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[RP] Amour, Gloire et Mariag.... La feeeeeermeuh !

Nadkiroul
[Aujourd'hui, c'est maman qui organise le mariage de BB Blonde, et ça va swinguer !]

Deux ans qu'elle attendait ce moment ! C'est atrocement long deux ans, surtout quand il s'agit de poireauter pour un mariage. Déjà que y'avait le sien qui avançait pas dèrche, mais que celui de ses propres filles reste au point mort, elle ne le supportait plus mamie ! Comment elle pouvait survivre sans des petits enfants hein ? Ok... Elle en avait déjà deux, mais c'était deux adoptés, c'pas pareil les adoptés. Pis alors y'en avait une sur les deux qui s'était tirée en Russie, et l'autre qui squattait 12/24 à la maison. C'est cool une mamie hein ?
Tout ça pour laisser le temps à mamande batifoler avec son mec ! Et tout ça pour quoi ? Pour dire "rho non maman, pas tout de suite le mariage"

Comment ça pas tout de suite le mariage ? Nan mais genre. Et pis quoi encore ? "Maman tu peux me garder François encore deux semaines, on se barre en vacances avec Orantes, j'veux pas qu'il soit dans mes pattes." ou encore "Maman j'ai pu un rond pour m'acheter une nouvelle robe, mais j'ai craqué en passant aux Doigts d'Or. S'to plééééééé"
Que daaaaaalle ! La seule robe que maman elle t'achète ma chérie, c'est ta robe de mariée ! Et t'inquiète pas que tu vas en passer des robes made in Doigts d'Or pour faire plaisir à maman, et sans rechigner qui plus est.

Enfin avant de penser aux robes qu'elle avait commandé aux Doigts d'Or, fallait s'occuper des invitations, parce qu'un mariage sans invités, c'est comme Sémur sans bière, c'est pas vivable.
La question était de savoir, qui on invite ?
Le futur marié p'tetre, à première vue, ça semblait être une personne importante à prévenir. Alors allons y !


Citation:
A ce cheeer Orantes de Volvent, mon futur gendre,

Salut !

Comme tu m'as l'air de quelqu'un très procédurier, j'vais tenter de te faire ça bien d'accord. Excuse ma formulation un peu rouillée d'avance, ça fait des lustres que j'ai pas écris un truc officiel et classe.

Par cette présente lettre, Nous, Nadège Rose-Eclose, mère d'Anaïs, vous annonçons notre intention de vous marier dans les plus brefs délais.

De ce fait, nous vous invitons à vous présenter le plus rapidemment possible en l'église de Sémur. L'on vous y attend déjà afin de procéder à la cérémonie.

Dans l'attente de vous y rencontrer,



Une de faite. Et maintenant ?
La diaconesse de frangine, ça peut être pas mal aussi, pis faire une piqure de rappel en même temps, ça sera pas du luxe.


Citation:
Melly chérie,

Yop !

J'espère que tu t'remets de tes bobos ma chérie. Sache que le Très-Haut t'aimera toujours. C'est pas de ta faute si l'église de Verdun a disparu, Amaël non plus il a rien fait pour la sauver. Rassure toi ma joulie joulie Melly.
Et ton sauveur alors ? Ca avance ?! Une fois que j'ai terminé le mariage de ta soeur, je m'occupe de toi, alors il te reste peu de temps pour trouver LE homme idéal.

Parce que c'est justement pour le mariage d'Ana que je t'écris là. Je t'invite à venir à la cérémonie, c'est quand même la moindre des choses pour sa jumelle !
Par contre, y'a moyen que tu sois sa témoin, j'ai personne d'autre comme nom qui me vient à l'esprit là. Enfin c'pas grave, j'suis sure que tu ferais une témoin du tonnerre, faute de pouvoir officier ! Mais j'suis sure qu'on pourrait voir aussi pour que tu co-officies, ça doit bien pouvoir se faire. Ca t'ferai recroire en ce que t'es capable !

Allez, remets toi bien, et dés que tu peux, on t'attend en Bourgogne avec ton mec.

Que le Très-Haut te protège plus que ces derniers jours, de gros bisous,



Une deuxième de faite. Mais là elle séchait carrément. Qui d'autre pouvait-elle bien inviter à ce mariage ? Y'avait le marié, la témoin. Certes, manquait un témoin mais c'était pas son taf non plus de trouver le témoin de mônsieur.
Manquait pu que la mariée ?
Elle avait vraiment pas l'impression d'avoir écrit beaucoup.... Informons nous auprès d'un connaisseur.


-Qu'est-ce t'en penses Vincenzo ? On pourrait écrire à qui encore ? Tata c'est fait, Orantes c'est fait? Y manque qui d'après toi ?

-Canard !

Entre une muette et un dérangé psychologique...... Elle était vraiment pas aidée mémé !
Ce serait tout pour le moment, et si elle avait un éclair de génie qui la traversait dans la journée, elle en ferait part à ses feuilles très vite.
Mais c'est au moment de ranger ses affaires de prêt à écrire (le prêt à porter vient plus tard) que le fameux éclair de génie la traverse.


-Bouaaaaah ! Ladychouuuuuu !

Vite vite vite, on ressort la plume de l'encrier et on écrit à Ladychou prestement. Comment avait-elle pu l'oublier ? C'te honte s'il vous plaît, c'te méga honte !

Citation:
A ma Lady préférée, ma seule Lady en fait,

Tu sais quoi ? On va marier ta presque soeur, et en même temps, on tentera de dénicher une nouvelle future femme à Jb si on arrive pas à faire quelque chose avec Cyr. J'suis très mariage en ce moment. J'en ai un sur la planche là, celui d'Ana. Tu sais, la blonde que tu as croisé en taverne l'autre jour.
Après, je m'occupe de celui de Melly, avec son sauveur là, comme elle l'appelle. Elle tu l'as pas vue encore, elle est brune, c'est la jumelle de l'autre. Oui oui, jumelle mais brune. Enfin tu verras, tu seras invitée aussi à celui là.

Donc oui, tu l'as bien compris, t'es invitée au mariage d'Anaïs. Faudrait que tu me rejoignes à la maison, histoire qu'on planifie tout ça, qu'on choisisse la robe et tout et tout. J'en ai commandé pleins aux Doigts d'Or mais comme c'est d'mon goût à moi... T'es déjà plus proche d'elle comme âge, tu comprendras p'tetre mieux la mode de maintenant.

Allez, j'vais donner les directives aux petits. Si tu veux ramener les tiens pour faire la déco, y'a pas de soucis ! Je prend toutes les bonnes âmes volontaires et travailleuses ! J'offre le goûter hein, forcément.

Bisous,



Aaaaaaah elle se sentait vachement mieux ! Cette impression de manque évanouie.
Elle procéda donc aux directives pour les deux gamins.


-Bon alors, maintenant que Nad a terminé les invitations, vous allez tous les deux vous occuper de créer les décorations. Vous avez carte blanche ! Vous en laisserez un peu pour les enfants de Lady hein, ils vont peut être venir tout à l'heure.

Aussitôt dit, aussitôt ils courent direction la table de la pièce de vie, là où une tonne de trucs prêts à être assemblés entre eux les attendaient. C'est dingue ce que les mômes peuvent être créatifs.
Il ne restait plus qu'à prévenir Anaïs. Style télégramme enclenché, fallait aiguiser la curiosité, et surtout pas dire qu'elle était attendue pour son propre mariage en fait, elle serait foutue de pas venir.


Citation:
Anya. Attendue maison. Vite. Bisous. Maman.


Admettons que ce soit un peu trop télégramme.... Tant pis. Elle avait la flemme de ressortir une feuille. Emballé c'est pesé, les pigeons sont envoyés.
On prend les paris, les premiers arrivés seront Lady et sa clique.

En attendant, la Nad elle faisait le compte des tenues qu'elle avait déjà reçues. Inhin.... Galère....
Ladyphoenix
Journée de garde des enfants au domaine... "Les enfants sont formidaaaaaables"... Ouais, mais, à petite dose. Quatre heures déjà que Lady devait chanter, l'air ébahie, enjouée, ravie, et qu'elle se demandait comment cette foutue chanson lui sortirait de la tête, si elle en sortait un jour.

Oh, Lady les aimait, ses enfants, les chérissait, tendrement, mais allez savoir comme trois heures de cris, de pleurs, de "il fait rien qu'à m'embêter", "c'est pas vrai c'est elle qu'a commencé!", de "mamaaaaaan, mais mamaaaaan", le tout assaisonné de deux jumeaux en mode "je pleure-toute-les-deux-secondes-et-je-ne-sais-même-pas-pourquoi-ah-si-peut-être-pour-avoir-un-câlin-vu-que-tu-as-douze-bras-maman-c'est-bien-connu" et d'un mari étudiant à l'université, agrémenté d'une gestion de mairie laissée jusqu'alors dans un état catastrophique, pouvait limiter dangereusement la patience de Lady, mère de trois enfants, mère adoptive de Loup, fils de feue Aria-la-rousse, et tutrice de Iaorana, fille de feue Eoline.

Le salut vint d'une missive reçue au moment-même où Lady envisageait de se planter une toupie au travers de l'estomac pour abréger ses souffrances. Une missive signée pour la premère fois du nom "maman", qui rendit instantanément son sourire à la Miel. Oui, maintenant, Lady avait une maman, et elle l'invitait au mariage de sa presque soeur. Enfin, déjà, aux préparatifs, quel mariage pouvait être prévu dans l'instant ? Qui oserait ?

Eclair de stupeur dans le crâne de Lady alors qu'elle réalise que la seule personne capable d'une chose pareille est justement sa mère, Nad.
Ruée vers son nécessaire à écrire, et voilà la blonde du Moutier en pleine rédaction d'une réponse:


Citation:
Ma chère petite Maman,

Nous arrivons immédiatement. Ca fera un bien fou aux enfants, qui tournent en rond, et me rendent chèvre ! Le temps de les habiller, et nous serons là. J'ai fait quelques biscuits tout-à-l'heure, je les emmène au passage, on participera comme ça au goûter... Surtout que j'ai récupéré une petite bouteille de liqueur de poire... Tu m'en diras des nouvelles !

A tout de suite,

*


- Les enfants, on sort ! Tout le monde va chercher une petite laine pour se couvrir, et... Amellia ne touche pas au tisonnier ! Allez, dépêchez-vous, mamie nous offre le goûter !

Les petits fins prêts, en route toute, direction chez mamie!



* Signature en mode bidouillage, réparée très bientôt.
_________________
Orantes
[Cosne-la-magnifiqueuuuuuh enfin Cosne-la-belle, bon ben Cosne quoi ! ]

Moowaahouuu ! Tel fut le cri qui accompagna la lecture de la missive reçue dès l'aurore par Orantes de la très chère Nadège Rose-Eclose et qui chut aussitôt sur l'écritoire du cosnois. Le Volvent savait bien qu'on ne choisissait pas sa famille mais là cela dépassait l'entendement. Anya l'avait bien alerter sur les différents troubles de l'esprit dont souffraient chacun des membres de sa famille mais, à n'en pas douter la génitrice remportait haut la main la palme. Voilà qu'elle convoquait sans ambages Orantes à se rendre séance tenante à Sémur pour y épouser la borgne. La situation d'Anya était-elle si désespérante pour hâter ainsi ses noces ? Ou la mère encore plus brindezingue qu'annoncé initialement ?
Une chose est certaine, le parchemin mit le Volvent dans une situation délicate et insoluble. Soit il se rendait au plus vite à Sémur et passait la bague au doigt d'Anya sous l'œil dérangé de la future belle-mère soit il abandonnait l'espoir d'épousailler celle qui enflammait son petit cœur tout tendre.

Après moult flottements et tergiversations, Orantes appela son éternel valet.


Mauuuuuuuurin ! Prépare nos montures, nous partons céans chez les foldingots !

Direction Sémur !

_________________
Anais.
[ Cosne-la-beautiful – Un matin où il ne faut pas gonfler une borgne ]

Après avoir passé les derniers jours à comater-délirer-halluciner-devenir totalement folle (rayer la mention inutile) et à remplir des rapports pour la mairie de Cosne, Anaïs était plutôt heureuse de pouvoir s'octroyer une grasse mat' bien méritée où elle allait pouvoir passer plus de quatre heures à dormir d'affilé. Bon, ça c'était le programme prévu, mais généralement quand Ana prévoyait quelque chose il y avait toujours un truc pour mettre la pagaille.

* Bande annonce ON *

Aujourd'hui, dans les aventures d'Anaïs Von Haareweiss, retrouvez la mère totalement fêlée qui organise un mariage qui n'est même pas prévu.

* Bande annonce OFF *

Mais revenons à nos moutons. Anaïs était paisiblement endormie, enroulée dans ses draps comme une momie était saucissonnée dans ses bandages, la tête dissimulée par ses bras pour n'entendre aucun bruit pouvant troubler son sommeil. Sauf que ça ne faisait pas tellement effet quand un gros bourrin se mettait en tête de frapper fortement sur la porte. Et devinez quoi ? Il y avait justement un gros bourrin qui frappait sur la porte.


« - Grmmpfeuh....Naaaaaaaan j'ai déjà payé mes impôôôôts...parteeeeeeeez...mmmfmf...laissez moi dormiiiiiir. »

Nouveau saucissonnage dans les draps. Non, elle ne sortirait pas de son lit. Elle l'avait décidé, un point c'est tout. C'était non négociable et tant pis pour le gars derrière la porte. Sauf que lui ne l'entendait pas de cette oreille et continuait de taper comme un dératé. Ce qu'ils pouvaient être saoulants ces inspecteurs des impôts !

« - Raaaaaaaaaaah ! Mais fichez moi le camp ! Je suis pas là ! Et arrêtez de taper sur ma porte ça m'empêche de dormir, espèce de buse ! »

Quand les noms d'oiseau commençaient à fuser, il était conseillé de partir. Mais évidemment vous vous doutez bien que le jeune homme derrière n'y prenait pas garde, et frappait toujours.
Voyant qu'elle aurait beau crier, rien ne changerait, Anaïs entreprit de quitter son lit. Chose plus facile à penser qu'à faire, si bien qu'après avoir manqué de mourir étouffée dans ses draps comme si on l'avait emballée dans un rouleau de printemps, la borgne put enfin quitter son lit. Et se planter par terre, se bousillant au passage le genou. Il y a des jours où il fallait mieux rester couché. Encore fallait-il le pouvoir.

Ana ouvrit alors la porte, laissant apparaître au jeune homme, qui pendant ce temps là avait continué de taper, un look plutôt particulier, un peu négligé avec une coiffure qui ressemblait plutôt à champ de bataille en pleine croisade et des cernes qui avaient l'apparence de valises. Avec en supplément l'air peu avenant du matin.

Après lui avoir demandé ce qu'il voulait et d'apprendre qu'elle avait un mot qui venait de lui parvenir, Anaïs referma la porte au nez du malotru qui avait osé la réveiller. Elle espérait au moins que le message soit d'Orantes pour qu'il soit digne d'un quelconque intérêt et qu'il ne lui fasse pas regretter de ne pas avoir tué le glandu qui était venu se présenter à sa porte.

Perdu. Signé, «Maman ».

Déjà, ça sentait le roussi. Car le mot était court et par conséquent cachait quelque chose. Le « Vite » s'apparentait à un ordre et Ana avait moyennement envie d'être commandé à ce moment là. Mais « vite » pouvait aussi être en rapport avec quelque chose de grave auquel cas il était plus recommandé pour elle d'aller à Sémur.

Mais zut ! Y a personne qui veut la laisser pioncer pour finir ?!

D'autant plus que les raisons de cette demande étaient inconnues. Anaïs devait se motiver, piocher dans sa faible réserve de courage et se préparer pour son expédition sémuroise. Et c'était parti mon kiki.


[Sémur – Ville-asile de Bourgogne]

Avec beaucoup de mauvaise volonté, l'envie de marcher à reculons, de faire une pause tous les dix mètres et un très mauvais pressentiment, Anaïs était enfin arrivée devant la maison de sa mère. Elle espérait bien qu'elle était venue pour quelque chose d'important, au risque de devenir désagréable pour tout le monde. Préparation psychologique de rigueur donc : inspiration-expiration, inspiration-expiration. C'était bon, elle pouvait frapper à la porte, elle était prête et parée à toutes les éventualités. Même à celle consistant à voir sa mère débarquer complètement bourrée chantant Capitaine Flam. Même pas peur ! Enfin, presque.
_________________

Un Jour, mon Joueur a parié que mon Narrateur mettrait un mot hors du contexte
dans toutes mes aventures.. Maintenant je subis...
Melly_
[Langres point - Parce que j'ai rien à dire moi sur Langres]

Me demandez pas ce qu'elle fout à Langres, j'en sais rien moi même. Elle s'est tirée de Vesoul en pleine nuit pendant que je dormais, moi, narrateur, Ô combien pas narcoleptique du tout, qui dormait à des heures raisonnablement normales pour un narrateur à la raison normalement constituée.
Bref, elle est à Langres, sur le parvis de l'église, à guetter la Sorcière qui viendrait sans nul doute lui piquer une nouvelle église.
Parce que ouais, y'a genre une semaine ou deux, la pauvre Diaconesse s'est retrouvée SEF (Sans Eglise Fixe) parce que y'a une Sorcière qui lui avait volé son village ! Avec l'église et tout et tout hein ! Restait plus que du plat là où pas longtemps avant y'avait Verdun. Pour le cerveau rationnel -ou pas- de la jeune femme, la seule explication possible était : sorcière.

Si bien qu'elle avait même appris deux trois mots d'anglais pour communiquer avec la sorcière. Parce qu'en plus d'être moche, avec des boutons, de s'appeler Kitty (oui, elle avait choisi un nom anglais pour la sorcière aussi), et de voler des églises, elle parlait anglais. Parce que l'anglais c'est moche, et y'a que les moches pour parler anglais, et les hérétiques aussi, mais ça revient à moche.
Bref, la sorcière, elle la reconnaîtrait entre mille et elle lui dirait :


-Hello Kitty ! You euh.... not prendre mon Church !

Ben oui, elle parle en dormant, ça arrive de temps en temps, et elle guette en dormant, c'est moins commun, mais ça arrive aussi.

Alors qu'elle attendait la fameuse sorcière, c'est un pigeon qui vint s'écraser contre sa face. La Melly fit un bond de 15 pieds au moins ! C'est ce qu'on appelle un réveil imprévu et particulièrement inhabituel !


-Bouaaaaaaaaaaaaaaaaah ! On m'attaaaaaaaaaaque ! Les anglaiiiiiiiiis ! Au s'couuuuuuuuuurs !

Elle s'en doutait un peu faut dire d'une attaque d'anglais. A vouloir parler cette langue bizarre avec la sorcière fallait bien qu'elle rameute des vrais d'anglais.
Jusqu'au moment où elle ouvrit vraiment les yeux, pour se rendre compte que c'était pas un anglais, mais un volatile débile à plumes blanches. Elle retroussa le nez avant de récupérer le message à sa patte, et de finir la bestiole en la balançant contre un arbre un peu plus loin. Ca lui apprendre à la réveiller.

On déplie la lettre, on commence par la fin, comme d'habitude, pour voir de qui c'est. Maman. Tiens tiens, qu'est-ce qu'elle voulait ? Elle avait senti qu'elle était pas loin ça s'trouve, et elle lui demandait de faire un crochet par Sémur. Parce qu'il fallait prendre soin de ses vieux os toussa toussa.
Ben elle pouvait aller s'faire voir. Depuis Vesoul elle avait jamais voyagé tranquille la pauvre SEF ! Brigandée deux fois, elle est bourrée de bleus, de bosses. On va encore l'engueuler parce qu'elle s'est vautrée quelque part, alors que pour le coup, c'est même pas d'sa faute !

Allez allez, trêve de tergiversations, on répond, ou on répond pas ? (oui, j'vous l'accorde, on abandonne une tergiversation pour une autre. Mais elle tergiverse beaucoup Mellyssa mine de rien.)
Heum.... Faudrait peut être lire le contenu avant de savoir si y'a matière à répondre tu crois pas ?
Inhin... Pas faux.

La jeune femme retourna donc en haut de la lettre, pour la commencer.

Alors... témoin c'est OK y'a pas d'soucy no problemo tranquillou pépère. co-officier c'est toujours OK y'a pas d'sushi kein probleme tranquille pépère. Mais alors... Qu'elle s'occupe de SON mariage à ELLE ! Elle pouvait aller se faire voir ailleurs si elle y était ! Nan mais genre, elle était diaconesse quand même, organiser les mariages elle savait faire. Faut pas abuser non plus. Laisser sa mère organiser son mariage.... Elle perdait vraiment des cases la vieille..

Soudain.


-Aaaaah mais quelle horreeeeeeeur ! Elle veut faire le mariage d'Anya ! Faut que j'l'a sauve ! Tout'suite ! Maliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiice ! Bouge toi l'lard ! On va à Sémur !

Pauv' bête, elle venait de se taper Vesoul/Langres, maintenant Langres/Sémur.
Maintenant le tout était de savoir, si elle devait aller à l'église, ou chez sa maman en premier. Un mariage, ça s'fait où habituellement hein ? Dans l'église ! Mais sait-on jamais, qu'ils y soient pas encore quand elle arrive, autant passer par la case maison.

Melly se mit donc en route après avoir répondu vite fait à môman chérie d'amour qu'il faut bichonner parce qu'elle va vraiment pas beaucoup très bien dans sa tête.


Citation:
Maman,

J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !

Melly


On a dit vite fait hein...
_________________
Nadkiroul
[Toujours à la maison]

Bien, le compte allait être vite fait. Y'en avait qu'une seule d'arrivée. M'enfin, au moins, elle aurait pas à se torturer l'esprit pour faire trois pauvres additions. Aaaaah parce que oui, Mamie c'est une SuperMamie, mais elle ne compte que jusqu'à 5 ! Je vous raconte pas la misère quand y'a une tonne de trucs à compter... Elle nous fait des paquets de 5 dans des paquets de 5 dans des paquets de 5 etc. Ne cherchez pas à comprendre comment elle fait pour vous sortir le bon chiffre après, à partir du paquet de 5 dans le paquet de 5, moi je lâche l'affaire.

Toujours est-il qu'elle allait redescendre les escaliers pour voir ce que foutaient Astride et Vincenzo, alias François pour les intimes, quand un troupeau d'éléphant enragés passa sur le chemin devant la maison.


-A couveeeeeert ! Sous la table les enfants ! Vite !

Et hop, une mamie qui vole et s'applati sur la table. Vive les airbags !
Bref !
Le plus gros problème était à venir, parce qu'en effet, le troupeau semblait se rapprocher de la porte... Même pire ! Il semblerait qu'il s'apprête à frapper à la porte de SA maison. Pourquoi elle hein, vous pouvez me dire ? Pourquoi le monde s'acharnait sur elle et pas sur quelque d'autre ? C'est quand même vaste un monde. Ben nan... Fallait absolument que ce troupeau (déjà c'était à se demander ce qu'il foutait là) vienne squatter devant sa porte.

Toc toc toc

Aaaaaaaaah ! Au secours ! Il allait rentrer, tout écrabouiller même les gosses, surtout les gosses même, et repartir avec la bouffe. Honteux ! Scandaleux ! Il fallait que SuperMamie réagisse, et vite. Mais comment ?
En allant ouvrir la porte ? Ils seraient peut être moins en colère et ils lui feraient un gros bisou d'éléphant avant d'aller faire suer quelqu'un d'autre ?
Oh oui tiens, j'adhère.

Elle prend une grande inspiration, se relève de son plat sur la table et file devant la porte. Elle lâche un profond soupire, reprend une grande inspiration et posa sa main sur la poignée, qu'elle ouvre d'un seul coup.


-Oooooooooooooooh Lady !

Pour les éléphants tu repasseras mamie hein...

-Entrez entrez ! J'vais sortir le goûter. Un gâteau au miel. C'est bon le gâteau au miel hein ?

Elle était penchée vers tous les petits autour de Lady, avec un grand sourire, et dans le style "gouzi gouzi gouzi". Un truc de mamie quoi...

[Ellipse. Pour savoir ce qu'il s'est réellement passé, attendez le flash-back made in Lady]

Un p'tit peu plus tard. Genre une heure, p'tetre deux, allez, maximum trois, mais c'est vraiment le grand maximum.

Toc toc toc

Youhouuuuuu ! C'est une vieille qui fait un bond de son tabouret alors qu'elle était en pleine discution avec la miel. En fait, elle était persuadée que c'était de nouvelles robes qui arrivaient, c'est pour ça qu'elle était super méga trop pressée d'aller ouvrir. C'est toujours euphorique une femme devant des robes, toujours !
Sauf que quand elle ouvrit la porte, l'histoire ne se déroula pas vraiment comme prévu. En fait devant elle, elle avait une espèce de naine aux cheveux blonds, borgne, qui faisait une sale tronche d'enterrement, en d'autres termes : Anaïs.

Ca donnait pas franchement envie de la faire rentrer, mais comme c'était potentiellement l'invitée d'honneur d'aujourd'hui, elle avait pas le choix. Alors autant faire ça bien !
C'est avec un grand sourire que la mère Nad prend de l'élan avant de tirer sur le bras de la gringalette pour la faire grimper là haut.


-Ladyyyyyyyyyyyyyyy ! On monte ! Prépare les tenuuuuuues ! Astride soit mignonne, ferme la porte, on s'occupe de ta frangine ! Allez hop hop hop on s'active ! Aujourd'hui est un graaaaand jour, avec un graaaaand J !
Shaka
« Pauvre de moi... ». Voici une phrase qui résonnait plus souvent dans la tête de Shaka que toutes les autres phrases qu'il pouvait dire.

Non pas qu'un malaise profond et inhérent à lui-même s'était emparé de lui ou qu'il déprimait profondément, non non... Mais quand on voyait ou entendait tout ce que Nad pouvait lui demander de faire ou de dire, eh bah c'était pas du gâteau.

Dernière lubie de sa compagne en date ? Marier expressément sa fille Anaïs. Combien de fois avait-il pu entendre les plans et les envies qu'avait Nad de voir ses filles mariées et être grand-mère... Le nombre était tellement grand qu'il ne s'en souvenait même plus. Mais cette fois-ci, elle était tellement heureuse que sa fille ait trouvé chaussure à son pied qu'elle avait échafaudé un plan des plus machiavélique.

Les robes étaient commandées, le témoin prévenu, les amis aussi et Shaka, à son grand désespoir, avait lui aussi été convié dans la partie.

Sous des directives de Nad, il était donc parti en direction de l'église de Sémur, un baluchon d'habits sous le bras qui lui serviraient à se changer une fois sur place.

Quelques minutes de marche plus tard, il était rendu à bon port sauf qu'avec le plan fumeux qu'avait concocté Nad, comment allait-il bien pouvoir expliquer la raison de sa venue ici au Curé ou au Diacre. Mentir à un homme d'église, c'est pas bien. Dire quel était son dessein n'était certainement pas non plus la solution adéquate car la seule chose qu'il risquait de récolter c'est un bon sermon doublé d'un coup de pied aux fesses.

Allez, tant pis, on verra bien une fois dedans, au pire on improvisera et pi ça passera comme une missive au pigeonnier.

La porte de l'église fut donc poussée, la tête de Shaka passa dans l’entrebâillement, ses yeux balayèrent les lieux et ses oreilles tentèrent de percevoir quelque bruit que ce soit à l'intérieur indiquant une présence quelconque.

Après une bonne minute d'observation, RAS, la voie était libre.

Shaka entra donc dans le saint édifice et pris bien soin de refermer la porte derrière lui pour dissuader les curieux et les fidèles d'y entrer à leur tour puis, d'un pas rapide, il traversa la nef et disparu dans la sacristie.

_________________
Ladyphoenix
["Les ellipses sont les coniques d'excentricité"... Un truc tordu et excentrique, ça pouvait être que pour moi, forcément !]

Vous voulez faire un arrêt cardiaque ? Pour ce faire, rien de plus simple, voyez plutôt :

- Prenez une mère de famille débordée, jeune de préférence, donc facilement exténuée puisque comme le disent la plupart des vieilles, la jeunesse, c'est rien qu'des mous du g'nou. Réservez.
- Choisir 5 mômes, dont deux bébés et demi (si, si...), secouez bien bruyamment pour qu'ils se cognent et fassent des tâches partout.
- Incorporez la deuxième préparation à la première, et mélangez pendant trois à quatre heures.
- Une fois la mère de famille réduite en bouillie, et ses cinq mioches confits de bonheur et d'excitation sadique, faites recevoir un pli à ladite maman de sa propre maman.
- Si la mère reprend un peu consistence, délayez-la en la faisant préparer rapidement les enfants.
- Mettez tout le monde en route direction chez Mémé et, si vous souhaitez un peu d'originalité et une mère qui se liquéfie totalement, arrangez-vous pour qu'elle tente de maîtriser les monstres tout le long du trajet.
- Une fois parvenus à destination, arrangez-vous pour que la fillette aînée, ravie d'arriver chez sa grand-mère, se vautre lamentablement sur le sol et s'écorche le genou sur de petits cailloux.
- Ajoutez une bonne dose de pleurs, de cris aigus, et de moqueries de son frère hilare, et, une fois la crise bien déclenchée et la mère penchée sur le genou légèrement sanguinolent de sa fille, faites ouvrir la porte devant laquelle tout ce petit monde se tient d'un coup sec.
- Si vous vous êtes bien débrouillés, la mère fait un arrêt cardiaque...

... Sauf que là, râté, et c'est Lady qui déguste, sursaute et manque d'imiter sa fille. Quelques secondes plus tard, alors que Lady a repris ses esprits, ainsi que le cours normal de sa respiration, elle est enfin en mesure de s'adresser à sa mère.


- Maman, le Très-Haut me soit témoin, tu as failli me faire mourir de peur, à être si...si vive, comme ça ! Qu'est-ce qui se passe, tu attends un ours, ou pire, des collecteurs d'impôts ?

Plus bas, à l'oreille :

- Ou pire, un oiseau de proie ?

Un éclat de rire plus tard, puis Lady et la tribu sont invités à déguster un goûter made-in-Mamie. Les enfants occupés à manger leur part de gâteau au miel, les deux femmes pouvaient enfin papoter tranquillement, en attendant les autres "convives" plus ou moins volontaires.

Lady, après avoir félicité sa môman sur cet excellent en-cas, l'avait entretenue de la mairie, un peu ; de ses petits secrets de femme, beaucoup.

Alors que la Miel allait aborder un nouveau sujet de conversation, que les enfants en âge de gambader jouaient paisiblement - Dieu soit loué - et que les jumeaux dormaient, silencieusement - bis -, on frappa à la porte. Et Lady eut enfin l'explication à l'attitude vive de sa mère, plus tôt dans la journée; celle-ci était surexcitée, et avait littéralement bondi de son siège pour aller ouvrir la porte. Lady s'était bien levée à son tour, mais visiblement moins rapidement que sa mère adoptive en devenir, puisque celle-ci arrivait maintenant en sens inverse, façon tornade. A l'évidence, elle avait emporté quelque chose avec elle, qu'elle tirait derrière elle.


- Anaïs ! Quelle...surprise ! Je ne m'attendais pas du touuut à te voir arriver...ici...si...vite.

Toussotement gêné, mais pas le temps de tergiverser, puisque Nad s'écrie déjà :

- Ladyyyyyyyyyyyyyyy ! On monte ! Prépare les tenuuuuuues !

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Et Lady de saisir les robes tant bien que mal, en prenant soin tout-de-même de ne pas les abîmer, histoire de ne pas se faire étriper par Nad, qui semble dans un état de nerfs assez proche de l'hystérie. Dernier coup d'oeil aux gamins qui se sont tous écroulés et dorment tranquillement, et zou, on rejoint les filles !

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Anais.
[ Sémur – Cité de l'arnaque – Maison de la mère Nad ]

L'instinct féminin est une chose que l'on néglige trop souvent. Parfois les femmes elles-mêmes ne l'écoutent pas, à leur dépend. Ana est de celles ci.
Ainsi, quand sa mère ouvrit la porte et l'entraina derrière elle sans même la saluer, elle sentit le piège lui tomber dessus.


« Euh...bonjour hein ! Et bonjour Ladyyyyyy...AaaAaaAaaAAaah moins vite maman ! »

Mais qu'est-ce qui lui prenait hein ? Et puis d'où elle donne des ordres à Lady ? Préparer les tenues, préparer les tenues...elle peut pas le faire elle même mémé ?

Nié ? Préparer les tenues ? Quelles tenues ?!

Toujours est-il qu'en moins de deux, mère et fille se trouvèrent à l'étage, dans l'attente des tenues. Mais c'est quoi ce délire ?! Anaïs n'a même plus le temps d'embrasser son fiston en garde chez mémé ? Qu'est-ce qui se paaaaaaaaaaaasse ? Et c'est quoi le grand jour ? Quel grand jour ? Y a quelqu'un qui est mort ? Punaise elles sont super joyeuses s'il y a un enterrement ! Quoi que non on ne fait pas d'essayages pour un enterrement. Mais alors ? Un baptême ? A qui ? Le sien ? Mais non c'est pas à Sémur qu'il devait se passer. Un anniversaire ? Mais celui de qui ? Lady ? Beh pourquoi elle aurait des tenues à préparer pour son propre anniversaire ? Bon alors une fête ? A Sémur ? Mais pourquoi ils avaient besoin d'elle pour faire une fête ? Mais une fête c'est pas forcément un grand jour !


« - Euh...quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe parce que là... »

Elle n'aimait pas ça Anaïs. Quand Nad avait une idée derrière la tête il y avait toujours un moment où ça sentait le sapin et qu'il y avait un coup fourré derrière le chignon. Un mélange de curiosité et d'appréhension se fit peu à peu sentir dans l'attitude de la borgne qui ne comprendrait décidément jamais rien à sa mère...
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Un Jour, mon Joueur a parié que mon Narrateur mettrait un mot hors du contexte
dans toutes mes aventures.. Maintenant je subis...
Orantes
Orantes ne connaissait guère Sémur et, dans son esprit, cette cité bourguignonne n'évoquait que de piètres impressions et la convocation de la môman d'Anya ne faisait rien que de confirmer ces sentiments. Pourquoi diantre la Nadège tenait-elle tant à marier sa fille ! Et Shaka avait-il seulement eu son mot à dire ou dans cette famille d'azimutés les mâles n'avaient-ils pas voix au chapitre ? En chemin, Orantes avait imaginé les pires stratagèmes pour échapper aux griffes de la marâtre : dire qu'il était spinoziste ? Pas crédible pour un sous ! Annoncer devant l'autel qu'il était déjà marier ? Cela pouvait être une solution mais cela pouvait impliquer, pour le coup, de perdre l'affection d'Anya.

Le cosnois en était là de ces réflexions lorsqu'il aperçut au loin le clocher de la petite église de Sémur.

Quand il poussa un peu plus tard la lourde porte de l'édifice, le Volvent vit avec soulagement que personne ne l'y attendait. Il voulut croire que les plans de la mère n'avaient pas pris la tournure qu'elle espérait ou qu'elle eut définitivement renoncé à son étrange dessein . Réconforté de ne pas avoir à se coltiner les fadas en famille, il alla s'agenouiller sur un prie-dieu et entama le credo pour remercier le Très-Haut de cette heureuse issue.

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Nadkiroul
[Monter les escaliers forme la vieillesse]

Ou pas. Elle aurait p'tetre pas dû les monter aussi vite que ça ces marches. C'est passablement exténuant comme exercice sportif et c'est aussi fort complexe de récupérer une respiration proche de la normale avant un bon moment. Elle voulait sortir "attend ma fille, attend que je reprenne la respiration et je t'explique le délire", ben elle était même pas capable de dire ça quoi. Je vous laisse imaginer l'état dans lequel elle se trouvait. Une espèce de masse recroquevillée sur elle même qui tente de retrouver son souffle par tous les moyens.

Ok c'est bon ! Après trois quatre minutes, la mamie avait retrouver une respiration plus ou moins régulière. Fallait quand même pas trop lui en demander hein. Genre retrouver son hystérie de y'a même pas dix minutes, vous pouvez toujours vous brosser ! Elle était rincée de chez rincée là la vieille.
Pour la peine, elle s’effondra comme une grosse loque sur le lit. Aaaaaaaah c'qu'on est bien comme ça !
Allez maintenant, on se lance dans les solides explications. Quoi qu'avant.... Mieux valait prévoir le coup.

Sans répondre encore à sa fille, elle se releva -avec grand mal ma foi- de son lit et alla fermer la porte à clef. Clef qu'elle cacha où ça ? Dans le décolleté ! Quelle fille oserait aller lui mettre la main à cet endroit là pour choper la clef et se barrer en courant ? Nan nan, sa fille était bien plus ch'tarbée que ça.... Elle irait se jeter par la fenêtre en espérant qu'un matelas de mousse l’attendrait en bas.
Bien, maintenant que tout était fin prêt, elle s'élança.


-Bien ! Ma Chère fille, comme tu vas te marier incessamment sous peu, j'ai acheté des robes aux Doigts d'Or pour que tu les essayes !

Elle fronça les sourcils, l'air méchant. Du moins, elle tentait d'avoir l'air méchant.

-Et tu ne sortiras pas d'ici avant de les avoir touuuuuuuuuuuuuutes essayées ! Y'a Lady qui veille au grain, et qui m'aide à choisir laquelle te va le mieux aussi au passage.

Zouip, on lève la tête vers Lady comme pour demander confirmation. Parce qu'en fait, elle avait prévenu personne de ce coup fourré là ! Tout comme elle avait prévenu personne que y'avait Orantes pas loin, dans l'église, avec son futur beau-père. Mais chuuuuut c'est un secret.
Toujours est-il que de parler de ça, ça la requinquait la Grand-Mère et elle n'eut pas d'autre réflexe que de choper sa fille (pas la Miel nan, la BB Blonde) par les deux bras en disant.


-En première tenue, tu vas m'enfiler une merveilleuse, une somptueuse, une magniifiiiique robe confectionnée par LA Jehanne, la Grande Jehanne, la Superbe Jehanne ! Bref, ma bonne vieille Castelmémère qui me fait sentir moins vieille aux Doigts d'Or. Allez allez allez on se bouuuuuuge le popotin plus vite que ça ! On te laissera pas sortir tant que t'auras pas TOUT essayé de toute manière ! Alors magne toi !

Et en même temps elle se secoue les fesses pour remuer son popotin à elle tout en s'imaginant que sa BB Brune devrait bientôt arriver, qu'elle ne trouvera personne de censé au rez-de-chaussé, et qu'en voyant tout ces gamins, elle allait faire un arrêt cardiaque.
Hum.... Il valait mieux se presser beaucoup en effet, ou la situation allait vite devenir fort... fort délicate.
Orantes
Voilà ! Ca faisait un bail maintenant que le pauvre Orantes était planté dans le chœur de l'église de Sémur. Certes l'édifice était un ravissement pour les yeux et était d'un grand intérêt architectural, jolis vitraux multicolores, autel sculpté avec précision et tout le toutim' . Mais le Renart n'avait pas fait toute cette route qui le séparait de Cosne pour admirer la déco ! Cette vieille folle de Nadège lui avait intimé l'ordre de se rendre le plus prestement à Sémur, il l'avait fait et maintenant quoi ?! Ben rien justement, ou plutôt personne... Le cosnois avait déjà récité six credos, trois pater et un Avé et commençait sérieusement à penser qu'on l'avait purement et simplement oublié dans la bâtisse froide du Très-Haut.
Soudain le grincement de vieille porte de l'église se fit entendre, mais point de Shaka, pas plus que de Nadège, juste une vieille bigote venue déposée quelques offrandes à Sainte-Boulasse après sa méchante cuite de la veille. N'y pouvant plus le Volvent quitta sur le champ le lieu de culte en jurant. Une seule option s'offrait dès lors à Orantes : rejoindre la bicoque de la Rose-Eclose et lui dire sa façon de penser !

Après avoir accosté deux mégères et un gamin ignorant tout de la demeure de sa future belle-mère, le bourguignon tomba sur une commère à la poitrine plantureuse qui, elle, semblait être informée des moindres cancans de la petite cité sémuroise:


La Nadège... Ben pour sûr que j'la connais c'te forcenée !Même que sa masure est comme qui dirait à deux pas d'icelieu, Mon bon sieur ! Just'là, première à droite !

Et la rombière, avide de commérages, d'ajouter.

Mais d'abord qu'est-c'est-y qu' vous lui voulez dont ?

Rien de bien méchant ma bonne dame, juste épousailler sa fille !

Orantes, se marrant gentiment, ne s'étendit pas plus sur l'épineux sujet et rejoignit aussitôt la demeure indiquée par la matrone.

Frappage de porte.
Toc ! Toc ! Toc ! ...Suspens
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Anais.
Avec l'accord de LJD Lady pour la réaction de son perso.


«  Me marier...incessamment sous peu...? »
Haussement du sourcil. La blonde savait que sa mère avait parfois des moments d'absence de logique mais là...
Elle était bien pressée, seulement elle oubliait qu'Anaïs n'était pas encore baptisée et encore moins fiancée. Alors le mariage hein, pour le moment on repassera. Toujours est-il qu'elle se retrouvait enfermée dans cette pièce avec une masse de robes à mettre. Si certaines auraient été enchantées de crouler sous les robes de mariées, Ana avait plutôt du mal. Elle soupira alors et regarda la robe qu'on lui avait confiée. Elle était issue de l'atelier où travaillait sa mère. Pliée elle ne ressemblait qu'à une masse de tissus bleus. Il y avait aussi un voile blanc associée à une petite couronne de tissus de couleur bleue.
Jetant un coup d'œil à sa mère, Ana se mit donc à l'écart pour se déshabiller et passer la robe.

Elle n'en avait vraiment pas envie. Et puis elle ne se trouvait pas jolie et entendait déjà les commentaires de sa mère qui s'apprêtaient à fuser. « Maigrichonne »... « mange ! »... « regarde ta sœur elle est bien ! »...ou ce genre d'avis qui avaient tendance à l'agacer. Mais soit, si ça pouvait l'amuser. La robe était mise, il ne restait que ce fichu voile à poser sur sa petite tête blonde. Après quelques minutes de bataille avec elle-même, tout était prêt.

La borgne revint alors auprès de sa mère et de sa presque sœur, Lady. Presque sœur qui était visiblement sous le charme de la robe, voire envieuse. Ana se posta alors devant un miroir pour découvrir elle-même à quoi elle ressemblait. Rien. Rien ne lui vint à l'esprit. Si elle n'avait pas été forcée Ana aurait adoré cette robe qui lui allait pourtant très bien. Mais la seule chose dont elle avait envie à ce moment c'était de s'échapper par la fenêtre au risque de se casser une jambe en bas. Comme ça pas d'autres robes à essayer et hop, retour forcé à Cosne pour prendre du repos avec Orantes qui la chouchouterait. Oui, c'était un bon compromis.

Mais en bas de la maison, se jouait une toute autre scène. Les gamins piaillaient, appelaient ces dames qui parlaient chiffons à l'étage et Ana comprit que si elle voulait se carapater, c'était le moment. Alors hop ! On n'attend pas l'avis de Nad sur son allure dans cette robe griffée Castelmémère, on s'avance vers elle, chope la clé dans le décolleté et on descend les marches quatre à quatre après avoir déverrouillé la porte de sa prison. La Cosnoise s'apprêtait à aller voir les enfants pour comprendre ce qui se passait quand elle comprit que l'agitation était due aux coups portés à la porte. Ne sachant pas depuis combien de temps on frappait, Ana prit l'initiative d'ouvrir, car après tout c'était un peu chez elle et elle était bien assez grande pour ouvrir une porte toute seule.

Alors on pose la main sur la poignée, on tourne et …


« - Oh ! Orantes ! »

De manière automatique elle s'approcha de lui dans le but de l'embrasser avant de marquer un temps d'arrêt. Il n'était pas censé être à Cosne lui ?

« - Euh...Orantes ? »

Le sourcil gauche s'arqua. Il y avait un problème. Quelque chose qui sentait mauvais. Non pas Orantes, bien sur que non, mais quelque chose de louche. Que faisait-il là ? La réflexion fut furtive et les pseudos explications de sa mère lui revinrent à l'esprit. « Tu vas te marier incessamment sous peu » avait-elle dit....Et soudain la panique s'empara d'elle. Qu'avait-elle réellement préparé hein ? Ana devait le savoir, et de suite. Mais avant elle ne pouvait pas laisser son pauvre Orantes, qui devait s'imaginer bien des choses étranges en voyant sa belle en robe de mariée, sur le pas de la porte.

« - Et bien...entre ! Ne reste pas là ! »

Déjà elle l'attirait à la maison et se rapprocha de lui pour déposer le baiser qu'elle s'apprêtait à lui offrir. Maintenant, trouver une solution pour meubler, car oui, fallait meubler et cacher ce qui se passait d'autant plus qu'Orantes avait l'air aussi à la ramasse qu'elle.

« - Installe toi, Lady est là, elle va venir t'accueillir, j'ai...quelques petites choses à demander à ma mère. »

Et un autre baiser déposé sur l'une de ses joues cette fois-ci, avant de foncer dans les escaliers, en retroussant le bas de sa robe pour ne pas tomber lamentablement, et d'arriver comme une furie dans la pièce où elle se trouvait quelques minutes auparavant.

« - Lady ! Orantes est en bas, va l'accueillir s'il te plait. Maman, il faut qu'on parle. »

Le regard était sombre et Ana attendit que Lady se trouve en bas pour fermer la porte et poursuivre sa discussion entre trois yeux avec sa mère.

« - Qu'est-ce que tu manigances ?! Pourquoi Orantes est là ?! Pourquoi tu me fais essayer des robes ?! Pourquoi cette lettre ?! Tu as envoyé la même à Orantes pour que je le trouve à la porte de la maison ?! »

Finalement, c'était peut être sa mère qui allait passer par la fenêtre...
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Un Jour, mon Joueur a parié que mon Narrateur mettrait un mot hors du contexte
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Nadkiroul
Haha ! Elle avait au moins réussi à la forcer à la faire essayer toutes les robes qui étaient prêtes à se faire porter (au moins une fois quoi, c'est du made in Doigts d'Or, faut y faire gaffe et y porter une très très grande attention). La blondinette pouvait ronchoner tout ce qu'elle voulait, elle ne sortirait pas de cette chambre sans avoir tout porter ! De la première, à la dernière !

Avant même que sa blonde de fille ne sorte de son petit coin où elle s'était planquée, la mère imaginait déjà ce que cela pourrait donner : une robe castelmamie sur une.... naine borgne et plate comme une limande. Ses yeux se portèrent soudainement sur sa propre poitrine, son énorme poitrine. Comment Ana pouvait-elle être aussi plate alors que sa propre mère en avait des si gros ? Pour la taille, on se posait pas la question, c'était bien la fille de sa mère, mais alors ce coup là.... Mystère. Autant la jumelle en avait une sacrée paire elle aussi, c'était à se demander comment elles faisaient pour être jumelles en fait. Si on le disait pas, on croirait même pas qu'elles sont soeurs.
Bref, Nad l'imaginait, petite, plate et borgne. Oui, nous sommes ici au sommum de l'imagination débordante de la vieille. Pourtant, dieu seul sait combien elle en avait de l'imagination, pour peindre aussi vite que la lumière des trucs trop beaux, trop magnifiques, trop parfaits, trop Doigts d'Or (enfin ça c'était avant qu'elle soit vieille justement).

Finalement, la future mariée finit par se retourner, et la mâchoire de la grand-mère faillit se décrocher. Elle était beeeeeelle, la robe de la Castelmémère. La Nad ouvrit la bouche pour donner son avis.


-T.....

Zouip, une minie main dans le décoleté et oust, une minie blonde carapatée. WTH (What the Hell) ?!
La mémé clignait des yeux, passablement choquée par la rapidité du geste, et surtout choquée de se retrouver en plan comme une grosse.... une grosse... charolaise, tiens. Enfin non, Lady aussi était là, mais elle se retrouvaient quand même un peu comme deux ronds de frites.
Ceci dit, les deux rondelles ne restèrent pas toutes seules bien longtemps, car la troisième rondelle qui s'était fait la mal revint. Elle semblait plutôt de mauvais poil, encore plus que tout à l'heure. C'était mauvais signe, très mauvais signe, voire très très mauvais signe... La Russe n'était pas des masses rassurée, et elle se saisit de sa canne qui traînait à côté de son lit. Mesure de précaution dirons-nous. On sait jamais comment une Anaïs en colère peut réagir, si elle avait perdu un oeil, y'avait bien une raison ! Une danger publique j'vous dis !

C'était l'heure des explications entre la cyclope, et elle. Par où allait-elle bien pouvoir commencer hum ? Mais à partir de la deuxième question, la vieile avait déjà bugué. Orantes ? Mais qu'est-ce qu'il foutait là lui ? Il était censé retrouver Shaka à l'église, déguisé en curé, histoire de lui coller la peur de sa vie !
Pfeuh, les plans géniaux avec trop de protagonistes sont toujours foireux de toute façon. Du coup, elle se retrouvait seule face à la me*de et surtout dans la me*de.

Elle prit une grande inspiration, une très grande inspiration. Et elle planta sa canne sur le sol devant elle. Périmètre de sécurité oblige.
Il ne fallait pas trop s'étaler, et répondre très simplement aux questions, ça limiterait sans doute les dégâts, parce qu'elle savait que si elle se lançait dans des explications trop réfléchies elle allait se faire envoyer bouler avant d'avoir terminé et elle allait se faire traîter de tarée, or, elle le savait déjà, on avait pas besoin de lui redire.


-1, je voulais qu'Orantes en apprenne un peu sur la famille et que tu essayes des robes pour ton futur mariage. 2, je sais pas ce qu'il fout là ton mec. 3, cf première réponse. 4, cf première réponse. 5, celle pour Orantes était vachement bien écrite !

La mère Nad était incapable de se taire ? Mais non voyons...

-Maieuh, j'vous jure vous allez super bien ensemble hein. Bon c'est un Volvent, j'en voulais pas, mais j'my ferai hein, j'te jure ! Enfin j'tenterais. Nan mais si t'inquiète, j'suis sure que j'vais bien l'aimer Orantes. Pis y doit être bien si tu l'aimes, hein ? Hein qu'il est bien ? Mais oui il doit être génial, de toute façon ma fille elle peut que être amoureuse d'un mec génial. Hein que j'ai raison ? Vous vous mariez quaaaaaand ? Allez allez, dis moi qu'c'est bientôôôôôôt ! S'to plé, s'to plé, s'to pléééééé ! Avec des beaux petits enfants, toussa toussa. S'to pléééééééééé.

Ca aurait pu être bien, sans la fin... Elle sentait que cette fois, elle allait réellement se retrouver toute seule comme une rondelle de frite... Mais si sa fille tentait de pénétrer dans le périmète de sécurité, elle allait crier super super fort, et Shaka il viendrait en courant depuis l'église -maintenant qu'il n'avait plus rien à y faire- pour la sauver ! Ou pas.
Anais.
« - Qu'il en apprenne un peu plus sur la famille ?! Que j'essaye les robes pour mon futur mariage ?! »

La blonde explosait. Si elle n'avait pas senti qu'un plan se montait derrière son dos elle n'aurait pas réagit de la sorte, mais là, il était clair que sa mère ne disait pas tout. Et elle pouvait bien planter sa canne pour faire genre, même pas peur !

« - Non mais je rêve ? Quel mariage ? Tu peux me dire ? Il n'y a pas de mariage de programmé. Tu m'entends ? Pas de m-a-r-i-a-g-e de prévu. Et puis arrête il a largement le temps de la connaître la famille, tu ne vas pas me dire que tu écrivais des lettres en cachette rien que pour ça ! »

Bon en fait ce n'était pas si étonnant. Ana elle-même en était capable. Maiiiiis ce n'était pas une raison ! Les coups foireux étaient la marque de fabrique de la borgne, pas de sa timbrée de mère !
Mais après réflexion, la jeune femme avait beaucoup à apprendre de celle qui l'avait mise au monde, car ce n'était pas qu'une histoire de présentation tout ça. C'était pire.


« - Si tu ne sais pas ce qu'il fait là...comment tu comptais lui faire connaître la famille ? Mais surtout...pourquoi me faire essayer des robes dès aujourd'hui ? »

La Cosnoise avait pris soin d'accentuer le « aujourd'hui ». L'attitude de sa mère, l'arrivée inopinée d'Orantes soit disant imprévue, l'obligation d'essayer des robes alors qu'il n'avait jamais été question de mariage jusqu'à maintenant, son empressement à les voir mariés et pire, parents, non franchement ça sentait vraiment trop l'arnaque pour qu'elle soit absolument honnête.

« - Je vois ! Je te conseille d'arrêter ça tout de suite ! Non il n'est pas prévu que l'on se marie car non je ne lui en ai pas parlé car non je ne veux pas le forcer avec ça contrairement à toi ! Maintenant j'arrête de t'écouter, je sais que tu ne veux pas tout dire, que tu bidouilles je ne sais pas quoi dans mon dos et j'en ai assez ! Quant à tes robes, tu peux les ramasser, je n'en ai pas besoin ! »

Et elle tourna les talons, quittant subitement la pièce, à cours d'arguments faute d'explications franches. Les escaliers furent alors dévalés aussi vites qu'ils avaient été montés quelques minutes plus tôt et arrivée en bas Ana n'adressa qu'un rapide regard à Orantes, gênée par tout cette histoire dont il ne devait surement rien savoir à ce moment là.
Puis elle quitta la maison en vitesse, toujours habillée de la robe de Jehanne, toujours avec le voile sur la tête. Mais qu'importe, elle pouvait bien croiser des gens ça lui était pleinement égal.


[Le Lac de Sémur]

Le lieu où allait Ana la plupart du temps quand elle quittait la maison de sa mère ou qu'elle voulait se calmer était le lac. La Von Haareweiss n'avait jamais su pourquoi elle aimait tant ce lieu. Peut être pour son calme, pour le peu de monde qu'on y trouvait. Pour réfléchir, pour se reposer, pour vider sa tête, l'endroit était parfait. La jeune femme alla en direction du ponton qui venait se jeter dans l'eau. Lentement elle se dirigea au bout, s'assit, retira ses chausses et releva un peu les jupons de sa robe pour tremper ses jambes dans l'eau comme elle l'avait toujours fait. Son reflet rejetait l'image d'une jeune et jolie mariée. L'eau ne mentait pas et Ana consentit qu'elle était adorable dans cette robe. Mais rien n'était prévu, juste les rêves de sa mère, qui, au fond, étaient aussi un peu les siens. Mais elle se retenait bien de se l'avouer, un mariage ne se fait pas seul.

Avec un soupire, elle retira le voile de sa tête, relâchant ses cheveux blonds clairs. Elle n'osait penser ce qui se passait à la maison. Peut être qu'Orantes avait à son tour déserté les lieux, retournant à Cosne en se demandant ce qu'était cette famille de cinglés, et à ce compte là il n'aurait peut être pas tort. Anaïs ne voulait plus y penser et se mit à scruter l'horizon paisible, toujours les pieds dans l'eau tiède. Sa mère était surement trop fatiguée pour lui courir après, c'était déjà ça, elle allait avoir la paix pendant un petit moment...

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