domaine de la Lergue

Neko7

Pas besoin qu’on la torche… Voilà qui donnait une idée de la situation.
Neko suivit les instructions et pénétra dans la demeure en ce se demandant si Noëllie jurait ainsi pour se donner du cœur à l’ouvrage. Elle prit son temps, pas la peine d’arriver trop tôt dans cette situation, frappa à la porte et entra sur l’invitation de son amie.

Coucou !

Tiens, personne… Elle avait pourtant bien suivi les instructions. Elle regarda autour d’elle. Visiblement la chambre était occupée, le lit était défait, donc elle n’avait pas dû se tromper. Elle aperçut une porte qu’elle poussa et tomba dans le cabinet de toilette où elle trouva enfin Noëllie, échouée sur le trône qui semblait peiner à se relever.

Houlà, prends mon bras ma belle, je vais t’aider à retourner sur ton lit.

Elle la regarda. Elle avait mauvaise mine et semblait fatiguée, douloureuse.

Tout va bien, Noëllie ?

N0ellie

C'était un peu embarrassant et Noëllie, en plus d'être grognon était mal à l'aise.
C'était la première fois qu'elle partageait le coin d'aisance...

Elle devint presque hystérique quand elle s'écria :

NON ÇA VA PAS !!!!!! ÇA NE VA MÊME PAS DU TOUT !!!!!

JE CROIS QUE JE VAIS ACCOUCHER NEKO !

Une fois revenue dans son lit, serrant le bras de Neko comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage en pleine mer, Noëllie se lamenta.

Ils m'ont tous abandonnée ! Je suis seule ici, j'ai beau appeler, personne ne vient !
S'en fichent de moi... Je peux bien mourir personne ne s'en apercevra !

Elle pleurnichait comme une petite fille qui a un gros chagrin bien lourd et reniflait bruyamment.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Trois jours ! trois jours qu'elle était partie du domaine ... ah c'est la dernière fois qu'elle se fait avoir ! Elle comprend maintenant pourquoi la Berthe avait été si mielleuse avec elle ... elle aurait du se mefier quand Berthe s'était exclamée " Ruthy ma belle ..." pas normal ça ... mais prise par surprise elle avait accepté quand elle a enchainé sur "Tu me retirerais une epine du pied si tu acceptais d'aller apporter ce panier à ma belle soeur ..." Elle s'était dit que c'était surement d'une grande importance , un remède pour la soigner ou un truc dans le genre ... fière comme artaban d'accomplir une tâche eroÎque , elle est partie panier au bras , l'adresse griffonnée dans la poche ... elle ne connait pas la route, mais avec une langue on va à Rome ! à Rome prèsque oui ! 1jours et demi de marche pour y aller et autant pour revenir ! et pour quoi ? pour apporter des galettes et un pot de beurre ! Non mais ho ... c'est pas le petit chaperon rouge non plus !

Enfin ... toujours est il que "la crevette" est de retour ... personne à la cuisine .. personne nulle part d'ailleur ! elle grimpe 4 à 4 les escaliers qui mènent à l'étage et sans frapper ouvre à la vollée la porte de la chambre de Noellie ...

Coucouuuuuuuuu ... c'est moi ... je suis de retour !

Interloquée par le spectacle de Noelllie en pleurs ... elle claque la porte et se precipite vers elle , jettant au passage un coup d'oeil interrogateur à Neko ...

M'enfin ... qu'est ce qu'il se passe ?

Zeviking

Zev, coincé à Lodève pour des raisons vraiment CENSURE et qui franchement commencent à faire doucement CENSURE et je vous promets que si j'attrape le CENSURE de CENSURE, je lui CENSURE ! Zev, donc, se promenait dans les rues, le sourire aux lèvres malgré ses ennuis. Car c'est qu'elle voyait toujours le bon côté des choses la Zev. Une nouvelle bourgade, de nouvelles tavernes, une nouvelle boisson, de nouvelles coutumes, de nouveaux amis : il n'y avait là que des choses réjouissantes ! C'est ainsi qu'elle se baguenaudait, le coeur ouvert à l'inconnu comme dirait l'autre. Elle tomba nez à nez avec une grande bicoque, une immense maison, un gigantesque domaine. Jardin, toit, cheminée, porte, poignée, fenêtre, rideaux, étages, mur, peinture : tout y était. Et tout y était de manière grandiose. Zev se rappela soudainement que Neko lui avait parlé de cette énorme baraque. Elle appartenait à Rack qui la partageait avec No. Il y avait aussi des certaines Ruthi et Berthe, mais Zev n'avait encore jamais pu les rencontrer. Assez curieuse et indiscrète par nature, Zev escalada la grille et se retrouva, souriante, dans le jardin. En catimini, elle cherchait à voir si quelqu'un était présent dans la maison. Ainsi, elle faisait le tour des murs d'un air innocent, réflechissant à des techniques de camouflage si jamais quelqu'un venait à approcher. Heureusement qu'elle n'eut jamais affaire à un passant trop fouineur, car elle n'en aurait pas mené bien large. Quoi qu'il en soit, effectuant sa petite ronde frauduleuse, Zev entendit des gémissements, des pleurs, des cris. De femme en plus. De No, en plus. Zev, inquiète pour son amie qui pouvait accoucher d'un moment à l'autre d'un ou de plusieurs bébés même si ça se trouve, chercha un moyen de rentrer dans la maison. Elle appela, elle cria le nom de Noëllie, tambourina à la porte, en vain. Etourdie par les sanglots féminins, et oubliant toute sorte de convenance, elle se faufila par une fenêtre ouverte. Ratant son atterrissage, comme de bien entendu, et avant même qu'elle ait eu le temps de crier Sacré nom de nom ses fesses entrèrent violemment en contact avec le sol froid et dur, provoquant un bruit épouvantable qui risquait d'attirer du monde...
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La nature aime à se cacher.

Neko7

Noëllie a écrit:

NON ÇA VA PAS !!!!!! ÇA NE VA MÊME PAS DU TOUT !!!!!

JE CROIS QUE JE VAIS ACCOUCHER NEKO !

« Arf ! Et Maman qui n’est pas là ! » telle fut la première pensée de Neko. Bon on panique pas. Si ça se trouve c’est une fausse alerte. Et puis elle avait plusieurs fois vue sa mère accoucher des femmes, elle avait déjà accouché elle-même… Elle avait des notions quand même. Si si ! Elle avait néanmoins du mal à avoir une confiance folle en ses notions...

Bon, avant tout rassurer No qui semblait un peu perdue, elle l’a pris dans ses bras et la câlina un peu

Meuh non tu n’es pas abandonnée, ils vont arriver j’en suis sure. Et pis je suis là, moi. Ça va aller ma belle…

Comme pour lui donner raison, Ruthy débarque à cet instant, demande ce qu’il se passe.

Heu… je sais pas encore trop… peut être que le bébé arrive.

Bon réfléchit, réfléchit… par quoi elle commence Maman déjà ? Ha oui ! les eaux, les contractions ! et après elle examine les dames sous leur jupe. Qu’est-ce qu’elle y fait exactement, mystère… Neko tente de se rappeler son propre accouchement, elle a bien été examinée oui, mais comment c’était déjà ? Sur le coup elle ne s’en était pas vraiment préoccupée. Bah elle jetterai un œil, elle verra bien si elle a une illumination

Ne t’inquiète pas Noëllie, ça va aller. On va s’occuper de toi. D’abord est-ce que tu as perdu les eaux ? et puis je vais poser la main sur ton ventre pour voir la fréquence des contractions.

Bon elle ne sait pas bien ce qu’elle fera de cette information mais sa mère fait ça alors elle va l’imiter d'un air convaincu. Mais avant elle se lève et dit à Ruthy

Si c’est bien ça on aura besoin de linge propre et puis de….

Mince un trou ! Vite, réfléchir, avoir l’air sur de soi, ne pas paniquer surtout

Ha oui ! un bon couteau bien aiguisé !!

s’exclame-t-elle, un peu trop fort juste avant qu’un bruit terrible retentisse au rez-de-chaussée.

Rackam

Un chapelet de perdrix autour du cou et la tete d’un beau lièvre sortant de sa besace le barbu rentre de sa tournée matinale ou il relève les pièges posés la veille …. Un tour par la cuisine pour deposer son butin … un bol de soupe …

Merci ma Berthe, alors parais que la « Crevette » est revenue ça tombe bien car je crois que Noellie va accoucher , ça va être le branle bas dans la maison … c’est y ben la charrette de Neko que j’ai vu dans la cour ?

Vi mon pt’iot , je prefere voir la fille que son harpie de mere, tu sait pas qu’elle est venue jusque dans ma cuisine l’ Arzelig pour me donner des conseils … je vais t’y lui dire comment reciter son chapelet moi ?

Le Barbu rigole en regardant Berthe qui commence a fumer des naseaux … fini son bol et rentre dans la maison …

Badaboumm …. Un fracas dans le salon l’attire … il pousse la porte et eclate de rire en voyant une donzelle les quatre fers en l’air … embiscaillée dans des jupons qui laisse entrevoir une paire de gambette ma foi pas mal tournée …..

Refrénant son hilarité Rack lui tend une main secourable et reconnais la Rouergate amie de Neko rencontrée la veille en taverne … il ramasse le guéridon entraîné dans la chute ..

Voila une façon originale d’entrer chez les gens …. Il n’y a donc point de porte a Espalion ?

il se marre en regardant la jeune femme ....

N0ellie

ARGHHH ! Voilà Ruthy !!!

Noëllie lui tend les bras soulagée de la voir enfin, Ruthy se précipite à son chevet et elle lui donne ses mains que Noëllie presse fébrilement tout en écoutant les remarques de Neko.

Ça cogite dur dans sa petite tête et les mimiques qu'elle fait ne sont pas pour rassurer Noëllie.
Certes la vieille Arzelig a un caractère de cochon mais elle connait son affaire, tandis que Neko... Même si elle a déjà accouché, ça ne compte pas vraiment...

Et puis Jugis a dit que c'était une grossesse à risques.
Il a parlé de pré- éclampsie... Qu'il aurait bien voulu être dans les parages au cas où ça tournerait mal...
Il n'était pas là, la vieille bigote non plus, ça tournerait forcément mal et elle allait mourir c'était certain !
Surtout qu'elle commençait sérieusement à avoir mal et ne savait plus comment se mettre.

Je n'ai pas perdu les eaux non, enfin je ne crois pas... Y en a beaucoup des eaux ?

Noëllie se sentait misérable... Elle aurait dû poser plus de questions à Arzelig plutôt que de se vexer pour des broutilles de rien du tout et l'envoyer paitre. Ah fierté bien mal placée ! Te voilà dans d'beaux draps ma fille !

Et pis c'était quoi tout ce boucan en bas !!!! Ils ne pouvaient pas la laisser mourir en paix non !!!!!

"Ha oui ! un bon couteau bien aiguisé !!"

Non mais t'es dingue Neko ??? Pourquoi faire un couteau ???

Noëllie se mit à trembler de tous ses membres...
Elle songea soudain à la façon qu'avait eu Az d'accoucher Méli Mélo... Il avait soi disant pratiqué une césarienne avec une scie... La jeune femme s'en était visiblement bien remise mais quand même !

Prise de panique elle se mit à hurler :

Je ne veux pas qu'on me coupe le ventre !!!!!

Au secoursssss !!!!!!
A l'aide !!!!! A l'assassin !!!!!! On en veut à ma peau !!!!!!

AU SECOUUUURRRRRRRS !!!!!!!
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La crevette sourit ....

Ah le bébé arrive !

L'écu tombe ... elle ouvre de grand yeux ...

Le bébé arrive ? là tout de suite ?

Grosse panique ! elle a beau s'y attendre ... quand ça arrive ... ça fait peur ....

De .. des ... linges propres ... d'accord

Elle va , elle vient dans la chambre ... n'ose même pas regarder Noellie ...

Un couteau aiguisé ... pas de soucis ...

Le deuxième ecu tombe ...

Un couteau !

Par Aristote ... pour quoi faire ... elle va tout de même pas charcuter Noellie .... ah elle a bien vu un jour le père moulinet couper le ventre d'une genisse pour en sortir un petit veau ... c'était affreux ... du sang partout ... Regard paniqué vers Noellie ... il faut se reprendre .. ne pas l'affoller ... respire un grand coup Ruthy ... reflechit ...

Faut de la paille aussi ... pour frotter le bébé quand il sera sortit ... je vais chercher tout ça ....

Elle sort , laisse la porte de la chambre claquer derrière elle ... entend Noellie hurler ausecours ... saute sur la rampe d'escalier et se laisse glisser ... ça va plus vite que de descendre par l'escalier ... jete un oeil dans le salon en pasant devant la porte ... voit Rack et une jeune femme dans une curieuse posture ... lève les yeux au ciel ...

Raaaaaaaack ... c'est pas le moment de batifoller ... Noellie ...

Voix hysterique pour annoncer la nouvelle ...

Noelliiiiiiiiiiie Accouuuuuche ....

Pas le temps de trainer plus ... elle entre dans la cuisine ... fouille partout pour trouver des linges ... regarde Berthe ...

Berthe ... l'est ou le couteau avec lequel tu egorges les volailles ? me le faut vite ...

n'attend pas la reponse et file à l'écurie chercher de la paille ... ah oui faut detacher toutes les bêtes attachées , c'est la coutume ... cours de tous les côtés ... detache vache , chevaux .... panique dans la coure les bestioles libres courent dans tous les sens ... retour à la cuisine les bras chargés de pailles ... attrape le couteau dans les mains de Berthe ... lui demande de poser les linges au dessus du tas de paille ... remonte l'escalier à l'aveuglette, manque plusieures fois de se manger une marche ... et la voilà qui deboule a nouveau telle une tornade dans la chambre de la paturiente ...

Voilà ... j'ai tout ...

Elle est trop forte la crevette , tout ça en quelques minutes ... echevellée , essouflée , elle ne sait plus quoi faire pour se rendre utile ....

Neko7

Oups la boulette !

Mais non, je vais pas te couper le ventre, le couteau c’est pour couper le cordon quand le bébé sera sorti.

Pour se montrer rassurante c’est râpé, la voilà qui a réussi à paniquer encore plus Noëllie… Plus qu’à réussir à la calmer à présent.

Promis Noëllie je ne te ferai aucun mal. Calme-toi. Déjà si tu n’as pas perdu les eaux c’est une bonne chose, on a un peu de temps. Allonge toi, respire profondément.

Humm pas sure que Noëllie soit rassurée mais elle se laisse faire et Neko compte environ 5 minutes entre chaque contraction. Ça lui semble fréquent en effet. C’est sans doute le début. Enfin le début, le milieu… ou le début de la fin ? C’est peut-être pour le savoir que sa mère « examine » les dames. A un moment il faudra bien se décider à soulever les jupes de No… Mais pour faire quoi ? à part rattraper le bébé lorsqu’il sort… Elle repense aux accouchements auxquels elle a assisté. Pff… elle aurait dû faire plus attention. A un moment sa mère dit qu’elle voit les cheveux et c’est à ce moment-là qu’il faut pousser. Ou arrêter de pousser ? c’est vrai qu’à un moment elle dit aussi « ne poussez plus ».

Ruthy trouble ses réflexions en débarquant avec ce qu’elle a demandé et aussi de la paille. Mais pourquoi diable de la paille ? qu’est-ce qu’elle a dit avant de partir ? ha oui, frotter le bébé !

Heu tu sais Ruthy, je crois qu’il vaut mieux le mettre dans des linges plutôt que le frotter avec la paille… ça a la peau fragile, ces bêtes-là… je crois que tu confonds avec les veaux...

S'il y a une chose dont elle est sure, c'est que sa mère n'a jamais utilisé de paille.
Au moins le couteau à l'air bien tranchant c'est déjà ça. Tout à coup elle réalise qu'il faut ligaturer le cordon avant de le couper, histoire que ni Noëllie ni le bébé ne se vident de leur sang... ce qui serait quelque peu ennuyeux quand même...

Tu pourrai trouver du fils bien solide aussi, Ruthy ?

Elle a envie d’envoyer Ruthy chercher sa mère… voir d'y aller elle même... mais Arzelig est partie promener Amaël en forêt alors le temps qu’elle la trouve… Et puis Neko a un peu peur d’être seule avec Noëllie… si ça se passe mal… à deux elles auront peut-être des idées.

Elle mesure à nouveau le temps entre deux contractions. Elle a l'impression qu'elles sont plus rapprochées, mais n'est pas bien sure...

Bon maintenant No faut qu’on regarde si on voit sa tête… Je vais soulever ta jupe pour voir comment ça se présente. Si tu as envie de pousser tu dis.

C’est pas qu’elle en a envie, mais bon va bien falloir le faire… oui va falloir y aller...
Elle lance un regard à Ruthy qui a trouvé le fil, espérant que celle-ci comprenne et vienne à ses côtés lui donner son avis… mais n’ose pas le demander explicitement pour ne pas dire à Noëllie qu’elle ne sait pas trop quoi faire…

Zeviking

Alors que Zev, le séant sur le sol, s'empêtrait avec ses satanés jupons, un bruyant éclat de rire retentit. Notre effondrée comprit tout d'un coup qu'elle était surprise en flagrant délit. Elle se retourna comme elle put, rouge de honte et d'efforts impuissants, reconnaissant alors le barbu propriétaire de ce grand domaine qu'elle avait elle-même rencontré la veille au soir : Rack. Celui-ci restait gai et rieur, sans doute un peu moqueur. Cependant, galant, il aida Zev -et le guéridon- à se relever.

Citation:

Voila une façon originale d’entrer chez les gens …. Il n’y a donc point de porte a Espalion ?

Le visage de Zev passa du rouge à l'écarlate. Elle bafouilla quelques explications pour justifier son infraction et sa situation inqualifiables.

Euh si si bien sûr qu'il y a des portes à Espalion... mais... euh c'est... que... veuillez me pardonner... mais... comment dire... la porte était fermée et... je ne serais jamais entrée si.... je veux dire.... euh... excusez-moi mais...

Elle n'eut pas le temps de finir son baragouinage car on entendit un tonitruant et assourdissant AU SECOUUUURRRRRRRS !!!!!!!. Les regards de Zev et de Rack, inquiets, se croisèrent, cherchant à comprendre qui quand quoi comment ? Alors qu'ils se précipitaient pour venir au secours de No, puisque c'était sa voix et son cri de détresse, à n'en point douter, une jeune femme inconnue de Zev, mais visiblement pas de Rack, dévala les escaliers. Elle annonça alors, aux deux ahuris, que No était en train d'accoucher. Zev, oubliant toute civilité, stimulée par l'urgence de la situation, escalada les marches avec élan et vigueur. Elle se retrouva nez à nez avec Neko qui paraissait peu à l'aise et No, qui paraissait l'être encore moins. Celle-ci avait l'air de souffrir. Les deux, pourtant, semblaient étonnées de voir Zev ici et ainsi ébouriffée.

Euuuuh, oui c'est que... BON ! Plus tard les explications ! Est-ce que je peux faire quoi que se soit d'utile ?

Zev s'était adressée à Neko, comprenant que celle-ci avait pris la tête de l'opération.
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Ruthy.

Ni une ni deux ... Neko a à peine demandé du fil que Ruthy a de nouveau disparu direction la cuisine ... elle farfouille partout sous l'oeil interrogateur de Berthe ....

Dis la môme ! t'as pas fini d'foutre le bordel dans ma cuisine ! qu'est ce que tu cherche encore ?

La crevette extirpe d'un placard la ficelle qui sert a ligotter le gigot ...

ça ... c'est Neko qui veut de la ficelle ... peut être pour lier les pieds du bébé et tirer dessus pour l'aider à sortir ... comme le père Moulinet avec les veaux ...

Regard incredule de la vielle femme qui se demande si elle devrait tout de même pas aller jeter un oeil la haut ... mais déjà la môme a disparu ... une vraie tornade celle là ... sauf pour travailler ... bah sera toujours temps de monter si ça crie trop ... elle se remet à taper son pâton de pate sur la table ...

La crevette quand à elle revient dans la chambre au moment ou Neko soulève les jupes de Noellie ... croise son regard ... plisse les yeux ... on dirait qu'elle veut lui faire comprendre quelque chose que la crevette a peur de comprendre ...

Hum ....

Elle s'approche en trainant les pieds prête à voir un truc horrible sanglant et tout et tout ... penchées sous les jupes de la paturiente qui ne les voit plus ... Ruthy côte à côte avec Neko ... ecarquille les yeux ... elles doivent voir quoi en fait ? Peut être que l'autre jeune femme qui elle ne sait plus a quel moment était entrée dans la chambre ... bah oui c'est qu'on perd un peu les pedales dans ces cas là ... oui donc peut être que cette autre jeune femme devrait venir voir elle aussi sous les jupes de Noellie ...

On est censées voir quoi Neko ?

N0ellie

Quelque peu rassérénée par les propos de Neko, Noëllie se détend un peu, juste un peu, à peine...

Docilement elle s'allonge et se laisse palper le ventre.

De toute façon ça sert à rien de s'énerver, il faudra bien le sortir ce bébé et faire confiance en la nature !

Elle n'était pas la première à accoucher, elle ne serait pas la dernière... Et puis si elle devait mourir... Il y aurait Bali pour s'occuper du bébé... Ou Rack.

Quoique, concernant ce dernier, Noëllie a des doutes.
S'il est aussi présent pour l'éducation de son filleul comme il l'a été pour son amie durant ces dernières semaines particulièrement difficiles, ça s'annonçait plutôt mal.

Et puis quand on voyait comment il regardait sa "petite sœur"... Ça lui faisait froid dans le dos à l'idée qu'il puisse mater sa fille de la même manière, quand elle serait en âge d'avoir des seins.

Il fallait qu'elle fasse prévenir Balian.
Lui non plus, malgré ses belles paroles, n'avait pas brillé par son soutien.

Une nouvelle contraction l'arrache de ses pensées et lui tord le ventre.
Elle serre le couvre lit entre ses doigts crispés et laisse échapper un gémissement.

Neko semble aussi terrorisée qu'elle, sans parler de Ruthy.
La jeune fille a couru d'un bout à l'autre du domaine et revient essoufflée et les joues rouges avec une montagne de linge dans les bras, de la paille et le fameux couteau
Elle le reconnaissait, Berthe égorgeait les poules avec !

Elle frissonne. Brrrrrr ! Fallait pas penser à ça !

Ruthy repart en quatrième vitesse, on dirait qu'elle a le feu aux trousses. Des trois c'est elle qui panique le plus.
Elle revient tout à coup, accompagnée de Zev !

Elle ne savait plus trop où donner de la tête.

AAAAAhhhh ! Zev !!!!!!! Je ne sais pas ce que tu peux faire mais merci d'être venue !

Puis revenant à Neko.

S'il faut regarder... Regarde ! De toute façon je ne suis pas pudique !
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Rackam

Le Barbu suis les filles …mais s’arrête devant la chambre de No … pas très chaud pour assister a l’événement , un truc de filles ça ….. il rigole en voyant la « crevette » courir dans tout les sens excitée comme une puce … semant de la paille partout … brandissant un énorme couteau …

Rack … Rack … !!!!!! ….. il reconnais la voix du père Moulinet qui l’appelle depuis la cour .. passe la tête par la fenêtre du couloir … écarquille les yeux en voyant vaches .. bœufs ….chevaux gambader dans la cour et le vieux qui vocifère ….

C’est quoi ce binz ? qui c’est l’abruti qui a libéré les bêtes ? si je l’attrape va passer un mauvais quart d’ heure … pour sur …

Le Barbu rigole et a bien une petite idée …

Attends j’arrive te donner un coup de main … vi t’a raison si on le chope on le balance dans l’abreuvoir ….

Il se retourne pour entendre les filles pailler a qui mieux mieux …

Bon ça a l’air d’aller vivement que ça soit fini qu’on arrose ça …

Ruthy.

Toujours penchée sous les jupes de Noellie a regarder elle ne sait quoi ... la crevette sursaute ... poussée par les grosse fesse de la Berthe la porte de la chambre vient de s'ouvrir avec fracas ... Elle regarde la vielle cuisinière entrer à reculon tirant un enorme baquet ...

Bah ... c'est quoi ça Berthe ?

Vous les jeunes vous pensez a rien ... c'est pour que Dame Noellie prenne un bain tient ! ça va la detendre ... aide moi plutôt faineante ! prend les seaux et les cruches d'eau dans le couloir ...

la brunette obtempère .... rentre et vide seaux et cruche dans le baquet .... de la vapeur s'en echappe à present et la Berthe sort des poches de son tablier des sachets remplis de cammomille , de sauges , de mauves de lin et même de l'orge ....sachets qu'elle vide dans le baquet ...

Et pis va chercher du vin dans la cuisine ... un accouchement c'est gai ... on rit , on boit ... faut vraiment tout vous dire ... tsss ... allez bouge tes fesses ...

La Berthe la pousse dehors ... puis revient verifier la temperature du bain ...

Tardez pas trop a vous y plonger dame Noellie ... enfin dés que Dame Neko aura terminé de zieuter sous vos jupes ... moi je redescend hein , pac'que l'repas va pas s'faire tout seul ... et mon pti Rack faut bien qu'il mange !

elle sort en grommellant , croise la crevette qui entre les bras chargés de bouteille de vin et de verre ...

J'ai pas dit qu'il fallait vider la cave la môme ! non mais j'vous jure .. peut rien faire sans exagerer celle là !

Elle referme la porte et la brunette regarde les autres jeunes femmes ... eclate de rire ... nerveux sans doute ... debouche une bouteille avec les dents ... crache le bouchon et vide allègrement dans chaque verre une bonne rasade de vin ... verre qu'elle apporte a chacune ... une bonne idée qu'elle a eut la la Berthe ... un pti coup de vin qu'est ce que ça detend ....

N0ellie

Berthe soyez bénie !!!

Un bain ! En voilà une bonne idée ! Du vin !!!!! De mieux en mieux !!!!!
Les hommes tous nus c'est pour après ?

Noëllie n'a pas encore bu mais elle ne sait plus très bien ce qu'elle dit.
L'émotion sans doute à moins que ça ne soit encore ses hormones...

Ruthy glousse en remplissant les verres et chacune des quatre femmes boit avec délice le liquide carmin qui coule comme le petit Christos en culotte de velours dans le fond de leur gosier sec.

Neko ! Tu m'aides à me lever et à me déshabiller s'te plait ?

Oh hisse ! Oh hisse !

Elles ne sont pas trop de trois pour sortir Noëllie de son lit creux et à la préparer pour le bain.

Ruthy lui attache les cheveux au dessus de sa tête, Neko lui enlève sa chemise et Zev lui retire ses bas serrés.

Le ventre en avant, la baleine s'interrompt la jambe en l'air à l'approche d'une nouvelle contraction.
Nue comme un ver, le ventre relevé en bosse elle se fige soudain, penchée en avant les mains sur ses cuisses, elle inspire et expire lentement...

ça va passer, ça va passer !
les rassure t-elle entre deux spasmes.

Elle gère.

Son reflet dans le miroir la fait sourire et tout à coup toute frayeur disparaît. Elle n'a jamais été plus sereine et ne s'est jamais sentie plus belle.
Ses seins ont encore grossis, ils sont lourds, leur aréole est sombre et sont comme posés sur son ventre plus tendu que jamais.
Ses hanches sont larges, sa peau cuivrée, elle possède cette lumière intérieure et ce côté si paisible.
Elle met enfin fin à cette interrogation sur sa capacité à être mère.

Une révélation... Il était temps !
Dans quelques heures, elle serrerait son bébé dans ses bras et tout irait bien.

Elle sourit aux filles qui par mimétisme inspirent et expirent au même rythme qu'elle.

C'est bon ! C'est passé ! A la flotte ! Ruthy j'ai soif !!!!!
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domaine de la Lergue

Jakles

Le retour, enfin! Deux longs mois s' étaient écoulés depuis le départ, et des péripéties à n' en plus finir avaient retardé le retour à Lodève, mais enfin le domaine était en vue. Réveillé depuis peu, Jakles était sorti de la Berline et marchait un peu.

Arrivé au domaine, déjà plus réveillé, il regarda les retrouvailles chaleureuses entre les voyageurs et les habitants du domaine, enfin ceux étant resté presque sans nouvelles durant deux longs mois. La joie est parfois dite avec les mots, mais les yeux l' expriment toujours. Berthe était râvie malgré ses airs bougons, et Vanessa pinaillait déjà devant Rack, le décolleté en évidence. Rapide coup d' œil vers Ruthy, qui marmonne déjà quelques mètres plus loin, attendant l' occasion de se venger.

Jakles regarda No partir avec Reine, qu' il n' avait plus vu éveillée depuis longtemps, et sourit. Quel plaisir de retrouver tout le monde...ou presque. Il en manquait encore à l' appel, mais quel espoir de revoir surgir un jour un être qui vous manque? Repoussant ces pensées peu joyeuses, il accepta l' invitation de No à visiter avec plaisir, et la suivit accompagné de Reine, dans la demeure.

Ruthy.

Toute la nuit elle a tenu les rênes de la Berline ... toute la nuit elle a marmonné ... La "crevette" est donc d'une humeur massacrante quand ils arrivent dans la campagne environnante de Lodève ...

Ruthy ! RUTHYYYY ! Ruthy mon amour tu es de retour ! Oh Ruthyyyyyy comme je suis heureux !

Le brunette tourne la tête l'oeil morne ... et voit Ugolin courir derrière la Berline

Erf ... Fout le camps !

Ruthy ma miiiiiiie !

La "crevette" agite les rênes pour avancer plus vite ...

Ruthy ...Ruthyyyyyyyyy ... attend moi !

Elle fouille dans ses poches , en ressort une poignée de cailloux * qu'elle lui balance dans la trogne ....

Fiche moi la paix ... fout le camps ...

Elle fini par lancer l'attelage au galop ... le crétin d'Ugolin devient un petit po

Ruthy.

La crevette a les mirettes qui brillent ... on a sortit la Berline ... Elle avait jamais vraiment vu l'engin qui était rangée dans la grange sous une grande bâche.

Elle en fait le tour ... ouvre la porte , grimpe d'un côté ... s’assoit sur la banquette de cuir ... sautille un peu pour tester le confort ... passe la tête à la fenêtre ...

Waouuu ...No ... on va être comme des reines la dedans !

Ah mais c'est bien mieux que de voyager en carriole au milieux des fromages ... Elle saute vivement hors de la berline en voyant le patron approcher de sa malle, l'air menaçant ... Elle se jette devant les bras en croix en geste de protection ...

Touche pas ma malle ! J'ai besoin de toutes mes bottes ! tu veux tout de même pas que j'ai l'air d'une va nu pied ! on va bien trouver une place !

Elle se retourne vers No ...

Par contre No ... c'est vrai que tu as prit beaucoup de chose ...

Ah mauvaise foi quand tu nous tient ! la malle de No identique à la sienne en plus chic tout de même ... est montrée du doigt !

Emilylink

Emily avait reçu une missive de son vieil ami Rac' qui lui demandait de venir s'assurer que son domaine n'était pas tombé en ruine en son absence.

Elle entra donc dans le domaine et fit le tour de la propriété, elle fourra son nez dans chaque recoin .... elle n'aperçut que quelques gibiers qui se promenait ci et là mais rien d'autres.

L'esprit tranquille, elle repartit à ses occupations.

Rackam

Quel plaisir de saluer des visages connus dans les champs a l'approche du village, une fois franchi le vieux pont moussu qui enjambe la Lergue, la route fait un coude et les toits de lause de la grande maison familiale apparaissent a moitié dissimulés par les frondaisons qui se colorent d'un vert pomme des premières feuilles du printemps .....

L'étalon hennit de plaisir en sentant l'odeur de l' écurie et sans que son cavalier ne l'y incite accélère son trot pour passer sous la voute cochère , la grande cour est toujours encombrée de diverses charrettes et charrues ainsi que de vieilles barriques .... le bruit de la berline sonnant sur les pavés fait sortir Berthe de sa cuisine et le père Moulinet de son écurie ... même Vanessa montre son nez curieux et sa poitrine opulente a l'arrivée de la petite troupe ....

Le Barbu saute a bas du grand frison noir et se précipite dans les bras grands ouverts de sa vieille nourrice qu'il soulève et fait tourner au grand dam de la vieille qui rosie de plaisir ...

Ma bonne Berthe , quel plaisir de te revoir , de vous revoir tous d'ailleurs ...

Il donne une accolade amicale a Moulinet et un grand sourire a Vanessa qui se trouble et réajuste son corsage ...

Il faudra préparer des chambres pour tous, No a la sienne bien sur ainsi que Ruthy, mais nous avons des invités et aussi une gamine que No a adoptée ... Jakles , Carla,...... Vanessa vous montrera vos chambres, pour ma part je file a la fromagerie pour la remettre en route, Ruthy tu me préparera un bain si tu a un moment et nous nous retrouvons tous pour le diner ....

Le barbu confie les rênes de l'étalon a moulinet pour qu'il le descelle et le panse ...

Apres tu pourra le mettre au pré il a bien gagné un peu de repos ...

N0ellie

Noëllie sortit de la berline un peu courbaturée et s'étira comme un chat.
La route avait été longue depuis Bordeaux et les nuits pas toujours reposantes.
Elle se tourna vers la grande bâtisse et soupira d'aise.

Hummm ! On est à la maison !!!

Elle se précipite à la suite de Rack pour embrasser Berthe et le père Moulinet.
Sa barbe avait repoussé mais elle était toute jaune... Berk !
Berthe était toute étourdie d'avoir tournoyé dans les airs, elle grogna en entendant Rack donner ses consignes mais c'était pour le principe, ses yeux brillaient d'un air de dire youpiiiii ! La vie est revenue au domaine !

Noëllie retourna à la berline pour chercher Reine et l'aider à descendre. La pauvre pitchoune devait être intimidée.

Berthe, Vanessa, Père Moulinet, je vous présente Reine...

Et la petite de lancer de sa petite voix fluette :

Ze m'appelle Reine et z'ai sept ans !

Berthe caressa sa joue avec bienveillance et le père Moulinet révéla qu'il avait perdu une incisive d'en bas.

Vanessa, tu veux bien préparer la chambre attenante à la mienne pour Reine ?

La blonde à grosse poitrine interrogea Berthe du regard.

Bah qu'est c'qu't'attend ! fais c'qu'on t'dit ! Molasse !

Ruthy souffla et marmonna dans sa moustache un truc incompréhensible.
Elle fulminait déjà en voyant Vanessa qui agitait ses seins sous le nez de Rack.

Rien n'avait changé et Noëllie rit de bon cœur avant d' emporter la fillette dans la maison pour lui faire faire le tour du propriétaire.

Sur le seuil elle se retourna.

Jakles ? Voules vous profiter de la visite ? Vous choisirez votre chambre !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

quelques jours plus tard

Remue ménage au domaine .... la berline était sortie de la grange et on s'affairait a tout vérifier ....

cela sentait le départ imminent, Rack chargeait des fromages et regardait d'un mauvais œil les énormes malles que Noëllie et Ruthy avait sortit devant la porte ....

Hé les filles, on déménage pas, on va faire un voyage .... mais qu'est ce que vous avez la dedans ? va falloir faire un tri, .... No t'emmène ta boutique ou quoi ? et toi " Crevette" c'est quoi toutes ces bottes ?

Le barbu maronne dans sa barbe après ces coquettes qui trimballe toujours un tas de choses inutiles ....

Ruthy.

La "crevette " prend un air étonné en voyant la barbe et surtout en apprenant qu'elle se trouvait dans le seau de lait de chèvre !

Le père Moulinet s'approche menaçant ... et elle recule ... Vanessa entre en rajoute une couche , et la brunette serre les poings pour ne pas lui sauter dessus et lui foutre la tête dans le fromage puant ...

Moulinet se saisit de son bras ... c'est qu'il a encore de la poigne le bougre ! Elle commence vraiment à craindre pour ses fesses ...

Hey ...

Calme toi Ruthy ... pas de geste brusque ... pas de coup de pied dans les tibia ou de morsure au sang ... c'est Moulinet ... tu peux pas faire ça à Moulinet ... Elle envoie un regard de détresse à Rack ... mais a quoi bon ... comme d'habitude il la laisse se débrouiller ... Elle le maudit mentalement de tous les noms d'oiseaux ...

Elle tire sur son bras ... essaye de se dégager ... Vanessa jubile ... elle va le payer cher ...

Père Moulinet ... réfléchissez une minute ... si c'était moi ... croyez vous que je serais assez stupide pour laissez cette barbe dans un de mes seaux ? Il est évident que c'est un coup monté ... quelqu'un veut me faire accuser ! quelqu'un qui veut ma place ... quelqu'un qui se trouve sans doute ici alors qu'elle n'a rien a y faire ... vous ne trouvez pas ça louche ?

Elle est finaude la brunette ... elle ajoute ...

Quelqu'un qui vous pense stupide ! et assez bête pour tomber dans le panneau !

Plus qu'a espérer que ça marche ... elle rajoute un regard de chien battu victime d'une injustice ... Pendant se temps Vanessa s'est rapprochée de Rack , littéralement collée à lui .... Elle minaude ...

Monsieur ... si vous renvoyez la Ruthy ... je peux la remplacer ....

Quelle dinde ! Elle est tellement pressée qu'elle se met dedans toute seule ...

Jakles

Retournant encore une fois vers la mine, Jakles passa devant le domaine, qu' il regarda un petit sourire aux lèvres. Beaucoup des gens qu' il apprécie y vivent et ça fait bien trop longtemps qu' il ne les a plus vus. Parlant seul, il reprend sa marche après s' être arreté un instant.

Hum... J' essayerai de passer ce soir, en esperant pas déranger... Rack, Ruthy, Noellie, Lucie... Bien trop longtemps.

Dans ses pensées, il marcha un peu plus vite, évitant ainsi à ses membres de s' engourdir à cause du froid. Il arriva à la mine, mais sa tête était ailleurs.

Rackam

Le Barbu la regarde, rien qu'a voir son petit air innocent ..... trop innocent pour être honnête ...... il est sur que c'est elle qui a joué ce tour pendable a Moulinet ... dans sa tète , il revois un père Noël du bal masqué, aux formes attrayantes et a la grande barbe blanche avec de grands yeux noirs ... et tout s'éclaire ... il ne peut réprimer un sourire vite caché par un grognement réprobateur ....

Tu a vu ce que j'ai trouvé dans les seaux de lait de chèvres que tu m'a livré hier ?

Il lui montre les longs poils de barbe blanche .... et le père Moulinet gémi

Ma belle barbe ... c'est ma belle barbe .... fouty maraude si c'est toi qui m'a défiguré je m'en vais te tanner les fesses que le cuir de tes biquettes sera de la soie a coté ....

Il s'approche menaçant tandis que Vanessa se faufile dans la grange pour rien louper du spectacle ... elle tiens sa vengeance la blonde ... quelle bonne idée elle a eu de surveiller la " crevette" , de récupérer le scalp du vieux et de le mettre dans les seaux de la petite garce de brunette ... sur qu'elle va être renvoyée du domaine après ça ...

La blonde s'approche et minaude ....

oui c'est votre barbe Pére Moulinet , c'est elle qui vous l'a coupée c'est le vice incarné cette fille elle a le vice dans la peau , moi aussi elle fait que m'embeter ...

La blonde jubile, le barbu observe et le vieux fulmine en attrapant la " crevette" par un bras ....

bon tu vas t'expliquer maintenant fouty chipie ?

Ruthy.

La "crevette" est fainéante certes , elle a tendance à la procrastination , c'est indéniable ... mais il y a une chose avec laquelle elle est intraitable ! c'est la propreté de sa bergerie et l'entretient de ses biquettes et de ses moutons ... Elle possède sans doute le seul élevage ou on peut voir les chèvres se balader avec la barbichette tressée ... ses moutons sont brossés chaque jours , leur laine est soyeuse et sans doute que Noellie n'aura jamais vu une telle qualité ! La bergerie on pourrait y manger par terre ...

Par ce froid matin d'hiver , elle astique les seaux qui lui servent à la traite des chèvres , tout en chantonnant ...

Il était une bergèèèèèèèèèèèèèèèèèèère ... et ron et ron petit patapooooooooooooooon ....

Elle lève le visage et suit du regard la Vanessa qui tournicote autour de la fromagerie ... qu'est ce qu'elle fout là celle la ...

Et elle faisaiiiiiiiiiiit rouli roulaaaaaaaaaaaaa ..... lalalalalaaaaaaa ....

La voix du patron se fait entendre forte et puissante ... la brunette dresse l'oreille , quelle corvée il va encore lui confier ? Elle soupire , se lève en essuyant ses mains a son tablier ... Sort de l'enclos qu'elle referme soigneusement ... passe à côté de Vanessa qui affiche un étrange sourire ... mais qu'est ce qu'elle a ce matin ?

On dirait que le patron veut te voir ! Il a l'air de mauvaise humeur non ?

La brunette hausse les épaules ...

T'as rien d'autre a faire que de traîner là ? fainéante !

Elle ouvre la porte grinçante de la fromagerie , et entre ... face à elle , le patron la mine renfrognée et Moulinet qui la scrute les yeux plissés ... ça n'augure rien de bon , mais elle a beau chercher, elle a pas fait de bêtises pourtant ...

Hum ... tu voulais me voir patron ?

Son regard tombe sur les poils que tient Rack dans sa main ... la barbe ... misère ! mais qu'est ce qu'elle fait là ? elle l'avait enterrée dans le jardin en rentrant du bal .... à la fenêtre du fond , elle aperçoit Vanessa le nez collé à la vitre , un air réjouit sur le visage ... Vanessa ! C'est elle qui est derrière tout ça ! mais quelle radasse !

Pleine d'aplomb , elle se compose un air innocent , quoi qu'il arrive , il faut nier ...

Rackam

QUELQUES SEMAINES PLUS TARD .....

mais c'est pas possible , il est tourné ce lait ....

Le barbu penché sur la cuve ou bouillonnait a petit feu le lait de chèvre pestait dans sa barbe car le lien ce faisait pas et des morceaux bizarres se formaient au lieu de la pate lisse qui habituellement s'épaississait de façon régulière ....
Il regarde les seaux qui ont servis a transporter le lait ....

De diou c'est quoi tout ces poils ?

Il tire un long poil blanc ... puis un autre et encore un autre ....
Il appelle le père Moulinet qui réparais une barrique a coté ...

Dis donc, ça te dit rien ça ? regarde ce que je retrouve dans le lait de chèvre ....

Le vieux prend le poil entre le pouce et l'index et l' observe ..l' étudie ... blêmi ... rougi ... fume ... fulmine ...

Tu veux que je te dise gamin, ça ressemble fort aux poils de ma barbe qu'un salopiot ma coupé quand je faisait une tite sieste ... t'a trouvé ça ou ?

Ben dans les seaux de lait de chèvre ... c'est Ruthy qui les a apportés ... comme d' habitude ... en tout cas ma fournée de fromage est foutue ...

Le vieux se frotte le menton ou quelques poils rescapés font son desespoir ....

J' y causerai bien moi a la " crevette" tu veux pas l'appeler ...

si tu veux ... le barbu sort de la grange et mets ses mains en porte voix ....

RUTHY VIENS VOIR ON A A TE CAUSER ...............

Rackam

Le barbu remercie Vanessa et s'apprete a enfiler sa chemise preferée qu'elle viens de lui ramener, une beige en coton fanée qu'il apprecie pour son confort ....

Une tornade fait irruption dans la piece , vire la malheureuse blonde et repique toutes les affaires ....

je t'ai manquée patron .. ?

le barbu tire sur sa chemise préférée ....

hé celle la tu me la laisse ... et si tu m'a manquée .... heu oui t'etais ou ? Berthe m'as dit que t'etais partie chez sa soeur ?

rigole .... par contre je crois pas que tu ait manquée a Vanessa et il y avait aussi le pere Moulinet qui te cherchais ... une histoire de barbe je crois ... ben tien puisque tu est là , faudrait me recoudre ce pourpoint et aller mettre de l'ordre a la taverne municipale ...

Rack se debarbouille a grandes eaux en eclaboussant partout ....

ça fait du bien , je descend pour diner dans 5 minutes, qu'est ce qu'on mange ?

Ruthy.

Plus jamais ... plus jamais elle n'accepterait d'aller porter ce fichu panier à la soeur de Berthe ! " c'est pas très loin Ruthy ... la ville à côté" à côté ! oui mais à côté de la ville qui est à côté de la ville d'à côté de Lodève ! 5 jours aller ... 5 jours retour ! Tout ça pour un panier de gauffre , de beurre et de confiture ... En plus elle était moche la soeur de Berthe , elle lui avait filé les jetons avec ses grandes oreilles , sa grande bouche ... puis poilue avec ça ... eurk ... Enfin bref ... C'est éreintée et bien emmitouflée dans sa grande cape rouge qu'elle franchit enfin les grilles du domaine ... Ah ça ...Berthe allait l'entendre !

Sans aucune douceur elle ouvre la porte de la cuisine à la volée ... et surgit furax dans l'encadrement ...

Berthe ! la prochaine fois tu enverra cette dinde de Vanessa ! Tu ne m'avais même pas donné le code ... la chevillette , la bobinette ... tout ça ! Ta soeur elle m'a fait poireauté des heures avant de m'ouvrir !

A la hâte , elle ôte sa cape son bonnet rouge et pose le panier vide sur la table

T'es qu'une râleuse la môme !

Hmpf .... je monte chercher les bottes et le linge sale du patron ... doit plus rien avoir à se mettre ...

Et la brunette de grimper 4 à 4 les marches qui mènent à l'étage , d'ouvrir la porte de la chambre de Rack sans frapper ... et de se figer devant le spectacle d'une Vanessa plus collante et limace que jamais ...

Ah bah voilà ... je m'absente quelques heures et déjà on me remplace !

La "crevette" empoigne la blonde par le colbac et la fout dehors ...

Allez ouste Morue ! t'es pire qu'un coucou !

La blonde de dévaler l’escalier en geignant ...

Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerthe ... Beeeeeeeeeeeeerthe ....

La brunette se tourne vers le patron ... toutes fossettes dehors ...

J' t' ai manqué patron ?

Prend les chemises et les bottes ramenées par Vanessa ...

Je vais te nettoyer tout ça ... z'en ont bien besoin ...

--Vanessa.

Une dizaine de jours plus tard .....

Les doigts de pieds en éventail le barbu se relaxe apres une journée de tracasseries administratives ...

De diou c'est plus crevant qu'une chasse a l' ours

Toc toc ....

bonjour patron , c'est Vanessa ,je viens vous ramener vos bottes cirées et vos chemises, je les ai repassées moi meme , j'y ai mis tout mon coeur ...

La blonde s'approche en le frolant et minaude ...

vous allez voir c'est bien mieux fait que le boudinage de Ruthy, d'ailleurs elle est partie bienn longtemps, elle reviendra surement jamais ...

et de sourire de toute ses dents ..

mais vous inquiétez pas, je vais m'occuper de vous ....

Ruthy.

Des fois Noel arrive un peu en avance ... Il est des présence qui valent plus que n'importe quel présent et le coeur de la "crevette" ne fait qu'un bond lorsqu'elle voit poindre le minois de Noëllie ... oui parce qu'elle a beau crier à tout va qu'elle n'aime personne , au fond c'est pour protéger un coeur d'artichaud ...

Ah ça oui elle lui manquait sa No ... les petits matin ou elle allait se glisser sous sa couette pour papoter et se plaindre gentiment du patron ... raconter les misères que lui faisait Vanessa en omettant de raconter les vilain tour qu'elle lui faisait ... ou rire de la manière dont elle repoussait les avances du crétin d'Ugolin ... autant dire qu'elle en a des choses a lui raconter ...

No enfin tu es rentrée ...

et de la bisouiller très fort avant de se pousser pour lui faire une place à ses côtés et de lui servir un bon bol de soupe ... sous l'oeil beaucoup moins enjoué de Vanessa qui voit dans toutes les femmes de la maison hormis Berthe , autant de rivale qui pourraient l'empêcher d'arriver à ses fins avec le patron ... ou peut être avec se petit nouveau là qui est bien mignon ... mais peut être pas assez riche ...

Rackam

Le barbu reste la cuiller en suspends et la bouche ouverte quand la porte s' ouvre sur la tornade Noéllienne , déjà la " crevette" lui a sauté au cou et la couvre de bisous avant le torrent de paroles qui va surement suivre ...

NOOOOOOOOOOOO

un grand sourire fend le visage basané du barbu ... et il va l'embrasser chaleureusement ..

ha ça fait plaisir de revoir ta .... plénitude .... assieds toi, mange un morceau et ta chambre t'attends ... mais d'abord raconte nous tes aventures ....

Rack lui sert une belle rasade de vin .... remplis tout les verres ... et porte un toast ....

AU RETOUR DE NOELLIE .......

N0ellie

Noëllie venait de franchir les grilles de la cour, toutes les fenêtres de la maison était illuminées comme un soir de fête. C'est vrai que Noël était proche et déjà il se dégageait une atmosphère de réjouissances.
Comme il était bon de rentrer chez soi !
Noëllie posa son maigre baluchon un instant et resta a observer ce domaine qu'elle aimait tant.
Elle y était revenue à peu près à la même époque, juste après le nouvel an voilà quelques années déjà et son plaisir restait intact devant la vision de ces vieux murs.
Elle avait hâte de serrer Ruthy et Rack dans ses bras, imaginait les petits plis au coin des yeux de Berthe, les mains noueuses du père Moulinet quand elle lui serrerait la main, il n'aimait pas trop les effusions, mais sa franche poignée de main valait toutes les étreintes.
Un soupir d'aise s'échappa de sa poitrine et elle répéta tout haut cette fois.

Qu'est ce que c'est bon de rentrer chez soi !

Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre de sa chambre, la plus belle et elle se vit déjà blottie sous l’édredon, au chaud, en sécurité...

Seule ombre au tableau : Hugues. Elle n'avait pas de nouvelles depuis quelques jours, lasse de toujours lui en donner la première, elle attendait cette fois qu'il se manifeste. Elle l'avait perdu en chemin une fois de plus.
Il faut dire qu'elle n'avait pas été très présente ces dernières semaines, un peu au creux de la vague... Et comme aucun courant ne la portait, elle se laissait aller à la langueur, l'ennui.

Elle secoua la tête, ramassa son sac et s'est en courant qu'elle franchit les dernièrs mètres, grimpa les marches et pénétra en trombe dans la maison.

Des éclats de voix parvinrent jusqu'à ses oreilles, elle reconnaissait celle de Lucie et une autre, masculine inconnue. Quelle joie de revoir Lucie ! Finalement elle n'était pas partie bien longtemps et No espérait qu'elle reste pour de bon cette fois ci.

Elle passa la tête dans l’entrebâillement de la porte et sourit aux convives attablés devant un festin.

Mais on fait ripailles ici !!! Moi aussi j'ai faim !!!

Elle rit et se précipita pour embrasser Ruthy. Elle n'avait pas assez de bras, ni de lèvres pour étreindre et embrasser tout le monde en même temps !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Jakles

Se tournant vers Lucie, qui semblait vouloir dire quelque chose, Jakles la vit devenir écarlate. Se reprenant peu après, elle lui dit:

Vous voyez que vous n'aviez pas tort... l'ennui n'est pas de mise ici, et encore, il manque deux personnes. L'enjouée Noëllie et son compagnon Hugues. Ils sont en vadrouille en ce moment.

Souriant à nouveau, Jakles dit:

Effectivement, il y a de l' animation! Lucie, je vous vois cuir, peut-être voulez-vous que nous échangions nos places? Le feu n' est-il pas trop proche?

Avec malice, il se retourna alors vers sa soupe qu' il commença, en observant du coin de l' oeil ce qui se passait autour de lui.

Rack, mon bon ami, tes cuisinières sont excellentes! A qui dois-je attribuer ces mérites?

Il but alors un peu de vin, lui aussi délicieux.

Ruthy.

Tous le monde est installé à table , sauf la "crevette" et Berthe qui assure le service avant de pouvoir s'y installer à leur tour ... Elle observe le manège de Vanessa qui se colle plus que de raison au pauvre Jakles , s'interpose entre les deux pour poser bruyamment la soupière sur la table ... et tout en remplissant les bols , y va de son commentaire ...

On ne fait pas régime ... le patron est radin voilà tout ! Il boit tout seul ou avec le père Moulinet ... puis nous que dalle ...

La môme tait toi donc un peu et sert correctement la soupe ! y en a autant à côté que dans l'bol !

La vielle cuisinière lève les yeux au ciel ...

Mon bon Aristote qu'est c'que j'ai fait pour mériter ça !

Vexée comme un pou la "crevette" s'installe à côté du patron et marmonne le nez plongé dans son bol en sirotant bruyamment chaque cuillère qu'elle porte à sa bouche ... Vanessa quand a elle y va de chaleureuses oeillade décochées à l'invité du jour quand elle n'est pas tout simplement penchée en avant pour faire profiter le patron de la vue plongeante de son décolleté ...

La brunette lui articule un "allumeuse" silencieux ... Ce qui énerve la blondasse a forte poitrine ...

Beeeeeerthe .... elle me traite d'allumeuuuuuuse ....

La "crevette " se redresse l'air innocent ...

Même pas vrai !

Mangez en silence ou je vous envoie a vos corvées d'un coup de pied dans l'arrière train !

La brunette termine sa soupe en observant attentivement Lucie ...

Lucie

La police, la police ! comment ça ? elles sont toujours sages... enfin, les deux brunettes hein, parce que si on compte sur les apitoiements de la blonde, là c'était une autre histoire... Pas de leur faute si Vanessa était toujours sur leur chemin et qu'elle avait du mal à comprendre ce qu'on lui disait...

Lucie prit place, souriant doucement, tentant de faire le tri entre les taquineries de Rack, les réponses envolées de Ruthy et... Et la Vanessa qui confondait Jakles avec le plat de résistance ! Pauvre Jakles... il va finir par se sauver... Ou pas... il semblait au moins apprécier le vin qui lui fut servit... il semblait s'y connaitre en matière de vin.

Merci Ruthy...

Parlant encore moins que d'habitude, autant dire qu'elle était donc réduite au silence le plus complet, elle commença à boire la bonne soupe, écoutant les palabres autour d'elle... Les filles se chamaillaient encore... Au moment où elle se décida à ouvrir la bouche pour rompre son silence, et faire taire la chouineuse, Lucie se sentit observée... levant les yeux, elle rencontra le regard de Ruthy posé sur elle... mais c'était pas un regard ordinaire... "La crevette" observait plus qu'elle ne regardait... se sentant rougir, elle en perdit les mots qu'elle voulait dire. Finissant sa dernière gorgée de soupe, les joues définitivement cuites, elle tenta de retrouver contenance... tournant la tête vers Jakles, elle sourit doucement.

Vous voyez que vous n'aviez pas tort... l'ennui n'est pas de mise ici, et encore, il manque deux personnes. L'enjouée Noëllie et son compagnon Hugues. Ils sont en vadrouille en ce moment.

Moui bon... tu aurais pu trouver autre chose à dire quand même ! elle se sentait toujours observée, aussi, elle évita soigneusement de croiser le regard de "la crevette" ...

Jakles

Mon pauvre Jackles si tu savais le calvaire que c'est de faire la police au milieu de ce poulailler ... elles ont toutes toujours raison , et c'est toujours la faute de l'autre, heureusement que Berthe est là .... tiens assieds toi là entre Lucie et Vanessa et goutte moi ce petit blanc ..

Allons donc! Comme si les femmes étaient ainsi, ça se saurait tout de même!

S' asseyant entre Lucie et Vanessa en souriant à moitié, il ajouta:

Merci, avec plaisir. Je ne bois pratiquement pas de bière, mais comment refuser du vin! Hmm, je connais cette odeur délicieuse...

Il sentit le vin, sachant bien que l' odeur dont il parlait n' était pas de lui. L' air de rien, il releva la tête.

Les filles elles boivent pas pendant la journée une question de ligne je crois ....

Jakles regarda autour de lui. Il ne sut comment prendre la remarque, tant un côté semblait approuver ce cher Rack, tant l' autre semblait le contester. Finalement, il éclata de rire.

Vieux farceur! Eh bien mesdames, vous semblez muettes? Vous a-t-on interrompues? Ce repas sent divinement bon en tout cas!

Se mettant à l' aise, il but une gorgée de vin en attendant que tout le monde prit place.

Ruthy.

La "crevette " postée derrière la fenêtre , occupée a battre des blancs en neige pour Berthe ... joue les espionnes ...

Oh Lucie vient voir ... il y a le jeune homme qui dit qu'il est un oignon dans la cour avec le patron ...

Pas le temps de finir sa phrase qu'elle est bousculée par Vanessa ...

Un jeune homme ! ou ça ?

La brunette roule des yeux ...

T'es vraiment une morte de faim toi ...

Il est mignon ....

C'est ce moment que choisi Berthe pour revenir dans la cuisine ...

Qu'est ce vous faite collée comme des mouches à la fenêtre ? l'travail va pas se faire tout seul !

Mais je travaille Berthe ...

La "crevette" bat un peu plus fort les blancs ...

c'est Vanessa ... elle a vu un homme alors elle est toute chose ...

Coup d'oeil amusé vers Lucie ... au moment ou la porte s'ouvre et ou le patron et le jeune homme entre ...

Lucie

Et ça piaillait dans la cuisine ! occupée à détailler les poireaux en petits morceaux pour la tourte que prévoyait de faire Berte, Lucie écoutait d'une oreille distraite les jérémiades de Vanessa, lançant parfois un coup d'oeil amusé vers Ruthy, qui pour ne pas rire, devait se tourner vers la fenêtre....

hein ? un oignon dans la cour ?

Perplexe, Lucie se leva pour rejoindre "la crevette" mais se fit doublée par la blonde... retroussant vaguement amusée par la réflexion de Ruthy, Lucie parvint à se glisser à leur côté, en écrasant malencontreusement le petit orteil de Vanessa...

Oups.. pas fait exprès..

Et pour une fois, elle ne s'excusa pas. Clin d'oeil à Ruthy pour coller le nez à vitre... et voir l'oignon en question... Jakles qui arrivait effectivement avec Rack... il avait tenu parole, et était venu leur rendre visite... pas le temps de laisser ses yeux vagabonder davantage, Berte surgit derrière elles en pestant...

Et moi je... j'ai fini Berte.

Souriant à la nourrice, Lucie vint se poster innocemment à côté de Ruthy, laissant une Vanessa pleurnichant à cause de son orteil... si ça se trouve, Lucie lui aura détruit le peu de nerfs qui lui restaient, à la blonde... et la porte s'ouvrit, sur Rack et Jakles. La brune sourit doucement, les accueillant d'un "bonjour" pas très fort . Là pour le coup, sa timidité revenait au galop... et se rapprocha innocemment de l'âtre pour donner l'illusion que ses joues étaient chauffées par la chaleur du feu.

Jakles

A mesure qu' ils s' approchaient de la cuisine, ils pouvaient entendre des voix s' en élevant, certaines ayant une consonance familière. En entrant, après un rapide coup d' œil, il vit que les femmes s' affairaient à préparer le repas. Deux lui étaient inconnues, mais il en reconnut une facilement vu les descriptions faites auparavant, et il eût du mal à contenir un sourire. La dernière femme qu' il ne connaissait donc pas lui semblait fort autoritaire, il en déduit qu' il devait s' agir de Berthe dont Ruthy aimait tant vanter les punitions.

Ruthy justement était présente, ainsi que Lucie. Ils les avaient déjà rencontrées à la taverne et avait pu discuter un peu avec l' une, un peu plus avec l' autre, bien qu' après certaines révélations, il avait appris que les deux étaient présentes. A ce souvenir, il sourit à nouveau et en profita pour lancer un :"Bonjour!" , énergique bien qu' un peu timide.

A leur entrée, les femmes se retournèrent, certaines feignant la surprise, d' autres pas... Enfin Vanessa pas.

Rackam

Hummm ça sent bon ici ...

Rack fit claquer deux brosses bises sur les joues ridées de Berthe ...

Je vous présente un nouveau Lodévois, mon ami Jackles ... il va diner avec nous , j'espère que tu nous a préparé comme toujours un plat savoureux ma bonne Berthe.
qu'est ce qui t'arrive Vanessa ? t'a pelé des oignons ?

le barbu rigole mais a voir le sourire fourbe de Ruthy et l'air trop détaché de Lucie il se dit qu'il doit y avoir anguille sous roche ...

Mon pauvre Jackles si tu savais le calvaire que c'est de faire la police au milieu de ce poulailler ... elles ont toutes toujours raison , et c'est toujours la faute de l'autre, heureusement que Berthe est là .... tiens assieds toi là entre Lucie et Vanessa et goutte moi ce petit blanc ..

Rack fait sauter un bouchon et sert les hommes ....

Les filles elles boivent pas pendant la journée une question de ligne je crois ....

le barbu rigole .. .

Lucie

Moi aussi je suis ravie de te voir Rack.

Rendant la bise à son ami, elle souriait, heureuse, soulagée. Puis la crevette se mit à tournoyer et à crier... Levant le nez au ciel, Lucie ne put que constater la véracité des dires de Ruthy, recevant un flocon de neige sur la joue.

Bon on va le chercher ce lait ? Mais personne d'autre qu'elle ne l'entendait de cette oreille, elle fut prier de rentrer se réchauffer et Ruthy disparue rapidement. Haussant les épaules et frissonnante, elle se rendit bien compte qu'elle n'était quand même pas bien couverte et la marche l'avait épuisée, pour se rendre utile efficacement, il y avait mieux comme état.

Entendu...

Et elle se dirigea vers la porte de la cuisine, où elle entendait déjà le père Moulinet et Berte se chamailler... que c'était bon de retrouver ça... elle entrouvrit la porte...

Bonjour à vous ! Oh j'ai l'habitude des grincheux, ça ne me fais pas peur.

Elle leur sourit, posant enfin son bâton contre le chambranle de la porte. Elle déplia ses doigts rougis par le froid et frotta ses mains l'une contre l'autre et accepta sans se faire prier l'invitation de Berte... et c'est rapidement qu'elle prit place près de l'âtre, sentant déjà la chaleur des flammes lui cuire les jambes.

Merci Berte... je suis contente d'être rentrée..

Elle saisit la tisane qui réchauffa ses mains instantanément et en bu une gorgée...

Ah.. tu es revenue toi...

Lucie leva ses yeux brillants vers Vanessa qui venait d'enter... se mordant la lèvre pour éviter de rire, sentant bien la blonde pas rassurée, la brune la salua

Bonjour Vanessa ! quel sens de l'observation tu as dis donc.

Non... elle ne pouvait pas s'en empêcher... Oh dis donc Vanessa ! tant que j y pense, il se met à neiger dehors... peut être qu'on fera une bataille, et des glissades... tu te joindras à nous hein...

Sourire innocent sur les lèvres de la brune... qui finit sa tisane tranquillement.

Jakles

Parlant seul :

Brrr, un froid glacial! Il va falloir que je pense à arreter de promettre des choses partout sinon je vais finir gelé, par ce temps. A coté de ces déplacements, la mine est bien douce...Ah, voilà le domaine en vue. J' ai promis d' y passer, j' espère qu' il y aura quelqu' un de présent à mon arrivée, je me vois mal demander d' entrer avec mes guenilles!

Il marchait depuis un bon quart d' heure déjà quand il arriva. Il ne savait pas ce qu' il venait faire, mais messire Rack lui avait demandé de passer, ainsi que Lucie. Il marcha jusqu' à une porte d' apparence robuste, sur laquelle il frappa sans forcer. Ses orteils étaient bleus, il en était sûr. Ses jambes grelottait, ses dents claquaient. L' horreur du froid quand on ne peut pas se payer des vêtements décents, il ne pensait plus la connaître mais à nouveau départ, nouvelles déboires apparemment.

Il y a quelqu' un?

Elevant la voix:

Ouhouuuuu il y a quelqu' unnnn?

Il lui sembla entendre un bruit, mais il n' en était pas sûr. Il frappa plus énergiquement à la porte et s' asseya ensuite sur le sol, se blottissant comme il pouvait pour se réchauffer, en attendant âme qui vive.

Rackam

le barbu sort de la fromagerie et aperçois Jak qui semble frigorifié ...

Hé Jak viens par ici , rentre au chaud , tu prendra bien un verre et un bout de fromage , tu m'as l'air gelé .... après je vais te faire visiter la fromagerie et tu restera diner avec nous ...

Tiens tu vois ces grands chaudrons c'est la que nous faisons chauffer le lait , on y ajoute des ferments et ça donne du caillé que l'on moule pour former les fromages ensuite on le laisse égoutter puis on le sale et enfin on l'affine ..
.
Rack lui fait visiter les différentes salles ...

Tiens goutte moi ça ...

La durée d’affinage dépend de la texture et du goût souhaités :
Plus l’affinage est long, plus la pâte durcit et devient sèche et plus le goût est typé.
Mais je dois t'ennuyer avec toutes mes explications , on va rejoindre les filles a la cuisine ..et comme ça tu pourra voir la fameuse Vanessa ..

Le barbu rigole et l'entraine ...

Jakles

Jakles gouta avec plaisir à tous les types de fromage qu' on lui fit gouter, c' était un régal. Rack pensait l' ennuyer en explication, mais toutes ses paroles intéressaient au plus haut point le jeune homme qui ne demandait qu' à s' instruire. Suite à la plaisanterie sur Vanessa, il se rappela la conversation de la veille et éclata de rire.

Je ne demande que ça, malgré tout ce que vous avez tous pu me dire à son sujet!

Se laissant entrainer, il passa par plusieurs pièces de la maison, qu' il ne manqua pas d' admirer. La perspective de manger en communauté l' enchantait, ça faisait si longtemps! Et il saurait enfin qui sont TOUS les habitants du domaine, bien qu' il n' eut fallu qu' une question précise pour le savoir.

On sera combien à table alors ce soir? Merci beaucoup de m' inviter, je sais pas quoi faire pour vous remercier... Je peux venir travailler ici à l' occasion si vous ne trouvez pas de main d' œuvre, par exemple?

Sans l' avouer à haute voix, l' idée de travailler avec des gens l' enthousiasmait presqu' autant que de manger. Bientôt, ils arrivèrent à la cuisine.

Lucie

le soleil tentait une percée à travers la couverture nuageuse, pas suffisamment hélas pour réchauffer la brune qui fut parcourue d'un frisson.... Il allait bien falloir se décider à bouger, à un moment ou à un autre...

Elle sursauta vivement au bruit d'une porte qui claqua.... elle en aurait presque rit... mais c'est juste son sourire qui s'élargit quand elle vit "la crevette" sortir furibonde de la cuisine... Il ne fallut que quelques secondes à la jeune fille pour faire voler les poules, et les plumes qui vont avec, et courir vers elle... Lucie lui ouvrit les bras et serra la brunette contre elle... Elle avait hâte de tous les revoir... enfin, si "la Crevette" la laissait en vie... parce que là... elle perdait son souffle.

Heyy ma Ruthy... Oui je suis revenue... mais si tu desserres pas ton étreinte, je vais rejoindre Aristote plus tôt que prévu.

Posant doucement ses mains sur les épaules, elle lui fit une grosse bise sur la joue... remarquant alors son bonnet...

Joli couvre chef ! Lucie était... soulagée, sereine d'être enfin là... chez elle... ses amis étaient sa famille... se mordant la lèvre, elle balaya le domaine du regard, tenant toujours Ruthy près d'elle... Puis lui sourit de nouveau.

J'ai cru comprendre que tu devais récupérer le lait ? allez viens, je vais t'aider et on rentre.

Rackam

Le barbu entends des cris dans la cour ... il sort de la fromagerie pour connaitre la raison de ce vacarme ... sourit en voyant Lucie ...

Lucie quel plaisir de te revoir , hé hé nous savions bien que tu nous reviendrais, m'avait pas l'air assez fantaisiste pour toi cette bande de poudrés ...

Ruthy arrête de l'étouffer qu'elle puisse parler ...

Le barbu rigole et bise affectueusement son amie ...

" Crevette" tu installera Lucie dans son ancienne chambre et nous nous verrons au diner , tu nous racontera tes aventures.

Ruthy.

La brunette ouvre la bouche pour répliquer qu'elle n'est pas une "crevette" ... mais la referme aussitôt .. un truc glacé vient de lui tomber sur le nez ... puis un autre et un autre ... elle lève le visage vers le ciel et c'est des millier de flocon blanc qu'elle voit dégringoler ....

Il neige ... il neige !

Elle sautille ... tourne sur elle même bras tendu paumes vers le ciel ...

Youhouuuuuuuuu ...

Elle savait bien qu'il était temps de ressortir son bonnet ... Elle fini quand même par se reprendre avant que le patron ne la traite de gamine ...

Hum ... Oui ... heu ... Lucie rentre te réchauffer , je vais vite chercher le lait et je prépare ta chambre ensuite ...

Et la brunette de déguerpir avant qu'on lui invente une corvée supplémentaire ...

--Moulinet

fouty neige va falloir garder les bêtes a l'étable .... et on a pas beaucoup de réserves de foin ...

le père Moulinet pestait , la neige au delà de l'image du manteau blanc c'était les chemins qui devenaient impraticables ... c'était le poids qui faisait effondrer les toits fragiles des granges ... c'était le retour des loups affamés qui venaient roder autour des fermes ... c'était le froid qui remontait dans ses guiboles et réveillait ses rhumatismes ...
Il ronchonnait contre ces jeunesses inconscientes qui fêtaient l'arrivée des frimas ....

hé la "crevette" plutôt que de danser comme une gamine que t'es, va me changer la paille des poules ... et mets y en un bon paquet qu'elle restent au chaud .

sans attendre sa réponse il rentre dans la cuisine pour voir la Berthe affublée du même bonnet ridicule que la gamine .....

Ha te vl'a déguisée toi aussi ... bou diou y a plus que moi de censé dans cette maison ? donne moi donc un coup de gnole pour me requinquer ....

pppffff espece de vieux rabajoie t'as interet a te montrer aimable si tu veux gouter a ma gnole

La Berthe rigole en allant chercher un flacon ...se tourne vers Lucie qui entre .

Faites pas attention a lui damoiselle c'est qu'un vieux grincheux venez donc pres de feu que je vous serve une bonne tisane bien chaude avec une part de tarte ...

Lucie

Le bâton claquait sur le chemin, soutenant le corps engourdi de la brune, la fine main était crispée dessus, à en avoir mal. Depuis Chalon, aucune halte, elle avait tracé sa route, S’arrêtant à peine à l’étal d’un marché pour se nourrir d’une miche de pain, et encore, quand cela lui était possible.

Et c’est la tignasse décoiffée, les traits fatigués, les vêtements poussiéreux qu’elle put enfin voir la mer au loin… pluie de diamants sur l’azur… respirant à pleins poumons cet air vivifiant… les embruns salés de la méditerranée se déposèrent sur ses lèvres et c’est avec un plaisir non feint qu’elle y goûta… Ragaillardie par cette vision, elle continua sa route, plus déterminée que jamais à retrouver les collines de Lodève, les couleurs d’automne… et ses amis, sa famille…

Elle les avait quitté le cœur lourd, douloureux… et jamais ce pincement ne l’avait quittée. Elle avait tenté pourtant, en partageant des bons moments avec le petit Franc, mais son monde n’était clairement pas le sien, malgré toute l’affection qu’elle lui portait.

Et force de constater qu’elle dépérissait, s’ennuyait… et le petit l’avait deviné, depuis longtemps…

Lodève… les remparts se découpaient au bas des collines flamboyantes, un ciel sans couleur couvrait la cité… et Lucie se prit à imaginer les sons qui s’élevaient de la place du marché… et le domaine…

Remparts franchis sans problème… se fondre doucement dans la petite population qui s’éveillait… se hâter vers le domaine… Et son cœur bondit quand elle fut face…

Elle s’approcha lentement, sa marche à mesure que son cœur accélérait… et s’arrêta à l’entrée de la cour… s’appuyant sur le bâton… qu’allaient t-ils dire ?

Incapable de faire un pas de plus, elle regardait la cour, puis la façade de l’habitation, devinant la silhouette de Berte par la fenêtre de la cuisine... et un sourire fatigué se dessina sur son visage poussiéreux.

Ruthy.

La grande Bâtisse s'anime peu à peu ... dans la cuisine , une bonne flambée réchauffe les murs , une odeur de pain chaud vient chatouiller les narines .... rien ne semble pouvoir troubler la quiétude de ce petit matin de fin d'automne ... rien sauf ....

VLAN ...

Une porte qui claque violemment ... une "crevette" excédée qui sort de la cuisine un drôle de bonnet rouge a pompon blanc sur la tête ...

J'en ai MARRE ... c'est toujours moi qui doit aller chercher le lait ...

Elle pose un instant le seau qu'elle tient dans la main , pour mieux enfoncer son bonnet sur sa tête ... c'est que ça caille ... ce faisant son regard est attiré vers la lourde grille de l'entrée ... La brunette se fige bouche bée ... Cette silhouette c'est ... c'est ...

Lucie .... Lucie ...Lucie !

et de courir comme une dératée pour rejoindre la jeune fille ... effrayant les poules au passage qui s'envole a grand coup de cot cot cot laissant derrière elle quelques plumes ...

et de serrer à l'étouffer une Lucie à la mine éreintée ...

Lucie ... je savais que tu reviendrais ...

Ruthy.

La "crevette" n'a pas ouvert un oeil de tout le voyage Montpellier Lodève , bien au chaud sous les peaux de moutons , elle récupère de la fatigue occasionnée par sa mésaventure et la marche forcée sur la route qui relie Narbonne à la capitale ... Les bosses et les fosses de la route n'ont pas eut raison de son profond sommeil et c'est les cheveux en vrac, les yeux encore à moitié fermés qu'elle sort le bout du nez de son chaud cocon ....

Sont arrivés ... Calva aboie tout ce qu'il peut en remuant la queue en voyant la brunette ... Rack embrasse la vielle cuisinière dont le regard pétille ... Et arrive la "morue" en dandinant son gros derrière ... Elle minaude bien sur en voyant le patron ... La "crevette " saute en bas de la charrette ... s'étire ... marmonne alors que Rack la houspille pour qu'elle s'active ...

J'en ai MARRE ... me laisse même pas le temps de me réveiller ... bourreau ...

Prend quelques sacs , bouscule légèrement Vanessa en passant ...

Moi aussi je suis contente de te voir Vanessa ... mais ...

La regarde des pieds à la tête et de la tête aux pieds ...

T'as grossi un peu ?

C'est vrai quoi on voit que ses fesses quand elle marche ... petit sourire fourbe et elle s'approche de Berthe pour l'embrasser ...

Bonjour Berthe ! je t'ai manqué ? j'ai une faim de loup !

Ruthy.

Boum badadraaaa boummmmmmmmmm ...

L'énorme malle de la brunette atterrit en bas de l'escalier ... escalier que la "crevette" dévale à toute vitesse ... elle a mis des heures à fourrer dans la malle, toutes ses bottes , ceintures et petit linge ... sans jeter un regard dans la cuisine devant laquelle elle passe en tirant sa lourde charge , elle déboule dans la cour et s'arrête devant la charrette ... froncement de sourcils ...

Hey ... mais ou je met mes affaires moi ?

Pfff, elle va encore voyager au milieu des fromages puant ... quelle misère ... et pour sur le patron n'en sacrifiera pas quelques uns pour qu'elle puisse charger son précieux chargement ... elle se gratte la nuque réfléchit ... puis affiche un large sourire et file dans la grange pour en ressortir avec une petite charrette à bras et de la corde ... après quelques minutes de bidouillage intense , elle semble satisfaite du résultat ! Elle vient d'inventer "la remorque " encore un petit effort et la malle est chargée ...

Voilà !

Elle retourne à la cuisine pour gratifier Berthe d'un gros baiser et se tourne vers le patron ...

Je suis prête patron !

Rackam

Rack avait toujours ce petit pincement au cœur lorsqu'apres une longue absence , il revenait a Lodeve .....

la dernière colline passée, les premiers feux du village apparurent ... "Nuit" le grand étalon noir piaffait d'impatience , il avait de loin senti l'écurie ... les murs du domaine de la Lergue était toujours solides et rassurants ... ils franchirent le porche, Ruthy sort son museau effronté de sous les fourrures....

Ha on est déjà arrivés ?

Le barbu rigole et saute a bas du frison, confie les rênes a un gamin ...

Hé oui nous y voila enfin ... il embrasse affectueusement Berthe sa vieille nourrice et donne l'accolade au père Moulinet , l'intendant râleur et bougon du domaine ...

j'ai une faim de loup ma bonne Berthe, on va commencer par un bon petit déjeuner et nous vous raconterons notre voyage ... Ruthy remue toi un peu c'est fini de glander ...

Sur ce Vanessa arrive tout charme dehors ....

ho mon bon maitre ..... comme je suis heureuse de vous revoir

Ruthy.

La "crevette" se marre de voir la blonde pleurnicher ...

Jalouse ! de quoi ? de toi ?

Elle rit de plus belle ...

Oh mais tu es déjà la reine ma pauvre fille ... la reine des tartes ! pour sur les hommes vont tous voter pour toi ... sont tous idiots !

Oula vingt deux vla la Berthe ... elle a de la chance la Vanessa , parce que la brunette lui aurait bien arraché une touffe de la paille qui lui sert de tignasse ... mais elle sait que la Berthe va encore lui passer un savon , ce qui ne manque pas d'arriver ... et c'est vexée comme un poux qu'elle commence a s'éloigner ...

J'en ai marre ... c'est toujours moi qui prend ! j' m'en fout j'rentrerais même pas ce soir !

Non c'est qu'elle aime bien avoir le dernier mot la "crevette " et elle ne manque pas en passant de foutre un coup d'épaule à la Vanessa ... de jeter un oeil noir au patron ... c'est sa faute après tout , s'il se laissait pas tripoter comme ça ... et de s'éloigner en marmonnant et en shootant dans tout ce qui se trouve sur son chemin ... cailloux ... seau ... poule qui s'envole en y laissant des plumes ...

Reine de Lodève ... élue par des pervers oui ... pas besoin d'exhiber ses nibards pour être quelqu'un ... grognasse ...

Rackam

Le temps était venu de reprendre la route et le barbu s'affairait a charger la carriole de caisses de fromages et de diverses marchandises .... la charrette était pleine a ras bord et du coup le barbu la fit atteler par deux mules ....

Bon j'espère que les filles vont être prêtes a l' heure .. et qu'elles voyageront léger pour une fois ..... y a plus de place ...

Il passe a la cuisine saluer Berthe sa vieille nourrice ...

Nous partons pour quelques semaines je te laisse la maison a toi et a Moulinet ....

La vieille lui glisse un gâteau entouré d'un torchon .. .

Tiens c'est un cake aux fruits confits comme tu les aime ...

Le barbu sourit et embrasse affectueusement la brave femme ...

Ta pas vue Ruthy ? l'est encore passée ou cette fouty " crevette" ?

--Vanessa.

la blonde dégoulinante pleurniche

Ha vous avez vu ... je lui ai rien dit et elle m'agresse ... elle est complètement folle cette teigne ... mais je sais bien moi .... elle est jalouse .....

Les hommes autour eux sont ravis de l'intermède car le corsage déjà léger se colle aux formes plantureuses de la blonde et tout le monde peut s'apercevoir qu'elle ne porte rien dessous ... la finaude s'en rends vite compte et bombe la poitrine ....

Et puis d'abord qui c'est qui va être reine de Lodève ? Y en a qui ose même pas se présenter ... parce que elles sont sures de perdre ....

Coup d' œil de défi a la "Crevette" qui lui renvoie un regard noir prête a en découdre ...

La berthe arrive sur ses entrefaites ...

Mais qu'est ce qui se passe encore ici ? Je peut pas vous quittez de l'œil 5 minutes les chipies sans que vous vous crêpiez le chignon ? .... vas donc t'changer toi avant que tout ces pendards attrapent une attaque a mater tes mamelles ... et toi la "Crevette" file donc voir tes chèvres voir si j'y suis et que je te revois pas a trainer dans le coin avant ce soir ou je te tanne la peau des fesses ...

La vieille marmonne contre ces boudiou de fouty jeunesses qui pensent qu'a la gaudriole ...

Rackam

La carcasse du sanglier était prête a point pour être découpée .... gisant sur une grande table tel un écorché sur une paillasse de labo ... elle offrait ses jambons et autres côtelettes au tranchoir du barbu et de quelques gaillards ....

Calva le vieux batard gris bizarre avait de quelques coups de canines ajustées , éloigné ses congénères et frétillait de la queue dans l'espoir de quelques couennes égarées tombant a proximité de sa voracité légendaire . Le barbu le regarde ....

On aurait mieux fait de t'appeler Boyaux plutôt que Calva , t'es pire que le canard de Ruthy .... a la différence que toi on pourra pas te bouffer ....

Coup d'œil aux alentours pour s'assurer que la " crevette" n'a pas une oreille qui traine , elle qui s'interroge et ce désespère sur la disparition de son palmidé .....
Non a priori pas de brunette a l' horizon ... mais allez savoir , elle a toujours le chic d'apparaitre là ou on ne l'attends pas ..... juste Vanessa qui pousse son décolleté ravageur jusqu'au devant du Barbu ....

Besoin d'aide messire Rack, vous savez que vous pouvez me demander n'importe quoi ....

déclaration accompagné d'un sourire canaille et d'un roulement de hanches ....

Merci ma belle ... va donc plutôt nous chercher a boire ...

Pendant qu'elle s'en retourne en ondulant de la croupe ce qui fait pendre quelques langues des apprentis bouchers ... Rack commence a découper la carcasse .... les jambons d'abord puis les jarrets , côtelettes et rôtis, le lard qui va au saloir et les travers pour le pâté et les terrines ...
Cette tache achevée, le Barbu a l'œil attiré par un équipage qui se dessine au bout du chemin un sourire fend sa face basanée ...

Que je soit damné si ce n'est pas ce bougre d' Hugues qui nous arrive là ....

Cornichons

Et de sourire devant le déconvenue de la jeune Ruthy, tandis que le colosse plie l'échine pour la saisir bout de bras.
Si menue, si gracile, une plume dans les bras d'un molosse.

Et s'arrête le temps, dans un firmament de secondes étoilée. Contacte des pognes rugueuse à la peau de pèche.

Et sourire.

Fin de l'ébahissement, il repose la jeune damoiselle à même le sol, clopi clopin sur une jambe, l'air gêné, légèrement troublé par ce contacte...

-Euh...V'la votre patron qui rentre de chasse...

Sourire engageant, de nouveau, il s'approche donc, en compagnie de la crevette, tout du moins il l'espère, du propriétaire des lieux.

-B"soin d'un coup d'main, m'sire d'la Lergue?

Ruthy.

Toute occupée a se débattre avec le bord de la cuve , elle ne voit pas les grandes pognes arriver et se retrouve soulevée dans les airs ... La première réaction de la "crevette" un peu farouche il faut le dire , est de crier " Bas les pattes !" Mais elle se ravise, elle l'a déjà blessé une fois et après tout il ne fait que l'aider ...

Ses pieds retrouvent le plancher des vaches et elle lui sourit pour le remercier ... c'est marrant l'espace d'un instant il lui a semblé que le géant rougissait ... Pas le temps de s'attarder sur la question ... le regard de la brunette se tourne dans la même direction que celui de Corni ...

Le patron visiblement est rentré de la chasse avec un énorme sanglier ... enfin .... ce qu'il en reste ... elle emboîte le pas du nouvel employé du Domaine ... Et comme à chaque fois qu'elle assiste au découpage en règle des victimes du redoutable chasseur , elle a un haut le coeur ... Calva lui se régale et bouffe tout ce qu'il peut ... Elle a encore en tête le souvenir pas si lointain du bruit de la peau qui se détache d'un lapin ... il lui avait demandé de le tenir par les pattes s'amusant de sa moue dépitée ...

Mais voilà la Vanessa qui s'en revient avec une bouteille et des gobelets , roulant des hanches , elle regarde le géant d'un air curieux , très vite remplacé par un sourire aguicheur ... quelle dinde , elle peut pas s'en empêcher ... puis s'approche de Rack, près tout près ... beaucoup trop près pour une employée , sa grosse poitrine se colle au torse du barbu , Elle décoche une oeillade de provocation à la brunette .... puis minaude en laissant glisser sa main sur le duvet du torse largement découvert du patron ...

Mon doux maître ... voilà de quoi vous rafraîchir ...

Elle la cherche ... c'est sur elle la cherche ... Elle essaye encore de l’amadouer pour lui piquer sa place d’écuyère ... Impulsive la "crevette" se saisit du seau d'eau destiné à rincer les couteaux et le renverse sur la tête de la blonde ... qui de surprise s'éloigne du barbu en beuglant au scandale ...

C'est toi qui a besoin d'être rafraîchie ... chaudasse !

Hugues_depayns

( Sur les routes en approche de Lodève ... )

Pataclip , pataclop ...

Sur son fier destrier alezan ... Pardon baudet du Poitou , le chevalier De Payns d 'étirer son ombre sur les routes soleil dans le dos , après divers atermoiements et péripéties involontaires il n' en avait que par trop tardé . Depuis Limoges , quelles ne furent pas les mésaventures qu ' il ne dut pas surmonter en bataille parfois d ' avec la carte où son inculte compréhension de ces traits et détails lui avait valu d'emprunter déjà une mauvaise route .
Il supputait également une autre fois un mauvais tour de Dominique , son têtu fait monture à la robe grise et épaisse symptomatique de ses semblables aux grandes oreilles et queue finissant d'une touffe de poils noirs . la carte s'étant trouvé à l'envers au sens habituel de sa lecture , un léger machouillement en coin dudit velin épais et un air pleinement détaché du grison dès lors que Hugues avait abordé le sujet , interloqué qu'il faut par cette accumulations de détails .
En effet , le dénommé Dominique SK (pour Sud au Ku ..) fier mâle de sa race aux élans de vigueur parfois dignes d'un grand cervidé ... Le brame d'Automne en moins ., n 'en menait pas large soupçonné de ce tour d' âne, tiens donc , mais ralentissant gravement son avancée .
Pour résumer , Hugues lui avait refusé d'aller compter fleurette avec une demoiselle ânesse propriété de sa vieille amie Shaomye . Aristore sait et se porterait témoin du fait que le " boursu" animal l' avait gardé en travers et se l'était mise derrière l' oreille donc , et pourtant il l' avait grande ... L' oreille ...

Une autre fois ce fut l'impossibilité de rentrer en une capitale de fief , faute d'avoir bourse pleine , du moins celle que le chevalier portait à sa ceinture . D' un autre sujet pourtant il commençait à de venir connu que Hugues portait haut l'étendard dès lors que la terre était bonne à s' y .. planter . Il dut donc travailler et même aller en taverne , quasiment de force point que cela ne fut dans ses usages et ce , sans avoir possibilité d' offrit un verre , une demoiselle aux cheveux de feu se montrant d'une grande mansuétude avec lui quand à ce sujet .

Ces quelques pensées sur un passé proche étaient les prémices d'une introspection toute emmené par le roulis des hanches du grison ainsi que la longueur de la route et sa litanie portant vite à somnolence . Le roulement d' yeux de son amie Ruthy commençait à lui manquer ainsi que sa manie de râler autant qu' un Ours des Pyrénées en approche de la saison des amours . Un sourire s'ébaucha sur le visage buriné par le soleil encore avide de l' arrière saison clémente . La présence amicale et légèrement bonhomme de son ami Rack commençait à lui faire défaut également , des discussions hautement spirituelles entre eux ne manquaient jamais , que ce soit sur les atours des Femmes ou encore les perditions nées de l'abus de boissons diverses .
Sourire prenant plus d' allant , les yeux mi-clos penché en avant sur un Dominique ragaillardi par une promesse du Chevalier d'aller visiter un élevage de ses semblables non loin d' ici , l' ombre née de leur sillage semblant faire montre que Dominique avançait avec Cinq pattes ....

Une autre sensation traversa son être, aidé par la somnolence en ayant à l'esprit la belle Noellie qui avait ravivé les braises qu 'il croyait destinée à servir d'espoir d'un autre horizon . Sa fraicheur et son caractère enjouée ainsi que porté autant que le sien, sur les plaisirs Terrestres avaient agi tel un aimant naturel entre lui et la petite brune pimpante . Les relations d' avant en faux semblant et autre sourires de façades s' étaient lézardés sous l'action conjointes des trois amis et Hugues avait chassé le Passé immédiat d'un coup de .. Botte .

Les premières volutes d'un village ni irréductible et encore mois Gaulois se profilaient derrière la colline , mais il n 'en avait point encore conscience bercé qu' il était par une douce rêverie toute de rires et autres actes plaisant à venir encore colorer son désir d'un lendemain avec ses trois comparses .

Rackam

Le matin a l'aube

le barbu avait délaissé le domaine, il est des jours ou l'on a besoin de s'évader , de se vider la tête .... il avait envie d'en découdre ... de faire sortir cette énergie qui des fois le submerge et ou il ne faisait pas bon le fréquenter ...

il avait laissé son arc et choisi un épieu a la pointe durcie au feu et parée de métal , lourd et bien équilibré dans sa main, sa dague au coté il prend la direction de la foret en courant au petit trot gravi la colline et suit une sente ou des déjections fraiches et des traces de fourchus font apparaitre un sourire sur son visage fermé .... un solitaire surement ... a voir la profondeur des empreintes il doit faire dans ses 300 livres ... un bel adversaire ...

il suit la piste ... insensible aux épineux qui le déchirent et aux branchages qui le fouettent .... il courre les yeux rivés sur les traces qui s'enfoncent dans la foret ... il courre tout a sa quête .... il courre les sens en alerte .... néglige un blaireau croisé .... ignore une harde de daims qui s'enfuie a son passage ..... il courre ... entends le souffle de la bête .... il est contre le vent et le vieux male ne l'a pas encore repéré .... il s'arrête devant un taillis épais ... il est là ....

Rack sonde les feuillages épars repère la masse noire qui se retourne vers lui ... sombre ... les deux petits yeux brillants qui l'observe ... un reflet de soleil jette un éclair sur une défense d'ivoire .... le sanglier gronde .... frotte le sol de ses sabots ....
Ils s'observent ... l'épieu se lève .....

c'est la charge ... la bête fonce tête baissée furieuse contre cet intrus qui viens la provoquer dans son domaine .... l'homme fait un écart et plonge l'épieu dans le flanc de la bête qui grogne en roulant au sol ..se redresse et fonce a nouveau sur l' homme déchirant son mollet de ses défenses acérées ... la dague brille et plonge dans la carotide .... le sang jailli inonde de vermillon le poitrail de l' homme ....Le Barbu se redresse le gout du sang sur les lèvres ... souffle bruyamment .... laisse retomber l'adrénaline ....

En Foret

Apres s'être fait un sommaire bandage sur sa blessure , le barbu sonne de la trompe pour prévenir .... Moulinet arrive quelques temps plus tard avec une mule attelée a un chariot de foret faitcolor] de deux longues branches reliés par des bandes de toiles solides .... ils hissent la bête ....

C'est qu'elle fait son poids ...

Le vieux regarde la jambe du Barbu ...

dis donc il t'a pas loupé celui la ... un jour a chasser tout seul va t'arriver des ennuis a toi ...

rack rigole ...

moi non plus je l'ai pas loupé ... et puis ici ou ailleurs ... faut bien tirer sa révérence un jour ou l'autre ... j'ai pas l'intention de battre ton record de longévité l'ancêtre ...

Moulinet marmonne sur ces jeunots qui n'ont plus de respects pour rien ....

Dans la cour ....

Le barbu aidé de quelques gaillards suspends la bête a une poutre par les pattes arrière et la dépouille ... les femmes récupèrent les soies pour en faire des brosses et les défenses qui une fois sculptées feront de magnifiques manches de dague ..... il l'éventre jette la tripaille aux chiens qui se les disputent en aboyant .... il recouvrent la carcasse d'une toile épaisse et la laisseront suspendue a l'abri des bêtes pendant deux jours le temps que la viande "meure" .... ensuite ils pourrons découper côtelettes et rôtis , Jambons et jarrets

..Venez donc boire un coup les gars ... on l'a bien mérité ...
.

Rackam

ça piaillait .... ça gloussait .. ça riait ....
Les filles les jupons troussés et enfilés dans la ceinture foulaient les grains lourds, le jus de la treille dessinait des bas sur les jambes blanches .... les hommes versaient les comportes pleines de grappes dans la cuve ..tout en lorgnant les cuisses des filles ....

" hé l' Ursule baisse donc le couvercle on voit le fournil .... " rigole le Fernand ..

"quéqu'ça peut te faire , c'est pas toi qui l'enfourne , vieux pendard " réponds la luronne ...

Tout le monde de rire aux éclats ...
Le barbu n'échappait pas a la règle et quand la " crevette" dévoila ses jambes galbées , il ne pu s'empêcher de sourire , c'est vrai qu'elle était arrivée au moment des vendanges aussi .... y a déjà quoi deux ? trois ans ? Il se rappelait la sauvageonne mal fagotée qui était venue chercher du travail au domaine et qui depuis n'en était repartie que pour l'accompagner dans ses voyages ...
c'est vrai qu'elle était devenue une sacré belle fille et avec un foutu caractère en prime , il en savait quelque chose ....
Son attention fut détournée par un colosse qu'il avait croisé en taverne ... voila un solide gaillard , Ruthy a l'air de l'avoir a la bonne ...
le barbu rigole dans sa barbe ... il la dresserait celui là ....

Cornichons

Et de mettre coeur à l'ouvrage dés le début, vidant seau après seau dans les grandes cuves.
Outre une musculature hors norme, l'Alichons avait un visage singulier, qui plut d'emblée aux vieilles rombières du coin.

Il écoutait, de surcroit, celle que tout le monde ici aimait à appeler crevette, notant au passage deux jambes sublimes qu'il serait si doux de caresser.
Quelques seau plus tard, la chemise trempée par l'effort, il se gausse des remarques salasses qui découlent parfois des vieux filous du coin, s'amusant à écouter les réponse toute aussi grivoise, riant de son rire rauque et puissant, emplissant la salle avec une facilité déconcertante.

Pour la Ruthy...

-T'sais, j'cherchais pas à t'faire du mal, tout à l'heure, loin d'la, la mignonne, et non sans être un enfant d'choeur, j'pense pas être la brute dont tu parle...

Blessé le Corni'? Qui sait? Sous une musculature importante, se cachait souvent un petit coeur qui bat...

-'Fin, j'suis content d'être là....'vec toi...

Ruthy.

Le temps passe vite au pressoir et déjà il est temps de sortir de la grande cuve ... La nouvelle recrue n'a pas ménagé ses efforts et sans doute Moulinet lui confirmera qu'il est embauché ... La joyeuse équipe l'a apparemment adopté. La brunette s'approche du bord du pressoir alors qu'il s'adresse à elle ... Un peu déconcertée par la mine désolée du géant , la "crevette" sourit laissant apparaître des fossettes sur chacunes de ses joues ...

Sans doute que tu sens pas ta force Corni ! Puis fait pas attention, j'envoie des noms d'oiseau comme je respire ... Parfois je pense ce que je dis ... parfois pas ...

La fin de la phrase de l'ex docker la fait légèrement rosir , oh elle a bien remarqué une ou deux fois qu'il reluquait ses gambettes ... mais c'était bien connu , les employés veulent tous travailler au pressoir pour mater les filles ... alors , elles n'y font plus vraiment attention !

Je suis contente ... que tu reste un peu à Lodève ... puis je t'ai promis de te montrer le meilleur coin de pêche de la Lergue ! et j'ai qu'une parole ! Allez je sort de là et je t’emmène au dortoir ... tu pourras te rafraîchir ... puis on mange tous ensemble ...

Elle rit ...

Tu fera connaissance avec la Vanessa , c'est elle qui sert le repas !

Sourire malicieux sur les lèvres , elle s'efforce de sortir de la cuve , S'il est facile d' y entrer , c'est toujours galère d'en sortir ... après des heures a piétiner les grains sucrés ...

Saint petard ! pourquoi y font les bords si haut ...

Cornichons

Il écoute, attentif, la diatribe du vieux pecnot, souriant aux différents adjectifs qu'il utilisait pour le qualifier.
Bien qu'un homme dont la violence était le quotidien, Cornélius restait également très respectueux du grand âge, c'est pourquoi il ne colla pas sa pogne dans la face du vieux barbu.

-Compris l'Ancêtre, j'me met au travail de suite.

Et de suivre donc le chargement qui arrivait, tout en se saisissant au passage du bras de la jeune Ruthy, pour l'entrainer à sa suite...

-B'jour d'moiselle, ravi d'vous r'voir, l'aut' vieux corniaud veut qu'vous me montriez les dortoirs...

Avouons que faite ainsi, la remarque avait un petit quelque chose de vicieux. Rictus qui se veut être un sourire de circonstance, il poursuit.

-Montre moi dont l'pressoir, pis ensuite l'déchargement itou..

Ruthy.

Sourire amusé de la brunette en voyant les affaires de Vanessa joncher la cour et surtout celle ci courir d'un côté à l'autre les bras chargés ... Malicieuse la "crevette " lisse ses guenilles ... passe devant elle , la tête haute un sourire satisfait étirant ses lèvres ... sourire qui disparaît bien vite alors qu'elle sent une grosse pogne lui empoigner le bras et l’entraîner ...

Hey ...ho ... doucement ! espèce de brute !

Ah mais attention hein ! elle en a mordu pour moins que ça ... elle dégage son bras ... le masse ... et tente de rester à hauteur du géant ... c'est qu'il a de grandes jambes le bougre ...

Hum ... le dortoir ... alors ça y est , le père Moulinet t'as embauché ?

Oh mais jamais il va ralentir ? Enfin a ce rythme ils se retrouvent bien vite devant le grand hangar dans lequel se trouve le pressoir ...

Le pressoir c'est ici ... je dois y travailler , alors je te montre le dortoir ensuite ...

Tout en parlant , la brunette relève les pans de son jupon pour les accrocher à sa ceinture, dévoilant par la même de longues gambettes finement musclées par les balades avec ses chèvres dans les collines ,

Alors c'est simple ... tu prend les gros paniers la dans la carriole ...

Elle se déchausse et se rince les pieds dans une des bassines disposées là ... Puis l’entraîne à l’intérieur du hangar ou les employées du Domaine et les saisonnières piétinent le raisin tout en chantant ...

Puis tu déverse le raisin dans le pressoir ...

D'un bond agile , elle saute dans la cuve , retrouvant l'odeur enivrante du fruit que l'on écrase ...

Té vla la crevette ... tu t'fait jolie la mignonne ... c'est qu't'es devnue une petite femme ... tu doit attirer l'maraut ast'heure ...

Eclat de rire des femmes devant l'air contrarié et les joues rosies de la jeunette .... qui marmonne ....

Chui pas une crevette !

Et qui écrase rageusement le raisin ... se tournant vers le géant ...

Tu m'attend à la fin de la journée Corni ... je t'accompagnerais au dortoir ...

Et la Gertrude de lancer à la cantonade ...

Elle perd pas son temps la mignonne ...

Regard noir de la crevette ...

Tu ferais mieux de surveiller ton Lucien la Gertrude ... y bave comme un bouc chaque fois qu'il voit la Vanessa ...

Le petit intermède passé ... les chants reprennent ... Elle est ronchon la brunette mais elle adore les vendanges et l'humeur bon enfant qui règne entre les employés ...

--Moulinet

Le père Moulinet très affairé a réaffûté un grattoir a corne grogne un coup en entendant la cloche de l’entrée … il grogne toujours d’ailleurs ….

Qué qu c’est ?

OHéééééé C’est Corni’, l’nouvel employé !!!

Le vieux claudique jusqu'a l'entrée qui est grande ouverte .... et regarde la bestiole .... se gratte la tète ....

ben rentre donc grand couillon ... qué que tu sais faire d'abord ? quoique le grosBill qui portait une barrique de 300 livres comme moi un pichet de rouge est parti rejoindre sa promise dans c' patelin natal ... tu devrais ben pouvoir le remplacer ... l'était pas bien malin .. mais tu m'as l'air pas bien finaud non plus ... et pis on te demandera d'être costaud pas de réfléchir .... Bon 16 écus par jour nourri logé ... pour le blanchiment tu trouvera bien une gueuse pour laver tes frusques ... les vendanges se terminent mais y a encore de l'ouvrage ... va donc au pressoir la bas ...

Ils se poussent pour laisser passer une charrette pleines de grands baquets de raisin ..

Té ça arrive va donner la main a décharger ... tu demandera a Ruthy de te montrer le dortoir des journaliers ... c'st la brunette la bas ... ha mais je vois qu'elle te connais déjà ... fouty " crevette" va ....

Ruthy.

Ça s'agite dans la cour, depuis sa mansarde la "crevette" entend les gloussements et les commentaires de Noëllie ... tssss , la curieuse a sauté sur l'occasion de fouiner dans le journal de la blonde ... L'espace d'une fraction de seconde, la brunette se dit que c'est pas gentil tout ça ! mais bien vite, elle repousse l'idée ! Après tout la Vanessa l'a bien cherché ! Et c'est forte de la conviction qu'elle a bien fait, un sourire espiègle sur le visage, qu'elle passe le museau par la fenêtre répondant à l'appel de No ...

Je suis là ...

Elle éclate de rire en voyant l'allure de son amie la tête gaînée et les fesses enveloppée dans ce qui pourrait servir de catapulte en temps de guerre ... Mais bien vite son attention est détournée, par une grosse voix et la vision d'une grande silhouette aux grilles du domaine ...

Silhouette qu'elle a croisée une fois en taverne ... un espèce de géant qu'on aurait pas envie de croiser dans une ruelle sombre à la nuit tombée ... le jour non plus d’ailleurs ! En d'autre temps elle aurait eu les jetons , mais elle était si remontée contre Vanessa et la terre entière qu' oubliant la prudence , elle lui avait raconté ses malheurs et confié ses envies de fugue ... contre toute attente il avait même proposé de l'accompagner ...

La brunette agite les bras en sa direction ... et met les mains en porte voix ...

Hey ... Corni ! entre ... je descend !

Mais avant toute chose ... trouver la clé de la chambre , que l'autre tente pas de la squatter à nouveau ... elle crapahute sous le lit et en tire un petit coffret de bois que par chance Vanessa n'a pas trouvé ... elle l'ouvre et parmi ses trésors trouvé ça et là , repose l'énorme clé ... La brunette repousse le coffret mais son regard est attiré par un bout de tissu ...

Rhaaa ... elle est vraiment pas soigneuse !

Le nez froncé , elle tient du bout des doigts une grande culotte de dentelle ... qu'elle s'empresse de balancer par la fenêtre , en gueulant ...

Tiens ... t'as ça aussi ... c'est pour la lessive ...

La fenêtre est refermée ... la porte verrouillée .. la clé glissée dans son corsage ... et la "crevette" dévale les escaliers, embrasse Berthe au passage ...

Tout est arrangé Berthe ....

Et sans attendre de réponse , par crainte de se faire engueuler surtout ... déboule dans la cour ...

Cornichons

Venelles Languedociennes, une ombre gargantuesque déambule parmi la plèbe, à la recherche du domaine Bourgeois dit « De la Lergue ».

Lodève, c’est grand, et de par ce fait, il arrive bien souvent que quelques malandrins se perdent.
En cette journée, ce fut le cas de deux rigolos, fils d’un vigneron du coin, qui s’exclamaient à haute voix qu’ils avaient mis très cher à une catin qui faisait le tapin sur la voie principale de la Bourgade.

Pis, il semblait que les deux gus étaient du genre radasse, et qu’ils avaient pris la poudre d’escampette sans payer la malheureuse rombière.
Mais ca on s’en tamponne, elle n’avait qu’à pas être putain, et gagner son argent honnêtement, comme Cornélius d’Alichons.

Le géant des mers, aussi surnommé la bête humaine, le teint halé, la bouche sans cesse étirée en un rictus carnassier où manquait quelques dents, savait que les deux hommes avaient encore leurs bourses pleines, tout du moins celle contenant écus, et attendait donc ses futures victimes, prise en chasse bien plus tôt, à l’intersection d’une rue. Il savait que pour rentrer chez eux, les deux malandrins emprunteraient cette ruelle, vide à cette heure, ce qui en faisait le lieu propice pour commencer ses activités.

Deux ombres se dessinent, et stoppent net devant une silhouette massive, la plus haute qu’ils n’aient jamais aperçue de leurs courtes vies.

-Salut les donzelles, alors comme ca on r’vient du marché, les affaires furent bonnes ? Vot’ catin aussi ?

Glapissement instinctif d’un des deux malheureux, alors que l’autre, plus hardi, s’empare d’un couteau qu’il pointe avec hérésie devant l’Alichons.

-Casse toi gros tas, où j’te montre d’quel bois c’chauffe un Languedocien !!!

Gloussement du dit gros tas, qui émet sans plus de cérémonie un grondement involontaire. Sa respiration, bien que calme, soulève par à coup son poitrail volumineux, où trône majestueusement au bout d'un lacet un pendentif en forme d’Ancre, seul lien qui rattachaient le géant des mers à son ancienne vie de piraterie.
Il avance d’un pas, puis d’un autre, avant de se saisir sans plus de cérémonie du poignet armé du gus qu’il enserre avec une force phénoménale, l’autre tentant de s’enfuir. En vain.
L’Alichons l’agrippe par la crinière, et c’est bientôt deux cris de gorets qu’on égorge qui retentissent.

-Vos gueules les bouseux, où j’vous fais bouffer chacun vot’ tour l’chibre d’l’autre.

La menace fut prise au sérieux, car la ruelle redevint bien vite silencieuse, seulement ponctuée de quelques sanglots d’un des deux gus qui c’était pissé dessus.

-On va faire simple…Z’allez m’donner vos bourses, et disparaitre.

Et ce fut chose faite. Contenu des bourses vidées dans la sienne, Corni’ laisse les deux hommes s’éloigner. Avant de se reprendre..

-‘tendez, l’domaine de la Lergue, c’par où ?

********

Chemin indiqué fut suivit, et c’est maintenant aux grilles que l’homme fait face. Rictus qui se veut engageant sur la trogne, il sonne sans plus de cérémonie la cloche, déclamant de sa voix rauque et grave.

-OHéééééé C’est Corni’, l’nouvel employé !!!

N0ellie

Noëllie rentrait du village, plus précisément de la taverne taverne municipale aussi, avait-elle le sourire jusqu'aux oreilles et le pas léger. Toute guillerette la No, comme si elle avait des ailes..

En arrivant dans la cour elle resta figée un instant devant la pagaille qui y régnait. Vanessa hurlait à la mort.

Beeeeeeerthe Beeeeeeerthe !

Elle courait en tous sens comme un canard affolé à qui on aurait coupé la tête.

Noëllie avança et ramassa une partie de ses affaires que Ruthy avait sans doute balancé par la fenêtre de sa chambre, restée grande ouverte.
Visiblement c'était avec pertes et fracas que la petite mansarde avait retrouvé sa propriétaire légitime.

Sympa la gaine, Noëllie se la mit sur la tête... ça pourrait être utile comme casque... D'humeur taquine, elle s'amusait comme une petite folle en fouillant dans les choses qui se trouvaient éparpillées au sol. C'est ainsi qu'elle trouva, accroché à une branche, un truc énorme et rose...

Une espèce de truc à seins qu'elle enfila par dessus ses braies. Chaque bonnet, (ça ressemblait à ça sans les pompons au bout) épousait parfaitement chacune de ses fesses... Ainsi affublée, elle s'installa pour lire les feuilles arrachées d'un livre...

Citation:

Mestre Rack est trop craquant ... je le voit bien qu'il aimerait plonger autre chose que son regard dans mon décolleté ... si seulement Ruthy n'était pas toujours là à nous épier ... elle est jalouse , je le sens bien ... Il y a bien longtemps que l'affaire serait faite ... mais ce n'est que partie remise ...

Rhooooooo !

Citation:

Ce matin je suis allée m'enfermer dans ma chambre. J'ai serré mon oreiller sur mon ventre comme pour effacer la douleur. Le maître part pour longtemps... Je suis amoureuse de lui, je ne sais pas si je vais tenir le coup alors que l'autre sera à ses cotés chaque jour... pourquoi ne m'emmène t il pas à sa place ?

Outch ! Quand même !!

Citation:

J'ai croisé Ruthy ce matin, elle m'énerve avec son petit sourire satisfait... si je pouvais lui écrabouiller le nez, elle rirait moins, mais je dois rester calme, sinon je vais me mettre Berthe à dos, j'ai réussi à me la mettre dans la poche, faudrait pas tout gâcher à cause de cette petite grue.

La garce !

Citation:

J'ai acheté une nouvelle gaine, elle m'amincit, j'ai un peu forci ces derniers jours, je serai ainsi plus séduisante... Même sans gaine je plais à Ugolin... je me le suis tapé quel mufle ! Maintenant il m'évite. Et le père moulinet quel vieux dégoutant ! Il m'a mis la main aux fesses !

La cochonne !!!!!

Je suis outrée ! Ruthy !!!!!!!!! T'es où ?????
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

[il parait que la nuit porte conseil ...]

Que dire de l'état d'esprit de la" crevette " ? ses tentatives de convaincre le patron de virer Vanessa de sa chambre sont restées vaines ! ajoutant un peu plus à sa colère ! Si bien qu'elle avait décidé de prendre ses clique et ses claques et de partir ... Puisqu'il lui préférait la poitrine dégoulinante de la blonde ... trois fois qu'elle avait refait sa lettre pour informer Cornelius qu'elle voulait bien qu'il l'accompagne ... c'était quand même plus prudent d'être accompagnée, d'un géant de surcroît ... Mais faut avouer qu'elle avait un peu les jetons ... après tout elle ne le connaissait pas ...

Et puis le sourire narquois de la greluche à chaque fois qu'elle la croisait, l’énervait au plus haut point ! et surtout ... il y avait No ... douce No ... comment l'abandonner ? bien sur a aucun moment son esprit tourmenté n'a envisagé que son patron lui manquerait ! ah ça non ... plutôt crever que de se l'avouer ... Non ... si finalement, elle avait renoncé à écrire sa lettre à Cornelius et donc renoncé à partir c'était ... c'était juste pour ne pas abandonner Calva, c'est vrai qui lui donnerait de bons os à rogner ? hein ...

Il ne restait donc qu'une seule chose a faire ... virer l’indésirable de SA chambre ! c'est donc une brunette décidée qui ouvre violemment la porte de l'étable et se dirige d'un pas vif vers la grande demeure ... bouscule la poupée gonflable au passage, grimpe la volée d'escalier ... et ouvre la porte de la petite mansarde ...

Pouwa ... ça pue la poule de luxe ici ...

Elle ouvre la fenêtre en grand, admirant au passage la vue ... d'ici elle voit tout le domaine , c'est le plus beau point de vue de la maison ... un large sourire sur les lèvres , elle commence le travail ... vide le placard ... jupon ... corset .... pfiout ... tout pas la fenêtre ... elle peut entendre dans la cour la blonde couiner ...

Hey ... Ruthy ... mais qu'est c'que tu fait ... touche pas mes affaires .... Beeertheeee ....

Allez hop ... un corsage au décolleté plongeant ... par la fenêtre .... tient ... c'est quoi ça ? rhoooo .... la brunette éclate de rire ...

Une gaine !

Alleeeeeeeeeez ... par la fenêtre ... sur le petit secrétaire de bois vermoulu ... un cahier ...

Rhooo ... son journal ... voyons voir ...

Mais d'abord bloquer la porte ... une chaise sous la poignée fera l'affaire ... puis le journal est feuilleté ...

Citation:

Aujourd'hui j'ai rencontré georgette, une servante qui travaille au domaine de Dame Neko et Mestre Kelak ... nous nous sommes découvert un point commun ... nous détestons cette teigne de Ruthy ...

Bein tient ...

Citation:

Tsss ...

La page est déchirée et envoyée par la fenêtre ...

Citation:

ça y est ... j'ai la chambre de la peste ... mais quel triste jour ... il parait qu'elle a réussit a embobiner le patron ... désormais, ils sont mari et femme ... mais qu'est ce qu'il lui trouve ? Je n'ai plus que l'espoir d'être son amante et de faire souffrir cette garce ...

Mais n'importe quoi ! allez hop ...

Déchirée aussi et envoyée par la fenêtre ...

Citation:

... Quelle merveilleuse journée ... cette idiote de Ruthy avait en fait déliré ... elle n'est pas madame de la Lergue ... mais une bonniche , j'aurais honte à sa place ... et comme je jubile de lui avoir pris "sa" chambre ... elle crêche désormais à l'étable ... et cerise sur le gâteau, Rack est de mon côté ... quelle déchéance pour la petite souillon ... ah nous avons bien rit Georgette et moi au lavoir ... on a d'autant plus rit ... que Georgette m'a raconté avoir surpris ses maîtres à faire des galipettes dans leur forge ... parait que ça y allait ... et moi je peux a nouveau espérer me faire épouser un jour de mon merveilleux maître ... Ruthy est à point pour quitter le domaine , je le vois bien ... quelle niaise !

J't'en foutrais moi des niaises ... allez hop , ça je garde ... c'est pour Neko ....

elle fourre la page griffonnée dans son corsage ... derrière la porte la blonde tambourine ...

Ruthy ... laisse moi entrer ! tu vas te faire renvoyer ... tu vas voir ....

Compte la dessus ... moi j'obéi aux ordres du patron ... il a dit " c'est a toi de régler ça " c'est fait .... et si tu veux ton journal descend dans la cour ... j'envoie ...

Eclat de rire ... ce que ça fait du bien .... allez hop ...

Chaud devant ...

Le journal voltige .. suivit d'une paire de bas ... d'une culotte de taille conséquente .... faut bien ça pour ses grosses fesses ... tout y passe jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien ... derrière la porte ça trépigne ... ça tambourine ... la "crevette " n'en a cure ... elle est enfin chez elle ...

t'as qu'a reprendre le kagibi dans la chambre de Berthe ... sinon ... y a l'étable ...

Et la blonde de dévaler les escaliers en hurlant ...

Beeeeeeeeeerthe .... Beeeertheeeeeeeeeeeeeee ....

La brunette l'imite narquoise ...

Beeeeeerthe ... beeeeeeeeeeeeeeerthe ... tsss ... on dirait une chèvre ...

N0ellie

Noëllie croisa une Vanessa gémissante et braillarde qui se tenait la main.

No se cacha pour la laisser passer et écouter ce qu'elle avait à raconter à Berthe. Elle ricana en entendant les remontrances que la vieille femme lui fit sans se préoccuper de ses plaintes... Humm et on mangeait des paupiettes à midi !

Vanessa reniflait et hoquetait et ça faisait tressauter sa poitrine volumineuse. Pas étonnant que Rack ne soit pas insensible devant de tels obus... No regarda ses seins et les soupesa...

Mouais... je suis petite à coté... Mais je ne suis pas difforme moi !

Quel vilain tour lui avait encore joué Ruthy.
Il faut dire que le coup de la chambre était bas... Très bas...
Si quelqu'un qu'elle détestait s'était installé dans son lit... posé la tête sur son oreiller, fouillé ses tiroirs, lus ses lettres... Elle n'agirait pas autrement.
C'était tout à fait le genre de Vanessa... Et No comprenait sa crevette chérie.
Bon elle n'était pas très partiale... Il faut dire qu'elle n'aimait pas beaucoup Vanessa.

Elle se faufila dans l'étable où la crevette fulminait sur son ballot de paille. Noëllie la rejoint et l'entoura de ses bras.

Ma pauvre Ruthy.. tu ne peux pas rester là... viens dormir avec moi cette nuit...

NON ! je reste là ! Je veux MA chambre !

Noëllie jeta un coup d'œil circulaire à l'étable.. c'était plein de toiles d'araignées, il devait même y avoir des souris... Et puis les vaches meuglaient, ça puait fallait bien le dire ! Ce n'était pas un endroit pour une jeune fille.

Mais Ruthy n'en démordait pas, quel fichu caractère ! Une vraie tête de mule !

Bon... je me doutais de ta réponse... aussi je t'ai apporté ma courtepointe, un oreiller, une chandelle....mets pas le feu dans la paille hein !
Et puis je te rapporterai des paupiettes et une part de gâteau, une grosse !

Elle embrassa Ruthy, plus fermée que jamais et caressa sa joue.

Tu verras, tout finira par s'arranger... à ce soir jolie Ruthy !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

La_berthe.

La Berthe chantonne dans sa cuisine ..... elle est soulagée de savoir que son Rack ne c'est pas laissé prendre au filet de la gamine .... c'est qu'elle y a cru un moment a voir comment il l'emmene partout avec lui et les fous rires qu'ils se prennent tous les deux a dire des aneries ... en plus il l'a même fait diner plusieurs fois a sa table avec les invités ... et puis certains bruits supects des fois le soir dans sa chambre ... hummm enfin c'etait des bobards , tiens je m'en vais te la dresser moi la morveuse pour m'avoir fait tourner les sangs pendant 15 jours ...
Elle léve la téte a l'arrivée d'une Vanessa pleurnicharde , la main enveloppée dans un chiffon ....

Berrrrtthe , Berthhhhhe sniiiiiiiifffffff , ouiilllleeeeeeeee , ça fait mallllllll , la Ruthy a voulu me tuer, faut l'enfermer, la battre, la tondre, ssniiiiiiffffffff, je vais le dire a messire Rack, il va la renvoyer ....

Qu'est ce que t'a encore toi ? arrete donc de geindre et va plutot faire les chambres .... moi j'ai des paupiettes a preparer et un gateau a mettre au four .... . et la Ruthy cette tête de mule elle reviens ? Rack a dit de lui donner la belle chambre qu'occupait le professeur ... pffffff pour moi elle serait bien restée a l'étable ça lui aurait adouci le caractère ...
c'est pas possible des volailles pareilles qu'est ce quelles ont toutes a être excitées pire que des sauterelles ??, tiens c'est pas comme cette gentille petite Lucie qui m'a l'air bien convenable ........

Lucie

Elle pouvait voir sur le visage de ses amis, tout le bonheur qu'ils avaient de revenir chez eux... mélange de sérénité et d'excitation.

Et elle... discrète, fatiguée mais souriante, avait vu défiler devant ses yeux les paysages languedociens... des odeurs bien particulières lui chatouillaient les narines, les couleurs automnales explosaient à chaque mètre de parcourus.

Le domaine. tant de fois elle en avait entendu parlé.. et le voilà qu'il se découpait devant eux... Imposant, posé parmi les champs, les vignes... adossé à la forêt... était ce parce que ses amis lui en avait parlé si souvent ? Elle sentait qu'elle se sentirait bien ici.

Ruthy fut la première à sauter hors de la charrette... le personnel du domaine vint accueillir le maître des lieux... Lucie resta un instant sans bouger, observant encore les alentours... Elle descendit enfin de la charrette, mais c'est une Ruthy furibonde qui tournait les talons... suivi d'une No toute guillerette qui la bisa... Lucie lui sourit et laissa Rack à ses retrouvailles.

Ca allait un peu vite pour elle, mais elle s'y ferait... entendant son prénom, Lucie sourit doucement à Berthe, rougissante...

Bonjour Berthe, Je suis Lucie.

A peine le temps de la saluer, que la voilà déjà embarquer par Rack, à la visite du domaine...

Ben oui mais.. mes affaires ? enfin elles sont pas nombreuses mais bon... Et Berthe va tout faire ? et... et elle s'arrêta de parler, suivant Rack... s'abreuvant du spectacle qui s'offrait à elle.... (le domaine hein, pas Rack ! bon ça, c'est ,la narratrice qui le dit)

C'est vraiment magnifique... et tu chasses sur les terres ici ?

Ruthy.

[Dans l'étable ...]

La "crevette " en pétard installe un drap de lin sur un lit de paille pour se confectionner une couche convenable ... En bas la porte de l'étable grince ... Vanessa envoyée par Berthe entre ...

Chtooooiiiing ...

... et voit une fourche lui raser les cheveux et se planter dans la porte, elle s'y plaque le coeur battant...

Fout le camp !

C'est Berthe qui m'envoie ... pour te dire qu'il y a une chambre pour toi ...

Dressée sur ses ergots à l'étage de l'étable les poings sur les hanches , la brunette la regarde l'oeil mauvais ...

Je veux pas une chambre ... je veux MA chambre ... et tant que je l'aurais pas , je resterais ici ...

La blonde jubile ... elle sait combien la "crevette" tient à sa mansarde ... allez savoir pourquoi ... et c'est un peu pour ça qu'elle a sauté sur l'occasion pour l'avoir ... elle retorque l'air moqueur ...

ça tu peut toujours attendre ... jamais je ne te la rendrais ... crevette de La lergue ... tu as fait fort ! c'est sur que tu doit être déçue d'être retombée au rang de souillon ... ça te va bien tient de vivre à l'étable ...

Eclat de rire qui secoue les mamelles graisseuse ... mais qui s'interrompt très vite sous la pluie d'objet qui pleuve sur la blonde ... seau , pot à lait ... râteau ...

Fout le camp ou je descend te régler ton compte encore une fois ! tu finira par me rendre ma chambre tu verra ...

La blonde sort ... seule sa tête passe encore par l’entrebâillement de la porte ...

J'ai bien faillit y croire tu sais ... mais avec le recul ... je vois pas ce qu'il aurait pu te trouver le patron ... il aime les femmes ... les vraies ... avec des formes ... un peu comme moi tu vois ... tu as vu comme il a lorgné sur ma poitrine ...

c'est est trop , elle l'agace ... elle va lui faire manger sa langue ... la "crevette " saute en bas et se jette sur la porte qu'elle referme au nez de la bécasse ... lui écrasant les doigts dans la lancée ...

Aiiiiiiiiiiiiiie ... espèce de malade !

La brunette ricane soulagée ...

Bien fait ... et ne reviens plus ... et dis leur bien que je ne veux voir personne ... c'est chez moi ici !

Elle avait imaginé son retour autrement ... elle enrage mais elle est un peu tristounette la "crevette" cela dit , plutôt crever que le leur montrer ... tout ça pour une lettre qu'elle n'a pas écrit ! Comment aurait elle pu écrire autant de conneries ... bientôt elle retournerait dans ses collines ... avec ses chèvres .. et elle sera bien tranquille ...

Rackam

Lodève enfin ....

Des que les méandres de la Lergue apparurent du haut de la colline le sourire du barbu ce fit plus large ... c'est qu' il en connaissait chaque coin de ce paysage pour l'avoir maintes fois parcouru ... il fit presser le trot au Frison ... son regard vérifiant l'état des champs et des arbres fruitiers ... les vignes tardives étaient bonnes a récolter, les grains ce racornissaient gorgés de soleil, concentrant le sucre et fourniraient ce délicieux vin cuit qui parfumait certains plats et faisait tourner la tète aux filles ...

Ils franchirent enfin les portes du domaine ... Rack saute a bas de "Nuit" et en confie les rênes a un gamin qui le mène a l'abreuvoir ... il salue Vanessa d'un sourire en constatant que sa poitrine a encore pris du volume ... donne une affectueuse accolade au père Moulinet qui s'apprête déjà a ronchonner et se retourne vers Berthe sa nourrice pour assister a une scène peu banale ....

Voila t'y pas quelle donne du Madame a la" Crevette" .... et l'a installée dans sa chambre a lui suite a la lecture d'une lettre ...

Fait voir cette lettre Berthe !!! ....

Au fur et a mesure de la lecture, le barbu étonné d'abord ... sourit ... puis rigole franchement pour finir en se tenant les cotes ...

Arffff c'est bien l'écriture de Ruthy .... mais je crois qu'elle a écrit ce courrier mémorable alors qu'elle était a l' hôpital suite au violent coup qu'elle a reçu sur la tête et qui l'a laissée pour morte ..... a son réveil et pendant quelques jours elle hallucinait grave me prenant pour son époux, confondant No avec une écuyère et Lucie avec sa mère ... heureusement son délire n'a pas duré et grâce aux soins de l'infirmière major et de ses potions elle a retrouvé la raison .... elle n'a jamais voulu croire qu'elle c'était cru une autre pendant quelques temps ... . rassure toi ma brave Berthe je suis toujours célibataire ... ta sais bien que après ma chère défunte mère , tu es la seule femme de ma vie ...

Il embrasse affectueusement une Berthe rosissante et encore toute retournée ... se retourne vers Lucie ....

Tiens je te présente Lucie qui était dans la même armée que nous et après s'être bien battue comme tous d'ailleurs a été blessée aussi , elle a sympathisée avec le groupe et tu verra c'est une jeune femme charmante et une excellente cuisinière aussi .. vous pourrez parlez fourneaux installe la dans une chambre confortable ....

No toujours aussi énergique est déjà partie vers la ville voir sa boutique ...

L'ami de No, Hugues arrivera dans quelques jours tu l'installera avec elle et on va pas laisser cette pauvre " crevette" ce geler dans l'étable, il reste bien une chambre pour elle ...

Le Barbu rigole encore du qui pro quo et entraine Lucie ...

viens je vais te faire visiter ...

N0ellie

Hey ! Berthe ! Vanessa ! Bonjour Bonjour !
Père Moulinet quelle bonne mine ! Comment allez vous tous ?

Noëllie sauta à bas de la charrette et suivit Ruthy pour embrasser les gens du domaine.

Elle resta coite devant la réaction de Berthe face à l'élan de Ruthy mais compris très vite de quoi il s'agissait et se cachant derrière Rack, elle gloussait, morte de rire.

La bonne humeur de la crevette ne dura guère et tous la regardèrent filer le menton levé et l’œil noir.

Sa chambre à Vanessa ? Rhooo il y avait de quoi faire la tête n'empêche...

Il faudrait vite trouver une solution.
Après les rapides effusions, Noëllie confia son paquetage et fila vers le village et son échoppe qu'elle avait hâte d'ouvrir.

Je reviens pour le déjeuner, je file à la boutique !
Berthe j'ai une faim de loup et c'est jour de fête ! Épatez nous !

Elle colla une bise à Rack et à Lucie, lui laissant le soin de présenter celle ci à tout le monde et de lui faire faire le tour du domaine.

A tout à l'heure !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

[Retour au bercail ...]

La route fût longue et sans escale depuis Aurillac. Le patron semblait pressé de retrouver son domaine et il faut bien l'avouer , la "crevette " aussi. Un sourire s’élargissait sur son minois habituellement boudeur, au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient des impressionnantes murailles qui entourent Lodève ... Berthe elle aussi devait être impatiente de les retrouver ...

Le petit convoi s'engouffre enfin dans la cour du domaine ou Berthe , Vanessa et le père Moulinet, alertés par les aboiements de "calva" , sont sortit pour les accueillir ...

La brunette impatiente saute en bas de la carriole pour aller claquer deux bises bruyantes et chaleureuse sur les joues de la vielle cuisinière ... qui a sa grande surprise se raidi ... bon Berthe n'est pas très démonstrative mais quand même ...

Madame ... faut pas embrasser l'personnel comme ça !

Les petits yeux inquisiteurs de Berthe se rétrécissent alors qu'ils se posent sur la jeune fille ... qui reste bouche bée pour une fois et ouvre de grands yeux étonnés ...

M'enfin Berthe ... pourquoi tu m'appelle madame ?

Éludant la question, la vielle femme respire un grand coup visiblement contrariée ...

Madame , j'ai donné vot' chambrette à Vanessa ... et fait installer vos affaires dans la chambre de Monsieur Rack

La brunette fronce les sourcils .... sans doute encore un sale coup de Vanessa , depuis le début elle veut sa chambre ... mais qu'est ce qu'elle a bien pu raconter ... et pourquoi ses affaires dans la chambre du patron ? ou il va dormir lui ?

Berthe je ne comprend rien ... mais je ne me laisserais pas faire ... cette chipie de Vanessa va me rendre ma chambre ...

Déjà elle fonce sur la blonde prête a en découdre mais est arrêtée dans son élan par la voix de la cuisinière ...

Madame , c'est a cause de votre lettre ... j'avoue avoir eu un choc ... mais si c'est l'choix de Monsieur Rack je f'rais avec même si permettez moi d'vous l'dire ... j'pense que vous avez bien manoeuvré pour l'mettre dans vot' lit et lui passer la corde au cou !

Elle fait un cauchemard c'est ça ... ça ne peut être que ça ... elle se pince ... grimace ... et légèrement agacée revient vers Berthe ...

Mais quelle lettre ? quel lit ? quel cou ... je comprend rien !

La cuisinière sort de la poche de son tablier une lettre dont le papier froissé montre qu'elle a été lue et relue et même chiffonnée rageusement ...

Cette lettre là ...

La "crevette" interdite prend la lettre et parcoure des yeux l'écriture maladroite ....

Citation:

Ma chère Berthe,

Alitée à cause d’une petite blessure à la tête, je prends enfin le temps de vous envoyer quelques nouvelles.

Suite à une terrible bataille, nous nous retrouvons en convalescence à Limoge. Oh ne vous inquiétez pas nos blessures sont superficielles et nous seront vite sur pieds. Mon merveilleux époux , votre cher Rack est lui blessé au bras , il a de la chance il n’a pas fallut l’amputer et en retrouvera l’usage dans quelques jours …

Notre brave et fidèle écuyère Noëllie se porte bien , elle ne sait toujours pas cirer les bottes convenablement mais nous ne pouvons lui en tenir rigueur, elle est si dévouée.

Je profite de ce courrier pour vous demander de préparer deux chambres supplémentaire pour notre retour … Une pour le père Hugues un brave curé qui a pris a cœur le salut de l’âme de notre bonne Noëllie et Aristote sait qu’il y a du travail ! Dame Arzelig sera sans doute heureuse de le rencontrer et de converser avec lui !

Et l’autre pour ma mère … Lucie, qui a été bien amochée, une vilaine blessure au ventre !

J’espère que tout se passe bien au domaine et plus généralement à Lodève. Embrassez pour nous tout nos amis …

Je vous quitte donc sur ces mots car je fatigue vite et mon cher et tendre Rack ne va pas tarder à arriver.

Crevette de la Lergue.

Son visage se décompose , vire au cramoisi ...

Mais Berthe ... j'ai jamais écris ça ...

Elle se tourne vers ses compagnons de voyage ... l'oeil noir ...

c'est vous hein ... c'est un coup monté !

Puis vers Berthe , cette fois carrément en colère !

Chuis pas mariée au patron .... et puis je suis pas crevette de la Lergues ... et j'vous déteste tous ....

Elle fait volte face .... va chercher ses affaires à la carriole ... et chargée comme un âne se dirige sans un mot vers la grande bâtisse ... Berthe dont le visage s'est soudain détendu, l'interpelle ...

Hey ... la môme ... y a un problème ... y a plus de chambre ... va falloir que tu trouve un coin pour t'installer dans l'étable ...

Trop vexée pour protester ... elle fait demi tour la tête haute , passe devant une vanessa hilare qui jubile ... ah si la blonde aux fesses graisseuse lisait dans les pensées , elle rirait moins parce qu'elle ne perd rien pour attendre ... bouscule au passage le patron et tout ce qui se trouve sur son chemin , disparaît dans l'étable "calva" sur les talons et en claque la porte ...

Vlan ...

Rackam

aaaabbbbrrrrrrrr c'est quoi ? ??? il pleut ?

ha c'est qui .... Ruthy ? Vanessa ? t'es pas couchée ? pourquoi je suis tout mouillé ?

le barbu se sent secoué ... trimballé ..... ouvre un oeil ....

rrhhoooo c'est toi " crevette" ... tu viens me border ? c'est gentil ...

Le barbu sourit ..... s'appuie sur elle .... monte les marches tant bien que mal .... respire son parfum ...

humm tu sent bon ....
tu me preparera un bain ?

s'ecroule sur le lit ...........

--Georgette.

Des semaines plus tard

Voilà maintenant quelques temps déjà que le Clan de Rackham avait quitté Lodève pour la guerre, et s’ils manquaient à Lodève, il y avait tout de même une personne qui se réjouissait de ce départ… Georgette la domestique des Domazan…

Fini les passages de cette petite trainée de Ruthy au domaine…comme Georgette ne supportait pas la voir faire des courbettes devant la Dona du domaine et de copiner avec la matriarche… la terrible Arzelig

A chaque fois c’était pareil, Georgette s’en souvenait

Citation:

« Oh dona Arzelig vous qui êtes de si bon conseil blablabla »

« méfiez vous de georgette bliblibli »

« Et pour les couverts la fourchette c’est à gauche ou a droite »

Georgette fulminait en repensant à tout cela, ses doigts se crispèrent, ses ongles s’enfoncèrent dans la paume de sa main, il lui fallu un effort considérable pour se relâcher.

Non vraiment la vie était bien plus douce et plus belle pour Georgette depuis le départ de cette crevette…

Les nouvelles du front n’étaient pas des plus favorables pour les troupes françaises, pas étonnant si on envoyait des crevettes au front,
avec de la chance la dite crevette gisait dans un fossé…

Comme si cette douce pensée ne suffisait pas à son bonheur, un autre jeu du sort vint égayer la journée de la soubrette… elle reçu la mission de porter un courrier à la Berthe… l’occasion rêver pour elle de marquer des points chez la vieille matriarche du domaine et de pouvoir lutter à arme égale avec Ruthy…

Seulement voilà…ne s’improvise pas Ruthy qui veut…

la flatterie est un art qui ne s’apprend pas

Et jouer au sournois quand on a autant de jugeote qu’une galinette cendrée s’est s’exposé à bien des soucis…[/quote]

Ruthy.

[Même jour ... un peu plus tard ...]

La brunette rentre au domaine ... ravie de sa nuit , elle a vidé les poches des miliciens en remportant plusieurs partie de cartes ...
Elle referme doucement la porte derrière elle pour ne pas réveiller la maisonnée ... Mais très vite entend les ronflements du barbu ...

Tssss ...

Remplit un verre d'eau et s'approche ... il semble mort saoul ... sans pitié , elle laisse couler l'eau sur son visage ....

Si c'est pas malheureux de se mettre dans un état pareil ! pfffffff ... je suis sur que tu n'as plus un ecu sur toi et qu'elles t'ont fait les poches ....

Profitant du fait qu'il ait un soupçon de lucidité , elle passe un bras autour de sa taille et l'aide à se relever ... monte l'escalier, manquant plusieurs fois de se rétamer avec lui ... Entre dans la chambre ... le pousse sur le lit sur lequel il s'écroule ... ôte ses bottes ... marmonne ...

J'espère qu'il aura bien mal à la tête demain ....

Pour le reste il se débrouillera ... elle referme la porte et grimpe dans sa mansarde ....

Rackam

Plusieurs jours plus tard , Au petit matin .....

on ne saura jamais qui du cheval ou de l' homme a ramené l'autre au bercail ..... toujours est il que c'est en chantant a tue tete que le barbu franchi le portail de la batisse ...

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons..
chanson de try yann)

Il tombe de cheval en jurant et s'etale au milieu de la cour ...

qui m'a foutu des pavés aussi mal jointés ... bou diou .... il se leve ce brouillard ...... c'est tout trouble ....

il se releve peniblement ... part a tatons vers la cuisine et s'affale dans le fauteuil ou Berthe fait sa sieste l'apres midi ...
s'endort aussi sec dans des ronflements sonores ....

Ruthy.

La "crevette" entend brailler le barbu , depuis la cuisine ou elle est occupée ... Pfff .... il ne l'appelle même pas en premier ! bah , elle lèvera pas le petit doigt pour lui préparer son petit déjeuner , ça lui fera les pieds ... Mais c'est sans compter sur Vanessa, qu'elle observe du coin de l'oeil ...

Qu'est ce tu fait Vanessa ?

Elle continue d'éplucher une pauvre pomme de terre qui diminue à vue d'oeil alors que d'épluchure elle n'en a plus depuis un moment ...

et bien je vais préparer le petit déjeuner de monsieur !

La brunette jette le bout de patate et le couteau sur la table et se dirige vers la blonde , lui arrachant le pain des mains ...

Mais de quoi je me mêle ! pousse toi de là !

La blonde obtempère, elle n'a pas envie de se prendre une nouvelle fois une furie sur le dos ... sa magnifique chevelure garde encore quelques traces des ses méfaits ... enfin heureusement la tonsure est bien cachée !

Oui oui t'énerve pas ... je voulais juste rendre service !

La crevette pose bruyamment le pot de confiture sur la robuste table de cuisine ... et la fusille du regard ...

Oui bein si tu veux te rendre utile va plumer les poulets ... Berthe en a besoin pour ce soir ...

Elle la regarde sortir en soupirant ...

Bon débarras !

Entre alors le patron qui s'installe visiblement de bonne humeur ... La brunette s'approche et verse dans son bol du lait chaud ....

Bonjour patron ! bein heureusement que je suis là ... Berthe est au marché et Vanessa a préféré allez plumer les poulets que de te préparer ton petit déjeuner ...

Se sert un bol aussi tient, et s'assoit face à lui un air satisfait sur le visage ...

Moi au moins je te laisse pas tomber ...

Plonge le nez dans son bol , le repose et lui fait un joli sourire relevé d'une belle moustache de lait ...

Rackam

Un rayon de soleil qui filtrait a travers les persiennes mal fermées , vint lui chatouiller l’ œil … le barbu grogne en se retournant et enfonce sa tête dans l’oreiller ….

Arf …. Mais il est quelle heure ?

A voir la hauteur de l’astre il doit être pas loin de 9 heures … Rack s’étire c’est la première fois depuis bien longtemps qu’il se lève aussi tard … ses obligations au château lui bouffent son temps et cela commençent a lui peser ….

Bof pour une fois ils m’attendront …. Et puis dans deux jours on passe le relais .. a moi les vacances … il se lève et plonge la tète dans une bassine d’eau fraîche disposée a cet effet … s’ébroue en envoyant gicler des gouttes partout …

BERTHE …. RUTHY …. VANESSA ... Y A QUELQU’UN ? ... J’ AI FAIM …….

Il crie a la cantonade … espérant un bon bol bien chaux accompagné de tartines de miel

Sirbalian

Ils n'avaient pas du attendre longtemps,
Berthe était déja venue les accueillir.
C'est qu'elle avait l'air bien aimable et de bonne humeur en plus.
Asa avait meme droit à un compliment.
Qu'est ce qu'elle raconte sans cesse sur Berthe la crevette.. ?

Bienvenue Messire Balian a vous êtes venu avec vot’ Dame , l’est bien jolie …
Installez vous je vais vous servir des rafraîchissements et prévenir Messire Rack , les petites sont prêtes ainsi que leurs trousseaux .

Merci Berthe c'est bien aimable..
Nous n'allons pas rester longtemps, on doit déja prendre la route ce soir.

Ils s'installèrent sur un fauteuil et attendirent patiement.
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Ruthy.

Rack sort et la brunette continue de marmonner en touillant dans le fromage ...

"Elle faisait rien de mal" ... pffff .... les hommes sont crédule !

Elle roule des yeux ...

"Je vais finir par croire que tu es jalouse" ... pffff ... n'importe quoi ! Jalouse d'une blondasse aux excroissances difformes ... tssss ....

Elle est tellement agacée la "crevette" qu'elle se défoule en touillant énergiquement ... Une fois brassé à point , elle commence à mouler le fromage ....

" On " le moule ... pfff ... "Je" le moule ... toujours moi qui fait tout ici ...

Une fois sa tâche terminée ... et ayant marmonné tout son saoule , la brunette nettoie et range la fromagerie , avant d'aller rejoindre les autres et surtout embrasser les petites ... c'est que ça lui fait mal au coeur de savoir qu'elles vont partir ... alors , elle traîne un peu ...

Rackam

Le Barbu essuie quelques éclaboussures de fromage en rigolant ….

Hé tu gâche la marchandise … elle faisait rien de mal la blonde … elle voulait juste donner un coup de main …. Je vais finir par croire que tu es jalouse ..

Se marre en goûtant le fromage …

Humm il va être fameux celui la encore un peu de brassage et on le moule …

Un gamin arrive pour prévenir que messire Balian est arrivé …

Bon je vais le saluer … tu termine et tu nous rejoins …

--Vanessa.

Ggrrrr je me vengerais … elle la fait exprès j’en suis sur …

Elle se prends pour qui la « crevette » c’est pas parce qu’elle accompagne le patron qu’elle doit se donner des airs supérieurs .. ppfff c’est une servante comme moi et en plus elle est plate comme une .. limande … moi je sais bien que le barbu je lui suis pas indifférente ..je vois bien comment il regarde mon décolleté …

La blonde va se nettoyer en râlant et va raconter ses malheurs a Berthe qui s’amuse des histoires des deux chipies. ….

D’abord tu avait rien a faire a la fromagerie … va donc préparer les petits anges je crois que leur père viens les chercher ..elles vont me manquer les petiotes … je commençai a m’attacher a elles .. a quand c’est qu’il va nous en faire des petits enfants mon Rack encore faudrait il qu’il trouve une gentille fille bien élevée et solide …

La Blonde fait ressortir sa poitrine ..

Vi rêve pas toi .. t’es peut être solide mais pour l’éducation , faudra repasser . ….

Hey oh !! y a quelqu’un ??

Tiens voila messire Bali , allez presse toi un peu empotée ….

La Berthe va au devant des visiteurs

Bienvenue Messire Balian a vous êtes venu avec vot’ Dame , l’est bien jolie …
Installez vous je vais vous servir des rafraîchissements et prévenir Messire Rack , les petites sont prêtes ainsi que leurs trousseaux .

Sirbalian

Cela faisait presque 15 jours qu'ils etaient arrivés à Lodève.
Le temps passait si vite...
Se sentant un peu malade, peu apres leur arrivée,
Balian s'était rendu chez les moines pour se reposer.

C'est vrai qu'ils faisaient des miracles.
Beaucoup de repos.. pas mal de prières.
un peu de labour.. et beaucoup de bière.
Cela avait l'air de bien marcher comme remède.

Au départ ils avaient prévu de se faire héberger chez Rack.
Mais balian s'etant rendu chez les moines,
Asarine avait préféré rester à l'auberge,
et se reposait elle aussi beaucoup apres autant de mois passé au conseil.

Revenu depuis quelques jours, il etait temps de se rendre au domaine,
Ambre et Rose devaient avoir grandi depuis la dernière fois.
Noëllie etait partie en voyage et avait confié la garde des petites à Balian.
C'est donc auprès de Berthe, Rack ou Ruthy qu'il allait devoir s'adresser.

Accompagné d'Asarine il prit le chemin du domaine,
personne à l'horizon, ils devaient tous être occupé...
Ils entrèrent dans le domaine et traversèrent la cour,
pour aller ensuite taper aux portes.

Hey oh !! Y a quelqu'un ???
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Ruthy.

Penchée au dessus du grand chaudron de cuivre , la "crevette" n'entend pas le patron entrer ... il fait chaud la au dessus et le fromage commence à s'épaissir .... elle marmonne ....

Pffff ... quelle idée de faire des cuves aussi profondes ... je déteste le fromage ...

A chaque tour avec l'immense cuillère, elle manque tomber dedans ... ce n'est que quand elle entend la voix grave de Rack qu'elle prend conscience de sa présence et se redresse un peu pour tirer sur ses guenilles ....

Ah patron ! c'est dangereux ces trucs là .... y en a encore beaucoup a faire ? suis fatiguée moi ...

A peine a t elle terminé sa phrase que la porte de la fromagerie s'ouvre a nouveau pour laisser apparaître une Vanessa au décolleté plus décolleté que jamais ...

Grumf ...

Le sourire enjôleur, elle s'approche de Rack et d'une voix qui minaude ...

Monsieur, j'ai terminé mon travail à la maison .... et je me disais que je pourrais vous aider ici ... ou ailleurs .... si vous avez besoin ...

Tout en parlant elle joue avec le lacet de son corsage, attirant par la même le regard sur sa poitrine plantureuse ... La brunette lui lance un regard noir ....

Pas besoin de toi ici ... je m'en sort très bien ...

Le ton est sans appel et limite menaçant .. du genre , insiste et je te noie dans le fromage ...
La Vanessa loin de se laisser démonter , desserre un peu plus son corsage, ce qui devient limite indécent ...

Hou ... il fait chaud ici ... monsieur veux que je lui prépare un bain ? j'ai le temps si vous voulez que je vous frotte le dos ... je peux vous masser aussi ...

Mais c'est pas vrai ! Alors celle la si elle allume pas le patron .... la brunette excédée , sort la grande louche de la cuve d'un geste brusque et envoie valser une motte de fromage encore un peu gluant qui atterrit sur le corsage de la blonde ... Exprès ? pas exprès ? qui sait ... toujours est il que la "crevette" prend un faux air désole .... pendant que l'autre vocifère ...

Mais c'est pas vrai ... c'que tu es maladroite ...

Oh .. désolée ... mais faut pas rester dans mes pattes ...

La crevette jubile ... l'autre essaye d’ôter la pâte qui dégouline entre ses deux monts immenses ....

Tu devrais aller te laver ... ça pue ...

Tu me le payera " crevette"

PAf ... cette fois c'est vraiment exprès que la brunette reprend de la pâte de fromage pour la lancer en direction de la porte qui se referme derrière la blonde furax ...

Je suis pas une crevette !

la "crevette" se tourne vers le patron ...

Tu vois hein ... qu'elle me cherche !

La_berthe.

La Berthe avait besoin de persil pour les tomates farcies qu’elle préparait amoureusement car elle savait que Rack adorait ça … elle se dirige vers le jardin ….

Crevure …… Pétasse …Allumeuse ……

Un attroupement et des cris attire son attention, devant une bande de garçons de ferme hilares les deux chipies sont entrain de se crêper le chignon a qui mieux mieux ….

Je mets 20 deniers sur la crevette dit le gros Jean … tenu réplique Hugolin … corsage en bataille … jupon retroussé jusqu’au ventre nos deux acharnées ..n’en font pas cas .. la « crevette » prend une torgnole, mais réplique par une morsure au sang .. la blonde hurle et balance un coup de genou vicieux … la « crevette » accuse le coup, mais réussi a plaquer son adversaire au sol et s’apprête a lui faire bouffer une botte de paille …

Vas y ... j'te f'rais virer .... Berthe m'adore ! toi t'es qu'une faineasse ... une sainte nitouche ...

Quoi tonne Berthe , c’est toute les deux qu’allez vous retrouver a la porte rouge espece de ribaudes , on a pas idée de se donner en spectacle comme ça ….

Elle s’adresse aux hommes …. Et vous bandes de faineants z’avez rien d’autres a faire ???,,,,

Elle attrape chacune des deux chipies par une aile et les redresse comme des poupées de chiffon ….

Allez vous lavez a l’abreuvoir vous puez pire qu’un bouc …..

..c’est pas moi … c’est elle qu’a commencé … pleurniche Vanessa … la « crevette « se tortille pour lui balancer un coup de pied aux fesses …

…t'en a pas eu assez toi ???….

Rackam

Apres une petite escapade au bord de la mer pour escorter Noëllie et sa petite troupe jusqu'à Carcassonne , le Barbu était de retour avec la « Crevette » plus effrontée que jamais .
Il avait bien essayé de la noyer lors d’une baignade mémorable mais sans succès .. son surnom n’était pas usurpé et elle nageait comme un poisson ...

Il était temps de remettre la fromagerie en service car tout le stock était vendu … et tout le monde s’affairait a nettoyer les cuves et a préparer les foyers pour chauffer le lait …

ensuite il fallait touiller le mélange sans arrêt afin d’obtenir une pâte onctueuse et la verser dans les moules

Le blé et le seigle était prêt pour la moisson … aussi le Barbu avait il fort a faire entre son travail de CAC et les travaux des champs …

Il rit en entrant dans la fromagerie en voyant deux jambes fuselées prête a basculer dans un grand chaudron de cuivre ….

Attention " Crevette" la tu va te noyer pour de bon

Ruthy.

[Vanessa (la vraie) VS Ruthy (l'unique)]

Mais quelle sale bestiole ! 2 fois en deux jours qu'elle va recuperer vanessa la chêvre chez le voisin ! "Madame" va voir leur bouc ... en plus elle frene des quatre pattes pour pas rentrer ... la "crevette " s'échine à tirer sur la corde ... puis finalement decide de la pousser au cul ...

non mais j'vous jure ! qui m'a foutu une chêvre nynphobouc pareil !

Tant bien que mal elle arrive à la faire entrer dans l'enclos ... plus qu'a nettoyer leur abris et elle pourras vaquer à d'autres occupations ...

Dites donc pourriez pas faire moins de crasses la dedans ! c'est degeulasse !

Elle marmonne en sortant les pelles de foin souillé ... quand du coin de l'oeil elle voit Vanessa la vraie , celle qui l'enerve plus encore que l'autre, se pointer en dandinant des fesses et s'appuyer negligement à la barrière de l'enclos un large sourire aux lèvres ...

qu'es c'tu veux toi ?

Elle n'est jamais aimable quand elle s'adresse à la blonde et encore moins quand elle se pointe le corsage baillant qu'on lui voit tout ... tsss ... aguicheuse !

Oh ... je viens te tenir compagnie ....

La brunette n'aime pas du tout l'air satisfait qu'elle affiche, pour sur elle vient la narguer ... pour le coup les pelletées de foins souillés qu'elle balance rageusement se rapproche dangereusement de la blonde "vulgaire"

J'n'en passerais bien ... t'as pas du travail ?

La blonde se triture les cheveux comme elle le fait souvent quand y a un mâle dans les parages ... et repond d'une voix trainante ...

Nonnnn ... j'ai finiiiii ... j'ai même fait la chambre de monsieur ...

Petite etincelle de provocation à l'intention de la "crevette" ... "crevette" qui il faut bien le dire fulmine et plante sa pelle dans le sol pour la regarder d'un air menaçant ...

je t'ai déjà dit de pas t'en occupper ... c'est mon boulot !

Eclat de rire de la provocatrice ...

Et tu sais quoi ! je crois que je suis a son gout ... fallait voir comme il a lorgné dans mon decolleté ...

Elle la provoque et la reaction ne se fait pas attendre ... la "crevette" reprend sa pelle et lui balance un tas de foin plein de crottes de chêvre en direction du dit decolleté ... la blonde surprise fait un bon en arrière et fait une moue degoutée en secouant son corsage...

celle là tu la pas volée !

La brunette eclate de rire ... tandis que Vanessa passe par dessus la barrière et saute sur elle ...

Crevure !

Elles roulent sur le sol , la brunette se debat , attrappe une touffe de cheveux blond ...

Petasse ... allumeuse ...

La blonde lui mord la main ...

Aiiiiiiiiiiie ... tu vas me le payer ...

Elle est plus menue mais furieuse arrive à la renverser et s'assoit à cheval sur son ventre ... d'une main elle attrappe a nouveau sa tignasse et de l'autre prend une poignée de foin avec la ferme intention de lui faire bouffer ...

Vas y ... j'te f'rais virer .... Berthe m'adore ! toi t'es qu'une faineasse ... une sainte nitouche ...

ah mais c'est qu'elle l'enerve ... puis elle en était sur que tout ce qu'elle cherche c'est de prendre sa place ... la vanessa se debat tandis que le foin se rapproche de sa bouche .... Les deux furies n'ont même pas conscience que des garçons de fermes et d'autres ouvrier du domaine se sont approché pour ouvrir les paris ...

Rackam

Le barbu ouvre la fenêtre de sa chambre donnant sur la campagne environnante il regarde avec nostalgie la foret et les méandres de la Lergue qui coule pas loin …. Même plus le temps d’aller a la chasse ou a la pêche …. Quel idée il avait eu de se lancer dans cette aventure du conseil … lui qu’était pénard avant entre les parties de chasse et la fromagerie …

Ppffffff mais bon , c’était une belle aventure et ils allaient réussir a faire bouger un peu cette administration sclérosée par des années d’immobilisme.

Il sourit en voyant la « Crevette » et ses chèvres, un nouvel élevage qui lui fournirait le lait nécessaire a la fabrication de ses fromages , c’est que ça marchait fort les nantis y avaient pris goût et se l’arrachaient .. surtout la spécialité mise au point lors d’un voyage « le pissou des alpes » une forme d’affinage un peu spéciale qui donnait ce petit goût si particulier ….

Ruthy lui fit signe depuis l’enclos … il sourit , c’était devenu un beau brin de fille, bien loin de la sauvageonne mal peignée et mal fagotée qui était arrivée au domaine voila déjà .. hé pas mal de temps ma foi … il lui renvoi son salut avec un sourire …

La maison bruissait de milles bruits les filles de No babillaient et les divers invités vaquait de droite et gauche … c’était un peu devenu l’auberge espagnole ou chacun allait venait a sa guise … des fois le barbu croisait des gens qu’il ne connaissait même pas ….

Il rit en voyant Xollir se hâter lentement en faisant attention a ne pas abîmer ses affreuses chausses d’un vert criard que Evanes lui avait donné certainement heureuse de s’en débarrasser . ..

On toque a la porte …

C’est moi Vanessa … je viens faire la chambre …

La blonde servante entre et le barbu remarque les lacets du corsage desserrés laissant voir une gorge appétissante …

Oui oui … je sortais tu peut te mettre a l’ouvrage …

Ruthy.

[Ecuyere ... et chevrière ! De quoi devenir chèvre !]

Plantée au milieu de l'enclos , la "crevette" observe les quatre chêvres fraîchement livrées ... voilà une nouvelle tâche qui lui est confiée et qu'elle prend très à coeur. Après tout on lui fait suffisement confiance pour la laisser gerer comme bon lui semble le petit troupeau ! Foi de brunette, ses chèvres produiront le meilleur lait qu'il soit , lait qui servira à la fabrication des fromages du patron ... l'élevage de Neko et celui ci , devraient permettre de fabriquer suffisement de fromage pour que Lodève devienne celebre dans tout le royaume !

Et oui la "crevette" a des rêves de grandeur et n'aime pas la mediocrité .. c'est tout ou rien !

En attendant faut leur trouver un nom à ses bestioles ! Tient celle là au pelage jaunâtre celle qui a des pis enormes , bah elle l'appellera "Vanessa" et puis l'autre là qui essaye de s'imposer "chef" des chèvres "Georgette " lui ira très bien !

Puis y a sa preferée , une chèvre toute douce et terriblement affectueuse à la robe blanche comme la neige , elle a un nom tout trouvé pour elle , ce sera "Noellie"

Et la dernière, une petite marrante un peu speed, pas besoin de chercher plus loin elle l'appellera "Cassie"

Pas de bouc ... dommage elle avait déjà un nom !

Elle fronce les sourcils , c'est qu'elles sont carrement decharnées , elles ont pas du supporter le voyage depuis la capitale. Y a du boulot ! demain, elle les enmenera paître dans un coin qu'elle a reperer pour son herbe tendre ...

Pilipilipiliiiiiiiiiiiiiiiiiii ... allez les filles on rentre pour la nuit !

Elle les regarde entrer dans l'abri une par une et referme consciencieusement la porte ...

Ruthy.

La brunette sourit en voyant entrer Noellie ... a vrai dire si ça a avait été vanessa , elle l'aurait remballée ... mais en même temps vanessa n'aurait surement pas osé entrer avant qu'elle le lui dise , et si vanessa s'était annoncée, elle l'aurait envoyé bouler ... tout le monde suit ? ...

Enfin bref , la "crevette" se pousse un peu pour faire place sur son minuscule lit qui couine un peu quand Noellie y pose les fesses non pas que Noellie ait de grosse fesses , mais celui ci a vraiment besoin d'être huilé ...

A peine installée qu'Ambre s'accroche à ses guenilles pour se faire caliner ... les deux petites et le chien Calva , sont sans doute les seules êtres pour lesquels elle manifeste publiquement son affection sans se cacher derrière une attitude grognon ...

Elle relève la tête en entendant son nom ... fronce les sourcils avant même que Noellie ne continue sur sa lancée ... en general quand on commence comme ça ... c'est qu'on a une chose grave a dire ... et la suite le lui confirme !

Son visage se ferme et elle se lève d'un bond ...

Bayonne ! mais c'est a l'autre bout du Royaume ... la crevette n'a jamais été très bonne en geographie .... Tu veux m'abandonner ! tu préfere ce vieux Pépino à moi !

ça cogite dans la tête brune , mais qu'est ce qu'elle va faire sans Noëllie , et puis combien de temps elle va partir ... elle va se retrouver toute seule avec .... vanessa ... pfff ... et le patron qui n'est plus beaucoup là avec ses nouvelles fonctions ... MAIS QU'EST CE QUE JE VAIS DEVENIR ... hurle sa petite voix interieure ...

Elle jete un regard noirs à son amie ...

N0ellie

Noëllie voit passer toutes les émotions sur le visage de Ruthy. La surprise, la consternation, l'incompréhension, la colère, la jalousie et le désespoir...

Pauvre Ruthy et pauvre No. Elle s'en voulait de lui faire de la peine mais ce voyage la réjouissait tant !

Elle avait vraiment besoin de prendre l'air ; partir pour mieux revenir car Lodève c'était chez elle maintenant, Ruthy et Rack étaient sa seule famille. Et puis il y avait Berthe et Neko et Kelak, et Temp et Arthur, et Rembarre et...

Depuis quelques temps son enthousiasme la quittait trop souvent. Il fallait qu'elle parte, ça faisait trop longtemps qu'elle était là et même si elle avait adoré sa fonction de tribun, même si l'échoppe marchait bien, elle n'avait plus d'idées pour les prochaines animations, plus la motivation...

Elle était arrivée en octobre et commençait à prendre racine, sauf qu'au lieu de s'épanouir, elle s'étiolait.

Ce matin, en évoquant le voyage avec Pépino elle s'était sentie toute guillerette à l'idée de dormir à la belle étoile comme elle le faisait si souvent jadis.
Elle voulait revoir Narbonne et les amis qu'elle avait laissé là bas en promettant de revenir.
Elle avait envie d'aller voir plus loin, à Bayonne où il y avait des grosses vagues et où on parlait un drôle de dialecte : le basque... C'était le pays de Namay son vieux capitaine... Peut être serait il chez lui...
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas nourri un projet comme celui là et son p'tit cœur battait déjà comme un fou, tout excité.

Mais elle savait que la séparation serait un déchirement.

Elle prit Ruthy dans ses bras et la serra très fort, elle caressait ses cheveux, respirait son cou. Des larmes lui brouillèrent les yeux...
Elle fredonna tout bas :

Car...
Parce que je pars,
Il y a de l' eau dans ton regard.
Mais les pleurs que tu pleures sont inutiles.
Car tous les départs,
Resserrent les cœurs qui se séparent
Je serai bien que loin de toi
Tout contre toi...

Ne t'inquiète pas ma Ruthy Chérie... Je reviendrai vite... Je te le promets !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

N0ellie

Surprise de recevoir une réponse si rapide, Noëllie pénètre dans la chambre. Ruthy est assise bien droite sur le lit avec la mine de quelqu'un qui vient de faire prendre la main dans le sac.
Que mijote t-elle encore ?
Noëllie ne peut retenir un sourire. Quelle chipie cette Ruthy, assurément, elle va lui manquer.

Bonjour Ruthy, tu t'es réveillée tôt ce matin, j'espère que je ne te dérange pas, tu semblais très occupée...

Sans attendre de réponse, No s’assoit et installe les jumelles sur le lit entre elles.
Réunion de filles ce matin ! Noëllie se voit déjà dans quelques années, quand les filles seront plus grandes, ça fera un joyeux pépiement à quatre voix !
Échange de bisous, de risettes et de chatouilles. Tout le monde s'éclate ! C'est rassurant pour Noëllie de voir combien les fillettes apprécient la jeune fille, il sera plus facile de les lui confier pendant son absence.

Ruthy...

Je viens t'annoncer une nouvelle.
J'ai vu Pépino ce matin à la taverne municipale. Il m'a proposé de faire un petit voyage et j'ai accepté. Nous avons l'intention d'aller jusqu'à Bayonne...

ça y est, les mots sont lâchés. Inutile de tourner autour du pot...
Noëllie penche la tête et observe le visage de Ruthy qui s'est subitement rembruni.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La "crevette " a paressé jusqu'à pas d'heure ... ses rondes de nuits sur les remparts étant une bonne excuse pour echapper à quelques corvées ... elle recupere au double les heures volées à son sommeil ...

Mais là ça fait un petit moment qu'elle est levée, elle a prit le temps de faire sa toilette , de brosser sa crinière , de changer trois fois de paires de bottes et donc pareil pour la ceinture ...

La chambrette de bonne est à present plongée dans le silence ... Chuuuuuut ... elle compte ... elle compte ses ecus soigneusement planqués dans un bas de laine qu'elle cache sous le matelat ...

Les coups à la porte même s'ils sont frappés doucement , la font sursauter ... elle s'empresse de fourrer toutes les pièces dans la vielle chaussette et de la replacer sous sa cachette ... elle s'assoit par dessus ... et prenant un air detaché , crie ...

Ouiiiiiiiiiiiii ? c'est quiiiiiiiiii ?

Elle lisse ses guenille ...

N0ellie

[ Quelques jours plus tard...]

Noëllie rentrait du trou du fût avec plus d'entrain que ces derniers jours.
Elle embrassa Berthe qui s'activait aux fourneaux en surveillant du coin de l’œil, Rose et Ambre qui jasaient gaiement dans leur parc.

Ces enfants là étaient vraiment des amours, elles étaient parfaites !
Elles ne pleuraient jamais, dormaient comme des anges, souriaient à qui leur montrait un peu d'attention.
Noëllie était en adoration devant ces poupées brunes aux grands yeux sombres bordés de longs cils noirs. Elles ressemblaient tant à leur père !
Noëllie sourit.
Il serait dur de s'en séparer mais elle s'ennuyait tellement que la proposition de Pépino venait à point nommé : Un petit voyage vers l'atlantique, histoire de se remplir les poumons d'air iodé.

Elle l'aimait bien Pépino, il la faisait rire et c'était tout ce qu'il lui fallait en ce moment.
Xollir l'avait amusée aussi, mais sa pingrerie, sa pudibonderie commençaient à l'agacer sérieusement.
Il ne parlait que des fichues bottes qu'elle avait cramées sans aucun scrupules pour lui sauver la vie ! Mais oui la vie !
Ses pieds étaient en état de décomposition avancé et il fallait agir vite et radicalement !
Et bien qu'elle l'ait guéri, il ne lui avait manifesté aucune gratitude !
Bien au contraire !
Il ne songeait qu'à ses bottes pourries et bien qu'elle l'ait invité à passer à la boutique pour les remplacer, il n'en avait encore rien fait.

Cependant, quoi qu'il en dise, il avait apprécié de se faire chouchouter les pieds. Il ne trouvait finalement cela pas si inconvenant de se faire masser par une presque inconnue.
Et puis dernièrement, son comportement avec l'autre blondasse l'avait profondément déçue.

Et puis il y avait Neville... Elle l'adorait, il était charmant mais...
Et puis il y avait Rembarre qui se montrait si empressé... Enfin, c'était de sa faute aussi ! Quelle idée de l'avoir embrassé !
Un peu d'air, un peu de distance lui ferait du bien.

Avec ses nouvelles activités comtales, Rack était très occupé, c'est à peine s'ils se voyaient. Il était loin le temps où, tous les trois avec Ruthy, ils se retrouvaient tous les soirs.
Il ne s’apercevrait même pas de son absence.

Il s'agissait maintenant d'annoncer la nouvelle à Ruthy. La jeune fille manquerait terriblement à Noëllie. Rien qu'à cette idée sa gorge se serrait.

Rose et Ambre installées à califourchon sur chacune de ses hanches, Noëllie monta jusqu'à sa chambre. Rentrée tard de sa garde sur les remparts, "la crevette" devait encore dormir.

Tout doucement, No frappa à sa porte et inspira profondément pour se donner du courage.
Rose soupira lourdement alors qu' Ambre regardait sa mère avec méfiance.

Toc toc toc...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La crevette regarde l'avocat sourire ... enfin sourire ... on dirait qu'il a peur de se fendre la face tant ses lèvres peinent à s'étirer et encore pas trop !

Rhooo ... et puis quel culot ! oui bien sur elle va aller voir Noellie , elle pourra comme ça lui dire ce qu'elle pense de son invité ...

Elle se force à faire une petite reverence avant de s'eclippser ... elle va pas être desagreable avec lui , le patron est là qui pourrait ne pas apprécier ...

J'y vais de ce pas ...

Puis dans la foulée , elle se plaindra de "vanessa" aussi ...

Xollir

Pas le temps d'ouvrir la bouche que la jeune femme se précipite à l'étage. L'Angevin s'apprête à la suivre plus lentement, rapport à ses pieds, lorsque Rack l'interpelle.

Ah, messire! J'ai en effet entendu la nouvelle. Tout Lodève ne parlait que de cela! Toutes mes félicitations. Je suis sûr que vous pourrez faire de grandes choses au conseil. Le Languedoc en a besoin, le Languedoc peut être grand.

Et si je puis vous être d'une quelconque utilité, c'est avec plaisir que j'apporterais ma contribution au renouveau du Languedoc. Mes connaissances en droit sont à la disposition du conseil, comme de quiconque en fait la demande. Cela dit... J'aimerais aussi m'intéresser à l'armée.

Tandis que Ruthy redescend les marches, il jette un regard sur ses habits.

Un nouvel ensemble? Mais pourquoy faire... Celui-ci est très bien! Une robe de droit que j'ai acquis lorsque je suis entré à la Cour d'Appel! Une affaire exceptionnelle, qui tiendra bien encore quelques années. Cela dit, une tenue plus adaptée au combat pourrait être nécessaire. L'on m'a dit qu'il y avait moulte brigands à occire sur vos routes. J'accepte d'ailleurs votre proposition avec plaisir!

Il se retourne vers Ruthy, un sourire infime sur ses lèvres.

Ah, vous revoilà! Et bien... Puisque vous savez où se trouve l'atelier de dame Noëllie, je vous charge d'aller lui réclamer une nouvelle paire de bottes en remplacement de celle qu'elle a détruite. Moy, je ne puis y aller sans bottes, vous comprenez. Et j'ai encore du mal à me réperer à Lodève.

Ruthy.

Du haut de l'escalier, la brunette entend la voix grave du barbu ... et redescend aussi sec bottes et chemise à la main ... ainsi la blondasse s'appelle "vanessa" ... un prenom aussi creux que ne doit l'être sa cervelle de piaf ... " elle m'a dit qu'elle voulait bien me les recoudre ... et pia pia pia et gnia gnia gnia " non mais quelle morue ! son petit manège ne lui echappe pas à elle ... tout ce qu'elle veut c'est que la brunette debarrasse le plancher pour prendre completement sa place ! c'est gros comme le nez au milieu de la figure de moulinet ! et aristote sait qu'il a un gros tarin ! mais si elle croit qu'elle va se laisser faire , elle se met le doigt dans l'oeil et profond !

Aussi la brunette tend fièrement au patron , les bottes plus etincellante que jamais et lui montre le travail de couture minutieux ... finalement elle a bien fait de ne pas le faire faire en douce par la grue blonde ... cette greluche aurait été incapable de tenir sa langue ... non , l'idée de passer voir Noellie et de lui demander comment on fait était bien meilleur , d'ailleur maintenant elle sait comment on fait , elle a regarder faire Noellie ...

Pas la peine de demander à "vanessa" patron ... elle n'en prendrait pas autant soin que moi ...

Vanessa ... ça doit être un derivé de "vanité" creux, vide, du rien ... non decidement elle ne l'aime pas ...

Rackam

Le barbu venait de la mairie ou un courrier avait porté les résultats des élections comtales … le voila conseiller le barbu ..qui l’eu cru … il appelle la « crevette » …

Ruthy …. je dois faire un saut a Montpellier porte moi mes bottes …. Tu as recousu ma chemise aussi ? tu sais la bleue celle que j’aime …. Vanessa la nouvelle m’as dit qu’elle voulait bien me les recoudre et les repasser aussi et qu'elle se lèverai plutôt exprès c'est gentil de sa part non ? alors si tu as trop de travail ….

Tiens bonjour Messer Xollir alors vous vous plaisez ici ? nous aurons certainement besoin de vos lumières au château pour débrouiller certaines affaires de droit qui traîne depuis déjà trop longtemps …

Rack regarde la dégaine un peu laisser aller du sire … il sait que les intellectuels comme les artistes font peu de cas de leur tenue … mais il voudrait pas que l’avocat soit mis en geôle comme vagabond en arrivant a la poterne …

Heu vous devriez passer voir Noellie elle vous fera un ensemble pour alterner avec le votre … et elle vous fera crédit …

Le Barbu rigole

Vous pourrez profiter de la carriole éventuellement si vous voulez vous rendre a Mp …

ça viens ces bottes Ruthy ?

Ruthy.

La crevette se detend ... c'est vrai qu'elle a tendance a couver ses maigres bien et les bottes que lui confie son patron, comme une poule protegerait ses poussins ... mais elle ne se detend completement que lorsque l'invité de Noellie cesse d'essayer de la convaincre de les lui donner ... pour lui adresser un large sourire quand il demande ou se trouve l'atelier de No ...

Et bien pour trouver l'atelier de Dame Noellie, c'est facile ... quand vous sortez de la taverne municipale ... c'est plus facile de prendre la taverne comme point de repère... vous prenez à gauche et vous faites une dizaine de mètres ...

Noellie avait bien choisi l'emplacement de la boutique ... c'était pratique pour venir faire une petite pause et venir boire un verre avec les pilliers de comptoir qui y trainaient à longueur de journée ...

Elle ne peut s'empêcher de penser que cet homme est ingrat ..Noellie lui a tout de même soigné les pieds .... tssss ... ah lala ... plus c'est instruit plus ça oublie les vraies valeur ... elle lui fait une petite reverence polie et file ranger les bottes hors dela vue de cet homme ...

Pfff encore un qui veut qu'elle ait moins de travail ici ... déjà que la blondasse lui pique tout son taf ...

Xollir

L'Angevin fronce les sourcils et lance un regard étonné à la jeune femme.

A vous voir, l'on croirait que je vais vous dévaliser? Me prendriez-vous pour un malandrin, un brigand, un coupe-jarret, un détrousseur, un gibier de potence? Allons donc... Je suis officier de Sa Majesté. Si vous voulez garder ces bottes... Et bien, gardez-les!

L'Angevin se masse le menton, pensif.

Encore que... Si votre maitre ne porte que des poulaines... Vous lui rendriez service en le débarrassant d'objets inutiles. Et par la même occasion, vous vous supprimeriez une corvée, et vous auriez d'avantage de temps pour... heu...

L'Angevin marque une pause, fouillant sa mémoire pour retrouver les activités en vogue à Lodève. La boisson? Non, immoral. L'exhibitionnisme? Pareil. Ah!

... pour officier dans la taverne municipale et faire rentrer de l'argent dans les caisses de la mairie!

Mais à bien y réfléchir, il y a du vrai dans ce que vous dictes. C'est Dame Noëllie qui a ignominieusement détruit mes bottes. Il ne serait que justice qu'elle mette la main à l'ouvrage pour m'en refaire une paire. Savez-vous où est son atelier?

Ruthy.

Le visage bougon , elle voit Mestre Xollir se diriger vers elle ... elle fronce les sourcils et se méfie ... celui là, il a toujours des trucs a demander, moins il en fait mieux il se porte ... elle en est même venue à la conclusion , que les gens qui passaient leur temps le nez dans les livres ne sont qu'un tas de faineant ... et qui plus est celui là est radin , bien plus que le patron ... Elle ecoute toute fois sa requête ... prête à le renvoyer sur la blondasse , après tout qu'elle serve à quelque chose celle là ...

Elle serre les bottes du patron entre ses bras comme pour les proteger d'un predateur ...

Les jetter ! mais elles sont comme neuve ! biensur elles ont vecus , mais sont très bien entretenue ... non non je ne peux vous les donner, même si le patron semble leur preferer ces stupide poulaines !

Poulaines qui ne demandent pas à être cirée ... si ça continue elle sera bientôt au chomage ...

Demandez plutôt à Noellie de vous en faire une belle paire !

Voilà tout ce qu'elle peut lui conseiller ... mais bien sur pingre comme il est ça lui ferait mal de porter la main à sa bourse ....

Xollir

Voici quelques jours que Xollir avait pris ses quartiers au domaine de Lergues, en haut de l'escalier à droite. Depuis l'intervention musclée de Noëllie, il montait plus facilement les marches, malgré l'absence de bottes. Un bien pour un mal, pensait-il, encore que le mal soit permanent. En attendant qu'il trouve leurs remplaçantes, les bandages protégeaient efficacement ses pieds.

Du reste, l'avocat ne bougeait pas beaucoup. Un aller le matin à la ville, afin de gagner quelques écus, et un retours le soir après avoir tenté de raisonner – souvent vainement – quelques habitants croisés en taverne. Depuis quelques jours, il aurait également pu le faire au domaine. La nouvelle aide blonde avait un comportement inapproprié, bien qu'elle soit plus raisonnablement vêtue que d'autres habitantes. Il faudrait qu'il en parle à dame Noëllie.

Mais aujourd'hui, en descendant l'escalier, c'est Ruthy qui attire son regard, ou plutôt ce qu'elle tient en traversant la pièce. Boitant encore légèrement, l'avocat se porte à sa rencontre.

Le bonjour à vous dame. Pardonnez-moy, mais je n'ai pu m'empêcher de remarquer ces bottes. Allez-vous le jeter? Si oui, je serais heureux de vous en débarrasser.

Ruthy.

Elle l'aime pas ... elle l'aime pas et puis c'est tout ... depuis que la grande gigue blonde est arrivée au domaine , elle existe plus ... Berthe n'a plus besoin d'elle, elle la houspille plus ... même plus besoin de se creuser les meninges pour echapper aux corvées , y en a presque plus ...

Alors elle s'ennuye la brunette .... pour passer le temps , elle traine chez Arzelig pour enquiquiner Georgette ...

Elle regarde d'un oeil mauvais la blonde passer en dandinant son gros derrière graisseux ... c'est tout mou ça se voit ... c'est de la graisse ... Elle frotte un peu plus fort le cuir des bottes du patron ... puis elle est trop blonde ... beaucoup trop blonde ... ses cheveux c'est de la paille c'est sur ... et ce nigaud d'Ugolin ! elle regarde le manège du jeune homme pour essayer d'attirer l'attention de la blondasse ... ça par contre c'est une bonne chose , elle a enfin la paix ....

Elle sait même pas comment elle s'appelle et elle s'en fout ... de toute façon elle l'appelle pas , elle lui cause pas, elle la meprise , elle l'aime pas ... elle la trouve vulgaire ... Et les hommes de la maisonnée qui sont tous a baver quand elle passe ... pffff ... tous des pervers ...

té ... la vl'a qui vient s'assoire à côté d'elle pour plumer les poulets ... La "crevette" se lève sans un regard pour elle et s'éloigne avec ses bottes ... on peut même plus travailler en paix .... pffffffffffff ... Elle l'aime pas ... vraiment pas ...

Rackam

Le barbu était pas mécontent d’avoir retrouvé son indépendance pour quelques jours , ce qui lui permettait de reprendre ses habitudes a la fromagerie et aux champs …

La maisonnée était plus calme … Noëllie vaquait a ses nombreuses occupations et la « crevette » c’était trouvée une nouvelle amie en la personne d’ Arzelig et disparaissait de plus en plus …. Soi disant pour lui rendre visite …. Le barbu pensait en rigolant , qu’elle avait trouvée un bon prétexte pour échapper aux corvées ….

D’ailleurs Berthe avait embauchée une nouvelle servante pour l’aider et celle-ci avait fait une entrée remarquée des hommes de la maisonnée …. Même Hugolin semblait moins assidu a tourner autour de la « crevette » et louchait sur les formes généreuses de la nouvelle …
c’est quel était pas désagréable a regarder la bougresse…

Le barbu ne s’en plaignait pas et la vue d’un beau brin de fille n’a jamais fait de mal a personne.

Bon c’était pas tout ça , mais il fallait terminer la barrière …. Rack pris sa masse et accompagné du père Moulinet , le chien Calva sur les talons se dirige vers l’enclos en construction …

Rackam

Apres un aller retour a Millau ou les affaires de la chancellerie l’appelait pour une rencontre rapide en taverne avec Alexandre le comte de Rouergue et son épouse Donà Istar de Demessy , Rack était de retour au domaine avec la « crevette » bombardée écuyère pour la circonstance, pas peu fière la gamine …. l’avait du un peu arrosée ça car elle dormait encore dans la charrette quand le barbu la gare dans la cour.

Les foins avançaient bien et la grange se remplissait de bon fourrage qui nourrirait les bêtes pendant l’ hiver , la fromagerie tournait a plein pour honorer une grosse commande du bailli ….

Rack entre dans la cuisine … et claque deux grosses bises sur les joues de Berthe ..

Berthe bonjour ma bonne nourrice … il est possible que nous ayons des invités ce soir .. Donà Auriia et son fiancé messire Hirisar … ils reprennent la route ..tu prépare quelque chose de léger … pas plus de quatre plats ….

Le barbu rigole , il la connais sa Berthe … elle ne sait pas faire de repas léger ..

N0ellie

[Avant le moissonnage battage...
En fait juste après que Xollir ait gravit les marches de l'escalier menant aux chambres... ]

(bah oui faut pas pousser mémé dans les orties !)

Noëllie écoute l'échange entre les deux hommes et adresse un sourire à l'intention de Ruthy quand Berthe l'apostrophe.
La jeune fille partie, Noëllie entame l'encas "léger".
Elle tartine généreusement son pain de fromage de chèvre et croque dedans à belles dents, pendant que son regard va de Rack à Xollir en passant par Berthe qui marque un temps d'arrêt à l'annonce du voyage.

Oh ! Une chouillon ? Oh moi j'ai quelqu'un à vous choumettre Berthe !

Consciente de parler la bouche pleine, elle avale bien vite sa bouchée et poursuit.

C'est une jeune fille bien comme il faut, travailleuse, sérieuse, une bonne aristotélicienne !
Je vous l'amènerai dans l'après midi, ce matin elle nettoie l'église et visite les pauvres avec Arzelig.

Xollir se lance alors dans une longue tirade et Noëllie se tait pour l'écouter. Le voilà prêt à monter pour se baigner quand soudain il change d'avis. La vision de la tartine de Noëllie, la terrine et le clafoutis ne sont certainement pas étrangers à ce revirement.

Noëllie sourit intérieurement, voyant déjà d'un œil amusé, en cet éminent professeur, l'opportuniste dans toute sa splendeur.

Elle jette un œil discret aux bottes élimées et aux habits qui ont connu des jours meilleurs, il y a .... Houlà ! Bien longtemps. Et s'il n'a vraiment pas de rechange, il faudra vraiment qu'elle réussisse à l'attirer dans sa boutique.

Rhooo Messire Xollir ! Pas d'inquiétude pour vos vêtements ! Berthe s'en chargera et si vous travaillez dans votre chambre vous pouvez rester en chemise, Rack en a bien une à vous prêter.
Rien ne vaut un bon bain pour vous détendre, vous n'en travaillerez que mieux !

Et celui ci d'enchaîner :

En parlant de travail... J'ignorais que vous vous intéressiez aux livres... Blablabla... Cour d'Appel... Blablabla... hospitalité, je vais laisser ma bibliothèque... Blablabla... Vous souhaite de devenir une grande juriste... Blablabla...

Non mais en voilà une drôle d'idée ! Des codex, des livres assommants sur le droit non merci ! Noëllie préférait de loin lire de la poésie !

...entreposer mes ouvrages... Blablabla... de vous limiter à quelques ouvrages à la foy...

Noëllie s'étrangle.
Comment ça la foi ???

Vous m'avez bien dit la chambre de droite, n'est-ce pas dame Noëllie?

Quels étourdis ces érudits ! Il en oublie de manger et préférant sans doute la nourriture de l'esprit à celle du corps, le voilà déjà qu'il se perd dans ses laborieuses pensées.
Sans attendre sa réponse il s'en va. Quel drôle d'oiseau !

Oui oui Professeur ! Le bain à gauche et votre chambre à droite, la troisième porte !

Laissant Xollir se débrouiller tout seul Noëllie rejoint Rack et Ruthy partis aux champs.

[Aux champs justement...]

Partout ça s'active... Les nouveaux embauchés, les femmes du village, les mômes... Tout le monde met la pain à la pâte.

Noëllie ratisse, elle racle, elle ratiboise sous un soleil de plomb...Quelle corvée ! La poussière et les brins d'herbes collent à sa peau trempée de sueur, mais bon, faut bien mériter sa croûte et Noëllie ne se débine pas devant la tâche.

Elle préférerait conduire le cheval en le faisant aller au petit trot pour que le vent vienne sécher la transpiration sur son cou.

Elle s'arrête un moment, une main sur ses reins douloureux et l'autre en visière pour regarder Rack du haut de sa montagne de foin.
Ça lui va bien de se gausser.

C'est ça ! C'est ça ! Coudre c'est pas pire que de rester le cul derrière le bureau de la mairie non mais !

Ruthy fricote avec Ugolin ça va finir en bain de sang cette histoire !

Bon moi je suis du prochain voyage jusqu'au domaine ! Hop !

(Bon d'accord... ça n'a pas fait avancer le schmilblick ça hein ?!)
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Le soleil cogne et il fait terriblement chaud ... "la crevette" s'arrête un instant pour puiser une louche d'eau dans le gros tonneau plaçé à l'ombre ... elle en boit quelques gorgées , un mince filet dégouline sur son menton pour aller se perdre dans son corsage, provoquant sur son passage de delicieux frissons de fraicheur ... Elle essuie sa bouche du revers de la main ...

Hmmm Ruthy ... si tu veux je peux avec mes lèvres recolter l'eau qui à glissé sur ton cou ...

déclaration d'Ugolin accompagnée d'un sourire niais et d'une paire d'yeux de merlant frits ... La brunette fait de grands yeux ronds et fronce le nez ...

Mais ça va pas non ? fout le camps ... ou j'éclate ta bouche à coup de rateau ... pervers ... sadique ... satyre ... obsedé ... sale type ... degoutant personnage ... saligaut ...

Le rateau levé en l'air ne demande qu'a s'abattre sur sa tête d'abruti ... un rire bruyant se fait entendre ... le patron se fout de sa gueule ... elle se tourne vers lui et lui jette un regard noir ....

Hey ... ça vaut pour toi aussi patron !

Vexée comme un poux , elle hausse les épaules et retourne ratisser rageusement ...

Rackam

Le temps des fenaisons était venu et durait selon les champs jusqu'à la st jean , le père moulinet avait embauché quelques solides gaillards qui savaient manier la faucille et la faux … les boeufs étaient attelés et déjà dans les champs les gerbes de foin s’entassaient … méme Noellie et Ruthy un foulard noué sur les cheveux donnaient la main en ratissant avec de grands râteaux en bois ….

.... Hugolin en loupait pas une pour se rapprocher de la " crevette" esperant bien la coincer derriere une meule de foin ...
Rack juché sur une charrette rigolait en observant le manège …

...

He les filles z’allez avoir des courbatures … c’est autre chose que de coudre des braies et ou que des servir des pintes en taverne …. Ç’a va faire évacuer les vapeurs de coquetels

Xollir

Manger?

Le mot magique chante dans les oreilles de l'Angevin, et fait frémir son nez, qu'il relève légèrement afin de capter d'éventuels fumets.

Ma foy, messire, j'accepte avec grand plaisir. J'ai traversé plusieurs duchés mon dernier vrai repas, en quantité comme en qualité. Pour la quantité, il y avait bien la poussière avalée en marchant, mais celle-ci est fort peu digeste.

Il monte trois marches, et se retourne vers son hôte.

Malgré tout, le bain attendra. Mes habits ne seront point secs pour ce soir, je refuse de les remettre sans les laver une foy que je le serai, et à dire vrai je crains de m'assoupir dans la bassine. Or j'ai du travail...

Sans compter qu'il faudrait se barricader dans sa chambre et surtout retirer ses bottes. Les retirer passait encore. Mais les remettre pour venir manger... Il se tourne vers Noëllie, un grand sourire sur le visage.

En parlant de travail... J'ignorais que vous vous intéressiez aux livres. Il est vrai que connaître l'existence de la Cour d'Appel aurait dû me mettre sur la voix. Pour vous remercier de votre hospitalité, je vais laisser ma bibliothèque à votre disposition. Puissiez-vous y trouver inspiration et connaissances. Je vous souhaite de devenir une grande juriste. Le Royaume en a besoin pour mettre un peu de sens dans la tête de ceux qui le dirige.

Je vous laisse entreposer mes ouvrages là ils seront le plus facilement accessibles pour nous deux, je vous fais confiance. Au besoin... Utilisez la charrette! Puis-je cependant vous demander de vous limiter à quelques ouvrages à la foy? Je ne souhaite point réprimer votre curiosité, mais m'assurer de pouvoir travailler.

Bien sûr... Mon offre est valable pour n'importe qui ici. Encore que...

Il jette un regard pensif vers le haut des escaliers.

Nous en reparlerons ce soir. Vous m'avez bien dit la chambre de droite, n'est-ce pas dame Noëllie?

Et c'est uniquement chargé de ses quelques vêtements que l'Angevin monte à l'étage. Objectif accompli!

Rackam

Le barbu lève le nez de son clafoutis a l’arrivée de Noëllie chargée comme un baudet de bouquins et parchemins divers ….. et rigole ……

T’aurais l’intention de poursuivre tes études ??,… les miennes sont pas près de me rattraper ……

Salut Rack ! Je te présente messire Xollir, un avocat réputé du dragon, professeur de droit que j'ai rencontré ce matin, il reste quelques jours et je me suis permise de lui offrir l'hospitalité…..

Sur ce arrive un sire légèrement essoufflé …suant a grosses gouttes … chargé lui aussi d’ une besace d’où dépassait des rouleaux de parchemins …

Rack se pousse pour faire de la place a la « crevette » qui viens poser son popotin a coté de lui …

Bienvenue messer vous auriez pu laisser tout cela a l’auberge , je l’aurai fait chercher avec la charrette …. Que penseriez vous d'un petit en cas leger … et ensuite vous pourrez vous relaxer dans un bon bain …. Les nourritures spirituelles sont sûrement bonnes pour l’âme .. mais ne nourrissent pas leur homme … il doit bien rester une chambre de libre … installez vous , nous nous verrons au souper ….

Il se marre en voyant Ruthy partir de mauvais poil …

Berthe soit pas trop dure avec elle … elle a beaucoup de travail entre la taverne et la milice … je trouve qu’elle fait des efforts … pense a embaucher une souillon pour t’aider a la cuisine … je vais sans doute reprendre la route et j’emmène la «crevette» personne me frotte le dos aussi bien qu’elle ….

Le barbu rigole salue son hote et retourne a sa clôture ….

Xollir

Avant de quitter la taverne du trou du fût du Languedoc et de suivre sa guide, l'avocat avait rédigé un message à l'attention de ses deux compagnons de voyage, leur indiquant où il se rendait et les invitant à se joindre à lui. Logé, peut-être nourri et blanchi sans avoir à débourser un radis, voilà une occasion que notre homme n'entendait pas laisser échapper. Et si ses amis pouvaient en profiter également... Ma foy, c'était aussi bien. C'est donc le sourire aux coins des lèvres qu'il prit la route.

Le domaine était plus loin que l'Angevin ne le pensait, et la distance eut tôt fait de transformer son sourire en rictus. Chacun de ses pas faisait remonter des ondes de souffrance jusqu'à son bassin. C'est que la route avait été longue depuis sa province natale, et point de tout repos. Marches forcées, accrochages avec des malandrins, nuits passées à la belle étoile, et surtout marchandises à revendre avaient prélevé leur écot en sueur, sang et lambeaux de peau. A dire vrai... Voilà plusieurs jours déjà qu'il n'avait plus osé enlever ses bottes, de crainte de ne pouvoir repartir. Le cuir de ses propres montons... Comment osait-il l'agresser ainsi?

Heureusement, il s'était débarrassé de sa plus lourde besace dans les bras de Noëllie. Malheureusement, il ne lui avait fait porter que l'un de ses deux sacs. A la moitié du chemin parcouru, il se jura de ne plus commettre pareille erreur.

Enfin ils finirent par atteindre la demeure. L'Angevin, homme de chiffres autant que de lettres, avait précisément calculé la distance entre la taverne et le domaine : deux « C'est encore loin? » et trois « On est bientôt arrivé? »

A l'intérieur, il se mit à l'aise sans se soucier des convenances. Il coinça son fardeau entre son dos et le mur, passa une main sur son front, et la contempla luisante de sueur avant de l'essuyer sur sa robe. Se balader en tenue d'avocat sous le soleil du Languedoc, une autre de ses grandes idées de la journée.

Dictes-moy... Il faut toujours aussi chaud, ici?

Il prend une longue inspiration, et esquisse un sourire.

Pardonnez-moy... La fatigue du voyage. Je me nomme Xollir Enparlëor. Je suis ravi de vous rencontrer. J'ai été invité à loger ici pendant mon séjour à Lodève, qui s'annonce assez long. J'espère que cela ne vous dérange point?

Il l'espérait vraiment. Il n'avait aucune envie de faire le trajet en sens inverse, chargé cette fois des deux besaces. En parlant de ça... Il vit quelques minutes plus tard avec grand intérêt la gamine quitter la pièce. Il trouverait bien le moyen de lui faire monter ses sacs, qui à présent se trouvaient tous deux sur le sol. Première étape, un large sourire à la vieille femme qui semblait diriger la maison à la baguette.

Ruthy.

[Un peu plus tôt ...]

Cling .. clang ... clouuung ...

La brunette endormie depuis peu ... se tourne et se retourne dans son lit en marmonant ...

Oh mais c'est pas vrai ... on peut pas dormir en paix ... J'en ai maaaaaaaaaarre !!!!

Elle fini par mettre l'oreiller sur sa tête et s'endormir d'un sommeil leger rythmé par des coup de massue au loin ...

[Juste quelques minutes après que Noëllie soit revenue du trou du fût avec son invité...]

La crevette fait irruption dans la cuisine ... avec sa tête des mauvais jours , les cheveux difficilement domptés, pas la patience de se coiffer correctement ce matin ... Elle marmonne un bonjour à peine audible ... pas envie de faire des effort de politesse ... En silence elle se sert un bol de lait tout frais du matin, en detaillant l'invité du coin des yeux ... pffff .... ça va lui faire du travail en plus ça ...

Elle prend place sur le banc de la cuisine en poussant un peu le patron qui prend ses aises avec son encas ... et grognon plonge le nez dans son bol ...

La Berthe roule des yeux ... tape du pied un peu agacée et croise les bras sur son opulente poitrine ....

La Môme ! c'est quoi ces façon d'faire ? lève tes fesses de là et va cacher ta vilaine figure renfrognée la haut ... y a une chambre à preparer pour le Messer !

Voilà , elle en était sur .... même pas le temps de dejeuner ... le brunette se lève ... pose bruyament son bol dans la pile ... et se dirige vers la porte avec un regard mauvais adressé à tous ... claque la porte derrière elle après qu'elle ait lâché un ...

C'est toujours moi ... j'en ai marre !

Gwwen

Gwwen avait grimpé à l'étage comme le lui avait indiqué No puis elle avait poussé une porte. A droite en haut de l'escalier? A gauche ?
Bon sang, plus moyen de se souvenir !
Un homme, nu comme un ver, dormait en travers du lit. Elle le contempla un moment, puis referma doucement la porte.
Elle poussa l'autre porte et s'installa confortablement dans le grand lit. Les draps sentaient bon le propre. Elle s'enroula dedans avec délices. Elle ne supportait pas la rudesse des couvertures sur sa peau délicate.

Deux nuits qu'ils avaient passées à la Lergue.
Gwwen se réveilla ce matin-là de fort charmante humeur.

Elle prit la main de Carlo et l'entraina à sa suite vers l'immense table du petit déjeuner.
Elle les regarda tous les uns après les autres ; cela lui faisait peine de les quitter.

No, qu'elle appréciait particulièrement. Rack et Ruthie, maître et servante aux relations si particulières, le discret Balian...

Voilà, leurs affaires étaient prêtes !
Au moment de quitter les lieux, elle aperçut Neville, au bas des escaliers, en grande conversation avec Berthe.

Elle décida de ne pas les interrompre mais ne put s'empêcher de jeter à son intention au moment de franchir le seuil : Je n'oublierai pas la Normandie !

Rackam

quelques jours plus tard .........

Le calme était revenu dans la grande bâtisse ... le chant des oiseaux qui se poursuivaient dans une danse d’amour, se mélangeait au babil des filles de Noëllie …. Le printemps éclatait partout … dans l’éclat des fleurs printanières et le corsage des filles …. « Nuit » le grand étalon noir piaffait dans son écurie … impatient de reprendre la route ….
Même calva le chien gris bizarre se sentait tout guilleret …. Et contait fleurette a « biscotte » une petite levrette de haute lignée qui le regardait de haut ..tout en se laissant renifler sans trop protester ….

Le Barbu avait besoin d’exercice ce travail de bureau a la mairie aussi intéressant pouvait il être lui avait laissé un léger bourrelet qu’il regardait pas d’un bon œil …

Ce matin la torse nu la cognée en main Rack plantait les piquets d’une clôture qui servirait d’enclos a un magnifique taureau salers a la robe marron sombre, qu’il avait acheté peu de temps auparavant … la sueur coulait sur son torse .. les muscles saillants se tendaient sur l’effort … il aimait ça …. C’était construire .. produire … créer ….

Dans le milieu de la matinée il rentre au domaine , s’arrête a la cuisine

Berthe , j’ai faim … trouve moi quelque chose …

Ppffff comme si j’avais des trucs tout prêt … me reste une terrine de pâté quelques œufs si cte faignasse de Ruthy en a été en ramasser ce matin … un reste de lapin aux pruneaux .. et pis du fromage et un clafoutis qui sort du four …

Le Barbu rigole et se régale en arrosant ce « frugal » en cas d’un petit vin de pays assez gouleyant …

Elles sont ou les filles ?

N0ellie

Peu avant...

Ah que la vie est belle ! Vive la boulasse !

Citation:

21-05-2011 04:13 : Vous vous êtes levé du bon pied ! Vous êtes serein aujourd'hui, et bien disposé.
Vous vous êtes levé du bon pied !

Il faisait beau et chaud, les jumelles barbotaient dans leur bain, Berthe chantonnait en bas en préparant le repas de midi. Ruthy, rentrée à l'aube de sa garde, était sans doute encore en train de dormir. Quant à Neville, elle ne l'avait pas vu depuis la veille...

Noëllie jeta un œil par la fenêtre pour voir d'où venait la cadence des coups de masse qu'elle entendait au loin. La main en visière sur ses yeux, elle vit Rack dégoulinant de sueur qui dérouillait ses muscles en frappant comme un sourd sur des piquets de bois. Elle resta un instant à le regarder.
Brrr c'était troublant.

Elle se secoua et sortit les filles du bain, elle les sécha et les mit au lit pour une petite sieste d'avant déjeuner. Les bébés jasaient gaiement dans leur lit et Noëllie leur répondait sur le même ton en souriant tout en se préparant à son tour. Elle adorait ces conversations mais elle avait à faire au village, aussi se pressa-t-elle.
Elle dégringola l'escalier et se précipita dans la cuisine.

Berthe ! Je file ! Je vous confie les filles, elles ne devraient pas tarder à s'endormir, vous pourrez aller jeter un œil de temps en temps ? Merci ! Je vous adore !
A tout à l'heure !

Et elle partit en courant accompagnée de Calva qui galopait joyeusement à ses cotés. Il l'abandonna alors qu'elle franchissait la porte du trou du fût.
Ce matin, elle tenait permanence pour accueillir les voyageurs.

C'est ainsi qu'elle fit la connaissance d'un homme un peu étrange. Un certain Xollir Penquelquechose. Il arrivait du Nord et séjournerait quelques temps à Lodève.
Les charmes de la ville lui avaient été vantés par une voyageuse, ayant précédemment séjourné dans la plus jolie ville du Languedoc, mais qui l'avait mis en garde contre un certain Kelak.
Quelle ne fut pas la surprise du tribun ! Se méfier de Kelak ! Une pâte de fruits, un amour d'homme ! C'était étrange.
Puis Evanès arriva.

- " Bonjour professeur ! "

- " Dame Evanès ! Quelle bonne surprise ! "

Assurément ces deux là se connaissaient !
C'est en questionnant son amie que Noëllie apprit que le sieur était un éminent professeur de droit, avocat du dragon à la cour d'appel.
Il semblait un peu rigide, radin et pudibond mais ses allocutions étaient impressionnantes. Une sorte d' Arzelig au masculin, mais il s'avéra charmant et Noëllie lui proposa l'hospitalité.

Croyant qu'il refuserait, elle était déjà sur le départ quand il accepta !
Quelle ne fut pas sa surprise ! Il oserait donc se montrer au bras d'une jeune femme si indécemment vêtue !

Chargé comme une mule, il se délesta de ses nombreux codex dans les bras de la serviable Noëllie et c'est ainsi, tous deux ployant sous la charge, qu'ils se mirent en route pour le domaine de la Lergue.

Rack était attablé devant un encas pantagruélique...

Elles sont ou les filles ?

Noëllie se déchargea de son fardeau en poussant un soupir de soulagement.

Suis là !!!

Salut Rack ! Je te présente messire Xollir, un avocat réputé du dragon, professeur de droit que j'ai rencontré ce matin, il reste quelques jours et je me suis permise de lui offrir l'hospitalité.

Puis s'adressant à un Xollir transpirant et un peu encombré avec sa cargaison sur le dos.

Mais entrez donc Messire Xollir, voici Rackam de la Lergue, notre maire et Berthe, notre mère à tous.

Elle alla poser une bise sur la joue rosissante de la vieille femme avant d'aider le professeur à déposer son bardât.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

La_berthe.

Les mains sur les hanches au bas de l'escalier Berthe guette l'arrivée de la " crevette" c'est qu'elle va pas la laisser s’échapper encore, y a du boulot a la cuisine ... en plus vl'a t'y pas qu'un autre invité arrive ...
ha ben c'est qui celui la encore ? c'est pu une maison c'est un moulin ...

bonjour madame...

humm l'as l'air tout poli ... la matrone se radoucie ...

hé pas de madame mon beau seigneur je suis Berthe la cuisinière j'suppose qu'z'etes un ami de Rack ou de Noellie ? sont tous la haut entrain de batifoler , allez y donc et si vous croisez une brunette dites y de descendre vite fait , sinon j'vais la chercher par la peau des fesses moi !!!!!!.
bon alors ça me fait combien de couvert ça ? ppffff heureusement que je prévoie toujours large

elle compte sur ses doigts en retournant a sa cuisine ...

Neville

Neville était arriver il y a quelque jour et, comme souvent, il arrivait un peu comme la grêle après les vendanges. Il s'en voulait un peu d'arriver si tard, mais il ne pensait pas que le voyage durerait si longtemps, ils avaient parcouru le royaumes dans toute sa largeur : passage en Artois, retour en Normandie, pour finir par repartir sur Orthez.

C'est fou ce que le domaine était animé, ça le changeait de ces derniers qui avaient été un peu morne, ce soir ça transpirait la joie de vivre dans cette maison. Neville était un peu perdu dans ses pensées, il revenait tranquillement de la mine ou il avait passé sa journée de travaille, il aurait préféré aller travailler dans les champs mais n'avait pas eu le choix, aucun paysan ne cherchait des travailleur quand il avait été voir a la mairie.

Quand il arriva au domaine, il entendit un gros :

Ssshhhpplaaaaaaaaaaaaaaasssshhhhhhhhhhh ……..

il s’arrêta et regarda alentour pour trouver d’où venait ce bruit, il était juste sous les fenêtres et se demandait si il avait la berlue. après un moment sans comprendre se qu'il se passait il entra tout de même dans la demeure. Et la mes aïeuls! une sacré bonne odeur de cuisine flottait dans la maisonnée, à s'en lécher les babines. Il pensait vite passer dans sa chambre, mais c'était sans conté Berthe qui était en bas des escaliers :

La môme .... ou qu'tu traine encore ? j'ai besoin de toi ... bouge tes fesses et vite ! tsss toujours à trainer , c'est pas posible ça ...

il se retrouva Nez à Nez avec elle, et Il faut dire qu'il ne l'avait jamais vraiment rencontrer jusqu’à maintenant. Il tacha de paraître sur de lui, et dis avec un sourire :

Bonjour madame
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N0ellie

Noëllie émerge de l'eau en se pinçant le nez, ses cheveux dégoulinants de mousse ressemblent à une pieuvre qui lui mange le visage.
Rack s'extirpe en vitesse du cuveau. Il aurait pu au moins lui frotter le dos ! Pense qu'à la bouffe...

Et merci No ça t'écorcherait ? Ralala !!!
Fait du bien au baudet, il te pète au nez !

Noëllie est déçue... à croire qu'elle lui faisait peur. Elle n'allait pas le violer au nez et à la barbe de Bali quand même !

D'ailleurs celui ci n'ose même pas regarder dans sa direction. Comme s'il ne l'avait jamais vu nue ! Pfff qu'il est prude ! Ah c'est vrai il est fiancé !

Elle, elle s'en moque et s'étire voluptueusement dans l'eau chaude.

Moi aussi je veux un verre de muscat !
Oui c'est vrai ça ! On s'occupe de Môssieur et les autres peuvent se brosser !
Atta Bali j'arrive !

Et la voilà qui sort du baquet de Rack toute dégoulinante et mousseuse pour entrer dans celui de Bali...

Elle s'installe dans son dos, l'entourant de ses grandes jambes et de ses bras, elle pose un baiser sur son épaule et se penche vers lui en lui chuchotant :

T'inquiète pas ! On dira rien à Asarine !

Puis elle le frotte en riant et en chantant :

Te savonner,
Laisser couler le gant de crin
Dans l'eau du bain
Te rencontrer

te voir glisser
Grain de beauté sur ton bassin
Dans l'eau du bain
Te regarder

Te respirer
Sous la buée changer de chemin
Dans l'eau du bain
Te rattraper

Te surnager
Et perdre pied en sous-marin
Dans l'eau du bain
Te capturer

Théoriser
Tout corps plongé à portée de main
Dans l'eau du bain
Te retrouveeeeer !!!!!!
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La crevette manque de s'étouffer avec son muscat ... il le fait exprès c'est sur ! juste pour la mettre mal à l'aise ... Elle lance un regard deseperé à Rack et Noellie ...

Bon d'accord elle est embauchée au Domaine de la Lergue pour ça, servir ... frotter les dos ... mais pffff ... de mauvaise grâce elle remplit un verre pour Bali ... quand soudain une voix puissante se fait entendre depuis le bas de l'escallier ...

La môme .... ou qu'tu traine encore ? j'ai besoin de toi ... bouge tes fesses et vite ! tsss toujours à trainer , c'est pas posible ça ...

Bien la première fois que la brunette est contente d'entendre Berthe la houspiller ...

Rhaaa ... Bali c'est balot ... je vais pas pouvoir vous frotter le dos ... bah le patron peut bien le faire ! sera bien frotté comme ça, il a de la poigne ...

Elle met le verre de Bali entre les palluches de Rack ...

Je te laisse le servir patron ... moi faut que je file ... tu as entendu Berthe est pas contente !

Elle file sans demander son reste toujours en veillant à ne pas regarder du côté de Bali ... une fois dans l'escallier , elle se marre ... enfin ... elle se marre pas longtemps ... parce que arrivée en bas elle se retrouve nez à nez avec la mine renfrognée de Berthe ...

Sirbalian

Ah qu'ils étaient bien dans leur baquet d'eau chaude..
à se raconter des histoires..
Faut dire que celle de Rack sortait de l'ordinaire.
Balian, qui avait lui aussi connu le plaisir d'un plan à 3,
même s'il s'était passé en taverne et non dans une salle d'eau,
raconta son aventure à Rack avant que Noëllie ne passe la porte.

Rack ayant appellé les filles pour qu'elles leur frotte le dos.
Plissant le front, Balian se demande pourquoi Noëllie entre un panier à la main quand celle-ci s'empresse de le donner à Rack afin d'avoir les mains libres pour se dévétir..

Et ni une ni deux la voilà dans le baquet de Rack.
Bien Noëllie.. aucune retenue.. aucune gêne..
Faut dire qu'elle les a déja vu tous deux tous nus,
Mais si Asarine, coincée en LD, venant à apprendre ce qu'il se passait ici.. ,
Nul doute, jalouse comme elle est, qu'elle piquerait une crise monumentale.

Coup d'oeil aux formes de No, elle a déja bien perdu de sa grossesse.
Mais sa poitrine semble bien plus généreuse qu'elle ne l'était déja.
Balian ne peut empêcher un petit rictus quand il voit Rack sortir du baquet. Enfilant une serviette autour de sa taille avant de protéger le panier de l'eau. Grosse soif.. protection des vivres.. ou esquive de peur de frottements trop.. rapproché.

C'est qu'il est bien content le bali qu'elle ne soit pas entrée dans son baquet à lui.. Et voilà Ruthy qui débarque à son tour..

Non mais j'vous previens ... je frotte pas le dos de tout le monde ... j'ai du boulot moi !

Sur ce coup là il avait pas pensé que sa nudité generait Ruthy.
Faut dire qu'il est pas spécialement pudique le balian,
mais la crevette lui tourne le dos et fait sa timide..

Bon j'ai compris.. jpeux me gratter pour qu'on me frotte le dos ??

Rack n'attend pas son reste et pendant que Ruthy lui seche le dos, sert l'apéritif pour tout le monde avant de croquer dans la fougasse.
Et vla que la crevette se prend un verre avant de lui tourner à nouveau le dos.

C'est pas pour frotter nos dos qu'on vous a appellé ?
Ruthy tu pourrais me passer un verre avant de te servir ?
Naméo c'est qui, qui a si durement chasser pour ramener toutes ces betes ?
C'est nous.. les hommes..

Balian resta encore un ptit moment dans l'eau chaude,
s'y prélassant en espérant que le muscat vienne à lui.
_________________

Ruthy.

Suis pas une crevette !

En faisant bien attention à tourner le dos à Bali dans son bain , la crevette crapahute jusqu'à Rack ... une fois derrière lui y a plus de risque , elle ne voit plus rien ... des deux mains elle frictionne le dos du "patron" qui s'agite à servir muscat et fougasse ... Elle lui met une tape sur l'épaule ...

Mais arrête de bouger aussi ... tssss ... si t'es mal essuyé tu dira que c'est d'ma faute !!!

Elle étire un peu le cou pour voir No , et lui sourit ... elle a l'air de se regaler dans l'eau chaude ...

Bon j'ai droit a un muscat moi aussi ?

N'attend pas la reponse et prend un verre,en prennant toujours soin de tourner le dos à Bali ...

Rackam

Ssshhhpplaaaaaaaaaaaaaaasssshhhhhhhhhhh ……..

Pas le temps de dire ouf que vl’a No qui plonge dans le baquet , régalant les deux hommes de ses formes rebondies ….. faut dire que la maternité lui a réussie … arrondissant ses hanches … gonflant une poitrine déjà généreuse …. Son ventre redevenu plat s’évase sur de longues jambes … le Barbu se lève tant qu’il est encore présentable car tout homme normalement constitué aurait du mal a résister a pareils frôlements ….

Arfff tu vas mouiller toutes ces bonnes choses qui sont dans ce panier …

Il sort du baquet et s’entoure d’un drap …

Tiens ben puisque t’es la avec les yeux ronds « crevette » sèche moi donc le dos … tu fait ça si bien ….. voyons ce qu’il y a la dedans … hummm c’est pour l’aperitif …..

Il croque dans la fougasse et sert des verres de muscat …

A la notre les amis … j’ai comme un petit creux moi ….

Ruthy.

La crevette aide Berthe à s'occuper des jumelles quand elle entend Rack gueuler depuis l'étage ...

Oh mais pourquoi y braille encore ...

Elle voit No lui passer sous le nez et grimper les escalliers a toute berzingue ... Le temps de reposer Ambre dans son petit fauteuil, et elle monte à son tour ... sans doute que le patron veut qu'on lui frotte le dos ...

J'arrive ... j'arrive ... faut pas crier comm ..... Leger blanc en voyant la scène ... ça...

Puis elle se retourne vite fait ... Elle a l'habitude de voir Rack à poil les gonades à l'air , c'est plus fort que lui faut qu'il s'exhibe ... No bon c'est No ... Mais Bali ! il aurait pu tendre un draps au dessus du baquet ...

Le dos tourné , elle marmonne ...

Non mais j'vous previens ... je frotte pas le dos de tout le monde ... j'ai du boulot moi !

N0ellie

No avait profité que Berthe soit occupée dehors avec Ruthy pour investir la cuisine.
Rose et Ambre étaient installées chacune dans un petit fauteuil à bascule posé sur l'immense table en bois et No était en train de confectionner des tartes.

Après ses activités municipales, l'accueil des nouveaux, le bal qui s'éternisait et la préparation de la prochaine animation... Le tribun avait envie de se changer un peu les idées, et mettre les mains dans la pâte, jouer avec la farine, s'enivrer des délicieuses odeurs de cuisson était le plus bel échappatoire qu'elle avait trouvé.
Tous ses sens étaient en alerte ! Ses mains qui pétrissaient, malaxaient, façonnaient avec entrain, son nez qui humait avec ravissement les subtils fumets, ses papilles qui goûtaient, festoyaient allègrement, ses oreilles qui percevaient les bloup bloup, les pchiiiits et les croutch... Et enfin ses yeux ébaubis qui s'émerveilleraient devant le résultat final.

Il restait de vieilles pommes un peu rabougries mais très goûteuses dans la remise et elle s'était dit que ça serait une bonne idée pour le dessert de ce soir. Surtout qu'ils avaient des invités !
Après Bali, c'était Neville qui était arrivé, ça lui rappellerait sa Normandie !
Ils logeaient tous les deux au domaine et ce soir serait leur premier dîner tous ensembles.

Elle avait déjà confectionné une compote et l'avait faite goûter aux filles qui semblaient bien apprécier. Elles avaient le menton tout baveux et suçaient leur poing avec gourmandise en agitant leurs petits pieds de contentement.
Elles ressemblaient bien à leur mère...

Elle fonçait le plat d'une belle pâte jaune et luisante de beurre quand Ruthy arriva la mine dégoutée avec un lapin dans chaque main.

"Rack et Bali sont rentrés ... sont dans la cour ... "

Ah ! tu surveilles les filles je vais voir !

Ralalala non je peux pas ! je prépare le bain ! t'as qu'à demander à Berthe ! elle a fini de plumer les poulets !
Atta je l'appelle

Berthe !!!!! Beeerthe !! BEEERTHE !!!!!!!!

Le temps que Berthe arrive, No en profite pour finir de ranger les quartiers de pommes sur la pâte et enfourne sa tarte.

Oh Berthe ! Merci de surveiller les petites et ma tarte ! je vais voir la chasse des garçons !
Merci !

Elle lui colle une grosse bise enfarinée sur sa belle grosse joue toute lisse sans se préoccuper de ses marmonnements et file sans demander son reste.

Elle a pris soin de mettre quelques verres, une bouteille de muscat de Minerval et une fougasse aux olives dans un panier et la voilà qui se précipite dans la cour

Bah ! Sont pu là !!!!

NOELLIE … RUTHY … VENEZ ON A BESOIN DE VOUS …..

Ça vient de là haut, Noëllie grimpe les marches quatre à quatre.

Oh bin le garçons ! On fait trempette ! bonne idée !
Allez soyons fous !

Elle tend son panier à Rack et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, chemise et bustier, braies et bas volent. No enjambe son baquet et se glisse dans l'eau du bain.

Elle est chaude, c'est un délice !

Huuummmmm ça fait du bien !!!!
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Sirbalian

Les vlà rentré au domaine, avec la "crevette" et la Berthe dans la cour.
Ruthy vient à leur rencontre et Balian lui raconte le récit de leur chasse,
en lui tendant les garennes et faisans.
Rack de son coté s'est de suite mis à découper les 2 grosses betes.

Tandis que Ruthy semble dégoutée par la vue du sang et s'enfuit presque pour aller leur préparer un bain qui certes ne sera pas trop..
Balian lui examine avec attention les mouvements de Rack.
Avant il était forgeron mais boucher çà lui était venu à l'esprit..
Autant apprendre quelques mouvements de découpe tant qu'on y était..

Tiens en souvenir une fois naturalisée elle fera très bien dans ton pavillon de chasse … j’ai une tite faim et une grande soif moi pas toi ? et un petit débarbouillage fera pas de mal ...

Et ben merci Rack ! J'ai justement récupéré un domaine à Ferrassières près de Dié.. un peu vide pour le moment.. çà sera ma première décoration.

Sinon j'ai grande soif et grande faim oui..
J'ai l'impression que Ruthy a filé nous faire chauffer de l'eau.
On va pouvoir bientot aller se faire propre et pendant ce temps là,
J'suppose que les filles nous auront préparer un copieux repas pour nous requiquer !
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Rackam

Chacun a poil dans un baquet ils marinent au milieu des fumeroles odorantes en se racontant diverses histoires ….

Je t’ai pas raconté le soir ou je me suis arrêté chez des nonnes en Bourgogne … enfin c’était pas vraiment des nonnes , mais plutôt des jeunes filles de bonne famille un peu trop dissipées que leur parent avait mis en pension avant de les marier …
Vi alors j’avais chevauché toute la nuit et j’étais fourbu et y en a une qui m’a proposé de prendre un bain disant que je puais le bouc …
Ha j’etais loin de m’attendre a la suite …

A peine j’étais plongé dedans que les vl’a t’y pas, elle et sa copine arrivent ...... elles avait juste gardées leurs coiffes …

pour pas mouiller leur soutane qu’elles m’on dit … tu parle …. Ça été un des meilleurs bains de ma vie tu peut me croire …
Pas un mot aux filles , vont encore dire que je suis un paillard …

Ils rigolent …

Tiens d’ailleurs elles pourraient venir nous frotter le dos ….

NOELLIE … RUTHY … VENEZ ON A BESOIN DE VOUS …..

Rackam

T’inquiète pas , je sais comment les occuper …

Le barbu prend sa dague … éventre les deux bêtes et répands leurs entrailles sur le sol ..

Voila de quoi les retenir un moment et en plus les carcasses seront plus légères …

Ils ont a peine le temps de charger les daims et de tourner les talons que la meute arrive …

Les hommes observent de loin les fauves se jeter sur les entrailles fumantes …

On pourrait même en abattre quelques uns avec nos flèches , mais ils sont un peu loin , et puis nous n’avons pas d’épieu au cas ou ils attaqueraient , on reviendra …

De retour au domaine

Hé ho les filles vous etes là ? venez prendre ces faisans et ces garennes pendant que nous découpons les daims.

Rack attache les carcasses par les pattes de derrière et commence a les débiter … cuissots .. rôtis ..côtelettes … abats … tout est réparti entre le fumoir et le saloir …. Calva le vieux chien gris du domaine est a l’affût et Rack lui lance quelques déchets sanguinolents. Le barbu coupe la tête du plus gros daim qui porte de magnifiques trophées, il la tend a Bali

Tiens en souvenir une fois naturalisée elle fera très bien dans ton pavillon de chasse … j’ai une tite faim et une grande soif moi pas toi ? et un petit débarbouillage fera pas de mal ...

Ruthy.

La crevette et Berthe, installées dans la coure sont occupées a plumer des poulets quand les 2 chasseurs font leur glorieux retour ... La brunette des plumettes pleins les cheveux, lève la tête et pose une main en visière pour les voir s'approcher ...

On dirait qu'ils ne sont pas bredouille Berthe ...

Rack ne rentre jamais bredouille la môme, la chasse il a ça dans le sang ...

Ruthy sourit ... pose son poulet à present nu comme un ver dans la grande bassine et suivie de la Berthe, rejoint promptement les deux hommes pour les debarrasser des faisants et des garennes ...

Un garenne tenu par les oreilles dans chaque main, elle les soupèses ...

Par aristote ! ils sont enormes ...

Elle reporte son attention sur Rack et a un haut le coeur .... il est occupé a découper les grosses bestioles et faut pas avoir peur de l'hemoglobine ... Et tandis que Berthe se frotte les mains à l'idées des bons petits plats qu'elle pourra faire avec tout ça ... la crevette tourne la tête pour ne plus voir tout ce sang ...

Bon ... bein ... moi je vais te preparer un bain patron puis à Balian aussi ... vous êtes tout dégoutant ...

Et la brunette de prendre la poudre d'escampette pour echapper à la scène de crime ... Dans la cuisine, elle croise Noëllie ...

Rack et Bali sont rentrés ... sont dans la coure ...

Elle fronce le nez ... pose les garenne sur la table et met de grosse marmittes d'eau à chauffer ...

Sirbalian

Déjà deux belles bêtes à ramener et Rack parlait de faisan et de garennes. La chasse allait être plus que bonne..
Mais pas question de repartir avant d'avoir un godet.
Le Rack sort une bouteille de vin de sa besace et la débouchonne.

Goûte moi ça un petit vin de pays qui demande rien a personne.

En effet pas mal du tout cette p'tite vinasse !

Après avoir bu, une fois de retour à leurs montures,
des hurlements se font entendre..

Tiens, écoute les ils ont senti le sang …. J’en ai vu une meute d’une dizaine la semaine dernière …. Si ils s’approchent trop du village, nous ferons une battue …

Des loups... Vlà bien des bêtes que Balian aime pas !
Pour peu qu'ils sentent le sang, ils peuvent devenir fou..
Voir pire, faudrait ils pourraient avoir chopé la rage..

Dépechons nous de rentrer alors.. faudrait pas qu'ils nous suivent.
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Sirbalian

Rack l'avait rejoint pour un copieux déjeuner avant de partir en vadrouille.
çà faisait longtemps que Balian n'etait plus parti à la chasse..
La dernière fois il avait tenté de chasser le Dahu à Briançon mais sans succès.

Rack montrait le chemin car il avait déja repéré une troupe de daim le jour avant et Balian en profitait pour apprécier le paysage.

regarde ils sont là ….............

Oui magnifique..

Alors que le troupeau s'abreuvaient à la rivière, Rack montra à Balian un vieux mâle un peu à l'écart qui semblait faire le guet.
Son arc à la main, il prépare sa flèche et s'approche doucement en prenant soin de ne pas faire de bruit.

A toi l’ honneur , le grand male est pour toi …

Un sourire en réponse à Rack, Balian se concentre..
L'arc n'était pas son point fort et il avait souvent du travailler ses tirs à l'Ost en tant qu'archer il valait mieux..
çà faisait un ptit temps qu'il n'avait plus tiré et donc il se concentrait..

La flèche était prête, son arc tendu.. Il retint son souffle un instant et bam décocha sa flèche..
.. en plein dans l'arrière cuisse de la bête.
Raté pour Balian qui visait plus en avant néanmoins il l'avait touché et la bete ne tenait presque plus debout.
Son cri avait averti les autres membres du troupeau.. Il fallait faire vite.
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Rackam

Rack regarde Bali, le coup est pas facile car la bête se présente de biais et a bonne distance, mais le terrain étant quasi découvert, ils ne pouvaient s’approcher plus.
La flèche siffle et atteins l’animal dans la cuisse , suffisamment pour l’immobiliser …

Rack décoche rapidement une flèche vers un autre mâle et l’atteins au poitrail … la horde s’enfuit bondissante vers la forêt …

Les deux hommes courent vers leur victime respective et les servent d’un cou de dague, tranchant net la jugulaire des bêtes.

Bien joué, voila quelques jolis cuissots et rôtis en perspective …. Ce sont de belles betes qui doivent faire dans les 100 livres pour la tienne et je dirai dans les 80 pour la mienne. Nous allons les charger sur les chevaux et rentrer tranquillement , peut être pourrons nous tirer un faisan ou deux au passage , et j’avais posé des collets hier on va voir si il y a quelques garennes imprudents , …. Mais avant toute chose trinquons a ces deux beaux trophées.

Le barbu sort une bouteille de vin bouché d sa besace et en fait sauter la capsule de cire …

Goûte moi ça un petit vin de pays qui demande rien a personne.

Les hommes boivent et retournent chercher les chevaux ils entendent quelques hurlement de loups pas si loin …

Tiens, écoute les ils ont senti le sang …. J’en ai vu une meute d’une dizaine la semaine dernière …. Si ils s’approchent trop du village, nous ferons une battue …

Rackam

Les chevaux étaient deja scellés et piaffaient dans la cour, l’aube se levait a peine …après un solide casse croûte , les deux hommes partirent au petit trop vers la foret .

j’ai repéré une troupe de daim hier , normalement , nous devrions les retrouver vers le gué, va falloir que l’on fasse le tour car le vent ne nous est pas favorable …

les deux hommes passent un petit pont de pierre et filent le long de la berge … les chevaux sont entravés a l’orée de la foret et ils se faufilent a travers les bruyères hautes et les genévrières …

regarde ils sont là ….............

Une horde d’une quinzaine de bêtes s’abreuve a la rivière , un vieux male un peu a l’écart fait le guet, humant l’air des nasaux en sondant de ses yeux noirs les environs................

Les hommes en faisant le moins de gestes possible préparent leurs arcs …

A toi l’ honneur , le grand male est pour toi …

Sirbalian

3 nuits déja qu'il profitait de l'hospitalité de son hote.
3 jours déjà qu'il profitait de ses petites merveilles.
3 mois que les jumelles étaient nées..
3 enfants à présent pour Balian.

Il aurait d'ailleurs grand besoin de 3 mains pour tenir ses deux petits anges dans les bras et avoir encore une main de libre afin de parer à toute éventualité.

Hier il avait eu Rose encore dans les bras en taverne pensant avoir la plus calme des deux..
Mais il eut toutes les peines du monde à la tenir tranquille..
Il était déja tard pourtant mais les petites ne voulaient pas dormir.
Contre toute attente alors que Rose semblait intriguée par la barbichette de son père, Ambre finit par s'endormir dans les bras de sa mère qui ne cessait de parler..

La voix de Noëllie semblait soporifique pour les petites.. Balian lui, s'essaya avec un hochet mais il se retrouva plus souvent par terre que dans les mains de la petite.
Balian du se résigner à échanger les rôles. No prit Rose et Balian se contenta de ne plus bouger pour ne pas réveiller Ambre.

Il pouvait les regarder des heures comme attiré par un aimant.
Elles étaient sa chair, son sang.. et il ne pouvait renier être leur père.
Elles, si fragile, si petites.. et pourtant si magnifique.. il en était tombé amoureux dès le premier regard.

Aujourd'hui pourtant il allait passer du temps non pas avec ses filles mais avec le propriétaire des lieux qui l'avait accueillit chez lui. Rack lui avait proposé une partie de chasse et Balian avait accepté avec grand plaisir.
Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus eu l'occasion de chasser et çà lui permetterait en même temps d'apprécier la lergue.

Il se leva de bonne heure et se prépara en essayant de ne pas faire trop de bruits pour ne pas réveiller les petites. Et une fois pret, il descendit et alla attendre Rack en cuisine tandis qu'il se prépara un petit déjeuner.
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N0ellie

Ça avait été un réel plaisir de retrouver le plus beau moustachu du Dauphiné : son Bali chéri.
Il avait bonne mine, n'avait pas changé et même si au premier abord il était resté sur sa réserve, bien vite Noëllie avait su le rassurer quant à la nature de leurs nouveaux rapports.

Aucune animosité, ils étaient parents et malgré la colère passée et les rancœurs qui n'étaient pas encore totalement oubliées, ils se devaient, pour le bien des enfants, se montrer aimables et courtois, amicaux même.
Ils avaient partagé tant d'amour qu'il ne pouvait en être autrement.

Bali avait à peine franchi la porte de la taverne que Pat fit son entrée. L'air penaud, un bouquet de fleurs à la main, il venait s'excuser de sa conduite de la veille.
Mais Noëllie n'était pas d'humeur. D'abord elle était très fâchée contre lui, et puis ce n'était vraiment pas le moment.
Il savait que Bali venait d'arriver et que lors de ces retrouvailles, cette première rencontre entre les filles et leur père, il n'avait pas sa place.
D'une part parce qu'ils avaient rompu, d'autre part à cause de ce qui s'était passé le soir précédent.
Un coup de sang, une crise de jalousie, un accès de folie... Elle ne savait pas vraiment au juste.
Il se sentait toujours visé, prenait tout au pied de la lettre, il était colérique et sa violence, même si elle n'était pas physique, insupportait Noëllie au plus haut point.
Alors ses fleurs et ses excuses il pouvait bien se les garder, c'était trop facile de balancer des horreurs à la figure des gens et ensuite demander pardon.
Si c'était la première fois...
Qu'il pense ce qu'il voulait, qu'elle était une garce sans cœur, qu'elle était insensible, volage... Elle s'en moquait royalement.

Elle avait donc attendu qu'il parte sans s'en préoccuper, sans lui adresser la parole et quand enfin il avait vidé les lieux, elle avait enfin pu présenter ses filles à Bali.

Bouleversé et attendri il avait pris Rose dans ses bras. Avec son caractère vif, Noëllie avait craint qu'Ambre ne se mette à pleurer dans les bras de cet inconnu.
Mais au contraire, il fut accueilli avec moult sourires et tortillements. Père et filles c'étaient reconnus, adoptés...

La chambre du domaine était prête pour l'occasion et quand Bali montra des signes de fatigue, Noëllie l'accompagna.
Il était épuisé et à peine avait il la tête sur l'oreiller qu'il s'endormit du sommeil du juste.
Avant de refermer la porte, Noëllie avait longuement admiré le spectacle de ses bébés endormis aux cotés de leur père. Elle avait eu envie de les installer sur le lit et de les rejoindre tous les trois.

Des larmes lui brulèrent les yeux, elle se détourna et referma la porte.

Il fallait qu'elle pense à autre chose.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Sirbalian

C'était à Montélimar qu'il avait reçu un courrier de la part de Noëllie l'informant de la naissance de ses filles. Surpris dans un premier temps de devenir père de non pas une mais deux petites filles, il mit quelques jours avant de lui répondre. C'est que cette nouvelle l'avait completement boulversé, le ramenant à la réalité...

Ambre et Rose.. deux petites princesses dont les noms résonnaient dans son esprit depuis le jour ou il avait appris la nouvelle. Mais il ne pouvait pas partir comme çà d'un coup, il en avait longuement parlé à Asarine et à sa soeur. Balian savait qu'Asa ne pouvait quitter le Lyonnais-Dauphiné parce qu'elle était Prévot mais celle-ci l'avait encouragé à aller voir ses filles.

Finalement, une fois l'Etat de siège fini, il profita du départ de sa soeur, Pénelope et son époux pour prendre la route avec eux. Puis une fois à Uzes, ils avaient même pu profiter de l'escorte de l'armée.. carrément.. certainement gràce à leur cousine, Alandrisse.

Quoi qu'il en soit 4 jours plus tard, Balian arriva devant les portes de Lodève en fin de journée. Il n'y était venu qu'une fois par le passé et çà remontait à plus de 15 ans..
Il se dirigea donc vers les tavernes ou il pourrait se rassasier en attendant d'y croiser Noëllie ou Rack.

Et il ne du pas attendre longtemps avant que No fasse son apparition. Elle n'avait pas changé et l'accueillit de son sourire pétillant. Mais il n'avait qu'une chose en tête.. découvrir ses petites anges.. mais il allait devoir patienter un peu car une dispute éclata en taverne entre No et Pat. Balian ne put s'empêcher de retorquer par moment.. se sentant responsable par rapport à Noëllie, pour lui avoir briser le coeur..

Une fois Pat parti, il put enfin voir ses filles et les prit tour à tour dans les bras.
Elles etaient comme No le lui avait dit.. De grands yeux noirs comme lui, les memes cheveux. Il avait d'abord eu Rose dans les bras.. la plus petite, la plus calme et elle semblait si fragile. Puis il prit Ambre qui s'agitait dans les bras de No, elle etait un peu plus forte et semblait avoir plus de caractère.
Balian fut étonné.. il n'y eut pas de pleurs ni de cris et au fur et à mesures des discussions, Ambre finit même par s'endormir dans ses bras.. ou etait donc la rebelle dont No avait parlé ?

Quelques heures plus tard, fatigué par les 4 jours de voyage, Balian voulu aller se reposer et Noëllie qui l'avait invité à loger au domaine de Rack, sorti avec lui l'y emmener. Il porta les petites dans leur couffin et découvrit ensuite le domaine de Rack. Balian ne s'attendait pas à çà, c'est que le domaine avait l'air grand et la demeure bien entretenue.. Rack serait il riche ?

Noëllie monta à l'étage et lui montra sa chambre dont la vue donnait sur la Lergue. Celle de No etait à coté et la chambre d'eau en face. Il fallait qu'il le retienne s'il ne voulait pas finir dans la chambre de Rack.
C'etait l'heure de la tetée, et Noellie s'installa dans sa chambre pour la leur donner.
Balian l'aida à s'installer et lui donna Rose alors qu'Ambre était déja en train de teter goulument. Il resta là à paporter un moment avec elle avant d'aller s'allonger sur le lit qu'on lui avait préparé. Il avait dit à No de lui laisser les petites après la tetée afin qu'elle puisse retourner en taverne mais il s'était assoupi avant de la voir revenir.
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N0ellie

J - 1

Le début de la soirée avait été très agréable mais la fin c'était transformée en horreur et Noëllie était rentrée furieuse au domaine.
Décidément ça ne servait à rien d'essayer d'être aimable, d'arranger les choses.
Cette fois c'était bel et bien fini.

Elle alla embrasser ses filles qui dormaient à poings fermés, blotties l'une contre l'autre.
Noëllie sourit, elles avaient le don de l'apaiser de lui montrer l'essentiel.
Et puis demain était un grand jour.
Les petites feraient la connaissance de leur père.
Noëllie serra les mains sur son petit cœur et sourit.
Ils ne s'étaient pas revus depuis leur rupture en Savoie. Autant dire que les circonstances n'étaient pas très joyeuses. Mais malgré tout, elle était heureuse de le revoir.
Elle remonta le drap, caressa le velouté d'une joue avec tendresse et quitta lentement la chambre pour rejoindre celle située juste à coté.

C'était là qu'il séjournerait, juste à coté d'elles ; il pourrait vite intervenir si une des jumelles se mettait à pleurer, ou si elle avait besoin de lui.

Seule la lune éclairait la pièce bien ordonnée et Noëllie ouvrit la fenêtre en grand.
Penchée sur la nuit elle inspira profondément. Tout était silencieux et tranquille et Noëllie ne se lassait pas du paysage qu'offraient les champs et la Lergue qui y serpentait. On était bien ici, c'était devenu le foyer qu'elle avait toujours espéré.
Elle sourit à la lune, éternelle complice et un flot de souvenirs l'assaillit.
Soudain émue, elle essuya la larme qui roula sur sa joue.

Quand il serait reposé de son voyage elle emmènerait Bali faire une promenade avec les filles en utilisant l'espèce de petite charrette à deux sièges qu'avait bricolée le père Moulinet et lui ferait découvrir les charmes de Lodève.
Vivement demain.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

N0ellie

Les ruptures sont toujours douloureuses et Noëllie se sentait mal, Pat était tellement malheureux. Elle lui avait fait du mal en lui laissant entrevoir un avenir commun et durable.

Dès le départ elle savait qu'elle n'était plus faite pour ça.
Ils avaient fait un petit bout de chemin ensemble mais il fallait qu'elle y mette rapidement un terme.
Attendre encore serait de plus en plus difficile pour tous les deux.

Tout était allé si vite, trop d'amour d'un coup ça lui avait fait peur. Elle le lui avait dit.
Beaucoup d'amour, mais pas beaucoup de temps et Noëllie n'était pas du genre patiente.

Elle aimait beaucoup Pat, mais pas assez pour rester des jours sans le voir ou sans avoir de ses nouvelles, sans billet doux, sans attention.
Un couple ça se construit, ça s'entretient. Rien n'est jamais acquis.
Il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas fait beaucoup d'efforts non plus.

Et puis elle aimait tant sa liberté récemment retrouvée. Elle aimait la vie, elle aimait trop l'amour pour ne le réserver qu'à un seul.

Elle ne supportait pas la solitude, mais finalement elle était assez sage.
Elle voulait cependant pouvoir agir sans réserve, sans avoir à se demander si tel geste ou telle parole seraient mal interprétés, elle ne voulait plus avoir de comptes à rendre.

Elle rêvait d'une relation légère, où chacun menait sa vie.
S'offrir des moments de volupté, se retrouver, s'aimer avec passion, sans pression, sans projets d'avenir, sans obligation.

Alors elle avait rompu, la vie continuerait et elle ne culpabiliserait pas. Elle avait trop souffert par le passé, aujourd'hui elle était peut être devenue égoïste, mais elle pensait avant tout à elle.

Elle garderait le meilleur de cette aventure brève, l'empreinte de ses mains sur sa peau, le goût de ses baisers, sa tendresse.
Elle était bien plus stable en amitié qu'en amour, elle serait toujours une amie fidèle s'il le voulait.

Il était tard quand elle quitta la taverne où ils avaient longuement parlé. Elle rentrait au domaine avec une petite caisse emplie de cubes en bois multicolores sous le bras.
Un cadeau qu'il lui avait offert pour les filles. Leur premier cadeau.
Elle avait été très touchée par son geste.

Noëllie leva le nez vers le ciel étoilé et inspira profondément. Il était somptueux, l'air était doux, les grillons chantaient, le vent agitait mollement les branches des arbres fraichement revêtus de vert tendre.

C'était le printemps, demain elle irait danser.
Un sourire étira ses lèvres.

La vie était belle.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

Pat entre discrètement dans la maison. Il sait que Noellie n'est pas là... il vient juste rassemblé les quelques affaires qu'il a laissé là...

c'est vrai qu'il était plutot absent ces derniers temps... pas toujours en taverne en même temps qu'elle...

oui bien sûr il aurait dû écrire pour le lui expliquer... bêtement il avait cru qu'elle comprendrait d'elle-même...

ce qu'il avait eu mal ce matin quand elle le lui avait reproché.. et pourquoi aussi avait-il été assez stupide pour lui dire "je te rends ta liberté" ???

il n'en pensait pas un mot en plus !

sa phrase l'avait atteint comme une flêche en plein coeur

"tu n'as pas à me la rendre ! je la reprends de moi-même !"

maintenant il ne savait plus ce qui avait d'importance... il va partir quelques temps... il verra après

il dépose un message sur le lit

Citation:

je t'ai donné mon coeur.. mais pas assez de mon temps.
pardon de t'avoir fait souffrir.
je te laisse mon coeur, fais-en ce que tu veux...
je n'en ai plus besoin

et repart aussi discretement qu'il est arrivé..

Rackam

Le barbu déboule dans la cuisine … sourit a Ruthy qui baille en épluchant des patates ..

Tu as pas vu Berthe ?

Berthe … Berthe … a tu est la … nous avons du monde la semaine prochaine alors va falloir me mitonner un repas comme tu en a le secret et faire le ménage en grand ….
Donà Cebbys la Bailli du Comté et son excellence Yberildan le CAC nous font l’ honneur de nous rendre visite la semaine prochaine. J’entends les recevoir correctement . nous inviterons aussi Kelak et Neko j'espere qu'elle aura accoucher d'ici la.
Je compte sur vous pour que tout soit impeccable ….
Je vais aller a la chasse tirer quelques faisans et perdreaux et mettre la nasse dans la rivière quelques truites seraient les bienvenues aussi …

Et arrête de bailler toi , tu vas gober une mouche …

Il sort en riant …

Ruthy.

Allez plus que deux patates et qui c'est qui va aller faire une bonne sieste dans le foin ? C'est bibi ! rien que d'y penser la crevette baille a s'en decrocher la machoire ... Et c'est le moment que choisi "l'oiseau de mauvaise augure" pour faire son entrée !

Quoi ! du monde la semaine prochaine ! et alleeeeez ! qui c'est qui va avoir un surplus de travail ? Bah ... c'est bibi ! le crevette soupire a s'en fendre l'âme ... et le patron qui part en se marrant ... c'est pas l'envie de lui envoier son couteau à la trogne qui lui manque à la brunette ... mais devant Berthe , elle se tient à carreaux ...

Voilà Berthe , j'ai fini ...

Elle s'essuye les mains et se dirige vers la porte ... reste au moins encore aujourd'hui pour profiter de la sieste ...

Hop hop hop ... tu vas ou la môme ... ?

Heu ...Faire la sieste ....

Taratata ... tu as entendu monsieur ! tu as du boulot !

Oui, mais Berthe ... ils ne viennent que la semaine prochaine !

S'il y a bien une chose que Berthe déteste c'est la môme quand elle dit " oui , mais !" ça l'agace mais alors ça l'agace ! elle te lui botterait les fesses !

Monsieur à dit qu'il veut que tout soit impeccable ... alors tu bouge ton seant et plus vite que ça tu devais déjà y être ! mais qui m'a foutu une faineante pareil ! tu ira te rouler dans le foin avec on ne sait qui une autre fois !

la brunette ouvre la bouche pour repliquer un "mais berthe ..." mais devant le regard assassin de Berthe elle se ravise et se contente de sortir en claquant la porte ...

Berthe hausse les épaules ...

J'm'en vais te la mater moi ...

Dans le grand salon , la crevette ouvre la fenêtre ... l'enjambe pour atterrir dans le jardin ... et cours à toute jambes vers la grange ... une petite sieste ... juste une ptite sièste ...

Ruthy.

En furie la crevette fusille le barbu du regard ... bah tient il va à la rivière LUI ... quand elle dit que c'est toujours tout pour elle ! elle lui aboie dessus ... faut dire qu'il a le chic pour enfoncer le couteau dans la plaie ...

Oui je suis au courant ! Puis jolie ça reste a voir ... toute façon pour toi du moment qu'elles ont une paire de seins et de grosses fesses toutes les femmes sont jolies !

Elle exagère mais elle s'en fout ! elle tourne les talons sans voir le regard qui glisse sur ses jambes et ne se retourne que lorsqu'elle l'entend lui dire que elle aussi se fait mignonne ... de rage elle attrappe la première chose qui lui tombe sous la main ... manque de pot c'est le trophée et le lui balance à la tête pour lui faire ravaler son rire ... puis le nez en l'air monte à l'étage pour preparer la chambre ... qu'on se le dise la crevette est de mauvais poil ! qu'elle idée aussi d'empêcher une crevette d'aller se baigner ...

Rackam

Pris par ces nouvelles fonctions de maire , le Barbu était moins présent au domaine et partait tôt a son bureau pour régler les affaires de la journée …

La fromagerie marchait tranquillement et le père Moulinet s’occupait des champs … les labours étaient faits le mil et le seigle plantés …

Depuis leur retour de Savoie la vie c’était organisée, Noellie avait accouchée et les gamines étaient adorables quoique Rack ne les approchaient pas beaucoup … les bébés c’était pas son truc …. Ils les préféraient plus grandes …

Il rit a ses pensées iconoclastes et aperçois Ruthy qui sort de la cuisine en ronchonnant comme a son habitude ..…

J'en ai marre ... c'est toujours tout pour moi !

He be la « crevette » qu’est ce qui ce passe encore ? tiens je vais faire un tour a la rivière il y a longtemps que je n’y suis pas allé …. Au fait parais que No attends une amie et que c’est une jolie femme t’es au courant ?

Le barbu part en sifflotant non sans jeter un coup d'œil aux jambes fuselées de la jeune fille.

Une jolie femme hé hé … c’est toujours plus agréable a regarder qu’un laideron , dis toi aussi tu te fait mignonne …

Il rit de son air ….

Ruthy.

[Le matin de ce qui devait être une belle journée de printemps ...]

Il fait beau , la crevette a terminer ses corvées du matin et c'est toute guillerette qu'elle se prepare a aller piquer une tête dans la Lergues avant de commencer sa longue journée au trou du fut ... un drap de cerge sur l'épaule, elle passe en sifflotant dans la cuisine ou Berthe s'affaire à preparer tartes et gateaux ...

Hmmm ... ça sent bon Berthe !

Elle en a fait vraiment beaucoup et la brunette gourmande en à l'eau à la bouche !

On fête quelque chose Berthe ?

La Berthe s'essuie le front du revers de la main y laissant sans le vouloir une trainée de farine ...

Non la môme , on reçoit ! Dame Noellie a invité une amie !

Une amie pour le diner ?

Non une amie pour loger ...

Froncement de sourcil de la crevette ... c'est que la jeune fille n'aime pas quand y a du monde à la maison , enfin à part No et Pat ... elle s'apprête à marmoner quand Berthe la regarde de la tête aux pieds ...

Ou qu'tu vas comme ça ?

Me baigner dans la Lergues ... j'ai fini mes corvées et j'ai encore un peu de temps avant d'aller ouvrir le trou du fut ...

La Berthe prend son air renfrogné ...

Pis quoi encore ? tu crois qu't'es payée pour aller batiffoler avec on ne sait qui au bord de la rivière ? on reçoit ... tu vas aller preparer la chambre de l'invitée , celle qui et à côté de Dame Noellie ... et fait ça bien j'irai verifier ....

Mais Berthe ...

Y a pas de mais salopiaute ... tu crois pas qu'c'est moi qui vais tout faire non !

Hou quand Berthe sort les gros mots faut pas essayer de resquiller ... mais elle en a gros la ptite ... foi de crevette l'invitée va degager vite fait ... a cause d'elle si elle peut pas aller se baigner ... Elle tourne les talon et sort de la cuisine en criant sa rage ...

J'en ai marre ... c'est toujours tout pour moi !

La Berthe sourit amusée , elle va y arriver à la mater ... ça prendra du temps mais elle y arrivera ! et ses grosses mains de recommencer a petrir la pâte ... tandis que dans le couloir , elle entend la môme claquer les portes ...

Emmiline

Pat avait passé de longues heures dans la forêt puis ensuite au bord de la Lergue.
il sentait bien qu'îl aimait trop fort sa Noëllie et que cela l'effrayait mais il ne pouvait s'en empêcher ! elle était si merveilleuse !

quand un pigeon était arrivé, réponse à sa lettre de pardon, Pat l'avait lu et relu... les mots s'imprégnaient en lui et mettait un baume sur son coeur.

indirectement, de façon très discrète, No lui faisait comprendre qu'il pourrait peut-être aller la rechercher ...

Rangeant précieusement la lettre dans sa besace, il se lève d'un coup et court chez lui.

En route pour Montpelier !!

le sourire revient sur ses lèvres et il part d'un bon pas, impatient de la retrouver

Emmiline

[le lendemain]

Pat avait passé la nuit seul dans sa demeure. il avait fait longtemps les cent pas,, s'énervant, refusant de voir qu'il avait aucune raison d'etre ainsi jaloux.. mais c'était plus fort que lui et la veille il avait dépassé les bornes !

il s'était montré injuste dans ses réactions et il était parti sans laisser le temps à Noellie de rétorquer.

il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et, juste au lever du jour, il avait pris un parchemin et avait composé un poême pour Noellie

Citation:

Si je t'ai fais mal

Si j'ai blessé ton coeur

Si je fus méprisable

Je te demande pardon

Je viens vers toi

Je m'approche de toi

Le coeur contrit

Le coeur serré

Pour te dire

Pour te dire encore

Pardon !!

Le printemps succède à l'hiver

Donne-moi, je t'en prie

Le printemps de ton coeur.

Je t'aiderai à chasser les nuages

Je t'aiderai à rendre notre ciel tout bleu

Laisse-moi te faire oublier

Laisse-moi te dire : je t'aime !

Et que demain efface le passé

en dessous, d'une main tremblante il rajoute

Citation:

si tu penses pouvoir me pardonner... je ferai tout mon possible pour que ça ne se reproduise pas...
je t'aime No..

une larme vint brouiller le nom de sa belle, il plie le courrier et se rend jusqu'au domaine, entre et monte silencieusement les marches.

il toque légèrement à la porte, glisse le parchemin dessous et redescend rapidement, n'osant attendre la réaction de No.

il se dirige vers l a foret pour y travailler. se dépenser, afin de ne pas trop penser

N0ellie

Noëllie avait attendu toute la journée.
Ses excès de la veille ne lui avaient pas permis de se mettre en route aussitôt.
Aussi avait-elle patienté dans sa chambre. Elle n'avait envie de voir personne et quand on frappa à sa porte, elle n'ouvrit pas.
Elle ramassa le courrier glissé sous la porte et le lut.

Pat...

Il l'assurait de son amour, lui demandait pardon... Il lui avait même composé un poème...

Elle resta immobile dans le milieu de la chambre, les yeux fixés sur ses mots sans les voir.

Il l'aimait, elle n'en doutait pas. C'était même un amour trop grand, trop fort, il s'y était jeté tête baissée et n'arrivait pas à gérer ses émotions.
Tout cet amour ça lui faisait peur à Noëllie, elle le lui disait souvent...
Pourtant elle s'était laissée faire, charmée et troublée par cet homme si tendre mais, dans ses réactions, si violent parfois...

Cependant elle trainait un passé lourd de chagrin, de ruptures, de morts... Il le savait et elle voulait être prudente.
Et finalement ça recommençait...

Il fallait qu'elle parte, qu'elle prenne l'air, qu'elle mette de la distance...
Sa colère était peut être disproportionnée, tout comme sa jalousie...
Tant pis... Elle était ainsi.

Quand elle le vit plus tard, elle ne sut pas quoi lui dire. Il prit ça pour de la froideur...
Ils ne se comprenaient pas.

Alors quand elle apprit que des voyageurs redescendaient sur Montpellier, elle profita de l'occasion et la nuit venue, le petit cortège se mit en route...

Demain serait un autre jour... Ruthy assurerait le concours pendant son absence et le tribun gérerait ses nouveaux nés à distance.
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Ruthy.

On peut pas vraiment dire que le regard de la crevette était ebahi devant la nudité de Pat ... non il est plutôt ecarquillé ! Elle constate avec stupefaction que les blond sont blond partout , sans doute en est il de même pour les roux ! mais ... et les chauves ? elle en est la de ses reflexions profondes lorsque Noellie passe à la relecture de sa lettre ... par dessus son epaule les grands yeux noirs suivent la belle ecriture ...

No veut qu'elle se charge du pigeon ... elle râle , peste , tempête ... tente de l'appitoyer ....

Mais No ... le pigeon est chez Ugolin ... pas envie de le voir ce cretin !

Bon ... bein raté , rien n'y fait ! elle est entourée de sans coeur ... et puis elle est pas dupe hein ... No essaye de se debarrasser d'elle pour faire des choses avec Pat y a qu'à voir comme ils se devorent du regard !

ça va j'y vais ...

Elle ouvre la porte ... sort et la claque derrière elle ...

N0ellie

La nuit s'achève. Une nuit blanche interminable à réfléchir, à ressasser le passé, le présent, ces derniers jours... La veille.

No jette un œil dans le miroir. Elle a les traits tirés et les yeux rougis d'avoir pleuré.
Sur son lit deux grands sacs sont ouverts, de la layette, quelques affaires, deux ou trois miches de pain attendent d'être soigneusement rangés.

Sa décision est prise, elle attend que les filles se réveillent pour les préparer au voyage.
Cela faisait quelques temps déjà que l'idée la taraudait, elle avait déjà attendu trop longtemps et l'incident de la veille avait été la petite goutte qui avait fait déborder le vase.

Depuis combien de temps était-elle à Lodève ? Elle ne se souvenait pas d'être restée si longtemps quelque part.
Elle avait des fourmis dans les pieds, elle s'ennuyait.

La ville était déserte, hier elle avait attendu trois heures avant de voir quelqu'un franchir les portes de la taverne.
Elle pensait que son poste de tribun la distrairait et hormis le bonheur d'avoir rencontré Maelysse, Ellaya et Brisi, c'était un travail fastidieux et décourageant et puis essayer d'animer la halle l'avait vidée des forces qui lui restait.
Tant d'énergie dépensée pour si peu de résultat... Enfin... Elle était trop impatiente, les choses se mettaient en place doucement... Il fallait sans doute du temps.

Elle se dévisage encore, cherchant dans ses prunelles l'étincelle qui les illuminait jadis.
La maternité lui a donné de la maturité et elle a changé.
Plus épanouie, plus sûre d'elle aussi, elle se sent belle mais différemment. Elle s'est affirmée, elle est lucide aussi et elle a surtout perdu ses illusions.

Certaines amitiés se révèlent tellement décevantes. Elle s'en était rendue compte hier encore. Il ne fallait rien attendre de certains, les efforts étaient toujours dans le même sens.

Et puis l''amour heureux n'existe pas.

Sa dispute avec Pat confirmait qu'elle ne voulait plus les pleurs, ni les prises de tête. Elle n'était pas faite pour ça, alors mettre un peu de distance, prendre un peu l'air lui ferait le plus grand bien.

Elle avait des amis à revoir, c'était un bon prétexte.

Ambre s'éveilla la première comme d'habitude et Noëllie lui donna le sein. Elle était sereine et déterminée. Puis elle la changea juste quand Rose ouvrit les yeux.
Leurs joues s'étaient arrondies, elles n'avaient plus la peau fripée et commençaient à perdre leurs beaux cheveux bruns. Avec l'arrivée du printemps le temps était clément et elles supporteraient bien leur premier voyage.

Les enfants prêtes, Noëllie jeta un dernier coup d'œil circulaire dans la pièce. Tout était en ordre.

Berthe s'activait en bas, Ruthy devait être en train de traire la vache quant à Rack il devait dormir encore... Elle demanderait au père Moulinet de charger le berceau dans la charrette.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

Aïe aïe aïe !!!

Plié de rire, Pat fait semblant de souffrir sous l'assaut de la crevette !

il éclate vraiment de rire devant sa bouille déconfite quand elle se rend compte que sa chemise de nuit est vraiment transparente !

les laissant à leur bavardages, il s'étire dans le lit encore chaud et sourit.
il retient le drap qui a une facheuse tendance à glisser et fait avec quelques plis sa raideur matinale pour ne pas choquer la " pauvre jeune fille pure ... "

tandis que No écrit son courrier, surveillée de près par Ruthy, voilà que l'une des jumelles se réveille et se met à pleurer !
pour éviter qu'elle ne réveille sa soeur, Pat se lève et va la chercher afin de la câliner un moment dans le grand lit.

ce n'est qu'au moment qu'il se retourne et croise les regards ébahis des deux femmes qu'il se souvient qu'il était nu dans le lit !
Faisant semblant de rien, il retourne dans le lit avec le bébé, évitant de croiser le regard des femmes...

N0ellie

Noëllie inclinée sur son vélin se concentre sur sa tâche sans se soucier de ce qu'il se passe dans son dos.

Il faut laisser les enfants s'amuser !

Elle souffle machinalement sur une plume échappée de l'oreiller malmené et qui est venue malencontreusement s'échouer sur son nez.
Elle la chasse d'un revers de la main et poursuit pestant sur sa maladresse.
Elle a fait un pâté.

Citation:

Ma très chère Neko

Cette fois c'est moi qui prend la plume car il ne faudrait pas que ton pigeon vous retrouve une fois que vous soyez rentrés, c'est une réelle joie d'apprendre que vous serez bientôt de retour !
En ce qui concerne le pigeon, tu ne perdrais rien en le passant à la casserole... Il se fait vieux et a confondu la fenêtre de Ruthy avec celle d'Ugolin... Il a bien failli y avoir un drame à Lodève !

Ruthy a été ravie de tes remarques concernant ses progrès en écriture, par contre l'idée des leçons avec ta mère l'enchante moins, je ne comprends pas pourquoi...

En achevant ces mots, Noëllie se tourne vers la crevette et intercepte in-extrémis le coussin qu'elle lui a balancé.

Naméo ! J'ai failli renverser l'encrier !!!

Elle balance à son tour le coussin à Pat qui est très... Très "en forme" ce matin et poursuit en riant.

Citation:

En parlant d'Arzelig, j'en profite pour t'annoncer que nous avons mis en place un concours de dessin sur la halle et qu'elle a bien voulu être mon modèle !
Elle m'a offert son visage des bons jours et je pense l'avoir bien représentée.
Je te joins une copie de ce portrait.

Quel dommage que vous ne soyez pas là pour participer, car comme je m'y attendais, les lodèvois ne se précipitent pas !
Enfin, nous on s'amuse bien, on attend avec impatience le dessin de Rack. Ruthy a dessiné Berthe, je n'en dirai rien, vous jugerez vous même de son œuvre à votre retour !
Elle me fait te dire que ce n'est pas elle qui a volé le calva de Rack (…) que tu nous manques et qu'elle espère que vous reviendrez vite !

A part ça ici tout va bien, je vais devoir te laisser car Pat et Ruthy ont organisé une bataille de polochon dans la chambre et avec toutes les plumes qui volent je ne vois plus rien !

Tu nous diras qui est ce fameux comte de Minerve, car malgré tes indices nous n'avons pas trouvé !
Je t'embrasse bien fort, fais toutes mes amitiés à Kelakounet.
Prends bien soin de toi
À très bientôt

No

Elle prend le temps de relire le vélin noirci de son écriture régulière et légèrement penchée, corrige une faute, replace un accent.

Voilà ! Y a plus qu'à ! Ruthy pigeon !

Elle sourit et confie la missive à la jeune fille qui marmonne que c'est toujours elle et pourquoi que c'est pas Pat qui doit aller chercher le pigeon et gnagnagna et gnagnagna....

Noëllie sourit et rejoint ses deux trésors dans le lit... La troisième dormant encore.

Allez zou !
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Avant de lire , la crevette s'était levée d'entre les deux tourtereaux, et marchait de long en large , s'arretant lorsqu'un mot lui semblait plus difficile ... Elle n'est pas peu fière quand Noellie la felicite ... par contre elle vire au cramoisi quand No lui fait une remarque sur sa chemise de nuit ... Mais qu'est ce qu'elle raconte ! sa chemise de nuit n'est pas transparante ... un pti coup d'oeil quand même sur sa tenue ... les grands yeux noirs qui s'agrandissent ... et elle s'enroule à la hâte dans le châle que No lui a lancé ... son ouie fine perçoit les glapissement de Pat ... c'est qu'il n'en a pas louper une miette ... plus vive que l'eclair, elle se saisit d'un oreiller avec lequel elle attaque le jeune homme ...

ça t'apprendra à te rincer l'oeil inutile de preciser qu'elle ponctue chaque mots d'un coup d'oreiller sur la trogne ... sur une pauvre jeune fille pure ...

Voilà ça c'est fait .... dignement elle replace sa tignasse de sauvage ... et se tourne à present vers No à qui elle balance son coussin ...

Ugolin ne se regale pas , parce que Ugolin ne me voit pas en chemise de nuit et si je le surprennais a le faire , je lui creverais les yeux !

Petit coup d'oeil à Pat qui veux dire "tu as de la chance que tu n'ais eu droit qu'au coussin !"

Maintenant vengée, elle peut repondre a Noellie ...

Je vois vraiment pas qui c'est ce compte de Minerve ! de toute façon je connais personne ... mais je me demande bien ce qu'il a fait avec la langue de Kelak pour l'user ...

Elle plisse le nez ... y a bien des idées qui lui viennent à l'esprit mais elle les rejete ...

On pourrait lui dire que tu as organisé un concours de dessins, et que tu as fait le portrait d'Arzelig, puis elle serait contente surement que tu lui en fasse une copie ! Dis lui qu'elle nous manque et qu'elle revienne vite ! dis lui que c'est pas moi qui ai volé le calva de Rack ... et que son pigeon est idiot qu'a cause de lui j'ai faillit tuer Ugolin ce matin !

Bien cachée sous son châle , elle jete de temps a autre une oeillade de ses yeux plissés à Pat ... puis s'approche de No pour lire par dessus son epaule ...

Tu écris bien tout hein !

N0ellie

Noëllie a l'impression d'être un prunier...

No ... Neko nous a écrit ...

Noëllie lance un regard furibond à Ruthy. Elle est où l'intimité là ? Si elle était arrivée une heure plus tôt...
Noëllie ne préfère pas imaginer la situation... Elle remonte le drap sur sa poitrine et regarde Pat amusée. Lui ça le fait rire, il écoute attentivement les nouvelles de Neko lues par une Ruthy bégayante mais appliquée.

Bonjour beau blond...

No repense au coup de la tartine et rigole au souvenir de la mine déconfite de Pat. Elle se dit qu'il faudra qu'elle lui apprenne comment faire des tartines dans le pain.

Elle se niche dans son cou et le respire.
C'est vrai qu'il est très agréable de se réveiller dans les bras l'un de l'autre, en haricot.

Elle a une oreille attentive à la lecture de la lettre et laisse courir ses mains sous la couette, il est encore tout chaud de sommeil... Hummm...

Comment ça je dois coutumiser les nouveaux ! S'il n'y avait que les nouveaux qui voulaient l'être !

Elle rit.

Hum... Le comte de Minerve ! Elle en fait des mystères ! Quand elle sera là faudra la cuisiner... Tu sais qui c'est toi ?

La lecture s'achève sur les dernières péripéties du couple voyageur.

Bien ! Félicitations Ruthy ! Tu progresses c'est bien ! Alors il va falloir se dépêcher de lui répondre avant qu'elle ne soit de retour !

Noëllie se lève. Bon elle est nue mais ça ne fait rien... Par contre Ruthy n'a pas bien chaud et Pat est en train de le constater.

Sympa ta chemise de nuit Ruthy ! Transparente comme il se doit !
C'est l'Ugolin qui doit se régaler !

Elle lui jette un châle sur les épaules et enfile sa chemise de nuit avant de s'attabler devant l'écritoire.

Alors qu'est ce qu'on lui dit à notre voyageuse intrépide ?
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

[quelques heures avant l'irruption de Ruthy]

Pat s'assied sur le bord du lit de No et la regarde en souriant.

Citation:

Tu me fais une tartine ?

oups... Pat sent son sourire se crisper

ma chérie... j'ai pas prévu pour des tartines mais...
du pain, du fromage et du vin !

ça te va quand même pour déjeuner ? sinon je vais dévaliser la cuisine de berthe...

devant le sourire de No, il comprit que comme lui, elle avait une autre faim et sans déballer son pique-nique, il la rejoint sous la couette en riant

quelques heures plus tard, alors qu'ils dorment paisiblement, tendrement enlacés...

No ... Neko nous a ecrit ...

Ouvrant un oeil, il voit Ruthy sautillante au pied du lit, brandissant une missive. Devant son FAUX sourire innocent, il n'a pas le coeur de râler et pouffe de rire.

Bonjour vous deux ! bon alors cette fois c'est moi qui lit No ...

Pendant que Ruthy commence à annonner la lettre, il attrappe doucement les lèvres de sa belle dans un baiser langoureux et lui murmure
bonjour ma princesse ! mmhh quel bonheur de se réveiller auprès de toi ! je t'aime ma chérie

puis il la tire tendrement dans ses bras pour qu'elle s'y blottisse et ensemble ils écoutes la lecture de Ruthy

Ruthy.

La brunette se tourne et retourne dans son petit lit au sommier grinçant ... puis subitement sursaute ... un bruit effroyable ... bon d'accord elle exagère toujours un peu ... un bruit sourd contre sa fenêtre a raison de son sommeil profond . elle sassoit, tenant son edredon contre elle, l'oreille au aguets , l'oeil au abois ... soudain elle crie

Haaaaaaaaaaa ...

Un visage horrible ... oui elle exagère encore quoi que ... collé à sa fenêtre ... Elle plonge sous ses couverture, si elle ne regarde plus ça va disparaitre ... mais elle entend une voix ettoufée lui parvenir ...

Demoiselle Ruthy ... c'est Ugolin , je vous apporte une lettre de Dame Neko, son pigeon est venu se poser sur ma fenêtre ...

Lentement, elle sort la tête , regarde d'un oeil mefiant ... mais oui ... c'est bien ce cretin d'Ugolin ... pfff, si cet idiot de pigeon commence a être de mêche avec lui , on est pas sortit de l'auberge ... en attendant faut sortir du lit et bien sur , elle est .. nue ... Elle rassemble l'edredon autour d'elle et se lève dignement , drapée dans celui ci ... se prend les pieds dedans , se rattrappe de justesse ... ouvre la fenêtre ...

Non mais ça va pas de reveiller les gens à cette heure ci ?

J'ai pensé que vous seriez heureuse d'avoir la lettre ...

La brunette l'air renfrogné lui arrache l'enveloppe des mains ... la moutarde lui monte au nez quand elle remarque qu'il detaille d'un air pervers ... elle exagère encore oui ... ses epaule nues ...

Merci ... tu peux rentrer chez toi ...

elle repousse violement le jeune imprudent qui tourneboule le long du toit dans un charivari pas possible et entend le bruit sourd que fait le corp du jeune homme en tombant dans le buisson en contre bas ...

Pouuuf ...

Aiiiiiie ... Moi aussi je vous aime Ruthy !

a peine a t il fini sa phrase qu'il recoit sur la tête le contenu entier d'un broc d'eau ... Il deguerpit ... heureux malgrés tout de l'avoir vue ... c'est bien ce qu'il pensait ... même au lever du lit elle belle a damner tous les saints !

Dans la petite chambre de bonne , Ruthy enfile sa chemise de nuit et sans trop faire attention à l'heure qu'il est ... descend les escalliers qui la separe de la chambre de No ... entre sans frapper ... elle dort encore et ... houps elle est pas seule ... pas ça qui l'arrête la brunette , elle saute sur le lit , se glisse entre les deux amants ... secoue No ...

No ... Neko nous a ecrit ...

Le jour est a present levé ... elle voit No ouvrir un oeil ... se tourne et regarde Pat qui ouvre un oeil lui aussi ... leur fait son plus beau sourire innocent ...

Bonjour vous deux ! bon alors cette fois c'est moi qui lit No ...

Sans leur laisser le temps de protester ou de la flanquer dehors elle deplie la missive et lit avec certe un peu de difficulté , hesitant sur quelques mots nouveaux ...

Citation:

Coucou les filles !

Merci de votre réponse rapide. J’ai été impressionnée en lisant la prose de Ruthy qui me disait il y a peu ne pas savoir écrire, mais je dois reconnaitre que tu ne t’en sors pas si mal : on comprend ce que tu veux dire. Pour l’orthographe par contre… J’ai envisagé d’en parler à Maman qui serait ravie de donner des cours de grammaire et d’orthographe à « cette pauvre enfant » entre deux prières. Mais comme je ne suis pas complètement sadique, je me suis abstenue.

Félicitations pour vos nouvelles fonctions ! ça fait plaisir de voir du sang neuf au conseil municipal. Je sens qu’avec Ruthy derrière le comptoir, il va y avoir de plus en plus d’ivrognes à Lodève ! Et No, il me semble bien que c’est le tribun, lorsque c’est une femme, qui doit coutumiser les nouveaux. Lorsque Owe était tribun elle le faisait toujours. Tu sais ce qu’il te reste à faire…

En ce qui concerne le mystérieux comte de Minerve… humm j’ai bien envie de laisser planer le doute, ça m’amuse de vous imaginer en train de vous creuser la cervelle. Je me contenterai de dire que c’est un Narbonnais qui a usé de la langue de Kelak. Je le connais depuis pas mal de temps, mais je connais mieux son épouse. Je vous laisse gamberger là-dessus. Si vous trouvez vous aurez droit à une surprise au retour. En tout cas leur hospitalité était somptueuse et leur cuisinier divin.

Malgré ça, nous avons quitté le château de Minerve. Mais plus tard que prévu… non pas parce que nous voulions gouter plus longtemps au confort mais parce qu’un essieu de la charrette a cassé, nous empêchant de partir. Kelak a donc passé la nuit à réparer la charrette. Nous ne sommes pas tout à fait d’accord sur la raison de cette rupture. Je pense à un souci au niveau de la charrette mais Kelak prétend que j’ai mal réparti les charges… on a bien failli se disputer à ce sujet. Enfin je sais que j’ai raison.

Nous sommes finalement enfin partis et avons décidé de ne pas nous arrêter à Carcassonne, ayant envie de nous perdre seuls, tous les deux en pleine nature. Et si la pause a été nettement moins confortable, ça nous a fait un bien fou de nous retrouver ensemble loin de tout. Mais cela je ne le détaillerai pas.

Nous sommes à présent à Castelnaudary, joli petite ville qui semble assez agréable. Je ne sais pas encore si nous y passerons un jour ou deux, puisque j’attends un courrier et j’ai peur qu’il ne me trouve pas. Je n’ai pas encore mis les pieds en taverne. C’est que les chevauchées fantastiques ça épuise ! Mais peut-être plus tard dans la soirée.

A très bientôt
Bises

Neko

N0ellie

Elle l'accueille d'un sourire...

Ma princesse... J'ai l'impression d'être la belle au bois dormant et toi mon beau chevalier !

Elle referme la porte de la chambre et vient l'embrasser puis elle l'entraine vers le berceau où deux anges sont endormis.
Il l'entoure de son bras, elle glisse le sien autour de sa taille et se serre contre lui. C'est un spectacle charmant dont ils ne se lassent pas.

Noëllie soupire d'aise, elle est heureuse qu'il soit venu. Les mots sont inutiles, sa présence paisible la rassure.
Elle se tourne vers lui et rompt le silence.

Quelle bonne surprise ! C'est une visite bien matinale je ne suis même pas encore habillée...

Elle lui sourit encore pendant qu'il la dévore de ses yeux cernés, sûr qu'il n'a pas beaucoup dormi.

Tu apportes le petit déjeuner ? Viens asseyons nous je meurs de faim.

Elle attrape deux verres et l'attire sur le lit. Tant pis pour les miettes qui grattent, de toutes façons Berthe doit changer les draps.

Tu me fais une tartine ?
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Ugolin.

[Au petit matin, un peu avant le lever du jour ...]

Il fait encore sombre quand une silhouette se faufille dans la cour du Domaine et grimpe le long du mur pour ensuite crapahuter sur le toit direction la fenêtre de celle qu'on surnome "la crevette"

quelle aubaine que ce pigeon qui s'est trompé de destinataire ! une bonne raison pour la surprendre au lever du lit ! Oh il aurait pu attendre, mais quand la chance vous sourit faut la saisir ! Elle sera surement reconnaissante et il pourra sans doute glaner un baiser de la belle !

Le pied d'Ugolin glisse et le voilà qui redescent de quelques metres s'accroche a ce qu'il peut ... pfiou il a eu chaud, pas decouragé pour un ecu , il rampe sur le toit de chaume, la petite lucarne de la chambre de Ruthy est a portée de main ... il colle son visage sur la vitre et la dans la penombre il distingue l'ombre de la jeune fille , pas de bol elle est enmitoufflée sous son gros edredon ... il toque à la fenêtre ... il la voit se retourner ... le jeune puceau se demande si elle dort nue ... il insiste ...

TOC ... TOC ... TOC ...

Emmiline

Pat entendit le PLONG du dernier caillou et fit une grimace

aïe.. le Rack va m'en vouloir cette fois ! non seulement je m'introduis chez lui mais... voilà que je casse un carreau !

il en était à cette réflection quand la fenètre s'ouvre

Y a rien à bouffer ici ! Ouste sales bêtes !

il lève la tête et croise le regard de Noëllie qui le fixe avec étonnement

heu... justement... j'ai apporté de quoi manger !

sur l'invitation de No, il se dirige vers la porte principale.

en l'ouvrant, il est un peu gêné... la seule fois qu'il est venu là, c'était le jour de la naissance des petites... et il était ressorti complètement rond !
lui qui ne buvait pas souvent... il avait eu sa dose !

en bas de l'escalier, il vit Berthe sortir de la cuisine. il lui fait son plus beau sourire

bonjour Dame Berthe, Noëllie m'attend...

et il se dépèche de continuer son chemin

Dans les escaliers il croise Ruthy qui semble avoir le diable aux trousses.
Elle prend quand même le temps de lui sourire et il a juste le temps de lui répondre

Salut Ruthy, ça va ?...

que déjà la pauvre se fait houspiller par Berthe.

c'est en riant que Pat arrive devant la porte de No. dans sa précipitation, Ruthy l'a laissé grande ouverte et avant qu'elle ne le voit, il apperçoit sa douce assise devant son miroir, le visage rayonnant.

Il toque doucement au montant de la porte et attend qu'elle se retourne

bonjour ma princesse...

Ruthy.

Retrouver le piaf .. cette sale bête qui l'a faite tombée au beau milieu de la cour ... cet emplumé a cause duquel il n'y aura pas de blanquette ce soir ... jamais ... Elle ouvre la bouche pour dire à No qu'il n'en est pas question ! mais voilà qu'elle lui intime de se taire ...

Mais qu'est ce qu'il se passe encore ?

Pling pling pling ...

Ah oui elle entend bien ... le même bruit que quand Ugolin veut attirer son attention alors qu'elle est dans sa petite chambre de bonne ... des cailloux sur la vitre ... Interdite elle regarde Noellie se precipiter à la fenêtre ... insulter un Piaf imaginaire et s'extasier la seconde suivante sur un Pat tout penaud qui fait le pied de grue en bas ...

Mais qu'est ce qu'ils ont les hommes a jeter des cailloux sur les fenêtres ... remarquez ... elle, elle jete bien les cailloux sur Ugolin ...

La fenêtre se referme ...No se precipite devant son miroir, remet de l'ordre a ses cheveux ... se sourit, les joues soudain rosies d'excitation ...

La "crevette" a comme l'impression qu'elle sera bien obligée d'aller à la recherche du volatil ... mais bon ... le sourire de No fait plaisir à voir ...

Elle s'approche, degraffe un des boutons de la chemise de nuit de No ... sourit amusée ...

T'es parfaite !

Pour la forme elle prend quand même un air grognon ...

J'en ai marre c'est toujours moi qui suis de corvée ... je vais mettre des heures a trouver ce sale pigeon idiot ...

Elle tourne les talons et sort en claquant la porte ... oui bon d'accord y a des manières plus distinguées pour s'eclipser ... mais elle a pas envie qu'on pense que c'est une guimauve ! surtout qu'elle n'en est pas une ... dans l'escalier elle croise Pat, lui fait un grand sourire ...

Jour' Pat ...

Et continue a les devaller à toute berzingue ... passe sous le nez de Berthe qui en profite pour lancer un ...

L'est ou mon lait ?

Biensur elle fait mine de ne pas l'entendre et sort dans la cour à la recherche de la bestiole ...

N0ellie

Pling Pling Pling !

Interrompue dans sa phrase par ces petits bruits, Noëllie se retourne.
D'où cela peut-il bien venir... Elle ne réussit pas à les identifier, ça ne ressemble pas aux bruits habituels de la maison.

Chut ! Ruthy écoute !!!

L'index sur la bouche, elle tend l'oreille... Quand à nouveau...

Pling... Pling... Pling... PLONG !

Ahhh ! La vitre... Elle s'y précipite et constate avec dépit qu'elle est fendue. Une belle étoile en plein milieu !

Saleté de piaf !

Elle ouvre et s'écrie :

Y a rien à bouffer ici ! Ouste sales bêtes !

Quand elle aperçoit soudain Pat juste en dessous de la fenêtre, une bouteille de vin et une miche sous le bras.

Pat ?? C'est toi ?

Mais qu'est ce que...

Elle allait le gronder... Quelle idée de lui jeter des cailloux ! Comme s'il ne pouvait pas entrer et monter directement !
Elle rit. Il est si touchant, là sous sa fenêtre... Adorable avec sa miche dans la main.
Elle reste un instant à le regarder en souriant bêtement.... Puis se ressaisit et lui fait signe de monter.

Tu m'apportes mon petit déjeuner ? Ça tombe bien je meurs de faim !
Viens vite ! Tu connais le chemin !

Un coup d'œil dans le miroir, elle replace une mèche derrière son oreille, ajuste sa chemise de nuit..
Elle sourit à Ruthy, soudain toute excitée.

Oh qu'il est chou ! Ça va ? Je suis bien ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

[dans sa chaumière, au village]

Pat en avait marre de quitter sa belle chaque soir et de se retrouver seul dans sa chaumière !

bien sûr, il l'avait aménagé au mieux pour la recevoir quand elle avait envie de venir mais...

les longues nuits sans sommeil à penser à elle devenaient pénibles !

il avait envie d'être près d'elle et des petites, de partager ce moment unique de la têtée dans la nuit silencieuse...

d'un coup, il se décide !

Court à la cave chercher une bonne bouteille de vin, prend le pain frais qu'il a acheté au marché ainsi que le fromage de chèvre tout frais.
il emballe le tout soigneusement et le glisse dans sa besace.

il ferme la porte de sa chaumière et part en courant jusqu'au domaine.

Arrivé devant le batiment, il ne se sent pas très à l'aise de sonner, imaginant le mécontentement de Berthe.

Il savait que la fenêtre de Noëllie se trouvait juste là au dessus de lui...

il ramasse des petits cailloux et vise adroitement les carreaux, espérant qu'elle entende ...

N0ellie

Les remarques de Ruthy amusent Noëllie, elle aimerait bien recevoir des lettres tous les jours.

Oui c'est qui ça le comte de Minerve...
Si j'avais su je les aurais accompagnés... Ça doit être bien la vie de château... Le luxe je ne connais pas...

Enfin ici au domaine, c'est quand même très bien !

Ruthy s'installe, Noëllie poursuit... Ce n'est pas qu'elle soit bavarde non... Enfin, juste un peu.

Oh moi les fruits de mer je ne les aime pas crus, mais cuits ça va avec du pain et du beurre salé c'est pas mal... Ça fait longtemps que je n'en ai pas mangé d'ailleurs...
La dernière fois c'était des crevettes quand nous sommes rentrés de Béziers avec Rack, tu te souviens ?

Ruthy ne répond pas, elle n'entend rien, ou plutôt, elle n'écoute pas...
Elle a le nez collé sur son vélin, elle s'applique et Noëllie a hâte de lire sa réponse.

Les filles repues somnolent dans les bras de Noëllie et Ruthy a fini sa page d'écriture.

J'ai finiiiiiiiiiiiii ....

Tiens aide moi à coucher les filles si tu veux bien... Je vais ajouter une ligne ou deux...

Ruthy, les doigts tous tâchés d'encre ne se fait pas prier, elle gagate au dessus du berceau...

Gouzi gouzi ! Areuuu A-reuuuu ! C'est tata Ruthy !
Vous êtes les plus belles de la terre et de l'univers... Même Berthe le dit...

Elle a offert à chacune un petit doigt et continue ses mimiques. Elle articule distinctement en étirant sa bouche en une grimace comique...

TA TA...

MA MAN...

RACCKKK

Noëllie sourit amusée et prend connaissance de la prose de la crevette.
Elle pâlit, tousse, s'étrangle...

Le contenu est intéressant, la forme... Houlà ! Y a encore du boulot !

Elle corrigerait bien mais renonce... Impossible ! Il y a trop de fautes et puis... Ça fera rire "Nequo" !

A son tour, elle prend la plume.

Citation:

Ma très chère Neko,

Quelle joie de te lire ! Je constate avec plaisir que votre voyage se présente bien et que vous profitez comme il se doit de votre excursion !
J'en suis presque à regretter de ne pas vous avoir accompagnés, surtout quand tu dis que tu mènes la vie de château auprès du comte de Minerve.
Avec Ruthy nous nous interrogeons sur ce mystérieux comte.
Qui est-il ? Vous l'avez rencontré en chemin ?

Prends bien soin de toi, j'aurais dû te donner mon baume du tigre pour tes fesses ! Je suis sûre que Cochonou se serait fait un plaisir de l'appliquer sur les zones meurtries !
Bah ! Elles seront tannées à ton retour !

Ici tout va bien. Comme Ruthy l'a déjà dit, Rack est élu sans surprise et il m'a nommée tribun ! Quelle tâche ! J'espère être à la hauteur, digne successeur de Kelakounet !
Quant à mes amours, ils vont avec des hauts et des bas. Si c'était trop simple je m'ennuierais !
Les filles se portent à merveille, d'ailleurs je vais te laisser car Ruthy est en train de les ramollir en leur parlant gaga.

Je t'embrasse bien fort, toutes mes amitiés à ton mari !
Ecris nous vite !

A très bientôt No

Ruthy ? Faudrait retrouver le pigeon et le renvoyer avec notre lettre.
Tu t'en occupes ?
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Après avoir bisouiller Noellie comme il se doit .. la brunette ecoute la lecture la ponctuant de ses reflexions ...

Qui c'est le comte de Minerve ? .... j'aime pas trop les fruit de mer .... pufff et encore , elle a jamais passé une nuit dans la chambre voisine de Berthe , ça vaut un regiment de soudars ! ... Oh ils ont dormi dans un chateau ! parait que les chateaux c'est toujours hanté .... Un fromage plus ça pue plus c'est bon ...

La lecture s'acheve et les deux chefs d'oeuvre de No s'agitent ... Le crevette se lève promptement pour rejoindre l'ecritoire , trop contente de montrer à Neko ses progrès en ecriture ... bien installée pendant que No se fait devorer par les gloutonnes, elle prend une feuille de velin et trempe la plume dans l'encrier ... concentrée la langue coincée entre les lèvres , elle couvre la feuille de son ecriture appliquée ...

Citation:

Chaire Nequo ,

Kelle surprize de ressevoir de tes nouveles ... nous sommes contantes que tu nous dize que tu va bien ! fait attension a ne pas faire tro de cheval, sinon ton bébé va nètre avec des jambes arkées !

je t'écris la premiaire parce que No donne le saint au filles ! les ailections se sont bien passées, c'est Rack le mère ! Noellie ramplace Quelak au poste de tribein et moi je tiens la tavairne municipale ! j'adore ça, les gens qui viennent bouware se confient fassilement et moi du coup j'ai plaind de chose a raconter aux filles du lavouwar !

Ugolin est toujour aussi craitin ! je l'ai forssé à voter pour Rack en echange d'un render vous ! c'est la deuzième fois que je lui pose des lapins et cette andouille fonce taite baissée ! quand je dit que c'est un craitin !

je vous embrasse tous les deux ! je m'arraite là pour lèsser de la place à Noellie ...

Bizou baveux

Ruthy.

Elle a ecrit un roman ... mais très fière d'elle , elle souffle sur le velin et se retourne vers No un large sourire aux lèvres !

J'ai finiiiiiiiiiiiii ....

N0ellie

Noëllie s'étire comme une chatte, elle goûte avec délice ce petit bonheur simple alors que les filles dorment encore.

Elles réclament encore deux fois la nuit mais ce n'est pas une corvée, bien au contraire.
D'abord l'heure où dehors plus rien ne bouge, elles sont seules au monde, elles se parlent avec les yeux alors que la maison est endormie dans un silence serein... Noëllie rêvasse et se plait à imaginer Ruthy qui dort à poings fermés, enfouie en boule sous ses couvertures, Rack, bras et jambes écartées sur son lit à peine recouvert d'un drap et Berthe qui ronfle comme un sonneur, son bonnet de nuit sur la tête.. Le père Moulinet elle a du mal l'imaginer... Elle pense à Pat seul dans sa mansarde.
Leur histoire semble compliquée alors que tout pourrait être si simple...
La nuit, on imagine ce qu'on désire et tout paraît possible.

Puis arrive l'heure où l'aube se prépare, elle heurte le ciel et fera bientôt place à l'aurore.
Mais il fait encore nuit, mère et filles complices assisteront au lever du soleil.
Il ne va pas tarder, il illuminera la terre de ses tons de nacre et ses reflets de perle... Il pointe déjà à l'horizon.
Puis quand la nuit cède enfin sa place au jour, la maisonnée s'éveille, elles se rendorment d'un sommeil paisible.

Que l'oreiller est moelleux, comme la courtepointe est chaude, comme le rayon du soleil qui filtre à travers les épais rideaux de velours est doux sur sa joue...
Ne pas ouvrir les yeux, non pas encore... Profiter, retarder l'instant et baigner dans ce cocon de volupté langoureuse qu'offre un petit matin de printemps quand la vie est belle.

Son cœur manque un battement quand soudain.

Noelliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ... Neko nous a écrit !

Ruthy comme à son habitude entre comme une furie dans la chambre et se jette sur le lit. Elle a de la paille dans les cheveux, elle sent l'étable...

Houlà doucement tu vas réveiller les jumelles !! Bonjour d'abord !

Elle sourit et embrasse sa jeune amie.

En voilà une bonne nouvelle ! Montre moi ça

Noëllie se frotte les yeux, ajuste sa vue et lit à voix haute :

Citation:

Coucou les filles !

Vous voyez je ne vous oublie pas malgré le plaisir de voyager avec mon cochonou. Bon le plaisir est plus lié à mon cochonou qu’au voyage, j’ai toujours été plutôt casanière et pour le moment je reste persuadé que rien ne vaut Lodève. Mais bon, ça change un peu les idées et c’est de ça dont j’avais besoin.

Nous sommes partis avec le comte de Minerve pour profiter de son escorte et pouvoir atteindre Narbonne en toute sécurité. On a contourné les villes puisque il faut que nous soyons rentrés pour les prises fonctions comtales vu qu’il n’y a toujours qu’une seule liste… Mais ce n’était pas désagréable. Comme avec mon gros ventre je ne peux pas aller trop vite, on laissait Klan et son escorte partir devant et on trainait un peu…
On restait à portée de voix quand même au cas où des brigands seraient cachés quelque part mais on arrivait presque à se croire tout seul en amoureux ! On longeait la cote c’était superbe. On s’arrêtait parfois pour faire souffler les chevaux qui étaient bien chargés et j’en ai profité pour mettre mes pieds dans l’eau. On a aussi fait un peu de pêche à pied. Je pensais pourtant que ce n’était pas possible en Méditerranée mais on a quand même trouvé quelques fruits de mer qu’on a dégustés le midi. Et là pareil, on s’est un peu éloigné de l’escorte, Kelak ne voulait pas trop que je montre mes jambes aux soldats.

Par contre la nuit au campement était terrible. Je crois que Klan a recruté ses gardes sur la puissance de leur ronflement. On a à peine fermé l’œil de la nuit. Du coup lorsque nous sommes arrivés avant hier soir, très tard en plus, au château de Minerve, on s’est écroulé dans le lit !
En tout cas ça fait rêver la vie des nobles. On a profité de leurs domestiques, le lit bassiné, les bains tout préparés, les repas servis sans avoir à s’occuper de rien… que c’est bon !
Surtout qu’hier j’étais moulue de courbatures ! Je ne suis pas habituée à monter à cheval. Et j’ai les fesses en feu mais d’une façon très désagréable ! Quand je pense qu’on repart ce soir…

Sinon Narbonne est une jolie ville mais malheureusement frappée de tamagochisme elle aussi… c’est contagieux ce mal-là. Enfin nous avons quand même passé une bonne soirée en taverne. J’ai rencontré des voyageurs qui ne reculaient devant aucune expérience culinaire et mangeaient un étrange animal qu’ils avaient pêché, accompagné d’un fromage qui sentait extraordinairement mauvais.

Et vous comment va Lodève ? J’ai quelques nouvelles par Maman mais partielle et je pense un peu partiale… Elle me parle surtout d’Amaël de toute façon et ça me fend le cœur. Je ne suis pas habituée à le laisser autant.
Comment se passe les élections ? Et comment vont les amours No ? Et Ruthy, comment va Ugolin ?

Donnez-moi vite de vos nouvelles

Bises

Neko

La lecture est finie et comme on s'y attendait ça s'agite dans le berceau... Noëllie se lève.

Tu vas lui répondre pendant que je m'occuperai des filles. Sors l'encrier et la plume, là dans l'écritoire !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Le poil luisait sous la carde … Rack aimait bouchonner le grand étalon , la bête frémissait de plaisir quand il la brossait ainsi … démêlant sa queue et sa crinière …. Le barbu vérifie les fers un a un … le père Moulinet les as refait après le voyage en Savoie mais il préfère les vérifier malgré tout .... il remplie la mangeoire et l’abreuvoir ….

Bon mon gros on pourrait s’accorder une sieste non ?

Il rigole et s’étends dans le foin bercé par les bruits familiers de la maison , entends Berthe qui ronchonne après Ruthy , les bébés de Noellie qui braillent en attendant leurs tétée …. Le père Moulinet qui frappe sur une enclume …

Ha qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de nous …….

Ruthy.

[Et pendant que certain se la coule douce ! ]

Tu ne seras plus de corvée poulallier, la môme ...

La crevette leve de grand yeux reconnaissant vers la Berthe qui touille dans la soupe ...

Vrai Berthe ! oh merci merci !

La vielle femme lève un sourcil ...

Oh mais te rejouis pas trop ... j'ai pas dit que tu n'aurais plus de corvées ! dorenavant tu seras de corvée traite des vaches !

la moue reconnaissante se decompose ...

Quoi ! traite des vaches ! mais ça se fait au lever du jour ça ! je vais avoir la taverne municipale a m'occuper !

Petit sourire sadique de la Berthe ...

Bah oui ... au lever du jour, tu crois pas qu'tu vas être nourrie logée sans rien faire ! surtout qu't'as bon appetit ! d'ailleur depêche toi ... les vaches attendent depuis ce matin ! m'est avis qu'elles vont pas être contente ...

Enorme soupire de la petite brunette ... elle la sent pas cette histoire de traite de vaches ... les vaches sont des bestioles et les bestioles ne l'aiment pas ... sauf calva le batard ... la porte claque ... la crevette shoote dans un cailloux ...

J'en ai marre ! y a que moi qui travaille ici !

[Comment ça marche ces trucs là ?]

Les fesses posées sur le tabouret à un pied, la brunette observe les pis de la vache ... tire sur un ...

Meuuuuuuuuuuuuuuuuuuh ...

Oui oui ... oh .... t'enerve pas ... je vais trouver comment ça marche ...

A force de tirer sur l'un sur l'autre ... sort une giclée de lait chaud ...

Hé hé ça marche ...

Fière d'elle la crevette trait gaiement ... peu être avec trop d'entraint parce que pouf ... coup de queue dans la trogne ...

Hey ... Marguerite je te previens ... si tu recommence ...

Plaf ... autre coup de queue ...

Sale bête ... tu vas voir ...

la brunette cherche dans l'étable de quoi attacher la queue de la rebelle ...

Hé bein ... t'as l'air maline maintenant ...

Son travail accompli , elle traverse la cour avec le le seau lourd remplis de lait ... à travers la mêche rebelle qui lui barre le visage, elle sourit au père Moulinet qui fait un potin de tous les diable avec son enclume ...et c'est ce moment que choisi une saleté de pigeon pour lui passer devant le nez , lui faisant perdre l'équilibre ... la brunette bat des bras , enfin d'un bras parce que l'autre est lesté ... mais fini tout de même par s'étaler de tout son long renversant le precieux contenu du seau ... le pigeon lui s'est posé juste devant elle et picore dans le lait repandu ...

Ah c'est malin ... sale bête ... je vais t'attrapper , je vais te plumer et te cuire avec des petits pois ...

Elle se redresse prête a bondir dessus , mais son oeil est attiré par un rouleau à sa patte ... elle le detache jetant tout de même un oeil noir au volatil ...

Ces dernier temps Ruthy a passé beaucoup de temps avec Noellie qui lui apprend a lire et a ecrire ... elle commence a se debrouiller ... l'écriture est jolie ... elle dechiffre ...

une lettre de Neko pour Noellie et moi ...

Elle file comme l'eclair ... traverse la cuisine sous le nez de Berthe agitant sa lettre à bout de bras ...

L'est ou le lait ....

Ne repond même pas , monte 4 à 4 les escalliers , deboule dans la chambre de Noellie qui la pauvre devait faire la sieste ...

Noelliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ... Neko nous a ecrit !

Sans plus de ceremonie elle saute sur le lit et s'installe tout contre une Noellie qui emerge des limbes du sommeil ... elle lui tend la lettre ... et la regarde impatiente qu'elle la lise ...

Esmeralda_gershwin

Le soir précédent, ils avaient rencontré Pat et sa compagne en taverne.

Ceux-ci les avaient invités au domaine.

Ils avaient passés une nuit délicieuse avec leurs chiens et leur fille, l'âne broutait près de la charrette, glanant quelques coquelicots, auxquels il réservait un traitement particulier ceux-ci étant son met de prédilection.

Ce matin, Alfred et Junior, leurs chiens, s'ébrouaient dans l'herbe pleine de rosée, les deux chiens jouaient, aboyaient, courraient.

Anouk avait pris la main de sa maman et tirait de manière irrésistible vers la forêt.

Elle se tourna vers l'homme de sa vie.

Alors nous acceptons leur invitation?

Losky lui répondit en la prenant par la taille et l'entrainant dans un langoureux baiser, serrant son corps contre le sien.

Elle sourit

Oui amour, c'est notre voyage d'amoureux. On va continuer de rester dans notre petite cocon près de l'âne. On y passe de si belles nuits.

Elle le regarda d'un air coquin et poursuivit

Ils comprendront sûrement que nous vivons un moment plein d'intensité et voulons en profiter. Par contre je propose de déposer un joli bouquet de fleurs pour eux, ils sont si gentils de nous avoir invités.

Elle prépara un parchemin sur lequel elle écrivit soigneusement "grand merci pour votre invitation, nous la déclinerons, il s'agit pour nous d'un voyage d'amoureux et nous préférons rester en famille, nous espérons que vous comprenez. Signé: Losky &Cyrielle".

Elle souffla pour sécher l'encre, le roula. Elle cueillit alors quelques magnifiques roses rouges sauvages et les assembla en bouquet, qu'elle lia avec une tige de blé.

Elle prit le chemin accompagnée d'Alfred qui n'en finissait pas de courir comme un fou dans les talus, déposa le parchemin et les fleurs devant la grille et s'en alla

Emmiline

Pat attendait que No revienne, une des petites filles dans les bras.

il l'observe, la soupèse ... il l'a trouve bien minuscule !

il jette un regard vers Rack qui porte l'autre jumelle et pouffe de rire !

Rack le crack, le sûr-de-lui... le voilà qui semble bien emprunté et démuni devant le minuscule bébé... surtout maintenant que les hurlements s'intensifient !

un soucis Rack ?

Pat est mort de rire mais se retient pour éviter de se mettre dans la même situation que Rack !

pour l'instant, la petite dans ses bras dort paisiblement en suçant son poing

Rackam

No se leve , enfin essaie et Pat prends un des bébés … Rack sourit …. Pas longtemps car la voila qui lui mets dans les bras l’autre bébé ….

Arfff comment ça se tiens c’est choses là ?

La petite repose dans ses mains , il lui soutiens la tête,et la berce maladroitement ....
Sur , se sentait plus a l’aise quand il c’est retrouvé face a face avec un ours brun dans la foret du Gévaudan, ou face a une meute de réformés enragés au siège d’Annecy l’année dernière ….
Il n’ose pas bouger et implore les filles du regard espérant qu’une lui vienne en aide …
Et l’autre couillon de Pat qui le regarde mort de rire …. Grrr … Il a l’air de savoir faire lui ….. le Barbu est tétanisé …

Hé les filles, vous voulez pas me débarrasser ? je crois que le père Moulinet m’appelle ….
La première qui viens a mon aide aura droit a choisir une bouteille a la cave … promis juré …

Ruthy.

La brunette qui est allée se nettoyer, revient dans la chambre et eclate de rire devant le spectacle de Rack qui tient Rose à bout de bras ...

Bah alors patron on sait pas comment s'y prendre avec les filles ? je pense qu'elle veut que tu la tienne tout contre toi ! ah lala s'il faut commencer a te dire comment s'y prendre !

Mais bon, il a promis une bouteille quand même ... alors elle s'approche et lui prend la petite ... la pose contre elle ... la gourmande cherche et frotte sa tête contre sa poitrine ...

Hey gourmande .. je suis pas ta mère !

Elle rit ... et crie ...

No ... je pense que ta fille a faim !

elle regarde Rack ...

Alors tu es parrain de laquelle ? Ambre ou Rose ? ou les deux ?

Elle sourit amusée ...

Et heu ... tu me dois une bouteille !

Elle observe Pat , il a l'air de savoir s'y prendre ...

Virgile_rollon

Virgile attendit que la nouvelle Maman soit en tenue présentable pour rentrer dans la pièce où se trouvaient ses amis et les deux bébés.

Bonjour No ! Je voulais te saluer avant de partir sous d’autres cieux.

L’ours lui fit deux bises et lui tendit un bouquet de lys.

Tiens, tu penseras à moi le temps qu’ellent dépérissent. Après ….. !

Le poète aux rimes incertaines regarda attendri les deux bébés. Il caressa tendrement leurs joues en pensant qu’il faudra bien un jour penser à la ….paternité !

Je vois que tu te portes bien et j’en suis heureux. Porte toi bien et sois heureuse avec tes petites merveilles…

Il salua les présents et s’éclipsa rapidement de la pièce. Il était temps de quitter Lodève….
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Neko7

Toujours couverte de sang, Neko songe vaguement qu’elle devrait aller se laver un brin… Mais elle ne peut détacher son regard des petites filles qu’elle a aidée à mettre au monde. Épuisée et émue, elle n’a pas envie de bouger pour le moment, elle sent son propre enfant lui donner des coups comme pour attirer son attention, lui dire que ce sera bientôt son tour... Elle regarde de loin Pat et Rack entrer, féliciter Noëllie

Plus tard elle sera heureuse de retrouver sa mère et Kelak, de leur raconter son exploit. Elle imagine leur réaction, Kelak souriant et tendre, sa mère ronchonnant qu’elle ne se soit pas mieux souvenue de ce qu’elle devait faire mais fière malgré tout.

Noëllie la sort de sa rêverie en lui demandant de l’aider à s’habiller. Elle s’approche donc pour l’aider à se relever, mais la trouvant un peu vacillante, elle demande à Zev de l’aider et toutes deux accompagnent la jeune maman nue comme un ver dans le cabinet de toilette pour l’aider à s’habiller, laissant les hommes seuls avec les bébés. Neko en profitera pour se laver un peu…

N0ellie

Noëllie les jambes en coton s'appuyait sur le bras de Neko un peu gênée malgré tout de se montrer ainsi dans le plus simple appareil... Même si toutes les personnes présentes l'avaient déjà vue nue, n'empêche...

Elle attrapa le dessus de lit maculé et tenta de se couvrir un minimum...

Zev vint en renfort avec une drôle de mixture exotique et en profita pour lui faire ses adieux.
Une longue tirade qui amena les larmes aux yeux de Noëllie.

Elle aspira une gorgée à l'aide de la paille improvisée et grimaça.

Humm délicieux !

Elle toussa.

Ma très chère Zev, je suis vraiment ravie d'avoir fait ta connaissance. Merci à toi, pour ta bonne humeur et ta folie, ça m'a fait un bien fou !
Merci aussi pour les massages et... Pour le roseau !
Nous nous reverrons très vite, j'en suis sûre...

Fais bonne route jusqu'à Espalion mais avant emmène moi au cabinet !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Zeviking

Et voilà, le miracle s'était produit. Deux fois en plus. Zev avait reposé la petite hurleuse sur le ventre de sa mère, solution très efficace pour faire cesser les pleurs. Plus personne ne semblait souffrir, tout le monde souriait, ému, les larmes aux yeux, béat devant ce prodige. Les hommes étaient monté, Pat et Rack paraissaient eux aussi, à leur manière bien sûr, attendris et troublés. Zev rangeait les quelques affaires éparpillées partout, lorsque Noëllie annonça les prénoms des deux enfants.

Ambre et Rose. Brillant !

Zev rit en voyant ces deux choupinettes s'assoupir soudainement. Elles étaient tellement fascinantes. En regardant No aux anges, sereine, Neko, pleine de sang mais souriante, Ruthy euh... disparue mais si vive, Pat si ému, Rack faussement bougon, et enfin les deux princesses endormies, Zev se dit que le départ serait bien difficile. Elle reviendrait, c'était certain, plus que certain même, c'était indéniable, incontestable, irréfutable, inévitable, indispensable, tout bonnement nécessaire. Tout d'un coup, Zev repensa à son doux breuvage confectionné quelques minutes plus tôt, minutes qui paraissaient des heures, puisque deux nouveaux êtres étaient venus au monde entre temps. Pfouu, Zev avait des vertiges, rien que d'y penser ! Quoi qu'il en soit, elle ramassa sa mixture- munie d'une paille en roseau- déposée dans un coin de la pièce, et l'offrit à No, tout sourires.

Euh... No ? Tout à l'heure, je n'ai pas pu m'empêcher de...enfin... voilà quoi... Voici un petit cocktail gratuit, Dame. La maison vous félicite et vous souhaite une heureuse et rayonnante vie, avec ces deux petits monstres pour l'instant endormis, et ces quelques amis épatants ! Zev rit. C'est tout ce que j'ai pour l'instant No.. Tu pourras... euh... garder le roseau ! Prends-le en guise de félicitations, de remerciement, et puis aussi malheureusement d'aurevoir. Zev se tourna pour regarder les autres. Aurevoir à vous aussi, Neko, Ruthy, Rack et Pat, que je ne connais pas encore très bien. Ce fut un splendide séjour grâce à vous notamment et je vous en remercie. Je reviendrai, c'est sûr, plus légère, sans doute ! Enfin, elle regarda les deux petites. Et vous, je compte sur vous pour prendre soin de toute cette petite troupe et puis, n'embêtez pas trop votre maman, hein ! Je promets à vous aussi de revenir, puisque, Bon Dieu, il ne faut pas oublier que vous vous ressemblerez comme deux gouttes de vin, il faudra bien que je puisse vous reconnaître !

Zev sourit de toutes ses dents, espérant que la boisson n'était pas trop écoeurante et s'apprêtait tout doucement à partir.
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La nature aime à se cacher.

N0ellie

Noëllie se reposait, un bébé niché dans chaque bras.

Ruthy partie, Neko s'occupa de la jeune maman et la délivrance arriva sans effort.

Tout le monde était un peu tourneboulé et les dernières heures, riches en émotions diverses, les laissaient toutes un peu pantelantes, vidées.
Zev ne disait rien, elle regardait le spectacle qu'offraient Noëllie et ses filles.

Ces quelques instants de calme étaient bénéfiques à chacune. Perdues dans leurs pensées, elles prenaient le temps de digérer tout ça.

Noëllie ne fut pas surprise quand elle ouvrit les yeux et qu'elle vit Pat penché sur elle.
Elle lui adresse un sourire radieux alors qu'il pose ses lèvres sur son front.
Son haleine sent le vin, ses yeux brillent étrangement.

D'autres pas, le bruit d'un sac qui s'effondre, le fauteuil qui grince, Noëllie penche la tête et aperçoit Rack.

Leurs regards se croisent, il s'approche... Noëllie voit bien qu'il est déçu... Deux filles ! Un vrai calvaire !
Il grogne des félicitations dans sa barbe en observant du coin de l'œil les nourrissons.

Noëllie fait signe à Pat de s'asseoir et tend la main à Rack.

Merci Rack...

Elle est un peu émue et la voix légèrement chevrotante elle se lance.

Je vous présente Ambre.

Celle-ci tète avec application sans quitter sa mère du regard, elle la dévisage intensément de ses grands yeux noirs.

Elle a bon appétit et elle est fascinée !

Noëllie sourit attendrie.

Et voici Rose...

Calée dans son bras droit, le bébé repu s'est assoupi. Elle est plus petite, ses lèvres délicates forment un petit cœur à coté du mamelon nourricier.

La pauvre est épuisée.

Ambre lâche son sein à son tour et s'endort d'un seul coup.
Devenue guimauve Noëllie rit doucement. Elle guette les réactions.

Les garçons regardent tour à tour les fillettes et la maman sans rien dire.

J'aimerais me lever, vous pouvez m'aider ?
Pat, tu veux bien prendre Ambre ?

Surpris, il la fixe un moment sans réagir ; elle le rassure d'un sourire et un peu maladroitement, il libère Noëllie et prend l'enfant.

Puis sans attendre, Noëllie dépose délicatement Rose dans les bras de Rack. Elle pose un baiser léger sur le duvet abondant et soyeux de ses cheveux bruns.

Neko, je ne suis pas décente pour recevoir mes première visites,
j'aimerais passer une chemise propre...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

Pat arrive péniblement au rez-de-chaussée... et lève la tête

ohh bon sang "hips"... ces marches sont interminables !

il reprend sa progression quand soudain une sorte de diable couvert de sang surgit devant lui.

il le regarde interloqué mais ce n'est qu'au son de sa voix qu'il reconnait Ruthy !

ça y est ... les bébés sont là ... et tout va bien !

le brouillard dans son cerveau ne lui permit pas de réaliser ce qu'elle venait de dire !

il finit péniblement de grimper à l'étage et entend les femmes parler et rire entre elles.

Il se dirige au son et, arrivant devant la porte, frappe doucement.

c'est pendant qu'il attend là qu'il réalise les paroles de ruthy... "les bébés sont là"...

les bébés ????

comme personne ne vient lui ouvrir, il fait fi des convenances et entre dans la pièce.
il ne remarque pas tout le sang à terre.

il ne voit que sa belle Noëllie couchée, les yeux fermés, avec un bébé dans chaque bras.

il s'approche sans faire de bruit, se penche et pose un tendre baiser sur le front de la nouvelle maman

Rackam

Comment ça 2 ?

Le Barbu regarde la « crevette » incrédule , ne pense même pas a rouspéter quand elle lui pique son verre ….

Deux quoi ? deux enfants ? y a un gars au moins j’espère ? rien que pour m’embêter la No elle est bien capable d’avoir pondu deux filles ….. et puis tu cochonne tout là , tu pourrais aller te laver , on dirais que tu viens d’égorger quelqu’un …

Pat ne les a pas attendu et se précipite vers l’escalier … Rack monte a sa suite et pénètre dans la chambre … Neko et Zev sont là a chuchoter en rangeant les affaires … sur le lit Noellie radieuse donne la tétée a deux petites choses toutes roses …. Pat la regarde tout attendri ….

Rack interroge les filles du regard … alors c’est quoi ? …. Deux filles ….

Le verdict est tombé …. Deux filles ….

Le barbu se laisse tomber dans un fauteuil ….

Arfff … gros soupir … ben j’ai qu’un berceau moi … s’approche du lit et grimace un sourire a Noellie …

C’est très bien félicitations … elles sont très jolies ….

Rack se garde bien de prendre les petites choses , l’aurait bien trop peur de les casser ….

Ruthy.

Ruthy est épuisée ... on dirait que c'est elle qui vient d'accoucher ! mais quel joli tableau que celui de Noellie et de ses deux filles ! Le silence regne ...l'heure est à la contemplation ... La crevette tourne le regard vers Neko et Zev , leur sourit ... Elles ont assuré !

Puis elle se dit qu'il est peut être temps d'aller prevenir la maisonnée ! sans se preoccuper du sang qui macule ses guenilles , ses mains ... elle s'élance hors de la chambre ... descend l'escalier, s'arrete net devant Pat ... la crevette ressemble a un diable sortit de sa boite avec ses cheveux hirsute et ses grands yeux noirs brillants ...

ça y est ... les bébés sont là ... et tout va bien !

Elle agite ses mains pleines de sang et continue sa course folle ... deboule dans la cuisine ...

Berthe ...Berthe ... les filles sont nées !

Comment les ?

Pas le temps de repondre , elle suit les bribes de voix de Rack et Moulinet ... surgit devant eux !

Rack .. Moulinet ! les bébés sont là !

Dans un elan de joie elle claque une bise sonore sur les joues des deux hommes ! prend le verre que Rack tient en mains et le vide d'une traite ... c'est qu'il faut bien ça après tant d'émotions ...

N0ellie

Du gâteau, du gâteau !
Tu te moques là Neko ??? Je suis morte, je ne peux plus pousser...

Je ne peux plus tu m'entends ???

On dirait que je viens de courir un marathon et tu me demandes de recommencer ?

C'est à peine si elle réagit à ce que vient de dire Neko... Elle ne voit pas le sang partout, elle souffre, elle crie...

Encore des cheveux ? Mais...

Une nouvelle contraction l'ébranle. Elle est pâle, visiblement épuisée par sa première victoire. La contraction s'achève qu'elle sent déjà le second bébé qui s'apprête à sortir.
Elle se prépare à l'ultime poussée.

« respire à fond.... Vas y pousse !!! »

Elle se concentre sur l'effort prête à y consacrer le peu de force qui lui reste et la deuxième contraction sera la bonne.
Noëllie soutenue par Ruthy se penche et saisit le bébé. Il est tout poisseux, si petit et tout rose.

Rose...

Délicatement, elle la pose entre ses seins.

C'est une deuxième petite fille !

Le nourrisson ne pleure pas mais fixe sa mère longuement de ses petits yeux sombres ; ses doigts minuscules s'agitent doucement et Noëllie craque.
Elle essuie sa fille, elle pleure d'amour, de rire, de soulagement, de bonheur...

Zev...

Elle tend le bras.
Rose nichée dans son cou est longue et si fine. Zev repose sa sœur, à côté d'elle. A peine posée elle ne pleure plus. Zev les couvre d'un drap de lin.

Le silence s'installe, les bébés cherchent le sein de leur mère, pas besoin de soins, on voit qu'elles vont bien, elles tètent...
C'est un grand moment de calme et de bonheur...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Emmiline

Dans la cave, les mecs rient fort et y vont chacun de leur bouteille !

dites Rack "hips".. ça va long non ? "hips" tu crois pas qu'on peut monter voir maintenant ? "hips"

le bébé doit être habillé "hips" pomponné !

et moi j'ai très envie d'embrasser "hips" la maman !

il sort de la cave en titubant et monte avec difficulté les premiers escaliers...

Zeviking

Citation:

C'EST UNE FIIIIIILLE !

Le cri ému de Neko avait retenti dans toute la pièce, dans tout le domaine, dans tout le Comté même si ça se trouve. En tout cas, il résonnait encore dans les oreilles de Zev qui comprenait à peine ce qui se passait. Tout était arrivé si vite... Elle reçut un ordre, y obéit. Elle se rua alors sur la pile de linge propre, en ramassa et enveloppa le nouveau-né. Celui-ci ou plutôt celle-ci hurlait à s'en rompre les cordes vocales et à arracher les oreilles des autres, mais Zev s'attendrit en nettoyant la petit chose. Elle la déposa délicatement sur le ventre de No qui paraissait moins souffrir. Elle sourit. Elle avait les larmes aux yeux devant un tel spectacle, ordinaire mais ô combien prodigieux ! Ruthy et Neko avaient l'air de se débattre avec des fils et des cordons, mais Zev ne s'en souciait pas d'un poil. Elle massait le ventre de No en fredonnant une douce chanson. Lorsque tout d'un coup, No parut souffrir encore plus. Neko paraissait embarassée, paniquée, un peu perdue.

Qu... QUOI ? Une autre touffe de cheveux ? Mais attends là, ça veut dire qu'il y a un deuxième poupon !

Zev paniqua à nouveau, enleva précautionneusement la petite fille du ventre de sa mère pour éviter les chutes malencontreuses. Elle la garda dans ses bras tremblants, pendant le deuxième accouchement, restant béate devant cet engin brailleur et faiseur de pleurs incessants et stridents.
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La nature aime à se cacher.

Neko7

Neko reste un moment ahurie, ne comprenant pas ce qu’il lui arrive ni d’où sort tout ce sang. Heureusement Ruthy réagit rapidement, attrape le cordon et endigue l’hémorragie. Mais le danger n’est pas encore écarté

ça y est ... ça y est ça fuit plus ... Neko, viiite .... ça glisse ...

Le fils, où est le fils ? Ouf elle le voit posé au bord du lit, mais c’est le couteau qu’elle a perdu à présent. Elle regarde partout, ne le trouve pas, panique… c’est qu’il faut bien qu’elle coupe le fil, elle va pas y mettre toute la bobine. C’est alors qu’elle remarque qu’elle l’avait gardé en main. Un peu honteuse, elle coupe un morceau de fils et ligature le cordon au-dessus de la main de Ruthy.

Voilà sauvée !!!

T’inquiète pas Noellie tout est sous contrôle. Plus qu’à attendre la délivrance. Va falloir pousser encore un peu quand les contractions vont reprendre mais tu verras à coté du bébé, c’est du gâteau !

Mais bizarrement les contractions semblent un peu trop violentes pour une délivrance, y'a un truc qui se passe là... mais quoi ? Panique à bord ! Neko ne comprends plus rien. Et ce qu'elle voit apparaitre ne ressemble en rien à un placenta. Mon dieu ! ce n'est pas possible, c'est tout poilu.... mais c'est, c'est...

y'en a un autre ! No, je vois encore des cheveux !

Emmiline

Pat se marre.. "blondin" ???

et bien ! si ça peut lui faire plaisir !

Salut Rack ! tu crois que tout va bien là-haut ?

aller l'arroser pour qu'elle pousse ??mmmhh après tout pourquoi pas !

il se laisse entrainer et déguste les bonnes bouteilles qui défilent devant lui

oulà... le sol commence a bougé ! les murs se rapprochent

il se tient la tête

est-ce encore... "hips" raisonnable d'aller ... "hips" voir Noëllie ? elle va trouver ça ... "hips" déplacé !

Ruthy.

Tout s'accelere ... Ruthy un peu pompette ne sait plus ou donner de la tête ... tantôt elle arrange les oreillers ... tantôt elle va voir ce que fait Neko ... Par aristote mais oui on voit des cheveux ... mais comment un bébé va passer par la ! Yeux rond comme des billes , bouche bée ... elle oberve ... sort de sa lethargie quand Neko reclame couteau et fil ... noment de panique ou les a t'elle mis ... Elle les trouve , les file a Neko ... c'est emouvant de voir un petit être venir à la vie ...

Mais y a un truc qui la chifonne ... c'est normal tout ce sang qui sort du truc gluant là ? La tête de Neko , la voix teintée d'inquietude de No quand elle l'appelle ... la conforte dans son idée ... non c'est pas normal ...

Alors vaillament elle se jete sur le long truc un peu degeux le saisit , enfin essaye ... c'est aussi gluant que l'anguille de l'autre jour à la pèche ...

Je l'ai Neko ... je l'ai ...

oui mais elle en fait quoi ? ça pisse toujours le sang , d'ailleur elle en fout partout , une vraie boucherie ... Reflechit Ruthy reflechit , ça fuit alors serre ! ce qu'elle fait ...

ça y est ... ça y est ça fuit plus ... Neko, viiite .... ça glisse ...

Elle a le sentiment d'être le hero qui a matté un gros serpent ... elle le tient triomphante ... un air niais sur le visage ...

Emmiline

Pat avait attendu longtemps en taverne avant de se décider.

il avait bien senti que Rack le prenait pour un minet car il n'aimait pas les grossieretés...
il n'était pas très à l'aise en sa présence encore mais...
Pour Noëllie, il allait faire le pas et se présenter au domaine.

en approchant, il aperçut Rack à l'extérieur, parlant avec un vieil homme.

il était en train de s'approcher quand il entendit un grand cri

C’est une fille !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! …

Tétanisé, il reste sur place. heureux pour Noëllie qui désirait une petite...
riant sous cape de la déconvenue de Rack qui se retrouvait avec une nana en plus sur les bras...

Rackam

Rack aperçut Pat qui arrivait .... il lui fit signe ...

hé Blondin viens donc boire un verre avec nous, faut bien l'arroser pour qu'elle pousse cette mauvaise graine ..... ensuite tu pourra aller voir Noellie elle sera contente de te voir ... de toute façon elle adore les visites

Il l'entraine a la cave et le père Moulinet débouche .... une bouteille ..... puis deux .... puis trois ....

Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon
Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon
Goûtons voir, oui, oui, oui
Goûtons voir, non, non, non
Goûtons voir si le vin est bon.
Goûtons voir, oui, oui, oui
Goûtons voir, non, non, non
Goûtons voir si le vin est bon.

de verre en verre les compères se mirent a chanter ( brailler ? ) des chansons a boire

N0ellie

C’est une fille !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Zev prend le bébé et commence à l'essuyer dans un linge. Elle l'enveloppe et la pose sur le ventre de Noëllie, fébrile.

Sa fille !

Elle est là, sur sa poitrine, toute chaude, elle pousse un petit cri et regarde partout de ses grands yeux ouverts.
Elle est si belle, si parfaite !

Noëllie ne peut plus détacher ses yeux de l'enfant et ne fait pas du tout attention à ce qui se passe autour d'elle.
Zev lui masse le ventre, la jeune mère sens à peine ses mains.

Entre ses jambes Neko s'affaire, elle marmonne.
Noëllie n'y prête pas attention, trop occupée à contempler sa merveille.

Mais dans un sursaut de lucidité elle s'inquiète et voit Neko couverte de sang.

Neko ???
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Le barbu et le vieux se regarde …. Et rigolent ….

Bon ben on dirait que ça viens c’est pas trop tôt … on va aller s’en jeter un a la cave en attendant que l’agitation se passe … té j’ai fait rentrer un petit vin de pays tu vas m’en dire des nouvelles …

C’est une fille !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! …

Le cri de Neko retentis dans toute la bâtisse ….. le Barbu secoue la tête désolé …

Arfff encore une pissouse …. Moi je voulais un gars comme filleul que je puisse l’emmener a la chasse … lui apprendre a poser des pièges … a pécher la truite a la main ….. ppfffff va être dans ses fanfreluches …. Pas foutu de reconnaître un hibou d’un héron …. Tu veux que je te dise mon vieux Moulinet … bientôt c’est les femmes qui vont nous envahir … deja quelles portent des braies ….. et qu’elles montent a cheval comme des hommes … bientôt elles fumeront la pipe … et feront la loi …. Tiens écoute les glousser toutes les quatre la haut …. Elles ont picolées pas possible ….
Allez viens on va s’en jeter un …

Neko7

Neko voyait de plus en plus de cheveux, ce qui en soit lui faisait bien plaisir, ça montrait que le bébé continuait à descendre. Mais elle n’avait aucune idée de ce qu’il fallait faire ensuite. Rattraper le bébé pour ne pas qu’il tombe lui semblait une bonne option.
Ne sachant pas trop que faire, elle attendait en regardant le petit crane apparaitre. Ça avait l’air de descendre gentiment. Enfin gentiment c’était vite dit vu les hurlements de No qui correspondait à ses souvenirs. En vrai ça faisait mal surtout au moment où la tête sortait. Neko regardait impuissante, se contentant d’encourager Noëllie. Elle vit apparaitre une épaule et se dit qu’il était peut-être temps d’aider un peu l’enfant. Imitant les gestes qu’elle avait vu sa mère faire, elle tira un peu sur la tête du côté de l’épaule sortie puis saisi l’enfant sous les bras et le sorti, toute émue, alors que celui-ci se mettait à hurler.

C’est une fille !!!

Et là elle se retrouva bien embarrassée. Bon d’abord fallait pas qu’il ait froid. Avisant Zev qui était près du matériel, elle lui dit :

Zev prend le linge propre et approche

Une fois que la jeune femme fut près d’elle, elle lui fourra le bébé dans les bras en l’enveloppant du linge… et réalisa qu’il était toujours relié au cordon, lui-même toujours relié au placenta, lui-même toujours dans le ventre de No…

Ruthy, apporte-moi le fil, le couteau, tout, vite !

Un brin paniquée, elle attrapa le fil des mains de Ruthy, en coupa un bout, ligatura le cordon, le coupa et réalisa son erreur lorsqu’elle se retrouva couverte de sang…

N0ellie

Elle se faisait trimbaler comme une poupée de chiffon vaudou mal fagotée avec son gros ventre.
Avec moults efforts, les trois jeunes femmes un peu éméchées, il faut bien le dire, usèrent de d'astuces et d'espiègleries et réussirent à hisser Noëllie sur son lit.
Et soudain elle sentit quelque chose se rompre et la PAF !!!!! Elle perdit les eaux. Tout s'accéléra alors.

Ruthy en profita pour la faire sniffer un truc abominable.

AAAAATTTTTT

AAAAATTTTTTCCCCHHHHHAAAAAAAAAAA !!!!!!!!

Les yeux d'ambre de la jeune femme reflétaient la souffrance, elle resta un instant à la dévisager en silence. Le bec cloué par les éternuements successifs et violents elle semblait lui demander :

Mais pourquoi ??? MAIS POURQUOI ?????????

AAAATTTTTCCCCHHHAAAAAAAAAAOUUUUUMMMMM !!!!!!

aaaatttTTCCCCHHHOUUUMMMMMM !!!!

La pauvre Noëllie n'était pas à la fête ! Entre deux contractions et deux éternuements, elle tentait de pousser quand Neko le lui disait mais ne semblait rien maitriser du tout.
Tout allait si vite ! Ça s'emballait et ça lui faisait peur !

Le front couvert de sueur, elle se cramponnait à ses genoux et poussait, poussait quand soudain Neko s'écria

« des cheveux !!! je vois des cheveux !!! »

No songea alors que le plus dur était à venir... Jusqu'à présent tout se passait pour le mieux.
Bien sur la douleur était atroce, jamais elle n'avait tant souffert physiquement. Elle avait les reins en feu, les entrailles à l'envers et avait le besoin impérieux de pousser.
Elle sentait le bébé descendre sans quelle puisse le retenir comme l'autre avec sa savonnette...

Elle suçota la mixture de Zev et hurla :

NEKOOOO !!!!!

AAATTTTCCCCCHHHHHAAA !!!!

Ça vient !!!! Je sens que ça vient !!!!!!
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Neko7

Ça y est, No était sur le lit, le bébé ne naitrait pas dans le bain et ça, déjà, c’était une victoire ! encore une fois Ruthy la surprend en poivrant Noëllie avant de lui demander que faire.

« Bah chercher les cheveux, par contre le poivre j’ai des doutes… »

Non pas qu’elle y tenait vraiment, aux cheveux, c’est surtout qu’elle n’avait pas d’autre repère. Un rapide coup d’œil, pas encore de cheveux à l’horizon, par contre les contractions semblaient s’enchainer à présent.

Va falloir pousser à présent No ! les filles se seraient bien de l’aider à se redresser un peu avec des oreillers, dans mon souvenir c’est plus facile dans cette position-là.

Neko suivait le travail, conseillant à No de se reposer entre deux contractions et l’encourageant durant celles-ci. Enfin elle poussa un cri de victoire

Les cheveux ! Je vois des cheveux ! Continue ma belle il arrive.

Zeviking

Ca y est. Ca avait commencé. Zev ne se sentait plus de joie et d'excitation. Elle courait dans tous les sens, cherchant des oreillers, des couvertures. Suivant les ordres de chef Neko, elle les disposa derrière No, pour la soulager un peu et pour lui donner la position adéquate et appropriée à... euh... ce qui allait suivre quoi. Zev, qui ne pouvait pas tenir tranquille sur ses deux pattes, courut chercher de l'eau à la fontaine, croisant ainsi rack et un vieux monsieur qu'elle ne connaissait pas. Nerveuse, et incroyablement rapide, elle eut à peine le temps de les prévenir que là vraiment c'était vrai, No accouchait ! Elle espérait qu'ils avaient tout de même compris, en voyant son regard affolé et ses gestes impatients. En rentrant dans la cuisine, Zev eut une idée. Et malgré l'urgence de la situation, elle s'arrêta, prit des fruits, tout ceux qu'elle pouvait trouver, et grâce à une vielle technique sioux, et un bout de roseau, elle confectionna un cocktail sensationnel muni d'une paille ! (ou du moins cela y ressemblait fortement...) . Cela ne lui prit pas plus de deux minutes, tellement son taux d'adrénaline était élevé. Ainsi, un seau d'eau dans une main, et le cocktail triomphal dans l'autre, elle gravit les escaliers. Arrivée à la chambre, elle entendit :

Citation:

Les cheveux ! Je vois des cheveux !

Vous pouvez imaginer, je suppose, l'affolement et l'émoi de Zev à ce moment bien précis. Elle en oublia même son somptueux breuvage qu'elle déposa brusquement à l'entrée. Personne ne l'avait vu (le breuvage), toutes avaient leur yeux rivés sur ces petites mèches de cheveux qui commençaient à apparaître.
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La nature aime à se cacher.

Ruthy.

Sensation de flotter dans l'air ... c'est ce que la crevette qui a bu plus que de raison dirait si on lui demandait comment elle se sent ... bien sur elle flotte moins quand il s'agit d'aider No a se relever du bain ... qu'est ce que c'est lourd une femme enceinte ... a moins qu'elle ait perdu ses forces a force de rire comme une bossue , No accrochée à son cou, la voila trempée ...

Enfin mission accomplie la future maman git sur son lit ... c'est la que la brunette se souviens vaguement du pot de poivre ... sans doute maintenant qu'il faut l'utiliser, elle se souvient plus bien ....

Ah ..Berthe a dit que ça t'aiderait si on te met ça dans les narines ...

Joignant le geste à la parole elle lui enfourne une pincée de poivre dans chaque narines ... et se recule légèrement ... se rapprochant de Neko ...

On fait quoi maintenant ?

Neko7

En fait sa mère a raison : la majorité des accouchements se passe bien… à la différence que dans l’esprit d’Arzelig, cela signifie sans complication, et non comme le pense Neko à cet instant, un bon moment avec des copines et des bouteilles.

Mais voilà que Noëllie joue les troubles fêtes en voulant sortir de son bain, chose très contrariante car Neko n’a pas fini son vin. Mais avant que Neko ait pu lui en faire la remarque, elle annonce le passage à l’étape suivante.

Erf, ne va pas nous le pondre dans l’eau !

Neko regarde avec un brin d’inquiétude Noëllie et se demande si elle va réussir à marcher jusqu’à son lit. C'est pas loin mais les deux contractions lui ont paru vraiment très rapprochées, et marcher pendant une contraction, Neko sait par expérience que c’est difficile. Elle jette un œil au lit. Il est massif mais rien d’insurmontable.

Bon Ruthy, tu aides No à se lever, Zev tu viens avec moi, on va tirer le lit jusqu’au baquet comme ça No n’aura pas besoin de marcher. Et pis si elle arrive pas à se relever à trois on pourra la hisser.

Zeviking

Zev, voyant que tout était efficacement pris en main, s'était tue un moment pour savourer le vin délectable, apporté par Ruthy. Elle avait une bonne descente et tenait bien l'alcool, pourtant elle ne pouvait se retenir de sourire et de rire. Elle racontait des blagues pour détendre l'atmosphère, remuait l'eau du bain pour taquiner No, débouchait les bouteilles les unes après les autres, expliquait que les accouchements c'était son truc, vu que régulièrement, ses brebis mettaient bas... Bref, l'ambiance était à la fête et au délassement. Même No s'esclaffait et babillait joyeusement, jouant avec les bulles dans l'eau, retombant en enfance. Cependant, il fallut bien que la responsabilité et la charge maternelles se réveillent et stimulent l'engrossée. No bondit d'un coup sur son séant, se plia, se déplia, se replia, bafouilla, baragouina, bégaya, bredouilla... Elle souffrait, à n'en point douter. Et la délivrance approchait, pour sûr. Brusquement, elle hurla :

Citation:

Les filles je crois que je passe à l'étape suivante !

Il n'en fallut pas plus aux trois héroïnes pour bondir, pour oublier leur ivresse, pour se ruer sur No, tout en délicatesse bien sûr, pour tirer, dans un bruit épouvantable, le lit en bois massif, atrocement lourd, vers la baquet, pour la sortir prudemment de son bain, pour l'allonger précautionneusement sur ce fameux lit, -Fichtre, c'est qu'elle pesait son poids la No ! -. Puis, ne sachant pas quoi faire, elles attendirent, excitées, paniquées presque, mais cherchant à le cacher pour que No se sente à son aise. Zev, les bras ballants, nerveuse, remuait les bras, la tête, les jambes... Elle se sentait impuissante et inutile, et c'est ce qui l'horripilait le plus.
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La nature aime à se cacher.

Ruthy.

La crevette n'est pas avare et ressert genereusement du vin à chacune des filles ... et à elle aussi par la même occasion , l'atmosphère est plus detendue ! Elle apporte un enorme verre à Noellie qui semble aux anges dans son bain ... mais voilà que les deux bouteilles sont vides, faut aller en chercher d'autre ... ça peut durer longtemps un accouchement !

A la cuisine les joues un peu rosies sous l'effet de l'alcool, elle prend deux autres bouteilles ... et jete un oeil dans la cour ... eclat de rire en voyant le père Moulinet et Rack courir après les bêtes detachées un peu plus tôt ... La Berthe la houspille ...

Hé la morveuse ! c'est le vin du repas ça !

Il en reste encore une Berthe ... c'est bien assez !

Pfff ça va être du joli la haut ! tiens ... prend ça !

Ruthy prend le pot de poivre que lui tend la vielle cuisinière ....

Mais ... pour quoi faire du poivre Berthe ?

La vielle femme roule des yeux ... ça c'est a force de voir Ruthy le faire ... c'est contagieux !

Si les contractions de Dame Noellie s'éternisent ... tu en met un peu dans ses narines ... ça va la faire eternuer et accelerer les choses ...

La brunette ouvre de grand yeux .... et prend un air entendu ...

Ah bon ... bein d'accord ... merci Berthe !

Et hop elle grimpe a nouveau les escaliers ... entre dans la chambre et brandit les deux bouteilles ...

Tadaaaaaaaaaaamm ... voilà des munitions ...

Elle pose le pot de poivre , pas utile tout de suite ... et debouche les bouteilles ... Noellie barbote toujours dans le bain parfumé ... tout est sous contrôle .. elles assurent ... enfin ... pour le moment ...

N0ellie

Ah ! c'qu'on est bien quand on est dans son bain...
On fait des grosses bulles, on joue au sous-marin !

Ah ! c'qu'on est bien quand on est dans son bain...
On chante sous la mousse pour les voisins !!!!

Noëllie un peu pompette chante à tue-tête pendant que les filles papotent et vident joyeusement les bouteilles que Ruthy est allée chercher.

Quatre bouteilles, elles sont quatre, le compte est bon !

Le moment de panique de tout à l'heure n'est plus qu'un mauvais souvenir, tout le monde est détendu.
Noëllie repense au couteau et soudain elle part d'en grand éclat de rire.

Ah la vache !! Je ne pensais pas qu'on rigolerait autant !

Quand soudain une nouvelle contraction lui coupe le souffle.

Elle se cramponne sur les bords du cuveau, rentre sa tête dans ses épaules et respire profondément.

La contraction passe mais elle sent qu'une autre se prépare...
Elle ne préférait pas calculer l'espacement entre chacune d'elles, mais elles semblaient de plus en plus rapprochées.

Neko ? Je pense qu'il serait préférable que je sorte de ce cuveau..

L'eau commence à refroidir et puis...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle se plie en deux. Elle tend le bras dans une supplication muette.
Grimaçant dans un nouvel accès de douleur, elle serre les dents, son visage pâlit, elle respire par saccade...

Les filles je crois que je passe à l'étape suivante !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Neko7

On est censées voir quoi Neko ?

Heu… bah des cheveux à un moment… avant je sais pas trop… je crois que maman y met le doigt… mais bon je sais pas trop ce qu’elle fait en fait…

Neko grimace. La prochaine fois elle tacherait d’y faire un peu plus attention. Et puis elle demanderait à Arzelig des explications… quelques souvenirs lui revenaient, encore un peu flous mais bon, il allait bien falloir prendre une décision.

Le moment de prendre une décision est reporté grâce à l’intervention de la vieille Berthe. Neko la bénirait, elle semble s’y connaitre ! un bain pourquoi pas !
Mais la voilà qui part, emportant avec elle l’espoir de Neko. Bah de toute façon elle voyait pas encore de cheveux. Neko boit le verre de vin en espérant que cela lui permettrait au moins de chasser ses appréhensions, puis aide Noëllie à se déshabiller. Celle-ci semble reprendre courage. Sous l’effet du vin, Neko aussi. Après tout on verrait bien ce qui allait se passer. Elle espérait juste que Noëllie n’accoucherait pas dans le baquet.

N0ellie

Rackam

Ruthy.

N0ellie

Ruthy.

Zeviking

Citation:

Voila une façon originale d’entrer chez les gens …. Il n’y a donc point de porte a Espalion ?

Neko7

Ruthy.

N0ellie

Rackam

Zeviking

Neko7

Noëllie a écrit:

NON ÇA VA PAS !!!!!! ÇA NE VA MÊME PAS DU TOUT !!!!!

JE CROIS QUE JE VAIS ACCOUCHER NEKO !

N0ellie

Ruthy.

Neko7

Rackam

Le barbu traverse le salon ..un rayon de soleil se reflète sur la cheminée et l’éblouis …

Par le grand bouc … mon phallus d’or … ha ben la « crevette « l’a retrouvé …. Si la vieille tombe la dessus je vais encore passer pour un dépravé ..

Il rigole en regardant l’objet qui trône sur la cheminée … et le coiffe du bonnet de noël qui était resté sur un fauteuil …. Juste a ce moment là , Ruthy entre dans la pièce elle a l’air un peu essoufflée et son décolleté baille sur sa poitrine … le barbu ne se gène pas pour se rincer l’œil …

Hé dis donc ou courre tu comme ça, j’ai vu que mon trophée est de retour , n’oublie pas de l’astiquer tout les jours …

Se marre devant le trouble de la jeune fille ….

Faudra que tu trouve une jolie robe pour le mariage de Neko et de Kelak … j’espère que No aura accoucher d’ici la comme ça nous pourrons y aller ensemble.

Bon faut que j’aille labourer le grand champ de mil, tu m’appellera pour le dîner …

Il sort non sans la détailler encore une fois c’est qu’elle se fait mignonne la bougresse …

N0ellie

Noëllie perçoit la désapprobation dans le ton qu’emploie Arzelig pour lui répondre et son regard ne la trompe pas.
Assurément la vieille bigote la catalogue déjà dans le registre des filles sentimentales au cœur d'artichaut, qui succombent au premier garçon qui leur manifeste un peu d’attention.
Elle imagine sans doute qu’il aura suffit à Jugis de se montrer aimable et pressant pour que celle-ci ne perde la tête.

Elle ne sait rien des nuits sans sommeil qui la tiennent éveillées depuis des semaines, l’angoisse qui lui tord l’estomac quand elle pense à l’avenir, les crises de panique qui la laissent trempée de sueur froide et éreintée. Elle ne sait rien de sa vie d’avant et il vaut mieux qu’elle l’ignore.
Elle se méprendrait encore.

Ses remarques et son attitude piquent Noëllie et la laissent sans voix.

La prendrait-elle pour une sotte ?
Elle n’aura pas saisi, et c’est tant mieux, que dans sa question, Noëllie cherchait surtout à ménager sa susceptibilité...
Elle songe alors au boudin, retient avec peine un haut le cœur et ses poils se hérissent...
Avec ce régime là, elle serait déjà morte si Jugis n'était pas intervenu.

La vieille s'enferme alors dans un mutisme outré.
Dans sa petite tête de grenouille, elle doit remâcher la dépravation de cette maison, où une fille-mère cohabite avec le cavaleur le plus réputé de la région et une enfant blanche comme l'agneau qui vient de naître.

Aussi la jeune femme se tait-elle en observant le fil mince que forment les lèvres pincées d'Arzelig.
Pauvre Neko... Elle ne doit pas rigoler tous les jours...

Un moment perdue dans ses pensées angéliques, la dévote reprend soudain la parole. Sautant du coq à l'âne elle dispense son sermon et Noëllie devine que c'est de Ruthy dont elle parle.

... Gnagnagna... C’est en vous voyant vous conduire en parfaite aristotélicienne qu’elle pourra le devenir...

La future maman sait parfaitement que Ruthy peut se montrer aussi fourbe et venimeuse que franche et sincère, et elle imagine aisément qu'elle aura joué la comédie avec talent pour se faire passer pour une victime aux yeux d’Arzelig.

Noëllie ne peut cacher plus longtemps son agacement et elle répond un peu sèchement :

Ruthy a tout ce qu’il lui faut ici, auprès de Rackam et de Berthe. Elle a plus que mon soutien, elle a ma sincère affection, et ma conduite, aristotélicienne ou non, ne saurait l’influencer. Cette demoiselle est d'une intelligente rare et je vous pensais plus perspicace.

Maintenant je vais suivre vos conseils et me ménager. Je vous remercie d'être passée.
Vous connaissez la maison à présent...
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N0ellie

Il l’avait embrassée avec ardeur, tel un conquérant fougueux impatient d’occuper un territoire depuis longtemps convoité, puis un baiser en entrainant un autre, ils avaient quitté la taverne et il l'avait suivie jusque dans sa chambre au domaine.

Depuis combien de temps n’avait elle pas été touchée, caressée, désirée de la sorte ?

Noëllie souriait encore au souvenir de la nuit passée ensemble. Il s'était révélé impatient et impétueux, inventif aussi, et il l'avait beaucoup faite rire. Puis finalement les rires avaient cédé la place au plaisir.
N'était ce pas sa devise ? Pour le rire et les plaisirs ? Et elle avait été comblée.

Cela faisait maintenant trois jours que Jugis avait quitté le domaine, sans faire de bruit au petit matin.
Debout derrière la fenêtre de sa chambre, Noëllie lui avait adressé un dernier petit signe de la main avant de le voir disparaître dans la brume du jour levant.

Depuis, plus de nouvelles. Il devait sans doute être fort occupé mais Noëllie aurait bien aimé qu'il soit là à cet instant.
Le jeune homme aurait sans doute su quoi faire pour la soulager car après avoir si sèchement renvoyé Arzelig, Noëllie n'osait pas la faire demander.

Elle se cala contre les coussins que Ruthy lui avait apportés lors de sa dernière visite. Elle avait de nouveau perdu le sommeil, ses reins la faisaient terriblement souffrir et des spasmes lui serraient le ventre de plus en plus fréquemment. Cependant rien de comparable aux contractions qu'elle ressentait ces dernières semaines et il fallait bien l'avouer, Noëllie avait la trouille.

Cela faisait également trois jours qu'elle n'avait pas vu Rack, ni Ruthy... Mais où étaient-ils donc tous passés ? Ils s'étaient tous donnés le mot ou quoi ???

Même Berthe ! Depuis qu'elle avait boudé le boudin la vieille nourrice lui faisait la tête, à moins qu'elle n'ait remarqué la visite nocturne de l'avant veille et qu'elle lui témoigne ainsi son mécontentement.

N'empêche ! Quelques soient les raisons de ce silence collectif, personne ne souciait d'une pauvre fille sur le point d'accoucher car c'était bien cela dont il s'agissait : Noëllie sentait bien que quelque chose d'anormal se préparait.

Avec le peu d’énergie que lui avait laissée cette dernière nuit éprouvante, elle tenta de se redresser sans succès.

Elle jura comme un charretier et fit une nouvelle tentative. Pour la énième fois, il fallait qu'elle aille faire pipi...
En se déplaçant lentement, le pachyderme disparut dans le cabinet de toilette en espérant que le bébé ne viendrait pas d'un coup dans la cuvette...
Noëllie n'y connaissait rien en accouchement, mais elle avait entendu des femmes parler entre elles... L'une avait mis son bébé au monde devant la porte de la taverne, elle n'avait pas pu le retenir, pire qu'une savonnette qu'elle avait dit !

Les latrines n'étaient pas l’endroit idéal pour mettre au monde son enfant...
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Neko7

Le soleil montrait enfin le bout de son nez et donnait des envies de promenade. Entre deux essayage de sa robe et autres préparatifs du mariage qui lui prenait tant de temps, Neko eut envie de sortir un peu de la ville et, histoire de se donner un but, décida d’aller voir Noëllie. Même si elle semblait aller un peu mieux, ce n’était probablement pas la grande forme, elle avait toujours du mal à se déplacer seule et une petite visite lui ferait sans doute plaisir.

Elle se mit donc en route, profitant du soleil sur son visage, guettant les signes du début de l’éveil de la nature. Elle arriva à la porte du domaine de fort bonne humeur. Elle allait frapper lorsqu’elle entendit la voix de Noëllie provenant d’une fenêtre entrouverte à l’étage. Amusée de l’entendre jurer ainsi, elle chercha de quelle fenêtre venait la voix, se plaça dessous et cria :

Ça va No ? as-tu besoin d’aide ?

N0ellie

En fâcheuse posture, du fin fond des latrines, Noëllie entendit un appel.

No ?

Oui... C'était bien elle... Quelqu'un se souvenait de son prénom !
Waouhhh ! Quelle veine ! La situation n'était pas si désespérée...

Besoin d'aide ?

Elle reconnut la douce voix de Neko ! De la visite enfin ! Et ce n'était pas cette vieille chipie acariâtre d'Arzelig.
Noëllie se signa et marmonna...

Merci Aristote ! Tu m'as envoyé un ange !

De fort mauvaise humeur mais néanmoins soulagée de ne plus être seule dans cette périlleuse aventure, de sur son royal siège, Noëllie aboya :

Pas besoin qu'on me torche non !!!!!
Mais monte ! En haut de l'escalier la première porte à droite !
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Ruthy.

Stoppée dans son elan, alors qu'elle prenait la poudre d'escampette direction les tavernes du centre ville ... la brunette sourit au patron ... ça y est il a remarqué que son trophée a été retrouvé ...

M'enfin qu'est ce que c'est que ces manières de loucher dans son decolleté plutôt que de la regarder dans les yeux ... pour le coup elle rosi ... Et puis bien sur a elle la corvée d'astiquer le phallus de Rack .. encore une surcharge de travail !

Bien Rack je viendrais te chercher ...

Rhooo mais c'est qu'il a le regard insistant en plus ... et vas y qu'elle rougi jusqu'à la racine des cheveux ...

Le patron sortit .. elle s'empare du trophée et l'astique ... elle se demande ou elle va trouver une robe pour le mariage de Neko ... prend un air reveur tout en frottant l'objet ... rêve de beaux tissus soyeux ...

--Arzelig

C’est Ruthy la jeune servante qui arrive. Mais je suis tellement stupéfaite par sa tenue que j’en oublie un instant cet objet scandaleux jusqu’à ce qu’elle en parle elle même.
Un champignon ! mais de qui se moque-t-on ? Enfin cette jeune fille a encore l’âme pure et, Aristote soit loué, ne sait pas ce qu’il représente. Je préfère préserver son innoncence et m’abstenir de tous commentaire.

Je prends son bras pour gravir les escaliers.

Je suis ravie de vous revoir mon enfant, mais je vois que votre maître ne vous donne pas de quoi vous vêtir correctement. Vous passerez à la maison chercher les vêtements que Neko ne met plus. Ils sont un peu usés mais au moins vous serez décente. Je vais vous en tricoter également dès que j’aurai fini le trousseau du bébé.
Ainsi vêtue il risque de vous arriver des bricoles, croyez en ma vieille expérience.

Je trouve que Noëllie a meilleure mine, ma fille s’est inquiétée pour rien semble-t-il. J’écoute la jeune femme qui semble particulièrement enjouée, mais ce que j’entends ne me plait guère. J’ignore qui est ce jeune homme, mais très certainement il veut profiter de l’état de faiblesse dans lequel il a trouvé Noëllie. Quand à l’engouement de celle-ci, ho, je sais bien ce que c’est.
Après tout, si elle s’est trouvée enceinte sans être marriée ce n’est pas un hazard. Murf ! bon il est vrai que ma propre fille m’a fait subir par deux fois cette humiliation. Mais le cas est différent !

Du bouillon de fer ? je ne vois pas bien le rapport entre le fer et le sang. Il fait ça comment ? grace à une infusion de clous rouillés ? Enfin si vous trouvez que cela vous réussi…

Une envie me prend de partir en claquant la porte et laisser là cette écervelée. Je ferme les yeux et inspire profondement. Partir maintenant serait renoncer à ramener dans le troupeau une brebis égarée. Je tente donc de me radoucir.

Les bains effectivement c’est une bonne chose si vous avez de la fièvre comme les infusions d’écorce de saule blanc. Pour vos bas faites juste attention à ne pas faire garot. Continuez à vous ménager surtout.

Je vais continuer à prier pour vous…

Je préfère ne pas ajouter que si son corps va mieux je suis fort inquiète pour son âme. Mieux vaut laisser là cette conversation pour l’instant. Je préfère m’enquérir de la seule âme pure de cette maison.

Je suis un peu inquiète pour votre jeune servante, Ruthy. Je crains que votre maître n’ait pas une bonne influence sur elle. Déjà il ne lui donne pas de quoi se vêtir correctement. Elle a du mourir de froid cette hivers. Et puis quand je vois les… « trophées » qu’il expose

J’en frémis encore d’indignation. Je garde aussi pour moi le fait que je ne pense plus que Noëllie soit un rempart suffisament solide pour préserver la vertu et les bonnes moeurs dans cette maison. Vu que la tête lui tourne déjà après avoir vu un étranger, même si elle ne l’admet pas. Je vais insister sur sa responsabilité vis à vis de la pauvre Ruthy. Cela donne parfois de bons résultats.

Vous savez, je pense qu’elle a besoin de tout votre soutien et de votre exemple. Visiblement elle vous aime beaucoup et s’inquiète pour vous. C’est en vous voyant vous conduire en parfaite aristotélicienne qu’elle pourra le devenir.

N0ellie

Oh ! Dame Arzelig ! C'est un plaisir de vous revoir !

Elle enlève une toile d'araignée des boucles en désordre et presse la main de Ruthy en riant avant de lui chuchoter : OUF !!!
Puis fait mine de s'essuyer le front du revers de la main, soulagée.

Ruthy partie, Noëllie accueille d'un sourire la maman de Neko. La vieille dame a l'air plus revêche encore que la première fois et Noëllie en déduit qu'elle aura vu la baguette à prières...
Elle rit sous cape.

C'est qu'elle se sent mieux ce matin. Elle serait presque d'humeur joyeuse après avoir bien dormi grâce à Jugis.

Bonjour Dame Noëllie... Ma fille semblait inquiète... Alors me voilà...

Noëllie tend la main à Arzelig qui s'approche du lit et en la scrutant de ses petits yeux vifs.

J'en suis ravie ! Un peu de compagnie me fera le plus grand bien. L'ennui me tue à petit feu...
Venez vous asseoir près de moi, que nous discutions un peu...

Je dois vous avouer que j'ai arrêté le boudin... Berthe est un ange mais elle a suivi à la lettre vos recommandations et m'en a servi à tous les repas !
Je ne veux plus manger de boudin de ma vie !
Cela faisait trois jours que je ne gardais rien... Ces trois jours de nausées m'ont épuisée...
Mais aujourd'hui je me sens presque bien, je pense que c'est grâce à ce jeune homme dont j'ai fait la connaissance il y a peu.

No voit les sourcils d'Arzelig se froncer et ses yeux s'obscurcir davantage, et elle se presse d'ajouter :

N'allez surtout pas imaginer quoi que se soit d'inconvenant ! Il est très sérieux et respectueux...
Il s'appelle Jugis et étudie la médecine, et hier soir il m'a conseillée...

Noëllie ne veut pas offenser la vieille dame aussi choisit-elle ses mots avec tact. Elle ne voudrait pas qu'Arzelig pense qu'elle a été supplantée par un jeune blanc bec inconnu à la médecine moderne et saugrenue !

Elle repousse les draps et montre à Arzelig ses jambes enveloppées dans des nouveaux bas très serrés.

Voyez, mes jambes sont moins gonflées...

Arzelig pose ses vieilles mains sur ses jambes et les palpe doucement et sans mot dire, elle opine du chef en signe d'assentiment.

Il m'a invitée à prendre des bains pour faire baisser la fièvre et boire du bouillon de fer pour faire du sang...

Noëllie ne sait pas comment Jugis met le fer dans le bouillon et n'a pas posé la question car elle préfère ne pas savoir, mais le bouillon était bon... Et puis surtout elle l'avait gardé...

Il lui a conseillé plein d'autres choses aussi, lui a palpé le ventre et fait bouger le bébé en plaçant ses mains à un endroit bien précis... Il lui a fait prendre conscience que cet enfant avait avant tout besoin de sa mère et qu'elle devait lutter... Mais Noëllie se garde bien d'en parler...

Elle fixe Arzelig de ses yeux candides et brillants. La vieille dame la regarde d'un air perplexe ce qui inquiète soudain la jeune femme.

Mais vous... Qu'en pensez vous Dame Arzelig ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Arzelig

Je n’ai pas eu de nouvelle de dame Noëllie, mais Neko m’a dit l’avoir vue et trouvée fort pale, les traits tirés. J’ai bien vu que ma fille était inquiète, il suffit de voir son air soulagée lorsque je lui annonce mon intention de repasser au domaine.

J’espère, mais sans trop y croire, ne rien voir ni entendre de choquant cette fois ci. Avec un peu de chance le maître du domaine sera absent et je n’aurai pas besoin de voir la vieille gorgone en cuisine. Encore une qui ne sait pas où est sa place. Dans quel monde vivons nous !

La porte de la maison est restée ouverte. Négligence des domestiques. Tsss. C’est évident que lorsque le maitre de maison vit une vie dissolu, la maison ne peut être convenablement tenue.

Je sonne à la cloche et voit un chien accourir, venant de la cuisine. Il tient un objet brillant dans sa gueule il le pose à terre pour pouvoir aboyer plus à son aise et là je me rends compte qu’il s’agit d’un organe masculin ! Quelle honte ! Quelle maison dégénérée pour qu’on y trouve de tels objets ! Quand je pense qu’y vit une charmante jeune fille. Aristote ait pitié d’elle.
Surement ça appartient à la vieille cuisinière, c’est de là que vient le chien. Qui sait si mon coup de sonnette n’a pas interrompu une activité inavouable !

J’entends des pas et me retourne vers l’arrivant, prête à lui faire part de mon indignation.

Ruthy.

La crevette entend sonner la cloche ... elle remonte quatre à quatre les escaliers de la cave ... elle était occupée à y chercher le fameux trophée ... toute la maison a été passée au peigne fin ... en vain ... des toiles d'araignées accrochée à sa tignasse, elle coure vers la porte .... bien sur elle ne s'attend pas à voir la vielle Arzelig et ne porte pas le châle de la grande tante ... ses guenilles largement decoletées , laisse apparaitre la naissance de sa jeune poitrine pigeonnante ... Elle sourit largement en voyant Arzelig et fait une petite reverence ...

Bonjour Dame Arzelig ... nous ne vous attendions pas ... mais je suis heureuse de vous voir, Dame Noellie n'est pas en grande forme ...

Intriguée par le facies à l'air contrarié de la vielle dame ... elle suit son regard et ne peut reprimer un cri de joie en voyant l'objet en or ...

La B ... Elle se reprend .... Le Trophée de Rack ! par Aristote ... vous l'avez retrouvé ...

Elle rougit aussi tôt jusqu'à la racine des cheveux et balbutie ....

Il ... heu ... c'est ...

Le rammasse et le tient par la hampe ...

c'est .... il represente un champignon ... vous comprenez Rack a gagné le concours de rammasseur de champignon ... et nous avions perdu son precieux trophée ...

Elle prie interieurement pour que la vielle Arzelig soit dupe ... et accompagne ses dires d'un grand sourire innocent ...

Mais suivez moi , je vous enmene auprès de Noellie ...

Elle passe devant , ne lui laissant pas le temps de reagir ... pose le trophée sur la cheminée ... finalement c'est calva qui l'avait derobé dans son sac ... quelle fripouille celui la ... elle propose son bras pour aider la vielle dame à gravir les escaliers ... frappe à la porte de Noellie ... et entre ...

Noellie ...Dame Arzelig est revenue te voir ... Elle se penche pour arranger ses coussins et lui murmure ... On a retrouvé le phallus ... c'est le chien qui l'avait pris ...

Laissant les deux femmes ... elle monte dans sa chambre et defait son balluchon ... plus besoin de fuir ... elle est soulagée ... faut bien se l'avouer ... ça lui aurait crevé le coeur de partir ...

Ruthy.

La crevette marche derrière Berthe et Noellie mais bifurque pour se diriger vers l'escalier qui mène aux chambres sous les toits ... devant la porte de la chambre de Berthe ... elle regarde à droite et à gauche pour s'assurer qu'il n'y a personne et s'introduit ensuite à l'interieure ...

Une forte odeur de naphtaline lui prend au nez ... un rapide tour d'horizon dans la pièce ou s'entasse multitude de souvenirs lui donne a penser que chercher le phallus ici equivaut a chercher une aiguille dans une meule de foin ... elle commence par crapahuter sous le lit, en ressort des moutons plein les cheveux ... reflechit un instant ... soulève les oreiller ... y decouvre caché, le livre confisqué quelques jours plus tôt par Berthe ... un marque page indique que celle ci l'étudie ... rapide regard sur la page marquée ... et rougissement intense des joues de la brunette ... sacrée Berthe ... Elle prend soin de tout remettre comme elle l'avait trouvé ....

Elle ouvre ensuite les tiroirs de la commode ... soulève un peu les nombreuse culotte ... en fait tomber une , qu'elle tend devant elle pour la replier correctement ....

Par Aristote ... je pourrais m'y cacher toute entière ...

Rien ... elle a beau fouiner tout partout , elle ne trouve rien ... faut se rendre a l'évidence , ce n'est pas Berthe qui a kidnappé le phallus de Rack ... Elle sort ... et ouvre la porte voisine qui est celle de sa chambre .... se laisse choir sur le lit qui grince ... et pousse un gros soupir ... Elle a cherché partout et le phallus reste invisible ... il faut voir la realité en face, elle ne le retrouvera jamais ...

pour ne pas affronter les foudres de Rack ... il ne lui reste qu'une solution ... partir ... Elle n'a pas grand chose et son balluchon est vite fait ... elle le pousse sous le lit ... cette nuit elle fera le mur ....

N0ellie

La veille au soir, Noëllie avait rapté Ruthy, lui évitant ainsi la corvée d'épluchage des pommes en prétextant une urgence en ville et Berthe les avait regarder partir en grognant entre ses vieilles dents.

C'est y pas malheureux d'voir ça ! Malade comme un chien, gonflée comme un ballon d'braudruche !
Ça tient pas sur ses cannes et ça va faire la belle au village !
Pis moi j'reste là à faire d'la compote !
Bah... V'nez pas vous plaindre après !

Et les voilà parties en riant, Noëllie chargée dans la brouette et Ruthy essayant de rouler droit.

La soirée avait été intéressante. Noëllie avait fait la connaissance du Maitre de Rackam suite à une prière improvisée avec Méli-Mélo et la baguette à prière, et Ô miracle ! AZ en personne était apparu.
Un peu distrait, il avait surtout bavardé avec ses vieilles connaissances même s'il daigna s'adresser à Noëllie de temps en temps.

Il avait été bien évidemment question du drôle d'objet phallique offert à Rack.
Sa prise en main était troublante tout de même... Puisque moulée sur la braguette dudit Maistre...

Et ce matin la catastrophe ! IL avait disparu. L'objet de cul... te avait été dérobé !

Rack était très fâché ! Ruthy n'en menait pas large et Noëllie se devait de l'aider. C'était peut être Berthe qui l'avait trouvé dans la besace étonnamment lourde, et emprunté... Pour un usage... Fallait éviter les suppositions douteuses mais bon... Tout d'même... Ça laissait perplexe.

Les soupçons étaient donc dirigés vers la nourrice ; il était convenu que Ruthy fouille sa chambre et pour le lui permettre, Noëllie devait créer une diversion.

C'était l'heure du petit déjeuner, en bas ça jacassait.

Noëllie eut une idée. Plutôt que de prendre son petit déjeuner seule dans sa chambre, elle pourrait demander à descendre dans la salle à manger et pour ne pas risquer une chute dans l'escalier, elle demanderait l'aide de Berthe.
En y allant lentement, elle pourrait en même temps lui tirer les vers du nez, ça laisserait à Ruthy le champ libre pour mener à bien ses investigations dans l'antre secrète de la vieille bête.

Berthe ? Beeeeeeerthe ??? BEEEEERRRRRRRTTTTTTTHE ?????

Et la grosse femme, accompagnée de Ruthy se rua dans l'escalier et se précipita dans la chambre toute essoufflée pour voir ce que No pouvait bien avoir à crier comme ça; elle avait beau rouspéter, elle l'aimait bien la Noëllie...

Pardon Berthe, pourriez vous m'aider à descendre, j'aimerais prendre mon petit déjeuner en bas...

Plus ventripotente que jamais, elle s'extirpa tant bien que mal de son lit avec l'aide de Ruthy à qui elle chuchota...

Je vais essayer de l'occuper... Vas y ! fonce !

Noëllie ne tenait pas bien sur ses jambes. Ces deux jours de diète forcée l'avaient affaiblie et elle voyait des petites mouches danser devant ses yeux qu'elle tenta de chasser d'un revers de main.

Elle s'accrocha au bras de Berthe, sortit de sa chambre à pas mesurés et entama la conversation.

Voilà une belle journée qui s'annonce ! Ça sent le printemps ! La montée de la sève...

Comment amener la chose...

Vous avez bonne mine Berthe, épanouie... On dirait une jeune fille ! Vous avez raison, il faut savoir libérer la tension... Soulager son son corps....

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Ou est passé le PHALLUS D’OR ?

Tout avait commencé a l’auberge de la mairie ….

Avec l'apparition du grand Az mon maître a penser qui m’avait tout appris lorsque adolescent je commençais a regarder les jeunes filles, il m’avait enseigné l’art de séduire si différent lorsque l’objet de ton désir est une jeune fille ou une femme déjà plus mure … m’avais appris a traiter les servantes en princesses et les duchesses en catins …. A savoir être patient ou pressé en fonction du moment et de la dame …

Le grand Az donc surgit alors qu’on ne l’avais pas revu depuis des lustres et avant de disparaître me remis « le phallus d’or » récompense suprême de la galaxie azorfienne ….
Mais que me valais tel trophée ? je n’avais pourtant rien fait de plus que suivre ses conseils avec les aléas liés a pareille entreprise …

C’est un bâton de prière dit Meli qui en tant qu’admiratrice du grand Az avait pratiqué l’original …

Comment ça marche ? ..... avaient aussitôt demandés Etha et Ruthy ….

Il faut l’astiquer d’une manière régulière …

En avait suivie une discussion irréelle sur les différentes manières d’utiliser la chose …

Eleonore prétendait que c’était pour se gratter le nez , Noéllie rêveuse en manipulant l’objet doutait qu’il soit en or massif et pour cela préconisait de mordre dedans … certaines prétendaient que en l’agitant bien il en sortait de l’encens … d’autres que c’était la clé du paradis ou une trompette de Jéricho et qu'il fallait souffler dedans pour entendre de célestes chants …

aussi après des heures de délires autour de la chose qui passionnait ses dames , je décidais de le mettre en lieu sur , ne pouvant me résoudre a trimballer ce glorieux trophée de taverne en taverne je le confiais a la « crevette » pour le ramener au domaine …..

Ruthy.

Pendant que Noellie se prepare à sortir, la brunette descend le plateau auquel elle n' a pas touché ...

Berthe ... Dame Noellie en a marre du boudin ! elle voudrait une compote ... elle va pas tarder a descendre et la mangera ici ...

La crevette s'approche de la table de la cuisine pour recuperer sa besace tandis que la Berthe soupire ...

C'est y pas malheureux .... du bon boudin ! une compote ... pfff

La besace de la brunette lui parait bien lègère ... elle la repose sur la table , farfouille dedans ... y met la tête ... c'est pas possible ... Elle y était pourtant la B... le trophée en or de Rack ... Elle blemit ... on lui a subtilisé ! Mais qui ? pourquoi ? C'est sur avant qu'elle ne monte voir Noellie , il était dans sa besace ... Elle regarde Berthe avec insistance ...

Pourquoi donc que tu m'regarde comme ça la môme ?

Quelqu'un est venu quand j'étais la haut Berthe ?

Tout en parlant , elle regarde sous la table ... La Berthe la regarde intriguée ... mais qu'est ce qu'il lui prend encore ? elle est bizare cette gosse , lui manquerait des bois que ça l'étonnerait pas ... on sait jamais c'qui s'passe dans ça caboche !

Non personne ... mais t'y vas tu arrêter de tourner autour de moi comme ça ... tu m'files le tournis ... et pis si tu t'ennuie .. epluche les pommes ...

Mais si personne n'est venu ... ça ne peut être que Berthe ... etrange , la môme ne l'imagine pas voler quelques chose ... bon en même temps elle n'a pas encore rendu a Rack le livre qu'elle lui a confisqué ... elle soupire, il faut qu'elle retrouve ce trophée ... sinon Rack sera furieux ...

Hum ... Berthe ... tu n'aurai pas trouvé ... par hasard ... une sorte de trophée en or ...

La vielle se fige une pomme a moitier épluchée en main et regarde La môme d'un air curieux ...

Un trophée en or ... rien qu'ça ! et a quoi qu'y r'semble ton trophée en or ?

Bein voilà , la question qui tue ... elle dit quoi maintenant ? Rougissante elle balbutie ....

Bein ... heu ... c'est a dire ... en fait ... c'est .... comment dire ....

Tu vas l'cracher l'morceau ... c'est' y pas possible de pas savoir aligner deux phrases ...

Bein c'est ... pffff ....

Non mais c'est que si elle dit ce que c'est ... la Berthe va encore la traiter de catin ... et surtout elle va se demander ce qu'elle faisait avec ça dans sa besace ...

En fait je ne sais pas exactement ce que ça represente ...

Oui c'est bien ça ... jouer l'innocente ...

Donc c'est en or ... il a une forme allongée , dressée vers le haut ... avec une espece de petit chapeau fendu au sommet ... et deux coussinnet à la base ... oui c'est ça ...

La Berthe lève un sourcil ... et fixe la brunette ...

La môme ... si tu travaillais autant que ton imagination ... j'aurai pas a t'foutre des coup de pieds au fesses ... epluche tes pommes ... et arrête de revasser ... pff ... trophée en or ... on aura tout entendu ....

Ou Berthe joue bien la commedie ... Ou elle ne l'a vraiment pas vu ... Mais dans ce cas ... ou peut bien être fourrée la B ... hum le trophée en or de Rack ? ...

N0ellie

Les heures s'égrènent, les jours passent... Ça va pas vite... Ça use...

Pendant sa grossesse, Noëllie avait toujours eu bon appétit et mangé pour deux.
On sait bien que ni le chien Calva, ni le maître, ni la future mère ne devaient suggérer qu'on lésine sur la nourriture.

Alors là qu'elle devait manger du boudin, la Berthe elle lui en servait tous les jours... Du boudin bien gras, du lait, du fromage, du pain, des gâteaux. Pire qu'une oie ! Elle était gavée.

Et puis à rester allongée toute la journée sur son lit n'arrangeait rien.
Elle aurait aimé faire de l'exercice mais dès qu'elle mettait le nez dehors, elle n'avait encore fait que quelques pas qu'elle voyait Ruthy arriver en courant avec sa brouette.

Elle s'empâtait grave.
Elle avait beau mettre ses pieds en l'air, ils étaient de plus en plus gonflés, puis ça gagnait ses mains, elle avait mal à la tête, des bourdonnements d'oreilles....
Bref c'était pas la grande forme...

Elle n'allait pas faire revenir Arzelig, à son âge, les trajets jusqu'au domaine devaient être épuisants.

Et puis Noëllie s'ennuyait à mourir.

Le trousseau pour le bébé était terminé brassières et bottons étaient soigneusement rangés, le linge de lit brodé, lavé, le berceau était prêt.
De toute façon elle n'avais plus envie de tricoter, elle n'arrivait plus à se concentrer sur les mailles, elle qui adorait quand c'était compliqué...
Plus ça l'était plus elle s'éclatait : jetés, surjets, mailles endroit, envers, les points irlandais, les ajourés...

Elle n'avait plus envie de lire non plus, sa vue se brouillait, ses yeux larmoyaient après un quart d'heure...

En bas ça jacassait, Berthe rudoyait Ruthy qui essayait de lui échapper, Noëllie ne voyait plus Rack...

Il se disait son ami... et il l'évitait. Était-elle si laide, lui faisait-elle peur ? Il n'avait rien à lui dire... Et elle ne savait plus quoi penser.

Et puis Neville qui n'arrivait pas...

Pfff... Encore un mois à tenir...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Comme chaque jour la brunette a echappé a une partie de ses corvées pour aller trainer en taverne. Az le mentor de Rack , lui a apporté un etrange trophée et bien entendu le patron s'est empressé de charger la brunette de le ramener au Domaine ... Le trophée à l'abri des regard au fond de sa besace, elle entre dans la cuisine ...

Desolée Berthe, je suis un peu en retard ... tu ne croira jamais ce qui m'est arrivé !

T'as raison la môme , je ne te crois pas ...

Mais Berthe je t'ai pas dis encore !

Bein epargne ta salive et va rechercher le plateau repas que j'ai fait monter à Dame Noellie ... allez allez bouge tes fesses ...c'est y pas possible d'être aussi mollasse ...

La mine renfrognée, elle pose sa besace sur la table de la cuisine , monte les escalier quatre à quatre ... frappe quelques légers coups à la porte de la chambre de Noellie et entre ...

Bonjour Noellie ...

S'approche et lui bise le front avant de tapoter ses oreiller pour les regonfler un peu ....

Berthe m'envoie chercher ton pla...

Les yeux noirs se pose sur le plateau intacte ...

Mais tu y a pas touché ...

C'est qu'elle a pas bonne mine la future maman , ses traits son tirés et elle est toute pâle ... elle s'assoit au bord du lit et lui prend la main, qu'elle trouve bien froide ...

tu as pas faim ? tu ne te sens pas bien ? c'est pas bon ? tu en as marre du boudin .... tu voudrais plutôt du foie ?

La_berthe.

La Berthe elle reste alerte malgré ses 70 printemps bien tassés et elle a l’ouie fine … ........

... elle entend la vieille pie d'on la reputation d' emmerdeuse est bien connue dans le village , tiens y a qu'a demander a ce brave garçon de Kelak ...

Ruthy, mon enfant… je crains que ton maître ait de mauvaises intentions envers toi. Surtout ne le laisse pas te toucher. Si un jour il essaie n’hésite pas à fuir et à venir te réfugier chez moi, enfin chez ma fille je vis chez elle. Je vais tacher de lui parler, bien que je ne suis pas sure de parvenir à quelque chose avec un tel pêcheur…

Quoi on critique son Rack … ce petit qu’elle a nourri de son sein quand sa mère lui a donné en nourrice … cet enfant d’exception incapable de faire le moindre mal et d’avoir la moindre mauvaise pensée …. C’est cette trainée de Ruthy qui lui tourne autour … toujours a l’aguicher avec ses petits sourires et ses fossettes … et qui ouvre un peu plus son décolleté a chaque fois qu’il est dans les parages et s'arrange pour que sa robe se soulève pour y montrer ses gambettes …. Ha mais ça va pas se passer comme ça … z’allez voir de quel bois elle se chauffe la Berthe quand on critique son protégé … c’est d’un œil noir qu’elle accueille le vieille grenouille de bénitier et la chipie ….

Vi c’est pourquoi ? z ‘avez rien a faire dans MA cuisine … des instructions pour Dame Noellie bon d’accord …. et n’écouter pas cette vaurienne qué toujours les tétons a l’air des qu’elle voit un matou … que ça défile en face sa fenêtre toute la sainte soirée … depuis qu’elle a voyagé avec Rack et dame Noellie l’a vla ti pas qui péte plus haut que son cul …. M’en va te dressé cette gourgandine moi …
Tiens toi plutot que de bailler vas donc chercher des œufs au poulailler .. et pas besoin de faire le detour par la taverne j’t’ai a l’œil moi …..

N0ellie

Noëllie sourit faiblement quand Ruthy, comme à son habitude fait une irruption enthousiaste dans sa chambre en apportant avec elle une bonne odeur de grand air.
Elle lui tend la main pour l'inviter à la rejoindre.

Oh Ruthy ! Ça me fait plaisir de te voir ! Je m'ennuie tellement !

Toutes ces heures seule pendant lesquelles elle ruminait, si bien que des idées noires lui avaient embrouillé l'esprit.

Elle constatait avec affliction que sa vie était un beau gâchis. La solitude lui pesait énormément et la perspective d'avoir son enfant, seule l'accablait...

Et puis son corps si beau, svelte et ferme était devenu pire qu'une énorme bombonne toute molle.
Son teint était devenu terne, des cernes sombres se creusaient ses yeux éteints, ses lèvres gourmandes étaient pâles et sèches...

Elle ne se reconnaissait plus, se dégoûtait presque.

C'était comme le boudin auquel elle n'avait pas touché.
Rien qu'à sa vue, elle avait été prise de violentes nausées et avait vomi tripes et boyaux.

L'odeur l'incommodait, aussi avait-elle recouvert le plateau du grand torchon à carreaux qui l'accompagnait et l'avait poussé le plus loin possible, hors de portée de son nez.

Elle pensait à la mort... Se disait que sa disparition arrangerait tout.
Elle leur laisserait son bébé, ça les consolerait.
Quoi qu'elle se demandait à qui elle manquerait... Ruthy sans aucun doute, Balian, Rack ?

Elle serra la main de Ruthy.

Non pas faim...

L'option de la jeune fille ne l'emballa guère davantage, au contraire ! Rien qu'à l'idée de manger du foie elle grimaça douloureusement quand la bile remontant de son estomac vide lui brûla l'œsophage.
Noëllie voyait bien que son état inquiétait sa crevette, elle tenta de détendre l'atmosphère et fit bonne figure.

Plus jamais de boudin ! Ni de foie ! Si j'en réchappe je serai végétarienne.
Alors raconte moi... Quelles nouvelles me ramènes tu du village ?

Ruthy se lança alors dans un récit désopilant, une histoire de trophée en or à laquelle Noëllie ne comprit pas grand chose mais pour une fois qu'il se passait quelque chose elle n'avait pas envie de rater ça.

Va chercher la brouette on y retourne ! Mais avant... Je mangerais bien une 'tite compote...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La brunette ecoute les recommandations pour Noellie et promet à la vielle Arzelig de veiller à ce qu'elle les respectes ... arrivées au bas de l'escalier, juste avant d'arriver à la cuisine ... Arzelig lui demande si elle est bien traitée ... la crevette lui adresse un petit sourire timide ... habituée qu'elle est à la fourberie pour arriver à ses fins ... son minois innocent est des plus convaincant ... alors qu'elle lui repond d'une voix timide... enfin ... qu'elle veut timide...

Et bien c'est à dire ... oui ... je suis bien traitée ... oh , c'est vrai que je suis peu renumerée ... le patron a tellement de frais avec le domaine et ses sorties à la porte rouge , vous comprennez il donne souvent rendez vous la bas pour parler affaires ou politique ... mais j'ai le gîte et je mange à ma faim ... bien sur je fais tout ce que je peux pour le meriter et travaille sans relâche du matin au soir ...

Elle baisse les yeux au sol ... pour se donner un air faussement humble ...

Et si Berthe est si dure avec moi ... c'est surement pour mon bien ....

On aurait pu l'appeller "cosette", elle lève à nouveau le regard vers la vielle femme ...

Mais je ne pense pas que Noellie ou le patron soient nefaste pour moi vous savez .... Monsieur est très gentil avec moi ... il me dit toujours " Ruthy il va falloir que tu trouve un gentil garçon pour te deniaiser" j'avoue que je ne comprend pas bien ce que ça veut dire ... mais comme il sourit ne me disant ça ..... je suppose que c'est gentil !

Ah ça elle fait bien la niaise ... si avec ça la vielle Arzelig ne tente pas de trainer Rack jusqu'à l'église pour expier ses fautes ...

Elle observe les differentes emotions qui peinent à apparaitre sur le visage impassible de la mère de Neko ... et bien sur en son fort interieur , elle se marre ....

Ruthy.

Oups elle a peut être exageré ... mais pas le temps de rectifier le tir, la Berthe bondit de sa cuisine , poitrine opulente en avant, rouleau à patisserie en main,les babines retroussées et l'oeil mauvais ... La brunette rentre les épaules ... pique un phare ... resserre le châle de la grande tante de Rack autour de ses épaules ... comme pour dementir les dire de la Berthe ...

Oui Berthe .... j'y vais tout de suite ...

Sans oser regarder Arzelig ... comme morte de honte ... fausse pudeur ... elle lance d'une voix timide ... eteinte ...

Aurevoir Dame Arzelig ...

Petite reverence à la vielle dame ... elle empoigne le panier à oeuf et disparait dans la coure direction le poulallier ... Elle deteste les poules ... ces sales bestioles essaye de lui piquer les jambes à coup de becs ... et le coq la terrorise avec ses grands ergots ... Avant de s'engouffrer dans le poulallier elle prend une poignée de cailloux ... qu'il s'approche seulement et il sera caillassé ...

--Arzelig

J’écoute la réponse de Ruthy. Pauvre enfant… elle est bien naïve… enfin si elle croit que son patron va à la porte rouge pour affaire c’est que son âme est encore pure et chaste. Je suis satisfaite de la voir si travailleuse. C’est sur elle mérite qu’on l’aide et je vais m’y employer de mon mieux !

Mon sang ne fait qu’un tour losqu’elle me rapporte les paroles de son maître :

Citation:

Monsieur est très gentil avec moi ... il me dit toujours " Ruthy il va falloir que tu trouves un gentil garçon pour te deniaiser" j'avoue que je ne comprends pas bien ce que ça veut dire ... mais comme il sourit ne me disant ça ..... je suppose que c'est gentil !

Qu’Aristote me vienne en aide ! J’en étais sure ! Ce vil pervers n’a dû l’embaucher que pour assouvir ses bas instincts ! bien sûr, il préfère avoir de quoi se satisfaire sur place, plutôt que de devoir payer dans cet infâme lupanar !

Ruthy, mon enfant… je crains que ton maître ait de mauvaises intentions envers toi. Surtout ne le laisse pas te toucher. Si un jour il essaie n’hésite pas à fuir et à venir te réfugier chez moi, enfin chez ma fille je vis chez elle. Je vais tacher de lui parler, bien que je ne suis pas sure de parvenir à quelque chose avec un tel pêcheur…

Nous entrons dans la cuisine où je rencontre la fameuse Berthe, qui semble peu aimable avec la pauvre Ruthy. Je lui explique mes recommandations pour l’alimentation de dame Noëllie.

--Arzelig

Ayant trouvé la jeune fille, je prends congé de dame Noëllie. Je ne lui ai pas encore parlé de prière et de foi aristotélicienne, ce sera pour ma prochaine visite. Je suis sure qu’il est possible de la ramener dans le droit chemin. Il faudrait quand même qu’elle se marrie. Je vais y réfléchir, voir s’il n’y a pas au village de jeunes gens bien sous tous rapport que je pourrai lui présenter.

Je regarde la jeune servante, Ruthy à ce que j’ai compris, rougissante suite à l’exhibition de son maître. Je vois qu’elle a le sens des convenances et je lui souris. Elle s’inquiète de la santé de sa maîtresse, et je lui explique mes recommandations alors qu’elle me donne le bras pour m’aider à descendre les escaliers. Je suis vraiment touchée de sa gentillesse et de sa prévenance, alors qu’elle a sous les yeux le spectacle désolant d’un maître vivant dans le stupre et la luxure.

Je profite que nous soyons seules pour l’interroger, en essayant d’être discrète. Je ne suis pas là pour lui apprendre la rébellion contre son état de servante. Non, nous ne sommes pas sur terre pour nous amuser et il faut savoir rester à sa place. Je tiens juste à m’assurer du respect des bonnes mœurs.

Dites-moi, mon enfant, êtes-vous bien traitée ici ? Je suis un peu inquiète pour vous je dois dire. Je crains qu’il y est dans cette maison des personnes… comment dire… qui vous soient néfastes.

N0ellie

Noëllie boit les paroles d'Arzelig. Ses premiers mots lui arrachent un soupir de soulagement et d'instinct, elle pose la main sur son cœur.
Tout bas, elle murmure... Merci mon dieu, merci...

Elle attend que la vieille dame lui ai fait toutes ses recommandations. Dans l'ensemble rien d'impossible, juste du repos et du ménagement.
Pour aller au village, elle pourrait demander au père Moulinet s'il n'est pas trop occupé, personne ne l'a vraiment vu depuis leur retour au domaine.
Il faudrait l'amadouer, peut être qu'en lui offrant une chopine...

Noëllie est attentive et elle sera obéissante pour une fois. Ça la changera. C'est qu'elle le veut ce bébé, elle le veut en bonne santé et elle ne fera rien qui pourrait le mettre en danger.

Quand elle entend boudin, elle grimace.

Arf... Je n'aime pas beaucoup ça... Mais j'en mangerai trois fois par jour s'il le faut.

Noëllie serre les doigts de la vieille main ridée posée sur la sienne. Les larmes aux yeux, elle est reconnaissante à cette inconnue à l'air mal commode qui s'emploie à cacher sa bonté d'âme on ne sait pour qu'elle raison... Il faudra qu'elle demande à Neko..

Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle... C'est la devise de Noëllie depuis toujours et encore aujourd'hui elle la met en application. Elle va cependant éviter le baiser, c'est sans doute trop tôt, mais le cœur y est !
Elle adresse un sourire franc et chaleureux à Arzelig avant de lui répondre.

Je serai prudente, c'est promis. Fini les voyages jusqu'à la naissance, pas de fatigue inutile, pas de contrariétés superflues. Je mangerai tout ce que me donnera Berthe et je boirai la tisane.
Je demanderai à Ruthy de m'accompagner au village, elle sera ravie d'échapper à ses corvées !

Elle rit doucement et adresse un petit clin d'œil complice à Arzelig.

Je vous remercie encore d'être venue jusqu'ici par ce temps, je ne manquerai pas de vous faire appeler si besoin.
J'ai eu grand plaisir à faire votre connaissance Madame.

Ruthy doit être dans la cuisine à aider Berthe, la gouvernante du domaine. Vous la trouverez sans aucun mal en bas, à droite en descendant l'escalier...

A très bientôt !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

La crevette qui traine dans le coin au cas ou on aurait besoin d'elle, deboule dans le couloir au moment ou Arzelig sort de la chambre de Noellie et ou la paire de fesses de Rack disparait ... elle rosi violement ... oh pas a cause des fesses de Rack ... le patron est plutot nature et a tendance a s'exhiber , dés qu'i y a un point d'eau peut pas s'empêcher de se mettre les gonades à l'air ... non elle rosi a cause de la presence d'Arzelig ...

C'est donc les joues bien roses qu'elle s'adresse à Arzelig ...

Dame Arzelig ... comment se porte Dame Noellie ?

Elle reserre son châle autour de son cou ... et la regarde l'air inquièt ... c'est qu'elle serait vraiment très affectée s 'il arrivait quelques chose à Noellie ou au bébé ... Elle presente machinalement son bras à la vielle dame pour l'aider à marcher et à redescendre au rez de chausée ...

Faut vraiment qu'Arzelig l'impressionne beaucoup pour qu'elle se retrouve soudain si devouée ... on peut pas vraiment dire que ce soit habituel chez elle ... elle est plûtot genre " après moi les mouches" ... en tous cas la reputation de la vielle dame est à la hauteur de la realité ... elle a un regard qui vous transperce et vous glace ... sur qu'elle essaye de sonder les âmes ... brrrr ... si elle arrive a sonder celle de la crevette , elle est foutue ... autant brouiller les pistes ... et pour ce ... elle lui decoche un sourire avenant ....

Rackam

Le barbu barbotait dans son bain en chantant ( braillant ? ) une chanson paillarde ou il était question d’orfèvres et du bon st éloi …. Et enchaine sur les souvenirs d’une demoiselle ….

« Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot ….

Rhooo la coquine … le barbu est plié de rire et sort de son baquet s’entoure d’une serviette et sort dans le couloir juste au moment ou Arzelig quitte la chambre de Noellie ….

Houps … pardon , mais qui etes vous madame ?

Le barbu se drape dans la serviette de bain nettement trop petite pour camoufler son corps nu et velu …

De tout façon je ne fait que passer …. Heuu mes hommages chère Madame …..

il se carapate dans le couloir offrant en spectacle des fesses musclées

--Arzelig

Je suis satisfaite de l’attitude de la future maman. Elle est polie, elle semble honnête et au bord des larmes. Son âme n’est peut-être pas perdue.
Je termine mon examen, regarde également ses jambes qui sont effectivement pleine d’œdème. Je me rassois au bord du lit et la regarde dans les yeux. Je suis touchée d’y lire de l’inquiétude. Je lui tapote la main pour la réconforter.

Pour le moment je pense que votre bébé va bien. Mais c’est une sérieuse alerte. Il n’est plus question de partir en voyage ni de faire n’importe quoi. Désormais vous restez au lit. Vous pouvez faire une petite promenade dans la journée mais à condition de ne pas vous fatiguer, que vous n’ayez pas de contraction douloureuse et que vous soyez accompagnée. Si des contractions douloureuses surviennent durant la promenade vous vous allonger, même si c’est au bord de la route. Si vous souhaitez aller au village l’idéal est que quelqu’un vous tire dans une charrette, c’est ce qui vous fatiguera le moins.

D’autre part il faut que vous gardiez toujours les jambes surélevées. Vous allez faire en sorte que vos pieds soient toujours plus haut que vos hanches et ne soit jamais plus bas que vos genoux.

Je joins le geste à la parole en prenant un des oreillers et le lui fourrant sous les pieds.

Je vais également vous préparer de quoi faire des infusions que vous prendrez 3 fois par jour, et je vais voir avec votre cuisinière pour que vos repas soient bien consistants. Quand une femme enceinte perd du sang il faut qu’elle mange du boudin !

Je me radouci un peu et tente de l’apaiser un peu.

Ayez confiance mon enfant. Votre cas est à prendre au sérieux mais il est loin d’être désespéré, bien au contraire. Je repasserai vous voir pour suivre l’évolution. Et je penserai à vous dans mes prières. Reposez-vous bien et tout ira bien. N’hésitez pas à me faire appeler en cas de besoin.

Je vais appeler votre servante pour qu’elle m’emmène parler à votre cuisinière à présent. Vous m’avez dit qu’elle s’appelait Ruthy c’est bien ça ?

Je me lève et m’appuie sur ma canne pour aller ouvrir la porte de la chambre, espérant trouver la servante rapidement. Mais au lieu de ça je tombe sur le maitre des lieux, nu, sortant visiblement de son bain. Je peux constater qu’il est velu comme un ours dont il a visiblement les manières ! Mériterait des coups de canne lui aussi ! Se promener dans cette tenue alors qu’il y a une jeune fille dans la maison. La pauvre enfant. Devoir obéir à un tel maître…

--Arzelig

Je n’attends pas longtemps avant de voir arrivée une jeune femme, visiblement une servante vu ses guenilles. Au moins elle est propre et je ne trouve rien à redire dans son accueil et son attitude en général. Je la gratifie donc d’un sourire aimable.

En effet, mon enfant, je suis dame Arzelig, la mère de Neko.

J’ai malgré tout un frisson en la voyant de plus près. Elle semble bien jeune, presqu’une enfant… Et si le maître des lieux vit dans le stupre et la luxure qui sait ce qui pourrait lui arriver ? Il faudra que je tache de lui parler en particulier pour être sure qu’elle est bien traitée et qu’elle ne risque rien.

Je la suis dans les couloirs de la maison et j’entends des chansons paillardes. Nous sommes à l’étage noble, cela ne peut pas être des domestiques. Il s’agit certainement du maître des lieux. Je regarde la pauvre enfant devant moi qui m’introduit auprès de sa maitresse. Oui, je ne peux pas l’abandonner dans un tel lieu, je vais la prendre sous mon aile. Je lui adresse un nouveau sourire et lui glisse que j’espère pouvoir lui parler avant de partir.

J’entre dans la chambre et vois Dame Noëllie allongée sur son lit qui tente de se lever, elle a le teint pâle et les traits tirés.

Restez allongée si vous avez des contractions !

J’ai peut-être parlé un peu sèchement mais il est important de ne pas prendre de risque. Je m’approche du lit.

Bonjour ma chère. Je suis Arzelig. Ma fille m’a dit que vous aviez des contractions alors que l’enfant ne devrait pas naitre avant un mois ou deux, c’est bien ça ? C’est votre premier il me semble. Avez-vous perdu les eaux ou du sang ? Vous le sentez bien bouger ? Décrivez-moi bien tous vos symptômes pendant que je regarde votre ventre.

Je m’assoie d’autorité au bord du lit baisse un peu les draps et lui remonte sa chemise. Je vois le bébé donner des coups. Une bonne chose. Je palpe avec douceur le ventre en écoutant la jeune femme.

N0ellie

Avec autorité, la vieille dame intime à Noëllie de ne pas se lever. Celle ci n'ose plus bouger et se laisse palper docilement.
Arzelig, c'est ainsi qu'elle se présente et commence à lui poser quelques questions. Ses petits yeux la toisent, sa bouche est pincée mais c'est avec douceur, presque tendresse qu'elle l'examine.

Oui, Madame, c'est en effet mon premier enfant et il est prévu pour la fin mars.
Depuis quelques jours je ne me sens pas très bien, j'ai le ventre dur mais ce n'est pas douloureux, si j'inspire et souffle lentement, ça passe mais ça revient souvent.

Le bébé bouge bien !
Et comme pour appuyer les dires de sa mère, le voilà qui lui donne un coup de pied ou de coude, allez savoir.

Noëllie sourit, Arzelig a perçu le coup elle aussi.

Mes jambes sont si gonflées que je ne peux plus mettre mes bottes, je me suis achetée des chausses, deux pointures au dessus de la mienne pour être à l'aise.

Un frisson la parcourt pendant qu'elle parle, il ne fait pourtant pas froid dans la chambre, le feu ronfle doucement dans la cheminée, mais les joues de la jeune femme sont en feu et ses mains glacées.

Il m'arrive d'avoir des étourdissements... Hier soir, en sortant je suis tombée...
J'ai dit que je m'étais tordue la cheville pour ne pas inquiéter Ruthy, la jeune fille qui vous a amenée ici.

Noëllie ne sait pas si elle doit dire le plus important. Cela lui fait tellement peur que si la dame confirme ses craintes, elle sera anéantie et elle ne se sent pas les épaules assez solides en ce moment pour supporter pareil drame.
Cependant, elle est venue pour l'aider et Noëllie doit cracher le morceau. Elle se racle la gorge et prend sur elle avant d'annoncer.

Du sang oui... Ce matin au lever...

Sa voix s'est cassée sur ces derniers mots. Elle se tait...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

N0ellie

Noëllie avait suivi les conseils de Neko et de Ruthy et était rentrée s'allonger dans le calme de sa chambre.

C'est vrai qu'elle avait besoin de repos car le voyage aller retour jusqu'à Béziers l'avait beaucoup fatiguée.
Quatre jours de voyages en une semaine... C'était trop et elle avait un peu présumé de ses forces.

Il faut dire que jusque là sa grossesse s'était bien passée. À peine barbouillée au premier trimestre, elle avait vécu les mois suivants le mieux du monde.
Elle avait bon appétit, avait bonne mine, n'avait aucune douleur, le bébé se portait bien, du moins lui semblait-il.
Elle l'avait senti bouger au début du quatrième mois dès qu'elle était au repos, c'était un peu comme une grosse bulle d'air qui éclate, une vague... Puis c'était de plus en plus souvent et de plus en plus fort.

Aujourd'hui, c'était parfois douloureux et son ventre se déformait à vue d'œil, il avait des bosses, arrondi d'un côté, creux de l'autre... C'en était inquiétant.

Elle se sentait mal, n'arrivait pas à dormir, ses jambes la faisaient souffrir, elle transpirait au moindre effort... Et puis elle avait des remontées acides, ses repas passaient mal...
Elle se sentait moche et grosse, elle avait mal au dos...

Pfffff

Et puis dans la petite tête de Noëllie ça cogitait sévèrement.

La solitude lui pesait énormément. Elle se croyait indépendante et forte, elle était devenue une petite chose qui avait besoin de réconfort, d'encouragements.
Elle avait besoin d'être rassurée, entourée par des grands bras et d'être câlinée.
Mais rien de tout ça.

Elle n'avait pas envisagé sa grossesse de cette façon.
Sa rupture avec Bali avait été brutale même si elle ne regrettait pas d'avoir retrouvé sa liberté, simplement, elle aurait aimé avoir quelqu'un qui l'accompagne dans cette grande aventure.
Qu'il pose ses mains sur son corps, qu'il assiste à sa transformation, qu'ensemble ils parlent longuement du bébé, de son avenir...

Après l'amour avec Bali, ils parlaient des heures, se chamaillaient pour lui trouver un prénom.
Si c'était une fille il voulait qu'elle s'appelle Jehanne comme sa mère... Noëllie avait trouvé ça trop snob et il avait été vexé...
Elle préférait les prénoms courts comme Fleur, Léa, Rose, Lou... Et pour un petit garçon Arthur, Paul ou Théo...

Ils n'avaient pas réussi à se mettre d'accord...

Elle en était là de ses réflexions quand on frappa à la porte.
Une vieille dame prenait appui sur une canne, elle entra dans la chambre à la suite de Ruthy qui se s'enfuit sans demander son reste.

Merci Ruthy !

Noëllie s'extirpa de son lit pour accueillir celle qui devait être la maman de Neko.

Bonjour Madame, je vous remercie d'être venue jusqu'à moi, je m'appelle Noëllie...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Arzelig

Plusieurs jours plus tard.

Je marche en direction du domaine de la Lergue, appuyée sur ma canne. Ma fille m’a demandé d’aller voir une de ses amies enceinte qui ne va pas bien. J’ai demandé quelques informations, j’avais espéré que ce domaine soit habiter par des gens de bonne condition, de bons aristotéliciens mais visiblement non. Neko a été incapable de me dire qui était le père du bébé. Quelle honte ! Ils reviennent d'un voyage à Béziers, ville de pêcheur à ce qu'on m'a dit. Non mais vraiment ! lorsqu'on est enceinte, on reste tranquille pour le bien du bébé ! on ne va pas courir la prétentaine à l'autre bout du comté !

En plus mon amie Cunégonde m’a dit qu’elle voyait souvent le maître du domaine aller à la Porte Rouge. Un dépravé ! Je suis sure que c’est le père de l’enfant. Ma fille a décidément de ces amis… à se demander où elle les trouve. Je ne l’ai pourtant pas éduquée ainsi…
Cunégonde ne comprend pas que je m’occupe de tels débauchés... Mais je lui ai dit : « Cunégonde, il ne faut négliger aucun moyen de ramener une brebis égarée dans le troupeau. C’est notre devoir, autant que de porter secours aux indigents. »

J’arrive à la porte du domaine. Hum. Il semble bien entretenu. Tout n’est peut-être pas perdu. Mais je sais que le vice se cache parfois sous les meilleures apparences.
Je saisi la chaine qui pend de la cloche d’entrée et sonne vigoureusement.

Ruthy.

Ruthy assise à la table de la cuisine, epluche la montagne de legumes que Berthe a prévu pour la soupe du soir ...

Dis donc la môme ... te voilà bien endimanchée ... t'a pris froid que tu t'couvre la gorge ?

Il est vrai que la crevette n'est pas vêtue comme d'habitude ... elle a mis les guenilles les plus convenable qu'elle ait ... et a même degotté dans la malle de la grande tante de Rack, un espèces de châle, un truc comme mettent les grenouilles de benitier pour aller le dimanche à l'église .... celui ci recouvre la gorge generalement plûtot exposée de la jeune fille ...

Pourquoi ce deguisement ? mais parce qu'elle vient pardi ! Elle ... la maman de Neko ... le dragon ... elle ne l'a encore jamais rencontrée ... mais elle en a entendu parlé ... et ce matin, elle doit venir examiner Noellie ... alors la crevette ... bein , elle veut faire bonne impression ...

Froid ... mais non Berthe .... c'est juste que ... que ... bein ... que .... que j'en ai marre que Moulinet louche sur mon decoletté ! voilà ...

Bon c'est vrai qu'il louche ... mais a vrai dire elle s'en fout ... la Berthe quand a elle grimace ...

Alors le vieux y s'rince l'oeil ... j' m'en vais lui dire deux mots moi ...

Gling Gliiiiing Gling ...

La brunette lève le nez de ses épluchages et regarde la Berthe ...

Bein reste pas plantée comme un poireau ... vas donc ouvrir ...

La crevette s'essuie les mains et se dirige vers l'entrée ... la ... ce tient une dame avec une canne ... ce doit être Arzelig ... la jeune fille s'approche avec son plus beau sourire ... ouvre la grille et fait une petite reverence ... on lui donnerait le bon dieu sans confession ...

Bonjour Dame ... vous devez être la maman de Neko ... donnez vous la peine d'entrer, nous vous attendions ...

Elle ne se presente pas parce que les servantes ne le font pas ... et precede la dame , prennant soin de ne pas marcher trop vite pour qu'elle n'ait pas de mal à la suivre ... arrivée devant la chambre de Noellie , elle frappe 3 petits coup à la porte ... de la porte en face on peut entendre la grosse voix de Rack qui patauge dans son bain chantant des chansons paillardes ... la brunette parle plus fort pour en couvrir les paroles ...

Dame Noellie ...

Oui ça fait mieux de dire Dame ...

Dame Arzelig est là ...

Elle entre , ayant entendu Noellie lui repondre et s'efface pour laisser passer Arzelig ... nouvelle petite reverence ...

Si vous avez besoin de moi , je reste pas loin ...

Elle ressort et frappe un grand coup sur la porte de Rack pour qu'il arrête son tintamarre ...

Ruthy.

La Berthe regarde La crevette avec un grand sourire aux lèvres et un regard satisfait quand Rack annonce que dorenavant la brunette sera de corvée reprisage ... celle ci ouvre la bouche pour repliquer vertement mais la referme aussitôt pour eclater de rire en voyant la tête de Rack qui decouvre son cadeaux ...

Il a l'air à la bonne taille , puis c'est extensible tes attribut seront bien tenu ... après c'est sur ... avec ce qui est marqué dessus faut assurer à tous les coups ...

Et vas y que je ricanne ... elle en a les larmes aux yeux la brunette ... Elle se calme juste parce que Berthe lui fout une tape derrière la tête alors que Rack et Noellie sont plongé dans la contemplation du berceau ...

Aiiiiiiie ....

Elle se concentre alors sur le dit berceau ... on a du mal a imaginer que Rack ait pu entrer la dedans ... Berthe emue de revoir l'objet a une larmichette qui brille au coin des yeux ... la crevette a hâte qu'il arrive ce bébé ... Elle ne sort de ses pensées que lorsque Noellie lui brandit un bout de papier sur lequel est griffonné un canard !

Ooooooooooooh .... qu'il est ..... mignonnnnnnnnnn !

Mignon mais ... doit en falloir des points de croix, on est pas rendue ... quand à manger faut pas le dire deux fois ... la brunette a déja ses couverts en mains prête à faire comme à la cantine en savoie ... taper en rythme avec les couverts sur la table en scandant "on a faim ... on a faim ..." Elle se marre toute seule en imaginant la tête de Berthe si elle le faisait ... elle se contentera de prendre le ton pedant d'Enguerrand pour dire ...

Oui da , nous avons faim ...Berthe va donc chercher la soupe ...

Regard noir de Berthe qui la lapide sur place ... et sourire narquois de la crevette qui semble dire ... " ça c'est pour la tape sur la tête de tout à l'heure ...."

Puis on a soif aussi ...

Elle tend son verre vide vers Rack ... la voix de la Berthe se fait entendre avant qu'elle ne sorte pour aller à la cuisine ...

Pour les bonnes manières ..... faudrait p't'être commencer tout d'suite ... moi j'dis y a du boulot ! c'est pas gagné c't'histoire ....

N0ellie

Noëllie rit de bon cœur. Elle se tient les côtes tant c'est drôle. La tête de Ruthy, celle de Rack ! Elle n'est pas dupe ça non !

Entre deux éclats elle réussit à dire.

Mais non il est pas p'tit ! Regarde !

Il pourrait presque servir de couverture pour le berceau ! Ne soit pas si prétentieux !

Elle rit encore et se lève pour prendre Rack dans ses bras. Elle le serre fort et peut être un peu trop longtemps... Puis s'approche du berceau les larmes aux yeux.

Qu'il est beau ! C'était vraiment le tien ? Il a l'air tout neuf ! c'est joli ces tons de gris ! Et ça ira tout aussi bien à une petite fille qu'à un garçon !
Parrain !

Elle enlève une poussière imaginaire, remonte le petit drap, s'émerveille...

Jusque là elle avait du mal à s'imaginer pouponnant un nourrisson... Mais soudain la vision du berceau lui fait prendre conscience que c'est quand même pour bientôt.

Bon Ruthy on a du boulot ! Dès demain je t'apprends le point de croix !
Regarde j'ai trouvé un modèle de canard...

Elle le montre aussi à Berthe...

C'est mignon sans que ça soit trop... culcul la praline non ?

Mais oui à table ! Je meurs de faim ! Je pourrais manger un bison !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Le Barbu rigole en voyant le cadeau de la « crevette » et surtout a la tête qu’elle fait …. un chef d’œuvre d’ hypocrisie , elle apprends vite la gamine a camoufler ses sentiments …
En plus il est sur que Noellie a pris un malin plaisir a lui offrir un cadeau qu’elle ne pouvait refuser et vu la touche affective de l’objet personnel qu’elle serait obligée de conserver précieusement …..

Ha ben tiens ça tombe bien … j’ai des chemises a recoudre ainsi que quelques paires de chaussettes … Berthe n’a plus ses yeux d’avant tu va pouvoir t’en occuper …

Rigole …

Mais ………. S’étouffe a moitié en voyant « son cadeau » ……………..

Arrrrrgggggggggg …… Ho que c’est joli …………. Ho que je suis content ….. un zzzzlipppppppp ………….. t’es sure que c’est ma taille ? me semble un peu petit …
Je vais le garder pour les grandes occasions …. ( va le mettre au fond d’un tiroir )

Il bise Noellie …

Ha tiens moi aussi j’ai un cadeau pour toi … je l’ai repeins et fait décorer … c’était le mien … je te l’offre …. faut que tout soit pret pour l'arriver de mon filleul .......

Bien si nous passions a table maintenant ?

Ruthy.

Ce sont de grand yeux etonnés qu'elle ouvre ... oui parce que dans l'emballage de soie ... une pochette de cuir ... qu'est ce c'est ? et peut être que dans la pochette y en a une autre puis une autre puis une autre ... et puis un tout pti cadeau de rien du tout ... coup d'oeil a Noellie qui l'encourage a ouvrir ... ce qu'elle fait delicatement, prête a râler si c'est une autre pochette ... Mais que nenni ... la devant ses yeux un materiel de couture ...

Ooooooooooh une trousse de couture ....*

et merdouille ... elle va devoir s'y mettre ... la couture ne la rejouis pas vraiment , elle n'est pas sur d'arriver a rester des heures a se concentrer sur de petits points ... c'est qu'elle a souvent la bougeotte la crevette ... si elle a accepté que Noellie lui aprenne à coudre , c'est pour passer du temps avec elle , parce qu'elle aime bien sa compagnie , puis elles parlent de tout de rien ... Noellie lui explique des choses qu'elle ignore ...

Cependant, si elle n'est pas ravie a l'idée de coudre, elle n'en est pas moins touchée par le cadeau , sans doute plus que si ça avait été une trousse toute neuve ... Noellie lui a offert quelque chose a quoi elle tenait ... alors elle fera l'effort d'apprendre et de faire quelques choses pour le bébé ... elle ne possède rien d'autre à lui offrir et elle ne va tout de même pas chouraver un cadeau ... bon d'accord elle l'a fait pour le bonnet de noel de Berthe , mais c'est pas pareil !

Elle sourit , se lève et va deposer un gros baiser sur la joue de la jeune femme ...

Merci Noellie ....

La Berthe la regarde septique ... sur qu'elle pense que jamais la môme comme elle l'appelle , n'arrivera a se concentrer sur un ouvrage ...

Puis c'est au tour de Rack de decouvrir son cadeau ... la brunette sourit amusée tandis que Noellie le deballe ... c'est qu'elle sait déjà ce qu'il y a à l'interieur ... portant son verre à ses lèvres , elle boit une gorgée de vin qui lui ravit les papilles , faurait pas en boire trop de celui là ... il est de ceux qui vous ennivre sans même que vous vous en rendiez compte ...

Et pouffe de rire devant l'ouvrage de Noellie, scrutant la reaction du barbu ... sur il va être tout beau avec ça ... on devrait peut être exiger qu'il l'essaye tout de suite ...

*A lire avec la même intonnation que Thierry Lhermitte dans le père noel est une ordure "oooooh une serpillère"

N0ellie

Noëllie observe tout ce petit monde d'un œil amusé. Berthe ne s'est pas faite prier pour s'asseoir à table avec eux. Elle a vite enlevé son tablier et a pris place à coté de Rack qu'elle couve des yeux.

Ruthy ne peut évidemment pas s'empêcher d'ouvrir sa grande bouche pour lui lancer une remarque ironique. Faut savoir que c'est elle qui s'est coltiné l'épluchage des légumes... et qu'à part les mettre dans l'eau... C'est presque Ruthy qui l'a faite la soupe...

Bah si c'est un médicament... Du sirop d'érable tu dis ? Je me laisse faire alors..

Noëllie prend son verre rempli à ras bord et en bois une gorgée. Le liquide clair et parfumé descend avec délice dans sa gorge. Ses saveurs éclatent sur sa langue et son palais.

Hummm c'est bien meilleur que du sirop d'érable...

Elle reprend une autre gorgée et claque sa langue !

Pendant ce temps Ruthy a ouvert le paquet dont elle sort une petite pochette en cuir vert sombre.

Elle est un peu usagée...

Noëllie sourit devant l'air perplexe de Ruthy.

Ouvre là ! Rien ne va te sauter à la figure !

La crevette s'exécute et découvre un nécessaire de couture à l'intérieur duquel se trouvent une paire de ciseaux, un dé à coudre, un poinçon ainsi qu'un étui pour ranger les aiguilles à coudre.

C'est le mien. C'est ma tante Alias qui me l'avait offert... J'ai pensé que ça te ferait plaisir...
Et puis comme ça on pourra commencer à préparer le linge de lit du bébé...

Noëllie prend alors le paquet de Rack.

Tu n'es pas curieux toi !

Elle l'ouvre et lui tend...

Noëllie fait un clin d'œil à Ruthy qui glousse.

S comme Super Rack ^^ ou Super Slip ! Ça te plait ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

Sourire à Noellie qui passe derrière elle ... regard amusé sur La Berthe qui rougi ... Espiègle la brunette ne peut pas s'empêcher de lui dire ....

Hmmm .... il me tarde de goûter à la bonne soupe que tu nous as préparée avec amour Berthe ....

Sourire mutin, alors que la vielle cuisinière manque s'étrangler avec le verre offert par Rack ... Elle leve ensuite ses grands yeux noirs curieux vers Noellie pour s'assurer qu'elle peut vraiment ouvrir son paquet ... aquiecement d'un signe de tête de la jeune femme et les doigts febriles ne mettent à tâter , retourner secouer le paquet ... Joli paquet d'ailleur l'emballage est fait de papier de soie verte et d'un joli ruban ... finalement elle a le petit cadeau , pas plus grand qu'un livre, celui de Rack lui est bien plus gros ... Il est leger ... Elle secoue mais pas de bruit ... plus elle le trifouille moins elle a d'idée sur ce que c'est ...

Rack et Noellie la regarde amusé ... n'y tenant plus ... elle tire sur le ruban , deplie le papier de soie ... et ouvre de grand yeux ...

N0ellie

La déception se lit sur le doux visage de Ruthy et Noëllie se moque gentiment :

Ma pauvre Ruthy ! On pourrait penser que tu es l'esclave de Berthe !

Tiens justement quand on parle du loup on en voit la queue. Voilà la nourrice qui arrive.

Elle porte le châle offert par Noëllie et celle-ci lui sourit.
Cela lui plisse toutes les petites rides qu'elle a autour des yeux et adoucit son visage parfois si sévère.
Berthe tire un peu son nez en voyant Ruthy ainsi relevée de son rang habituel. Noëllie se demande quelles rancœurs les animent.

Peut être aucune, c'est juste qu'avec leur caractère, il n'est pas étonnant qu'elles passent leur temps à s'affronter, alors qu'il suffirait d'un rien...

Berthe c'est un peu la grand mère que Noëllie n'a jamais eue. Pleine de savoir et de sagesse.
Dans un élan, le ventre en avant, la jeune femme se lève de table et va poser une bise sur la joue de Berthe.

Je suis heureuse que mon cadeau vous plaise, le rouge vous va à ravir ! Voyez nous sommes assorties !

La nounou baragouine quelque chose, les marques d'affection ne doivent pas être monnaie courante dans la maison. Ça la met dans tous ses états la Berthe. Son visage s'empourpre, un sourire dévoile ses dents et finalement elle réussit à articuler :

Je v'nais pour le service... J'voulais savoir quand c'est qu'il faudrait apporter l'potage...

Noëllie laisse à Rack le soin de lui répondre et retourne à sa place. Au passage, elle presse l'épaule de Ruthy.
Elle a son p'tit cœur qui s'emballe Noëllie, ce soir elle a l'impression d'avoir une famille.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Vi ma bonne Berthe tu va pouvoir servir dans 5 minutes … tiens viens donc trinquer avec nous un verre de ce blanc du jura … je sais que tu l’adore …

La Berthe il l’aimait bien , plus que ça même c’était sa nounou , il l’avait toujours connue depuis son enfance ou avec ses deux frères il lui faisait des tours pis que pendre et ou elle arrangeait leurs frasques auprès des parents ….

Il sert une rasade a chacun …

Tu peut boire No c’est un médicament ça te coule dans le gosier comme du sirop d’érable … Et pendant ce temps la « crevette» pourra ouvrir ce paquet qu’elle couve des yeux depuis qu’elle est rentrée dans la salle …

Rigole ….

A la bonne votre mes amies ….

Ruthy.

La brunette sourit à Noellie qui caresse sa joue et elude deliberement la question à propos d'Ugolin , ce cretin ne merite pas qu'on s'attarde sur lui et Rack serait trop content de la faire bisquer en affirmant que cet idiot serait parfait pour la deniaiser ...

Noellie est très belle dans sa jolie robe, la maternité lui va bien ... Feminine jusqu'au bout des ongles, elle n'a pas besoin d'artifice pour se mettre en valeur ... tout est naturel ... elle est genereuse et tout ça transcende d'elle ...

L'idée evoquée par Noellie de diner ainsi tous les soir fait l'espace d'une seconde rever la brunette ... mais très vite elle se reprend ...

Oh lala Noellie ! si on dinait ainsi tous les soir je n'ose imaginer la réaction de Berthe ...elle m'a déjà promis moulte supplice pour demain ...

La crevette sourit quand même les joues rosies par le compliment de Noellie , elle va pas se laisser gâcher la soirée en pensant au lendemain !

Le regard curieux se pose à nouveau sur les paquet ... ou va t elle s'assoire .... oh si elle pouvait choisir elle se mettrait devant le gros paquet ... Noellie fait durer le suspens .... insoutenable pour la brunette qui n'est pas particulièrement patiente ... puis enfin on lui dit ou s'assoire , ce qu'elle s'empresse de faire ... la voila face à Noellie et Rack ... ses mains effleurent machinalement le papier qui entoure le mysterieux contenu ... Elle lève des yeux brillants de curiosité vers ses hôtes ... mais laisse à Rack le choix ... vin ou paquet ? pourvu qu'il dise paquet ! Les grands yeux noirs le fixent suspendu à sa decision ....

Dans la grande cheminée le feu crepite joyeusement ... la flamme des chandelles disposées sur la table diffuse une douce lumière et donne à la pièce une atmosphère intime ...

Rackam

.........................................

En retournant a sa cuisine la Berthe marmonne …

Ppfffffff vl’a t’y pas que les souillons mangent a la table du maître maintenant ..... ha si la Mère de monsieur était encore là , ça se passerait pas comme ça pour sur …
La modernité qu’ils disent … t’en foutrait moi du progrès … déjà que les femmes s’ habillent comme les hommes … vont bientôt fumer la pipe aussi ….

Halalalalalalalaa ou va le monde ….. et pis c’est pas que je soit contre … mais quand même une dame comme Donà Noellie les mains dans la farine … pourquoi pas faire la vaisselle aussi …. Ha j’aurais tout vu dans mon existence …

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Le Barbu arrive dans la salle a manger … les bras chargés de bouteilles ….

Ha tu est la « crevette » dis donc tu t’es faite belle … aide moi … je vais déboucher ce vin de sauternes pour nous ouvrir l’appétit … ensuite un bourgogne que j’ai acheté a notre passage a Macon et pour finir ce vin pétillant d’ Italie que je garde en réserve …. Mais ou est donc Noellie … sûrement a ce pomponner … en tout cas elle a magnifiquement préparé ce repas …

Il sourit a Ruth en la regardant d’un autre œil … c’est qu’elle ce fait appétissante la « crevette » sa poitrine c’est développée et pointe effrontément derrière le corsage léger sa silhouette d’adolescente c’est arrondie en courbes des hanches évasée sur une taille fine …. Et toujours ce regard malicieux et ses fossettes …. Ha ces fossettes .. pas étonnant que tout les matous avoisinants lui tournent autour …

Dis parait que le Hugolin te fait du gringue ? c’est un bon gars .. un peu simplet mais pas mauvais bougre … il demande partout des nouvelles de Ruthy des sources … je sais pas pourquoi il t’appelle ainsi ?

Ha mais voici Noellie ..

Rack va a sa rencontre et lui prend la main pour la mener a la table …..

Ruthy.

Les mains cachées derrière le dos , l'air de celle qui ne s'appretait pas du tout à trifouiller les petits paquets disposés dans les assiettes par Noellie ... la brunette accueille le patron d'un sourire encadré de fossettes ... Ravale son celebrissime " suis pas une crevette" pour rosir sous le compliment ...

Elle l'aide en le debarassant d'une ou deux bouteilles qu'elle depose sur la table ...

Ugolin ... c'est un cretin !

Elle fait la moue et hausse les épaules à l'evocation de cet idiot ... mais bien vite le sourire lui revient alors que Noellie arrive ... il lui tarde de pouvoir ouvrir le petit paquet qui lui est destiné ... En arrière plan elle voit Berthe qui passe et repasse devant la porte ouverte ... elle gromelle ... ce qui augure une dure journée demain ... c'est que tout se paye ....

N0ellie

- Ugolin... C'est un crétin !

- C'est qui Ugolin ?

Noëllie caresse la joue de Ruthy et prend la main de Rack.

Elle se hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse. Sa barbe est douce, il sent le bon le tabac et le savon. C'est toujours un plaisir de l'embrasser.
Il tire sa chaise, elle s'installe. Ça fait un peu cérémonieux tout ça.

Tu es bien jolie ce soir Ruthy ! On devrait dîner ensemble plus souvent. C'est bon pour la coquetterie des dames et le plaisir des hommes. On devrait faire ça tous les soirs !

Elle aussi s'est mise sur son trente et un.
Cette après midi elle a fait une folie et s''est offerte une nouvelle robe. Fluide et légère, l'étoffe rouge sombre épouse sobrement ses formes plantureuses.
Le décolleté, arrondi et sage, suggère plus qu'il ne dévoile sa poitrine généreuse et met sa gorge en valeur, les manches au trois quarts dévoilent ses poignets fins.
Elle a jeté une étole de soie sur ses épaules.
Elle ne porte aucun bijou mais un peigne doré maintient ses cheveux relevés sur sa nuque.

Noëllie sourit.
La crevette pique un fard sous le compliment et exulte, ravie à l'idée de se dérober à la corvée du dîner en compagnie de Berthe et du père Moulinet.
Elle a les yeux qui pétillent de curiosité, elle agite ses doigts, ouvre et ferme ses mains, on sent bien que l'impatience la taraude.

Où va t-elle s'asseoir ? Devant le petit ou le gros paquet ?
Faire durer le plaisir encore un peu... C'est toujours l'attente le meilleur ! Noëllie rit sous cape.

Rack l'observe aussi, son regard est amusé mais sa façon de la regarder en dit long. Noëllie hausse un sourcil narquois. Sa p'tite sœur... C'est ça...

Venez vous asseoir ! Tiens Rack, viens à ma droite et toi Ruthy prend place en face de moi.

On entend Berthe qui s'active dans la cuisine, ça sent formidablement bon, le vin décante dans les bouteilles ouvertes. On va passer une bonne soirée.

Alors on commence par quoi ? On goûte au vin ou vous ouvrez vos paquets ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

ça chantonne dans la petite mansarde ... la crevette se fait jolie ... elle a fait sa toilette ... enfilé des guenilles propres à defaut de belle robe ... mis son beau collier ... et assise devant son bout de miroir, elle tente de discipliner sa tignasse ... pas une mince affaire ... les cheveux relevés , quelques boucles qui lui encadrent le visage ... elle sourit a son reflet satisfaite du resultat ...

4 à 4 elle descend les escalliers et entre dans la cusine ou Berthe est occupée à faire le pain de demain ... le nez en l'air elle hume la bonne odeur qui s'échappe du grand chaudron dans la cheminée ... curieuse elle s'en approche et soulève le couvercle ... la reaction ne se fait pas attendre et elle prend un magistral coup de cuillère en bois sur la tête ....

Aiiiiiiiiiiie .... Berthe attention ma coiffure !

Ah parce que t'es coiffée toi ! tsss .... alors t'as reussi a t'faire inviter à la grande table ! profites bien, pac'que d'main va falloir rattrapper ton travail en r'tard ... !

La brunette prefère changer de sujet et la regarde d'un oeil admiratif ...

Ohhhhhhh Berthe quel beau châle ... c'est chic ...

La Berthe rosi ....

Tu trouves ? C'est Dame Noellie qui me l'a fait ... un amour cette jeune femme .... C'est une femme comme ça qu'il faut a Rack ... ça changerait des peronelles qu'il ramène ... pis elle est jolie .... elle a de la classe .... tu lui arriveras jamais à la cheville morveuse !

La vielle cuisinière eclate de rire ....

et dire qu'ils veulent t'inculquer les bonnes manières ... bon courage à eux ... enfin moi c'que j'en dit ...

Vexée comme un poux , la brunette roule des yeux et hausses les épaules ...

C'est pas poli d'rouler des yeux ... pis hausse pas les épaules ! ptite impertinente ! pis reste pas dans mes pattes tu m'enerves .... allez houste !

La crevette souffle ... et disparait pour aller dans la salle à manger ....

et vas y que ça souffle ... y a rien a en tirer moi je dis !

Dans la salle à manger la brunette admire la jolie table ... c'est la première fois qu'elle est invitée à un vrai diner ... son regard curieux se pose sur les petits paquets dans les assiettes ... qu'est ce que c'est ... l'envie de prendre les paquets pour les tâter la taraude ... un coup d'oeil à gauche .... un coup d'oeil à droite et l'oeil brillant elle tend le bras pour en attrapper un ... mais se ravise .... des bruits de pas ... quelqu'un vient ....

N0ellie

De bonne heure et de bonne humeur Noëllie dévale les escaliers de son pas souple et léger. Le jour se lève à peine, au rez de chaussée pas un bruit, pourtant qu'il fait bon dans la cuisine !
Dans la cheminée un gros feu crépite joyeusement, les casseroles de cuivre ensoleillent les murs et dans la marmite suspendue à la crémaillère, un ragout mijote et embaume déjà.
La Berthe est matinale mais assurément, elle est occupée à d'autres tâches à l'extérieur car les lieux sont déserts.
Ce soir c'est fête.
On va dîner dans la salle à manger, c'est arrangé avec Rack...

Noëllie farfouille dans les placards, elle a décidé de faire le dessert. Il est bien connu que les femmes enceintes ont des envies, et bien elle aujourd'hui elle rêve de se régaler de douceurs à la crème.

De son séjour à Bourg, elle rapporte la recette d'un gâteau de Savoie particulièrement savoureux. Le biscuit, léger et mousseux ravit les papilles et coupé par la moitié il se garnit de confiture ou de crème. À Bourg elle le mangeait avec de la confiture de myrtilles... Elle en a rapporté un pot ! Hummm ! On va se régaler !

L'absence de Berthe dans les parages l'arrange bien, ça lui évitera un affrontement quant au partage de ce merveilleux territoire.

Dans la mesure où elle aurait à amadouer la douairière, Noëllie a tout prévu.
Elle s'est vêtue décemment, elle a dissimulé ses cuisses dans ses braies rouges et même si elle ne peut plus les attacher, elle a bricolé un système avec une ficelle. Par dessus, pour cacher la misère, sa chemise flotte autour de son ventre rebondi. Elle a également attaché ses cheveux bas sur sa nuque et noué tant bien que mal deux tabliers reliés entre eux autour de sa taille.
Elle a aussi prévu un petit cadeau pour la vieille nourrice. Elle lui a tricoté un châle en grosse laine rouge, pour l'assortir au bonnet de Noël que lui a rapporté Ruthy.

Manches relevée, elle est parée. Farine, beurre, œufs et miel, terrines, cuillères et spatules, la voilà qui bat les blancs avec entrain.
De temps en temps, du dos de la main elle repousse une mèche rebelle et pétrit la pâte de bon cœur. Pendant que le gâteau cuit, elle prépare la crème au beurre puis quand le gâteau refroidit, elle va mettre la table.

Dans la cuisine, le dessert est prêt.

Le gâteau...

La crème...

Et la confiture...

Le couvert pour trois, Ruthy dînera à la table du maitre.
Ça aussi c'est prévu avec Rack !

Pas de chichis... Elle dresse une jolie table. Dans chaque assiette un paquet...

De temps en temps Noëllie jette des coups d'œil à la fenêtre.

Flûte la v'là !

- Bonjour Berthe ! Avec Rackam nous avons organisé un petit dîner...

Elle toussote mal à l'aise, la Berthe qui la scrute avec ses petits yeux vifs lui fout un peu les chocottes.

La vieille éructe :

- Ah...? Un dîner... ? En quel honneur...?

- Eh bien... Il faut une occasion ? Disons notre retour au domaine ? La déroute des helvètes... euh... le plaisir ?

- Mouais... ça fait des grands tralalas pour pas grand chose !

- Oui... Peut être... J'ai fait le dessert et puis j'ai mis la table... Sa voix faiblit... Pour trois...

- Pour trois ? Comment ça trois, vous avez un invité ????

Noëllie danse d'un pied sur l'autre... Faut ménager la vieille nounou... Mais va falloir cracher le morceau.

Oui... Rackam et moi, et puis... Ruthy dînera avec nous...

Silence de mort, la vieille pâlit.
Noëllie pose la main sur le bras de Berthe et enchaine avant qu'elle ait le temps d'en placer une...

- Oui vous comprenez... Elle n'a pas de manières cette petite.
Parfois, devant les gens ça nous met mal à l'aise... Donc avec Rack...
On a pensé que je pourrais profiter de mon séjour ici pour lui inculquer quelques rudiments...

La vioque grommelle.

Noëllie lui offre son plus beau sourire et se précipite dans la cuisine pour revenir aussitôt avec un paquet.

- Au fait Berthe, j'ai fait ça pour vous... Les soirées sont fraîches...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

[un jour comme un autre ... ou le quotidien de la crevette ...]

La crevette déboule dans la cuisine , les joues rosies ... les yeux brillant ... La Berthe la regarde avec sa tête des mauvais jours sourcils froncés ...

A te v'la toi ... c'est 'y pas trop tôt ... tu d'vais rentrer de ta course pour midi ... t'as encore été trainer !

Mais non Berthe ... j'ai même courru ...

Courru derrière les hommes oui ... ça a la beauté du diable et le feu aux fesses ... et tu croyais echapper aux corvées ? bein c'est raté ! tu vas aller t'occuper des chevres ... tu les amènes au pré et oublie pas de fermer la cloture ... pis après tu viendras eplucher les patates et les legumes pour le repas ... allez depêche toi au lieu de bailler aux corneilles ... c'est y pas malheureux une faineante pareille ...

La brunette ravale ses protestations ... c'est pas la peine de toute façon, Berthe l'a dans le nez ... trop contente de s'echapper elle file sans demander son reste .... rassemble les chevres et se met en route bâton en main ...

Pili pili piliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii .....

c'est con une chèvre ... pas foutu de marcher droit sans essayer de foutre le camps .... sur le chemin elle croise Ugolin le garçon de ferme des voisins ...

Hey la Ruthy ... c'est quand qu'tu m'épouse ?

La crevette le regarde l'oeil noir , le bâton levé ....

Va mourir ....

Il rit , adore la mettre en petard et qui sait un jour elle cedera peut être ...

pas avant de t'avoir mise dans mon lit ....

Et pof , elle lui balance un gros cailloux sur la trogne .... et reprend sa route .... derrière elle , elle entend son rire ... c'que c'est con un homme ...

Pili pili piliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ....

Mhèèèèèèèè ...

N0ellie

Rafraichie et vêtue de propre, elle croisa la petite troupe dans la cour et bras dessus bras dessous, ils filèrent tous ensemble au village.
La crevette mourait de soif comme d'habitude...

La soirée avait passé agréablement, Noëllie avait fait la connaissance de quelques Lodévois forts sympathiques, notamment Neko, Ethana, la nièce de Neville... Que le monde était petit.
Mais la jeune femme se fatiguait vite et elle s'était retirée tôt.

Une fois dans sa chambre, elle s'était déshabillée avec multitude de soupirs de plaisir en ôtant les vêtements qui la comprimaient et vêtue de sa simple chemise s'était allongée sur le lit.
Fixant sans le voir le plafond, Noëllie se demandait de quoi serait fait demain.
Resterait-elle à Lodève, réussirait-elle à s'intégrer ? Reprendrait-elle le cours d'une vie normale ou une fois l'enfant né repartirait-elle à l'aventure.
Saurait-elle s'en séparer ou l'emmènerait-elle dans ses escapades ?

Trouverait-elle un port où elle aurait plaisir à revenir ou sa vie serait-elle une errance perpétuelle...

Elle ferma les yeux et les mains posées sur son ventre, elle inspira profondément.
Le bébé se manifesta joyeusement, il appréciait lui aussi le calme après les cahots du voyage.
Bien à l'abri dans sa bulle, il courbait le dos et Noëllie voyait vaguement inquiète son ventre se déformer. Elle souriait, heureuse de sentir la force tranquille de cette vie qui grandissait en elle.

Son corps avait changé, ses seins étaient lourds et sensibles, leurs aréoles s'étaient assombries, une ligne brune courait de son nombril à l'orée de sa toison. Elle commençait à être essoufflée au moindre effort et ne voyait plus ses pieds.
Et dire qu'il restait encore un trimestre avant la délivrance...

Mais elle n'avait personne à qui confier ses inquiétudes et elle n'osait imaginer la suite.

Elle resta étendue de longues minutes, sans penser à rien d'autre qu'à cet enfant qui allait bouleverser sa vie.
Elle espérait que se soit une petite fille et l'imaginait déjà ardente et intrépide, vive et brillante.

Elle songea à Ruthy et sourit.
Demain elle irait voir Berthe, il fallait qu'elle lui parle quant à l'éducation de la jeune fille.

Frissonnante, elle se glissa dans les draps chauds. Rack était plein d'attentions charmantes...
Il avait fait bassiner son lit.
Elle s'étira voluptueusement et un sourire sur les lèvres, s'endormit.
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Rackam

Le Barbu accompagne du vieux Moulinet avait récuré cuves et filtres pour redémarrer la fromagerie …. En cette fin d’ hiver il était temps de tout remettre en état et les chaudrons de cuivre avait besoin d’un sérieux coup de neuf …

Vingt diou fait chaud que dirais tu d’une tite chopine ?

Ils se dirigent vers la cuisine …. Pousse la porte .. se trouve face a face avec un popotin qui remue en cadence …

Rack rigole en voyant la « crevette » a quatre pattes entrain de récurer le sol en râlant …. ils contemplent le spectacle avec le vieux qui en loupe pas une ...

Hé hé fini les vacances Ruthy … quand je pense que tu disais que je te martyrisais … je vois que Berthe est bien plus cool que moi … allez viens donc avec nous boire un verre ….

Il appelle Noéllie qui passe dans la cour en rigolant ...

Allez trinquons ensemble a notre retour …

Ruthy.

La "crevette" sursaute en entendant la grosse voix de Rack ... Les joues rosies devant le regard lubrique des deux compères , elle se relève le menton vers l'avant, s'essuie les mains sur ses guenilles ... En passant devant lui , relève d'un doigt le menton du père moulinet pour lui fermer la bouche ... et s'approche du patron tout sourire ... qui aurait cru qu'il serait son sauveur ?

Un verre c'est pas de refus ... fait soif ...

Dans la petite tête ça cogite ... au fond ... Rack est sans doute la solution pour que Berthe soit plus tolerante avec elle ... faut la jouer fine ... appitoyer le patron sans avoir l'air de lui tourner autour .. parce que là ! ce serait une catastrophe sur qu'elle prendrait le 43 fillette de Berthe dans les fesses ... pour l'heure , elle sourit attendant son verre ... et si la cuisinière n'est pas contente demain quand elle verra que la cuisine n'est pas terminée ... bah , elle dira que Rack et Moulinet l'ont forcée à boire ... et puis Rack se debrouillera avec sa nourrice ....

Ruthy.

Le soir , après le service ... et la vaisselle terminée ...

La brunette sifflote ... elle va enfin pouvoir s'évader un peu ... puis faut qu'elle s'entraine pour le concours ... Pomponnée ... enfin coiffée et lavée, fleurant bon la lavande ... elle se dirige à pas de loup vers la petite porte du fond de la cuisine ... tout va bien , pas de Berthe en vue ... la main sur la poignée de la porte , elle sourit plus que quelques centimètre et à elle la liberté ... quand de l'autre bout de la cuisine lui parvient la grosse voix de La Berthe ...

Ou qu'c'est qu'tu vas la môme ...?

Le crevette sursaute ... grimace , son sourire se fige ...

Bein ... heu ... je vais prendre un peu l'air ...

Prendre l'air ... tu vas importuner Messire Rack et Dame Noellie qui sont de sortie ... allez hop ... t'as point fini de travailler !

Mais si Berthe ... j'ai fini , la vaisselle est faite et rangée ....

Et l'sol ? tu crois qui va s'faire tout seul ? dis donc la mioche ! tu crois pas qu'tu vas m'faire tourner bourrique comme tu l'fais avec Messire Rack ...

Mais ...

Y a pas d'mais ... et que l'sol soit r'luisant demain matin quand j'me lève ...j'm'en vais te mater moi ....

La Berthe regarde la brunette de la tête au pieds ...

Pis c'est quoi ces bas d'soie ? tu veux aguicher qui ? l'patron ? t'ention la môme j't'ai à l'oeil ! N'tournicote pas autour d'Messire Rack , sinon j'te fout la râclée !

Mais ...

Pas d'mais j'te dis ... frotte ça t'fra passer tes envies ! j'vous jure .. ça a les tetons qui poussent et ça prend pour une femme ... tsss ...

La Berthe sort de la cuisine en marmonnant ... laissant la crevette dépitée ... rhaaaaaaaaa ce qu'elle m'aime pas ses sous entendu ... non mais pour qui elle la prend ... Elle rempli le seau ... prend la brosse ... regarde autour d'elle ... soupire a s'en fendre l'âme ... c'est foutu pour sortir ce soir ... à genoux elle frotte le sol rageusement .... demain faudra ruser ...

Puis j'aguiche personne ... vielle chouette ...

La grosse voix se fait entendre de l'autre côté de la porte ...

J't'ai entendue ingrate ... frotte et d'main matin soit prête à l'aube ....

Ruthy.

A peine le pied posé à terre " la crevette" salue Le Père Moulinet et la Berthe ... qui s'empresse de lui dire d'être à l'heure à la cuisine pour le soir, tout en jetant un regard suspicieux sur ses belles bottes venues d'Italie et ses bas de soie ... Soupirant à s'en fendre l'âme , la brunette s'agenouille ensuite pour caliner "Calva" elle et lui ont toujours bien accroché, peut être parce que tout deux sont des "batards" ces choses là ça rapproche ...

Suivant un moment La Berthe et Noellie , elle sourit en reponse à son clin d'oeil ... Et alors qu'on l'installe dans sa chambre , elle retrouve la sienne ... il y fait très froid , sous les toits et pas de cheminée, elle pose son sac et se laisse tomber sur le petit lit grinçant ... mains posées sous la tête , elle regarde le ciel par la lucarne ...

... Fini les repas avec Rack et Noellie ... dorenavant elle les servira et mangera en cuisine avec Berthe et Moulinet ... Fini les petits privilège et dur retour à la realité ... mais il en faut plus pour abattre la "crevette" hein ! Déjà elle echaffaude des plans pour que le repas du soir ne s'eternise pas et qu'elle puisse sortir un peu en taverne dés la cuisine rangée ...

Rackam

Badaboummm badaboummm ……………… arrêtez tirez plus …. Aieeeeeeeeeeeeeeeee mon crâne ….. elle vend que des trucs de contrebande Owelie pas possible …
La bouche sèche comme les cuisses d’une chaisière … pâteuse comme un loukoummmmmm …. Rack s’extirpe du lit il fait encore nuit noire …. Entends un ronflement sonore ..

Rhoooo me souvenait même pu que j’avais ramené la brune opulente …. J’ai soiffffff de l’eau ……

Dans un état second il sort de la chambre … trébuche dans les escaliers …. Arrive dans la cuisine …trouve une cruche et bois a la régalade …..

Oh mon crane ….

Remonte …. Paaaaammmmmmmmmmmm … s’assomme a moitié sur une poutre …

Aie aie aie ….Ma chambre droite ? gauche ? ….

Il pousse une porte … un lit avec une forme … fait valser sa robe de chambre et se couche a tâtons … enlace un corps tout chaud … dans son subconscient un moment d’hésitation les seins sont plus petits et plus fermes … très fermes même …. Et puis cette odeur de lavande ….

il s'endort , un sourire béat aux lèvres ...

Rackam

plusieurs mois plus tard de retour de Savoie

Du haut de la colline dominant la ville le Barbu regarde « sa « ville … toujours ce petit pincement au cœur quand on reviens chez soi … franchi le pont de pierre qui enjambe la Lergue et voila les grilles du domaine …

« Calva » le bâtard gris qu’il a ramené de Normandie et le premier a les voir arriver et jappe joyeusement … puis le père Moulinet se pointe et enfin la Berthe …

bonjour tout le monde , content d’être de retour

le Barbu saute a bas et embrasse les deux vieux qui l’on vu naître ….

Berthe tu installe Noellie dans son ancienne chambre , la « Crevette » a la sienne , il lui tardait de te revoir … Moulinet viens me raconter ce qu’il c’est passé en mon absence … et tu fera décharger la charrette …

Le Barbu entraine le vieux vers les écuries …

Faudra verifier les fers de « Nuit » c’était pleins de caillasse en Savoie , et il faut qu’on remette en route la fromagerie , je suis a sec . Tiens je t’ai ramené un couteau suisse y en a pas de meilleur.

L’ homme hume le nez au vent , y a pas a dire l’air du pays c’est bien le meilleur !!!!

N0ellie

Plus ils se rapprochaient de Lodève, plus la boule que Noëllie avait dans la gorge grossissait.
Cela faisait combien de temps maintenant qu'elle avait quitté le domaine ? Deux ans, d'avantage ?
Son passage ici avait été bref. Elle était arrivée pleine d'espoirs même si c'était elle qui avait pris l'initiative d'en partir.

Le premier regard qu'elle avait alors posé sur le domaine l'avait émue, tant la vision lui avait parut charmante, voire idyllique.
Cette bâtisse énorme avec ses dépendances, ses champs et la Lergue qui coulait à proximité, ressemblait à un havre de paix familial et réconfortant, et l'étincelle dans le regard de Rack ne l'avait pas trompée.

Impressionnée, elle avait posé un pied dans la cour, Rack l'avait aidée à descendre de Nuit, puis il l'avait laissée au bas de l'escalier en lui indiquant la chambre qu'elle occuperait pendant son séjour.

Une fois là haut, la jeune fille avait eu le souffle coupé en admirant le panorama qui s'offrait à sa vue.
C'était l'été, le soleil inondait les alentours, la chambre était magnifique avec son grand lit et son cabinet de toilette particulier....

Un pincement lui serra le cœur à l'évocation de ces souvenirs.

Le temps avait passé, elle était restée la même, libre, indépendante et seule. Un détail cependant... Elle était enceinte de six mois.

Rêveuse, elle croyait au bonheur et pensait l'avoir trouvé quelques mois plus tôt. Elle pensait avoir trouvé le dernier courant, fort, puissant et pérenne, celui qui la maintiendrait à flot, sereine, heureuse.

Un mari, un enfant, une vie riche et pleine, faite d'amour et de rires, de voyages entrecoupés de longues pauses en Savoie où ils s'étaient trouvés un nid douillet, entourés de leurs amis...

Encore un espoir ruiné.
Une jalousie malsaine et mal placée, une ambition démesurée avaient tout anéanti.
Quelque chose s'était brisé que rien ne pourrait jamais réparer.

Il lui fallait encore repartir à zéro, rebondir, être forte, continuer...
Quand Rack lui avait proposé de les accompagner à Lodève avec la crevette, Noëllie avait accepté avec joie.

Ils avaient gardé cette tendresse et cette complicité que connaissent les anciens amants. Ils avaient dû s'aimer un peu quand même... Il y a longtemps, sans s'en rendre compte ou sans vouloir se l'avouer.

Le voyage depuis Annecy les avaient soudés, Rack serait le parrain du bébé et Noëllie avait pris la jeune Ruthy sous son aile. Les deux jeunes femmes s'adoraient. Noëllie espérait être la grande sœur, la meilleure amie qu'elle avait toujours voulu être et que Ruthy n'avait peut être jamais eue.

Ils avaient tous les trois la même envie de mordre la vie à pleines dents, mais de la prendre comme elle viendrait sans se prendre la tête.

Noëllie sortit de la charrette avec quelques difficultés, son ventre commençait à la gêner dans ses mouvements.
Elle reconnut le père Moulinet qu'elle avait déjà rencontré et le salua chaleureusement avant qu'il n'entraine déjà Rack vers l'écurie et vit enfin Berthe dont parlait si souvent Ruthy.
La vieille femme avait le regard empreint d'une douceur indulgente quand elle posait les yeux sur Rack mais sa bouche se pinçait quant elle regardait Ruthy.
Noëllie espérait qu'il n'en serait pas de même pour elle.

Elle lui adressa son plus beau sourire et lui tendit la main.

Bonjour Madame, nous n'avions pas encore été présentées.
Je suis ravie de faire votre connaissance, Rack m'a si souvent parlé de vous !

La vieille dame marmonna quelque chose d'incompréhensible et prenant la besace de la jeune femme, se dirigea vers la maison où Noëllie la suivit docilement avant de lancer un clin d'œil à Ruthy.

Elle lui chuchota « à plus tard ! »

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Ruthy.

[Parceque selon la "crevette" la vengeance est un plat qui se mange chaud ...]

Chaque nuit la brunette entendait le plancher craquer dans le couloir ... puis les escalier grincer ... un soir armée d'un vase, elle était allée voir ce qui faisait tout se chahut ... et était tombée sur la Berthe visiblement somnambule qui descendait à la cuisine pour se goinfrer des restes ... Elle l'avait suivie dans ses deambulations nocturne et s'était apperçue, qu'elle pouvait la diriger la ou elle voulait juste en se mettant devant elle ça la faisait changer de trajectoire ...

Rentrée de sa mesaventure à la porte rouge, la brunette s'était mise au lit ... en milieux de nuit elle avait entendu la grosse voix de Rack, visiblement la soirée avait été bien arrosée et il était plein comme toute la pologne ... une heure plus tard, les craquements et grincements se font entendre ... Et la ... une idée machiavelique germe dans le cerveau de la brunette ... rejetant draps, edredons et couvertures, elle se lève et va rejoindre la Berthe en pleine crise de somnambulisme ... Elle manque d'eclater de rire en la voyant remonter de la cuisine avec son bonnet de noel sur la tête , les lèvres toute grasse de la cuisse de dinde qu'elle a surement du bouloter ...

elle arrive juste à temps pour la guider vers ... la chambre de Rack ... la grasouillette cuisinière ouvre la porte .... se dirige vers le lit , ote sa robe de chambre et se glisse dans les draps du patron qui ronfle comme cochon ... la main devant la bouche pour retenir un fou rire ... la brunette referme la porte et file se recoucher .... la voilà à demi vengée de la vilaine blague faite par Rack ...

A l'aube ... elle irait porter le petit déjeuner à Rack ... pour assister à son reveil et voir sa tête ....

Ruthy.

La brunette fait la moue ... comment ça il lui va mieux qu'a elle ... elle hausse les épaules mais se garde bien de repondre ... et la moue se transforme en mine déconfite, lorsque la Berthe lui annonce que non seulement elle va devoir manger des paupiettes ce soir ... mais qu'en plus elle devra se lever à l'aube ... dépitée , elle regarde la Berthe transformée avec son bonnet en gros lutin tout rond ... avise le regard qu'elle porte sur son collier ... le serre entre ses doigts comme pour le proteger ... hausse à nouveau les épaules en l'entendant parler de "galant" et est prise d'une envie subite de la faire bisquer à son tour ...

C'est Messire Rack qui me l'a offert !

Voilà, le mensonge est lâché , mais elle est pas à un mensonge près hein ! sauf que celui là pourrait bien faire l'effet d'une bombe ... alors avant que la mère Berthe lui pose plus de questions ... elle attrappe le balais et file sans demander son reste ...

La_berthe.

Ha te voila enfin toi ….c’est quoi ce bonnet ridicule ? comment ça il me va très bien ? t’es sure ?

Berthe prend des mines devant un bout de miroir ….

C’est vrai il me va bien mieux qu’a toi …. Qu’est ce qu tu dis ? une daube ? ben tu la fera toi …. Mais pour demain …. Bien sur tu sais qu’il faut faire macérer la viande au moins 12 heures ….. et que ça doit mijoter deux a trois heures minimum donc je veux te voir a la cuisine a 6 heures demain matin … pour tout préparer … légumes , herbes et n’oublie pas les olives .. .. et pis tu lui dira a Rack que pour ce soir il se contentera des paupiettes que j’avais préparées hier …. Non mais on va pas faire la loi dans ma cuisine …

Berthe louche sur le collier de la « crevette »

c’est un galant qui t’as offert ça ? humm toi ma fille tu va te retrouver grosse vite fait si les matous commencent a te faire des cadeaux … tiens va donc balayer la maison plutôt que de rester dans mes pattes ….

Rackam

..................

......................

Rack en passant le porche n’était pas mécontent de rentrer après cette longue absence qui l’avait emmené en Helvétie … Franche Comté et Bourgogne. Eleonore et Gilou étaient restés a Lausanne et rentreraient plus tard …. Ruthy « la crevette » était rentrée avec lui et lui avait fait des tours pis que pendre pendant tout le voyage …. D’ailleurs il va falloir qu’il lui parle de la note d’auberge qu’il avait réglé la veille … il y avait eu quelques suppléments imprévus ….

Ggrrrrrrrrr ….

Il grogne en passant dans la grande allée ou les rosiers sont scalpés … massacrés oui plutôt … reste de l’œuvre de la chipie avant leur départ …

MOULINET !!!!!!!!!!!!!!!!! t’es ou ? vieux brigand ? viens me raconter ce qu’il c’est passé depuis mon départ ….

Il saute de cheval et aide Ruthy …

Tiens toi je suis sur que la Berthe sera contente de te revoir …

Rit …

--Moulinet

Ha te voila le tiot … toujours les mêmes qui vont se balader pendant que les vieux y bossent …..

Rack rigole

Ben faut bien que je fasse marcher le commerce , j’ai vendu tout les fromages , va falloir refaire les stocks …. Et j’ai trouvé des débouchés aussi … alors arrête de raler et dis moi donc ce qu’il c’est passé ….

Bof la routine … les renards ont bouffés toutes les poules … la grange a brûlée …. La mère Michèle a perdu son chat …. J’ai attrapé un lumbago en courant après une jeunette … et la truie a mis bat de 12 tits cochons ….

Arff bon tout va bien quoi !!!!!!

Rack rigole et emmene " nuit" le grand étalon noir a l'écurie et le confie a un gamin avant d' aller prendre un bon bain ....

Ruthy.

Le drôle d'équipage passe enfin les porte du domaine de La Lergue , de tout le voyage de retour le grand barbu n'a pas desserré les dents ... La brunette se doute bien que c'est à cause de la note de l'hôtel ... aussi, elle n'a pas arrêté de babillé toute seule toute la nuit, faisant fit de l'humeur de Rack ... meilleur moyen pour paraitre innocente , ne pas se sentir concernée par sa mauvaise humeur !

Il n'a ouvert la bouche qu'une fois les portes de la ville franchie , pour lui dire d'informer La Berthe qu'il veut manger des paupiettes au repas du soir ... la brunette a fait la moue , elle aime pas trop les paupiettes .... un petit arrêt au marché, pour acheter quelques victuailles, Ruthy craque pour un bonnet de Noel ... en achete un avec le petit pécule qu'elle s'est constitué et avec lequel elle devait normalement s'acheter des chausses ... tant que le marchand à le dos tourné , elle en chourave un autre ... bah oui 45 écus tout de même ça vaut bien 2 bonnets !

Le bonnet enfoncé sur la tête , on voit à peine ses yeux, elle saute en bas de la grosse charette aidée par le barbus bougons ... bah ... ça lui passera !

Tu parles qu'elle va être contente de me voir ! elle a du me garder plein de corvées à faire !

elle salue le père Moulinet d'un gros baiser sonnore sur la joue , elle sait que ça l'enerve qu'elle fasse ça devant Rack ... et elle file aux cuisines pour voir la Berthe ...

Bonjour Berthe ! on est de retour ... j'ai ramené ça pour toi !

Elle lui enfonce le bonnet chouravé au marché sur la tête ...

Oh ça te va bien !

elle la flatte on sait jamais , elle sera peut être plus indulgente pour les corvées ...

Messire Rack souhaite manger de la daube ce soir ...

Oui je sais , il avait dit des paupiettes ... mais la brunette à envie de Daube , elle pourra toujours dire qu'elle s'est trompée ...

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