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domaine de la Lergue

N0ellie
Noëllie sourit faiblement quand Ruthy, comme à son habitude fait une irruption enthousiaste dans sa chambre en apportant avec elle une bonne odeur de grand air.
Elle lui tend la main pour l'inviter à la rejoindre.


Oh Ruthy ! Ça me fait plaisir de te voir ! Je m'ennuie tellement !

Toutes ces heures seule pendant lesquelles elle ruminait, si bien que des idées noires lui avaient embrouillé l'esprit.

Elle constatait avec affliction que sa vie était un beau gâchis. La solitude lui pesait énormément et la perspective d'avoir son enfant, seule l'accablait...

Et puis son corps si beau, svelte et ferme était devenu pire qu'une énorme bombonne toute molle.
Son teint était devenu terne, des cernes sombres se creusaient ses yeux éteints, ses lèvres gourmandes étaient pâles et sèches...

Elle ne se reconnaissait plus, se dégoûtait presque.

C'était comme le boudin auquel elle n'avait pas touché.
Rien qu'à sa vue, elle avait été prise de violentes nausées et avait vomi tripes et boyaux.

L'odeur l'incommodait, aussi avait-elle recouvert le plateau du grand torchon à carreaux qui l'accompagnait et l'avait poussé le plus loin possible, hors de portée de son nez.

Elle pensait à la mort... Se disait que sa disparition arrangerait tout.
Elle leur laisserait son bébé, ça les consolerait.
Quoi qu'elle se demandait à qui elle manquerait... Ruthy sans aucun doute, Balian, Rack ?

Elle serra la main de Ruthy.


Non pas faim...


L'option de la jeune fille ne l'emballa guère davantage, au contraire ! Rien qu'à l'idée de manger du foie elle grimaça douloureusement quand la bile remontant de son estomac vide lui brûla l'œsophage.
Noëllie voyait bien que son état inquiétait sa crevette, elle tenta de détendre l'atmosphère et fit bonne figure.


Plus jamais de boudin ! Ni de foie ! Si j'en réchappe je serai végétarienne.
Alors raconte moi... Quelles nouvelles me ramènes tu du village ?


Ruthy se lança alors dans un récit désopilant, une histoire de trophée en or à laquelle Noëllie ne comprit pas grand chose mais pour une fois qu'il se passait quelque chose elle n'avait pas envie de rater ça.


Va chercher la brouette on y retourne ! Mais avant... Je mangerais bien une 'tite compote...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.
Pendant que Noellie se prepare à sortir, la brunette descend le plateau auquel elle n' a pas touché ...

Berthe ... Dame Noellie en a marre du boudin ! elle voudrait une compote ... elle va pas tarder a descendre et la mangera ici ...

La crevette s'approche de la table de la cuisine pour recuperer sa besace tandis que la Berthe soupire ...

C'est y pas malheureux .... du bon boudin ! une compote ... pfff

La besace de la brunette lui parait bien lègère ... elle la repose sur la table , farfouille dedans ... y met la tête ... c'est pas possible ... Elle y était pourtant la B... le trophée en or de Rack ... Elle blemit ... on lui a subtilisé ! Mais qui ? pourquoi ? C'est sur avant qu'elle ne monte voir Noellie , il était dans sa besace ... Elle regarde Berthe avec insistance ...

Pourquoi donc que tu m'regarde comme ça la môme ?

Quelqu'un est venu quand j'étais la haut Berthe ?

Tout en parlant , elle regarde sous la table ... La Berthe la regarde intriguée ... mais qu'est ce qu'il lui prend encore ? elle est bizare cette gosse , lui manquerait des bois que ça l'étonnerait pas ... on sait jamais c'qui s'passe dans ça caboche !

Non personne ... mais t'y vas tu arrêter de tourner autour de moi comme ça ... tu m'files le tournis ... et pis si tu t'ennuie .. epluche les pommes ...

Mais si personne n'est venu ... ça ne peut être que Berthe ... etrange , la môme ne l'imagine pas voler quelques chose ... bon en même temps elle n'a pas encore rendu a Rack le livre qu'elle lui a confisqué ... elle soupire, il faut qu'elle retrouve ce trophée ... sinon Rack sera furieux ...

Hum ... Berthe ... tu n'aurai pas trouvé ... par hasard ... une sorte de trophée en or ...

La vielle se fige une pomme a moitier épluchée en main et regarde La môme d'un air curieux ...

Un trophée en or ... rien qu'ça ! et a quoi qu'y r'semble ton trophée en or ?

Bein voilà , la question qui tue ... elle dit quoi maintenant ? Rougissante elle balbutie ....

Bein ... heu ... c'est a dire ... en fait ... c'est .... comment dire ....

Tu vas l'cracher l'morceau ... c'est' y pas possible de pas savoir aligner deux phrases ...

Bein c'est ... pffff ....

Non mais c'est que si elle dit ce que c'est ... la Berthe va encore la traiter de catin ... et surtout elle va se demander ce qu'elle faisait avec ça dans sa besace ...

En fait je ne sais pas exactement ce que ça represente ...

Oui c'est bien ça ... jouer l'innocente ...

Donc c'est en or ... il a une forme allongée , dressée vers le haut ... avec une espece de petit chapeau fendu au sommet ... et deux coussinnet à la base ... oui c'est ça ...

La Berthe lève un sourcil ... et fixe la brunette ...

La môme ... si tu travaillais autant que ton imagination ... j'aurai pas a t'foutre des coup de pieds au fesses ... epluche tes pommes ... et arrête de revasser ... pff ... trophée en or ... on aura tout entendu ....

Ou Berthe joue bien la commedie ... Ou elle ne l'a vraiment pas vu ... Mais dans ce cas ... ou peut bien être fourrée la B ... hum le trophée en or de Rack ? ...
Rackam

Ou est passé le PHALLUS D’OR ?


Tout avait commencé a l’auberge de la mairie ….

Avec l'apparition du grand Az mon maître a penser qui m’avait tout appris lorsque adolescent je commençais a regarder les jeunes filles, il m’avait enseigné l’art de séduire si différent lorsque l’objet de ton désir est une jeune fille ou une femme déjà plus mure … m’avais appris a traiter les servantes en princesses et les duchesses en catins …. A savoir être patient ou pressé en fonction du moment et de la dame …

Le grand Az donc surgit alors qu’on ne l’avais pas revu depuis des lustres et avant de disparaître me remis « le phallus d’or » récompense suprême de la galaxie azorfienne ….
Mais que me valais tel trophée ? je n’avais pourtant rien fait de plus que suivre ses conseils avec les aléas liés a pareille entreprise …


C’est un bâton de prière
dit Meli qui en tant qu’admiratrice du grand Az avait pratiqué l’original …

Comment ça marche ? ..... avaient aussitôt demandés Etha et Ruthy ….

Il faut l’astiquer d’une manière régulière …


En avait suivie une discussion irréelle sur les différentes manières d’utiliser la chose …

Eleonore prétendait que c’était pour se gratter le nez , Noéllie rêveuse en manipulant l’objet doutait qu’il soit en or massif et pour cela préconisait de mordre dedans … certaines prétendaient que en l’agitant bien il en sortait de l’encens … d’autres que c’était la clé du paradis ou une trompette de Jéricho et qu'il fallait souffler dedans pour entendre de célestes chants …

aussi après des heures de délires autour de la chose qui passionnait ses dames , je décidais de le mettre en lieu sur , ne pouvant me résoudre a trimballer ce glorieux trophée de taverne en taverne je le confiais a la « crevette » pour le ramener au domaine …..
N0ellie
La veille au soir, Noëllie avait rapté Ruthy, lui évitant ainsi la corvée d'épluchage des pommes en prétextant une urgence en ville et Berthe les avait regarder partir en grognant entre ses vieilles dents.


C'est y pas malheureux d'voir ça ! Malade comme un chien, gonflée comme un ballon d'braudruche !
Ça tient pas sur ses cannes et ça va faire la belle au village !
Pis moi j'reste là à faire d'la compote !
Bah... V'nez pas vous plaindre après !


Et les voilà parties en riant, Noëllie chargée dans la brouette et Ruthy essayant de rouler droit.

La soirée avait été intéressante. Noëllie avait fait la connaissance du Maitre de Rackam suite à une prière improvisée avec Méli-Mélo et la baguette à prière, et Ô miracle ! AZ en personne était apparu.
Un peu distrait, il avait surtout bavardé avec ses vieilles connaissances même s'il daigna s'adresser à Noëllie de temps en temps.

Il avait été bien évidemment question du drôle d'objet phallique offert à Rack.
Sa prise en main était troublante tout de même... Puisque moulée sur la braguette dudit Maistre...

Et ce matin la catastrophe ! IL avait disparu. L'objet de cul... te avait été dérobé !

Rack était très fâché ! Ruthy n'en menait pas large et Noëllie se devait de l'aider. C'était peut être Berthe qui l'avait trouvé dans la besace étonnamment lourde, et emprunté... Pour un usage... Fallait éviter les suppositions douteuses mais bon... Tout d'même... Ça laissait perplexe.

Les soupçons étaient donc dirigés vers la nourrice ; il était convenu que Ruthy fouille sa chambre et pour le lui permettre, Noëllie devait créer une diversion.

C'était l'heure du petit déjeuner, en bas ça jacassait.

Noëllie eut une idée. Plutôt que de prendre son petit déjeuner seule dans sa chambre, elle pourrait demander à descendre dans la salle à manger et pour ne pas risquer une chute dans l'escalier, elle demanderait l'aide de Berthe.
En y allant lentement, elle pourrait en même temps lui tirer les vers du nez, ça laisserait à Ruthy le champ libre pour mener à bien ses investigations dans l'antre secrète de la vieille bête.


Berthe ? Beeeeeeerthe ??? BEEEEERRRRRRRTTTTTTTHE ?????

Et la grosse femme, accompagnée de Ruthy se rua dans l'escalier et se précipita dans la chambre toute essoufflée pour voir ce que No pouvait bien avoir à crier comme ça; elle avait beau rouspéter, elle l'aimait bien la Noëllie...

Pardon Berthe, pourriez vous m'aider à descendre, j'aimerais prendre mon petit déjeuner en bas...

Plus ventripotente que jamais, elle s'extirpa tant bien que mal de son lit avec l'aide de Ruthy à qui elle chuchota...

Je vais essayer de l'occuper... Vas y ! fonce !

Noëllie ne tenait pas bien sur ses jambes. Ces deux jours de diète forcée l'avaient affaiblie et elle voyait des petites mouches danser devant ses yeux qu'elle tenta de chasser d'un revers de main.

Elle s'accrocha au bras de Berthe, sortit de sa chambre à pas mesurés et entama la conversation.


Voilà une belle journée qui s'annonce ! Ça sent le printemps ! La montée de la sève...

Comment amener la chose...


Vous avez bonne mine Berthe, épanouie... On dirait une jeune fille ! Vous avez raison, il faut savoir libérer la tension... Soulager son son corps....

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.
La crevette marche derrière Berthe et Noellie mais bifurque pour se diriger vers l'escalier qui mène aux chambres sous les toits ... devant la porte de la chambre de Berthe ... elle regarde à droite et à gauche pour s'assurer qu'il n'y a personne et s'introduit ensuite à l'interieure ...

Une forte odeur de naphtaline lui prend au nez ... un rapide tour d'horizon dans la pièce ou s'entasse multitude de souvenirs lui donne a penser que chercher le phallus ici equivaut a chercher une aiguille dans une meule de foin ... elle commence par crapahuter sous le lit, en ressort des moutons plein les cheveux ... reflechit un instant ... soulève les oreiller ... y decouvre caché, le livre confisqué quelques jours plus tôt par Berthe ... un marque page indique que celle ci l'étudie ... rapide regard sur la page marquée ... et rougissement intense des joues de la brunette ... sacrée Berthe ... Elle prend soin de tout remettre comme elle l'avait trouvé ....

Elle ouvre ensuite les tiroirs de la commode ... soulève un peu les nombreuse culotte ... en fait tomber une , qu'elle tend devant elle pour la replier correctement ....


Par Aristote ... je pourrais m'y cacher toute entière ...

Rien ... elle a beau fouiner tout partout , elle ne trouve rien ... faut se rendre a l'évidence , ce n'est pas Berthe qui a kidnappé le phallus de Rack ... Elle sort ... et ouvre la porte voisine qui est celle de sa chambre .... se laisse choir sur le lit qui grince ... et pousse un gros soupir ... Elle a cherché partout et le phallus reste invisible ... il faut voir la realité en face, elle ne le retrouvera jamais ...

pour ne pas affronter les foudres de Rack ... il ne lui reste qu'une solution ... partir ... Elle n'a pas grand chose et son balluchon est vite fait ... elle le pousse sous le lit ... cette nuit elle fera le mur ....
--Arzelig
Je n’ai pas eu de nouvelle de dame Noëllie, mais Neko m’a dit l’avoir vue et trouvée fort pale, les traits tirés. J’ai bien vu que ma fille était inquiète, il suffit de voir son air soulagée lorsque je lui annonce mon intention de repasser au domaine.

J’espère, mais sans trop y croire, ne rien voir ni entendre de choquant cette fois ci. Avec un peu de chance le maître du domaine sera absent et je n’aurai pas besoin de voir la vieille gorgone en cuisine. Encore une qui ne sait pas où est sa place. Dans quel monde vivons nous !


La porte de la maison est restée ouverte. Négligence des domestiques. Tsss. C’est évident que lorsque le maitre de maison vit une vie dissolu, la maison ne peut être convenablement tenue.

Je sonne à la cloche et voit un chien accourir, venant de la cuisine. Il tient un objet brillant dans sa gueule il le pose à terre pour pouvoir aboyer plus à son aise et là je me rends compte qu’il s’agit d’un organe masculin ! Quelle honte ! Quelle maison dégénérée pour qu’on y trouve de tels objets ! Quand je pense qu’y vit une charmante jeune fille. Aristote ait pitié d’elle.
Surement ça appartient à la vieille cuisinière, c’est de là que vient le chien. Qui sait si mon coup de sonnette n’a pas interrompu une activité inavouable !

J’entends des pas et me retourne vers l’arrivant, prête à lui faire part de mon indignation.
Ruthy.
La crevette entend sonner la cloche ... elle remonte quatre à quatre les escaliers de la cave ... elle était occupée à y chercher le fameux trophée ... toute la maison a été passée au peigne fin ... en vain ... des toiles d'araignées accrochée à sa tignasse, elle coure vers la porte .... bien sur elle ne s'attend pas à voir la vielle Arzelig et ne porte pas le châle de la grande tante ... ses guenilles largement decoletées , laisse apparaitre la naissance de sa jeune poitrine pigeonnante ... Elle sourit largement en voyant Arzelig et fait une petite reverence ...


Bonjour Dame Arzelig ... nous ne vous attendions pas ... mais je suis heureuse de vous voir, Dame Noellie n'est pas en grande forme ...


Intriguée par le facies à l'air contrarié de la vielle dame ... elle suit son regard et ne peut reprimer un cri de joie en voyant l'objet en or ...

La B ... Elle se reprend .... Le Trophée de Rack ! par Aristote ... vous l'avez retrouvé ...

Elle rougit aussi tôt jusqu'à la racine des cheveux et balbutie ....

Il ... heu ... c'est ...

Le rammasse et le tient par la hampe ...

c'est .... il represente un champignon ... vous comprenez Rack a gagné le concours de rammasseur de champignon ... et nous avions perdu son precieux trophée ...

Elle prie interieurement pour que la vielle Arzelig soit dupe ... et accompagne ses dires d'un grand sourire innocent ...

Mais suivez moi , je vous enmene auprès de Noellie ...

Elle passe devant , ne lui laissant pas le temps de reagir ... pose le trophée sur la cheminée ... finalement c'est calva qui l'avait derobé dans son sac ... quelle fripouille celui la ... elle propose son bras pour aider la vielle dame à gravir les escaliers ... frappe à la porte de Noellie ... et entre ...

Noellie ...Dame Arzelig est revenue te voir ... Elle se penche pour arranger ses coussins et lui murmure ... On a retrouvé le phallus ... c'est le chien qui l'avait pris ...

Laissant les deux femmes ... elle monte dans sa chambre et defait son balluchon ... plus besoin de fuir ... elle est soulagée ... faut bien se l'avouer ... ça lui aurait crevé le coeur de partir ...
N0ellie
Oh ! Dame Arzelig ! C'est un plaisir de vous revoir !

Elle enlève une toile d'araignée des boucles en désordre et presse la main de Ruthy en riant avant de lui chuchoter : OUF !!!
Puis fait mine de s'essuyer le front du revers de la main, soulagée.

Ruthy partie, Noëllie accueille d'un sourire la maman de Neko. La vieille dame a l'air plus revêche encore que la première fois et Noëllie en déduit qu'elle aura vu la baguette à prières...
Elle rit sous cape.

C'est qu'elle se sent mieux ce matin. Elle serait presque d'humeur joyeuse après avoir bien dormi grâce à Jugis.


Bonjour Dame Noëllie... Ma fille semblait inquiète... Alors me voilà...

Noëllie tend la main à Arzelig qui s'approche du lit et en la scrutant de ses petits yeux vifs.

J'en suis ravie ! Un peu de compagnie me fera le plus grand bien. L'ennui me tue à petit feu...
Venez vous asseoir près de moi, que nous discutions un peu...

Je dois vous avouer que j'ai arrêté le boudin... Berthe est un ange mais elle a suivi à la lettre vos recommandations et m'en a servi à tous les repas !
Je ne veux plus manger de boudin de ma vie !
Cela faisait trois jours que je ne gardais rien... Ces trois jours de nausées m'ont épuisée...
Mais aujourd'hui je me sens presque bien, je pense que c'est grâce à ce jeune homme dont j'ai fait la connaissance il y a peu.


No voit les sourcils d'Arzelig se froncer et ses yeux s'obscurcir davantage, et elle se presse d'ajouter :

N'allez surtout pas imaginer quoi que se soit d'inconvenant ! Il est très sérieux et respectueux...
Il s'appelle Jugis et étudie la médecine, et hier soir il m'a conseillée...

Noëllie ne veut pas offenser la vieille dame aussi choisit-elle ses mots avec tact. Elle ne voudrait pas qu'Arzelig pense qu'elle a été supplantée par un jeune blanc bec inconnu à la médecine moderne et saugrenue !

Elle repousse les draps et montre à Arzelig ses jambes enveloppées dans des nouveaux bas très serrés.


Voyez, mes jambes sont moins gonflées...


Arzelig pose ses vieilles mains sur ses jambes et les palpe doucement et sans mot dire, elle opine du chef en signe d'assentiment.

Il m'a invitée à prendre des bains pour faire baisser la fièvre et boire du bouillon de fer pour faire du sang...


Noëllie ne sait pas comment Jugis met le fer dans le bouillon et n'a pas posé la question car elle préfère ne pas savoir, mais le bouillon était bon... Et puis surtout elle l'avait gardé...

Il lui a conseillé plein d'autres choses aussi, lui a palpé le ventre et fait bouger le bébé en plaçant ses mains à un endroit bien précis... Il lui a fait prendre conscience que cet enfant avait avant tout besoin de sa mère et qu'elle devait lutter... Mais Noëllie se garde bien d'en parler...

Elle fixe Arzelig de ses yeux candides et brillants. La vieille dame la regarde d'un air perplexe ce qui inquiète soudain la jeune femme.


Mais vous... Qu'en pensez vous Dame Arzelig ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Arzelig
C’est Ruthy la jeune servante qui arrive. Mais je suis tellement stupéfaite par sa tenue que j’en oublie un instant cet objet scandaleux jusqu’à ce qu’elle en parle elle même.
Un champignon ! mais de qui se moque-t-on ? Enfin cette jeune fille a encore l’âme pure et, Aristote soit loué, ne sait pas ce qu’il représente. Je préfère préserver son innoncence et m’abstenir de tous commentaire.

Je prends son bras pour gravir les escaliers.


Je suis ravie de vous revoir mon enfant, mais je vois que votre maître ne vous donne pas de quoi vous vêtir correctement. Vous passerez à la maison chercher les vêtements que Neko ne met plus. Ils sont un peu usés mais au moins vous serez décente. Je vais vous en tricoter également dès que j’aurai fini le trousseau du bébé.
Ainsi vêtue il risque de vous arriver des bricoles, croyez en ma vieille expérience.



Je trouve que Noëllie a meilleure mine, ma fille s’est inquiétée pour rien semble-t-il. J’écoute la jeune femme qui semble particulièrement enjouée, mais ce que j’entends ne me plait guère. J’ignore qui est ce jeune homme, mais très certainement il veut profiter de l’état de faiblesse dans lequel il a trouvé Noëllie. Quand à l’engouement de celle-ci, ho, je sais bien ce que c’est.
Après tout, si elle s’est trouvée enceinte sans être marriée ce n’est pas un hazard. Murf ! bon il est vrai que ma propre fille m’a fait subir par deux fois cette humiliation. Mais le cas est différent !

Du bouillon de fer ? je ne vois pas bien le rapport entre le fer et le sang. Il fait ça comment ? grace à une infusion de clous rouillés ? Enfin si vous trouvez que cela vous réussi…

Une envie me prend de partir en claquant la porte et laisser là cette écervelée. Je ferme les yeux et inspire profondement. Partir maintenant serait renoncer à ramener dans le troupeau une brebis égarée. Je tente donc de me radoucir.

Les bains effectivement c’est une bonne chose si vous avez de la fièvre comme les infusions d’écorce de saule blanc. Pour vos bas faites juste attention à ne pas faire garot. Continuez à vous ménager surtout.

Je vais continuer à prier pour vous…


Je préfère ne pas ajouter que si son corps va mieux je suis fort inquiète pour son âme. Mieux vaut laisser là cette conversation pour l’instant. Je préfère m’enquérir de la seule âme pure de cette maison.

Je suis un peu inquiète pour votre jeune servante, Ruthy. Je crains que votre maître n’ait pas une bonne influence sur elle. Déjà il ne lui donne pas de quoi se vêtir correctement. Elle a du mourir de froid cette hivers. Et puis quand je vois les… « trophées » qu’il expose

J’en frémis encore d’indignation. Je garde aussi pour moi le fait que je ne pense plus que Noëllie soit un rempart suffisament solide pour préserver la vertu et les bonnes moeurs dans cette maison. Vu que la tête lui tourne déjà après avoir vu un étranger, même si elle ne l’admet pas. Je vais insister sur sa responsabilité vis à vis de la pauvre Ruthy. Cela donne parfois de bons résultats.

Vous savez, je pense qu’elle a besoin de tout votre soutien et de votre exemple. Visiblement elle vous aime beaucoup et s’inquiète pour vous. C’est en vous voyant vous conduire en parfaite aristotélicienne qu’elle pourra le devenir.
Rackam
Le barbu traverse le salon ..un rayon de soleil se reflète sur la cheminée et l’éblouis …

Par le grand bouc … mon phallus d’or … ha ben la « crevette « l’a retrouvé …. Si la vieille tombe la dessus je vais encore passer pour un dépravé ..


Il rigole en regardant l’objet qui trône sur la cheminée … et le coiffe du bonnet de noël qui était resté sur un fauteuil …. Juste a ce moment là , Ruthy entre dans la pièce elle a l’air un peu essoufflée et son décolleté baille sur sa poitrine … le barbu ne se gène pas pour se rincer l’œil …

Hé dis donc ou courre tu comme ça, j’ai vu que mon trophée est de retour , n’oublie pas de l’astiquer tout les jours …


Se marre devant le trouble de la jeune fille ….

Faudra que tu trouve une jolie robe pour le mariage de Neko et de Kelak … j’espère que No aura accoucher d’ici la comme ça nous pourrons y aller ensemble.

Bon faut que j’aille labourer le grand champ de mil, tu m’appellera pour le dîner …


Il sort non sans la détailler encore une fois c’est qu’elle se fait mignonne la bougresse …
N0ellie
Noëllie perçoit la désapprobation dans le ton qu’emploie Arzelig pour lui répondre et son regard ne la trompe pas.
Assurément la vieille bigote la catalogue déjà dans le registre des filles sentimentales au cœur d'artichaut, qui succombent au premier garçon qui leur manifeste un peu d’attention.
Elle imagine sans doute qu’il aura suffit à Jugis de se montrer aimable et pressant pour que celle-ci ne perde la tête.

Elle ne sait rien des nuits sans sommeil qui la tiennent éveillées depuis des semaines, l’angoisse qui lui tord l’estomac quand elle pense à l’avenir, les crises de panique qui la laissent trempée de sueur froide et éreintée. Elle ne sait rien de sa vie d’avant et il vaut mieux qu’elle l’ignore.
Elle se méprendrait encore.

Ses remarques et son attitude piquent Noëllie et la laissent sans voix.

La prendrait-elle pour une sotte ?
Elle n’aura pas saisi, et c’est tant mieux, que dans sa question, Noëllie cherchait surtout à ménager sa susceptibilité...
Elle songe alors au boudin, retient avec peine un haut le cœur et ses poils se hérissent...
Avec ce régime là, elle serait déjà morte si Jugis n'était pas intervenu.

La vieille s'enferme alors dans un mutisme outré.
Dans sa petite tête de grenouille, elle doit remâcher la dépravation de cette maison, où une fille-mère cohabite avec le cavaleur le plus réputé de la région et une enfant blanche comme l'agneau qui vient de naître.

Aussi la jeune femme se tait-elle en observant le fil mince que forment les lèvres pincées d'Arzelig.
Pauvre Neko... Elle ne doit pas rigoler tous les jours...

Un moment perdue dans ses pensées angéliques, la dévote reprend soudain la parole. Sautant du coq à l'âne elle dispense son sermon et Noëllie devine que c'est de Ruthy dont elle parle.

... Gnagnagna... C’est en vous voyant vous conduire en parfaite aristotélicienne qu’elle pourra le devenir...

La future maman sait parfaitement que Ruthy peut se montrer aussi fourbe et venimeuse que franche et sincère, et elle imagine aisément qu'elle aura joué la comédie avec talent pour se faire passer pour une victime aux yeux d’Arzelig.

Noëllie ne peut cacher plus longtemps son agacement et elle répond un peu sèchement :


Ruthy a tout ce qu’il lui faut ici, auprès de Rackam et de Berthe. Elle a plus que mon soutien, elle a ma sincère affection, et ma conduite, aristotélicienne ou non, ne saurait l’influencer. Cette demoiselle est d'une intelligente rare et je vous pensais plus perspicace.

Maintenant je vais suivre vos conseils et me ménager. Je vous remercie d'être passée.
Vous connaissez la maison à présent...

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Ruthy.
Stoppée dans son elan, alors qu'elle prenait la poudre d'escampette direction les tavernes du centre ville ... la brunette sourit au patron ... ça y est il a remarqué que son trophée a été retrouvé ...

M'enfin qu'est ce que c'est que ces manières de loucher dans son decolleté plutôt que de la regarder dans les yeux ... pour le coup elle rosi ... Et puis bien sur a elle la corvée d'astiquer le phallus de Rack .. encore une surcharge de travail !


Bien Rack je viendrais te chercher ...

Rhooo mais c'est qu'il a le regard insistant en plus ... et vas y qu'elle rougi jusqu'à la racine des cheveux ...

Le patron sortit .. elle s'empare du trophée et l'astique ... elle se demande ou elle va trouver une robe pour le mariage de Neko ... prend un air reveur tout en frottant l'objet ... rêve de beaux tissus soyeux ...
N0ellie
Il l’avait embrassée avec ardeur, tel un conquérant fougueux impatient d’occuper un territoire depuis longtemps convoité, puis un baiser en entrainant un autre, ils avaient quitté la taverne et il l'avait suivie jusque dans sa chambre au domaine.

Depuis combien de temps n’avait elle pas été touchée, caressée, désirée de la sorte ?

Noëllie souriait encore au souvenir de la nuit passée ensemble. Il s'était révélé impatient et impétueux, inventif aussi, et il l'avait beaucoup faite rire. Puis finalement les rires avaient cédé la place au plaisir.
N'était ce pas sa devise ? Pour le rire et les plaisirs ? Et elle avait été comblée.

Cela faisait maintenant trois jours que Jugis avait quitté le domaine, sans faire de bruit au petit matin.
Debout derrière la fenêtre de sa chambre, Noëllie lui avait adressé un dernier petit signe de la main avant de le voir disparaître dans la brume du jour levant.

Depuis, plus de nouvelles. Il devait sans doute être fort occupé mais Noëllie aurait bien aimé qu'il soit là à cet instant.
Le jeune homme aurait sans doute su quoi faire pour la soulager car après avoir si sèchement renvoyé Arzelig, Noëllie n'osait pas la faire demander.

Elle se cala contre les coussins que Ruthy lui avait apportés lors de sa dernière visite. Elle avait de nouveau perdu le sommeil, ses reins la faisaient terriblement souffrir et des spasmes lui serraient le ventre de plus en plus fréquemment. Cependant rien de comparable aux contractions qu'elle ressentait ces dernières semaines et il fallait bien l'avouer, Noëllie avait la trouille.

Cela faisait également trois jours qu'elle n'avait pas vu Rack, ni Ruthy... Mais où étaient-ils donc tous passés ? Ils s'étaient tous donnés le mot ou quoi ???

Même Berthe ! Depuis qu'elle avait boudé le boudin la vieille nourrice lui faisait la tête, à moins qu'elle n'ait remarqué la visite nocturne de l'avant veille et qu'elle lui témoigne ainsi son mécontentement.

N'empêche ! Quelques soient les raisons de ce silence collectif, personne ne souciait d'une pauvre fille sur le point d'accoucher car c'était bien cela dont il s'agissait : Noëllie sentait bien que quelque chose d'anormal se préparait.

Avec le peu d’énergie que lui avait laissée cette dernière nuit éprouvante, elle tenta de se redresser sans succès.

Elle jura comme un charretier et fit une nouvelle tentative. Pour la énième fois, il fallait qu'elle aille faire pipi...
En se déplaçant lentement, le pachyderme disparut dans le cabinet de toilette en espérant que le bébé ne viendrait pas d'un coup dans la cuvette...
Noëllie n'y connaissait rien en accouchement, mais elle avait entendu des femmes parler entre elles... L'une avait mis son bébé au monde devant la porte de la taverne, elle n'avait pas pu le retenir, pire qu'une savonnette qu'elle avait dit !

Les latrines n'étaient pas l’endroit idéal pour mettre au monde son enfant...

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Neko7
Le soleil montrait enfin le bout de son nez et donnait des envies de promenade. Entre deux essayage de sa robe et autres préparatifs du mariage qui lui prenait tant de temps, Neko eut envie de sortir un peu de la ville et, histoire de se donner un but, décida d’aller voir Noëllie. Même si elle semblait aller un peu mieux, ce n’était probablement pas la grande forme, elle avait toujours du mal à se déplacer seule et une petite visite lui ferait sans doute plaisir.

Elle se mit donc en route, profitant du soleil sur son visage, guettant les signes du début de l’éveil de la nature. Elle arriva à la porte du domaine de fort bonne humeur. Elle allait frapper lorsqu’elle entendit la voix de Noëllie provenant d’une fenêtre entrouverte à l’étage. Amusée de l’entendre jurer ainsi, elle chercha de quelle fenêtre venait la voix, se plaça dessous et cria :


Ça va No ? as-tu besoin d’aide ?
N0ellie
En fâcheuse posture, du fin fond des latrines, Noëllie entendit un appel.

No ?

Oui... C'était bien elle... Quelqu'un se souvenait de son prénom !
Waouhhh ! Quelle veine ! La situation n'était pas si désespérée...


Besoin d'aide ?

Elle reconnut la douce voix de Neko ! De la visite enfin ! Et ce n'était pas cette vieille chipie acariâtre d'Arzelig.
Noëllie se signa et marmonna...


Merci Aristote ! Tu m'as envoyé un ange !

De fort mauvaise humeur mais néanmoins soulagée de ne plus être seule dans cette périlleuse aventure, de sur son royal siège, Noëllie aboya :


Pas besoin qu'on me torche non !!!!!
Mais monte ! En haut de l'escalier la première porte à droite !

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

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