attendre fébrilement un carton d'invitation, comme tout le monde!

Et elle sourit, carnasse, mesquine la gitane.
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Keridil

Le brun aurait volontiers surenchéri au "seigneur", ajoutant Chambellan, Chancelier, toussaaaah, mais nous sommes entre gens bien, on sait se tenir.
Fichtre ? On a dit bien ? En parlant d'Attia ? Comme quoi...tout peut arriver hein !
D'ailleurs en parlant de choses qui arrivent, elle venait d'oser le reprendre, lui, qui a l'élocution si claire, le verbe si fin !
Il aurait pu être boudeur, mais la brunette lui tendit une perche qui fit naître dans son oeil une petite étincelle.

- Vous ne saurez rien, a moins de faire part a l'événement, je veux dire en tant qu'organisateur, membre du staff comme on dit chez les anglois.
Autrement, vous vous contenterez d'attendre fébrilement un carton d'invitation, comme tout le monde!

On peut prendre ça pour une proposition n'est-ce pas ? Même si sachant qu'elle ne lui parle que pour la première fois, on pourrait plutôt penser qu'elle lui dit : vous ne le saurez pas, et vous attendrez fébrilement un carton.
Mais bon, Keri Keri décide, histoire de la mettre dans une position délicate, de la prendre au mot. Et puis, il ne saurait être du commun, à attendre de savoir, regardant le colombier ou la porte dans l'espoir de voir entrer un coursier.

Et bien, maistresse couturière, voilà qui est dit. Je saurai tout et serai part de l'évènement. Dites ce qu'il est, je suis votre homme.

Là il faisait peut-être une boulette, parce qu'organisateur, ça peut être simplement huissier, ou pis ! serveur !
Et ça, non, il ne le supporterait pas. Elle l'avait deviné, il était diplomate, il avait une facilité à discourir, il ne pouvait pas être dans l'ombre.

Vous comprendrez qu'en m'annonçant l'évènement, vous en avez déjà trop dit et que du coup, je suis déjà dans le secret. Quoi que si vous décidez que non, l'idée d'un évènement printanier serait alors considéré comme bon à être divulgué et...les langues se délient si vite et pour si peu parfois...

Ou comment lui faire saisir qu'insatisfait, il pourrait lui aussi en dire un peu trop à certaines personnes qui rependraient la nouvelle comme une trainée de poudre et pouf ! Un organisateur lambda cracherait le morceau et...adieu la surprise !
Sourire qui se lève en coin alors qu'ils approchent de la boutique magique.
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Attia.

Chantage ? Etait ce bien du chantage ?

- Vous me faites du chantage messire ?

Elle le regarde avec de gros yeux, outrée et amusée en même temps.
Elle ne le connait pas, elle ne sait pas en quoi il pourrait etre utile.
Elle pourrait bien laisser aller son sadisme légendaire a lui assigner une tache avilissante, mais pas sure qu'il accepte.
Alors que faire ?
Il faut absolument protéger le secret, créer la surprise.

- N'avez vous pas honte !

Diversion... faire diversion.

- Et puis Quand bien même je céderai, a quoi me serviriez vous ? Je ne vous connais pas, vous ne me semblez pas doté d'un grand gout ou d'un quelconque talent artistique.

Bouh la méchante.

- Non sincerement, je ne vois pas comment vous pourriez participer... Etre vous riche ? Souhaitez vous peut etre subventionner l’évènement ?

Cupide ? Si peu.
Elle se fend d'un sourire carnasse.

- Voulez vous faire du mécénat ? Offrir les macarons par exemple ?

Elle est a deux doigts de rire la gitane qui se jouerait presque de son interlocuteur.
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Keridil

Oh, si peu.

C'était pas du chantage ça, tout au plus une boutade bien placée, suffisamment bien pour donner des sueurs froides à la gitane.

Et la honte n'est pas faites pour nous vous en conviendrez.

Voilà qu'il devenait prétentieux, comme quoi, c'est bien la société qui définit l'homme et non l'inverse, et la société Des Juli, c'est plein de mégalomanie, de fierté, toussah.
Fierté qui fut presque blessée par la remarque sur son goût. Il en avait plein du goût ! Suffisait de regarder son chez lui, son épouse, ses vêtements.
Le talent artistique par contre, il laissait ça aux autres, lui n'en avait en effet aucun.
Etait-il riche ? Pour sur, même que Della avait ramené une foutue dot, et que leurs terres à tous deux étaient prometteuses. Ajoutez à cela les impôts qui permettent de vivre l'hiver et hop ! Il peut largement jouer le mécène le temps d'un évènement.
M'enfin on ne va quand même pas laisser la pauvres demoiselles se bercer de douces illusions.

Oui, je suis riche - quoi qu'il soit déplacé de l'admettre - mais de là à subventionner un évènement sans en connaître la teneur et le retentissement. Vous savez comme moi qu'on ne paye pas pour les arts sans l'assurance d'un retour sur blason.

Entendez par là que s'il n'en tire pas bénéfice, même moral, c'est mort.

Quant à offrir des macarons, commencez par rembourser les miens avant de me voir payer les vôtres.

Et toc, non mais pis quoi encore, subventionner la macaronie...le brun aspire à mieux.
Il veut être vu, que son nom brille ailleurs que dans les remerciements finaux que personne n'écoute, c'est à lui que doit revenir l'insigne honneur de la lire cette liste d'ailleurs, parce que lui, madame, il sait parler, quand il parle on se tait, et voilà !
Eh bah on l'a trouvé son art. Discourir en est un non ? Il est p'têt pas bien finot le Keri Keri, mais la verve est vive et le bain de foule, c'est pas désagréable, ça motive !
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Attia.

Le chemin jusqu'a la boutique de Ella Durée se faisait etrangement long.
Attia ecouta le discours de son accompagnateur en souriant l'air un peu moqueur.

- Décidément vous n'y connaissez rien! Le mécénat n'a rien avoir avec une activité a but lucratif! Et puis je n'ai que faire de votre argent, et puis vos macarons, je vais vous les payer! soyez pas radin oh!!! j'aurai du vous laisser les ramasser tiens!!!

Elle rit doucement.

- Vous avez neanmoins l'honneteté de reconnaitre que vous n'avez aucun talent artistique... Ce qui me ramene a ma première question. A quoi me serviriez vous?

Elle observa une minute de silence, réfléchissant.
Keridil semblait jovial, raisonnable, peu rancunier, au contact facile...
Peut etre de par ses fonctions connaissait il du monde...

- hmmm je reflechis a quel talent vous pourriez posseder, si ce n'est celui de l'entourloupe. Vous y connaissez vous en personnalités ? Je veux dire, les pipoles toussa... vous savez, les nobles comme on dit dans notre jargon.

Elle fit une moue pensive.

- Ah! Vous pourriez faire portier!

Elle eclata de rire.
Elle se moquait. Mais c'etait tellement tentant.
Elle regarda sa tete, depité ou pas dépité ?

- Ou ... maitre de ceremonie ?

L'idée était a creuser.
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Keridil

Chemin long, mais l'odeur des macarons se faisait proche, on touchait au but à n'en point douter.
Keri fut néanmoins contraint de s'arrêter lorsqu'elle osa le brusquer avec sa leçon de mécénat. Comment une femme qui se faisait un fric monstre en faisant de l'habillement un art pouvait-elle s'offusquer de son idée d'obtenir un bénéfice quelconque ?
M'enfin, il se radoucit à son doux rire et au compliment sur son honnêteté, même si, tenant à sa réputation, elle concluait en pointant l'inutilité potentielle du brun.
Mais certes il était jovial, et il oublia bien vite la remarque désobligeante pour réfléchir à une réponse à apporter. C'est vrai que niveau mode, c'était pas le plus grand spécialiste, alors à quoi pourrait-il bien servir ?
Qu'est-ce qu'un Chambellan peut bien avoir à faire dans l'organisation d'un évènement organisé par un atelier de couture, je vous le demande.

Nul besoin de préciser que l'idée de faire portier fit plus rire l'Amahir qu'autre chose. Pas un instant il ne l'a pris au sérieux. Huissier, soit, mais portier, c'était presque insultant.
Et pas rancunier, ça restait à voir, disons que pour le coup, il avait zappé les reproches qu'il adressait, chaque fois qu'il entendait le nom de Des Juli, à la gitane, sous l'effet des sucreries, et celui de la curiosité qui est un vilain défaut.
Mais Maître de Cérémonie !? En voilà une idée !!
Keri Keri faillit s'emballer et étaler ses qualités pour tenir un tel rôle. Il aurait commencé par dire que les cérémonies, il en avait déjà organisé, qu'il avait une connaissance pointue du protocole, que son expérience d'écuyer et de jouteur, ajoutée à celle de la Diplomatie lui offrait une connaissance privilégiée des têtes couronnées du royaume - oui, je suis bien entrain de vanter les mérites du brun -, mais il n'en fit rien.
Il ne fallait pas non plus montrer trop d'engouement, à commencer comme ça il finirait aux pieds de la bougresse.
Du coup, il se contenta d'un sourire sardonique.

Comment ? Vous organisez un évènement et vous n'avez pas de Maître de Cérémonie ? Je ne peux pas décemment vous laisser dans cette position, j'accepte.

Il jubilait le brun, non seulement il se tapait l'incruste, mais en plus il le faisait par la grande porte et personne ne verrait rien à redire à ce sujet. Pis, il avait, en pas dix minutes, fait en sorte que la Maîtresse des Doigts d'Or lui propose la chose, sans presque rien demander. Ou si peu...
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Attia.

Keridil

Attia.

Keridil

Attia.

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[RP] La couturière, les macarons et moi